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Corne d'abondance

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Représentation allégorique de la déesse romaine Abondance avec une corne d'abondance, par Rubens (1630)
Hades tenant une corne d'abondance, devant Perséphone.
Hadès tenant une corne d'abondance (Perséphone est à gauche), vers 470 av. J.-C..

La corne d'abondance (cornucopia en latin) est un objet mythologique en forme de corne de ruminant ou de coquille de triton utilisé par Pluton, le dieu romain de la richesse et de l'abondance[1]. Elle est représentée le plus souvent regorgeant de fruits, mais aussi de lait, de miel et d'autres aliments doux et sucrés. On retrouve également la corne d'abondance dans les représentations du dieu gaulois Cernunnos, appelé aussi le « dieu cornu ».

Origine mythologique

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Selon la tradition la plus populaire, la corne d'abondance ornait le front de la chèvre Amalthée, qui nourrit Zeus dans son enfance.

Une autre version en fait plutôt la corne qu'Héraclès arracha à Achéloos (alors qu'il était transformé en taureau) lors de sa victoire sur le dieu fleuve[2],[3].

Interprétations

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Attribut des personnifications de Tellus, Épona, Fortuna, Gaïa, de Cérès et Hadès, métaphoriquement, la corne d'abondance est synonyme de source inépuisable de bienfaits. Elle est également devenue l'attribut de la libéralité, de la félicité publique mais aussi de la prudence, qui sont aux sources de l'abondance[4].

Sa forme de sacrum a donné lieu à des exégèses philosophiques et alchimiques. Le médecin Michael Maier, par exemple, écrit : « Quant à la corne d'abondance d'Amalthée, […] nous tenons pour sûr qu'elle se comprend comme la médecine philosophique d'or, remplie de tout genre de productions, et qu'elle n'est rien dans le monde en dehors de cela, si ce n'est très improprement[5]. »

En peinture, la corne d'abondance fait en général d'une figure féminine une allégorie de la prospérité quoique la corne de bouc puisse orienter l'interprétation dans d'autres directions, comme ce fut le cas de l’Allégorie de la Fortune de Salvator Rosa.

La corne d'abondance est parfois présente dans la composition de pendants d'oreille étrusques, dans des candélabres du style Louis XVI, dans les décors de la faïence de Rouen[6]

Références

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  1. Léon Lacroix, Les reproductions de statues sur les monnaies grecques: La statuaire archaïque et classique, Presses universitaires de Liège, (lire en ligne), p. 225.
  2. Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine [détail des éditions] [lire en ligne] (pp. 100-101)
  3. Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], s.v.XXXI (7)
  4. Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, Paris, Robert Laffont, , p. 335
  5. (la) M. Maier, Arcana arcanissima, , 285 p., p. 240
  6. Paul Rouaix, Dictionnaire des arts décoratifs : à l'usage des artisans, des artistes, des amateurs et des écoles., Paris, Librairie Illustrée, , 1043 p., p. 4-5

Articles connexes

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