Rozérieulles
Rozérieulles | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Eurométropole de Metz |
Maire Mandat |
Roger Peultier 2020-2026 |
Code postal | 57160 |
Code commune | 57601 |
Démographie | |
Gentilé | Cogneul(e)s (JDA) Rozérieullois[1] |
Population municipale |
1 326 hab. (2021 ) |
Densité | 202 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 26″ nord, 6° 04′ 58″ est |
Altitude | Min. 184 m Max. 342 m |
Superficie | 6,58 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Metz (banlieue) |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Coteaux de Moselle |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Rozérieulles est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Rozérieulles est un village de 1 300 habitants situé dans le Pays messin. La localité est traversée par les ruisseaux de Montvaux et la Mance.
Accès
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Montvaux, le Bord du Rupt, le ruisseau de Lessy et le ruisseau la Mance[Carte 1].
Le ruisseau de Montvaux, d'une longueur totale de 11,2 km, prend sa source dans la commune de Saint-Privat-la-Montagne et se jette dans le Fossé des Vieilles Eaux à Moulins-lès-Metz, après avoir traversé six communes[2].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau de Montvaux, peut être consultée sur un site spécial géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 767 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Metz-Frescaty », sur la commune d'Augny à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 713,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,2 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site spécial publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Rozérieulles est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,7 %), terres arables (28,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,2 %), zones urbanisées (8,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]- Roserulis (1161) ; Roserueles (1200) ; Roserioles (1221) ; Rouzeruelle (1250) ; Rosereules (1252) ; Rozeruelle (1300) ; Rouzeireulle (1386) ; Rouzeirielle (1398) ; Rouzerieulle (XVe siècle) ; Rouzeruelle (1404) ; Roséluire (1408) ; Rouzerruelle (1417) ; Rouserieule (1475) ; Rozerieulle (1487) ; Rouserieulles (1517) ; Rouzerieulles (1530) ; Rozernieulle (1544) ; Rougerieulles (1554) ; Roserieulle (1602) ; Rosserieulle (XVIIIe siècle) ; Roselieur (1756) ; Roselièvre (1756) ; Rozerieulles (1793) ; Roseringen (1915–1918 et 1940–1944).
- En lorrain : Rouselieur.
Histoire
[modifier | modifier le code]C'est un ancien village de vignerons sur la voie romaine de Verdun à Metz (nommée à l'époque Divodurum Mediomatricorum).
Au Moyen Âge, Rozérieulles dépendait de l'ancien pays messin. Les familles messines y possédaient d'importants domaines. S'y trouvait également un prieuré de l'abbaye de Mouzon (Ardennes).
En 1817, Rozérieulles, village de l'ancienne province des Trois-Évêchés, avait pour annexes la ferme de Maison-Neuve et les moulins de Longeau et de Bazin. À cette époque il y avait 488 habitants répartis dans 81 maisons.
Annexions allemandes
[modifier | modifier le code]En 1871
[modifier | modifier le code]La commune est annexée par l'Allemagne de 1871 à 1918. En 1895, une « Aussichtsturm », mesurant 35 mètres de hauteur, est construite sur l'emplacement actuel du fort Jeanne-d'Arc pour offrir une vue sur le champ de bataille de Gravelotte. Elle est détruite dix ans plus tard, car elle constituait un point de repère trop facilement identifiable, indiquant l'emplacement du fort[16]. Rozérieulles faisait alors partie de l'arrondissement de Metz-Campagne. La commune redevient française après le traité de Versailles en 1919.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Annexée de nouveau en , la commune n'est pas épargnée par les bombardements américains en 1944[17]. Le bombardement du notamment, qui détruit totalement le château Clément, fait de nombreuses victimes civiles[17]. Comme Metz, Rozérieulles n'est libérée qu'à l'issue de la bataille de Metz, le . Au cours de cette bataille, le , les 5e et 90e divisions de la IIIe armée américaine, qui approchaient de Metz par l’ouest, tombent sur une nouvelle ligne de défense allemande. Soutenue par les forts Jeanne-d’Arc à l’ouest, Driant au sud et François de Guise au nord, la 462e Volksgrenadier division de la Ire armée allemande alignait plus de 10 000 soldats[18]. Le feu combiné des forts allemands arrête nette l’avance américaine. Le , l’attaque du 2e bataillon du 357e Infantry Regiment sous un feu nourri de mortiers se solde par de lourdes pertes. Devant la pugnacité des troupes d’élite de la 462e Volks-Grenadier-Division, le général McLain décide de suspendre les attaques, en attendant