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Utilisateur:Joalpe/Brouillon/Samba3

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Une école de samba est un type de groupe populaire qui se caractérise par le chant et la danse de la samba, ayant souvent un but compétitif. Originaires de la ville de Rio de Janeiro, les écoles de samba se produisent dans des spectacles publics, sous forme de procession, où elles représentent une narrative, au son d'un samba-enredo, accompagnées de percussions. Ses composants — qui peuvent être des centaines, voire quelques milliers de personnes — portent des costumes faisant allusion au thème proposé, la majorité d'entre eux défilant à pied et une minorité défilant sur des véhicules, dits carros alegóricos, où sont également placés des sculptures papier mâché, en plus d'autres accessoires. [1],[2]

Les écoles de samba les plus connues sont celles de la ville de Rio de Janeiro et de sa région métropolitaine, qui défilent au Sambodrome Marquês-de-Sapucaí, et celles de São Paulo, qui défilent au Sambadrome de São Paulo. [1] Ces écoles proposent un spectacle considéré comme somptueux, qui attire des touristes de diverses régions du monde. Cependant, il existe des écoles de samba dans presque tous les États brésiliens et dans de nombreux pays du monde. [3],[4] Ils sont considérés comme l'une des principales, sinon la principale vitrine du carnaval brésilien, [5] et ont acquis de plus en plus un aspect scénique, avec certains éléments exécutant des dramatisations théâtrales ou des chorégraphies. [6],[7],[8],[9]

La majorité des écoles de samba, notamment celles de Rio de Janeiro, ont dans leur nom l'expression « Grêmio Recreativo Escola de Samba » (représentée par l'acronyme GRES, en traduction libre: Association de loisir école de samba) avant leur nom lui-même. À São Paulo, la dérivation « Grêmio Recreativo Cultural e Escola de Samba » est également courante. Il existe des exceptions, comme la "Sociedade" Rosas de Ouro et la traditionnelle "Agremiação Recreativa e Escola de Samba" Vizinha Faladeira. [10] Cette standardisation des nomenclatures des écoles de samba est apparue en 1935, lorsque les associations du carnaval de Rio ont été contraintes d'obtenir une autorisation auprès de la Delegacia de Costumes e Diversões, la police responsable pour les loisirs publics au Brésil, pour pouvoir défiler. Le chef de la police Dulcídio Gonçalves déterminé à donner un aspect plus organisé aux défilés des écoles de samba, a refusé d'accorder la licence aux associations aux noms considérés comme étranges, c'est pourquoi GRES Portela a dû changer son nom actuel, au lieu de l'ancien Vai Como Pode (en traduction libre, On fait ce qu'on peut). [11]

Contrairement à la Rose Parade, un événement culturel américain, dans lequel l'organisation des présentations est surtout effectuée par des professionnels coûteux, [12] le défilé des écoles de samba est considéré comme un travail communautaire. Bien au-delà d'un groupe musical, les écoles sont souvent devenues des associations de quartier qui s'occupent des problématiques sociales des communautés qu'elles représentent (comme les besoins éducatifs et médicaux). [13]

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Batuque, par Johann Moritz Rugendas, 1822-1825

L'apparition des écoles de samba est liée à l'histoire du carnaval de Rio lui-même, ainsi qu'à la création de la samba moderne, avec le rancho carnavalesque, cortège profane datant de la fin du XIXe siècle, comme précurseur. Le "Rei de Ouros" (en traduction libre, "Le Roi de Carreaux"), lancé en 1893 par Hilário Jovino Ferreira, fut le premier rancho de carnaval. C'est à cette occasion que sont créés le thème conducteur des cortèges et des personnages tels que le couple mestre-sala et porta-bandeira en plus de l'utilisation d'instruments à cordes et de vent. [14],[15],[16],[17] Les musiciens de samba d'Estácio, avec la fondation de l'association musicale Deixa Falar (en traduction libre, Laisse-les parler) en 1928, ont créé les fondations des écoles de samba actuelles. Parmi eux Ismael Silva, à qui l'on doit l'idée de créer un nouveau type de bloc carnavalesque, qui danserait et cheminerait en évoluant au son de la samba. [18]

