Sainte-Marguerite-d'Elle
Sainte-Marguerite-d'Elle | |
L’église du bourg de Sainte-Marguerite-d’Elle vue depuis le cimetière. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Érick Dorand 2020-2026 |
Code postal | 14330 |
Code commune | 14614 |
Démographie | |
Population municipale |
763 hab. (2021 ) |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 29″ nord, 1° 01′ 13″ ouest |
Altitude | Min. 4 m Max. 85 m |
Superficie | 20,49 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Sainte-Marguerite-d'Elle est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 763 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Sainte-Marguerite-d'Elle est limitrophe de :
- Moon-sur-Elle à l'ouest ;
- Lison au nord-ouest ;
- Cartigny-l'Épinay au nord ;
- La Folie au nord-est (sur une courte distance) ;
- Saint-Martin-de-Blagny au nord-est ;
- Tournières à l'est ;
- Cerisy-la-Forêt au sud-est ;
- Saint-Jean-de-Savigny au sud ;
- Saint-Clair-sur-Elle au sud-ouest (sur une très courte distance).
Voies de communication
[modifier | modifier le code]La commune est desservie par la route départementale 6 allant vers Saint-Lô, la D 211 vers Isigny-sur-Mer et la D 15 vers Le Molay-Littry. Elle est également desservie par la ligne ferroviaire de Paris à Cherbourg grâce à la gare de Lison qui est limitrophe.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Aucun cours d'eau important ne passe à Sainte-Marguerite-d'Elle. Seule l'Elle passe à proximité, ce qui a donné son nom à la commune.
Lieux-dits
[modifier | modifier le code]- Balençon ;
- Baynes ;
- la Blanchinière ;
- le Bourg ;
- le Vieux Courty ;
- la Commune ;
- la Fotelaie ;
- la Haye-Piquenot ;
- le Moulin l'Évêque ;
- le Pont de la Pierre ;
- Quartier de la gare ;
- le Rachinet ;
- La rue de l'Église anciennement Cour des Quatre-Nations ;
- les Vignettes ;
- le Long Vey.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 840 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Sainte-Marguerite-d'Elle est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (83,1 %), terres arables (13,1 %), zones urbanisées (3,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Vue d'ensemble
[modifier | modifier le code]Le tissu de la commune est assez lâche. On trouve plusieurs noyaux habités séparés par des distances importantes, pouvant facilement atteindre le kilomètre, ces espaces étant occupés par des terrains d'exploitation agricole. Les noyaux principaux se situent au bourg et à Baynes, les autres consistant en des maisons bâties le long des routes.
Constructions traditionnelles
[modifier | modifier le code]La maison traditionnelle existe en deux déclinaisons compatibles entre elles, car les genres peuvent se mélanger.
- La maison bâtie en pierre : la pierre est assez rouge et présentée sous la forme de moellons plus ou moins aplatis. L'église du bourg est un bon exemple de ce genre de construction.
- La maison en argile, reprenant la technique du torchis. La base reste cependant en pierre. La brique et la tuile peuvent compléter l'édifice.
L'immobilier aujourd'hui
[modifier | modifier le code]La cité de l'Europe est le premier exemple de véritable urbanisme (social) à Sainte-Marguerite-d'Elle, se présentant sous la forme de maisons individuelles construites en parpaings ou béton. Depuis les années 2000, la destination des parcelles de terrain change progressivement : les pièces de terre à proximité du bourg sont vendues non plus à but d'exploitations agricoles, mais à but de construction, les pavillons modernes se faisant de plus en plus nombreux. Par ailleurs, des logements sociaux ont été bâtis dans le quartier de la gare.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Cartigny-Tesson en 1826, puis Sainte-Marguerite-d'Elle en 1846[13].
Le nom de la commune provient d'une part du nom de la paroisse et d'autre part de la proximité de la rivière Elle pour la différencier des communes autrement homonymes.
Histoire
[modifier | modifier le code]Pour mieux comprendre l'histoire, il est plus judicieux de séparer Sainte-Marguerite-d'Elle du hameau de Baynes, ancienne commune.
•Sainte-Marguerite-d'Elle: Issues du partage de deux anciennes communes (Cartigny et L'Épinay-Tesson), les communes de Cartigny-Tesson et Cartigny-l'Épinay furent créées en 1826. En 1846, Cartigny-Tesson change de nom pour prendre le nom de sa paroisse en y ajoutant le nom de la Rivière "Elle"(Sainte-Marguerite-d'Elle).
