Aller au contenu

Drépanocytose

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Drépanocytose
Anémie falciforme
Érythrocytes falciformes et codocytes parmi des globules rouges normaux
Globule rouge falciforme (pâle, à gauche), typique de la maladie.

Référence MIM 603903
Transmission Autosomique récessive
Chromosome Chromosome 11 p15.5
Gène HBB (en)
Empreinte parentale Non
Mutation Substitution E6V
Nombre d'allèles pathologiques 1
Incidence 312 000 /an en 2010[1]
Prévalence 4,4 millions en 2 015[2]
Diagnostic prénatal Possible
Liste des maladies génétiques à gène identifié

La drépanocytose[a], également appelée anémie falciforme, hémoglobinose S, et autrefois sicklémie, est une maladie génétique résultant d'une mutation sur un des gènes codant l'hémoglobine. C'est la maladie génétique la plus fréquente dans le monde, avec plus de 300 000 naissances homozygotes concernées chaque année.

La drépanocytose est une maladie à transmission autosomique récessive. Cela signifie que seuls les homozygotes porteurs de deux allèles mutés sont affectés par la maladie. Les hétérozygotes sont porteurs d'un seul allèle muté S : la maladie ne se manifeste pas ou peu, on dit de ces personnes qu'elles ont le trait drépanocytaire ou qu'elles sont des porteurs sains.

Près de deux tiers des cas de drépanocytose se trouvent en Afrique subsaharienne. La maladie est également assez fréquente dans certaines régions de l'Inde, de la péninsule arabique et parmi les populations d'origine africaine dispersées de par le monde. En 2015, on estimait à environ 4,4 millions le nombre total de personnes atteintes de la drépanocytose dans le monde[2], dont 114 000 décès[3].

Chez les sujets homozygotes, la maladie peut se manifester dès l'âge de 5 à 6 mois et occasionner un retard du développement de l'enfant. Elle est susceptible d'induire trois grandes catégories de manifestations cliniques qui peuvent être très variables selon les cas : anémie hémolytique chronique avec épisodes d'aggravation aiguë, prédisposition aux infections bactériennes, et crises vasoocclusives. Une crise aiguë peut être déclenchée par un changement de température, par un stress, par la déshydratation, ainsi que par une altitude élevée. Le diagnostic est posé à l'aide d'un test sanguin.

La prise en charge de la drépanocytose consiste notamment à prévenir les infections à l'aide de vaccins et d'antibiotiques, à assurer une bonne hydratation de l'organisme, à traiter les douleurs induites par les crises, voire en une supplémentation en vitamine B9 (acide folique). On peut également être amené à procéder à une transfusion sanguine ou à l'administration d'hydroxyurée (hydroxycarbamide). L'espérance de vie moyenne de ces patients dans les pays développés varie entre 40 et 60 ans.

Hématies falciformes et normales.
Image de sang prise au microscope électronique sur laquelle on distingue des globules rouges sains, circulaires et concaves, et des globules rouges anormaux de la forme d'une faucille.

Le dépistage est recommandé « à l’ensemble des nouveau-nés » en France[4] comme cela se pratique dans plusieurs pays développés dont le Royaume-Uni. Ce dépistage est devenu officiellement systématique en France chez tous les nouveau-nés, seulement depuis l'arrêté publié au Journal officiel du 3 août 2024[5].

L'affection se signale chez le nourrisson, mais n'est d'ordinaire pas manifeste à la naissance car les globules rouges du nouveau-né contiennent encore de 50 à 90 % d'hémoglobine fœtale. Les symptômes de cette maladie peuvent apparaître dès l'âge de deux à trois mois, lors de l'apparition de la chaîne bêta de l'hémoglobine. Le déclenchement des crises est favorisé par divers facteurs tels qu'une infection, une acidose, une déshydratation, une mauvaise hygiène de vie (tabac, alcool), l'anxiété et le stress, une dépressurisation ou une altitude élevée, un effort physique intense, parmi d'autres causes possibles[6], mais il est bien souvent impossible d'identifier le facteur déclenchant d'une crise particulière. Les crises peuvent être également favorisées par le froid ou un temps sec[7].

La drépanocytose peut conduire à diverses complications aiguës ou chroniques dont plusieurs présentent un taux de mortalité élevé[8].

Manifestations chroniques

[modifier | modifier le code]

Les manifestations chroniques de la drépanocytose associent un retard de taille et de poids, des carences alimentaires (en folates, car cette vitamine est indispensable à la création des hématies qui sont renouvelées très rapidement lors des crises d'anémie, épuisant ainsi le stock de folates), un retard pubertaire fréquent, des troubles cardiopulmonaires (augmentation de la taille du cœur, insuffisance respiratoire), une rate augmentée de volume ou atrophiée, des anomalies rétiniennes (hémorragies), des douleurs chroniques parfois secondaires à des lésions (ulcère de la jambe[9], parfois sans lésion visible, de type neuropathique[10]etc.).

Il peut exister une énurésie[11] probablement favorisée par une hyperfiltration glomérulaire[12].

Crise vasoocclusive

[modifier | modifier le code]

Les globules rouges en forme de faucille tendent à bloquer la circulation sanguine au niveau des capillaires de nombreux organesos, abdomen, reins, cerveau, rétine, etc. — provoquant douleurs, ischémie, voire nécrose. La fréquence, la durée et la sévérité des crises est extrêmement variable. Les crises douloureuses sont traitées par hydratation, à l'aide d'antalgiques, voire de transfusions sanguines.

La douleur provoquée par les crises légères peut être soulagée à l'aide d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que le diclofénac ou le naproxène. Chez la plupart des patients, les crises sévères requièrent l'injection intraveineuse d'opiacés à intervalles réguliers jusqu'à la fin de la crise. Les crises vasoocclusives affectant des organes tels que le pénis (priapisme[13]) et les poumons sont prises en charge comme des urgences médicales et traitées par transfusion de globules rouges.

Syndrome thoracique aigu

[modifier | modifier le code]

Un syndrome thoracique aigu est caractérisé lorsqu'au moins deux des cinq manifestations suivantes sont observées : douleur thoracique, fièvre, infiltrat pulmonaire, atteinte respiratoire, ou hypoxémie[14]. Ces symptômes étant semblables à ceux d'une pneumonie, il est fréquent de traiter les deux affections en même temps[15]. C'est la deuxième complication la plus fréquente de la drépanocytose, et elle est responsable d'environ 25 % des décès de patients drépanocytaires, la majorité de ces cas présentant également une crise vasoocclusive lorsqu'ils développent un syndrome thoracique aigu[16],[17]. Cependant, environ 80 % des patients développent une crise vasoocclusive au cours d'un syndrome thoracique aigu.

Crise d'asplénie et infections

[modifier | modifier le code]

En raison de ses nombreux capillaires sanguins et de son rôle dans l'élimination des globules rouges défectueux, la rate est fréquemment lésée lors d'une crise drépanocytaire[18]. Elle est généralement atteinte de multiples infarctus tissulaires avant la fin de l'enfance chez les patients homozygotes. L'atteinte de la rate favorise les risques d'infection par des bactéries encapsulées[19],[20], notamment par des pneumocoques[21] ou des méningocoques. Elles peuvent aussi aggraver l'anémie en cas d'infection par le parvovirus B19. Une vaccination préventive, voire la prise d'antibiotiques, peut être recommandée pour se prémunir contre certaines infections particulièrement redoutées chez les patients souffrant d'asplénie fonctionnelle.

Séquestration splénique

[modifier | modifier le code]

La séquestration splénique consiste en une augmentation brutale de la taille de la rate accompagnée d'une chute rapide du taux d'hémoglobine dans le sang. Elle est due à l'accumulation de globules rouges dans la rate aux dépens de la circulation générale. Il s'agit d'une situation d'urgence. Les patients non traités décèdent en une heure ou deux des suites d'un choc hypovolémique. Ces crises sont transitoires, se prolongeant trois ou quatre heures, voire une journée entière[22].

Réticulocytopénie

[modifier | modifier le code]

Les globules rouges des personnes atteintes de drépanocytose ayant une forme anormale sont rapidement éliminés par l'organisme au niveau de la rate, ce qui provoque une anémie hémolytique. Cette anémie peut s'aggraver lors des crises drépanocytaires, ce qui se manifeste par un teint pâle, une accélération de la fréquence cardiaque et un état de fatigue générale. Ces crises sont souvent déclenchées par le parvovirus B19, qui affecte directement la production de globules rouges en détruisant les réticulocytes, qui en sont les précurseurs immédiats. L'infection à parvovirus bloque presque complètement la production de globules rouges pendant deux à trois jours, ce qui est quasiment sans conséquence chez un individu sain, mais peut rapidement menacer la vie d'un patient drépanocytaire. Il faut de quatre jours à une semaine pour se remettre d'une telle crise, certains patients ayant besoin d'une transfusion sanguine pour se rétablir[23].

Crise hémolytique

[modifier | modifier le code]

Une crise hémolytique est une chute brutale de la quantité d'hémoglobine dans le sang en raison de la lyse accélérée des globules rouges. Ce cas est particulièrement fréquent chez les patients atteints de favisme, ou déficit en G6PD[24]. La prise en charge est symptomatique, parfois avec transfusion sanguine.

Autres manifestations aiguës

[modifier | modifier le code]

L'une des manifestations cliniques les plus précoces de la maladie est la dactylite (en), pouvant apparaître chez le nouveau-né âgé d'à peine 6 mois, et susceptible d'être observée chez les enfants porteurs du trait drépanocytaire[25]. La crise peut se prolonger pendant un mois[26].

Complications

[modifier | modifier le code]

On distingue les complications aiguës, qui nécessitent une intervention rapide, et les complications chroniques, qui prennent une part croissante dans la prise en charge de la maladie. Elles débutent dès la petite enfance sous la forme des crises douloureuses vasoocclusives touchant surtout l'os, puis le poumon, la rate et, plus rarement, d'autres organes. La fréquence et le type de ces crises varient selon l'âge, le génotype, et des facteurs environnementaux.

Les autres complications sont les complications infectieuses, celles liées à l'aggravation d'une anémie, et les complications vasculaires. La maladie peut se compliquer d'infarctus cérébraux, dont la prévalence atteint près de 10 % des patients âgés de moins de 20 ans[27]. L'hypertension artérielle pulmonaire est une complication fréquente et grave[28]. Elle est retrouvée en échocardiographie dans près d'un tiers des cas, mais cet examen s'avère peu spécifique, et la prévalence réelle (confirmée par la mesure directe de la pression artérielle pulmonaire par cathétérisme cardiaque) serait bien moindre[29]. La drépanocytose peut également conduire à un tableau d'insuffisance cardiaque à débit élevé, évoluant vers une dysfonction systolique[30].

L'atteinte rénale est fréquente, avec une hématurie ou une protéinurie[31]. L'atteinte oculaire est plus fréquente et plus grave chez les patients SC, combinant l'hémoglobine S avec l'hémoglobine C, par rapport aux patients SS, homozygotes S. Un examen régulier est nécessaire afin de dépister précocement la rétinopathie drépanocytaire qui est de type proliférative, afin de pouvoir proposer un traitement[32].

Durant les années 1980, près de la moitié des malades décédait avant l'âge de 50 ans, au cours d'une crise ou d'un accident vasculaire cérébral[33], avant l'utilisation de l'hydroxyurée[34].

Physiopathologie

[modifier | modifier le code]

Génétique

[modifier | modifier le code]
Locus du gène HBB sur le bras court du chromosome 11 humain, en position 11p15.5.

L'hémoglobine est la protéine des globules rouges assurant le transport de l'oxygène dans le sang. Il s'agit d'un hétérotétramère constitué de deux paires identiques de deux sous-unités de types différents. L'une de ces sous-unités est dite α (alpha) et est codée par un gène situé sur le chromosome 16 tandis que l'autre sous-unité est codée par un gène du chromosome 11 et est soit de type β (bêta), γ (gamma) ou δ (delta), donnant respectivement l'hémoglobine A de formule α2β2 et notée HbA, l'hémoglobine F de formule α2γ2 et notée HbF, et l'hémoglobine A2 de formule α2δ2 et notée HbA2. L'hémoglobine A est de loin la plus abondante des trois, constituant environ 95 % de l'hémoglobine totale d'un adulte sain.

