Reptile en héraldique
Le reptile est une figure peu utilisée en héraldique mais il prend de nombreuses formes, naturelles ou imaginaires, avec parfois un contexte particulier.
Cet article ne retient qu'un exemplaire représentatif des blasons provenant de Wikipédia. Cet exemplaire doit être blasonnable selon les règles héraldiques mais il est possible qu'il représentent des reptiles qui ne sont pas nécessairement issu de dictionnaires héraldiques.
Le reptile désigne un groupe d'espèces aux caractéristiques semblables, mais dont les ancêtres communs ont produit une descendance qui ne possède pas ces caractères : les oiseaux et les mammifères et qui de ce fait ne font pas partie de cet article.
Figures naturelles
[modifier | modifier le code]Crocodile
[modifier | modifier le code]Le Crocodile est une figure naturelle.
-
Ville de Nîmes.
-
Baron Nicolas Martin Barthélemy.
-
Ville de Bamako.
-
Blason du Lesotho.
Dinosaure
[modifier | modifier le code]Le Mésozoïque, anciennement appelé "Ère des Reptiles", est une ère géologique qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma, au cours de laquelle apparaissent de nombreuses espèces de dinosaures. Le nombre de leurs représentations sur un blason est infime mais on en trouve sur tout le globe, par exemple en France, en Crimée, aux États-Unis ou en Russie.
Iguane
[modifier | modifier le code]L'Iguanidae désigne des reptiles végétariens d'Amérique du Sud, nom que leur auraient donné, par erreur, les premiers colons européens.
Lézard
[modifier | modifier le code]Le lézard est une figure naturelle.
-
Ville de Flagey-lès-Auxonne.
-
Ville de Coaraze.
-
Famille du Lézard, Sr dudit lieu, mais qui ne porte pas de Lézard dans ses armes.
Serpent
[modifier | modifier le code]Le serpent est une figure naturelle.
Le Caducée ou "bâton de Mercure", est un des attributs du dieu Hermès dans la mythologie grecque, représenté comme une baguette de laurier ou d'olivier surmonté de deux ailes et entouré de deux serpents entrelacés. Le caducée est censé guérir les morsures de serpents. En héraldique il se blasonne aussi "bâton de Mercure". Ce Caducée est parfois présenté avec une arme : Maillet, Hache, Sabre, Épée, Trident ou Canon.
-
Ville de Saint-Pierre (Martinique).
-
Ville de Novozybkov (Russie).
Le serpent d'airain est identifiable car il est entortillé autour du bâton de Moïse, du Bâton d'Asclépios, d'une croix, d'un tau, d'une flèche ou même d'une crosse épiscopale. Il est également représenté en franc-maçonnerie dans le grade de Chevalier du Serpent d'Airain, 25e degré[2] et de ce fait apparaît dans quelques ex-libris.
-
Serpent accolé à une balance d'or, le fléau remplacé par un bâton d'Esculape d'or.
Baron Claude-Michel Larché
Serpent au Fruit défendu
[modifier | modifier le code]Le fruit défendu est d'abord, selon le récit biblique de la Genèse[3], le fruit de l'arbre de la Vie Éternelle (au milieu du jardin) qui est lui-même l'Arbre de la connaissance du Bien et du Mal comme il est indiqué en Genèse 2:9. Selon une interprétation répandue, le serpent du récit est le Diable, ou est animé par lui.
-
Ville de Pomeys (Rhône).
-
Clan Wąż dont fait partie Guillaume Apollinaire (Famille Kostrowicky).
Serpent au calice
[modifier | modifier le code]Plusieurs représentations de Jean l'apôtre le montrent tenant à la main un calice ou une coupe empoisonnée d'où émerge la tête d'un serpent.
-
Hipólito Yrigoyen (1928-†1933) Orden de Isabel la Católica (es)
-
Ville de Hangenbieten.
-
Ville de Elz (Lahn).
Comtes sénateurs de l'Empire
[modifier | modifier le code]Les comtes sénateurs de l'Empire portent dans leurs armoiries un franc-quartier ou canton d'azur chargé d'un miroir d'or où se mire un serpent d'argent, signe de sagesse. Les comtes sénateurs du royaume d'Italie portent le canton de sinople.
-
Pierre Jean Georges Cabanis (1757-1808)
-
Comtes sénateurs du royaume d'Italie
Miroir où se mire un serpent
[modifier | modifier le code]Serpent armé
[modifier | modifier le code]Plusieurs blasons représentent un serpent entortillé autour d'une arme par exemple l'épée, l'arc, la massue ou la hache de l'ETA qui n'est pas vraiment blasonnée :
-
serpent tombant.
San Pawl il-Baħar
Serpent combattu
[modifier | modifier le code]De nombreux animaux ont combattu le serpent comme l'aigle, le bouc, la cigogne, le secrétaire, le cygne, le faucon, l'hermine ou le hérisson. Le serpent est aussi combattu par un homme, la Vierge-mère ou le Centaure :
-
L'aigle.
Sceau de Los Angeles. -
La cigogne.
Ville de La Haye. -
Le serpent coupé en deux.
