Classe Champlain
Classe Champlain | |
Le Francis Garnier en septembre 1998. | |
Bâtiment de Transport Léger | |
Caractéristiques techniques | |
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Type | Landing Ship Tank |
Longueur | 262 pieds (79,9 m) |
Maître-bau | 43 pieds (13,1 m) |
Tirant d'eau | 2 m |
Déplacement | 770 t (lège) ; 1 330 t (lourd) |
Propulsion | 2 moteurs Diesel SACM Wärtsilä UD 33 V12 M4 |
Puissance | 3 600 ch (2 700 kW |
Vitesse | 16 nœuds (29,6 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 2 canons de 40 mm, 2 mitrailleuses de 12,7 mm |
Aéronefs | Une plateforme héliportée |
Rayon d'action | 4 500 milles marins (8 334 km) à 13 nœuds (24,1 km/h) |
Autres caractéristiques | |
Électronique | 1 radar de navigation |
Équipage | 3 officiers et 41 hommes d'équipage |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale Marine chilienne |
Navires construits | 13 |
Navires en activité | 7 |
Navires désarmés | 6 |
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Le BÂtiment de TRAnsport Léger (acronyme BATRAL) Classe Champlain était une classe de bâtiment de débarquement de taille moyenne, de conception française, et en service dans la Marine nationale de 1974 à 2017 (5 unités construites) et les marines du Chili (2 unités), de la Côte d'Ivoire (1 unité), du Gabon (1 unité) et du Maroc (3 unités).
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Dans la terminologie OTAN, il s'agit d'un LST ; l'indicatif visuel est un « L » suivi de 4 chiffres.
Le BATRAL est un bâtiment conçu pour le transport de troupe motorisée. Il avait été initialement dimensionné pour le déploiement d’une compagnie « Guépard » de l’armée de terre française, soit 130 hommes et 12 véhicules, y compris des blindés légers de 10 tonnes maximum.
Puissant et manœuvrant, il est à fond plat ce qui lui permet de s'échouer sur une plage (plageage) ou un slip (rampe en béton servant à la mise à l'eau de bateaux), il ouvre ensuite ses portes d'étrave et à l'aide d'une rampe de débarquement permet aux hommes et aux véhicules de débarquer (ou d'embarquer).
Il dispose d'un mât de charge (les deux premiers) ou d'une grue (les suivants) lui permettant d'embarquer rapidement depuis un quai du matériel lourd, ainsi que d'une plate-forme pour hélicoptère mais sans hangar. Le tonnage réel mesuré est sensiblement supérieur aux 770 tonnes lège annoncées, supérieur à 1200 tonnes (mesures sur dock flottant).
Pour les opérations de plageage, il dispose d'une ligne de mouillage à l'arrière (ancre de détroit) pour s'embosser, lui permettant ainsi de conserver sa position perpendiculaire à la plage, puis de se déséchouer après avoir déballasté.
Le transit par BATRAL, à charge maximum, avec un minimum de mer formée, ne doit pas excéder quelques jours pour ne pas handicaper sensiblement la capacité opérationnelle des unités transportées[1].
La Marine nationale les a remplacé par quatre bâtiments multi-missions - B2M, qui ont d'autres capacités (remorquage, support de plongée, police, lutte contre les incendies ou les pollutions, etc.), mais pas celle de plageage - excepté par l'intermédiaire d'un petit chaland embarquable.
Liste des navires de cette classe
[modifier | modifier le code]Navires de la classe BATRAL de la Marine nationale française
[modifier | modifier le code]Nom | No | Mise sur cales | Mise à l'eau | Mise en service | Désarmée | Base navale | Destination |
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Champlain | L9030 | Fort-de-France | Coulé comme cible le 26 octobre 2004. | ||||
Francis Garnier | L9031 | Fort-de-France | En attente à Brest (2011-2017) ; Démantelé à Gand (2017). | ||||
Dumont d'Urville | L9032 | juillet 2017[2] | Fort-de-France | En attente à Brest (2017-2021) ; Cimetière des navires de Landévennec depuis 2021. | |||
Jacques Cartier | L9033 | Nouméa | En attente à Brest (2013-2016) ; Démantelé à Gand (2016). | ||||
La Grandière | L9034 | Le Port | En attente à Brest (2016-2018) ; Brise-lames à Lanvéoc-Poulmic depuis novembre 2018. |
Dans la Marine nationale, ces bâtiments ont été déployés dans les DOM-TOM, où leur mission principale était le soutien amphibie aux troupes pré-positionnées et le transport logistique.
Le La Grandière était prévu initialement pour l'Indonésie. Les trois derniers BATRAL, Dumont d'Urville, Jacques Cartier et La Grandière ont été construits par les chantiers du Grand-Quévilly et sont différents des deux premiers car leurs portes d'étrave ont une ouverture supérieure améliorant les capacités de plageage, ils disposent d'un pont supplémentaire au niveau des logements supérieurs avec des aménagements plus confortables, et d'une grue à la place d'un mât de charge.
Marine du Chili
[modifier | modifier le code]- Rancagua (R92)
- Chacabuco (R95)
- Maipo (R91),1981-1998 (Décomptabilisé et vendu)
Marine de la Côte d'Ivoire
[modifier | modifier le code]- L’Éléphant
Marine du Gabon
[modifier | modifier le code]- President el Hadj Omar Bongo (L05)
Marine du Maroc
[modifier | modifier le code]- Daoud Ben Aicha (402)
- Ahmed Es Skali (403)
- Abou Abdallah El Ayachi (404)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (fr) [PDF] Recueil de fiches typologiques des opérations Tome I - Europe / Moyen-Orient / Asie / Amérique centrale / Caraïbes, février 2006.
- « Le dernier Batral français en route pour Brest et son désarmement », sur Mer et Marine, (consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- BATRAL Site de la Marine nationale
- BATRAL - Non officiel Site consacré aux BATRAL de la Marine nationale