Charles Textor
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Charles Marie Textor |
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Charles Textor, né à Lyon le et mort dans la même ville le , est un sculpteur français, essentiellement actif à Lyon.
Biographie
[modifier | modifier le code]Charles Textor est né à Lyon le [1],[2].
Il est l'élève de Jean-Baptiste Danguin et Jean-Joseph Perraud[3]. Il entre à l'École des beaux-arts de Lyon en 1853[3].
En 1856 il obtient la médaille d'or de sculpture dans la classe de Joseph-Hugues Fabisch[4].
Il devient ensuite chef des travaux puis professeur à l'école de La Martinière[5] où il a été élève[6].
Charles Textor participe à de nombreux concours, notamment celui du Monument de la Défense à la Porte de Paris, puis à Lyon, au concours des Célestins en 1876. Il n'en remporte qu'un seul : celui du Monument à Ampère.[4]
Résidant en 1886 rue d'Annonay à Saint-Étienne, il est actif dans sa ville natale où il réalise plusieurs monuments dont le Monument à Ampère (1888) érigé sur la place Ampère, et le buste de Joséphin Soulary[5].
Il cofonde en 1873 la Société de géographie de Lyon, puis devient membre en 1876 de la Société d'économie politique de Lyon[5].
Charles Textor meurt dans le 4e arrondissement de Lyon le [2],[7].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Charles Textor réalise en bronze le Monument à Ampère, mathématicien et physicien lyonnais, érigé sur la place Ampère à Lyon en 1888. Ce monument a été réalisé en collaboration avec l'architecte lyonnais Joseph Dubuisson[8],[n 1]. Le 8 mars 1944, les autorités allemandes décident de démonter la statue de son piédestal afin de l'envoyer à la fonte, elle est ainsi provisoirement entreposée dans une maison de métaux de Lyon. Le 18 février 1945 à 15 heures, la statue est réinstallée et inaugurée à nouveau par le maire Justin Godart en présence des membres de la société des amis d'Ampère, ainsi que de nombreux habitants[6]. Le musée des beaux-arts de Lyon en conserve plusieurs de ses esquisses.
Il sculpte la statue de la Vierge du monument élevé à l'emplacement de l'ancienne chapelle Notre-Dame de Populo dans la commune de Vieu en 1862[9].
Il réalise le buste en marbre de Joséphin Soulary (1867, musée des beaux-arts de Lyon)[10], exposé au Salon de Paris en 1868. Ce fut son unique participation à cette institution[3]. L'œuvre entre au musée des beaux-arts de Lyon par don en 1896[3].
En 1871, il sculpte le buste de la tombe d'Augustin Thierrat, peintre lyonnais, au cimetière de Loyasse[11].
Il réalise la statue de Saint-Sébastien autrefois placée dans le clos de la madone de Mardore et aujourd'hui conservé dans l'église Saint-Laurent de Thizy-les-Bourgs[4].
Il réalise le Monument aux Grands Hommes de la Martinière (1911), achevé après sa mort. Les bustes en bronze furent envoyés à la fonte sous le régime de Vichy, puis restitués à l’identique en 1959. C'est un monument dédié aux fondateurs et précurseurs de cette institution lyonnaise : Claude Martin, Charles-Henri Tabareau, Gaspard Alphonse Dupasquier et Louis Gaspard Dupasquier. Les bustes de ces quatre personnalités occupent chacune des quatre faces du monument, orné de quelques bas-reliefs[12].
Il réalise en 1874 deux bustes en marbre conservés dans la galerie des bustes lyonnais, au musée des beaux-arts de Lyon : celui d'Antoine Berjon, peintre de fleurs, et celui de Jean-Claude Fulchiron, littérateur[13].
Charles Textor sculpte le Lion accroupi et blessé qui décore le Monument des enfants du Rhône en 1887[13].
Il a par ailleurs réalisé des médaillons, comme ceux représentant le graveur Gérard Audran et le peintre Antoine Berjon pour la façade du musée des beaux-arts de Lyon.
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Joséphin Soulary (1867), buste en marbre, musée des beaux-arts de Lyon.
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Antoine Berjon, bronze, façade du musée des beaux-arts de Lyon.