Ville de Cerignola. -
Le Messager sagittaire (Sagittarius serpentarius) ou Secrétaire.
Roman Catholic Diocese of Dumaguete (en). -
Le coq.
Ville de Letschin. -
Le faucon.
Ville de Vy-lès-Filain. -
Le hérisson.
Ville de Baudonvilliers. -
L'homme.
Ville de Friol. -
La Vierge-mère.
Auguste-René-Marie Dubourg. -
Le Centaure.
Famille Gedroitze.
Serpent héraldique serpentiforme
[modifier | modifier le code]Le serpent peut prendre différentes formes, différents noms et différentes attitudes :
-
La couleuvre en pal et ondoyante.
Famille de Colbert. -
La bisse en bande.
Ville de Bettlach (Haut-Rhin) -
deux vivres (alias : bisses).
Famille de Loynes -
Serpent en barre.
Ville de Villeperrot -
Le serpent étendu en fasce et contourné, la tête dirigée vers le chef. Ville de Orschwihr
-
Serpents affrontés.
Seigneuries de Vouvant et de Mervent. -
Serpents noué et renoué.
Université Victoria de Manchester. -
Serpents cantonnés.
Armoiries de la Martinique. -
Serpents entrelacés .
Lord of Merioneth. -
Croix estrée anglée de serpents.
Ville de Marquein. -
tête et col de serpent. Érec
-
Macle gringolé.
Ville de Bitche -
Croix gringolée.
Ville de Montfort-sur-Meu -
Serpents enroulés proprement.
Whitby (Angleterre). -
Serpent ailé.
Ville de Artalens-Souin (Hautes-Pyrénées. -
Serpent engoulant un enfant.
Famille Visconti
Serpent accolé
[modifier | modifier le code]-
Serpent accolé à une colonne (entourant).
Joseph Fouché (duc). -
Serpent accolé à un globe (entourant).
Ville de Chéroy (Yonne) -
Serpent accolé à un éclair
-
Serpent accolé à un missile
-
Serpent accolé à (?).
Isernia
Serpent
[modifier | modifier le code]-
Serpent à la pipe.
Force expéditionnaire brésilienne. -
Serpent au corbeau.
Jacques le Gris.
Espèce serpentiforme
[modifier | modifier le code]L'anguille n'est pas un reptile, c'est un poisson. Toutefois elle est définie comme une espèce serpentiforme :
-
Ville de Glénac (Morbihan).
-
Ville de Aiguebelle
Tortue
[modifier | modifier le code]La tortue se distingue des autres reptiles par sa carapace constituée d'un plastron au niveau du ventre et d'une dossière sur le dessus, reliés par deux ponts sur les côtés du corps. Elle apparaît extrêmement rarement dans les blasons.
Figures imaginaires
[modifier | modifier le code]Les figures héraldiques imaginaires sont obtenues par mélange plus ou moins complexe d'espèces différentes.
Les Amphisbaenia sont des Reptiles (Selon Reptile Data Base[4]). Ce sont des fouisseurs, ils rampent en ligne droite aussi bien en marche avant qu'en marche arrière, d'où leur nom formé sur amphís (« des deux côtés ») et baínô (« marcher ») signifiant « qui marche dans les deux sens ». Ce pourrait être une explication du dessin à deux têtes que l'ont retrouve dans le blason de la commune de Zapolice (gmina).
Significativement différents des lézards et des serpents, ils peuvent présenter une ressemblance avec les vers de terre ou limaçons que nous retrouvons par exemple dans le blason d'André Le Nôtre :
-
Amphisbènes.
Ville de Zapolice (gmina), Pologne. -
Limaçons.
Famille Le Nôtre est anobli par Louis XIV en personne durant l'année 1675.
Anguipède
[modifier | modifier le code]Un Anguipède est une créature légendaire de la mythologie gauloise dont le corps finit en queue de serpent
-
Ville de Merten (Moselle).
Le Cerbère est une figure imaginaire.
-
Cerbère à queue de serpent.
Ville de Cerbère (Pyrénées-Orientales)
Dragon
[modifier | modifier le code]Le dragon, créature imaginaire, représente des animaux monstrueux du genre des serpents généralement ailés. Les plus anciennes traces connues de représentations du dragon remontent au Néolithique en Mongolie [5].
Dragon héraldique
[modifier | modifier le code]Le dragon peut prendre différentes formes, différents noms et différentes attitudes :
-
L'Amphiptère.
Famille Le Gentil -
Dragons monstrueux à faces humaines, les extrémités se terminent en serpents. Famille de Mondragon et alliée d'Ancezune[6]
-
Dragon engoulant une bande.
Duché de Franco
Dragon d'Asie
[modifier | modifier le code]Le dragon, présenté sous la forme d'un corps ondulant avec ou sans pattes, est présent dans certaines armes en Asie. Les plus anciennes traces connues de représentations du dragon remontent quant à elles à la Mongolie au Néolithique[5].
-
Emblème du Viêt Nam (1954-1955).
-
Ville d'Oulan-Bator, Mongolie.
-
Dynastie Joseon, Corée(1392-1910).
