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Utilisateur:Aigle Sin Moo/Brouillon

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Sin Moo Jeong Hak Do
Dojunim Ji Han-Jae et GM Nicolas Tacchi, responsable du Sin Moo Hapkido pour la France et les pays francophones
Dojunim Ji Han-Jae et GM Nicolas Tacchi, responsable du Sin Moo Hapkido pour la France et les pays francophones

Autres noms Sin Moo Hapkido Jeong Hak Kwan

Romanisation révisée : Sin Mu Jeong Hak Do
McCune-Reischauer : Sin Mu Chung Hak Do
hangul : 신무 정학도
hanja : 神武 正學道

Domaine Art martial de percussion et de préhension, à main nue et avec armes ; art martial interne et externe
Pays d’origine Drapeau de la Corée du Sud Corée du sud
Fondateur Nicolas Tacchi et Ji Han-Jae en 2015-2016
Dérive de Daitōryū aikijūjutsu, Hapkido, Taekkyon, Sundo, Sin Moo Hapkido, Kobudō, Samrangdo
Sport olympique Non
Fédération mondiale Fédération Francophone de Sin Moo Hapkido, Sundo et disciplines associées

Le Sin Moo Hapkido Jeong Hak Kwan, ou Sin Moo Jeong Hak Do (coréen : 신무 정학도, 神武 正學道), est l’école francophone de Sin Moo Hapkido, fondée par Nicolas Tacchi. Issu de la réforme de la famille « Sin Moo », cet art fait suite à la volonté de Ji Han-Jae, fondateur du Sin Moo Hapkido, de voir ses meilleurs élèves développer leurs propres écoles au sein de son Art Martial.

En France, les noms « Sin Moo Hapkido » et « Jeong Hak Kwan » sont des marques déposées à l’INPI.

Définition

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Sin Moo Hapkido

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Doju Ji Han-Jae en méditation Sin Moo

Le Sin Moo Hapkido est un art martial qui combine des techniques de frappe avec les pieds et les membres supérieurs, de projection et de contrôle articulaire. Bien que cet art martial soit un proche parent du Hapkido, il comporte un plus grand travail sur la méditation, les philosophies orientales (manière de vivre) et le développement du Ki.

Le fondateur du Sin Moo Hapkido, Ji Han-Jae, explique le sens du nom de son Art ainsi : « Sin » signifie « esprit élevé », « Moo » est le mot employé pour dire « art martial », « Hap » signifie « union », « Ki » est le mot qui désigne l’énergie, ou plus précisément, le « souffle qui connecte corps et esprit », et « Do » est la voie par laquelle on atteint cet objectif. Sa définition du Sin Moo Hapkido est donc « la voie de l'union entre les énergies physique, mentale et spirituelle par une pratique martiale élevée », dont l'objectif est d’atteindre un état d’existence plus élevé comme l'illumination chez les bouddhistes ou chez les taoïstes[1].

Le Sin Moo Jeong Hak Do (ou Sin Moo Hapkido Jeong Hak Kwan) s’inscrit dans la continuité de la philosophie du Sin Moo Hapkido : on peut voir le Sin Moo comme un arbre, dont le Sin Moo Hapkido serait le tronc ; le Hapkido, le Taekkyon, le Sundo et le Samrangdo en seraient les racines, et le Sin Moo Jeong Hak Do l’une de ses branches.

Jeong Hak Kwan

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Nicolas Tacchi en méditation dans la posture de l'élément Terre

Le style Jeong Hak marque un nouveau pas du Sin Moo vers le développement de soi : si le Hapkido est surtout axé sur l’autodéfense, le Sin Moo Hapkido développe en plus de cela une philosophie et des techniques de méditation dont l’objectif est de permettre à son pratiquant de mieux vivre. Pour cela, Ji Han-Jae a puisé dans les enseignements du Shinsundo (Hangul : 신선도, Hanja : 神仙道), une pratique coréenne ancestrale visant à améliorer la santé par un travail sur la méditation, la respiration abdominale profonde, la circulation du Ki et l’équilibre du corps (entre force et souplesse), et théorisant l’existence de trois « moi » : le corps, l’esprit, et le Ki (ce dernier pouvant être rapproché de l’âme dans la culture occidentale). Retournant aux sources de l’art martial, Nicolas Tacchi a pratiqué le Sundo (nom moderne du Shinsundo) auprès de Philippe Lewkowicz et son professeur, Hyun-Moon Kim, depuis le début des années 2000.

