Aller au contenu

Rougemont (Doubs)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rougemont
Rougemont (Doubs)
Vue générale.
Blason de Rougemont
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes des Deux Vallées Vertes
Maire
Mandat
Thierry Salvi
2020-2026
Code postal 25680
Code commune 25505
Démographie
Population
municipale
1 021 hab. (2021 en évolution de −12,96 % par rapport à 2015)
Densité 56 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 28′ 55″ nord, 6° 21′ 21″ est
Altitude Min. 245 m
Max. 305 m
Superficie 18,33 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Baume-les-Dames
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Rougemont
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Rougemont
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Voir sur la carte topographique du Doubs
Rougemont
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Rougemont
Liens
Site web rougemont-doubs.fr

Rougemont est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Rubrimontains et Rubrimontaines[1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Rougemont est situé à la frontière entre le Doubs et la Haute-Saône. La ville la plus proche est Baume-les-Dames.

Le village de Rougemont est traversé par le ruisseau de Gouhelans, affluent rive gauche de l'Ognon qui passe à l'ouest de la commune.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Pont-sur-l'Ognon, Bonnal, Cubrial, Cuse-et-Adrisans, Gondenans-les-Moulins, Gouhelans, Mondon, Montagney-Servigney, Puessans, Tressandans et Thieffrans.

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 186 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villersexel Sa », sur la commune de Villersexel à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 037,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Rougemont est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,9 %), forêts (32,4 %), terres arables (12 %), zones urbanisées (4 %), prairies (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %), eaux continentales[Note 2] (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Du fait du manque d'industrialisation, Rougemont est resté un bourg sans urbanisation récente majeure. La cité construite sur la butte conserve une allure moyenâgeuse et authentique. Les pourtours de la cité adoptent une architecture plus récente. Plusieurs demeures ont un style très élaboré.

Rubeomonte en 1090 ; Rubeimonte en 1189 ; Rogemont en 1276 ; Roigemont en 1292 ; Rougemont en 1314. Le ont été ajoutées les communes de Chazelot (depuis 1278) - Montferney (Montfernier devant Rougemont en 1339 ; Montferney en 1394 ; Montfarney en 1584) - Morchamps (Grangia de Morencens en 1141 ; Mulchans en 1174 ; Morchens en 118 ; Curiam de Morchans en 1196 ; Morchant en 1392 ; Mortchamp en 1394 ; Mourchamps au XVe siècle ; Morchamps depuis 1776)[14].

Les premières traces d'activité humaine ont été mises au jour lors de fouilles dans les environs. Il s'agit d'un site préhistorique de Gondenans-les-Moulins. Des sépultures gallo-romaines ou mérovingiennes ont été découvertes dans la cité[15]. L'histoire de Rougemont est marquée par la construction d'un château dont il ne reste aucune ruine aujourd'hui. Par la suite, une citadelle est dressée sur la colline au XVIe siècle. Elle avait un donjon central, et quatre tours d'angle carrées, et était entourée d'un fossé[16]. La chapelle seigneuriale se situait à l'emplacement de l'actuelle église. En 1439, Philibert de Mollans fonde dans ce village la confrérie de Saint-Georges. En 1450, faute d'avoir un descendant mâle, la famille des Rougemont disparut, et les terres changèrent plusieurs fois de mains. Rougemont fut également un lieu religieux grâce au couvent des cordeliers.

Gilbert Cousin aborde brièvement Rougemont dans sa Description de la Franche-Comté: "Rougemont, place opulente autrefois, maintenant presque détruite où tous les ans à la fête de Saint-Georges, les nobles de toute la Bourgogne s'assemblent et passent ce jour-là dans les cérémonies religieuses et dans les plaisirs. Cette fête a été instituée vers l'an 1370."[17]

