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Mounet-Sully

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Mounet-Sully
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Mounet-Sully, photoglyptie (vers 1880) à partir d'une photographie de J. M. Lopez.
Nom de naissance Jean-Sully Mounet
Naissance
Bergerac (Dordogne)
Décès (à 75 ans)
5e arrondissement de Paris
Activité principale Acteur
Style Classique
Activités annexes Metteur en scène
Écrivain
Peintre
Sculpteur
Lieux d'activité Paris : Comédie-Française
Orange : Théâtre antique
Années d'activité 1868-1915
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Bressant (Théâtre)
Falguière (Sculpture)
Conjoint Jeanne Rémy
Descendants Jeanne Sully
Famille Paul Mounet (frère)
Distinctions honorifiques Légion d'honneur
Ordre du mérite agricole
Site internet mounetsully.com

Jean-Sully Mounet, dit Mounet-Sully, né le à Bergerac (Dordogne) et mort le dans le 5e arrondissement de Paris[1], est un acteur français de théâtre et de cinéma, sociétaire de la Comédie-Française.

Issu d'une famille bourgeoise qui le destinait à devenir avocat, il préfère suivre sa vocation et devenir acteur. Son frère est Paul Mounet (1847-1922), acteur, professeur d'art dramatique et sociétaire de la Comédie-Française.

Après un an d'études au Conservatoire de Paris, Mounet-Sully débute à l'Odéon en 1868, où il n'a que de petits rôles.

Lors de la guerre de 1870, il est affecté comme lieutenant en Dordogne. De retour à Paris, l'Odéon lui ferme ses portes. Grâce à l'appui de son ancien maître au Conservatoire, il entre alors à la Comédie-Française. Il y débute le dans le rôle d'Oreste. Le public l'applaudit, mais la critique reste réservée, lui reprochant son jeu trop peu conventionnel. Servi par une stature imposante, des gestes harmonieux et une belle voix, il va néanmoins s'imposer comme un des tragédiens les plus renommés de son temps. Ayant une haute idée de son art, il renouvelle un art qui n'avait pas connu un tel bouleversement depuis Talma. À l'encontre de Diderot et de son Paradoxe sur le comédien, Mounet-Sully pense en effet que l'acteur doit abandonner sa personnalité en montant sur scène, pour se laisser entièrement absorber par son rôle.

Nommé 297e sociétaire dès 1874[2], il joue les grands rôles du répertoire : Rodrigue dans Le Cid, Néron dans Britannicus, Hippolyte dans Phèdre, Orosmane dans Zaïre, Hernani en 1877 (avec Sarah Bernhardt), atteignant son apogée en 1881 dans Œdipe roi, joué au Théâtre-Français à Paris, repris en 1888 au théâtre antique d'Orange.

En 1882, des soucis familiaux et une maladie des yeux le tiennent quelque temps éloigné de la scène. En 1885, il met en scène une version plus moderne de Britannicus qui emporte l'adhésion du public. Il joue Néron, Marguerite Durand est Junie, Albert Lambert Britannicus. En 1886, il connaît un nouveau triomphe dans le rôle d'Hamlet. Il tient ensuite de nombreux rôles, aussi bien dans le répertoire classique que moderne.

Plaque commémorative au no 1 rue Gay-Lussac (Paris 5e), où il meurt.

Il devient doyen en 1894, après le départ d'Edmond Got. En 1914, lorsque la guerre éclate, son statut le conduit à défendre les intérêts de la Comédie-Française alors qu'une partie de la troupe est mobilisée, et qu'il devient difficile de jouer. Bien qu'âgé de plus de soixante-dix ans, il joue lui-même encore de temps à autre. Ainsi, en , on le voit dans un des rôles qui avait le plus contribué à son succès des années auparavant, celui de Polyeucte. C'est sa dernière apparition.

Il est également l'auteur d'une pièce en cinq actes, La Buveuse de larmes, et de deux pièces en vers : Gygès et La Vieillesse de Don Juan.

Amant de Sarah Bernhardt, Mounet-Sully a été le compagnon de la comédienne Jeanne Rémy dont il a eu une fille qui deviendra elle aussi sociétaire sous le nom de Jeanne Sully.

Il est inhumé au cimetière du Montparnasse. Une rue de sa ville natale de Bergerac porte son nom.