Réalisant les bienfaits du Sundo sur son propre corps, Nicolas Tacchi a combiné sa pratique du Sin Moo Hapkido et du Sundo, pour un effet bénéfique à la fois sur la santé et sur l’état d’esprit : les germes du Jeong Hak étaient nés.

Le terme « Jeong Hak » (Hangul : 정학, Hanja : 正學) signifie « étudier de la bonne façon » ; en effet, la méthode progressive du Sundo permet de se familiariser avec l'aspect interne et spirituel de l'art de façon plus graduelle que ce que propose le Sin Moo Hapkido traditionnel, afin d'arriver à comprendre et à satisfaire ses exigences à haut niveau. Par ailleurs, beaucoup de pratiquants d'arts martiaux finissent par se blesser et ne peuvent plus pratiquer leur art au niveau qui est le leur. La pratique du Sundo permet d'entretenir son corps et de prévenir les blessures et problèmes de santé liés à une pratique intense des arts martiaux.

À cela, Nicolas Tacchi a également adjoint des katas du Kobudo (art martial Okinawaïen qu’il pratique à haut niveau depuis près de 30 ans) ainsi que d’autres techniques issues de son expérience personnelle des arts martiaux, qui peuvent être exécutés à n'importe quel âge, sans risque de blessure et en respectant l’intégrité physique du pratiquant. Ainsi, le style Jeong Hak se focalise sur la santé du pratiquant et sur son développement personnel par un entraînement tout au long de sa vie, adapté à son âge, sans crainte de se blesser.

Enfin, dans une optique de valorisation des grades, et afin de faire du Jeong Hak Kwan une école évolutive et participative, Nicolas Tacchi, tout comme les Universités, demande de rédiger, pour les quatrième et huitième Dan, des dissertations de type mémoire de Master dans lesquels ils apporteraient leur pierre à l’édifice en proposant une contribution technique, pédagogique ou théorique au programme du Jeong Hak. Ces propositions, une fois validées, sont incorporées au programme officiel de l’école, qui évolue ainsi grâce à ses hauts gradés, tout en préservant l’héritage authentique du Sin Moo de Ji Han-Jae. Au premier Dan est également demandé un court essai (quelques pages) sur un sujet au choix dans les arts martiaux.

Le système des Kwan

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L’histoire du Hapkido a été marquée par le développement de nombreux styles, créés de façon souvent anarchique par des pratiquants parfois en rupture avec leurs professeurs. Cela a mené à la situation actuelle, où il est impossible d’unifier les différents courants du Hapkido sous une même bannière, l’esprit de clocher y étant souvent très développé, en raison de différends entre les Maîtres, voire de rivalités entre écoles. Pourtant, un art martial ne peut demeurer figé et a besoin, pour rester vivant, d’évoluer sous l’influence des différents maîtres qui l’enseignent.

C’est pour cette raison qu’en 2014, lors du sommet international du Hapkido, Ji Han-Jae a introduit une nouvelle réforme à son art, en créant l’Association Sin Moo et le système des Kwan.

Du Hapkido au Sin Moo

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Ji Han Jae et Choi Yong Sul
Le logo du Sin Moo Hapkido

Si la fondation du Hapkido est souvent attribuée à Choi Yong Sul en 1945, peu de gens savent que le nom « Hapkido » a en fait été proposé en 1957 par Ji Han-Jae, et ensuite adopté par son professeur, Choi Yong-Sul, en 1959.[2] Choi Yong-Sul était un Maître de Yawara (Kanji : 柔術), ou Daitōryū aikijūjutsu (Kanji : 大東流 合気柔術), qu’il avait étudié assidument pendant plus de 30 ans. C’est cet art qu’il enseigna à Ji Han-Jae ainsi qu’à de nombreux autres élèves, sous les nom coréens de Yusul (Hangul : 유술, Hanja : 柔術, prononciation coréenne du nom Yawara), Yu Kwon Sul (Hangul : 유권술, Hanja : 柔拳術, proposé par Suh Bok-Sup pour se démarquer des arts martiaux japonais), et enfin Hapki Yukwonsul (Hangul : 합기 유권술, Hanja : 合氣 柔拳術, nom donné en 1951), et qui influença notamment les arts du Hapkido, du Hwa Rang Do, et du Kuk Sool Won.

