Le Napolitain est une pâtisserie constituée d’une succession de trois génoises réalisées à base de gâteau éponge et de chocolat, surmontées d’un glaçage royal, lui-même saupoudré de vermicelles en chocolat. Il s’agit également d’une gamme de biscuits conçue durant l’année 1959 par l’entreprise française Vandamme, qui cédera ensuite à la marque LU en 1997, procédant ainsi à sa distribution à travers une soixantaine de pays dans le monde[1].
Apparu en France au cours du XIXe siècle et présenté dès lors comme une pâtisserie à part entière, le Napolitain doit son inspiration au Spumone, un dessert glacé italien qui donnera lui-même naissance à la tranche napolitaine en région prussienne. Souvent confondu avec des homonymes culinaires, il est toutefois différent du Napolitain de Weiss et du Neapolitan cake, le premier étant un chocolat français et le second étant une variante australienne du gâteau marbré, confectionnée sur la base d’une triple couche de crème glacée puis recouverte d’un glaçage rose[2].
En 1959, les chefs de fabrication qui régissent l’ancienne usine de biscuits située à Choisy-le-Roi élaborent leur propre variété de gâteaux. Deux ans plus tard, le biscuit est commercialisé pour la première fois sur le territoire français par le biais de l’entreprise Vandamme[3] depuis l’usine de fabrication localisée à Jussy[1]. Les produits Napolitain seront ensuite intégrés à la marque LU en 1997[4]. À ce jour, ils représentent environ 60 % de la production totale issue de l’usine de Jussy[5]. Initialement mis au point afin d’être partagé, un format individuel est lancé en 1992, suivi par une édition miniature en 2006[1]. Une sélection variée de parfums a ensuite vu le jour, à l’image de la gamme « Signature », placée en circulation sur le marché depuis 2013[6] et mise en œuvre avec la participation de l’auteure et pâtissière Élodie Martins[7],[8]. La vaste majorité des annonces publicitaires de la marque, notamment diffusées entre les années 2000 et 2010, étaient reconnaissables par leur utilisation en fond musical d’une reprise de la chanson Solo tu (it) (1977) du groupe italien Matia Bazar[9].
En août 2017, une étude menée par 60 Millions de consommateurs révèle la présence de dioxyde de titane sous forme de nanoparticules logées dans une multitude de produits alimentaires, dont 12 % se trouvaient dans certains gâteaux Napolitain[10],[11]. Colorant opacifiant utilisé pour les écritures apparaissant sur les biscuits de la gamme « Signature », l’additif E171 est ici pointé du doigt et remis en cause[12],[13]. En septembre 2020, une explosion intervient sur une chaîne de production au sein de l’usine de Jussy, provoquant ainsi un incendie[14]. Cet évènement interrompt la préparation des biscuits et une pénurie s’opère jusqu’en mars 2021[15], lorsque l’établissement réouvre ses portes à la suite d’une reconstruction massive[16], dont les frais s’élèvent à près de 50 millions d’euros[17]. Toutefois, un autre incendie se déclare en juin de la même année[18], bien que la fabrication reprenne peu de temps après cette fois-ci[19].
↑Kaltoume Dourouri, « [Made in France] Mondelez investit plus de 50 millions d’euros pour reconstruire l'usine LU de Jussy », L'Usine nouvelle, (lire en ligne, consulté le )
↑« Les nanoparticules dans les sucreries et les gâteaux inquiètent « 60 Millions de consommateurs » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Valérie Xandry, « Nanoparticules dans les aliments : le gouvernement s'invite dans la controverse », Challenges, (lire en ligne, consulté le )
↑Aurélie Sipos, « E171 dans les sucreries : «L'absorption de ces nanoparticules n'est pas neutre» », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )
↑Gregory Beuscart et Olivier De Saint-Riquier, « [VIDÉOS] L’usine LU (Mondelez) de Jussy ravagée par un incendie, 45 pompiers et 25 véhicules mobilisés toute la nuit de jeudi à vendredi », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le )
↑Sylvie Lavabre, « Amélie Vidal-Simi (présidente France - Mondelez International): «Nous allons injecter 20 millions d’euros dans des usines en France » », Libre Service Actualités, (lire en ligne, consulté le )
↑Guillaume Roussange, « L'usine de gâteaux Napolitain de Lu reconstruite », Les Échos, (lire en ligne, consulté le )
↑« 50 millions pour reconstruire l’usine LU de Jussy sept mois après son incendie », L'Union, (lire en ligne, consulté le )