Le premier concours de samba remonte à 1929, organisé chez Zé Espinguela, où Conjunto Oswaldo Cruz a gagné, et auquel ont également participé Mangueira et Deixa Falar. Certains considèrent qu'il s'agit là d'une étape fondamentale dans la création des écoles de samba. [19]

Cependant, entre 1930 et 1932, ceux-ci n'étaient considérés que comme une variante des blocs, jusqu'à ce qu'en 1932 le Mundo Sportivo, une publication du journaliste Mário Filho, décide d'organiser le premier Défilé des écoles de samba, sur la Praça Onze. [20] [21] [22] C'est donc dans la rédaction de ce journal - où par ailleurs travaillaient des compositeurs à succès (comme Antônio Nássara, Armando Reis et Orestes Barbosa) - que l'idée d'organiser un défilé de carnaval a surgi. Le journal, inauguré l'année précédente par Mário Filho, à la fin du championnat de football, manquait de sujets et était en quête de lecteurs: c'est pour cette raison que le journaliste Carlos Pimentel, étroitement lié au monde de la samba, a eu l'idée d'organiser un défilé des écoles de samba sur la Praça Onze. [22]

Hilário Jovino Ferreira, le créateur du premier rancho de carnaval, qui aurait donné naissance aux écoles de samba

Invitées par le Mundo Esportivo, 19 écoles ont participé. Le journal a établi des critères pour juger les écoles participantes. [23] Le traditionnel "bloc des baianas" était une condition obligatoire pour concourir, et les écoles, toutes comptant plus d'une centaine de membres, devaient, entre autres, présenter de nouvelles sambas et n'avaient pas le droit d'utiliser d'instruments à vent. [24]

L'école gagnante a été l'Estação Primeira de Mangueira, tandis que la deuxième place est revenue au groupe carnavalesque d'Osvaldo Cruz, aujourd'hui Portela. Le succès garantit l'officialisation de la compétition, qui se déroula sur la Praça Onze jusqu'en 1941. [25]

Les pratiques de Deixa Falar – qui n’a jamais vraiment été présentée comme une école de samba – ont été fondamentales pour établir les principales caractéristiques des écoles actuelles. Parmi celles-ci se distinguent : le genre musical (samba moderne), le cortège capable de défiler en dansant, l'ensemble de percussions, sans utilisation d'instruments de vent [26] et le bloc des baianas. [10]

Avec la montée du président nationaliste Getúlio Vargas et la fondation de l'Union générale des écoles de samba (UGESB) en 1934, les écoles de samba surmontèrent une période de marginalisation et commencèrent à se développer puis à gagner de l'importance au sein du carnaval de Rio, supplantant aux yeux du public les ranchos et sociétés carnavalesques, qui finirent par disparaître. Pedro Ernesto a eu un rôle majeur pour le succès des écoles : lors de son mandat de maire de l'ancien District fédéral, il a soutenu financièrement le carnaval, dans le cadre d'un projet qui visait à transformer Rio de Janeiro en une ville touristique et en 1935 les défilés sont reconnus et deviennent officiels. [27],[28]

Fondée en 1935, Primeira de São Paulo est la première école de samba de São Paulo. [29] Les compétitions officielles d'écoles de samba dans la capitale de São Paulo n'ont commencé qu'en 1950, avec la victoire de Lavapés, mais avant cette année des tournois officieux ont eu lieu, même au niveau de l'État. [30] Au début des années 1960, avec le déclin des cordons carnavalesques à São Paulo, certains, comme Vai-Vai et Camisa Verde e Branco, sont également devenus des écoles de samba. [31]

À Porto Alegre, la première école de samba considérée comme « moderne » a été l'Academia de Samba Praiana, qui, en 1961, révolutionna le défilé de la capitale du Rio Grande do Sul. Jusque-là, il y avait des blocs et cordons carnavalesques, sans organisation officielle. Praiana a été la première école de samba du Rio Grande do Sul à introduire les pratiques courantes du Carnaval de Rio, comme les blocs et la présence du mestre-sala et porta-bandeira. [32]

En 1952, le Groupe d'accès est créé à Rio de Janeiro, en raison du grand nombre d'écoles programmées pour le défilé. Cette année-là, le défilé de ce groupe (aussi connu comme Groupe 2 et Série A) se déroula et un système de classement et passage au niveau principal, appelé le Groupe spécial, a eu lieu. [33]

