Moncoutant
Moncoutant | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Deux-Sèvres | ||||
Arrondissement | Bressuire | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué | Cécile VRIGNAUD | ||||
Code postal | 79320 | ||||
Code commune | 79179 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Moncoutantais.e | ||||
Population | 3 171 hab. (2016 ) | ||||
Densité | 120 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 43′ 28″ nord, 0° 35′ 15″ ouest | ||||
Altitude | Min. 153 m Max. 226 m |
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Superficie | 26,32 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Cerizay | ||||
Historique | |||||
Fusion | 2019 | ||||
Commune(s) d'intégration | Moncoutant-sur-Sèvre | ||||
Localisation | |||||
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Moncoutant est une commune déléguée de Moncoutant-sur-Sèvre dans le centre-ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.
Ses habitants sont les Moncoutantais[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Moncoutant, commune de 3 075 habitants en 2008, est située sur la Sèvre Nantaise au nord du département des Deux-Sèvres, à 50 km au nord de Niort. Elle est située dans une zone de bocage à 15 km à l'ouest de Bressuire.
Localisation et communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Moncoutant est desservie en autocars par le réseau Tréma (lignes 4, 111, 112, 117 et 118) et par la ligne 15 du réseau régional.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom Moncoutant doit son nom à la colline sur laquelle elle est bâtie, Mons Contantius ou Mons Contantis au XIIe siècle, Moncostanz en 1215, Mons Constancii en 1300. Moncoutant, relève de Thouars, 1470 (Histoire de Thouars par Imbert, 175), Saint-Gervais et Saint-Protais de Montcoutant[2],[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Archéologie de Moncoutant
[modifier | modifier le code]Il y a presque 50 millions d’années, la région de Moncoutant est au bord d’un large fleuve l’Yprésis. De l’époque protohistorique subsiste une sculpture de granit en forme de tête de bélier.
Le peuplement de Moncoutant remonte au Néolithique[4].
Au lieu-dit le Noir, R. Alexandre a recueilli un cristal de quartz à proximité d'une pointe de flèche à retouches bifaciales ; à la Pierre Plate, les Grosses Pierres, les Pierres et les Pierres Folles, furent également découvertes des haches polies, par le même R. Alexandre. Enfin à la Basse Burelière, découverte d'une pointe de lance (métal) dans les alluvions de la Sèvre Nantaise, ainsi que deux anneaux en bronze (collection Guibert à Reims)[5].
Divers lieuxdits suggèrent la présence de mégalithes[6], la Pierre plate citée par G. Pillard, non cadastrée, la Pierre, les Pierres, les Pierres folles, la Grosse Pierre et la Pierre Blanche.
Des fouilles de la Burelière ont mis au jour des pointes de lance de l’époque des Pictons.
Lors de la démolition de l'église de Moncoutant, en , on a exhumé plusieurs sarcophages taillés dans une pierre si friable qu’ils n'ont pas pu être conservés. Une plaque de ceinturon ainsi qu'une monnaie en provenaient. En , d’autres tombeaux orientés et « étroits » ont été dégagés. L'époque d'utilisation de ce cimetière reste indéterminée[7],[8]
À la Burelière, l'exploitation d'une sablière a entraîné la découverte de quelques vases, recueillis par R. Alexandre et la famille Guibert exploitant du site, datés de l'époque gallo-romaine : tripode à engobe noir, sigillée du II (Drag 37 à métopes et médaillons de Gaule centrale), cols d'amphores ou de vases (dont un fermé par un bouchon de liège)[9]. Il y fut découvert également une pointe de lance en bronze, une tuile gallo-romaine parfaitement conservée et divers autres objets.
Au lieu-dit la Basse-Burelière, un important site gallo-romain, localisé par R. Alexandre sur près d'un hectare, livre régulièrement de très nombreux tessons de céramique antique. On ignore tout du mètre de stratigraphie entrevu, sinon qu'on y a prélevé des tessons à pâte rouge et grise, des fragments ornés à la molette, diverses sigillées… Aucun mur maçonné n’a été repéré bien que les tegulae et les moellons abondent dans les champs. A. Bocquet, qui prospecta le site, propose d'y voir des bâtiments liés à une exploitation agricole[10].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]L’abbé de Maillezais nommait le prêtre desservant de la paroisse. La châtellenie de Moncoutant dépendait du doyenné et de la baronnie de Bressuire, de la sénéchaussée de Poitiers et de l’élection de Thouars. Moncoutant formait, dès 1380, un des bailliages qui ressortissaient de la sénéchaussée de Bressuire. Le péage[précision nécessaire], inféodé dès 1402, relève de ladite baronnie (arch. Saint Loup)[réf. nécessaire] Du Moyen Âge on retrouve encore de nos jours de larges étendues d’eau qui alimentaient à l’époque des moulins et servaient également de réserves. Ces plans d’eau constituent encore des apports significatifs pour la Sèvre Nantaise et la Vendée.
