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Liste des métiers

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Rosie la riveteuse, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Cette liste des métiers regroupe l'ensemble des métiers et des professions exercées dans le monde par secteur d'activité.

Cette liste ne comprend que les métiers exercés durablement, légaux, et avec une couverture significative, à l'exclusion des variations, des appellations et des métiers émergents[N 1].

Les métiers moins connus sont l'objet d'une courte description de leur nature, à moins qu'ils ne se trouvent parmi les métiers qui ne sont plus exercés.

Les métiers sont classés par 16 secteurs d'activités repris par la Classification internationale type des professions (CITP).

Histoire et définition

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Un métier est d'abord l'exercice par une personne d'une activité dans un domaine professionnel, en vue d'une rémunération. Par extension, le métier désigne le degré de maitrise acquis par une personne ou une organisation du fait de la pratique sur une durée suffisante de cette activité (expérience et savoir-faire acquis, voire amélioration des pratiques si ce métier le permet).

La profession, du latin professio (« déclaration, déclaration publique, action de se donner comme ») est le métier exercé par une personne. Il s'agit d'une activité manuelle ou intellectuelle procurant un salaire, une rémunération, des revenus à celui qui l'exerce. Il constitue également un rôle social. Par extension, la profession désigne le métier appartenant à un secteur d'activité particulier. On parle ainsi de profession agricole, commerciale, médicale, artisanale, de la magistrature, de l'enseignement, du bâtiment, de l'industrie, du commerce. Certaines professions sont réglementées, c'est-à-dire que leur exercice n'est pas libre et elles sont spécialement organisées par une loi et des règlements qui en fixent les modalités et la déontologie[1].

La naissance de la notion de métier consiste à répondre à des besoins sociaux de plus en plus complexes. Dérivé de l'ancien français « menestier » (IXe siècle), « mistier », puis « mestier » (XIe siècle), hérité du latin populaire « misterium » et du latin classique « ministerium ». Signifie initialement le « besoin », puis le « service » ou la « fonction »[2]. C'est un doublet populaire de ministère (au service de), issu du latin chrétien pour « service divin » Io Deo menestier[3]. L'apparition de ce terme se conjugue avec le besoin de répartir les métiers de façon intangible comme le système de castes en Inde[3]. En parallèle en Europe, il existe à la fin de l'Antiquité, des collectifs de profession gallo-romans et des guildes germaniques. C'est véritablement au Moyen Âge et dans l'Ancien Régime, que les professions émergent avec la mise en place de corporations soumises selon les cas à des serments ou des règlements royaux. Vers la fin du XIe siècle, les personnes exerçant un même métier dans les villes alors en développement se sont organisées en communautés de métiers, appelées corporations à la fin de l'Ancien Régime.

Les communautés de métier avaient un pouvoir de réglementation très strict en matière d'organisation du travail, de la production, et de la commercialisation, comme en témoigne le Livre des métiers rédigé en 1268 par Étienne Boileau, prévôt de Paris à la fin du règne de Saint Louis[3]. Ces communautés de métiers s'organisent en hiérarchie stable au XVIe siècle : apprenti-compagnon-maître. Dans les régions où l'économie se développe, elles prennent une importance sociale et politique croissante. En France, elles jouent un grand rôle dans le recul de la féodalité et l'affirmation de la monarchie[3]. Pendant la Révolution française, dans un souci de supprimer des intérêts intermédiaires qui pouvaient s'interposer entre l'intérêt de l'individu et l'intérêt général, le décret d'Allarde (2 et ) a supprimé les corporations, puis la loi Le Chapelier () a interdit les regroupements professionnels et la grève.

Toutefois, le développement pré-industriel des XVIIe et XVIIIe siècles multiplie les artisans et commerçants libres contre des corporations figées et hostiles à toute évolution, devenues des organes passifs du pouvoir politique. Les métiers deviennent un facteur indépendant du pouvoir politique avec la suppression des corporations par Turgot en février 1776, suivie rapidement par leur rétablissement en août de la même année, et à leur suppression définitive pendant la Révolution, par le décret d'Allarde des 2 et , puis confirmée par la loi Le Chapelier du [3]. On parle aujourd'hui quelquefois de corps intermédiaires, mais il s'agit d'une notion assez différente, puisque les syndicats regroupent le plus souvent des métiers différents, tout en étant organisés par métiers et par secteurs géographiques. En outre, les syndicats ont essentiellement pour mission de défendre les intérêts des travailleurs, et non de faire respecter la réglementation relative à une profession, dans la mesure où elle existe. Dans ce sens, l'équivalent des communautés de métier du Moyen Âge et de l'époque moderne serait plutôt les ordres professionnels dans les professions réglementées (ordre des médecins, conseil national des barreaux, ordre des pharmaciens, etc.).