La drépanocytose résulte de la substitution d'une seule base nucléique dans le gène HBB codant la chaîne β de l'hémoglobine A : une paire adéninethymine est inversée dans la double hélice de l'ADN, ce qui conduit à remplacer un résidu d'adénine par une thymine dans le codon du brin d'ADN sens correspondant au glutamate en position 6, qui se trouve de ce fait remplacé par une valine dans le produit de transcription. Il s'agit d'un polymorphisme nucléotidique.

 Brin d'ADN normal antisens   3’ TAC CAC GTA GAC TGA GGA CTC CTC TTC AGA 5’
                                 ||| ||| ||| ||| ||| ||| ||| ||| ||| |||
 Brin d'ADN normal sens       5’ ATG GTG CAT CTG ACT CCT GAG GAG AAG TCT 3’
  
                                  0   1   2   3   4   5   6   7   8   9
 ARN messager normal          5’ AUG GUG CAU CUG ACU CCU GAG GAG AAG UCU 3’
                                 Met-Val-His-Leu-Thr-Pro-Glu-Glu-Lys-Ser-
Gène HBB normal produisant de l'hémoglobine A
 Brin d'ADN muté antisens     3’ TAC CAC GTA GAC TGA GGA CAC CTC TTC AGA 5’
                                 ||| ||| ||| ||| ||| ||| ||| ||| ||| |||
 Brin d'ADN muté sens         5’ ATG GTG CAT CTG ACT CCT GTG GAG AAG TCT 3’
  
                                  0   1   2   3   4   5   6   7   8   9
 ARN messager muté            5’ AUG GUG CAU CUG ACU CCU GUG GAG AAG UCU 3’
                                 Met-Val-His-Leu-Thr-Pro-Val-Glu-Lys-Ser-
Gène HBB muté produisant de l'hémoglobine S

La chaîne β produite ne diffère donc d'une chaîne β normale que par un seul résidu d'acide aminé, en position 6 selon la nomenclature historique, ou 7 selon la nomenclature actuelle[b]. L'hémoglobine résultante est dite S, initiale du mot anglais sickle signifiant « faucille », et est notée HbS, de formule α2βS2.

Cette mutation s'est probablement produite plusieurs fois de manière indépendante dans des zones géographiques distinctes, comme le suggèrent les études par enzymes de restriction. Ces haplotypes sont dits Sénégal, Bénin, Cameroun, Bantu (originaire d'Afrique centrale) et arabo-indien (péninsule arabique et sous-continent indien). Ils ont une certaine importance clinique, car certains sont associés à une production accrue d'hémoglobine fœtale HbF, notamment Sénégal et arabo-indien, davantage que Bénin et Cameroun, ce qui tend à atténuer les complications de la maladie[35].

Transmission héréditaire et formes composites

[modifier | modifier le code]
Mode de transmission des maladies autosomiques récessives telles que la drépanocytose.

La drépanocytose est une maladie génétique à transmission autosomique récessive. Cela signifie que la mutation affecte un chromosome homologue non sexuel (autosome), et que seuls les homozygotes porteurs de deux allèles mutés (notés SS) sont affectés par la maladie. Les hétérozygotes porteurs d'un allèle muté S et d'un allèle normal A (notés SA) expriment ces deux allèles, car l'allèle S est codominant. On dit de ces personnes qu'elles ont le trait drépanocytaire : elles sont généralement dépourvues des symptômes de la drépanocytose, de sorte qu'on parle de porteurs sains, présentant simplement des hématies falciformes, ou plus ou moins sujettes à la falciformation, qui ne contiennent pas nécessairement un mélange en proportions égales d'HbA et d'HbS.

Compte tenu du caractère autosomique récessif de la transmission de cette maladie, la probabilité de mettre au monde un enfant drépanocytaire est de 100 % si les deux parents sont eux-mêmes atteints de drépanocytose, de 50 % si l'un des deux parents est drépanocytaire tandis que l'autre est porteur du trait drépanocytaire, de 25 % si les deux parents sont porteurs du trait drépanocytaire, et est nulle si l'un des deux parents est sain — et ce même si l'autre parent est drépanocytaire.

Il existe parallèlement des hétérozygotes dits composites, ou doubles, associant la drépanocytose (allèle S) avec une autre hémoglobinopathie, notamment l'hémoglobine C, voire l'hémoglobine E (thalassémie β). La forme SC est la plus courante d'entre elles, formant une hémoglobine HbSC de formule α2βSβC.

Impacts moléculaires et cellulaires

[modifier | modifier le code]

L'hémoglobine S se distingue de l'hémoglobine A par une mobilité électrophorétique plus faible, mais surtout par la solubilité plus faible de sa forme désoxygénée, qui tend à polymériser en chaîne en formant de longues fibres qui déforment le globule rouge. Cela provient de la substitution du résidu de glutamate en position 6 par une valine, c'est-à-dire d'un acide aminé à chaîne latérale chargé négativement par un acide aminé à chaîne latérale aliphatique, et donc apolaire, ce qui crée une zone d'adhérence hydrophobe à la surface de la protéine entre les hélices E et F dans sa forme désoxy, dite tendue.

(en) Capillaire sanguin obstrué par des globules rouges falciformes.

Ainsi, en situation d'hypoxie — baisse de pression partielle d'oxygène O2 — les molécules d'hémoglobine S tendent à s'agglomérer en longues fibres qui déforment les globules rouges en leur donnant un aspect en faucille ou en feuille d'acanthe. Ce phénomène peut s'observer :

En revanche, le sujet sain présente des globules rouges en forme de disque biconcave quelles que soient les conditions environnementales.

Les globules rouges déformés, ou drépanocytes, sont plus fragiles, ont une durée de vie plus brève, et subissent une destruction anormalement élevée, ce qui conduit à une anémie hémolytique chez les personnes atteintes. La moelle osseuse accélère la production d'érythrocytes mais ne parvient pas à compenser leur destruction lytique.

Pour fixer les idées, un globule rouge fonctionne normalement de trois à quatre mois chez une personne saine, mais les drépanocytes sont détruits au bout de seulement 10 à 20 jours.

Les globules rouges falciformes sont en outre moins souples que les cellules normales, et les épisodes de falciformation répétés tendent à les rendre de plus en plus rigides, de sorte qu'ils conservent leur forme allongée et leur texture rigide même en présence d'une pression partielle d'oxygène élevée. Ces globules rouges sont alors susceptibles de provoquer des ischémies en réduisant l'apport d'oxygène au niveau de différents territoires, d'où des crises douloureuses par infarctus osseux ou infarctus cérébraux, par exemple. Par leur rigidité, les globules rouges falciformes eux-mêmes sont susceptibles d'induire des lésions sur la paroi interne des vaisseaux (endothélium), d'où un risque d'obstruction de ces derniers.

Les hétérozygotes composites SC avec l'hémoglobine C et SE avec l'hémoglobine E (thalassémie β) présentent des syndromes drépanocytaires majeurs (SDM) semblables à ceux des homozygotes SS. L'évolution clinique des composites β-thalassémiques est comparable à celle des patients drépanocytaires. L'hémoglobine composite HbSC, quant à elle, ne polymérise pas comme l'hémoglobine S mais induit la déshydratation du globule rouge, conduisant à sa falciformation. Les enfants porteurs de la mutation SC peuvent présenter les mêmes complications que les enfants homozygotes SS, mais avec une fréquence moindre.

Avantage hétérozygote

[modifier | modifier le code]
Comparaison de la distribution du paludisme (à gauche) et du trait drépanocytaire (à droite) en Afrique.

La drépanocytose est l'exemple type de maladie offrant un avantage hétérozygote par rapport aux formes les plus graves de paludisme, dues au Plasmodium falciparum : les hétérozygotes SA bénéficient d'une protection estimée entre 60 et 80 % contre ce paludisme, ce qui signifie qu'ils ont une susceptibilité réduite à cette infection[36], et qu'ils présentent des symptômes atténués lorsqu'ils sont touchés[37]. Les homozygotes drépanocytaires SS, en revanche, sont encore plus vulnérables au paludisme que les personnes saines (homozygotes AA), au point que cette maladie est le principal déclencheur de crises drépanocytaires chez ces patients dans les zones impaludées.

Le mécanisme protecteur de l'hémoglobine S chez les hétérozygotes n'est pas entièrement élucidé. De façon générale, cette protection est due à l'interruption du développement du parasite à l'intérieur des globules rouges dans cycle érythrocytaire du parasite (cf. paludisme), en raison de la durée de vie réduite des globules rouges et de leur plus grande fragilité[38]. Le parasite ne peut se reproduire dans ces cellules lorsqu'elles se lysent prématurément, et peuvent difficilement digérer l'hémoglobine S lorsqu'elle est polymérisée, ce qui contribue encore à freiner son développement.

Compte tenu de l'avantage sélectif conféré par l'allèle S du gène HBB dans les zones impaludées, la prévalence de cet allèle y demeure élevée malgré le fort désavantage de la forme homozygote. C'est la raison pour laquelle cette mutation reste fréquente chez les personnes ayant une ascendance récemment issue d'Afrique, du Bassin méditerranéen, d'Inde ou du Moyen-Orient[39] ; le paludisme était également endémique en Europe du Sud jusqu'au milieu du XXe siècle, et n'y est plus présent qu'exceptionnellement, comme en Camargue[40], dans le sud-est de la France.

Examens et diagnostic

[modifier | modifier le code]
Érythrocytes falciformes et codocytes (reconnaissables à leur centre foncé) parmi des globules rouges normaux.

L'hémogramme des personnes atteintes de drépanocytose montre une concentration sanguine d'hémoglobine de l'ordre de 6 à 8 g/dL avec un nombre élevé de réticulocytes. Ceci s'explique par le fait que le renouvellement des globules rouges par la moelle osseuse s'accélère afin de compenser l'élimination des cellules falciformes. Le taux d'hémoglobine est plus élevé dans le cas des syndromes drépanocytaires majeurs d'hétérozygotes composites (hétérozygotes SC, SDPunjab, SE, SOArabetc.). Un frottis sanguin peut montrer des structures caractéristiques d'une asplénie, comme des codocytes et des corps de Howell-Jolly.

La déformation des globules rouges d'un frottis en faucille ou en feuille d'acanthe peut être induite par addition d'un réducteur comme le métabisulfite de potassium K2S2O5, le métabisulfite de sodium Na2S2O5 ou l'acide ascorbique. La présence d'hémoglobine S peut être établie à l'aide d'une solution réductrice, par exemple de dithionite de sodium Na2S2O4, qui se trouble en présence d'HbS mais demeure claire en présence d'hémoglobine normale.

La présence d'hémoglobine anormale peut être détectée par électrophorèse sur gel, un mode d'électrophorèse dans lequel les différentes hémoglobines se déplacent à des vitesses différentes qui permettent de les caractériser. L'hémoglobine falciforme HbS et l'hémoglobine C falciforme HbSC, qui sont les deux principales formes d'hémoglobine drépanocytaire, peuvent être identifiées par cette technique. La chromatographie en phase liquide à haute performance (CLHP) permet de confirmer le diagnostic. Il est rare de devoir recourir à une analyse génétique, car les autres méthodes d'investigation permettent d'identifier précisément l'hémoglobine S et l'hémoglobine C.

Une crise drépanocytaire étant souvent induite par une infection, il est conseillé de rechercher une infection par test urinaire ou radiographie du thorax.

Les personnes ayant le trait drépanocytairehétérozygotes SA — peuvent avoir recours à un conseil génétique avant de concevoir un enfant. Le diagnostic prénatal est réalisé à partir d'un échantillon de sang fœtal ou de liquide amniotique, cette dernière technique présentant moins de risques.

