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Jeanne la Folle

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Jeanne Ire
Illustration.
Jeanne Ire de Castille, par Jean de Flandres, musée d'histoire de l'art de Vienne.
Titre
Reine de Castille

(50 ans, 4 mois et 17 jours)
Avec Philippe Ier (1504-1506)
Charles Ier (1506-1555)
Prédécesseur Isabelle Ire et Ferdinand V
Successeur Charles Ier (seul)
Reine d'Aragon, de Sicile et de Naples

(39 ans, 2 mois et 20 jours)
Avec Charles Ier (1516-1555)
Prédécesseur Ferdinand II
Successeur Charles Ier
Biographie
Dynastie Maison de Trastamare
Surnom Jeanne La Folle
Date de naissance
Lieu de naissance Tolède
Royaume de Castille Royaume de Castille
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Tordesillas
Drapeau de l'Espagne Monarchie espagnole
Sépulture Chapelle royale de Grenade
Père Ferdinand le Catholique
Mère Isabelle Ire de Castille
Fratrie Isabelle d'Aragon
Jean d'Aragon
Marie d'Aragon
Catherine d'Aragon
Conjoint Philippe Ier de Castille
Enfants Éléonore d'Autriche
Charles Quint
Isabelle d'Autriche
Ferdinand Ier
Marie d'Autriche
Catherine d'Autriche
Religion Catholicisme

Signature de Jeanne Ire

Jeanne la Folle
Monarques de Castille
Monarques d'Aragon

Jeanne Ire de Castille, dite Jeanne la Folle (en espagnol : Juana la Loca), née le à Tolède et morte le à Tordesillas, est une princesse espagnole de la dynastie de Trastamare, fille de Ferdinand II d'Aragon (1452-1516) et d'Isabelle de Castille (1451-1504), les « rois catholiques ».

Veuve dès 1506 de l'archiduc d'Autriche Philippe le Beau, souverain des Pays-Bas bourguignons[1], elle est, après la mort de son père, à la fois reine de Castille (1504-1555) et d'Aragon (1516-1555). Mais, en raison de troubles mentaux dont elle est affligée de longue date, c'est son fils Charles qui devient le souverain effectif des deux royaumes, avant de devenir empereur en 1520 sous le nom de Charles Quint.

Jeunesse et éducation

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Jeanne avec ses parents dans le Rimado de la conquista de Granada, par Pedro Marcuello, vers 1482.

Jeanne naît le à Tolède, une des capitales du royaume de Castille avec Valladolid.

Fille de Ferdinand II d'Aragon et d’Isabelle Ire de Castille, elle reçoit le nom de baptême de sa grand-mère paternelle, Jeanne Enríquez.

Elle bénéficie d'une éducation intellectuelle et religieuse soignée : on lui enseigne le latin et le français, la danse, la couture et la chasse[2]. Elle est élevée dans la religion catholique, à une époque où est sur le point de s'achever la Reconquista, l'élimination de l'islam et l’expulsion des Juifs de la péninsule ibérique, avec la destruction du royaume de Grenade en 1492 par les armées de ses parents, les « Rois Catholiques ».

Son éducation est assurée par sa mère, assistée par son amie Beatriz Galindo et un dominicain, Andrés de Miranda.

Le 20 octobre 1496, âgée de 16 ans, elle épouse à Lierre Philippe de Habsbourg, fils de l'archiduc Maximilien d'Autriche, futur empereur, et de la duchesse Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire[3]. Jeanne et Philippe partagent au moins cinq ancêtres communs : Ferdinand Ier d'Aragon (1380-1416), Éléonore d'Albuquerque (1374-1435), Philippa de Lancastre (1360-1415), Jean Ier de Portugal (1357-1433) et Jean de Gand (1340-1399), duc de Lancastre.

Ce mariage fait partie d'un réseau d'alliances des deux royaumes espagnols avec la maison de Habsbourg, qui contrôle à la fois les principautés d'Autriche, les Pays-Bas et la comté de Bourgogne, et le Portugal, dans le but de renforcer leur position vis-à-vis du royaume de France[4].

Les six enfants du couple.

Jeanne et Philippe ont eu six enfants, dont quatre sont nés aux Pays-Bas et deux en Castille ; les quatre filles seront épouses de roi, les deux fils empereurs[5] :

Ce mariage de convenance s'est transformé en mariage d'amour pour Jeanne, victime de la mort prématurée de Philippe en 1506, qui fait d'elle « Jeanne la Folle » : pendant longtemps, elle refuse d'autoriser l'inhumation de son époux, voire de se séparer de sa dépouille[7].