La genèse philosophique des listes de métiers

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De la Révolution à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le monde du travail connaît de nombreux changements. À la fin du XIXe siècle, dans la préface à la seconde édition de sa thèse portant sur “La division du travail social”, Durkheim s’inquiéta des potentiels désordres au sein du classement des métiers par les risques d’anomie provoqués par un déficit de régulation. Dans cette perspective, il réalise une étude avec le sociologue Marcel Mauss sur les formes dites primitives des classifications ou listes des métiers soulignant qu’elles « permettent de représenter les êtres et les faits sous la forme de groupes coordonnés et subordonnés les uns aux autres »[4].

De surcroit, il indique aussi que, « [...] classer, ce n’est pas seulement constituer des groupes, c’est disposer ces groupes suivant des relations très spéciales. Nous nous les représentons comme coordonnés ou subordonnés les uns aux autres ; nous disons que ceux-ci, (les espèces), sont inclus dans ceux-là, (les genres), que les seconds subsument les premiers. Il en est qui dominent, d’autres qui sont dominés, d’autres qui sont indépendants les uns des autres. Toute classification implique un ordre hiérarchique dont ni le monde sensible ni notre conscience ne nous offre le modèle. Il y a donc lieu de se demander où nous sommes allés le chercher. »[4],[5].

L'émergence des listes de métiers au sortir de la Seconde Guerre mondiale

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C’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale qu'un dispositif de classement de l’ensemble des emplois est mis en œuvre[6]. Par conséquent, cela permet l’instauration d’un ordre public social grâce à la sécurité sociale et aux conventions collectives[7].En effet, la convention collective est d’abord un premier pas vers le classement des métiers. Cette nomenclature plus ou moins détaillée est associée à une échelle hiérarchique. Les conventions collectives n’inventent pas, elles explicitent et formalisent un ordre qui, dans de nombreuses branches professionnelles, fait correspondre les métiers avec leur secteur d'activité. Les classifications permettent de fixer une hiérarchie et une définition des métiers au sein d’une branche professionnelle. ces listes permettent de jouer un rôle dans la régulation et de classification du marché du travail.afin d'aider les travailleurs à positionner leur métier au sein des nombreux secteurs d'activité.

En France, les classifications se caractérisent par une très grande inertie. Elles n'ont quasiment pas changé depuis grâce à une longue réflexion spécifique à la France comme le reconnaissent Alain Desrosières et Laurent Thévenot, administrateurs à l’Insee, qui ont largement contribué à l’élaboration de la nomenclature[8]. Le tout premier système de classification mis en place par l’INSEE en 1954 sert de grille de lecture et d’interprétation des principaux phénomènes sociaux avec la nomenclature des catégories socioprofessionnelles (CSP) de nos jours remplacées par les professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). Leurs évolutions sont des indicateurs majeurs de l’ordonnancement de la société et des changements qui l’affectent, à l'instar de nombreuses autres classifications dans le monde utilisant pour la plupart les mêmes critères typologiques[9]. Par la suite en 1989, c'est le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME) crée par l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) qui reprend les éléments de classification de l'INSEE tout en apportant des éléments statistiques propre à chaque métier.

Classifications des métiers dans le monde

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La majorité des pays dans le monde ont mis en place une liste des métiers, appelée dans la plupart des cas « répertoire » ou « classification ». Tous ces registres ont, malgré leurs méthodologies différentes, le point commun de répertorier un ensemble de mêmes métiers au sein de secteurs d'activités similaires. Toutefois, certains registres contient plus de métiers que d'autres afin de faire correspondre leur classification aux spécificités locales de leur nation, notamment dans le domaine de l'artisanat. En moyenne, le nombre de métiers classifiés est de 500, quant aux secteurs d'activités, ils sont en moyenne au nombre de 10. Les secteurs d'activités correspondent au domaine du métier visé, il regroupe plusieurs groupes de base de métiers, à l'instar du Guide sur les carrières du Canada[10].