Dans les pays développés, le diagnostic se fait en période néonatale, généralement si les parents sont malades ou à risque, ou pour l'ensemble des nouveau-nés comme cela est recommandé en France (depuis le )[4] et pratiqué aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Dans les pays en voie de développement, le diagnostic se fait souvent à la première manifestation ou complication drépanocytaire ; le dépistage néonatal pourrait se traduire par une amélioration du pronostic[41].

Traitements

[modifier | modifier le code]

Ils comportent un aspect préventif : éviction des facteurs déclenchant les crises (froid, altitude, infections, déshydratation) ; supplémentation en folates (dont l'intérêt réel est cependant aujourd'hui remis en cause), traitement préventif des infections à pneumocoque et méningocoque (vaccination)[42].

Traitement de fond

[modifier | modifier le code]

La supplémentation en acide folique a longtemps été recommandée par l'OMS mais son efficacité réelle est débattue depuis la fin du siècle dernier[43].

Les patients drépanocytaires ayant une sensibilité accrue au paludisme, on a pu leur recommander, s'ils résident dans une zone impaludée, de prendre une médication prophylactique antipaludéenne[44].

Depuis les années 2000, l'hydroxyurée HONHCONH2, ou hydroxycarbamide, est devenue un traitement de fond. On a montré en 1995 que cette molécule réduisait la fréquence et la gravité des crises[45], et en 2003 qu'elle était susceptible d'allonger l'espérance de vie des patients[46]. L'hydroxyurée permet de stimuler la production d'hémoglobine fœtale[47], formée habituellement en petite quantité et parfaitement fonctionnelle, en remplacement de l'hémoglobine S défectueuse. On a longtemps suspecté une toxicité à long terme, dont on n'a jamais pu montrer qu'elle induisait des risques supérieurs aux bénéfices apportés par son utilisation[8],[34]. Son mode d'action ne permet cependant pas de l'utiliser chez les patients anémiques, ce qui implique une surveillance très soigneuse des paramètres sanguins. L'autre obstacle à son utilisation a d'abord été son coût, qui peut toutefois générer des économies de prise en charge dans les pays développés[48]. Cependant, cette molécule est de plus en plus utilisée dans tous les pays, les études montrant son efficacité et sa bonne tolérance. En 2017, elle est jugée encore sous-utilisée[49].

L-Glutamine.

Le 7 juillet 2017, l'usage de la L-glutamine, un acide aminé protéinogène, a été validé aux États-Unis par la FDA[50] chez les patients âgés de 5 ans et plus afin de réduire les complications graves associées à la drépanocytose. Dans un essai clinique de phase 3[51], cette molécule a démontré son intérêt dans la réduction des crises vasoocclusives et dans la diminution de la survenue du syndrome thoracique aigu.

Le voxelotor est un inhibiteur de la polymérisation de l'hémoglobine S. Il permet d'augmenter le taux de l'hémoglobine et de diminuer le taux des marqueurs sanguins d'une hémolyse[52] mais n'a pas démontré d'efficacité sur la fréquence ou la sévérité des crises vasooclusives[53]. L'une des causes serait une meilleure affinité de l'hématie traitée pour l'oxygène, entraînant un relargage moindre de ce dernier dans les tissus[54].

En près de 40 ans (1970-2010), la mortalité infantile des cas de drépanocytose est devenue proche de la population générale, et la durée médiane de vie peut dépasser les 60 ans. Toutefois cette prise en charge est coûteuse, et il existe des inégalités d'accès aux soins selon les pays à haut-revenu[49].

A contrario, certains « médicaments miracles » à l'efficacité non démontrée ont pu être annoncés localement par des personnalités controversées. Ainsi, un remède appelé « VK500 » avait été proposé en 2007 au Bénin contre la drépanocytose ; aucune étude sérieuse n'a cependant jamais trouvé la moindre efficacité thérapeutique à cette préparation[55].

Traitement des complications

[modifier | modifier le code]

D'une manière générale, les crises vasoocclusives d'intensité douloureuse modérée, sans fièvre et sans signe de gravité, peuvent être traitées à domicile par hydratation orale abondante (eau alcaline), repos, maintien au chaud et mise sous oxygène. Les antalgiques sont utilisés selon l'intensité de la douleur. La prescription d'opiacés et de morphiniques se fait au mieux en milieu hospitalier[56]. Il est à noter que le métabolisme de la morphine est accéléré chez les sujets porteurs de la maladie, avec une élimination de 3 à 10 fois plus rapide que chez les sujets sains[57].

Les infections sont traitées en milieu hospitalier selon une antibiothérapie couvrant principalement les pneumocoques. La transfusion sanguine est utilisée en cas d'anémie profonde ou d'infection grave, en l'absence de contre-indications. Elle peut être simple ou se combiner en exsanguino-transfusion permettant de réduire la proportion d'hémoglobine S. Ces transfusions sanguines pourraient diminuer sensiblement le risque d'accidents vasculaires cérébraux chez certains enfants particulièrement à risque, tels que ceux présentant une anomalie du doppler transcrânien[58].

Le traitement de l'ostéonécrose résultant des crises drépanocytaires a pour objectif de réduire les douleurs et de maintenir la mobilité des articulations[59]. Les traitements actuels font appel à la physiothérapie, aux traitements de la douleur, à l'arthroplastie et à la greffe osseuse.

Hydroxyurée.

Greffe de moelle osseuse

[modifier | modifier le code]

La greffe de moelle osseuse est potentiellement curative, mais c'est une technique lourde, coûteuse, avec des risques toxiques, et limitée par le manque de donneurs compatibles[49]. En France, la décision est prise lors de réunions de concertation pluridisciplinaires nationales[60].

Les hématies sont produites à partir de cellules souches dans la moelle osseuse. En détruisant la moelle osseuse du malade et en la remplaçant par celle d'un donneur, il y a possibilité d'obtenir une guérison totale. Environ 200 greffes ont été réalisées dans le monde chez des drépanocytaires, permettant d'obtenir la guérison dans 85 % des cas[61]. Il faut cependant un donneur apparenté au plus près : un frère ou une sœur. Il y a la possibilité pour les parents de recourir à une fécondation in vitro avec sélection par DPI d'embryons compatibles pour la greffe. Cette voie de traitement dite du « bébé médicament » est très encadrée par les lois de bioéthique[62].

À l'âge infantile, si un donneur est compatible (chance élevée au sein d'une fratrie) son taux de succès est d'environ 90 %[63].

Thérapies géniques

[modifier | modifier le code]

Des souris drépanocytaires ont pu être guéries en introduisant chez ces animaux un gène produisant une hémoglobine « anti-drépanocytaire » en quantité élevée[64]. Un essai clinique de phase 1/2 a été programmé à Paris au début du siècle pour évaluer la sécurité et l'efficacité de la thérapie génique des β-hémoglobinopathies (drépanocytose et thalassémie β majeure) par transplantation de cellules souches CD34+ autologues transduites ex vivo avec un vecteur lentiviral β A-T87Q-globine[65].

Un adolescent de 13 ans a ainsi été traité contre la drépanocytose par thérapie génique en octobre 2014[66], et les résultats publiés en mars 2017 se sont révélés très encourageants[67]. D'autres patients ont pu bénéficier de traitements semblables[68].

Depuis plusieurs années, des recherches de traitrements visant à augmenter l'activité de la protéine S, ayant une implication dans la drépanocytose sont effectuées[69].

Il est cependant peu probable que ces nouvelles thérapies puissent devenir d'utilisation courante à brève échéance en raison de difficultés techniques (validation scientifique), économiques (coût élevé) et éthiques (inégalité d'accès aux soins dans le monde). En attendant, l'extension aux pays en voie de développement des traitements actuellement disponibles dans les pays développés constituerait déjà un progrès significatif. De même, une meilleure compréhension des facteurs environnementaux permettrait de préciser les conseils aux patients atteints de drépanocytose et d'améliorer leur qualité de vie où qu'ils se trouvent[49].

Un traitement génique très prometteur, mais extrêmement coûteux, l'Exagamglogène autotemcel, est approuvé en Europe et aux Etats-Unis début 2024[70],[71].

Bonnes pratiques aidant à prévenir les complications

[modifier | modifier le code]

La maladie se manifeste plus ou moins sévèrement selon l'environnement. Un temps froid, une variation de température ou un manque d'oxygène favorisent les complications aiguës, notamment les crises douloureuses. Les complications surviennent plus fréquemment en haute altitude. Dans les pays en voie de développement, les infections sont la principale cause de décès des enfants drépanocytaires, surtout en Afrique. Dans les pays développés, les infections peuvent survenir à tout âge[49].

Une bonne hygiène de vie et des réflexes simples[72] aident à prévenir la survenue des crises et de leurs complications :

  • boire fréquemment de l'eau et rester à l'abri des fortes chaleurs (la déshydratation déclenche des crises par augmentation de la viscosité sanguine) ;
  • ne pas s'enrhumer, et plus généralement éviter les infections respiratoires ;
  • porter des vêtements amples qui ne gênent pas la circulation sanguine, éviter les positions contraignantes (jambes croisées) ;
  • éviter l'essoufflement, les endroits mal aérés (voyages en avion, plongée sous-marine) et les altitudes élevées (supérieures à 1 500 m).

Épidémiologie, écoépidémiologie

[modifier | modifier le code]

La drépanocytose est la maladie génétique monogénique (liée à un seul gène) la plus répandue dans le monde[49]. En 2013, le nombre de naissances homozygotes dans le monde était estimé à plus de 300 000[73]. En 2015, la grande majorité de ces naissances a eu lieu dans trois pays : Nigeria, république démocratique du Congo, Inde[49].

L'allèle S, responsable de l'anomalie, est surtout répandu dans le continent africain (atteignant dans certaines populations la fréquence de 30 %) ; on le trouve également en Inde, en Arabie saoudite et dans d'autres régions du bord de la Méditerranée, en Italie (surtout en Sicile), en Grèce et en Anatolie. Les déportations liées au commerce triangulaire et les migrations ont accru la fréquence de cette maladie sur le continent américain.

Cette distribution se superpose assez bien avec celle d'une autre maladie d'origine infectieuse, le paludisme, ou malaria, notamment la forme à Plasmodium falciparum, la plus grave. La présence élevée de la drépanocytose en Afrique semble être un cas de polymorphisme génétique équilibré résultant d'une sélection naturelle par avantage hétérozygote : en effet, les porteurs sainshétérozygotes SA, ayant le trait drépanocytaire — sont relativement protégées contre P. falciparum. La preuve épidémiologique de cette protection a été apportée par plusieurs études depuis 2002[38]. En revanche, les patients homozygotes avec syndrome drépanocytaire majeur sont à risques graves en cas de paludisme[74].

L'apparition, puis la sélection, de cette mutation se sont faites en différents points du monde, coïncidant avec les zones d'endémie du paludisme. Ces événements se seraient produits entre 1 100 et 200 av. J.-C. en plusieurs endroits d'Afrique et d'Asie, selon Tchernia[75] ; ou il y a environ 70 000 à 150 000 ans, selon Bartolucci, qui précise que, parmi les différents haplotypes connus (ensembles de gènes liés), cinq seraient apparus de façon indépendante : haplotype Sénégal (côte atlantique de l'Afrique de l'Ouest), haplotype Bénin (golfe du Bénin), haplotype Cameroun, haplotype Bantu (Afrique équatoriale), haplotype arabo-indien (sous-continent indien et péninsule arabique)[38].

Certains cervidés — plusieurs espèces de muntjacs — sont également porteurs d'une mutation proche de celle de la drépanocytose, anomalie connue depuis 1840 mais dont la cause génétique n'a été publiée qu'en 2017[76]. Chez ces animaux, la mutation consiste, comme chez l'homme, en le remplacement de l'acide aminé glutamate par une valine, mais pas au même emplacement que dans l'hémoglobine humaine. Contrairement à ce que l'on observe chez les humains, ces cerfs produisant des globules rouges falciformes semblent en parfaite santé[76]. De plus, la falciformation survient chez l'homme lorsque les globules rouges sont soumis à une faible pression partielle d'oxygène, alors qu'elle survient lorsque la pression partielle d'oxygène est élevée chez le muntjac[76].