Ainsi en 1957, après avoir étudié le Yu Kwon Sul auprès de Choi Yong-Sul pendant huit ans (et atteint le rang de troisième dan), ainsi que le Samrangdo (ancêtre mythique du Taekkyon, comportant également des techniques de bâton long et court et un travail de méditation issu du Sundo) auprès d’un certain M. Lee, Ji Han-Jae a combiné les savoirs acquis auprès de ses différents professeurs et les a enseignés sous le simple nom de Hapkido (Hangul : 합기도, Hanja : 合氣道). Comme il était alors âgé de seulement 21 ans, et toujours sous la tutelle de Choi Yong-Sul en matière d’arts martiaux, ce dernier avait autorité à utiliser ce nom pour son propre art, raison pour laquelle les styles de Ji Han-Jae et de Choi Yong-Sul, bien que différents (celui de Choi Yong-Sul comportant davantage de prises empruntées au Yawara, celui de Ji Han-Jae ajoutant des coups de pieds hauts, du bâton long et court et des techniques de respiration), portent le même nom de Hapkido.

En 1962, le blocus des importations japonaises en Corée fut levé par le Président Park Chung-Hee [2], et Ji Han-Jae découvrit l’existence de l’Aïkido (Kanji : 合氣道), dont le nom, adopté peu de temps avant que Choi Yong-Sul ne quitte le Japon, s’écrivait avec les mêmes caractères chinois que le Hapkido. Il proposa alors de raccourcir le nom en Kido (Hangul : 기도, Hanja : 氣道), proposition acceptée par Choi Yong-Sul, mais qui provoqua la colère de ses élèves qui n’acceptaient pas de changer le nom de leur art martial en faveur des japonais. Le nom Hapkido revint donc rapidement.

En 1983, alors qu’il s’apprêtait à émigrer aux États-Unis, Ji Han-Jae a à nouveau décidé de modifier le nom de son art, afin de se démarquer à la fois de l’Aïkido et de ses anciens élèves qui lui avaient tourné le dos. C’est ainsi qu’il renomma son art en Sin Moo Hapkido (Hangul : 신무 합기도, Hanja : 神武 合氣道), après lui avoir appliqué de profonds changements philosophiques incluant des idées bouddhistes, confucianistes, seon, taoïstes et judéo-chrétiennes, et en avoir grandement approfondi la pratique de méditation.

Enfin, en 2014, Ji Han-Jae a créé le Sin Moo (Hangul : 신무, Hanja : 神武), sorte d’association qui réunit les Maîtres de Sin Moo Hapkido (à partir de sixième dan), et qui permet la création de différentes Kwan ayant pour objectif de continuer à faire vivre le Sin Moo Hapkido en préservant son héritage.

Les Kwan de Sin Moo Hapkido

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La délégation française au dernier stage de Sin Moo Hapkido en Suisse avec Ji Han-Jae.

Le système des Kwan (Hangul : 관, Hanja : 館) existe dans de nombreux arts martiaux coréens et japonais (ces derniers prononçant le mot : « Kan »). Il sert à différencier, au sein d’un même art martial, des écoles ayant parfois des différences profondes. On peut par exemple citer, dans les arts martiaux japonais, le Karaté Shotokan de Gichin Funakoshi, ou encore le Judo Kodokan de Jigoro Kano. Dans les arts martiaux coréens, il existe de nombreuses Kwan différentes parmi lesquelles on trouve par exemple le Taekwondo Chung Do Kwan de Lee Won-Kuk, le Soo Bahk Do Moo Duk Kwan de Hwang Kee, ou encore le Hapkido Jin Jung Kwan de Kim Myung-Yong.