Depuis le début des années 2000, on voit apparaître une harmonisation au niveau mondial des classifications des métiers par thématiques avec la publication par l'Organisation des Nations Unies (ONU) d'une classification internationale des métiers[11],[12] La classification internationale type des professions (CITP) est une nomenclature internationale permettant d'identifier aussi précisément que possible chaque métier, et sert de correspondance entre les nomenclatures nationales, pour faciliter les comparaisons entre pays. La CITP est sous la responsabilité de l'Organisation internationale du travail. La première édition date de 1958, la quatrième et dernière version date de 2008[13]. Cette dernière s'inspire de l'ensemble des listes des métiers présent autour du globe. Elle adopte une vision exhaustive afin de recueillir l'assentiment de l'ensemble des états membres de l'organisation internationale. Ainsi, elle regroupe l'intégralité des différentes appellations des métiers de chaque pays membres de l'ONU[14]. Dès lors, selon des chercheurs de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, la mise à jour du CITP 2008 et les catégories prévues restent insuffisantes et inadaptées, oubliant même d'inclure les nouveaux métiers[15],[16]

Au Canada, le Guide sur les carrières (GC) publiée en fournit la classification thématique des métiers en respectant la classification nationale des professions (CNP)[17]. Cette classification établit 10 grandes catégories professionnelles, 40 grands groupes, les 140 groupes intermédiaires et les 500 groupes de base, le GC subdivise davantage les groupes de bases en 512 métiers. La classification canadienne des grandes catégories professionnelles s'articule ainsi : 0 Gestion, 1 Affaires, finance et administration, 2 Sciences naturelles et appliquées et domaines apparentés, 3 Secteur de la santé, 4 Enseignement, droit et services sociaux, communautaires et gouvernementaux 5 Arts, culture, sports et loisirs, 6 Vente et services, 7 Métiers, transport, machinerie et domaines apparentés, 8 Ressources naturelles, agriculture et production connexe, 9 Fabrication et services d'utilité publique[18],[19].

Le GC a pour objet de faciliter l’accès et la compréhension des données pour les utilisateurs notamment à travers l'usage de cotes données qui se sont inspirés de la méthode Delphi. Les cotes sont principalement basées aux critères thématiques de chaque profession employés dans le système de classification de la CNP. Les cotes pour les aptitudes sont basées sur sept chiffres tandis que les cotes attribuées aux groupes correspondent aux fonctions des travailleurs. Dans le Guide sur les carrières, on retient la gamme des indicateurs qui semblent pertinents dans un groupe professionnel, ce qui permet dès lors d’identifier les diverses sources de travailleurs dans les professions. La province de Québec quant à elle reprend la classification canadienne en donnant une large place aux métiers de l'artisanat présent au Québec[20].

En Algérie, l’Agence Nationale de l’Emploi (ANEM) a mis en place la Nomenclature algérienne des métiers/emplois (NAME). Il s'agit d'un référentiel national des métiers exhaustif, permettant une meilleure classification en identifiant les métiers par secteur d’activité, et donc de se positionner sur le marché de l’emploi[21]. Cette approche de regrouper et d'ordonner les différentes appellations d’un métier autour d’un noyau central s'inspire du Répertoire opérationnel des métiers et des emplois français[22],[23]

L'Union africaine emboite le pas de l'Union européenne en créant elle aussi un Répertoire opérationnel africain des métiers et des emplois (ROAME) reprenant en grande majorité la classification ROME établit par la France[24].C’est en 2009 que les chefs de projet africain chargé des nomenclatures emploi-métier dans les pays du Bénin, du Cameroun, du Mali et du Sénégal décide, en s'inspirant du modèle de l'Union européenne, d'apporter une dimension continentale à leur répertoire en instituant avec l'assentiment de l'Union africaine, un Répertoire opérationnel africain des métiers et des emplois (ROAME)[25].

La majorité des pays membres de l'Union africaine, notamment les pays de l’Afrique sub-saharienne l'adopte. Il s'agit du premier référentiel régional des professions. Pour chaque métier, il définit les missions, les activités et les qualifications associés. Le répertoire est organisé selon 9 secteurs d'activité regroupant 326 métiers[26],[27] En 2019, une nouvelle version du répertoire est en cours d'élaboration par l'Union.