Dans certaines parties de l'Afrique subsaharienne, la drépanocytose touche jusqu’à 2 % des nouveau-nés. La fréquence du trait drépanocytaire, c'est-à-dire le pourcentage de porteurs sains qui n’ont hérité du gène mutant que d’un seul des parents, atteint 10 à 40 % en Afrique équatoriale, 1 à 2 % sur la côte de l’Afrique du Nord et moins de 1 % en Afrique du Sud.

Dans les pays d’Afrique de l'Ouest, comme le Ghana et le Nigeria, la fréquence du trait drépanocytaire atteint 15 à 30 %. En Ouganda, cette fréquence atteint 45 % chez les Ambas[77]. Au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, le gène de l'hémoglobine S est présent chez 24 % de la population, de sorte que ce sont pas moins de 150 000 enfants drépanocytaires qui naissent chaque année dans ce seul pays[77].

Dans ces pays africains, la mortalité des enfants de moins de 5 ans atteints de drépanocytose peut atteindre 90 % (malnutrition et pauvreté, manque de dépistage et de vaccinations), alors que la mortalité infantile toutes causes confondues a globalement été réduite dans l'ensemble des pays en voie de développement depuis les années 1990-2010[49].

Moyen-Orient

[modifier | modifier le code]

En Arabie saoudite, environ 4,2 % de la population est porteuse du trait drépanocytaire et 0,26 % est atteint par la maladie. La prévalence la plus élevée se trouve dans la province d'ash-Sharqiyah, où elle atteint 17 % pour le trait drépanocytaire et 1,2 % pour la drépanocytose[78]. Un programme de dépistage prénuptial obligatoire par électrophorèse avec conseil génétique a été institué en 2005 dans tout le royaume afin de réduire l'incidence la drépanocytose et des thalassémies[79].

À Bahreïn, une étude publiée en 1998 couvrant 56 198 personnes hospitalisées a établi que 2 % des nouveau-nés étaient atteints par la maladie, 18 % étaient porteurs du trait drépanocytaire et 24 % d'un gène de thalassémie β[80]. Les femmes enceintes ont commencé à être systématiquement dépistées en 1992, ainsi que les nouveau-nés si leur mère était porteuse du gène. Un conseil prénuptial gratuit a été institué en 2004. Ces mesures ont été appuyées par un programme d'information du public[81].

Inde et Népal

[modifier | modifier le code]

La drépanocytose est fréquente chez certains peuples d'Inde centrale, au sein desquels la prévalence de la maladie varie de 9,4 % à 22,2 % dans les régions endémiques du Rajasthan, du Madhya Pradesh et du Chhattisgarh[82]. Elle est également endémique chez les Tharus du Népal et d'Inde, qui présentent une incidence réduite du paludisme bien que vivant dans des régions impaludées.

Commerce triangulaire.

La traite des esclaves africains a introduit la drépanocytose sur le continent américain, notamment aux États-Unis, au Brésil et dans les Caraïbes[83]. L'hémoglobine S est absente chez les Amérindiens, les populations originaires d'Europe du Nord et d'Océanie, alors qu'elle est relativement fréquente chez les Afro-Américains[83].

Aux États-Unis, le nombre de malades était estimé en 2016 à environ 100 000 personnes, le gène drépanocytaire étant présent chez environ 113 des Afro-Américains[84], ce qui correspond à environ 7,7 %. Une étude de 1985 avait trouvé un taux analogue, de l'ordre de 5 à 6 %, chez les Noirs du Brésil, ainsi qu'une prévalence voisine de 1 % chez les Brésiliens identifiés comme Blancs[85].

La maladie est absente d’Alaska, ainsi que de certains pays d'Amérique du Sud le long de la façade de l'océan Pacifique (Équateur, Pérou, Bolivie, Chili). La situation est intermédiaire dans le reste du continent (Canada, Amérique centrale, Argentine)[49].

Dans plusieurs pays ou régions d'Europe (sud de l'Italie, Grèce, Albanie), la drépanocytose est une maladie autochtone, avec des fréquences de porteurs du trait drépanocytaire entre 1 et 5 % de la population.

Dans d’autres pays européens (Royaume-Uni, France métropolitaine, Belgique, Allemagne), les flux migratoires, à partir des années 1960, en provenance d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie du Sud, ont été à l'origine d'un accroissement des cas diagnostiqués, variable selon les spécificités historiques de chaque pays[86].

En Allemagne, le nombre de cas de drépanocytose n'est pas suivi de manière exhaustive. Seuls 300 cas de syndromes drépanocytaires majeurs étaient recensés en 1997[87], tandis qu'une étude de 2017 portant sur les personnes arrivées dans le pays à la suite de la crise migratoire en Europe estimait à 3 000 le nombre de malades drépanocytaires au sein de cette population, précisant que le nombre de patients de nationalité allemande n'est pas connu[88]. Au Royaume-Uni, le Département de la Santé estimait en 2009 à environ 12 500 le nombre de cas de drépanocytoses dans la seule Angleterre[89]. D'après le dernier rapport officiel de 2019[90] du Royaume-Uni, où le dépistage est systématique pour les naissances depuis les années 2003[91], elle touche tout les types de population, même "blanche"[90].

Dans la péninsule ibérique, les cas de drépanocytose majeure étaient encore rares en Espagne dans les années 2000, mais tendent à augmenter avec l'immigration récente. Au Portugal, dont l'histoire coloniale est plus ancienne, les études génétiques ont décelé deux vagues d'immigration apportant la mutation drépanocytaire : l'une entre les VIIIe siècle et XIIIe siècle venant de Méditerranée, une autre à partir du XVe siècle venant d'Afrique. La mutation s'est diluée dans l'ensemble de la population portugaise actuelle[86].

Les premiers cas de drépanocytose ont été rapportés en métropole dans les années 1940[92]. Jusqu'aux années 1950, ces cas concernaient presque uniquement des personnes d'origine antillaise[86]. Le premier mouvement migratoire fin XIXe siècle - début XXe siècle en provenance d'Europe du Sud n'a pu être dépisté.

Après la décolonisation des années 1950-1960 survint un deuxième mouvement migratoire provenant d'Afrique et d'Asie du Sud-Est. Des études ponctuelles de dépistage furent alors menées à partir des années 1970 dans plusieurs régions. Entre autres, en 1977, un dépistage systématique de la population scolaire de la région marseillaise sur plus de 35 000 élèves, a permis d'établir que 0,22 % étaient porteurs du trait drépanocytaire, tous issus de familles originaires de pays à risques, certains Italiens du sud vivant en France depuis cinq générations[92].

En l'absence de registre national sur la drépanocytose en France — comme d'ailleurs dans les autres pays développés ayant mis en place un dépistage néonatal systématique, tels que le Royaume-Uni et les États-Unis — on ignore la prévalence de cette maladie dans la population de ces pays. Selon une évaluation de 2004, la France comptait quelque 6 000 patients drépanocytaires, c'est-à-dire homozygotes SS et hétérozygotes composites avec l'hémoglobine C ou la thalassémie β à hémoglobine E[93].
C'est la plus fréquente des maladies génétiques repérées par dépistage néonatal : en 2020, 557 nouveau-nés ont été confirmés positifs à la drépanocytose en France métropolitaine, contre 292 cas d'hypothyroïdie congénitale et 122 cas de mucoviscidose, par exemple[74].

En 2023, on considère que le nombre de cas a augmenté de 50 % en 10 ans (plus de 400 naissances concernées par an dans le pays, principalement en Île-de-France et dans les départements d'outre-mer), du fait de mouvements de population ; cette croissance est la plus importante parmi les pays d'Europe[94].

Les méthodes permettant un dépistage néonatal systématique sont disponibles depuis les années 1970. Toutefois, leur mise en œuvre ne s'est généralisée qu'une quinzaine d'années plus tard, d'abord aux États-Unis à partir de 1987, puis au Royaume-Uni.

En 2006, la 59ème Assemblée mondiale de la Santé adopte une résolution invitant les États membres concernés à mettre en œuvre des programmes nationaux de dépistage de la drépanocytose[95].

En 2017, une conférence de consensus tenue à Berlin appelle à une harmonisation européenne du dépistage néonatal de la drépanocytose[95].

États-Unis et Royaume-Uni

[modifier | modifier le code]

La raison principale du décalage entre test de dépistage et politique de dépistage, est que, en l'absence de traitement efficace, on pensait qu'un diagnostic précoce n'aurait aucun effet sur les taux de morbidité et de mortalité de la maladie[96].

Cependant, dans quelques établissements où le dépistage était associé à une prise en charge médicale avec information des parents, des études finirent par mettre en évidence une réduction impressionnante des infections et de la mortalité des enfants drépanocytaires, notamment grâce à une antibiothérapie prophylactique adaptée avant l'âge de 4 mois. Une étude avec groupe placebo, prévue pour une surveillance de deux ans, fut interrompue huit mois avant son terme car les résultats étaient déjà significatifs[96].

En 1987, à Bethesda, aux États-Unis, une conférence de consensus médicale conclut à la nécessité, aux États-Unis, d'un dépistage généralisé et systématique à tous les enfants, avec, pour les parents, la liberté de refuser. Ce dépistage devait s'effectuer sous le contrôle de centres spécialisés avec prise en charge médico-sociale : médecins, travailleurs sociaux, information optimale avec conseil génétique et conseil de prévention[96].

Cette nouvelle approche de la prise en charge fut rapidement adoptée par le Royaume-Uni, qui disposait, en 1992, de 16 centres, dont quatre dans la région de Londres. Ce choix anglo-saxon du dépistage universel se basait principalement sur des raisons éthiques[95].

La France métropolitaine accuse quelques années de retard, alors qu'un programme systématique de dépistage et de prise en charge existe déjà dans les DOM-TOM depuis 1992[95]. Contrairement à d'autres maladies génétiques, comme la phénylcétonurie et la mucoviscidose, le dépistage néonatal de la drépanocytose en France métropolitaine n'était ciblé que sur les nouveau-nés dont les parents sont issus d'un groupe à risque[97].

Dans son rapport 2014, la HAS n'estime pas pertinent le dépistage néonatal systématique en métropole avec comme arguments principaux : la difficulté d'en estimer l'efficacité et les bénéfices, et l'absence de « signal clair d'inefficacité du dépistage ciblé »[95].

En 2022, la HAS recommande de généraliser le dépistage de la maladie (encore trop prioritairement ciblé sur les populations originaires des Antilles, d’Afrique, du pourtour de la Méditerranée et de l’océan Indien)[98]. Cette évolution se justifie en raison de[95] :

  • une tendance épidémiologique à la hausse : la drépanocytose est devenue la plus fréquente des maladies génétiques,
  • de tests de dépistages plus efficaces et plus performants,
  • l'impact des pathologies associées à la drépanocytose (cas non dépistés),
  • des taux d'échecs importants du dépistage ciblé,
  • le dépistage ciblé est devenu moins pertinent (problèmes éthiques, recommandations européennes et internationales pour un dépistage universel).

Ce dépistage universel est systématisé à partir de [74]. En 2024, il fait partie du dépistage néonatal universel comportant 13 maladies génétiques systématiquement dépistées à la naissance[5].

Autres pays développés

[modifier | modifier le code]

Selon les données disponibles en 2022, le dépistage de la drépanocytose, national et universel, est restreint à quelques pays (date d'introduction) : Allemagne (2020), Canada (2013), Espagne (2003), Malte (2017), Pays-Bas (2007)[95].

En Belgique (1994), ce dépistage est universel mais seulement régional (pour les régions de Bruxelles et de Liège)[95].

Pays en voie de développement

[modifier | modifier le code]

Dans les pays en voie de développement, le dépistage de la maladie n'est pas systématique, et est généralement réalisé à l'issue d'une première crise, ce qui peut retarder le résultat de plusieurs mois dans la mesure où l'urgence est avant tout de traiter l'anémie sévère et les complications de la crise pour lesquelles l'enfant a été amené à consulter.