Reprenant le même modèle, Ji Han-Jae a décidé de mettre en place un système de Kwan au sein du Sin Moo Hapkido. Cependant, contrairement aux Kwan du Hapkido, qui se forment le plus souvent spontanément lorsque des maîtres souhaitent enseigner leur propre style, voire à la suite de ruptures fortes entre un élève et son professeur, les Kwan du Sin Moo Hapkido sont directement décernées par Ji Han-Jae, et nécessitent donc son accord pour leur développement. Ce fonctionnement permet l’évolution du Sin Moo en plusieurs courants différents tout en maintenant une certaine cohérence de l’art martial dans son intégralité. Au lieu d’être des montages politiques ou en rupture avec le style originel, les Kwan sont ici l’accomplissement d’une véritable progression sous l’enseignement du Fondateur, et la garantie d’une évolution saine du Sin Moo Hapkido dans l’avenir.

Sur le plan technique, Ji Han-Jae explique ce système de Kwan ainsi : son Sin Moo Hapkido représente une base, un tronc commun à partir duquel chaque Maître est appelé, en fonction de ses sensibilités propres et de son expérience personnelle, à développer sa propre version du Sin Moo Hapkido. Pour Ji Han-Jae, un art martial est comme un être vivant, en constante évolution, et ne peut rester figé dans une certaine forme. Ainsi, comme lui il y a soixante ans, lorsqu’il a complété l’autodéfense du Yukwonsul par les techniques de coup de pied, de bâton et de respiration du Samrangdo, ses élèves sont maintenant appelés à compléter le Sin Moo Hapkido par leur propre expérience des arts martiaux.

Actuellement, il existe 14 différentes Kwan de Sin Moo Hapkido :

  • Jeong Hak Kwan (Nicolas Tacchi)
  • Sam Rang Kwan (Chris Garland)
  • Satory Do Kwan (Massan Ghorbani)
  • Ryong Moo Kwan (Inwan Kim)
  • Sung Moo Kwan (Geoff Booth)
  • Tang Soo Kwan (John Godwin)
  • Sam Il Kwan (Sean Bradley)
  • Yu Sool Kwan (John Beluschak)
  • Yu Shin Kwan (Ian Cyrus)
  • Ho Bi Kwan (Larry Dorsey)
  • Annu Kwan (Stuart Rosenberg)
  • Han Do Kwan (Herman Mochalin)
  • Sin Yung Kwan (Frank Croaro)
  • Jeong Shin Kwan (Ramfis Marquez)

On peut aussi noter l’influence prépondérante de quatre grands Maîtres de Sin Moo Hapkido, malgré le fait qu’ils n’aient pas demandé à Ji Han-Jae de leur attribuer une Kwan ; il s’agit de Yung Freda, premier Maître à avoir obtenu le grade de neuvième dan, et qui a suivi Ji Han-Jae dans ses séminaires autour du monde pendant de nombreuses années, Juerg Ziegler, pionnier du Sin Moo Hapkido européen, Ken MacKenzie, grand promoteur du Sin Moo Hapkido aux États-Unis, et Merrill Jung, premier élève de Sin Moo Hapkido de Ji Han-Jae.

L’école Jeong Hak

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Le Sin Moo Hapkido Jeong Hak Kwan est aussi appelé plus simplement Sin Moo Jeong Hak Do. Le terme Sin Moo faisant référence à l’art martial dans lequel cette école s’inscrit, et le nom Jeong Hak Do traduisant la spécificité de l’école francophone.

« Moo » (武) se traduit très simplement par « martial ». Ce mot désigne ce qui a trait au combat et à la guerre. [3]

Le terme « Sin » est, quant à lui, plus difficile à expliquer clairement. Autrefois, Ji Han-Jae utilisait l'idéogramme moderne 神, qui désigne l'esprit supérieur, le divin. Cependant, le Sin Moo Hapkido n'ayant pas pour objet la religion, cette première interprétation a été mise entre parenthèses pour préférer un idéogramme plus rare, issu d’un texte appelé « Samil Sin Go » (élément majeur de la spiritualité coréenne), et désignant un état d'existence plus élevé et éclairé. L'idée est simplement de se sentir plus calme, serein, débarrassé des pensées négatives. [4]

Jeong Hak Do

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Nicolas Tacchi tout en souplesse à 53 ans : voilà un des objectifs d’une étude juste des arts martiaux

L’adjectif « Jeong » (正) signifie simplement juste, correct. Il est employé ici pour souligner la rectitude de l’école quant aux enseignements de Ji Han-Jae, ainsi que le respect de la santé et le développement du corps et de l’esprit dans lequel s’inscrit la pratique.