En 1953, suite à la fusion de l'UGESB avec la Fédération brésilienne des écoles de samba, l'Association des écoles de samba de la ville de Rio de Janeiro est créée [34] et organisa les défilés carnavalesques jusqu'à la création de la Ligue indépendante des écoles de samba de Rio de Janeiro (LIESA), formée par les écoles de samba du Groupe spécial. En 2008, la Ligue des écoles de samba de Rio de Janeiro (LESGA) est fondée par les écoles du deuxième groupe. En 2012, elle est rebaptisée LIERJ. [35] La création de la LIESA a inspiré des entités similaires dans d'autres villes, comme la Ligue indépendantes de écoles de samba de São Paulo (LIGA-SP). [36]

En 1984, le Sambódromo est créé sous le gouvernement de Leonel Brizola et est devenu l'espace définitif pour la présentation des écoles de samba. [37] La Rede Manchete diffuse le défilé cette année et atteint la première place en termes d'audience. [38] Des années plus tard, à São Paulo, la maire Luiza Erundina suit l'exemple de Rio et a fondé un local définitif pour les défilés carnavalesques, leSambadrome Anhembi. [39]

Aujourd'hui, de nombreuses autres villes brésiliennes ont également leurs sambadromes, dont Manaus, dont le défilé est diffusé en direct par Rede Manchete en 1993, [38] Porto Alegre avec le Complexe culturel de Porto Seco [40], Vitória avec Sambão do Povo [41] et Florianópolis avec Passarela Nego Quirido [42]

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Organisation

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Des associations d'habitude locales, provenant en grande partie de communautés pauvres ou banlieues, les écoles de samba représentent généralement un certain quartier, district ou ensemble régional lors des défilés. Les tournois sont surtout municipaux et des écoles se réunissent pour concourir pour le titre de meilleure de l'année. Lors de ce défilé compétitif, elles sont évaluées par un jury préalablement choisi par leurs directeurs ou par l'entité des écoles. [43],[44]

Le jury évalue chacun des critères du carnaval en lui attribuant des notes. Actuellement, les notes sont maintenues en secret jusqu'au jour où les résultats de toutes les écoles sont divulguées, normalement un ou deux jours après la fin des défilés. La divulgation a lieu avec la présence de directeurs et membres des écoles en plus de supporters, qui suivent les notes de chaque critère, dont la somme établit le score final. Les résultats sont éventuellement modifiés si des pénalités ont été appliquées, par exemple un retard lors du défilé.[45]

Même si les défilés des écoles de samba sont d'habitude municipaux, certaines écoles échangent le défilé de la ville où se trouve leur siège pour participer aux compétitions des villes voisines. C'est le cas de la X-9, de Santos, qui a vaincu le tournoi de São Paulo. À Rio de Janeiro, Grande Rio, Porto da Pedra, Unidos da Ponte, Beija-Flor et Viradouro sont des écoles de la Région métropolitaine de Rio de Janeiro qui participent à la compétition de la capitale de l'État. [46]

École marraine

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Selon la tradition du carnaval, une école marraine est responsable du « baptême » d'une association plus récente. Ce rituel qui remonte aux premiers défilés, lorsque les blocs carnavalesques qui participaient aux festivités au nom du « Dieu Momo » circulaient leurs symboles (bannières et drapeaux) dans des processions solennelles. Les sociétés carnavalesques, les blocs de carnaval, les ranchos, les choros et les cordons de carnaval étaient vus comme « païens » lors de leur création, d'où la nécessité d'un rituel. [47]

La tradition du marrainage s'est étendue aux écoles de samba, qui selon la tradition doivent être « soumises au rituel solennel du baptême, afin de pouvoir entrer sur l'arène du défilé, en plein carnaval, dûment sacramentées ». [47] Les nouvelles écoles de samba sont baptisées en utilisant les symboles de leurs parrains ou marraines, des individus ou associations plus anciennes. Lors du marrainage par des associations, celles-ci sont représentées par leurs présidents. Dans le cadre de ce rituel, la porta-bandeira de l'école païenne, accompagnée du directeur de l'école, porte l'étendard officiel du sacrement. L'école marraine sera représentée par le président de l'association, accompagné du mestre-sala et porta-bandeira, qui portera leur drapeau officiel. [47]

