Cemani
Poulet (ayam) Cemani | |
Taxon(s) concerné(s) | |
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Nom scientifique | Gallus gallus domesticus |
Région d’origine | |
Région | Indonésie |
Caractéristiques | |
Poids | mâle (coq) : 2 à 2,5 kg femelle (poule) : 1,5 à 2 kg |
Plumage | noir |
Autre | |
Utilisation | ornementale (rituels dans son pays d'origine) |
Ponte | |
Nombre d'œufs par ponte | (60 env. par an[1]) |
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La Cemani est l'une des quatre variétés de poule de la race indonésienne kedu dite ayam kedu (ayam signifie « poulet »). Hors de son pays d'origine, c'est une race unique avec standard et non une variété; les autres formes de « Kedu » n'étant pas homologuées ou reconnues en Europe. Elle est utilisée depuis des siècles dans certains rites, mais son premier cas de reproduction domestique connu remonte seulement aux années 1920. Ces spécimens possèdent un gène dominant qui provoque une hyper-pigmentation (fibromelanosis) et qui les rend entièrement noirs (plumes, organes, chair et os)[2],[3],[4]. Leur sang n'est cependant pas noir, bien que très sombre[4].
Étymologie
[modifier | modifier le code]Ayam signifie « poulet » en indonésien et Cemani pourrait venir, selon les sources, soit du nom d'un village de Java[5] situé dans la banlieue sud de Surakarta[6], soit d'un mot sanscrit qui signifie « tout noir ».
Origine
[modifier | modifier le code]On sait peu de choses sur cette variété de gallinacé. Elle est originaire des îles de Java et Sumatra, en Indonésie, et était probablement en usage depuis des siècles et utilisée pour des rites religieux et mystiques. Le principal « améliorateur » de la race est réputé être M. Tjokromihardjo de Grabag (id), près de Magelang, ville de Java central ; son fils est aujourd'hui propriétaire d'une grande ferme industrielle[réf. nécessaire].
Ces poules ont d'abord été décrites par les colons hollandais. Leurs œufs ne sont pas noirs, mais clairs.
Il semble que cette mutation ait existé en Afrique de l'Est : le chevalier Louis de Jaucourt décrit ainsi les poules de la région de Zaizibar dans l’Encyclopédie : « Les poules qu’on y nourrit sont bonnes, mais la chair en est noire »[7].
Elles ont été importées en Europe en 1998 par l'éleveur néerlandais Jan Steverink. Actuellement, on trouve de telles volailles aux Pays-Bas, en Allemagne, en France, en Belgique, en Slovaquie et en République tchèque[réf. nécessaire].
Culture et notoriété
[modifier | modifier le code]Les Ayam Cemani, en particulier les « noirs parfaits », ont une très grande valeur en Indonésie parce qu'on croit qu'ils possèdent des pouvoirs mystiques[réf. nécessaire].
Aux États-Unis, des spécimens ont été vendus pour 2 500 dollars[8].
Sources
[modifier | modifier le code]- Le Standard officiel des volailles (Poules, oies, dindons, canards et pintades), édité par la Société centrale d'aviculture de France.
- http://volaillepoultry.pagesperso-orange.fr/pouletrangc.html
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- (id) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en indonésien intitulé « Ayam kedu » (voir la liste des auteurs).
Références
[modifier | modifier le code]- (de) « Cemani », sur indiez.de (consulté le ).
- (en) Hristo Lukanov, « Fibromelanosis in domestic chickens. », (consulté le ).
- (en) Lukanov, H. A. Genchev, « Agricultural Science and Technology, volume 5, numéro 3 : Fibromelanosis in domestic chickens », sur tru.uni-sz.bg, (ISSN 1313-8820, consulté le ), p. 239–246.
- (en) « Cemani Chickens », sur imgur.com (consulté le ).
- (en) Jan Steverink, « Ayam Cemani », sur feathersite.com (consulté le ).
- OpenStreetMap Localisation de Cemani.
- L’Encyclopédie (supervisée par Diderot et d'Alembert), 1re édition, 1751, article « Zanguebar » par Louis de Jaucourt (Tome XVII, p. 691). lire en ligne.
- (en) Justin Maiman, « Rare $2,500 Chicken Is ‘Lamborghini’ of Poultry », sur Yahoo, (consulté le ).