Le terme « Hak » (學) veut quant à lui dire « étudier », « apprendre ». En effet, l’apprentissage du Sin Moo Hapkido est l’objectif premier de l’école Jeong Hak.

Enfin, le mot « Do » (道) peut se résumer par Voie, cheminement. Ici, on pourra le voir comme un processus, une façon d'être.[5]

Le nom « Sin Moo Jeong Hak Do » signifie donc « La voie d’une étude juste des arts martiaux élevés », au sens où l’étude du Sin Moo se fait de façon à garantir le développement optimal du corps et de l’esprit en pratiquant dans le respect et l’entretien de la santé de l’individu.

Philosophie du Jeong Hak

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Le Jeong Hak puise sa philosophie à la fois dans les enseignements confucianistes, bouddhistes, seon et taoïstes du Sin Moo Hapkido, et dans les voies spirituelles du Sundo. La base philosophique de ces deux arts est commune, dont une interprétation connue aujourd’hui réside dans le Samil Shingo.

Les Neuf règles du Sin Moo Hapkido

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Les règles de base du Sin Moo Hapkido sont classées entre trois groupes et forment au total un ensemble de neuf règles essentielles. Les trois premières sont affiliées au Confucianisme. Les trois suivantes sont en relation avec le Bouddhisme. Les trois dernières se réfèrent au Seon Bouddhisme et au Taoïsme. Ces règles aideront le pratiquant de Sin Moo Hapkido à avoir une meilleure hygiène de vie[6].

Les règles physiques (Confucianisme : le corps)

  • Hygiène alimentaire
  • Hygiène du couple
  • Pratique de la méditation

Les règles mentales (Bouddhisme : l’esprit)

  • Ne pas se laisser submerger par la colère
  • Ne pas se laisser submerger par la tristesse
  • Ne pas se laisser submerger par la cupidité

Les règles spirituelles (Seon et Taoïsme : le Ki)

  • Contrôle de l’eau (température et purification)
  • Contrôle de l’air (respiration et non-pollution)
  • Contrôle de la lumière (exposition au soleil)

Les Cinq maximes du Sundo

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Philippe Lewkowicz en méditation Sundo

Appelées Hoon (Hangul : 훈, Hanja : 訓), elles sont récitées au début de chaque séance. Elles marquent le début de l’entraînement, et nous rappellent l’objectif de la pratique. [7]

  • Jeong Shim (정심, 正心, coeur juste) : avoir le coeur juste et sincère d’un homme bon
  • Jeong Shi (정시 , 正視, voir juste) : avoir une vision saine du monde et de la pratique
  • Jeong Gak (정각 , 正覺, éveil juste) : se réaliser, s’accomplir de façon juste et correcte
  • Jeong Do (정도, 正道, voie juste) : s’entraîner correctement pour se développer au maximum
  • Jeong Haeng (정행 , 正行, action juste) : agir de façon droite, honnête et juste

Le Sin Moo Hapkido Jeong Hak Kwan garde la structure de grades du Sin Moo Hapkido de Ji Han-Jae, avec toutefois une spécificité des titres associés aux grades de ceinture noire, ainsi que l’adjonction d’une ceinture jaune pour les jeunes.

Ceintures de couleur (Keup : 킆 ; 級)

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3ème technique de base du Sin Moo Hapkido par un enfant de 6 ans.