Reine de Castille et d'Aragon

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Philippe et Jeanne par le Maître d'Affligem, vers 1495-1506.

Au moment de son mariage, Jeanne est la troisième héritière présomptive de Castille et d'Aragon, après son frère Jean, qui meurt en 1497 et sa sœur Isabelle, qui meurt en août 1498, ayant donné naissance à un fils, Michel, nouvel héritier présomptif, qui meurt en juillet 1500. Cette suite de trois décès fait de Jeanne et de son époux les successeurs des Rois catholiques.

Aussi, du au , Jeanne et Philippe voyagent[8] de Bruxelles à Tolède pour recevoir, en tant que futurs héritiers, l'hommage des Cortes du royaume de Castille et du royaume d'Aragon.

La mort d'Isabelle la Catholique le place Jeanne Ire et Philippe de Habsbourg sur le trône de Castille, tandis que Ferdinand II continue à régner sur l'Aragon. Mais Philippe meurt en 1506, Jeanne en est gravement affectée et le gouvernement de la Castille est repris en main par Ferdinand, au nom de Jeanne et de son fils Charles.

À la mort de Ferdinand d'Aragon, le , Jeanne devient reine d'Aragon, mais la régence (« le gouvernement et l'administration générale du royaume ») est attribuée à Charles, devenu majeur. Quelques mois après les obsèques de Ferdinand, Charles décide de signer ses actes avec le titre de « roi », une décision ratifiée par les Cortes. Dans les actes officiels apparaît alors la titulature suivante :

« Doña Juana et Don Carlos, son fils, Reine et Roi de Castille, de Léon, d'Aragon […] ».

En 1519, à la mort de Maximilien d'Autriche, Charles devient chef de la maison de Habsbourg (et de ses États héréditaires) ; puis en 1520, il est élu empereur sous le nom de Charles V (Charles Quint). Le fils cadet de Jeanne, Ferdinand, est chargé d'une forme de régence pour les États des Habsbourg.

Lorsque Charles abdique ses fonctions en 1555-1556 (peu après la mort de Jeanne), il attribue ces États héréditaires à Ferdinand, qui est ensuite élu empereur en février 1558, tandis que le fils aîné de Charles, Philippe, reçoit l'Espagne et les Pays-Bas[9], ce qui divise la maison de Habsbourg entre une branche autrichienne (originelle) et une branche hispano-néerlandaise.

L'union vers la Couronne d'Espagne 1479-1516.

Jeanne meurt à Tordesillas le . Elle repose dans la chapelle royale de Grenade (Andalousie), où se trouvent les mausolées des Rois Catholiques (ses parents), ainsi que celui de son époux (Philippe le Beau).

Jeanne de Castille (vers 1500), huile sur panneau de bois, Valladolid, Musée national de la sculpture.

La folie[10] de Jeanne a suscité la curiosité des historiens, puis des romanciers et des cinéastes.

Une jeunesse sans problèmes

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Durant sa jeunesse, elle apparaît comme une personne intelligente, éduquée et de grande sensibilité[réf. nécessaire].

Les difficultés de l'épouse de Philippe de Habsbourg (1496-1504)

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Ce n'est qu'à partir de son mariage (in presentia, le 20 octobre 1496 à Malines) avec Philippe le Beau qu'apparaissent les premières allusions[réf. nécessaire] à un déséquilibre mental.

Ses troubles débutent lors de la visite que lui rend le prieur de Santa-Cruz[Qui ?], à la demande d'Isabelle de Castille, qui veut un compte rendu sur l'environnement moral et religieux de sa fille. Le prieur rend un rapport sévère pour Jeanne, évoquant l'accueil glacial que lui aurait réservé la princesse, décrite comme atone, passive et effacée derrière son époux.[réf. nécessaire]

La jeune femme est subjuguée par la beauté de son époux, amoureuse au point d'oublier ses propres responsabilités. Elle ne montre aucun goût pour les affaires d'État, ce qui est considéré comme un trouble de la volonté[réf. nécessaire]. En 1501, Isabelle rédige d'ailleurs un testament qui demande aux Cortes de donner la régence de Castille à Ferdinand au cas où Jeanne ne pourrait pas assumer le trône.