En France, le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME) est un répertoire créé en 1989 par l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE), aujourd'hui Pôle emploi en France. Il sert à identifier aussi précisément que possible chaque métier. La version 2009 du ROME répertorie 14 grands domaines, 531 fiches métiers regroupant plus de 10 000 appellations locales différentes de métiers et emplois[28]. Le code ROME, composé d’une lettre et quatre chiffres, se structure en trois niveaux : Cette nomenclature et la codification du ROME sont utilisées par d'autres organismes publics ou privés traitant de l'emploi. Le ROME est utilisé pour l'élaboration des familles professionnelles (FAP) en France[29]. Les 14 grands domaines sont : Agriculture et pêche, espaces naturels et espaces verts, soins aux animaux, Arts et faconnage d'ouvrages d'art, Banque, assurance, immobilier, Commerce, vente et grande distribution, Communication, media et multimédia, Construction, bâtiment et travaux publics, Hôtellerie- restauration tourisme loisirs et animation, Industrie, Installation et maintenance, Santé, Services a la personne et a la collectivité, Spectacle, Support à l'entreprise et Transport et logistique[30],[31].

L'Office national d'information sur les enseignements et les professions (ONISEP) quant à lui institue lui aussi une liste des métiers en France. Leur répertoire contient 779 métiers et appellations différentes, toutefois, ils ne sont pas classés par secteur d'activité contrairement aux répertoires institutionnels. Cette liste n'a pas évolué depuis sa mise en œuvre par cet établissement public[32].

En Belgique, le Service d'Information sur les Études et les Professions (SIEP) a mis en œuvre en 2004 une classification des métiers en 15 secteurs d’activités et 93 domaines professionnels couvrant 481 métiers[33].

La Suisse quant à elle, à travers l'Orientation professionnelle, universitaire et de carrière en Suisse, institue une liste des métiers regroupée en 19 secteurs d’activités couvrant 654 métiers[34].

Au niveau communautaire, l'Union européenne institue en 2017 la classification European Skills, Competences, Qualifications and Occupations (ESCO), « Certification des compétences » en français, qui recense les métiers pour le marché du travail, l'enseignement et les travailleurs européens. Elle fait partie de la stratégie « Europe 2020 »[35]. La catégorie des métiers et l'un des trois piliers de l'ESCO. Elle s'inspire largement de la classification internationale type des professions (CITP). Elle regroupe également les différentes appellations dans chaque pays de l'Union. Dès lors, la classification de l'Union regroupe 417 métiers et 2542 appellations différentes[36]. L'ESCO n'a pas de système de cote indépendant. En effet, chaque métier est mis en relation avec la cote du CITP correspondante[37]. Toutefois, le système de classification européen apparait lourd et peu lisible. Dans cette perspective, la Commission européenne décide de réformer l'ESCO afin de corriger les erreurs commises dans la mise en place de la première version en 2017. Cette réforme débute au printemps 2019, et une nouvelle version devrait voir le jour en 2021[38].

Agronomie et alimentation

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Deux agriculteurs plantant du riz.
Atelier de lutherie à Crémone.

L’artisanat est la transformation de produits ou la mise en œuvre de services grâce à un savoir-faire particulier et hors contexte industriel de masse : l'artisan assure en général tous les stades de sa transformation, de réparation ou de prestation de services, et leur commercialisation[39],[40],[41],[42] Ces métiers sont garants de savoir-faire alliant procédés traditionnels et savoir-faire évolutifs face à l'émergence des nouvelles technologies[43],[44].

Dans certains pays, le maçon, l'électricien sont légalement reconnus comme étant des artisans. Il existe autant de variantes, dans les définitions de l'artisanat et la manière de traiter ce type de secteur économique au travers des entreprises et des hommes qui le composent, qu'il y a de pays[45]. Il n'existe pas une définition international de l'artisanat, mais bien autant de définition qu'il y a autant de pays, y compris en Europe. Cependant il ressort des différents travaux sur l'artisanat que ces entreprises, ces hommes et femmes partagent des caractéristiques et des visions communes de leur métier et de leur savoir-faire[46].

Audiovisuel et spectacle

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Cadreur filmant un documentaire
Un carreleur-mosaiste réalisant une mosaique.