Bien que beaucoup de gens considèrent la ceinture noire comme une finalité, il n’en est rien : les ceintures de couleur, ou Keups, représentent la préparation au véritable apprentissage, qui se fait au niveau ceinture noire. Elles donnent au pratiquant les bases techniques du Sin Moo Hapkido afin de lui permettre d’appréhender le programme des Dan. Les grades de Keup sont les suivants :

  • Ceinture blanche (10e Keup)
  • Ceinture jaune (9e Keup)
  • Ceinture verte (8e et 7e Keup)
  • Ceinture bleue (6e et 5e Keup)
  • Ceinture rouge (4e et 3e Keup)
  • Ceinture marron (2e et 1er Keup)

Ceintures noires (Dan : 단 ; 段)

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Quatre représentants européens de l'Association Sin Moo en compagnie du Fondateur (au centre) : "Dojunim" Ji Han-Jae

Dans le Jeong Hak Kwan, les Dan ont une signification bien précise. En plus de sanctionner une progression technique, ils justifient également un certain niveau de responsabilité au sein de l’École, représenté par des grades en Coréen et en Français :

  • Tout ceinture noire peut enseigner, mais il faut être au moins quatrième Dan pour pouvoir décerner des grades de ceinture de couleur. Ainsi, tout club est placé sous la tutelle d’un instructeur au moins quatrième Dan.
  • À partir du sixième Dan, le pratiquant devient un « Maître » (c’est à dire un expert de la discipline) et est intégré à l’Association Sin Moo, qui réunit les Maîtres de Sin Moo (reconnaissables à leur tenue à col doré). Il reçoit alors un titre honorifique en fonction de son grade.
  • Le septième Dan correspond au poste de responsable national, et habilite son détenteur à décerner jusqu’au cinquième Dan.
  • Enfin, le neuvième Dan, unique, est porté par le Directeur de l’École, et l’habilite à décerner tout grade de l’Association Sin Moo.

Les passages de grade de ceinture noire se font systématiquement devant un jury composé d’au moins deux personnes, et les diplômes son signés par le Directeur et son Secrétaire Général.

Dan Rôle (Français) Grade (Coréen) Hangul Hanja Signification Titre Sin Moo
Premier Ceinture noire Sun Saeng 선생 先生 Vivre + Avant : Senior Aucun
Deuxième Assistant Jo Kyo 조교 助教 Assister + Enseigner Aucun
Troisième Assistant instructeur Kyo Su 교수 教授 Enseigner + Obtenir Aucun
Quatrième Instructeur Sa Bu 사부 師傅 Professeur + Tuteur Aucun
Cinquième Instructeur en chef Sa Bom 사범 師範 Professeur + Modèle Aucun
Sixième Maître (expert) Bup Sa 법사 法士 Méthode + Expert Cheul Do In (철도인 ; 哲道人)
Septième Maître en chef Kuk Sa 국사 國士 Pays + Expert Joong Cheul Do In (중철도인 ; 中哲道人)
Huitième Grand Maître Do Sa 도사 道士 Voie + Expert Sang Cheul Sun Sa (상철선사 ; 上哲仙士)
Neuvième Directeur de l’École Chong Jae 총재 総裁 Globalité + Juge Dae Cheul Sun In (대철선인 ; 大哲仙人)
Dixième Fondateur (Ji Han-Jae) Do Ju 도주 道主 Voie + Gardien Shin Sun (신선 ; 神仙)

Le programme technique

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Tronc commun : Sin Moo Hapkido

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Clé de coude verrouillée, par Matteo Tacchi

Pour tous les grades jusqu’au quatrième dan, l’enseignement du Sin Moo Jeong Hak Do est identique à celui du Sin Moo Hapkido traditionnel enseigné par Ji Han-Jae, à ceci près qu’au troisième Dan sont ajoutés des hyung de bâton long, sabre et canne, et qu’on demande pour passer quatrième dan d’être au moins ceinture rouge de Sundo.

Ceci représente en soi une certaine particularité, car de nombreuses Kwan de Sin Moo Hapkido décident de modifier l’intégralité du programme technique, et enseignent les techniques de Ji Han-Jae selon une méthode relativement différente de la sienne. Mais Nicolas Tacchi, fin technicien et grand traditionaliste, a pris le parti de rester entièrement fidèle au programme traditionnel de Ji Han-Jae.