En 1502, Jeanne de Castille et Philippe de Habsbourg viennent en Espagne pour y recevoir le serment des Cortès en tant que future reine et futur roi consort. Philippe le Beau repart ensuite aux Pays-Bas, laissant Jeanne, enceinte de Ferdinand, à Burgos avec sa mère. C'est durant ce séjour que des médecins établissent dans un rapport adressé à Ferdinand en 1503 un diagnostic terrible[réf. nécessaire] de la situation mentale de l'infante d'Espagne, la décrivant comme étant en proie à un mal incurable[réf. nécessaire]. La jeune femme se montre tellement éprise de son mari qu'elle vit leur séparation (du fait de sa grossesse) comme un deuil. Cette passion, jugée indécente à cette époque, empêche selon eux tout exercice du pouvoir dans des conditions normales.

Délaissée par son mari infidèle[réf. nécessaire], elle se montre d'une jalousie extrême. En effet, le couple, après avoir connu quatre années de bonheur conjugal, se déchire[réf. nécessaire]. Contrainte par la grossesse et les relevailles de rester à Burgos jusqu'en (Ferdinand étant né le 10 mars), elle souhaite repartir, mais est retenue par sa mère et ne peut embarquer qu'en juin, pour découvrir à l'arrivée que son époux la trompe[réf. nécessaire]. Elle commet alors des voies de fait contre les maîtresses de son mari[réf. nécessaire].

Les problèmes de la succession de Castille (1504-1506)

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À la mort d'Isabelle en novembre 1504, Ferdinand II d'Aragon se déclare régent de Castille au nom de sa fille absente, et répand dans le même temps le bruit de son inaptitude à gouverner[réf. nécessaire].

Aux Pays-Bas, Jeanne est contrainte[Quand ?] de signer un « aveu de faiblesse passagère », acceptant de s'en remettre à son époux pour gérer ses États (le royaume de Castille, en l'occurrence).

La mort d'Isabelle déclenche donc un conflit entre Ferdinand et Philippe, qui veulent tous deux gouverner le royaume de Castille, le premier au nom de sa fille, le second au nom de son fils Charles (futur Charles Quint[11]). Ils ont donc tous deux intérêt à déclarer Jeanne folle[12].

La démence de Jeanne la folle (1867), huile sur toile de Lorenzo Valles, Madrid, musée du Prado.

Le couple quitte les Pays-Bas en 1506 pour être reconnus comme rois de Castille. Les Cortès refusent de proclamer l'incapacité de Jeanne et la reconnaissent comme la reine Jeanne Ire de Castille et son époux comme roi Philippe Ier de Castille (juin 1506). Mais Philippe meurt de façon inattendue en à Burgos. Jeanne gouverne trop peu pour asseoir son autorité.[pas clair] Ferdinand reprend la régence du royaume.

Les problèmes de la veuve de Philippe le Beau

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Un deuil anormal ?

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Les historiens évoquent des faits montrant la folie de Jeanne à l'occasion de l'inhumation de Philippe, mais l'historien Michael Prawdin analyse ces faits en fonction du contexte et en présente une explication rationnelle.

La demande en mariage d'Henri VII d'Angleterre

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Le roi d'Angleterre Henri VII la demande en mariage dès l'annonce de la mort de Philippe afin de confirmer une alliance entre lui et Ferdinand. En effet, Catherine d'Aragon, sœur de Jeanne, a été mariée à son fils Arthur Tudor, mort prématurément en 1502. Henri VII la retient depuis en Angleterre, attendant une dispense du pape lui permettant de se remarier avec le frère d'Arthur, Henri (futur Henri VIII). Ferdinand II d'Aragon considère cette demande comme un danger pour la régence qu'il exerce[pas clair][13] après avoir obtenu le consentement des Cortes. Il fait traîner la demande d'Henri VII sans la rejeter formellement, arguant de l'état médical de sa fille.

Henri VII mourant en , c'est Catherine d'Aragon qui épouse en le prince Henri, devenu Henri VIII.

Dès lors, la voie est libre pour Ferdinand II qui ne craint plus aucun compétiteur vivant.[pas clair] Ferdinand profite de la mort de son gendre et de la minorité de ses petits-fils pour reprendre le pouvoir en Castille.

L'enfermement (1509-1555)

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En 1509, Ferdinand fait enfermer sa fille à Tordesillas.