•Baynes: De 1790 à 1802, Baynes a été chef lieu d'un canton. En 1831, Baynes fusionne avec Notre-Dame-de-Blagny, la Haye-Piquenot et saint Laurent-du-Rieu pour former une nouvelle commune. Les églises de ces anciennes paroisses furent détruites (l'église de Saint-Laurent-du-Rieu fut vendu pendant la révolution) pour en construire une nouvelle (église Saint Martin) au centre de la commune.
•En 1965, Sainte-Marguerite-d'Elle absorbe la commune de Baynes.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Services administratifs
[modifier | modifier le code]- Hôtel de ville.
- Bureau de poste.
Jumelages
[modifier | modifier le code]- Ilsington (Royaume-Uni) depuis 1982.
- Hörste (de) (Allemagne) depuis 1984 à 888 km.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2021, la commune comptait 763 habitants[Note 2], en évolution de −0,52 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]- Écoles primaires : une dans le bourg et le groupe inter-communal dans le quartier de la gare.
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[25].
Centres commerciaux et industries
[modifier | modifier le code]- La laiterie Gervais (fermée depuis son transfert au Molay-Littry).
- Usine Isicrem (c'est là qu'étaient fabriqués les Caramels d'Isigny), rachetée ensuite par Mali, puis par Agrolis toujours en activité.
- Entreprise Plastoy-Pixi (jouets et figurines en plastique).
- Une quincaillerie.
- Une tuilerie (détruite lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Sainte-Marguerite est située dans le bourg, au sud-ouest de son territoire. Jusqu'en , cette église n'était qu'une chapelle dépendant de l'ancienne commune de Cartigny. Elle devient église paroissiale à la suite de l'ordonnance du .
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Route, à la périphérie de la commune, consacrée le et bâtie grâce au dévouement de l'abbé Villain (curé de la commune de 1943 à 1954) qui organisa des kermesses, vendit des papiers et des chiffons pour récolter des fonds et aux cotisations des fidèles. Elle remplaça une chapelle en bois et tôles construite par les troupes américaines après le Débarquement en 1944.
- la chapelle Saint-Hubert du Prey. Ancienne chapelle du XVIIe siècle abandonnée sur un coteau verdoyant près de l'Elle. Avant 1826, elle était située dans l'enclave de l'ancienne commune de L'Épinay-Tesson.
- L'église Saint-Martin de Baynes (XIXe siècle).
- Le manoir de la Rivière, au hameau de Baynes, dont le logis et la porte d'entrée sont classés au titre des Monuments historiques depuis le [26].
-
L'église Sainte-Marguerite dans le bourg. -
La chapelle Notre-Dame-de-la-Route près de la gare. -
La chapelle Saint-Hubert du Prey à La Trouerie. -
L'église Saint-Martin de Braynes.
Équipements culturels
[modifier | modifier le code]- Un cinéma construit grâce à l'abbé Villain, aujourd'hui[Quand ?] fermé.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean-François Leroy (1759 à Baynes -1831), homme politique.
- Georges Hippolyte Le Sénécal (1767-1836 à Baynes), général des armées de la République et de l'Empire.
- Victor Duchemin (1844 à Sainte-Marguerite-d'Elle - 1887), archiviste départemental de la Mayenne puis de la Sarthe.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marcel Levéel "19 ans en 1944", Rails et haies (La double bataille du pays d'Elle et de Lison), les Éditions et rééditions du patrimoine normand, collection Inédits et introuvables, 2004, Marigny
- Simone Lemière, "La guerre", journal intime d'une jeune femme normande entre 1939 et 1945
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Sainte-Marguerite-d'Elle sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives sur le site des Archives départementales du Calvados
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021, légale en 2024.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[27].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Sainte-Marguerite-d'Elle et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Sainte-Marguerite-d'Elle (14330) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Sainte-Marguerite-d'Elle. Le maire Joël Lepage démissionne », sur lamanchelibre.fr, La Manche libre (consulté le ).
- Sainte-Marguerite-d'Elle. Erick Dorand est élu maire
- Réélection 2020 : « Municipales à Sainte-Marguerite-d’Elle. Erick Dorand est réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Baynes », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Notre-Dame-de-Blagny », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Haye-Piquenot », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Rieu », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- « Manoir de la Rivière, à Baynes », notice no PA00111694, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Sainte-Marguerite-d'Elle sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)