Open core
Open core (« cœur ouvert ») est un modèle d'affaires pour la monétisation de la production commerciale de logiciels open-source. Inventé par Andrew Lampitt en 2008[1], le modèle économique d'exploitation de logiciel open source dit « open core » consiste principalement à offrir une version « de base » ou limitée en termes de fonctionnalités d'un logiciel libre et open source, tout en offrant des versions « commerciales » ou des add-ons sous forme de logiciels propriétaires[2],[3].
Controverse
[modifier | modifier le code]Le concept des logiciels Open core s'est avéré être sujet à controverse, dans la mesure où beaucoup de développeurs ne considèrent pas ce modèle d'affaires comme réellement open source. Malgré cela, les modèles Open core sont utilisés par un grand nombre d'éditeurs de logiciels open source[4].
L'utilisation d'accords de contribution
[modifier | modifier le code]Des produits open core exigent de leurs contributeurs qu'ils signent un accord de contribution qui prévoit que le droit d'auteur de toutes les contributions qu'ils proposent relativement au produit en question soit attribué à l'éditeur du produit, ou que le propriétaire du produit de la propriétaire reçoive une autorisation illimitée et non exclusive d'utiliser les contributions de la part des contributeurs qui conservent par ailleurs leurs droits de propriété. Dans un scénario open core, ces accords sont généralement destinés à permettre au propriétaire du produit commercial (qui, dans certains cas, est en fin de compte le titulaire des droits d'auteur pour l'ensemble de son code, quel que soit son auteur original) de distribuer des versions du produit simultanément sous des versions open source et des versions non libres. Cela contraste avec les usages plus traditionnels des accords de contribution, qui visent uniquement à permettre au sponsor d'un projet open source de défendre ses droits d'auteur, ou garantir que le code ne sera jamais mis à disposition sous d'autres modalités qu'open source, le protégeant ainsi pour éviter qu'il ne devienne open core[5],[6],[7].
Exemples
[modifier | modifier le code]- GitLab
- Le logiciel de base de données Oracle MySQL est proposé sous une double licence : une licence propriétaire, et la licence GNU GPL ; les versions propriétaires offrent des fonctionnalités supplémentaires et des offres de support par entreprise[8].
- Le logiciel de cloud privé Eucalyptus a une édition entreprise qui offre des fonctionnalités supplémentaires[9],[10],[11].
- Odoo utilise un modèle d'affaires Open core. La version communautaire est 100 % open-source. L'édition entreprise, construit sur la base de la version open source, est distribuée sous licence propriétaire[12].
- SymmetricDS est un logiciel Open core financé par JumpMind, Inc. Le moteur de base est totalement open source, hébergé sur GitHub et est disponible pour téléchargement via SourceForge. La version professionnelle est distribuée commercialement et ajoute une console web, pour en faciliter l'installation et la gestion[13].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Simon Phipps, Open Source Strategies for the Enterprise, O'Reilly Media, (ISBN 978-1-4493-4117-6)
- Dirk Riehle « The Commercial Open Source Business Model » () (lire en ligne)
— « (ibid.) », dans Value Creation in e-Business Management, Springer Verlag, p. 18–30 - Anthony I. Wasserman, « How the Internet transformed the software industry », Journal of Internet Services and Applications, vol. 2, no 1, , p. 11–22 (ISSN 1867-4828, DOI 10.1007/s13174-011-0019-x, lire en ligne, consulté le ) :
« Some companies have only a single version of their software, while others follow an “open core” model, providing a community release of the core version, and offering proprietary premium features using a commercial license. »
- « Open Core Debate: The Battle for a Business Model », Linux Insider (consulté le )
- « MySQL mistake is a wake-up call on open source ownership », sur InfoWorld (consulté le )
- « FSFE welcomes KDE's adoption of the Fiduciary Licence Agreement (FLA) »,
- « 6.1 Copyright Papers » (consulté le )
- « Open core or dual licensing? The example of MySQL », sur The H (consulté le )
- Julie Bort, « This Startup That Angered A Lot Of Open Source Fans Just Got $30 Million In Funding », Business Insider, (consulté le ) : « It was one of the first commercial companies to champion a concept called "open core." »
- Julie Bort, « Marten Mickos says open source doesn't have to be fully open », Network World, (consulté le ) : « "We deliver a fully functional cloud with Eucalyptus software. You can download it on a GPL v3 license. But, additionally, we provide enterprise features only if you pay for them ... it's open core," he says. »
- Jacob Jackson, « Eucalyptus Strengthens Its Back End », PCWorld (consulté le ) : « To make money, Eucalyptus Systems uses an open-core business model, offering one version of the software free through an open-source license and selling a commercial version with support and additional features ... »
- « Compare the Different Editions of Odoo »,
- « Edition Comparison »,
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Bradley M. Kuhn, « "Open Core" Is the New Shareware »,
- Simon Phipps, « Open Core Is Bad For You » [archive du ], ComputerWorldUK,
- Brian Prentice, « Open-Core: The Emperor’s New Clothes », Gartner,