Ses enfants nés aux Pays-Bas ne sont pas venus en Castille en 1506, restant à Malines sous la garde de Marguerite d'Autriche, sœur de Philippe (gouvernante des Pays-Bas à partir de 1507). Ils y restent après la mort de Philippe. Ferdinand, né en Castille, lui est retiré. Seule l'infante Catherine, née après la mort de son père, est élevée par sa mère à Tordesillas.

Somme toute, il y aurait des signes de dérèglement mental, dont l'entourage aurait profité pour l'écarter du pouvoir.[pas clair] Mais il est aussi possible que ce soit un cas de schizophrénie, qui apparaît également chez Isabelle de Portugal, sa grand-mère maternelle, dont l'hérédité se montre particulièrement chargée en consanguinité. Isabelle s'avère en effet la fille de Jean de Portugal et de sa nièce Isabelle de Bragance.[pas clair]

À la mort de Ferdinand en 1516, Jeanne est reconnue comme reine par les Cortes d'Aragon, mais de fait, la régence de Castille et d'Aragon passe au cardinal Cisneros, puis à l'arrivée de l'infant Charles depuis les Pays-Bas, c'est lui qui devient régent. Assez vite, il se proclame roi, mais sans effacer sa mère des actes officiels, toujours rédigés au nom « de Jeanne et de son fils Charles, reine et roi de Castille, d'Aragon, de Navarre, etc. », situation particulière finalement reconnue par les Cortes.

Durant leur très long règne (1516-1555), Charles lui rend peu de visites, en raison de l'état dépressif dans lequel elle se trouve du fait d'un internement dont elle le rend responsable.[réf. nécessaire]

La mort de Jeanne en avril 1555 précède de quelques mois seulement les abdications successives de Charles : aux Pays-Bas (octobre), en Espagne (janvier 1556) et, de fait, dans le Saint-Empire (1556).

Conclusions sur la folie de Jeanne de Castille

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Doña Juana la Loca (1877), huile sur toile de Francisco Pradilla y Ortiz, Madrid, musée du Prado.

Tenue à l'écart tant à Burgos qu'à Bruges des affaires politiques, étant considérée seulement comme une future mère, elle devient héritière présomptive de Castille et d'Aragon (en 1500) à la suite d'une série improbable de trois décès, sans avoir été préparée à la fonction ni au statut de reine. Aux Pays-Bas où elle n'a aucun allié, sa fonction se limite à assurer une descendance à son époux, le duc de Bourgogne Philippe de Habsbourg. Lorsqu'elle se rend à Burgos pour y être couronnée, elle est confrontée aux conflits entre l'Aragon et la Castille qui la dépassent[pas clair], car elle n'a pas reçu l'éducation politique appropriée, ce qui explique son attitude face à son père et à son mari qui la dominent.

Ni elle, ni ses sœurs, bien que filles d'Isabelle de Castille, n'ont brillé sur le plan politique.

Quant aux filles de Jeanne, elles ont connu un sort malheureux[pas clair], à l'exception de Marie de Hongrie, nommée régente et gouvernante des Pays-Bas (par son frère Charles Quint, à la suite de la mort de leur tante Marguerite d'Autriche) en 1530, pourtant après s'être montrée incapable de gérer ses propres États[réf. nécessaire].

Mais aucune d'entre elles n'ayant montré le moindre signe de trouble mental, on peut penser que la folie de la reine Jeanne constitue le seul moyen imaginé par ses détracteurs pour l'éloigner de la couronne[pas clair] et que cela fait sans aucun doute le jeu tant des Habsbourg[pas clair] que de Ferdinand II, son propre père.

On ne peut contester[pas clair] cependant sa maladie qui est réelle et empire du fait de son internement. La passion amoureuse désespérée, puis les persécutions en vue de la faire interner tant à Bruges qu'à Burgos ont certainement contribué[pas clair] à aggraver sa maladie. Ne pouvant se fier à personne, dans un état de solitude morale totale, ses enfants ne lui sont d'aucun secours. Elle ne bénéficie d'aucun allié, son fils Charles lui-même devient son concurrent pour la couronne de Castille et d’Aragon. Dans ces conditions, avec le handicap d'une certaine faiblesse morale, elle n'a pas la moindre chance de pouvoir conserver son trône.

Jeanne de Castille dans la culture

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La Reine Juana, drame d'Alexandre Parodi créé à la Comédie-Française (1893).

Littérature

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  • Un amour fou, de Catherine Hermary-Vieille, 1992, livre dans lequel elle relate la vie de Jeanne de Castille, à la fois en tant qu'historienne et que romancière.