Afin de motiver les plus jeunes à travailler assidûment les techniques du Sin Moo Hapkido, Nicolas Tacchi a mis en place des compétitions techniques, où les compétiteurs concourent dans des épreuves de chutes en hauteur et en longueur, de coups de pieds sautés en hauteur, de techniques codifiées, et de combats avec armes factices. Les règles sont simples, facilement compréhensibles par le public. La compétition apporte un réel travail technique, respecte l'âge et l'intégrité physique des compétiteurs, est variée.

Pratique interne : Sundo

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Une posture classique du Sundo

L’objectif du Jeong Hak étant de développer son corps et son esprit en bonne santé et le plus longtemps possible, il est demandé à chaque étudiant de pratiquer assidûment le Sundo et d’y avoir une certaine progression : on n’obtient le quatrième Dan que si on a le rang d’instructeur de Sundo (ceinture rouge), et il faut être Maître en Sundo (ceinture noire) pour passer huitième Dan.

La pratique du Sundo se découpant en séances d’une heure et demie, elle se fait en dehors des entraînements de Sin Moo Jeong Hak Do, bien que de nombreux exercices de Sundo soient effectués lors de ces derniers.

Pratique externe : Kobudo

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Technique de projection avec bâton moyen, inventée par Nicolas Tacchi
Un Sam Jeol Gon en bois.

Alors que le programme technique du Sin Moo Hapkido s’arrête au quatrième Dan (les grades suivants étant dévolus à la recherche personnelle du pratiquant et à son niveau d’enseignement), afin de garantir un niveau technique optimal de ses hauts gradés et de permettre une pratique évolutive tout au long de sa vie, le Sin Moo Jeong Hak Do étend les exigences techniques jusqu’au huitième Dan (le neuvième Dan étant réservé au seul Maître de l’école). Pour cela, et compte tenu de l’âge que peuvent avoir les hauts gradés, le programme est adapté mais néanmoins physique. Nicolas Tacchi s’est donc tourné vers des techniques qui prolongent l’enseignement des armes du Sin Moo Hapkido : les armes du Kobudo, qui existent également dans le Tangsudo (adaptation coréenne des arts martiaux d’Okinawa).

  • Pour le troisième Dan, on enseigne trois Kata ou hyung : un au bâton long, un à la canne, et un au sabre. Les hyung de sabre (en coréen Kum) et de canne (Ji Pang Hi) ont été entièrement inventés par Nicolas Tacchi. Le Hyung de bâton long (Jang Bong) a été mis au point en adaptant un kata de Kobudo aux techniques et spécificités du Sin Moo Hapkido
  • Au niveau cinquième Dan, on demande au pratiquant de maîtriser le bâton moyen (Jung Bong), l’épée courte et bouclier (Bang Pae et Chung Ryong Kum), ainsi qu’un nouveau hyung de bâton long
  • Au sixième Dan, l’étudiant apprend la lance (Chang), ainsi qu’un troisième hyung de bâton long
  • Pour le septième Dan, l’élève doit apprendre un quatrième hyung de bâton long
  • Au niveau huitième Dan, le pratiquant doit maîtriser la technique difficile du nunchaku à trois branches (Sam Jeol Gon)

Ajouts variés

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un Maître de tir à l’arc coréen

En plus des techniques issues du Sin Moo Hapkido, du Sundo et du Kobudo, Nicolas Tacchi enseigne dans son Sin Moo Jeong Hak Do d’autres techniques issues de son expérience personnelle :

  • La corde lestée, que Ji Han-Jae lui a enseigné sans pour autant la mettre au programme officiel du Sin Moo Hapkido, enseignée pour le cinquième Dan
  • La relaxation par le toucher ou Anma, apparentée au massage Shiatsu, également au programme du cinquième Dan
  • La sarbacane (en Coréen Chwi Kwan), une arme qui utilise le souffle et se combine donc parfaitement à une pratique interne, enseignée au programme du sixième Dan
  • Le tir à l’arc coréen ou Gung Sul, travaillé pour passer septième Dan
  • Le Hyol Do Bup, art coréen des points de pression semblable au Dim mak chinois et au Kyusho-Jitsu japonais, pratiqué pour le septième Dan afin d’approfondir les acquis du quatrième Dan.