Une méthode rapide et peu coûteuse a été testée avec succès début 2017 au Togo, au Mali et en république démocratique du Congo[99] ; elle permet d'avoir un résultat en 30 minutes pour toute personne âgée d'un an ou plus en laissant tomber du sang du patient sur un buvard : l'hémoglobine A s'étale sur le buvard en formant une auréole claire, l'hémoglobine S reste au centre en formant une tache rouge, tandis que les hétérozygotes présentent une juxtaposition de ces deux motifs[100].

Ce dépistage n'est cependant utile que dans les zones où sont possibles des interventions préventives et thérapeutiques prenant en charge les personnes dépistées[49].

Élucidation de la maladie

[modifier | modifier le code]
Africanus Horton (en).

Données cliniques et biologiques

[modifier | modifier le code]

La première description moderne de la drépanocytose remonte peut-être à 1846 avec la publication aux États-Unis de l'autopsie d'un esclave fugitif dépourvu de rate[101],[102]. Des cas d'esclaves montrant une résistance au paludisme et ayant tendance aux ulcères de la jambe ont également été décrits[102]. En 1874, un médecin africain de l'armée britannique originaire de Freetown, « James Beale » Africanus Horton (en), décrivit une rhumatic fever, équivalent clinique de la drépanocytose, correspondant aujourd'hui à une crise vasoocclusive osseuse, mais ce travail passa inaperçu[103].

Les caractéristiques anormales des globules rouges ont été décrites pour la première fois en 1910 par Ernest Irons (en) et James Herrick à partir du cas de Walter Clement Noel, un étudiant en odontologie d'une vingtaine d'années originaire de la Grenade, dans les Antilles : ce patient était traité à Chicago pour une anémie depuis 1904[104],[105], puis pour des « rhumatismes musculaires » et des « attaques biliaires », avant de mourir d'une pneumonie à Saint-Georges en 1916[104],[106]. L'observation d'un frottis sanguin montra des globules rouges de forme inhabituelle en faucille — c'est-à-dire « falciforme » — ou en feuille d'acanthe, résultat publié en novembre 1910[107].

Quelques mois après cette publication, un autre article intitulé exactement de la même manière — Peculiar elongated and sickle-shaped red blood corpuscles in a case of severe anemia[108] — décrivit le cas d'un patient admis à l'hôpital de l'université de Virginie le 15 novembre 1910 ; la publication qu'en fit Verne Mason (en) en 1922 employait pour la première fois le terme « anémie falciforme » pour définir cette maladie[106],[109]. En 1917, Victor E. Emmel parvient à reproduire la falciformation in vitro chez certains sujets cliniquement sains, et conclut à l'existence de deux formes de la maladie. Par la suite, des études familiales envisagèrent l'hypothèse d'une transmission héréditaire autosomique récessive avec des formes manifestes et des formes latentes ou silencieuses. Les facteurs de falciformation furent précisés, dont la pression partielle d'oxygène, ainsi que la durée de vie plus courte des globules rouges falciformes[110].

Données génétiques

[modifier | modifier le code]
Linus Pauling.
Harvey Itano.

En 1933, la drépanocytose d'une part, et le trait drépanocytaire d'autre part, sont distingués grâce aux travaux de Lemuel Diggs (en). En 1949, James Neel établit les propriétés génétiques de la maladie et l'existence d'une forme homozygote héritée de parents hétérozygotes[106],[111]. C'est également en 1949 que les Américains Linus Pauling et Harvey Itano et al. décrivent la solubilité anormale de l'hémoglobine S en attribuant ces anomalies à la molécule d'hémoglobine elle-même, la discrimination entre hémoglobine S et hémoglobine A étant réalisée par électrophorèse des protéines[106],[112] ; ce fut la première description de la base moléculaire d'une maladie génétique.

La compréhension des liens entre paludisme et drépanocytose s'affine entre la fin des années 1940 et le début des années 1950, tandis que la nature précise de l'altération moléculaire conduisant à l'hémoglobine Smutation d'un acide aminé sur la chaîne β de l'hémoglobine — est précisée par le Britannique Vernon Ingram en 1956[113]. D'autres hémoglobinopathies sont identifiées, comme celle à hémoglobine HbSC, combinant hémoglobine S et hémoglobine C[106]. Cela démontra pour la première fois que les gènes déterminent la nature de chaque acide aminé dans une protéine.

En 1978, Tom Maniatis isola le gène HBB de la chaîne bêta de l'hémoglobine sur le chromosome 11.

En 1980, Yuet Wai Kan (en) met au point un test génétique prénatal de la drépanocytose[114].

La preuve épidémiologique de la protection de la drépanocytose contre le paludisme à P. falciparum fut apportée en 2002, confirmant ainsi l'hypothèse de Haldane en 1949 qui s'appuyait sur des superpositions de cartes géographiques (fréquence de la drépanocytose et du paludisme). La présence des gènes de la drépanocytose peut donc s'expliquer par une pression de sélection induite par le paludisme. C'est un avantage hétérozygote contre le paludisme, mais au risque de maladie sévère dans sa forme homozygote[38].

Aspects politiques et sociaux

[modifier | modifier le code]

La drépanocytose aurait été connue des populations africaines, notamment au Ghana. L'enfant atteint est perçu comme un être réincarné, bénéfique ou maléfique selon les régions, un être de passage qu'il faut essayer de retenir, ou comme revenant sans cesse pour tourmenter ses parents[103]. La maladie est perçue comme transmise par la mère, notamment dans les sociétés polygames : si l'homme et l'une de ses femmes ont chacun le trait drépanocytaire, un quart de leurs enfants seront homozygotes, et donc atteints de drépanocytose, en vertu de la transmission autosomique récessive de la maladie, ce qui peut aboutir à des répudiations[75].

En Occident

[modifier | modifier le code]

Identifiée aux États-Unis (4 cas décrits jusqu'en 1922), la maladie fut d'emblée qualifiée de maladie des Noirs, la cause restant inconnue. La recherche sur la maladie demeura exclusivement américaine jusque dans les années 1940. Quand la maladie était détectée chez quelques Blancs, elle s'explique par une erreur de diagnostic ou un métissage lointain. Les médecins coloniaux européens considèrent d'abord que la maladie devait être rare en Afrique, et que son importance en Amérique est due à l'environnement ou au métissage américain plus fréquent. Sa grande fréquence en Afrique n'est reconnue que progressivement[103].

Le trait drépanocytaire — forme hétérozygote de la maladie — est alors utilisé comme traceur de migration et moyen d'étude sur les origines de l'humanité[115]. Son existence indiquerait la présence d'une population originelle plus primitive. Ainsi, sa découverte en Inde centrale dans des populations à peau noire a conduit à l'hypothèse d'une origine indienne des populations africaines[103],[116]. En Israël, dans les années 1950, des juifs du Yémen sont utilisés pour tester la drépanocytose et l’ascendance africaine[117], ce qui serait en rapport avec l'Affaire des enfants yéménites[118].

Le concept de race humaine fut largement remis en cause dans la seconde moitié du XXe siècle, tandis qu'on trouvait toujours davantage d'hémoglobine S au sein de populations blanches, fait peu compatible avec la conception de la drépanocytose comme « maladie des Noirs ». À partir des années 1960-1970, la recherche génétique montra que la maladie est due à une mutation indépendante des autres gènes[103]. La présence de l'hémoglobine S est donc indépendante de la couleur de la peau, et on ne considère plus quatre ou cinq grandes races humaines, mais des milliers de gènes plus ou moins indépendants, dont celui de la drépanocytose.

Prise en charge médico-sociale

[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, aux États-Unis, l'information des familles et la prise en charge médicale des enfants drépanocytaires sont quasi clandestins et le fait de sociétés de bienfaisance ou de mouvements politiques noirs, comme les Black Muslims de Malcolm X ou le mouvement des droits civiques de Martin Luther King. Des extrémistes noirs prétendirent que la maladie était une invention des Blancs pour promouvoir un génocide, tandis que Linus Pauling proposait de tatouer les hétérozygotes pour mieux interdire leur union. Les porteurs sains (hétérozygotes porteurs du trait drépanocytaire) étaient stigmatisés, avec refus d'emploi, de prêt bancaire ou d'assurance, par exemple[75].

En 1971, le président Richard Nixon promit des crédits pour la recherche et la prise en charge des malades. En 1972, il signe une nouvelle loi the Sickle Cell Anemia Control Act. Dans les années qui suivirent, on observa une corrélation directe entre les crédits alloués par le National Institutes of Health[c] (NIH) et l'amélioration de la qualité et de la durée de vie des drépanocytaires américains[75].

Cependant, dans les années 1980, des patients reçus en urgence pour crise douloureuse drépanocytaire sont encore considérés aux États-Unis comme des toxicomanes en état de manque, car ils connaissent mieux que les soignants les opiacés qui les soulagent au mieux[119].

Dans les années 1990, dans d'autres pays développés, comme en Grande-Bretagne ou en France, il se confirme finalement que la drépanocytose est une maladie génétique dont le pronostic dépend directement de la qualité de la prise en charge médico-sociale[120].

Dans les années 2010, la drépanocytose reste un défi social aux États-Unis : les patients drépanocytaires doivent « être reçus et traités comme des personnes ayant besoin d'un soulagement, et qui doivent être soutenues plutôt que stigmatisées dans une ambiance électrique »[119].

En France 2023, le système d'hospitalisation et les soignants ont du mal à répondre au flux croissant de patients hospitalisés. La drépanocytose n'est toujours pas au programme des épreuves classantes nationales[74].

Filmographie

[modifier | modifier le code]
  • L'amour fleurit en décembre (A Warm December, 1973), histoire d'amour entre un médecin (incarné par Sidney Poitier), et une patiente drépanocytaire[119].
  • Le Doigt sur la plaie, film documentaire burkinabé d'Abdoulaye Dao (2008).
  • Les lances de Sickle Cell ou chroniques d'une douleur annoncée (2009).
  • SupraCell, une série "SF" où des gens ordinaires voient leur trait drépanocytaire (Sickle cell) muter en "SupraCell" ce qui leur a donné leurs pouvoirs (2024).

