Aller au contenu

Pipriac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pipriac
Pipriac
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Redon
Intercommunalité Redon Agglomération
Maire
Mandat
Franck Pichot
2020-2026
Code postal 35550
Code commune 35219
Démographie
Gentilé Pipriatain, Pipriataine
Population
municipale
3 870 hab. (2021 en évolution de +4,62 % par rapport à 2015en évolution de +4,62 % par rapport à 2015)
Densité 80 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 48′ 36″ nord, 1° 56′ 47″ ouest
Altitude 50 m
Min. 14 m
Max. 98 m
Superficie 48,65 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Pipriac
(ville isolée)
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Redon
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Pipriac
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Pipriac
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Voir sur la carte topographique d'Ille-et-Vilaine
Pipriac
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)
Pipriac
Liens
Site web www.mairie-pipriac.fr

Pipriac est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne.

Dans un article de 1966 « Problems in paleoclimatology (réimpression à partir des "Nato Paleociimates conferences", Newcastle, 1963). Dangeard (Observations and reflections on the periglacial and glacial formations of the upper Brioverian) » sur la base de l'étude du gisement du Bois Gory, près de Pipriac, estime, contrairement aux auteurs précédents, que les poudingues de Gourin ont une origine fluvio-glaciaire[1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Située en Bretagne dans le sud du département d'Ille-et-Vilaine.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Bruc-sur-Aff, Lieuron, Saint-Ganton, Saint-Just, Saint-Séglin, Guipry-Messac et Val d'Anast.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 751 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Noë-Blanche à 16 km à vol d'oiseau[5], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 780,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Pipriac est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pipriac[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,1 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), prairies (15,5 %), zones urbanisées (3,8 %), forêts (1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous la forme Vicaria Prisperiaca dans la donation d’Anauuoreth[15]. Prispiriac en 834, Prisbiriac en 882, Prispriac en 1107, Pripriac en 1386, Piperiac en 1637, Piperiac en 1713[16].

Il s'agit sans doute d’un type toponymique gaulois, gallo-roman ou gallo-brittonique, peut-être *Prispiriacum, nom de domaine sans doute basé sur un anthroponyme qu'il est difficile d'identifier et suivi du suffixe -(I)ACU qui a régulièrement abouti à la terminaison -(i)ac dans la partie de la Bretagne où l'on a parlé breton, alors qu'à l'est de Rennes, il a abouti à la terminaison .

L'hypothèse d'une étymologie semblable à l'ancienne commune de Piré-sur-Seiche, c'est-à-dire liée à la culture du poirier (Piriacum en latin), ajouté à un préfixe issu de l'ancien français "pris" du latin "pretium" ayant comme signification "valeur", cette hypothèse donnerait au terme latin "Prispiriacum" une transcription proche de "le bon lieu planté de poiriers". Le cartulaire de l'Abbaye de Redon mentionne en outre la culture de poiriers en vu d'une production locale de cidres à base de poires (poirés).

Pipriac est, semble-t-il, une ancienne paroisse primitive appartenant au doyenné de Lohéac. Pipriac est cité comme paroisse.

Pipriac englobait autrefois sa trève Saint-Ganton et le territoire de Bruc-sur-Aff.

Vers la fin de ce IXe siècle, une contestation s'éleva entre les moines de Redon, possesseurs de la paroisse de Langon, et quelques habitants de Pipriac, au sujet des limites de ces deux paroisses. L'affaire fut portée devant Alain le Grand, comte de Vannes, dont l'autorité remplaçait alors celle des anciens machtierns. Ce prince vint lui-même sur les lieux, écouta les raisons données par Cadwobri, Breselvobri et Wetenic, représentant les intérêts des habitants de Pipriac, et termina le différend[17]. À cette époque Pipriac était une très grande paroisse, puisque, outre le territoire actuel de Saint-Ganton, sa trève au Moyen Âge, elle renfermait encore Teillac, village se trouvant aujourd'hui en Saint-Just.

En 1294, le territoire dépend de la baronnie de Bossac et du bailli de Ploërmel. On voyait dans le bourg de Pipriac l'auditoire[Note 2], la prison et les ceps et collier de la seigneurie de Bossac en Bruc : cette seigneurie exerçait aussi un droit de haute justice et un droit de quintaine. La paroisse de Pipriac dépendait jadis de l'ancien évêché de Saint-Malo.

Temps modernes

[modifier | modifier le code]

Une école est créée en 1719.

Le XIXe siècle

[modifier | modifier le code]

Le XXe siècle

[modifier | modifier le code]

La Belle Époque

[modifier | modifier le code]

La ligne des Tramways d'Ille-et-Vilaine allant de Bréal-sous-Montfort (correspondance avec la ligne de Rennes à Plélan-le-Grand) à Redon via Maure et Pipriac ouvrit en 1912 et ferma dès 1937.