de nouveaux plans de l’état-major. Les troupes allemandes profitent de cette accalmie dans les combats pour se réorganiser. Des troupes de réserves de la 462e Division relèvent dans les forts du secteur les troupes d’élites de Siegroth. Lorsque les hostilités reprennent, les soldats de la 462e Volksgrenadier division tiennent toujours solidement les forts de Metz. Le , l'Air Force envoie pas moins de 1 299 bombardiers lourds B-17 et B-24, déverser 3 753 tonnes de bombes, de 1 000 à 2 000 livres, sur les ouvrages fortifiés et les points stratégiques situés dans la zone de combat de la IIIe armée[19]. La plupart des bombardiers ayant largué leurs bombes sans visibilité, à plus de 20 000 pieds, les objectifs militaires ont souvent été manqués, faisant, comme à Rozérieulles, des dégâts collatéraux[20]. Mi-novembre, une nouvelle tentative est entreprise par les XIIe et XXe corps d’armée américains pour prendre les fortifications de Metz en tenaille. L’attaque se concentre sur le groupe fortifié Jeanne-d’Arc, qui finit par être encerclé par les troupes américaines et neutralisé. Fin novembre, trois forts tombent aux mains de la 2d Infantry Division de l’armée américaine. Le groupe fortifié du Saint-Quentin, le fort de Plappeville et le groupe fortifié Driant se rendent à leur tour les 6, 7 et . Le , le groupe fortifié Jeanne-d’Arc est le dernier à se rendre. L’objectif de l’état-major allemand, qui était de gagner du temps en fixant le plus longtemps possible les troupes américaines en avant de la ligne Siegfried, sera donc largement atteint.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2021, la commune comptait 1 326 habitants[Note 5], en évolution de −3,35 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Vie locale
[modifier | modifier le code]Santé
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]Les élèves de la commune relèvent de l'académie de Nancy-Metz.
Le village possède une école maternelle et une école élémentaire. Après, les enfants rozérieullois rejoignent le collège Albert-Camus de Moulins-lès-Metz.
Équipements
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Maisons anciennes.
- Restes des fortifications.
- Lieux-dits Fosses Machot et Purgatoire, sur les hauteurs de Rozérieulles.
- Cimetière militaire franco-allemand de Rozérieulles.
Édifices religieux
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Rémi de Rozérieulles (XIIIe siècle/XVe siècle, inscrite à l'Inventaire des monuments historiques)[25] : 3 nefs de 3 travées ; Vierge à l'Enfant en pierre de Jaumont du XVe siècle[26] ; croix de procession du XVIIIe siècle[27] ; groupe sculpté fin XVe siècle[28].
- Façade de la chapelle romane (XIIe siècle) du prieuré.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Guillaume Lepéduchelle (1740-1824), général des armées de la République, mort dans la commune.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes de la Moselle
- Anciennes communes de la Moselle
- Voie de la Liberté
- Liste des nécropoles militaires en Lorraine
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Metz comprend une ville-centre et 41 communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Rozérieulles » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « genealogie-metz-moselle.fr/ars… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Sandre, « le ruisseau de Montvaux »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Rozérieulles et Augny », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Metz-Frescaty », sur la commune d'Augny - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Metz-Frescaty », sur la commune d'Augny - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Metz », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Rozérieulles ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Article Dans le rétro de Rozérieulles, Le Républicain lorrain du 19/02/2012.
- La dernière bombe découverte en 2004 dans le village, une bombe américaine de 500 kg larguée par un B17 en 1944, contraint les habitants à une évacuation générale. (Le Républicain lorrain du 6 juin 2004).
- Hugh Cole: The Lorraine Campaign, Washington, U.S. Army Historical Division, 1993 (pp. 380-395).
- Général Jean Colin: Contribution à l’histoire de la libération de la ville de Metz ; Les combats du fort Driant (septembre-décembre 1944), Académie nationale de Metz, 1963, (p. 13).
- Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p. 424)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00106980, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PM57000296, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no PM57000295, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no PM57000294, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.