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Ragnebert

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Rambert
Image illustrative de l’article Ragnebert
Vitrail représentant le martyre de Rambert.

Église Saint-Antoine de Saint-Rambert-en-Bugey.
Nom de naissance Ragnebert
Autres noms Ragnebertus
Nationalité Franque
Fête 13 juin
Saint patron Saint-Rambert-en-Bugey

Ragnebert ou Rambert ou Ragnebertus, († le ), martyr au VIIe siècle, célébré le [1],[2].

Histoire et tradition

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Né dans une illustre famille du royaume franc, il est cité dans une charte de l'abbaye de Saint-Denis datée de 662 : dans ce document il est le troisième à signer, ce qui témoigne de son rang. Son père est le duc Radebert, gouverneur des provinces comprises entre la Seine et la Loire[3].

Très jeune il manifeste des dispositions dans le maniement des armes et le goût des études, s'attirant déjà la jalousie d'Ébroïn qui devient maire du palais de Neustrie vers 658 et réputé pour avoir un caractère violent et despotique. Sur les rumeurs d'un complot de plusieurs grands seigneurs dont Ragnebert pour le renverser, Ébroïn veut le mettre à mort ; mais grâce à saint Ouen, archevêque de Rouen, il commue la peine en exil dans le Bugey sous la garde d'un seigneur local nommé Théodefroi. Mais Ébroïn n'a pas oublié son premier projet ; aussi envoie-t-il deux hommes de main assassiner Ragnebert. Ces deux hommes le retrouvent vers le monastère de Saint-Rambert-en-Bugey bâti par saint Domitien sur les rives du Brevon. Le martyr demande à pouvoir prier une dernière fois dans une chapelle proche du monastère mais les assassins refusent et le transpercent d'un coup de lance alors qu'à genoux il recommande son âme à Dieu le [3].

Le corps de Ragnebert est recueilli par les religieux du monastère et enterré dans leur cloître ; plus tard il est déplacé près de l'autel de leur église. D'après la légende, les prodiges se multiplient sur le tombeau de Ragnebert et l'endroit devient un important lieu de pèlerinage. En peu de temps, il se forme sous la protection de l'abbaye un bourg qui prend le nom du martyr[4].

Quatre siècles après son inhumation, la ferveur est encore intense. Cette dévotion connaît au XIIe siècle une diffusion régionale : elle atteint le monastère de l’Île-Barbe à Lyon (sur la rive droite de la Saône proche de l'île, se trouve d'ailleurs l'église paroissiale lyonnaise de Saint-Rambert-l'Île-Barbe) et les comtés de Forez. Un comte du Forez nommé Gillinus obtint une partie des reliques pour les transférer au prieuré de Saint-André près de Montbrison, donnant naissance au village de Saint-Rambert-sur-Loire) et d’Albon (Saint-Rambert-d'Albon, Drôme.

Les reliques de Saint-Rambert-en-Bugey, toujours conservées actuellement, furent transportées en 1793 dans une châsse en bois dorée surmontée d'une couronne[3].

Photographies

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Bibliographie

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  • [Depéry 1834] Jean-Irénée Depéry, Histoire hagiologique de Belley : recueil des vies des saints et des bienheureux nés dans ce diocèse, t. 1, Bottier, , 404 p., sur books.google.fr (lire en ligne), « Saint Ragnebert », p. 89-103.

Références

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  1. « Saint Rambert », sur nominis.cef.fr.
  2. « Saints pour le 13 juin du calendrier ecclésiastique », Forum orthodoxe francophone, sur forum-orthodoxe.com.
  3. a b et c Depéry 1834.
  4. Emile Bocquillod, Portraits de l'Ain, Bourg-en-Bresse, Voix de l'Ain, société de presse et d'édition de l'Ain, , 446 p. (ISBN 2-9504698-0-9), p. 291, 294