Malades célèbres

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Du grec ancien δρέπανον / drepanon « faux », « serpe », employé ici dans le sens de faucille, et κύτος / kutos « enveloppe », « objet creux », employé dans le sens de cellule vivante.
  2. La littérature consacrée à la drépanocytose remonte jusqu'aux années 1940, et on a longtemps ignoré le résidu de méthionine initial dans la numérotation des acides aminés des sous-unités de l'hémoglobine, de sorte qu'il est généralement fait mention d'une substitution E6V pour définir cette mutation ; la préconisation actuelle est cependant de commencer la numérotation en incluant la méthionine initiale, ce qui conduit à définir la mutation de l'hémoglobine S plutôt comme une substitution E7V.
  3. Équivalent de l'INSERM en France.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Frédéric B. Piel, Anand P. Patil, Rosalind E. Howes, Oscar A. Nyangiri, Peter W. Gething, Mewahyu Dewi, William H. Temperley, Thomas N. Williams, David J. Weatherall et Simon I. Hay, « Global epidemiology of sickle haemoglobin in neonates: a contemporary geostatistical model-based map and population estimates », The Lancet, vol. 381, no 9861,‎ , p. 142-151 (PMID 23103089, PMCID 3547249, DOI 10.1016/S0140-6736(12)61229-X, lire en ligne).
  2. a et b (en) GBD 2015 Disease and Injury Incidence and Prevalence Collaborators, « Global, regional, and national incidence, prevalence, and years lived with disability for 310 diseases and injuries, 1990–2015: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2015 », The Lancet, vol. 388, no 10053,‎ , p. 1545-1602 (PMCID 5055577, DOI 10.1016/S0140-6736(16)31678-6, lire en ligne).
  3. (en) GBD 2015 Mortality and Causes of Death Collaborators, « Global, regional, and national life expectancy, all-cause mortality, and cause-specific mortality for 249 causes of death, 1980–2015: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2015 », The Lancet, vol. 388, no 10053,‎ , p. 1459-1544 (PMID 27733281, PMCID 5388903, DOI 10.1016/S0140-6736(16)31012-1, lire en ligne).
  4. a et b « La HAS recommande la généralisation du dépistage de la drépanocytose à la naissance », Communiqué de presse, sur Haute Autorité de santé, .
  5. a et b « Drépanocytose : le dépistage de la maladie pour les nouveau-nés à partir du 1er novembre », sur www.service-public.fr (consulté le )
  6. (en) N. A. Alli, M. Patel, H. D. Alli, F. Bassa, M. J. Coetzee, A. Davidson, M. R. Essop, A. Lakha, V. J. Louw, N. Novitzky, V. Philip, J. E. Poole et R. D. Wainwright, « Recommendations for the management of sickle cell disease in South Africa », The South African Medical Journal, vol. 104, no 11,‎ , p. 743-751 (PMID 25909112, DOI 10.7196/SAMJ.8470, lire en ligne).
  7. (en) Simon Jones, Edward R. Duncan, Nikki Thomas, Joan Walters, Moira C. Dick, Susan E. Height, Adrian D. Stephens, Swee Lay Thein et David C. Rees, « Windy weather and low humidity are associated with an increased number of hospital admissions for acute pain and sickle cell disease in an urban environment with a maritime temperate climate », British Journal of Haematology, vol. 131, no 4,‎ , p. 530-533 (PMID 16281945, DOI 10.1111/j.1365-2141.2005.05799.x, lire en ligne).
  8. a et b (en) Barbara P. Yawn, George R. Buchanan, Araba N. Afenyi-Annan, Samir K. Ballas, Kathryn L. Hassell, Andra H. James, Lanetta Jordan, Sophie M. Lanzkron, Richard Lottenberg, William J. Savage, Paula J. Tanabe, Russell E. Ware, M. Hassan Murad, Jonathan C. Goldsmith, Eduardo Ortiz, Robinson Fulwood, Ann Horton et Joylene John-Sowah, « Management of Sickle Cell Disease. Summary of the 2014 Evidence-Based Report by Expert Panel Members », JAMA, vol. 312, no 10,‎ , p. 1033-1048 (PMID 25203083, DOI 10.1001/jama.2014.10517, lire en ligne).
  9. (en) Pasquale Niscola, Francesco Sorrentino, Laura Scaramucci, Paolo De Fabritiis et Paolo Cianciulli, « Pain Syndromes in Sickle Cell Disease: An Update », Pain Medicine, vol. 10, no 3,‎ , p. 470-480 (PMID 19416438, DOI 10.1111/j.1526-4637.2009.00601.x, lire en ligne).
  10. (en) Valentine Brousse, Julie Makani et David C. Rees, « Management of sickle cell disease in the community », BMJ, vol. 348,‎ , article no g1765 (PMID 24613806, DOI 10.1136/bmj.g1765, lire en ligne).
  11. (en) Joshua J. Field, Paul F. Austin, Ping An, Yan Yan et Michael R. DeBaun, « Enuresis Is a Common and Persistent Problem Among Children and Young Adults with Sickle Cell Anemia », Urology, vol. 72, no 1,‎ , p. 81-84 (PMID 18384865, PMCID 3729268, DOI 10.1016/j.urology.2008.02.006, lire en ligne).
  12. (en) Russell E. Ware, Renee C. Rees, Sharada A. Sarnaik, Rathi V. Iyer, Ofelia A. Alvarez, James F. Casell, Barry L. Shulkin, Eglal Shalaby-Rana, C. Frederic Strife, John H. Miller, Peter A. Lane, Winfred C. Wang, Scott T. Miller et les investigateurs du BABY HUG, « Renal Function in Infants with Sickle Cell Anemia: Baseline Data from the BABY HUG Trial », The Journal of Pediatrics, vol. 156, no 1,‎ , p. 66-70.e1 (PMID 19880138, PMCID 4755353, DOI 10.1016/j.jpeds.2009.06.060, lire en ligne).
  13. (en) Ade Olujohungbe et Arthur L. Burnett, « How I manage priapism due to sickle cell disease », British Journal of Haematology, vol. 160, no 6,‎ , p. 754-765 (PMID 23293942, DOI 10.1111/bjh.12199, lire en ligne)
  14. (en) J. Glassberg, « Evidence-based management of sickle cell disease in the emergency department », Emergency Medicine Practice, vol. 13, no 8,‎ , p. 1-20 (PMID 22164362).
  15. (en) Scott T. Miller, « How I treat acute chest syndrome in children with sickle cell disease », Blood, vol. 117, no 20,‎ , p. 5297-5305 (PMID 21406723, DOI 10.1182/blood-2010-11-261834, lire en ligne).
  16. (en) Armand Mekontso Dessap, Rusel Leon, Anoosha Habibi, Ruben Nzouakou, Françoise Roudot-Thoraval, Serge Adnot, Bertrand Godeau, Frederic Galacteros, Christian Brun-Buisson, Laurent Brochard et Bernard Maître, « Pulmonary hypertension and cor pulmonale during severe acute chest syndrome in sickle cell disease », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 177, no 6,‎ (PMID 18174543, DOI 10.1164/rccm.200710-1606OC).
  17. (en) Rabindra N. Paul, Oswaldo L. Castro, Anita Aggarwal et Patricia A. Oneal, « Acute chest syndrome: sickle cell disease », European Journal of Haematology, vol. 87, no 3,‎ , p. 191-207 (PMID 21615795, DOI 10.1111/j.1600-0609.2011.01647.x, lire en ligne).
  18. (en) Kofi A. Anie et John Green, « Psychological therapies for sickle cell disease and pain », Cochrane Database of Systematic Reviews, vol. 5,‎ , article no CD001916 (PMID 25966336, DOI 10.1002/14651858.CD001916.pub3, lire en ligne).
  19. (en) Howard A. Pearson, « Sickle Cell Anemia and Severe Infections Due to Encapsulated Bacteria », The Journal of Infectious Diseases, vol. 136, no Supplement 1,‎ , S25-S30 (PMID 330779, DOI 10.1093/infdis/136.Supplement.S25, lire en ligne).
  20. (en) Wing Yen Wong, Darleen R. Powars, Linda Chan, Alan Hiti, Cage Johnson et Gary Overturf, « Polysaccharide encapsulated bacterial infection in sickle cell anemia: A thirty year epidemiologic experience », American Journal of Hematology, vol. 39, no 3,‎ , p. 176-182 (PMID 1546714, DOI 10.1002/ajh.2830390305, lire en ligne).
  21. (en) Mariane de Montalembert, « Management of sickle cell disease », BMJ, vol. 337,‎ , article no a1397 (PMID 18779222, DOI 10.1136/bmj.a1397, JSTOR 20510824, lire en ligne).
  22. (en) Rana Khatib, Raja Rabah et Sharada A. Sarnaik, « The spleen in the sickling disorders: an update », Pediatric Radiology, vol. 39, no 1,‎ , p. 17-22 (PMID 19002450, DOI 10.1007/s00247-008-1049-9, lire en ligne).
  23. (en) Svetoslav N. Slavov, Simone Kashima, Ana Cristina Silva Pinto et Dimas Tadeu Covas, « Human parvovirus B19: general considerations and impact on patients with sickle-cell disease and thalassemia and on blood transfusions », FEMS Immunology & Medical Microbiology, vol. 62, no 3,‎ , p. 247-262 (PMID 21585562, DOI 10.1111/j.1574-695X.2011.00819.x, lire en ligne).
  24. (en) R. S. Balgir., « Community Expansion and Gene Geography of Sickle Cell Trait and G6PD Deficiency, and Natural Selection against Malaria: Experience from Tribal Land of India », Cardiovascular & Hematological Agents in Medicinal Chemistry, vol. 10, no 1,‎ , p. 3-13 (PMID 22264009, DOI 10.2174/187152512799201190, lire en ligne).
  25. (en) T. Jadavji et C. G. Prober, « Dactylitis in a child with sickle cell trait », Canadian Medical Association Journal, vol. 132, no 7,‎ , p. 814-815 (PMID 3978504, PMCID 1345873, lire en ligne).
  26. (en) V. T. Worrall et V. Butera, « Sickle-cell dactylitis », The Journal of Bones and Joints Surgery. American Volume., vol. 58, no 8,‎ , p. 1161-1163 (PMID 1002763).
  27. (en) B. Balkaran, G. Char, J. S. Morris, P. W. Thomas, B. E. Serjeant et G. R. Serjeant, « Stroke in a cohort of patients with homozygous sickle cell disease », The Journal of Pediatrics, vol. 120, no 3,‎ , p. 360-366 (PMID 1538280, DOI 10.1016/S0022-3476(05)80897-2, lire en ligne).
  28. (en) Mark T. Gladwin, Vandana Sachdev, Maria L. Jison, Yukitaka Shizukuda, Jonathan F. Plehn, Karin Minter, Bernice Brown, Wynona A. Coles, James S. Nichols, Inez Ernst, Lori A. Hunter, William C. Blackwelder, Alan N. Schechter, Griffin P. Rodgers, Oswaldo Castro et Frederick P. Ognibene, « Pulmonary Hypertension as a Risk Factor for Death in Patients with Sickle Cell Disease », The New England Journal of Medicine, vol. 350, no 9,‎ , p. 886-895 (PMID 14985486, DOI 10.1056/NEJMoa035477, lire en ligne).
  29. (en) Florence Parent, Dora Bachir, Jocelyn Inamo, François Lionnet, Françoise Driss, Gylna Loko, Anoosha Habibi, Soumiya Bennani, Laurent Savale, Serge Adnot, Bernard Maitre, Azzedine Yaïci, Leila Hajji, Dermot S. O'Callaghan, Pierre Clerson, Robert Girot, Frederic Galacteros et Gerald Simonneau, « A Hemodynamic Study of Pulmonary Hypertension in Sickle Cell Disease », The New England Journal of Medicine, vol. 365, no 1,‎ , p. 44-53 (PMID 21732836, DOI 10.1056/NEJMoa1005565, lire en ligne).
  30. Hammoudi N, Lionnet F, Redheuil A, Montalescot, Cardiovascular manifestations of sickle cell disease, Eur Heart J, 2020;41:1365–1373
  31. (en) Jon I. Scheinman, « Sickle cell disease and the kidney », Nature Clinical Practice. Nephrology, vol. 5, no 2,‎ , p. 78-88 (PMID 19048000, DOI 10.1038/ncpneph1008, lire en ligne).