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Gérard Audran, bronze, façade du musée des beaux-arts de Lyon.
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Monument des enfants du Rhône (1888), détail du lion accroupi et blessé sculpté par Textor, Lyon, place du Général-Leclerc.
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Saint-Sébastien, Thizy-les-Bourgs, église de Mardore.
Œuvres présentées aux Salons lyonnais[4]
[modifier | modifier le code]- 1861 : Saint Sebastien, marbre
- 1863 : Notre-Dame de Populo, esquisse.
- 1864 : Vierge Immaculée.
- 1869 : Buste de feu Tabareau, terre cuite.
- 1872 : Buste de Jean-Claude Fulchiron, buste en marbre.
- 1872 : En avant France!, esquisse, groupe de terre cuite.
- 1872 : Gallia rediviva, esquisse de terre cuite.
- 1874 : Buste de C. Clerget, terre cuite.
- 1874 : Tombe de Louis-Gaspard Dupasquier, dessin.
- 1881 : Portrait de l'abbé Noirot, buste de terre cuite.
- 1882 : Portrait de Lucien Duc, médaillon en bronze.
- 1891 : Portrait de M. Carnot, président de la République.
- 1894 : Portrait du père Rollion.
- 1895 : Falconnet, ancien Maire de Lyon, médaillon.
- 1900 : Bernard de Jussieu.
Notes et références
[modifier | modifier le code](es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en espagnol intitulée « Charles Textor » (voir la liste des auteurs).
- Notes
- Sur le piédestal il est inscrit :
Considérations sur la théorie mathématique du jeu - Lyon - 1802
Découverte de l'électromagnétisme 1820
Recueil d'observations électro-dynamiques Paris 1822
Exposé méthodique des phénomènes Paris 1823
Théorie des phénomènes électro-dynamiques uniquement déduite de l'expérience Paris 1826
Essai sur la philosophie des sciences ou exposition analytique d'une exposition naturelle de toutes les connaissances humaines Paris
« Par le fluide messager la pensée transportée unit les cités et les mondes »
- Références
- Archives municipales de Lyon, acte de naissance n°3124 dressé le 31/08/1835, vue 125 / 394
- « Fiche de Charles Textor », sur Musée d'Orsay (consulté le ).
- Sculptures du XVIIe au XXe siècle : Musée des Beaux-Arts de Lyon ., Paris/Lyon, Somogy éditions d'art / Musée des beaux-arts de Lyon, 592 p. (ISBN 978-2-7572-1269-1, OCLC 1007810976, lire en ligne).
- Musée des beaux-arts (Lyon, France), Portraitistes lyonnais, 1800-1914 : Musée des beaux arts, juin-septembre 1986., Le Musée, , 281 p. (ISBN 978-2-901306-13-9, OCLC 15696882, lire en ligne).
- « Notice de Charles Textor », sur Annuaire de la France savante (consulté le ).
- « La statue Ampère à Lyon sauvée de la fonte », Généalanille, (lire en ligne, consulté le ).
- Archives municipales de Lyon, acte de décès n°774, vue 98 / 132.
- Léon Charvet, Lyon artistique. Architectes : notices biographiques et bibliographiques avec une table des édifices et la liste chronologique des noms, Lyon, Bernoux et Cumin, , 436 p. (lire en ligne), p.132 à 133.
- Berthelon, Louis., Artemare : aux temps anciens, Paris, Livre d'histoire-Lorisse, , 183 p. (ISBN 2-84373-697-8, OCLC 60598001, lire en ligne)
- Fiche du buste de Joséphin Soulary, sur culture.gouv.fr. Consulté le 30 juin 2017.
- Hours, Henri. et Vallette d'Osia, Marie-Madeleine., Lyon : le Cimetière de Loyasse, Lyon, Conseil général du Rhône, , 526 p. (ISBN 2-910865-03-7, OCLC 36262669, lire en ligne)
- « Monument aux grands hommes de l’École de la Martinière – Lyon (fondus et remplacés) », notice sur e-monumen.net.
- Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle. T. IV. N-Z : par Stanislas Lami, É. Champion, 1914-1921 (lire en ligne), p. 287-288.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- « Charles Textor » dans la base Joconde.