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Pipriac Blason
De sinople au livre ouvert d'or, à la champagne d'argent maçonnée du champ, au chef d'hermine.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1833 1836 Félix Martin-Lagrée    
1836 1840
(décès)
Guillaume-François Baron de la
Villebaud
  Chevalier de la Légion d'honneur
1840 novembre 1851
(décès)
Olivier Ange Marie Desbrulais   Médecin
1852 1859
(décès)
Pierre Maignan    
1859 1864 Olivier Arnaud Henri Desbrulais   Chevalier de la Légion d'honneur
1864 1871 François Aimé Passilé    
1871 février 1886
(décès)
Jean-Baptiste Lelièvre Républicain Médecin
Député d'Ille-et-Vilaine (1885 → 1886)
Conseiller général du canton de Pipriac (1871 → 1886)
Officier d'Académie (1885)
1886 1892 Louis Lebreton   Propriétaire
1892 1893 Francisque de Trémaudan    
1893 1899 Charles Gauthier    
1900 ? Louis Lebreton   Propriétaire
mai 1904 février 1933
(décès)
Louis Boutié   Notaire honoraire
février 1933 octobre 1936
(démission)
Pierre Delacour (1873-1936) Union
Nationale
Réélu en 1935
novembre 1936 novembre 1940
(décès)
Émile Leduc    
mars 1941 ? Alfred Daniel   Ancien premier adjoint
Nommé maire par arrêté préfectoral
Les données manquantes sont à compléter.
décembre 1944 février 1945
(décès)
Charles Lolivier   Suppléant du juge de paix
février 1945 1947 Pierre Simon DVD Menuisier
1947 août 1954[18]
(décès)
Clément Le Rouzic DVD
Rép.ind.
Médecin, commandant de réserve
Conseiller général du canton de Pipriac (1948 → 1954)
Officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1914-1918 avec palmes
Réélu en 1953
octobre 1954 mars 1971 Louis Simon - Notaire
Réélu en 1959 et 1965
mars 1971 mars 1983 Jean Houssin - Chef de travaux
Réélu en 1977[19]
mars 1983 mars 1989 Andrée Gueutier DVD Commerçante
mars 1989[20] mars 2008[21] Yannick Pinson DVD Notaire
Réélu en 1995 et 2001[22]
mars 2008[23] mai 2020 Marcel Bouvier DVD Cadre technico-commercial retraité
Réélu en 2014[24]
mai 2020[25] En cours Franck Pichot PS Directeur d'une entreprise culturelle
Conseiller départemental du canton de Redon (2015 → )
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 3 870 habitants[Note 3], en évolution de +4,62 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 5403 1503 0033 0882 8453 1523 1163 1203 209
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 1463 3433 4253 4553 5003 5073 6343 7563 864
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 8783 8993 7563 3863 3093 2703 1613 0322 919
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
2 8042 8482 6692 6692 7722 9123 1573 1823 559
2015 2020 2021 - - - - - -
3 6993 8473 870------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Salle où se tiennent les audiences d'un tribunal.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. p 306 des Chronique de Bretagne et du Bas-Maine (1966), par André Meynier & Anne-Marie Goales, Ed Norois
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Pipriac et La Noë-Blanche », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « La-Noe-Blanche » (commune de La Noë-Blanche) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « La-Noe-Blanche » (commune de La Noë-Blanche) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Pipriac », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune de Pipriac ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Cartulaire de l'abbaye de Redon
  16. [1]
  17. Cartulaire de l'abbaye de Redon, Charte 38
  18. « Mort du Docteur Le Rouzic, maire de Pipriac et conseiller général d'Ille-et-Vilaine », Ouest-France,‎
  19. « Pipriac : M. Jean Houssin réélu maire », Ouest-France,‎ (archives du journal)
    « Dimanche, dès le premier tour, M. Jean Houssin a été réélu maire de Pipriac, par 15 voix et un bulletin blanc, contre 5 voix à Mme Gueutier. ».
  20. « Pipriac : Yannick Pinson nouveau maire », Ouest-France,‎ (archives du journal)
  21. « Yannick Pinson passe la main, la nouvelle génération arrive », Ouest-France,‎ (archives du journal)
  22. « Yannick Pinson élu maire par le conseil municipal », Ouest-France,‎ (archives du journal)
  23. « Marcel Bouvier succède à Yannick Pinson à la mairie », Ouest-France,‎ (archives du journal)
    « Les élus ont ensuite procédé à l'élection du maire et des adjoints. [...] Marcel Bouvier l'a emporté sans surprise avec 18 voix contre 5. ».
  24. « Marcel Bouvier, maire, et la nouvelle équipe municipale », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  25. « Municipales à Pipriac. Franck Pichot et ses huit adjoints ont été élus », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • LETOURNEL, E., Étude sur le patois de Pipriac et de ses environs, Annales de Bretagne, n° 16, 2, 1901, pp 163–191, n° 16, 3, 1901, pp 356–383, n° 16, 4, 1901, pp 515–531.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]