Défilé de l'école de samba Gaviões da Fiel, pendant le Carnaval de São Paulo, au Sambadrome Anhembi
Viviane Araújo, actuelle reine des percussions de l'école de samba Acadêmicos do Salgueiro, lors du Défilé des vainqueurs

Dans les principales villes, un défilé d'une école de samba dure environ une heure, avec quelques variantes selon les règles imposées par l'organisation du carnaval de la ville. [48] Dans le Groupe spécial de la ville de Rio de Janeiro, le défilé a une durée maximale d'une heure et quinze minutes, tandis qu'à São Paulo la limite maximale est de 1 heure et cinq minutes. [49] Le Groupe spécial de Porto Alegre dispose d'une durée maximale de 60 (soixante) minutes et d'un minimum de 50 (cinquante) minutes pour la réalisation d'un défilé officiel. Le long de la piste du sambadrome, des chronomètres sont disséminées, pour marquer le temps entre le départ du premier individu de l'école, lors du début de la parade (la concentration), jusqu'à l'arrivée du dernier individu, dans la dispersion finale de l'école. [50]

Concentration

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Aussi appelé esquenta (en traduction libre, échauffement), la concentration (en Portugais, concentração) précède le début d'un défilé. Tous les participants sont mobilisés, attendant leur tour pour entrer sur la piste du sambadrome. Pendant que l'école d'avant termine son défilé à la fin de la piste, un autre microphone est allumé au début du défilé, afin que les dirigeants de l'école qui défilera puissent envoyer un message à leurs membres, comme leur souhaiter de la chance et demander leur dévouement, entre autres autres messages. Des sambas plus anciennes et plus connues sont également chantées et les tambours commencent à jouer, dans une sorte d'échauffement. [10],[51]

Après la fin d'un défilé, le narrateur annonce la prochaine école avec son thème de présentation, et le son du microphone, auparavant limité à une seule partie du sambadrome, est diffusé pour que tout le monde dans les tribunes puisse l'entendre. Ensuite, des alusivos (morceaux connus de sambas et hymnes de l'école) sont chantés, suivi d'un cri de guerre, pour qu'enfin le défilé lui-même commence et le chronomètre se mette en marche. Le moment de concentration dure généralement en moyenne une dizaine de minutes. [10],[51],[52]

Des exemples de sambas fréquemment chantées, année après année, en concentrations, sont ceux de la Camisa Verde e Branco, [53] Unidos do Peruche, [54] Gaviões da Fiel, [55] Nenê de Vila Matilde, [56] Première Station de Mangueira [57] et Estácio. [58]

Les cris de guerre sont des expressions typiques de chaque chanteur principal d'une école, le puxador (en traduction libre, tireur), qui appelle les membres à chanter avec détermination. En général, les artistes ont leur cri de guerre personnel, qu'ils emportent avec eux à chaque transfert dans une autre association. [59] Il y a cependant des cris de guerre liés à l'école et non au puxador, comme celui de X-9 Paulistana, « Canta X, canta X, canta X-9! » (en traduction libre, Chante X, chante X, chante X-9 !), ou encore « Olha a Beija-Flor aí gente, chora cavaco! » (en traduction libre, Voyez la Beija-Flor, tout le monde, sonnez les cavacos), créé et interprété par Neguinho da Beija-Flor. [60]

Plusieurs critères sont pris en compte lors d'un défilé d'une école de samba, auxquels les membres du jury attribuent des notes. Certains critères, comme le bloc de baianas, ne sont cependant pas évalués, mais peuvent de toute façon faire perdre des points à l'école si ils ne sont pas identifiés lors du défilé. [61]

Commission initiale

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Commission initiale habillée en morue lors du défilé de l'Imperatriz Leopoldinense, en 2007

Composante obligatoire d'un défilé, la commission initiale (comissão de frente) est un groupe d'une dizaine à une quinzaine de personnes qui interprètent une chorégraphie introduisant le thème central du défilé. A l'exception de cette commission, il n'y a pas d'autres règles concernant l'ordre des éléments lors d'un défilé d'une école de samba.[10]

