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Phoque moine

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Monachus

Monachus est un genre de mammifères phocidés qui comprend trois espèces de phoques moines, dont l'une est aujourd'hui éteinte :

Ces mammifères sont désormais très rares. Le genre est en danger imminent d'extinction totale, avec des variations génétiques très faibles au sein des deux espèces survivantes[2],[3]. Les plus vieux fossiles connus de cette espèce datent du Pléistocène[4].

Description

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Chez le phoque moine de Méditerranée, le mâle est légèrement plus grand que la femelle. C'est l'inverse chez le phoque moine des Caraïbes. Le phoque moine de Méditerranée est l'espèce la plus lourde des deux avec un poids moyen de 315 kg pour le mâle et de 300 kg pour la femelle. Le phoque moine des Caraïbes pesait environ 169 kg pour le mâle et 203 pour la femelle[5],[6].

Répartition géographique

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En Méditerranéen

Dans tout le bassin méditerranéen l'espèce est très menacée. Dans le bassin oriental, le parc marin des îles Sporades, autour de l'île Piperi dans la Mer Égée est un site de reproduction protégé.
Mais dans le bassin occidental l'espèce a quasiment disparu, en particulier des côtes espagnoles dans les années 1960. En France, la colonie qui vivait dans les îles d'Hyères s'est éteinte en 1935, des Calanques de Marseille vers 1945, de Corse vers 1975. Même constat sur les côtés turques (mer Noire), en Sardaigne et en Tunisie depuis les années 1980. Sa présence en Bulgarie, non loin du village de Tyulenovo n'a plus été constatée.
Au Maroc méditerranéen, une petite population a survécu dans la région d’El Hoceïma (côte de trois fourches).

En Atlantique

Dans les îles Canaries son absence a été constatée dans les années 2000[7]. Sur le littoral atlantico-saharien du Maroc (Sahara occidental), dite "côte des phoques", résidait la plus grande population au monde (120-200 individus) entre Dakhla et Lagouira[8],[9]. Selon Marchessaux et Aouab, leur survie dans cette zone « pourrait n'être que la conséquence de l'instabilité politique de cette région jusqu'à une époque récente » ; en Didier Marchessaux et trois autres personnes y perdirent la vie au retour d'une ultime mission de reconnaissance[10].

Reproduction

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La période de reproduction du phoque moine de Méditerranée a lieu entre septembre et novembre[5]. Celle du Phoque moine hawaïen s'étend de mars à août[6]. Chez les deux espèces la femelle donne naissance à un seul petit après une période de gestation de 11 mois[5],[6].

Références

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  1. Le phoque-moine à ventre blanc de la Mer Noire, Monachus monachus albiventer, s'est déjà éteint en 1941 : il n'en reste que quelques exemplaires naturalisés au Muséum national d'histoire naturelle „Grigore Antipa” de Bucarest
  2. Pastor, T., et al., « Low Genetic Variability in the Highly Endangered Mediterranean Monk Seal », Journal of Heredity, vol. 95, no 4,‎ , p. 291–300 (DOI 10.1093/jhered/esh055)
  3. Kretzmann, M., et al., « Low Genetic Variability in the Hawaiian Monk Seal », Conservation Biology, vol. 11, no 2,‎ , p. 482–490 (DOI 10.1046/j.1523-1739.1997.96031.x)
  4. Berta, A. & Churchill, M., « Pinniped Taxonomy: evidence for species and subspecies », Mammal Review, vol. 42, no 3,‎ , p. 207–234 (DOI 10.1111/j.1365-2907.2011.00193.x)
  5. a b et c (en) Référence Animal Diversity Web : Monachus monachus
  6. a b et c (en) Référence Animal Diversity Web : Monachus schauinslandi
  7. Henry Augier, Les Calanques, 2013, p. 112
  8. Didier Marchessaux, (1989), Recherches sur la Biologie, Ecologie et le Statut du Phoque Moine (Monachus monachus). Thèse d’Etat, Fac. Sces de Luminy, Marseille, Fr. 285 pages in Biodiversité et Milieu Naturel - Documents pour le développement. Rapport sur l’Etat de l’Environnement du Maroc
  9. Patrice Franco, Didier Marchessaux, Alain Argiolas, , Pierre Campredo et Gérard Vuignier. La population de phoque moine de Mauritanie, Revue d'Ecologie (Terre Vie), vol. 45, 1990
  10. Didier Marchessaux (1957-1988). Scientific reports of Port-Cros national park N°14, 1988, pp 171-179

Liens externes

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