Temps modernes
[modifier | modifier le code]Avec l'arrivée de la réforme protestante, les idées de Calvin gagnèrent un grand nombre d'habitants, au point que Moncoutant fut surnommée la « petite Genève » [11], ce qui donne son nom au Château de Genève, qui se situe dans le bourg de la commune, et qui abrite désormais le bibliothèque municipale.
En 1702, une grave épidémie fit de nombreux morts sur la commune (68 personnes en )[12]
Il y avait 400 feux (foyers) en 1750[réf. nécessaire].
Révolution française
[modifier | modifier le code]Le canton de Moncoutant, créé en 1790, fut d'abord attribué au district de Châtillon-sur-Sèvre, puis à celui de Bressuire. En l'an VIII, on le réunit à l’arrondissement de Parthenay. Il se composait en 1790 des communes de Moncoutant, Le Breuil-Bernard, Pugny, La Chapelle-Saint-Étienne, La Chapelle-Seguin, Les Moutiers-sous-Chantemerle et Saint-Paul-en-Gâtine. En l'an VIII, on lui adjoignit le canton de la Chapelle-St-Laurent supprimé, c'est-à-dire les communes de la Chapelle-Saint-Laurent, Chanteloup, Clessé, Largeasse et Traye.
Le sur la place de l'église eut lieu le premier rassemblement d'un mouvement qui rassembla pendant quelques jours plusieurs milliers de personnes. Après avoir rejoint le château de Pugny, la petite troupe rejoignit Chatillon-sur-Sèvre (Maulèon) puis retourna sur Bressuire. Le mouvement fut écrasé sous les remparts de la ville, les insurgés laissèrent sur le terrain plusieurs centaines de morts.
Ce mouvement fut le prélude aux guerres de Vendée qui commencèrent quelques mois plus tard.
Industrialisation et XIXe siècle
[modifier | modifier le code]Du XVIIIe siècle à la fin du XIXe siècle, une importante industrie textile se développa à Moncoutant. Des moulins étaient installés au bord de la Sèvre Nantaise pour laver la laine. Par la suite, ces moulins furent utilisés pour moudre la farine.
L'arrivée du chemin de fer à Moncoutant s'est effectuée à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle par la construction de la ligne Bressuire-Niort par laquelle transitait le charbon extrait du bassin houiller de Faymoreau ainsi que des voyageurs. Cette ligne fut connectée peu après à Fontenay-le-Comte, permettant ainsi d'accéder au port de La Rochelle. Elle n'existe plus aujourd'hui.
Le sol principalement granitique offre quelques marigots le long de la Sèvre qui permirent l’extraction de sable en grande quantité pour la construction de la voie de chemin de fer. Les trous d’extraction appelés « fouilles » et particulièrement à la Morinière se gorgèrent rapidement d’eau pour le plus grand plaisir des carpistes d’aujourd’hui.
XXe siècle
[modifier | modifier le code]Pendant la Seconde Guerre mondiale, un groupe de résistants FFI était installé à Moncoutant. Cinq résistants du village périrent pendant l'occupation, sur dénonciation, dont le boulanger du village.
XXIe siècle
[modifier | modifier le code]Le , la commune fusionne avec Le Breuil-Bernard, La Chapelle-Saint-Étienne, Moutiers-sous-Chantemerle, Pugny et Saint-Jouin-de-Milly pour former la commune nouvelle de Moncoutant-sur-Sèvre dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [13].
Légende
[modifier | modifier le code]La légende du Pas du Loup met en scène une sorte de Manon des Sources locale médiévale. Le rocher du « Pas du Loup » est encore visible le long d’un minuscule cours d’eau au cœur de la commune[14].
Administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2016, la commune comptait 3 171 habitants[Note 1], en évolution de +0,03 % par rapport à 2010 (Deux-Sèvres : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations et évènements
[modifier | modifier le code]Expositions Tous les ans pendant les vacances de Noël une exposition au château de Genève présente trois artistes autour d'un thème : un peintre, un sculpteur et un écrivain. Cette initiative, appelée "L'art de la Maîtrise"[21], regroupe aujourd'hui une autre catégorie : "Le vivier artistique du Moncoutantais" qui offre leur chance aux artistes locaux.