Dragon combattu
[modifier | modifier le code]Le dragon est souvent combattu, terrassé, étranglé, transpercé mais il peut être aussi prié, anéanti par la foudre ou tenu en laisse :
-
Sainte Marguerite priant au dragon terrassé.
Ville de Hodent -
Sainte Marthe tenant en laisse une tarasque.
Chartreuse Sainte-Marthe d'Aix-en-Provence -
Dragon foudroyé.
Ville de Saint-Dyé-sur-Loire -
Dragon embroché.
Frankfurt-Sossenheim -
Dragon transpercé par une croix.
Ville de Roetgen -
Dragon transpercé par une épée.
Ville de Kervignac -
Dragon étranglé par un griffon.
République de Volterra
Hydre
[modifier | modifier le code]L'Hydre est une figure imaginaire.
-
Hydre à trois têtes de serpents.
Ville de Midrevaux (Vosges). -
Hydre à quatre têtes de serpents dont l'une est en partie tranchée.
Ville de Saint-Pierre-d'Irube (Pyrénées-Atlantiques). -
Hydre à sept têtes dont l'une est en partie tranchée.
Famille de Belzunce (Ayherre) -
Hydre à sept têtes de serpent.
Desier le Fier
Les Gorgones sont, dans la mythologie grecque, des créatures fantastiques malfaisantes dont le regard a le pouvoir de pétrifier ceux qui les regardent. Elles sont trois sœurs : Méduse (la plus célèbre et la seule à être mortelle), Euryale et Sthéno qui sont immortelles.
-
Méduse.
Ville de Ferrières (Belgique).
Mélusine est une sirène ou une fée, mais Hérodote la décrit comme une jeune fille serpent formée de deux natures ; les parties supérieures de son corps, à partir des hanches, étaient d'une femme ; les parties inférieures, d'un reptile[7]. Le blason de la ville d'Exoudun est parfois blasonné : "... à Mélusine, la femme-serpent, contournée, la queue tortillée, avec des ailes de dragon et tenant dans sa dextre un peigne et dans sa senestre un miroir[8]..."
La représentation germanique de Mélusine est à double queue et souvent couronnée.
Mami Wata, issu du culte africain vodoun, est décrite sous les traits d'une sirène mi-femme mi-poisson ou mi-femme mi-serpent.
-
Mélusine.
Ville d'Exoudun. -
Mélusine germanique.
Ville de Zusamaltheim.
Salamandre
[modifier | modifier le code]La Salamandre est un reptile légendaire, elle était réputée vivre dans le feu et s'y baigner, et ne mourir que lorsque celui-ci s'éteignait. François Ier l'adopte comme corps de devise avant même son accession au trône. « Nutrisco et extinguo », « je (m'en) nourris et je (l')éteins », c'est-à-dire « je me nourris de bon feu et j'éteins le mauvais feu. »
Le brasier dans lequel elle baigne se blasonne sa "patience".
-
Ville de Rougegoutte.
-
Ville de Chambord (Loir-et-Cher).
-
Ville de Villers-Cotterêts.
-
Ville de Barbentane.
-
Salamandre contournée brochant sur le fayard. Ville de La Fage-Montivernoux (Lozère).
Ornement extérieur
[modifier | modifier le code]On trouve également le reptile dans l'Ornement extérieur de l'écu :
-
Support : Boas.USNS Howard O. Lorenzen (en).
-
Tenant à senestre : Mercure, Ville de Bruxelles.
-
Support à dextre : Crocodile. Îles Salomon.
-
Cimier : une tortue. Îles Caïmans.
Les armes à enquerre, souvent armes fautives, ne respectent pas la règle de contrariété des couleurs : « jamais métal sur métal, ni émail sur émail. »
-
Famille Noble, Basse-Navarre.
-
Commune de La Sentiu de Sió.
Blason impossible
[modifier | modifier le code]Il n’y a pas de nom générique prévu pour blasonner un pavage original comme celui des lézards de Maurits Cornelis Escher. Il est non blasonnable, un tel blason est donc impossible, sa nature reste théorique et sa création celle d'un artiste à la recherche de l'infini et de l'impossible.
-
Pavage original des lézards de Maurits Cornelis Escher (1898-1972).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Site internet du 23rd Medical Battalion : (présentation en ligne)
- Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/249. (lire en ligne).
- Extrait de la Genèse (chap 2, verset 16 et 17) — « 16 Et Yahvé Dieu fit à l’homme ce commandement : tu peux manger de tous les arbres du jardin. » — « 17 Mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas de ce fruit car, le jour où tu en mangeras, tu mourras ».
- ReptileDB (26 juillet 2011)
- https://www.franceinter.fr/emission-le-grand-bain-pleins-feux-sur-les-dragons, 4,30 - 4,45 m
- Partage dans les Mêmes Conditions 2.0 France (CC BY-NC-SA 2.0 FR). https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6720739&desc=d_ancezune_caderousse_provence_comtat_ven
- Hérodote Histoire, Livre 4, Chapitre IX Histoire : Livre quatrième - Melpomène
- Armorial des villes et villages de France, https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=3795