  32. (en) Nicolas Leveziel, Sylvie Bastuji-Garin, Franck Lalloum, Giuseppe Querques, Pascale Benlian, Michel Binaghi, Gabriel Coscas, Gisèle Soubrane, Dora Bachir, Frédéric Galactéros et Eric Souied, « Clinical and Laboratory Factors Associated With the Severity of Proliferative Sickle Cell Retinopathy in Patients With Sickle Cell Hemoglobin C (SC) and Homozygous Sickle Cell (SS) Disease », Medicine, vol. 90, no 6,‎ , p. 372-378 (PMID 22033449, DOI 10.1097/MD.0b013e3182364cba, lire en ligne).
  33. (en) Orah S. Platt, Donald J. Brambilla, Wendell F. Rosse, Paul F. Milner, Oswaldo Castro, Martin H. Steinberg et Panpit P. Klug, « Mortality In Sickle Cell Disease — Life Expectancy and Risk Factors for Early Death », The New England Journal of Medicine, vol. 330, no 23,‎ , p. 1639-1644 (PMID 7993409, DOI 10.1056/NEJM199406093302303, lire en ligne).
  34. a et b (en) Orah S. Platt, « Hydroxyurea for the Treatment of Sickle Cell Anemia », The New England Journal of Medicine, vol. 358, no 13,‎ , p. 1362-1369 (PMID 18367739, DOI 10.1056/NEJMct0708272, lire en ligne).
  35. (en) Nancy S. Green, Mary E. Fabry, Lazar Kaptue‐Noche et Ronald L. Nagel, « Senegal haplotype is associated with higher HbF than benin and cameroon haplotypes in African children with sickle cell anemia », American Journal of Hematology, vol. 44, no 2,‎ , p. 145-146 (PMID 7505527, DOI 10.1002/ajh.2830440214, lire en ligne).
  36. Emmanuelle Lesprit et Philippe Lesprit, « Infections bactériennes dans la drépanocytose : Drépanocytose », La Revue du praticien, vol. 54, no 14,‎ , p. 1574-1577.
  37. (en) Anthony C. Allison, « Genetic control of resistance to human malaria », Current Opinion in Immunology, vol. 21, no 5,‎ , p. 499-505 (PMID 19442502, DOI 10.1016/j.coi.2009.04.001, lire en ligne).
  38. a b c et d Pablo Bartolucci, « Hémoglobinopathies : un avantage contre le paludisme mais au risque de maladies sévères », La Revue du praticien, vol. 64, no 8,‎ , p. 1110-1111 (lire en ligne).
  39. (en) Dominic P. Kwiatkowski, « How Malaria Has Affected the Human Genome and What Human Genetics Can Teach Us about Malaria », American Journal of Human Genetics, vol. 77, no 2,‎ , p. 171-192 (PMID 16001361, DOI 10.1086/432519, Bibcode 1224522, lire en ligne).
  40. (en) Nicolas Ponçon, Céline Toty, Grégory L'Ambert, Gilbert Le Goff, Cécile Brengues, Francis Schaffner et Didier Fontenille, « Biology and dynamics of potential malaria vectors in Southern France », Malaria Journal, vol. 6, no 18,‎ (PMID 17313664, DOI 10.1186/1475-2875-6-18, Bibcode 1808464, lire en ligne).
  41. (en) Elliott Vichinsky, Deborah Hurst, Ann Earles, Klara Kleman et Bertram Lubin, « Newborn Screening for Sickle Cell Disease: Effect on Mortality », Pediatrics, vol. 81, no 6,‎ , p. 749-755 (PMID 3368274, lire en ligne).
  42. (en) E. G. Davies, C. Riddington, R. Lottenberg et N. Dower, « Pneumococcal vaccines for sickle cell disease », The Cochrane Database of Systematic Reviews, vol. 1,‎ , article no CD003885 (PMID 14974042, DOI 10.1002/14651858.CD003885.pub2, lire en ligne).
  43. (en) L. M. Rabb, Yvonne Grandison, Karlene Mason, R. J. Hayes, Beryl Serjeant et G. R. Serjeant, « A trial of folate supplementation in children with homozygous sickle cell disease », British Journal of Haematology, vol. 54, no 4,‎ , p. 589-594 (PMID 6347243, DOI 10.1111/j.1365-2141.1983.tb02138.x, lire en ligne).
  44. (en) Oluseyi Oniyangi et Aika A. A. Omari, « Malaria chemoprophylaxis in sickle cell disease », The Cochrane Database of Systematic Reviews, vol. 18, no 4,‎ , article no CD003489 (PMID 17054173, DOI 10.1002/14651858.CD003489.pub2, lire en ligne).
  45. (en) Samuel Charache, Michael L. Terrin, Richard D. Moore, George J. Dover, Franca B. Barton, Susan V. Eckert, Robert P. McMahon, Ph.D., Duane R. Bonds et les investigateurs du Multicenter Study of Hydroxyurea in Sickle Cell Anemia, « Effect of Hydroxyurea on the Frequency of Painful Crises in Sickle Cell Anemia », The New England Journal of Medicine, vol. 332, no 20,‎ , p. 1317-1322 (PMID 7715639, DOI 10.1056/NEJM199505183322001, lire en ligne).
  46. (en) Martin H. Steinberg, Franca Barton, Oswaldo Castro, Charles H. Pegelow, Samir K. Ballas, Abdullah Kutlar, Eugene Orringer, Rita Bellevue, Nancy Olivieri, James Eckman, Mala Varma, Gloria Ramirez, Brian Adler, Wally Smith, Timothy Carlos, Kenneth Ataga, Laura DeCastro, Carolyn Bigelow, Yogen Saunthararajah, Margaret Telfer, Elliott Vichinsky, Susan Claster, Susan Shurin, Kenneth Bridges, Myron Waclawiw, Duane Bonds et Michael Terrin, « Effect of Hydroxyurea on Mortality and Morbidity in Adult Sickle Cell Anemia. Risks and Benefits Up to 9 Years of Treatment », JAMA, vol. 289, no 13,‎ , p. 1645-1651 (PMID 12672732, DOI 10.1001/jama.289.13.1645, lire en ligne).
  47. (en) O. S. Platt, S. H. Orkin, G. Dover, G. P. Beardsley, B. Miller et D. G. Nathan, « Hydroxyurea enhances fetal hemoglobin production in sickle cell anemia », The Journal of Clinical Investigation, vol. 74, no 2,‎ , p. 652-656 (PMID 6205021, DOI 10.1172/JCI111464, lire en ligne).
  48. (en) Richard D. Moore, Samuel Charache, Michael L. Terrin, Franca B. Barton, Samir K. Ballas, E. Orringer, S. Jones, D. Strayhorn, W. Rosse, G. Phillips, D. Peace, A. Johnson-Telfair, P. Milner, A. Kutlar, A. Tracy, S. K. Ballas, G. E. Allen, J. Moshang, B. Scott, M. Steinberg et al., « Cost-Effectiveness of Hydroxyurea in Sickle Cell Anemia », American Journal of Hematology, vol. 64, no 1,‎ , p. 26-31 (PMID 10815784, DOI 10.1002/(SICI)1096-8652(200005)64:1<26::AID-AJH5>3.0.CO;2-F, lire en ligne).
  49. a b c d e f g h i et j (en) Frédéric B. Piel, Martin H. Steinberg et David C. Rees, « Sickle Cell Disease », The New England Journal of Medicine, vol. 376, no 16,‎ , p. 1561-1573 (PMID 28423290, DOI 10.1056/NEJMra1510865, lire en ligne).
  50. (en) « FDA approves new treatment for sickle cell disease », sur www.fda.gov, (consulté le ).
  51. (en) Yutaka Niihara, Han A. Koh, Lan Tran, Rafael Razon, Henry Macan, Charles Stark, Ted Wun et Patricia Adams-Graves, « A Phase 3 Study of L-Glutamine Therapy for Sickle Cell Anemia and Sickle ß0-Thalassemia », Blood, vol. 124, no 21,‎ , p. 86 (lire en ligne).
  52. Vichinsky E, Hoppe CC, Ataga KI et al. A phase 3 randomized trial of voxelotor in sickle cell disease, N Engl J Med, 2019;381:509-519
  53. Bunn HF, Oxygen delivery in the treatment of anemia, N Eng J Med, 2022;387:2362-2365
  54. Henry ER, Metaferia B, Li Q et al. Treatment of sickle cell disease by increasing oxygen affinity of hemoglobin, Blood, 2021;138:1172-1181
  55. Noir&Blanc Escroquerie : le VK500
  56. Justine Gellen-Dautremer, Valentine Brousse et Jean-Benoît Arlet, « Complications aiguës de la drépanocytose », La Revue du praticien, vol. 64, no 8,‎ , p. 1114-1119.
  57. (en) « Higher Doses Of Morphine Justified For Sickle Cell Patients », sur medicalnewstoday.com, (consulté le ).
  58. (en) Robert J. Adams, Virgil C. McKie, Lewis Hsu, Beatrice Files, Elliott Vichinsky, Charles Pegelow, Miguel Abboud, Dianne Gallagher, Abdullah Kutlar, Fenwick T. Nichols, Duane R. Bonds, Donald Brambilla, Gerald Woods, Nancy Olivieri, Catherine Driscoll, Scott Miller, Winfred Wang, Anne Hurlett, Charles Scher, Brian Berman, Elizabeth Carl, Anne M. Jones, E. Steve Roach, Elizabeth Wright, Robert A. Zimmerman et Myron Waclawiw, « Prevention of a First Stroke by Transfusions in Children with Sickle Cell Anemia and Abnormal Results on Transcranial Doppler Ultrasonography », The New England Journal of Medicine, vol. 339, no 1,‎ , p. 5-11 (PMID 9647873, DOI 10.1056/NEJM199807023390102, lire en ligne).
  59. (en) Arturo J. Martí‐Carvajal, Ivan Solà et Luis H Agreda‐Pérez, « Treatment for avascular necrosis of bone in people with sickle cell disease », The Cochrane Database of Systematic Reviews, no 8,‎ , article no CD004344 (PMID 27502327, DOI 10.1002/14651858.CD004344.pub6, lire en ligne).
  60. Malika Benkerrou, « Indications des allogreffes de cellules souches hématopoïétiques dans la drépanocytose », La Revue du Praticien,‎ , p. 1130-1131.
  61. Site des hôpitaux de Lyon, consulté le 30 avril 2008]
  62. « Tout savoir sur le don | Don de Moelle Osseuse », sur dondemoelleosseuse.fr (consulté le ).
  63. (en-US) Editorial Team 3 min read, « Bone Marrow Transplants for Sickle Cell Disease », sur Sickle-Cell.com (consulté le ).
  64. (en) Robert Pawliuk, Karen A. Westerman, Mary E. Fabry, Emmanuel Payen, Robert Tighe, Eric E. Bouhassira, Seetharama A. Acharya, James Ellis, Irving M. London, Connie J. Eaves, R. Keith Humphries, Yves Beuzard, Ronald L. Nagel et Philippe Leboulch, « Correction of Sickle Cell Disease in Transgenic Mouse Models by Gene Therapy », Science, vol. 294, no 5550,‎ , p. 2368-2371 (PMID 11743206, DOI 10.1126/science.1065806, Bibcode 2001Sci...294.2368P, lire en ligne).
  65. (en) Arthur Bank, Ronald Dorazio et Philippe Leboulch, « A Phase I/II Clinical Trial of β-Globin Gene Therapy for β-Thalassemia », Annals of the New York Academy of Science, vol. 1054, no 1,‎ , p. 308-316 (PMID 16339679, DOI 10.1196/annals.1345.007, Bibcode 2005NYASA1054..308B, lire en ligne).
  66. Sandrine Cabut, « Drépanocytose : succès d’une thérapie génique chez le premier patient traité », sur www.lemonde.fr, (consulté le ).
  67. (en) Jean-Antoine Ribeil, Salima Hacein-Bey-Abina, Emmanuel Payen, Alessandra Magnani, Michaela Semeraro, Elisa Magrin, Laure Caccavelli, Benedicte Neven, Philippe Bourget, Wassim El Nemer, Pablo Bartolucci, Leslie Weber, Hervé Puy, Jean-François Meritet, David Grevent, Yves Beuzard, Stany Chrétien, Thibaud Lefebvre, Robert W. Ross, Olivier Negre, Gabor Veres, Laura Sandler, Sandeep Soni, Mariane de Montalembert, Stéphane Blanche, Philippe Leboulch et Marina Cavazzana, « Gene Therapy in a Patient with Sickle Cell Disease », The New England Journal of Medicine, vol. 376, no 9,‎ , p. 848-855 (PMID 28249145, DOI 10.1056/NEJMoa1609677, lire en ligne).
  68. Kanter J, Walters MC, Krishnamurti L et al. Biologic and clinical efficacy of LentiGlobin for sickle cell disease, N Engl J Med, 2022; 386:617-628
  69. « Rôle de la Protéine S dans la Drépanocytose », sur Agence nationale de la recherche (consulté le )
  70. Solenne Le Hen, « "C'est un tournant de la médecine" : un traitement en une seule injection permet d'espérer la guérison des malades atteints de drépanocytose », France Info,‎ (lire en ligne)
