Phoebe Asiyo
Phoebe Asiyo est une femme politique, activiste et féministe kényane. Elle est une ancienne parlementaire, et ambassadrice de bonne volonté du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme de 1988 à 1992. Elle milite pour l'éducation des filles, des droits des femmes et de l'égalité des sexes au Kenya. Surnommée affectueusement Mama Asiyo, elle consacre sa vie à l'amélioration de la scène politique au Kenya, au rôle des femmes et des filles, et à lutte contre les discriminations faites aux personnes touchées par l'épidémie du SIDA[1],[2].
Biographie et activités
[modifier | modifier le code]Phoebe Asiyo est née le . Elle commence son cursus scolaire à l'école primaire de Gemba, puis au lycée de Kamagambo, dans le comté de Migori (Kenya), et a ensuite fréquenté l'école normale de Kangaru, dans le comté d'Embu[3].
Elle a rejoint l'organisation Maendeleo Ya Wanawake en 1953 et a été élue présidente de celle-ci en 1958. Pendant son mandat, elle a plaidé pour l'autonomisation économique de la femme africaine en créant des petites entreprises et en préconisant de meilleures méthodes agricoles. Elle a également fait milité pour l'amélioration des soins de santé et de la nutrition des femmes et des mères et pour une plus grande implication des femmes dans les instances de décisions. Elle est devenue la première femme africaine à occuper le poste de directrice de prison pour femmes en 1963, à la veille de l'indépendance[3].
Phoebe Asiyo a été élue députée au parlement kényan dans la circonscription de Karachuonyo en 1980 et a occupé ce siège jusqu'en 1983, date à laquelle le parlement a été dissous. Elle a été réélue au parlement en 1992, après l'avènement du système multipartite, et a continué ce rôle jusqu'en 1997. Elle a la particularité d'être l'une des femmes qui ont siégé le plus longtemps au parlement du Kenya[4].
En 2001, Phoebe a été sélectionnée pour être commissaire du comité de révision de la constitution. Elle fait partie de la délégation en Ouganda pour plaider en faveur de la participation des femmes aux pourparlers de paix en Ouganda.
Elle est actuellement présidente du Caucus for Women's Leadership, anciennement appelé Kenya Women's Political Caucus, où elle encadre les jeunes femmes et plaide pour que les femmes occupent des postes de direction[5].
Publications
[modifier | modifier le code]En 2018, elle a publié ses mémoires sous le titre : It is possible : an African woman speaks[6] lors d'une cérémonie à laquelle ont assisté le président Uhuru Kenyatta, le vice-président, d'anciens premiers ministres ainsi que d'autres responsables gouvernementaux et femmes notables[7],[8].
Honneurs et distinctions
[modifier | modifier le code]Phoebe Asiyo est plusieurs honorée dans sans vie. Elle est notamment reçue dans l'Ordre du guerrier d'or : chef de première classe de la lance brûlante[9]. Elle reçoit également le titre de docteur en lettres humaines de l'université Lehigh[10] et un doctorat honorifique en droit de l'université d'York en 2003[11].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Phoebe Asiyo » (voir la liste des auteurs).
- (en) Mara Fernandez, « Phoebe Asiyo, the woman who captured Obama's attention », sur Eve Woman (consulté le ).
- (en-GB) Rosemary Okello, « Mama Phoebe Asiyo becomes first woman elder - African Woman and Child Feature Service », sur www.awcfs.org (consulté le ).
- (en-US) genderadmin, « Hon. Phoebe Asiyo », sur State Department for Gender (consulté le ).
- (en) « Phoebe Asiyo, trailblazer of women’s empowerment in Kenya, pens her memoirs », sur Nation, (consulté le ).
- (en) « UNIFEM Goodwill Ambassador Phoebe Asiyo pushes for women's participation in the Northern Uganda peace talks - Uganda », sur ReliefWeb (consulté le ).
- (en-GB) « It is Possible An African Woman Speaks by Phoebe Asiyo », sur Nuria Store (consulté le ).
- « Uhuru honours women trailblazers for service to public | Kenya », sur nation.africa (consulté le ).
- (en-US) « Book Review: Phoebe Muga Asiyo’s Memoir – It Is Possible, An African Woman Speaks. – Reject » (consulté le ).
- (en-US) « The Order Of The Burning Spear, 1st Class, Chief Of The Burning Spear – State Department for Gender » (consulté le ).
- (en) « Lenovo’s Amelio, three others to receive honorary degrees », sur Lehigh University (consulté le ).
- (en-CA) « Honorary Degree Recipients », sur University Secretariat (consulté le ).