Les commissions initiales faisaient déjà partie, sous ce nom, des sociétés de carnaval, et furent ensuite incorporés dans les ranchos et les cordons de carnaval. Fonctionnant comme une sorte de maître de cérémonie du défilé, accueillant le public et présentant l'école, ces commissions de la samba ont connu de nombreuses évolutions au fil du temps. À l'origine, elles étaient constituées d'un groupe d'hommes, généralement les directeurs de l'école, qui venaient devant l'école vêtus de leurs plus beaux vêtements et saluaient le public. Ils portaient parfois des bâtons à la main, dont l'objectif principal était de défendre leur groupe contre leurs rivaux. [10],[62]

L'école de samba Portela a introduit des commissions plus raffinées, dont les membres se présentaient avec des vêtements élégants, portant parfois une queue-de-pie et un haut-de-forme. Cette transformation des commissions a fait partie d'une vision du compositeur Paulo da Portela, pour qui les danseurs de la samba devaient toujours être bien habillés, afin de défaire l'image négative que les classes supérieures avaient d'eux. La stratégie de la Portela a été copiée par d'autres écoles. [63],[64]

L'école Vizinha Faladeira, dans les années 1930, tenta d'innover en réunissant des commissions en limousines et à cheval, comme dans les grandes sociétés carnavalesques. Ce fut a d'abord fortement critiqué, y compris par le jury, qui affirma que, même si l'école avait strictement suivi les règles des défilés, elle avait employé des ressources qui n'avaient aucun rapport avec ce qu'une école de samba devait présenter. [65] En 1938, la commission initiale devint un élément réglementé du carnaval. Au fil du temps, les costumes formels des commissions ont été remplacés par des déguisements, liés au thème du défilé, avec des chorégraphies et des danseurs professionnels. À la fin des années 1990, les commissions étaient marquées par une présence massive d'artistes de cirque et troupes de théâtre, utilisant des maquillages spéciaux avec de nombreux effets visuels. [2],[10]

À la fin des années 1970, avec la libéralisation des moeurs, des commissions formées de femmes à moitié nues sont apparues. Le principal symbole sont les mulâtres sculpturales du carnaval de l'Imperatriz Leopoldinense de 1979. Ce modèle fut copié par d'autres écoles, mais il y a aussi eu une tendance grandissante de présenter des commissions de plus en plus richement habillées, avec des mouvements chorégraphiques de plus en plus élaborés. Des formations plus traditionnelles ont aussi été maintenues: à la Portela, par exemple, le recours à la velha guarda (en traduction libre, vieille garde), les compositeurs les plus anciens de l'école, a été de règle jusque dans les années 1990. Jusqu'à aujourd'hui, selon les règles du carnaval, les commissions initiales ne sont pas obligatoirement liées au thème central du défilé, permettant ainsi plus de libéralités. [66]

Allégories et ornements

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Véhicule d'ouverture de la Portela lors du défilé en 2014

Le critère de l'allégorie concerne les véhicules décorés avec des sculptures en bois et polystyrène, entre autres matériaux, confectionnées pour représenter les éléments du thème du défilé. [66],[67] Dans le Groupe spécial de Rio, actuellement, les véhicules ne peuvent pas dépasser huit mètres et cinquante centimètres de largeur. Plusieurs personnes défilent généralement sur les véhicules. Celles sur les places les plus élevées sont appelées les destaques (en traduction libre, les vedettes); il peut aussi y avoir des semi-destaques et d'autres personnes sur les « fromages », comme on appelle les espaces où les componentes (en traduction libre, les composantes), les participants non sont placés sur les véhicules. Généralement, les vedettes portent des habits de luxe, préparés spécialement pour elles. Dans les positions inférieures, les componentes ont ldes costumes plus simples. [66]

Le premier véhicule du défilé s'appelle abre-alas (en traduction libre, ouve-bloc) et le nom de l'école apparaît généralement sur le devant, de manière stylisée. Certaines écoles, comme la Portela par exemple, ont toujours leur symbole sur l'abre-alas (dans le cas de cette association, un aigle), quelle que soit le thème du défilé cette année. [2] Les plus grandes voitures atteignent jusqu'à 13 mètres de hauteur et 60 mètres de long, ce qui gêne parfois leur entrée sur le sambadrome. Ces voitures sont généralement poussées par des personnes qui se trouvent en dessous ou derrière elle. Aucune voiture ne peut être propulsée par traction animale et, dans les années 1990, les véhicules motorisés ont même été interdits en raison des risques d'incendie. [68]