  71. Mariam Barak, Christopher Hu, Alicia Matthews et Yolanda M. Fortenberry, « Current and Future Therapeutics for Treating Patients with Sickle Cell Disease », Cells, vol. 13, no 10,‎ , p. 848 (ISSN 2073-4409, PMID 38786070, DOI 10.3390/cells13100848, lire en ligne, consulté le )
  72. « La drépanocytose : traitements et bonnes pratiques », sur Association Pour l'Information et la Prévention de la Drépanocytose (APIDP), (consulté le ).
  73. Frédéric B. Piel, Anand P. Patil, Rosalind E. Howes et Oscar A. Nyangiri, « Global epidemiology of sickle haemoglobin in neonates: a contemporary geostatistical model-based map and population estimates », Lancet (London, England), vol. 381, no 9861,‎ , p. 142–151 (ISSN 1474-547X, PMID 23103089, PMCID 3547249, DOI 10.1016/S0140-6736(12)61229-X, lire en ligne, consulté le )
  74. a b c et d Jean-Benoît Arlet, « Epidémiologie de la drépanocytose en France et dans le monde », La Revue du Praticien, vol. 73,‎ , p. 500-504.
  75. a b c et d Gil Tchernia, « La longue histoire de la drépanocytose », La Revue du praticien, vol. 54, no 14,‎ , p. 1618-1621.
  76. a b et c (en) Mitch Leslie, « 170-year-old mystery solved: Why deer have deformed blood cells just like some people », sur www.sciencemag.org, (DOI 10.1126/science.aar7918, consulté le ).
  77. a et b (en) « Sickle-cell anaemia », sur www.who.int, (consulté le ).
  78. (en) Wasil Jastaniah, « Epidemiology of sickle cell disease in Saudi Arabia », Annals of Saudi Medicine, vol. 31, no 3,‎ , p. 289-293 (PMID 21623060, PMCID 3119971).
  79. (en) Ziad Ahmed Memish et Mohammad Y. Saeedi, « Six-year outcome of the national premarital screening and genetic counseling program for sickle cell disease and β-thalassemia in Saudi Arabia », Annals of Saudi Medicine, vol. 31, no 3,‎ , p. 229-235 (PMID 21623050, PMCID 3119961).
  80. (en) Sheikha Salim Al Arrayed1 et Neva Haites, « Features of sickle-cell disease in Bahrain », La Revue de Santé de la Méditerranée orientale, vol. 1, no 1,‎ , p. 112-119 (lire en ligne).
  81. (en) Shaikha Al Arrayed et Amani Al Hajeri, « Public awareness of sickle cell disease in Bahrain », Annals of Saudi Medicine, vol. 30, no 4,‎ , p. 284-288 (PMID 20622345, PMCID 2931779).
  82. (en) Neeraj Awasthy, K. C. Aggarwal, P. C. Goyal, M. S. Prasad, S. Saluja et M. Sharma, « Sickle cell disease: Experience of a tertiary care center in a nonendemic area », Annals of Tropical Medicine and Public Health, vol. 1, no 1,‎ , p. 1-4 (DOI 10.4103/1755-6783.43069, lire en ligne).
  83. a et b (en) Frédéric B. Piel, Andrew J. Tatem, Zhuojie Huang, Sunetra Gupta, Thomas N. Williams et David J. Weatherall, « Global migration and the changing distribution of sickle haemoglobin: a quantitative study of temporal trends between 1960 and 2000 », The Lancet Global Health, vol. 2, no 2,‎ , e80-e89 (PMID 24748392, DOI 10.1016/S2214-109X(13)70150-5, Bibcode 3986033, lire en ligne).
  84. (en) « Sickle Cell Disease (SCD) Data & Statistics », sur www.cdc.gov, (consulté le ).
  85. (en) Salzano Francisco, « Incidence, effects, and management of sickle cell disease in Brazil », Journal of Pediatric Hematology/Oncology, vol. 7, no 3,‎ , p. 240-244 (PMID 2416230, lire en ligne).
  86. a b et c Bardakdjian, Josiane et Wajcman, Henri « Épidémiologie de la drépanocytose » La Revue du Praticien 2004
  87. (de) R. Dickerhoff et A. von Ruecker A., « Manifestations of sickle cell disease in adolescents and young adults. Clinical aspects and therapy references », Klinische Padiatrie, vol. 210, no 1,‎ , p. 10-16 (PMID 9522298).
  88. (en) Joachim B. Kunz, Holger Cario, Regine Grosse, Andrea Jarisch, Stephan Lobitz et Andreas E. Kulozik, « The epidemiology of sickle cell disease in Germany following recent large-scale immigration », Pediatric Blood & Cancer, vol. 64, no 7,‎ , article no e26550 (PMID 28383793, DOI 10.1002/pbc.26550, lire en ligne).
  89. (en) « Screening for sickle cell and thalassaemia – Prevalence », sur Public Health England (consulté le ).
  90. a et b (en) « Sickle cell and thalassaemia screening: data report 2019 to 2020 », sur GOV.UK (consulté le ).
  91. (en) Allison Streetly, Radoslav Latinovic et Joan Henthorn, « Positive screening and carrier results for the England-wide universal newborn sickle cell screening programme by ethnicity and area for 2005–07 », Journal of Clinical Pathology, vol. 63, no 7,‎ , p. 626–629 (ISSN 0021-9746 et 1472-4146, PMID 20591912, PMCID PMC2990147, DOI 10.1136/jcp.2010.077560, lire en ligne, consulté le )
  92. a et b (en) D. Lena-Russo, M. L. North et R. Girot, « Épidémiologie des maladies génétiques de l'hémoglobine en France métropolitaine », La Revue du praticien, vol. 42, no 15,‎ , p. 1867-1872.
  93. « Dépistage néonatal de la drépanocytose en France — Pertinence d’une généralisation du dépistage à l’ensemble des nouveau-nés » [PDF], sur Haute Autorité de santé, (consulté le ).
  94. « La drépanocytose, une maladie en passe de devenir un enjeu de santé publique en France », sur France 24, (consulté le ).
  95. a b c d e f g et h « HAS Avis N. 2022.0060 », Avis HAS,‎ , Page 2 (lire en ligne [PDF])
  96. a b et c (en) National Institutes of Health, Consensus, « Consensus conference. Newborn screening for sickle cell disease and other hemoglobinopathies », Journal of American Medical Association, vol. 258, no 9,‎ , p. 1205-1209 (PMID 3626004).
  97. Josiane Bardakdjian-Michau, « Le dépistage néonatal de la drépanocytose en France », Archives de Pédiatrie, vol. 15, no 5,‎ , p. 738-740 (DOI 10.1016/S0929-693X(08)71894-3, lire en ligne).
  98. Par Le Parisien avec AFP Le 15 novembre 2022 à 14h53, « Drépanocytose : feu vert de la Haute Autorité de santé au dépistage généralisé », sur Le Parisien, (consulté le ).
  99. « Drépanocytose : un test de dépistage rapide à l'essai sur le continent », JeuneAfrique.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  100. (en) Nathaniel Z. Piety, Xiaoxi Yang, Julie Kanter, Seth M. Vignes, Alex George et Sergey S. Shevkoplyas, « Validation of a Low-Cost Paper-Based Screening Test for Sickle Cell Anemia », PLoS One, vol. 11, no 1,‎ , article no e0144901 (PMID 26735691, PMCID 4703210, DOI 10.1371/journal.pone.0144901, Bibcode 2016PLoSO..1144901P, lire en ligne).
  101. (en) Robert Lebby, « Case of absence of the spleen », The Southern Journal of Medicine and Pharmacy, vol. 1,‎ , p. 481-483.
  102. a et b (en) Samir K. Ballas, Kalpna Gupta et Patricia Adams-Graves, « Sickle cell pain: a critical reappraisal », Bood, vol. 120, no 18,‎ , p. 3647-3656 (PMID 22923496, DOI 10.1182/blood-2012-04-383430, lire en ligne).
  103. a b c d et e A. Lainé, « Entretien : " Il n'y a pas de maladie plus racialisée que la drépanocytose ". », La Revue du Praticien - Médecine Générale. « 26 », no 876,‎ , p.138-139.
  104. a et b (en) Todd L. Savitt et Morton F. Goldberg, « Herrick's 1910 Case Report of Sickle Cell Anemia. The Rest of the Story », JAMA, vol. 261, no 2,‎ , p. 266-271 (PMID 2642320, DOI 10.1001/jama.1989.03420020120042, lire en ligne).
  105. (en) James B. Herrick, « Peculiar elongated and sickle-shaped red blood corpuscles in a case of severe anemia », JAMA, vol. 74, no 3,‎ , p. 179-184 (PMID 11501714, PMCID 2588723, DOI 10.1001/archinte.1910.00050330050003, lire en ligne).
  106. a b c d et e (en) Graham R. Serjeant, « One hundred years of sickle cell disease », British Journal of Haematology, vol. 151, no 5,‎ , p. 425-429 (PMID 20955412, DOI 10.1111/j.1365-2141.2010.08419.x, lire en ligne).
  107. (en) James B. Herrick, « Peculiar Elongated and Sickle-Shaped Red Blood Corpuscles in a Case of Severe Anemia », JAMA, vol. 312, no 10,‎ , p. 1063 (PMID 25203098, DOI 10.1001/jama.2014.11011, lire en ligne).
  108. (en) R. E. Washburn, « Peculiar elongated and sickle-shaped red blood corpuscles in a case of severe anemia », Virginia Medical Semi-Monthly, vol. 15,‎ , p. 490-493.
  109. (en) Verne Rheem Mason, « Landmark article Oct. 14, 1922: Sickle cell anemia. By V.R. Mason », JAMA, vol. 254, no 14,‎ , p. 1955-1957 (PMID 3900438, DOI 10.1001/jama.1922.02640160038012, lire en ligne).
  110. D. Labie, « Histoire génétique de la drépanocytose », La Revue du praticien, vol. 42, no 15,‎ , p. 1879-1884.
  111. (en) James V. Neel, « The Inheritance of Sickle Cell Anemia », Science, vol. 110, no 2846,‎ , p. 64-66 (PMID 17774955, DOI 10.1126/science.110.2846.64, JSTOR 1677755, Bibcode 1949Sci...110...64N, lire en ligne).
  112. (en) Linus Pauling, Harvey Akio Itano, Seymour Jonathan Singer et Ibert C. Wells, « Sickle Cell Anemia, a Molecular Disease », Science, vol. 110, no 2865,‎ , p. 543-548 (PMID 15395398, DOI 10.1126/science.110.2865.543, lire en ligne).
  113. (en) Vernon M. Ingram, « A Specific Chemical Difference Between the Globins of Normal Human and Sickle-Cell Anæmia Hæmoglobin », Nature, vol. 178, no 4537,‎ , p. 792-794 (PMID 13369537, DOI 10.1038/178792a0, lire en ligne).
  114. Site de la Fondation Louis Jeantet
  115. J. Bernard, Le sang et l'histoire, Buchet / Chastel, , p. 81-91.
  116. (en) H. Lehmann et Marie Cutbush, « Sickle-cell Trait in Southern India », Br Med J, vol. 1, no 4755,‎ , p. 404–405 (ISSN 0007-1447 et 1468-5833, PMID 14896162, PMCID PMC2022731, DOI 10.1136/bmj.1.4755.404, lire en ligne, consulté le )
  117. F. Dreyfuss, E. W. Ikin, H. Lehmann et A. E. Mourant, « An investigation of blood groups and a search for sickle-cell trait in Yemenite Jews », Lancet (London, England), vol. 2, no 6743,‎ , p. 1010–1012 (ISSN 0140-6736, PMID 12991684, DOI 10.1016/s0140-6736(52)91184-7, lire en ligne, consulté le )
  118. « Des medecins israeliens auraient teste des yemenites pour le "sang de negro" », sur Time of israel, .
  119. a b et c (en) Keith Wailoo, « Sickle Cell Disease - A History of Progress and Peril », The New England Journal of Medicine, vol. 376, no 9,‎ , p. 805-807.
  120. F. Galactéros, « Drépanocytose », La Revue du Praticien, vol. 54, no 14,‎ , p. 1529-1530.
  121. « Prodigy: The Truth About Sickle Cell », interview par Allhiphop.com, 4 février 2008.
  122. « Tsonga évoque la drépanocytose, la maladie qui le met HS quand il prend l'avion » sur 20minutes.fr, 14 janvier 2019.
  123. (en) « The Life of Bolaji Badejo », sur Strange Shapes, (consulté le ).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • K. Wailoo, Dying in the city of the blues : sickle cell anemia and the politics of race and death, The University of North Carolina Press, 2001.
  • A. Lainé. La drépanocytose, regards croisés sur une maladie orpheline, Karthala, 2004.