Le château fut démoli, car inhabité et non entretenu, en 1809[18]. Par la faute d'une industrialisation quasi inexistante, Rougemont est resté un bourg agricole, et n'a ainsi pas pu croître.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  1789 Léonard Chichet   1er maire élu
  prairial IV Claude Ignace Bournois    
  ventôse V Jean Pierre Duvernet    
germinal V (mars 1797) ventôse VI Xavier Simon    
ventôse VI ventôse VI (février 1798) Nicolas Chaudot    
germinal an VI (mars 1798) an VIII François Linet    
thermidor an VIII (juillet 1808) février 1808 Jean Baptiste Briseux    
février 1808 août 1814 Jean Pierre Duvernet    
juin 1815 avril 1816 Félix Mercier    
mai 1816 1831 Claude François Guillemin    
1832 9 septembre 1839 Félix Mercier   mort en exercice
1840 1845 Joseph Guérin    
décembre 1845 février 1846 Jean-François Pourtier    
mars 1846 juin 1850 Claude François Chaudot    
août 1851 septembre 1853 Hyppolite Coulon    
décembre 1853 juillet 1865 Jean-François Bontront    
octobre 1865 novembre 1869 Jean Baptiste Charles Duvernet    
décembre 1869 1875 Marie-Léonard Guillemin    
mars 1878 1881 Jean Pierre Emile Revilliard    
avril 1881 1902 Louis Guérin    
avant 1988 ? Lucien Clerc    
mars 2001 juillet 2007
(décès)
Bernard Burtz    
septembre 2007 mars 2008 Philippe Gouverne    
mars 2008 En cours
(au 1er juin 2020)
Thierry Salvi[19],[20]
Réélu pour le mandat 2020-2026
DVG Fonctionnaire

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

En 2021, la commune comptait 1 021 habitants[Note 3], en évolution de −12,96 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2001 1651 1071 1441 4531 4251 3721 3401 350
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2391 2721 3341 2421 2731 1601 1541 1461 118
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1701 2001 1589749521 097989984948
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
8789161 1101 1791 2001 2331 2321 2461 229
2014 2019 2021 - - - - - -
1 1761 0351 021------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

[modifier | modifier le code]

Une école et un collège sont présents sur le territoire communal.

La commune se situe à mi-chemin entre le centre hospitalier universitaire de Besançon, le centre hospitalier de Vesoul et l'hôpital Nord Franche-Comté situé à Trévenans.

Services et équipements publics

[modifier | modifier le code]

La commune dispose d'un bureau de poste et d'une caserne de pompiers.

Sports et loisirs

[modifier | modifier le code]

La commune dispose de deux terrains de football (l'un en gazon et l'autre stabilisé), d'un gymnase, d'un plateau d'EPS, d'un dojo, de deux courts de tennis (dont l'un est couvert)[25].

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Rougemont bénéficie du label de Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté.

Patrimoine religieux

[modifier | modifier le code]

Monuments militaires

[modifier | modifier le code]

Autres monuments

[modifier | modifier le code]
  • La Maison d'Autrefois, une bâtisse paysanne présentant la vie paysanne et des petits vignerons locaux.
  • Manoirs et maisons anciennes.
  • L'ancienne gare.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Gérard de Rougemont, évêque de Besançon au XIIIe siècle.
  • Humbert de Precipiano, archevêque de Malines (Belgique) aux XVIIe et XVIIIe siècles.
  • Justin Paillot, pharmacien et botaniste du XIXe siècle.
  • Charles-Émilien Thuriet, Magistrat et écrivain. Auteur de l'ouvrage « Étude Historique sur le bout de Rougemont (Doubs) », édition originale, 1877, imprimerie de Dodivers, 94 pages.
  • Robert Bichet, homme politique et écrivain. Auteur de l'ouvrage « Histoire de Rougemont », édition originale, 1973, imprimerie de Persan-Beaumont, 274 pages.
  • Jean Robert (1915-1944), Résistant.

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Rougemont Blason
D’or à l’aigle de gueules becquée et couronnée d’azur.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. D'après Habitants.fr qui fait référence
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Rougemont et Villersexel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Villersexel Sa », sur la commune de Villersexel - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Villersexel Sa », sur la commune de Villersexel - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 2, 4, 5, Besançon, Cêtre, 1983, 1985, 1986.
  15. Dépliant "Rougemont, petite cité comtoise de caractère" 3e paragraphe.
  16. Dépliant "Rougemont, petite cité comtoise de caractère" 1er paragraphe, lignes 16 à 18
  17. « Livre Description de la Franche-Comté / par Gilbert Cousin », sur Gallica (consulté le ).
  18. Dépliant "Rougemont, petite cité comtoise de caractère" 1er paragraphe, lignes 20 à 22
  19. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Equipement de sport Rougemont » (consulté le ).
  26. « Église paroissiale de la Nativité de Notre-Dame, dite église du Crotot », notice no IA25000794, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Chapelle Notre-Dame de Montaucivey », notice no IA25000873, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Couvent de cordeliers », notice no IA25000792, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Lavoir », notice no IA25000777, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Fontaine, abreuvoir de la mairie », notice no IA25000776, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]