Vue de la sépulture.
Portrait peint en 1875 par Charles Landelle, musée des Pêcheries, Fécamp.
Portrait charge de Mounet-Sully paru dans Le Trombinoscope de Toutchatout en 1875.
Louis Édouard Fournier : Mounet-Sully se maquillant dans sa loge avant une représentation d'Œdipe roi (1893), huile sur toile, musée Carnavalet.
M. Mounet-Sully de la Comédie-Française.

Filmographie

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Mounet-Sully (Pathé-Baby), 1916.

Publications

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  • La Vieillesse de Don Juan, pièce en trois actes (en collaboration avec Pierre Barbier), Paris, Eugène Fasquelle, 1906, 204 p.
  • Souvenirs d'un tragédien, Paris, Editions Pierre Lafitte, 1917, 258 p.

Postérité

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Bâtiments et lieux publics, statuaire

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  • Une école élémentaire porte le nom de Mounet-Sully à Saint-Astier en Dordogne[7]. Un grand médaillon en bronze par la sculptrice et médailleuse française Josette Hébert-Coëffin représentant Mounet-Sully dans son rôle d'Œdipe-roi se trouve fixé sur la façade dans la cour de l'école.
  • La Comédie-Française abrite sur son mur de façade sous les arcades de la rue de Montpensier, un grand médaillon sculpté de Mounet-Sully dans Œdipe œuvre de Daniel-Joseph Bacqué.

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Larousse Mensuel Illustré 1916, page 875.
  • Emile Fabre et Eugène Silvain, Funérailles de Mounet-Sully le 3 mars 1916, Discours prononcés par M. Emile Fabre et M. Silvain, Paris, Plon-Nourrit et Cie, , 15 p.
  • A. Joannidès, Relevé de représentations de Mounet-Sully à la Comédie-Française, Paris, Librairie Plon, , 17 p.
  • François-Paul Alibert et Jean Hervé, Les Dioscures, Hommage aux frères Mounet, Prologue récité devant le Mur d'Orange le 1er août 1925 par les artistes de la Comédie-Française, Carcassonne, Pierre Polère, , 28 p.
  • André de lorde, Mounet-Sully intime, Paris, In Revue des Deux Mondes, , 25 p.
  • Jean Cocteau, Portrait de Mounet-Sully, prose inédite de Jean Cocteau, Paris, François Bernouard, , 19 p.
  • Jeanne Sully, Mounet-Sully, Paris, In Les Annales (Revue mensuelle des lettres françaises), , 13 p.
  • Robert Coq, Souvenirs d'Œdipe-Roi, Bergerac, Imprimerie générale du Sud-Ouest, , 13 p.
  • Romain Rolland, Mounet-Sully vu par Romain Rolland, Paris, In Revue d'Histoire du Théâtre (Société d'Histoire du Théâtre), , 30 p.
  • Bernard Clergeot et Jean-Claude Lasserre, Mounet-Sully, ou : Un théâtre est mort, vive le théâtre !, Bordeaux, In Le Festin (SAI Société Atlantique d'Impression) (no 14), , 10 p.
  • Anne Penesco, Mounet-Sully et la Partition intérieure, Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Cahiers du Centre de recherches musicologiques », , 149 p. (ISBN 2-7297-0644-5, lire en ligne)
  • Anne Penesco, Mounet-Sully : L'Homme aux cent cœurs d'homme, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Histoire », , 620 p. (ISBN 2-204-07802-6, lire en ligne)
  • Anne Pellois, Les Héroismes de l'acteur au XIXe siècle : L'héroïsme anachronique de Mounet-Sully, Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Théâtre et société », , 15 p. (ISBN 978-2-7297-0884-9, lire en ligne)
  • Fabrice Masanès, « Le Masque du tragédien : Réflexions sur quelques portraits de Mounet-Sully », Histoires littéraires, no 20,‎ , p. 62-79
  • Frédérick Sully et Alain Carou, De la scène à la pellicule : Mounet-Sully entre deux Oedipe, Paris, L'oeil d'or, , 28 p. (ISBN 978-2-4904-3712-2)
  • Frédérick Sully, Antiquité et Cinéma : Redécouvrir Mounet-Sully, Paris, Fondation Jérôme Seydoux - Pathé, , 8 p. (ISBN 978-2-9555612-9-4)

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Notes et références

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Liens externes

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