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Sexton (artillerie)

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25pdr SP, tracked, Sexton
Image illustrative de l’article Sexton (artillerie)
Ce Sexton exposé au Musée de la police à Varsovie combattit durant la 2de Guerre mondiale dans la 1re Division blindée polonaise.
Production
Concepteur Département des Munitions et Fournitures
du Gouvernement canadien
Constructeur Montreal Locomotive Works
Production 1943-1945
Unités produites 2150
Caractéristiques générales
Équipage 6 (chef de char, pilote, 3 servants de pièce, radio)[1]
Longueur 6,12 m[1]
Largeur 2,71 m[1]
Hauteur 2,11 m
Masse au combat 25,86 tonnes
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage jusqu'à 32 mm[1]
Armement
Armement principal obusier Ordnance QF 25 pounder
112 coups
Armement secondaire 2 Mitrailleuses légères Bren .303
50 magasins de 30 balles (soit 1500 coups)
Mobilité
Moteur Continental R-975 9 cylindres diesel[1]
Puissance 400 ch (298 kW)[1]
Suspension ressorts verticaux en spirales
Vitesse sur route 38 km/h [1]
Puissance massique 15 ch/t
Autonomie 200 km[1]

Le Sexton est un canon automoteur de la Seconde Guerre mondiale basé sur un châssis de char américain et construit par le Canada pour les forces du Commonwealth et certains alliés. Il demeura en service jusqu'en 1956.

En 1942, les États-Unis avaient fourni des canons automoteurs M7 Priest à quelques unités de l'artillerie britannique en Afrique du Nord. Les britanniques trouvèrent le Priest excellent : il donnait à l'artillerie une mobilité équivalente aux unités de chars de combat. Cependant le Priest utilisait l'obusier de 105 mm américain plutôt que son équivalent britannique, le canon Ordnance QF 25 pounder, ce qui causait des problèmes de logistique (il fallait livrer des munitions différentes pour seulement quelques unités). Les américains essayèrent d'adapter le QF 25 livres sur le Priest, mais le programme prit du retard (l'affût du canon fut notamment détruit au cours du premier essai de tir)[1].

Pendant ce temps, l'Army Engineering Design Branch du Département des Munitions et Fournitures du Gouvernement canadien avait commencé à concevoir une version automotrice de l'obusier Ordnance QF 25 livres. Un prototype basé sur le char Ram (adaptation canadienne du M3 Lee américain) fut terminé le . Après des essais au Canada, le gouvernement commanda 124 exemplaires, en 3 séries. Le prototype fut envoyé en Grande-Bretagne, où il subit d'autres essais. Jugé très satisfaisant, il reçut le nom de « Sexton » en . Le Gouvernement britannique en commanda 300 exemplaires à l'été 1943. Cependant ceux-ci devaient être construits sur le châssis de chars Grizzly (version canadienne du Sherman M4A1) au lieu de celui du char Ram. La version sur châssis Ram fut nommée Sexton I, celle basée sur le Grizzly Sexton II. Les commandes britannique de Sexton II se montèrent finalement à 2 026 exemplaires.

Entre 1943 et 1945, la compagnie Montreal Locomotive Works fabriqua un total de 2 150 Sextons pour les forces canadiennes et britanniques.

Le Sexton entra en service en septembre 1943. Il fut d'abord utilisé en Italie par la 8e armée britannique[1]. Plus tard il participa au débarquement de Normandie. Le , les Sextons tirèrent depuis les péniches qui les transportaient vers les plages, tirs qui ne furent bien sûr pas très précis[1]. Ils participèrent ensuite à la campagne dans le Nord-Ouest de l'Europe.

Un Sexton traverse la Seine le 30 août 1944.

Contrairement aux forces allemandes, qui utilisaient souvent leurs canons automoteurs en tir direct en première ligne, britanniques et canadiens cantonnaient les leurs à un rôle de soutien en arrière des lignes ; le tir (généralement massif) était guidé par des observateurs avancés.

En dépit de son origine « hybride », le Sexton utilisait des éléments éprouvés et l'ensemble donna satisfaction. Il resta en service dans l'armée britannique jusqu'en 1956.

Sexton I
125 premiers exemplaires produits (sur base du char Ram).
Sexton II
Ajout de caissons à l'arrière pour transporter des batteries et un générateur auxiliaire pour les charger.
Sexton GPO (Gun Position Officer)
L'obusier 25 pounder fut retiré et une radio n° 19 ajoutée, ainsi qu'une table des cartes. Ce modèle était utilisé pour contrôler les salves.

Références

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  1. a b c d e f g h i j et k (en) Jack Livesey, Armoured Fighting Vehicles of World Wars I and II, Londres, Southwater, , 128 p., poche (ISBN 978-1-84476-370-2), p106-107

Liens externes

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