Unsuk Chin
Naissance | |
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Romanisation révisée |
Jin Eunsuk |
McCune-Reischauer |
Chin Ŭnsuk |
Nationalité | |
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Activités | |
Fratrie | |
Conjoint |
Maris Gothóni (d) |
A travaillé pour |
Orchestre philharmonique de Séoul (- Festival de Lucerne Melbourne Symphony Orchestra Orchestre symphonique de la NDR Orchestre Philharmonia Orchestre symphonique de l'État de São Paulo Deutsches Symphonie-Orchester Berlin Acht Brücken Festival Köln (d) Festival d'automne à Paris Tongyeong International Music Festival (en) |
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Parti politique | |
Label | |
Maîtres |
György Ligeti, Sukhi Kang (en) |
Distinctions | Liste détaillée DAAD Scholarship (d) () Prix Grawemeyer () Prix Arnold-Schönberg (en) () Ho-Am Prize in the Arts (en) () Prix Sibelius de Wihuri () Marie-Josée Kravis Prize for New Music (en) () Prix Bach de la Ville libre et hanséatique de Hambourg () Prix musical Léonie-Sonning () Prix Ernst-von-Siemens () |
Unsuk Chin (hangul : 진은숙 ; hanja ; 陳銀淑 ; Chin Unsuk), née le à Séoul, en Corée du Sud, est une compositrice sud-coréenne de musique classique européenne, une musique en partie électronique aux résonances harmoniques. Elle vit à Berlin.
Biographie
[modifier | modifier le code]Elle est née en 1961 à Séoul. Après une enfance difficile, marquée par le manque d'argent et la perte de son père à l'âge de seize ans[1], Chin a étudié la composition à l'université nationale de Séoul avec Sukhi Kang, puis à Hambourg de 1985 à 1988 à la Hochschule für Musik und Theater avec György Ligeti ; l'enseignement de celui-ci a fortement contribué à la définition de son propre style, beaucoup plus que l'influence coréenne qu'elle nie. Alors qu'elle était encore étudiante auprès de Ligeti, elle remporte en 1985 le prix international Gaudeamus des compositeurs[2]. Elle emploie des instruments traditionnels aussi bien qu'électroniques dans ses œuvres (comme avec Xi, 1998). Selon ses propres mots, « la virtuosité [la] fascine », ce qui explique la difficulté démoniaque de son concerto pour violon, pour lequel elle a gagné un Grawemeyer Award en 2004, et de son double concerto pour piano, percussion, et ensemble de 2002[3],[4].
Sa pièce la plus connue, Akrostichon-Wortspiel, pour soprano et ensemble (1991/1993), est une illustration idéale de son style, fait d'un raffinement instrumental et vocal très poussé, mais aussi ludique et accessible. La pièce évoque, à partir d'un texte fait d'onomatopées, le monde de l'enfance. La pièce a été enregistrée par la soprano finlandaise Piia Komsi avec l'Ensemble intercontemporain et Kazushi Ōno.
Son premier opéra, Alice in Wonderland, a été créé le à l'Opéra d'État de Bavière sous la direction de Kent Nagano. Il témoigne de la fascination de Chin pour la voix, qui se traduit notamment par son travail suivi avec Piia Komsi.
Elle a composé plusieurs concertos : un Concerto pour piano (1997), un concerto pour violon en 2001 (Grawemeyer Award), un concerto pour violoncelle (2009), commandé et créé par Alban Gerhardt aux Proms[5] et Šu pour sheng et orchestre en 2009.
En février 2023, Radio France lui rend hommage lors du Festival Présences consacré à son œuvre[6]. Elle pense que « la musique contemporaine est souvent pseudo-philosophique », et préfère « quand ça va vite »[6]. « Je n'aime pas que l'on se prenne au sérieux », précise-t-elle encore[6].
Elle est mariée au pianiste finlandais Maris Gothoni[6], et vit à Berlin[6].
En 2024, Unsuk Chin est lauréate du prix Ernst-von-Siemens[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Unsuk Chin : « Je ne fais pas confiance à l’art qui ne naît pas de la difficulté » : Entretien avec Unsuk Chin », sur maisondelaradioetdelamusique.fr, 23 novembre 2022..
- (en) « Reports », The Musical Times, vol. 127, no 1715, , pp. 40-45 (DOI 10.2307/965363)
- (en) « Woman's Hour - South Korean composer, Unsuk Chin », BBC Radio 4, (consulté le )
- (en) « Success brings no rest from the intervals », The Daily Telegraph, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Andrew Clements, « BBCSSO/Volkov - Royal Albert Hall, London (review of Prom 38) », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
- « Les illusions sonores d’Unsuk Chin au festival Présences », Libération, (lire en ligne)
- Roxane Borde, « La compositrice Unsuk Chin reçoit le prix Ernst von Siemens », sur Diapason,
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Unsuk Chin sur le site de l'IRCAM
- Boosey&Hawkes: Unsuk Chin Site de l'éditeur de Chin
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :