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Maurice Henry (militaire)

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Maurice Henry
Le général Henry (à droite) à Verdun en 1973, devant des militaires de la 4e division.
Fonction
Président
La Saint-Cyrienne (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Maurice Joseph HenryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Conflit
Grade
Distinction

Maurice Henry, né le à Suresnes et mort le à Paris, est un général de corps d'armée français.

Il s'illustre particulièrement au cours de la Seconde Guerre mondiale au sein du 4e régiment de tirailleurs marocains (4e RTM) lors de la campagne d'Italie (corps expéditionnaire français) et des campagnes de France et d'Allemagne puis au cours de la guerre d'Indochine.

Il est grand-croix de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite.

Maurice Henry est admis à Saint-Cyr en 1938 (promotion De la plus grande France), à l’âge de dix-neuf ans.

La campagne de France

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Maurice Henry prend part à la campagne de France à la tête du groupe franc du 21e BI du 110e régiment d'infanterie. Blessé en mai 1940, fait prisonnier sur son lit d’hôpital à Zuydcoote, il réussit à s’évader et rejoint, au Maroc, le 4e régiment de tirailleurs marocains (4e RTM).

La campagne d’Italie

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En permission en France lors de l’invasion de la zone libre, Maurice Henry passe en Espagne où il est interné. Il s'évade pour rejoindre l’Afrique du Nord. Il participe, comme chef de section du 4e RTM, aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne.

La nuit de Noël 1943, Maurice Henry quitte Taza à la tête d’un renfort de cinquante Français et deux cents Marocains avec lesquels il débarque à Naples le . Il prend, quelques jours plus tard, le commandement d’une section de la 10e compagnie et participe à l’attaque du Belvédère, lancée le . Plusieurs de ses hommes sont blessés par l’artillerie allemande, et lui-même est grièvement atteint par une grenade le  : le mulet devant le porter se débat furieusement et ce sont quatre tirailleurs qui vont porter le brancard dans la montagne.

Le , le lieutenant Henry embarque pour la Provence.

Blessé deux fois, titulaire de quatre citations, Maurice Henry est fait chevalier de la Légion d’honneur à titre exceptionnel et promu capitaine en . Lorsqu’il rejoint son régiment après la capitulation, il apprend par son colonel qu’il avait été promu capitaine en mars 1945. Il prend le commandement de la 11e compagnie du 4e RTM en novembre 1946.

La guerre d’Indochine (1947-1954)

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En 1947, Maurice Henry rejoint l’Indochine avec le bataillon Pothier, puis, toujours capitaine, commande le 2e bataillon de marche d’Extrême-Orient. À la tête de sa compagnie, puis du 2e bataillon de marche d'Extrême-Orient, il est engagé dans les opérations de la zone ouest de Cochinchine. Blessé et quatre fois cité, il est promu officier de la Légion d’honneur. Affecté à Coëtquidan à la suite d’une blessure en 1950, il y commande une compagnie d’élèves-officiers de la promotion Du Garigliano, puis devient adjoint du chef de bataillon Dominique Hubert commandant le bataillon de la promotion De Lattre jusqu’en 1953.

En 1953, jeune chef de bataillon, Maurice Henry est de retour en Indochine où il commande le 3e bataillon du 1er RTM qui opère au Moyen-Laos. Blessé et deux fois cité, il est fait commandeur de la Légion d’honneur en 1955. Après le cessez-le-feu, il sert au 3e bureau de l'état-major du Commandement des Forces Terrestres en Extrême-Orient. Fin 1955, revenu en France, à Saint-Maixent, il passe trois années à la direction des études de l'EAI. Breveté de l'École de Guerre.

L’Algérie (1960-1962)

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En 1960, Maurice Henry est affecté en Algérie au 3e bureau du commandement supérieur puis il prend le commandement du Bureau d'études et liaison (BEL) responsable de la guerre psychologique. Sous son autorité il sera dissous en . Il est alors affecté comme chef d’état-major de la zone ouest-oranais et de la 5e division blindée.

Une longue carrière

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Colonel à quarante-trois ans, Maurice Henry prend le commandement, en 1962, du Premier Groupe de Chasseurs Portés, qui va jouer un rôle déterminant dans les expérimentations Massena. De 1964 à 1967 il est Directeur de l'Instruction Militaire des Écoles à Coëtquidan. Chef d’état-major de la 3e Région Militaire, général de brigade le , il est successivement commandant de la 4e brigade motorisée, chef de la division emploi de l’EMA[réf. souhaitée] et commandant de la 4e division (1973)[1],[2] Il est élevé à la dignité de Grand Officier de la légion d'honneur, le . En , il prend le commandement de la 4e Région militaire (soit 40 000 hommes), à la suite du général Marcel Bigeard, et est élevé aux rang et appellation de général de corps d’armée[3],[4]. En , il devient Inspecteur de l’Infanterie.

En 1979, atteint par la limite d'âge, il passe en deuxième section après 41 ans de vie militaire.

Il occupe alors sa retraite en s'investissent dans la vie associative. Il est notamment président de la Saint-Cyrienne de 1981 à 1987, président de l'amicale des anciens du 4e RTM et président de l'association des anciens du Corps expéditionnaire français en Italie (CEFI).

Maurice Henry est fait Grand-croix de la Légion d'honneur le [5] par le Président Jacques Chirac.

Il s'est éteint le à Paris.

Décorations

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Publications

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  • Jean Verhaeghe, co-auteurs : Maurice Henry et Pierre Daillier, Le 4e R.T.M. Histoire d'un régiment de Tirailleurs marocains (1920-1964), Service historique de l'armée de Terre, 1989.
  • Pierre Dailler et Maurice Henry, Les Bataillons de Marche en Indochine (1947-1954), le 4e RTM, Service historique de l'armée de Terre, 1990.

Références

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  1. « • Les généraux Buffenoir, Routier et Rhenter reçoivent leur quatrième étoile • Le général Dubost remplace à Madagascar le général Bigeard nommé adjoint au gouverneur de Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Cent cinquante appelés manifestent dans les rues de Verdun », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Un changement de quelques hommes. », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Le général Henry à Bordeaux », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « J.O n° 99 du 27 avril 2002 », sur france-phaleristique, décret du 23 avril 2002

Articles connexes

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