Évolution, harmonie et ensemble

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L'évolution est le critère qui prend en compte la vitesse et la manière dont les membres de l'école de samba s'engagent dans le défilé : si ils dansent avec enthousiasme, tournent, bougent et passent de manière compacte, proches les uns des autres, de sorte que quiconque regardant d'en haut ait l'impression que l'école est un corps unique, une ligne continue. Les participants ne sont pas obligés de savoir les pas de la samba, mais ils doivent bouger, gesticuler. [66] Les écoles dont la vitesse n'est pas stable et le rythme subi des changements brusques sont pénalisées par le jury. [69]

Le critère de l'harmonie évalue l'interaction entre le chant de l'interprète officiel et celui des composants. Les écoles dont les membres ne chantent pas la samba, ou la chantent mal, reçoivent des notes inférieures à cet égard. [10]

Le critère d'ensemble a été absent pendant de nombreuses années, étant ramené aux défilés de Rio en 2000. [70] Il prend en compte l'intégralité du défilé, servant ainsi de note générale, y compris l'interaction entre les différents autres critères, plus spécifiques. [66]

Le thème du défilé est généralement choisi au début de l'année, juste après le carnaval, et est valable pour le carnaval de l'année suivante. Entre-temps, sur la base du thème élu, les organisateurs du carnaval rédigent des synopsis qui guident la création des costumes, des allégories et la samba-enredo. À cet égard, le jury évalue si l'école a bien expliqué son thème lors du défilé. [66],[71]

Samba-enredo

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La samba-enredo est évaluée selon plusieurs critères: elle doit bien raconter le thème du defilé, avoir une bonne mélodie et des paroles avec des caractéristiques intéressantes, musicalement riches, et ne pas inclure d'erreurs. Les sambas dont certains de ces critères sont manquants sont généralement pénalisées et reçoivent des notes inférieures. [66],[72]

La samba-enredo d'une école est choisie après une compétition interne, au cours de laquelle des compositeurs et musiciens créent des prototypes en variant sur le thème préalablement défini. Ils s'affrontent pendant plusieurs week-ends, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une seule samba. À Rio de Janeiro, les compositions pour les qualifications internes sont généralement enregistrées en août. [73]

Jusqu'en 2007, dans le Groupe spécial de São Paulo, la samba-enredo était jugée deux fois. Les écoles recevaient une note pour les paroles et une note pour la mélodie. [74]

Mestre-sala et porta-bandeira

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Couple de mestre-sala et porta-bandeira de l'Unidos de Vila Isabel, au Carnaval de 2006

Le terme mestre-sala est possiblement originaire des bals de carnaval XIXe siècle, dans lesquels on trouvait un professionnel chargé d'organiser la salle qui s'appelait maître de salle ou maître-salle. On retrouve ce rôle encore auparavant, quand les rois, au Portugal par exemple, nommaient un noble de leur confiance pour diriger toutes les cérémonies importantes. Aujourd'hui, cela correspondrait au poste de chef du protocole d'une Maison royale. [75]

Concernant la porta-bandeira, le nom est une adaptation naturelle de l'ancien « porte-drapeau », personnage généralement masculin qui portait les lourds étendards des groupes du carnaval brésilien. [10],[76]

Le mestre-sala et porta-bandeira, dans la samba, forment un couple qui exécute une certaine danse particulière et doit présenter gracieusement le drapeau de l'école. Leurs costumes ressemblent à ceux de gala typiques du XVIIIe siècle, mais « carnavalisés », c'est-à-dire avec une quantité exagérée de couleurs et ornements. À un moment donné du défilé, le couple doit s'arrêter devant le stand du jury pour présenter leur danse, où ils sont évalués. Il est interdit aux deux danseurs de se tourner le dos en même temps, et des erreurs comme un chapeau tombé ou une glissade peuvent entraîner la perte de points pour l'école. [10], [66] ,[77]

Actuellement, depuis au moins les années 1990, les écoles du Groupe spécial de Rio défilent généralement avec trois ou quatre paires de mestre-sala et porta-bandeira, mais seul le premier d'entre eux est évalué. Les couples facultatifs existent pour représenter l'école lors de certains événements, lorsque les danseurs principaux ne peuvent pas y assister. [78] L'un de ces couples peut être composé d'enfants ou d'adolescents. [79]

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