La liste des métiers du bâtiment ne cesse de se transformer du fait des nombreuses innovations technologiques. Néanmoins, les métiers les plus traditionnels perdurent dans le temps. Selon les pays, la plupart de ces métiers peuvent relever de l'artisanat.

Bibliothécaire avec un livre.
Caissière d'un supermarché franprix.
Magistrats et avocats.
Cours donné par une maitresse d'école.

Finances et gestion

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Bill Gates avec sa femme Melinda Gates.
Vladimir Poutine offrant des roses à Brigitte Macron au Kremlin.

Scientifique

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Laborantine.
Médecin moldave en consultation avec un patient.

Les métiers de la santé comprennent l'ensemble des professionnels de la santé comme les médecins, les pharmaciens ou les sages-femmes ayant fait de longues études et qui se consacrent aux soins et au traitement des patients.

Paramédical

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Les métiers du paramédical ne sont pas formés comme les médecins, les pharmaciens ou les sages-femmes, même s'ils se consacrent aux soins et au traitement, en étroite collaboration avec les médecins.

Le Général Marshall et le Président Obama pilotant dans la Situation Room l'opération contre Ben Laden
Danseuse à l'Opéra de Vienne

Technologies

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Informaticiens nigériens.

Transports et logistique

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Notes et références

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  1. En effet, dans le respect de WP:Notoriété, si un sujet a fait l'objet d'une couverture significative et durable consacrée à lui par des sources fiables et indépendantes de ce sujet, il est présumé être suffisamment notoire pour rendre possible la création d'un article ou d'une liste indépendant(e). « Couverture significative et durable » : Une « couverture significative » signifie que des sources traitent le sujet directement en détail, de telle façon qu'on puisse en extraire le contenu de l'article sans qu'aucun travail inédit ne soit nécessaire. Une couverture significative. De façon générale, des sources d'envergure nationale ou internationale constituent un gage de fiabilité, en évitant notamment d'inclure des sujets dont la notoriété serait purement locale ou restreinte à un groupe spécifique de personnes. Une source est considérée comme étant « d'envergure nationale » lorsqu'elle bénéficie d'une audience générale à travers l'ensemble d'un pays, quel que soit ce pays. Elle est « d'envergure internationale » lorsqu'elle bénéficie d'une audience significative au-delà des citoyens de son pays d'origine. Cependant, les sources tertiaires que sont certaines encyclopédies de renom, telles que Encyclopædia Britannica, Encyclopædia Universalis, Brockhaus Enzyklopädie, s'appuient elles-mêmes pour élaborer leurs articles sur des sources secondaires fiables, collectées sur des périodes longues. De par leur nature même, un sujet qu'elles traitent par un article indépendant peut donc être présumé notoire pour Wikipédia. durable va au-delà de simples mentions ; elle doit comprendre au minimum deux sources secondaires considérées comme fiables, dont l'objet principal est le sujet de l'article. La totalité de la source n'a bien sûr pas besoin d'être centrée sur le sujet : ce peut être un article dans un journal ou un magazine, ou un chapitre d'un livre publié à compte d'éditeur, voire un long passage de plusieurs pages consacré au sujet par ce livre, et qui doivent être espacées d'au moins deux ans. Ce délai de deux ans peut paraître arbitraire. En réalité, le but recherché est de s'assurer que la notoriété du sujet est pérenne, en éliminant notamment ceux dont la notoriété ne serait liée qu'à un événement unique, ou à des circonstances passagères. Car en pareil cas, le « bruit médiatique » retombe généralement au-delà de quelques années. Le seuil de deux ans a donc le mérite de proposer une référence simple et claire.(sauf exceptions précisées dans le chapitre « La notoriété doit être pérenne »).

Références

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  4. a et b Claude Dubar, « La méthode de Marcel Mauss », Revue Française de Sociologie, vol. 10, no 4,‎ , p. 515 (ISSN 0035-2969, DOI 10.2307/3320438, lire en ligne, consulté le ).
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  65. http://nbn-resolving.de/urn:nbn:de:0168-ssoar-359307 Scholz, Jendrik: „Krise des korporatistischen Arrangements und gewerkschaftliche Revitalisierungsansätze im Handwerk“ auf nbn-resolving.de
  66. « Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) ».