Les Villes Jumelées[22]
- El Tiemblo depuis 1994 (Espagne).
- New Ross depuis 1999 (Irlande).
- Vohenstrauss depuis 2003 (Allemagne).
- Stribro depuis 2010 (Tchéquie).
Économie
[modifier | modifier le code]La commune est d'abord à vocation agricole, mais quelques commerces sont implantés en centre-ville. Il existe un peu d'artisanat et quelques industries. Avec l'ouverture du centre de vacances Pescalis en 2001, la commune se donne une nouvelle vocation touristique.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monument
[modifier | modifier le code]L'église Saint-Gervais et Saint-Protais
[modifier | modifier le code]Elle a été agrandie de 1865 à 1867. Elle mélange les styles gothique flamboyant et roman. La base du clocher semble romane. Le pavage de la nef remploie de nombreuses pierres tombales gravées du XVIIe siècle. Les vitraux sont l'œuvre de G.P. Gustave Pierre Dagrant, peintre verrier à Bordeaux.
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L'église Saint-Gervais et Saint-Protais.
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La nef de l'église Saint-Gervais et Saint-Protais.
Temple protestant de Moucoutant
[modifier | modifier le code]Le premier temple est construit en 1808, au hameau de la Cournolière. Le temple protestant de Moncoutant actuel date de 1884[23].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Clovis Macouin, élu député en 1928, il devint maire de Moncoutant en 1930 jusqu'en 1938 date à laquelle il quitta Moncoutant pour Parthenay dont il devint maire par la suite. Réélu député en 1942, 1946 et 1951. Chevalier de la Légion d'honneur.
- Michel Bécot, sénateur des Deux-Sèvres de 1995 à 2014 et maire de Moncoutant de 1977 à 2008, a été fait maire honoraire[24] par Philippe Mouiller, également conseiller régional d'opposition, maire de Moncoutant le en présence de Jean-Pierre Raffarin (Premier ministre de 2002 à 2005).Chevalier de la Légion d'honneur.
- Jean Grellier, député du Nord Deux-Sèvres, né à Moncoutant.
- Philippe Mouiller, maire de Moncoutant de 2008 à 2017, Sénateur de 2014 à 2020, réélu sénateur en 2020.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
[modifier | modifier le code]- Nom des habitants de la commune sur le site habitants.fr, consulté le 18 novembre 2012.
- Moncoutant et son histoire sur le site officiel de la commune, consulté le 18 novembre 2012.
- Ledain B. (1902), Dictionnaire topographique du département des Deux-Sèvres comprenant les noms de lieux anciens et modernes, publié par A. Dupont, p. 181.
- Germond G. (2001), Les Deux-Sèvres préhistoriques, Geste édition, p. 138.
- J.-P. Pautreau, Chalcolithique et Age du Bronze en Poitou, 1979, p. 206 et 324
- G. Germond, Inventaire des mégalithes des Deux-Sèvres, éd. CNRS, 1976, p. 95
- Jean Hiernard, Dominique Simon-Hiernard, Carte archéologique de la Gaule, Deux-Sèvres, 1997, volume 79, p. 207
- C. Puichaud, Lettre à la Société de Statistique des Deux-Sèvres du 7.02.1889, Archives départementales des Deux-Sèvres 9F37.
- Hiernard, op. cit., p. 207
- Hiernard, op. cit., p. 207.
- Marie de Moncoutant, Patrimoine.
- "Lacrampe H (2000), 1702 : année difficile en Deux-Sèvres", bulletin de l'Association pour le développement de l’archéologie sur Niort et les environs, p. 70-86
- « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Moncoutant-sur-Sèvre », sur le site de la préfecture des Deux-Sèvres, 23 novembre 2018consulté le = 8 décembre 2018
- Pas du Loup
- Site de la préfecture, consulté le 31 août 2008
- « Gilles Pétraud est le nouveau maire », Le Courrier de l'Ouest, (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- "L'art de la Maîtrise"
- « Villes Jumelées avec Moncoutant », sur Jumelage.xyz (consulté le )
- Eglise protestante unie de France, « Eglise protestante unie de France », sur Eglise protestante unie de France (consulté le )
- maire honoraire