Musique (opéras)

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  • Le compositeur français Louis Clapisson compose Jeanne la Folle en 1848, sur un livret d'Eugène Scribe. La première aura lieu le 5 novembre 1848 à la salle Le Peletier. La partition est conservée à la bibliothèque-musée de l'opéra Garnier.
  • Le compositeur belge Paul-Baudouin Michel, né en 1930, professeur de composition aux conservatoires de Mons et de Bruxelles et professeur d'analyse musicale à la Chapelle musicale Reine Élisabeth, a écrit et composé de 1983 à 1987 un opéra historique en trois actes et quinze tableaux qui retrace les épisodes les plus significatifs de la vie de Jeanne de Castille de son mariage à sa mort (livret en français ; chœur successivement en néerlandais, espagnol, latin, allemand et sanscrit). Jeanne est surtout présentée comme une victime de la raison d'État. La première représentation a eu lieu le à l'Opéra royal de Wallonie de Liège.
  • En 1979, le compositeur américain Gian Carlo Menotti écrit l'opéra Juana la Loca pour la soprano Beverly Sills, qui le crée à l'Opéra de San Diego.
  • Jeanne la folle, d'Evane Luna dans le recueil Folles sanguines (éditions Granit, 2017).
  • Elegía a doña Juana la Loca, de Federico García Lorca (Libro de Poemas, Grenade, 1918).

Télévision

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Notes et références

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  1. En tant que fils de Marie de Bourgogne et que petit-fils de Charles le Téméraire.
  2. Julia P. Gelardi, In Triumph's Wake: Royal Mothers, Tragic Daughters, and the Price They Paid for Glory, St. Martin's Griffin, .
  3. Bethany Aram, Juana the Mad: Sovereignty and Dynasty in Renaissance Europe (Baltimore, Johns Hopkins UP, 2005), p. 37.
  4. H. D'Hulst, Le mariage de Philippe le Beau avec Jeanne de Castille à Lierre le 20 octobre 1496, Anvers, .
  5. « Philippe Ier, dit le Beau, archiduc d’Autriche ; dans l’histoire espagnole, Philippe Ier, roi d’Espagne, comme mari de Jeanne la Folle », dans Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 12, part. 3, Larousse, (lire en ligne), p. 811.
  6. En tant que descendant de Charles le Téméraire.
  7. Aloïs Heiss, « La démence de la reine Jeanne de Castille, femme de Philippe le Beau et mère de Charles-Quint », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 33, no 3,‎ , p. 167–168 (ISSN 0065-0536, DOI 10.3406/crai.1889.69628, lire en ligne, consulté le ).
  8. La relation de ce voyage (Joseph Chmel, « Codex Ms. Nro. 3410, Reise des Erzherzogs Philipp nach Spanien 1501 », Die Handschriften der k. k. Hofbibliothek in Wien, Vienne, 1841) décrit en détail les villes et villages traversés, l’accueil par la population et les autorités locales.
  9. Les Pays-Bas des Habsbourg, ainsi que le comté de Bourgogne, sont issus de l'héritage des ducs de Bourgogne (Pays-Bas bourguignons), mais sous le règne de Charles Quint, ils ont été agrandis étendus à dix-sept provinces.
  10. Joseph Pérez, Isabelle et Ferdinand, Rois Catholiques d'Espagne, Paris, Librairie Arthème Fayard, (réimpr. 1988), 486 p. (ISBN 2-213-02110-4).
  11. Charles de Habsbourg, né en 1500 à Gand, devient en 1515 souverain des Pays-Bas bourguignons (Charles VII de Brabant, Charles III de Flandre, etc.), en 1516 Charles Ier de Castille et d'Aragon et en 1520, Charles V du Saint-Empire (en latin Carolus Quintus, d'où la dénomination française usuelle de « Charles Quint », qui est son nom d'empereur.
  12. (en-US) Medievalists.net, « The Tragic Story of Joanna the Mad », sur Medievalists.net, (consulté le ).
  13. Il aurait pourtant intérêt à ce que Jeanne parte en Angleterre.
  14. « Isabel, au cœur de l'histoire », sur La Montée Ibérique, https://plus.google.com/u/1/b/102225422411390937325/102225422411390937325/posts (consulté le ).
  15. « Laia Marull, « Juana est un personnage mystérieux » », sur La Montée Ibérique, https://plus.google.com/u/1/b/102225422411390937325/102225422411390937325/posts (consulté le ).

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Sources et bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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