Bibliographie

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  • Geneviève Latreille, La Naissance des métiers en France (1950-1975), Étude psycho-sociale, Presses Universitaires de Lyon, Éditions de la Maison des Sciences de L'homme, 1980 (ISBN 2-7297-0088-9)
  • Abel Poitrineau, Ils travaillaient la France : Métiers et mentalités du XVIe au XIXe siècle, Armand Colin, Paris, 1992 (ISBN 2-200-21177-5)
  • Rainer S. Elkar unter Mitarbeit von Katrin Keller und Helmuth Schneider: Handwerk – Von den Anfängen bis zur Gegenwart. Theiss Verlag, Darmstadt 2014. 224 Seiten. (ISBN 978-3-8062-2783-3).
  • Wolfgang Herzog: WissensQuick: Zukunft Lehre im Handwerk. Warum eine Lehre im Handwerk beste Zukunftschancen hat. Ein Plädoyer eines erfahrenen Handwerksmeisters. Edition Aumann, Coburg 2011. 87 Seiten. (ISBN 978-3-942230-75-9).
  • Peter John: Handwerk im Spannungsfeld zwischen Zunftordnung und Gewerbefreiheit – Entwicklung und Politik der Selbstverwaltungsorganisationen des deutschen Handwerks bis 1933 Bund-Verlag Köln 1987.
  • Thomas Schindler, Carsten Sobik, Sonja Windmüller (Hrsg.): Handwerk. Anthropologisch, historisch, volkskundlich (= Hessische Blätter für Volks- und Kulturforschuing N.F. 51). Jonas, Marburg 2017. (ISBN 978-3-89445-543-9)
  • Knut Schulz (Hrsg.): Handwerk in Europa. Vom Spätmittelalter bis zur Frühen Neuzeit (= Schriften des Historischen Kollegs. Kolloquien 41). Oldenbourg, München 1999, (ISBN 978-3-486-56395-5) (Volltext als PDF)
  • Richard Sennett: Handwerk Berlin-Verlag, Berlin 2008 (ISBN 3-8270-0033-5) (soziologisch, siehe z. B. Zitate). Rezension: Thomas Macho in NZZ, 24. Januar 2008
  • Jendrik Scholz: Krise des korporatistischen Arrangements und gewerkschaftliche Revitalisierungsansätze im Handwerk, in: Schmalz, Stefan; Dörre, Klaus (Hrsg.): Comeback der Gewerkschaften? Neue Machtressourcen, innovative Praktiken, internationale Perspektiven, Frankfurt am Main 2013, S. 199–212, Campus-Verlag, (ISBN 978-3-593-39891-4)
  • Jendrik Scholz: Regionale Strukturpolitik am Beispiel Trier und Luxemburg – Entwicklung von Methoden, Instrumenten, Referenzprozessen und politischen Handlungsempfehlungen zur Förderung des Technologie- und Innovationstransfers im Handwerk, in: Verwaltung & Management – Zeitschrift für allgemeine Verwaltung, Jahrgang 15, Heft 3/2009, S. 163–167
  • Bognar, C. J. (1986). "Concurrent Validity Study for the Canadian WorkPreference Inventory". Report submitted to Employment and Immigration Canada, Ottawa, Ontario: Bognar and Associates Social Research.
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  • Fine, S. A. (1989). "Functional Job Analysis Scales: A Desk Aid". Milwaukee, Wisconsin: Sidney A. Fine Associates.
  • Gael, S., ed. (1988). "The Job Analysis Handbook for Business, Industry, and Government": Volume II. Toronto, Ontario: John Wiley and Sons, Inc.
  • Human Resources and Skills Development Canada (2001). "National Occupational Classification 2001: Occupational Descriptions", Ottawa, Ontario: Communication Canada
  • ILO (2002). International Occupational Safety and Health Information Centre (CIS). "International Hazard Datasheets on Occupations". Various datasheets from this online resource. Site last updated 19 December 2000.
  • Miller, A. R., Treirman, D. J., Cain, P. S., Roos, P. A. (1980). "Work, Jobs and Occupations: A Critical Review of the Dictionary of Occupational Titles". Washington, DC: National Academy Press.
  • Turcotte, M. and Hamory, C. (1988). "Development of Scales to Measure Physical Activities in Occupations". Ottawa, Ontario: Occupational and Career Information Branch, Canada Employment and Immigration Commission (Internal report).

Liens externes

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Articles connexes

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