Bernières
Bernières | |||||
La mairie | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Le Havre | ||||
Intercommunalité | Caux Seine Agglo | ||||
Maire Mandat |
Xavier Levée 2020-2026 |
||||
Code postal | 76210 | ||||
Code commune | 76082 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bernièrois, Bernièroises | ||||
Population municipale |
638 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 96 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 37′ 16″ nord, 0° 28′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 110 m Max. 142 m |
||||
Superficie | 6,63 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Le Havre (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bolbec | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
| |||||
modifier |
Bernières est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]-
Carte de la commune.
-
Vue du village.
-
Entrée de Bernières.
-
L'autoroute A 29 traverse la commune.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 985 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Petiville à 20 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Bernières est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,2 %), zones agricoles hétérogènes (12,9 %), prairies (9,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom primaire de la localité est attesté sous les formes de Boscmoncel entre 1047 et 1057 (à lire *Bosemoncel), Bosemuncel entre 1140 et 1157[13], Buesemuncel au XIIe siècle, Beuzemouchel en 1396[14], Beuzemouchel fut érigé en marquisat sous le nom de Bernières en 1678 (Arch. S.-M. II B 139)[15].
Boso est un nom d'homme germanique fréquemment attesté dans la toponymie de la France du nord (cf. allemand böse). En Normandie, il n'apparait jamais au cas régime sauf dans Bézancourt dit « Beuzancourt », -on > -an étant la marque du cas régime des noms d'origine latine et germanique en -o, exemple : gars / garçon, ancien français ber / baron, Eude / Odon, etc. En Normandie, on trouve des noms du type Beuzeville, alors qu'ailleurs on trouve des formes du type Bouzonville, Bouzanville. De même, les patronymes au cas régime Beuzon, Bozon, Boson sont fréquents en France, mais inexistants à l'origine en Normandie où l'on trouvait exclusivement le patronyme Beux. L'extrême fréquence de l'élément Beuze- dans cette région conduit certains spécialistes à penser qu'il recouvre en réalité le nom de personne scandinave Bosi[16].
Parenté avec Boisemont (anciennement Beuzemont) commune de l'Eure, par attraction du mot bois.
Mouchel (pluriel mouchiâs) est la forme dialectale de monceau au sens ancien de « colline, petit mont », fréquemment trouvée dans la toponymie normande, cf. les nombreux le Mouchel et le patronyme Dumouchel. Ernest Nègre, spécialiste de la toponymie occitane, a conclu pour expliquer l'évolution moncel > mouchel à l'attraction du mot français mouche. Cette solution est invraisemblable, ce sont les formes en -moncel qui sont francisées. -mouchel est la forme normande : évolution de mon- en mou- comme dans moussieu « monsieur » et chuintement normanno-picard de [s], typique du nord de la ligne Joret, où, de plus, mouche se dit mouque.
Le toponyme Bernières est vraisemblablement en rapport avec l'ancien français berne ou baherne, atelier pour la fabrication du sel par évaporation »[17].
Histoire
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2022, la commune comptait 638 habitants[Note 2], en évolution de −2,15 % par rapport à 2016 (Seine-Maritime : +0,35 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,5 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,9 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 302 hommes pour 336 femmes, soit un taux de 52,66 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,90 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
[modifier | modifier le code]Vie associaitve et esportive
[modifier | modifier le code]-
Salle Bernard Alexandre.
-
Terrain multisports
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Quentin[25].
- Le monument aux morts.
- Le manoir du Quesnay[26] a été construit au XVIe siècle, sans doute pour la famille Le Pelletier. C'est une demeure à encorbellement dotée d'une belle architecture à pans de bois et d'un modèle de lucarne du XVe siècle. Les colombes ne sont pas épaulées par des écharpes obliques. Des croix de saint André sont en soutien des fenêtres et les sommiers sont rapprochés pour soutenir l'encorbellement. La toiture, très haute, donne un cachet supplémentaire à cet édifice[27].
- Le manoir des Portes, comportant un logis et une grange dans une cour-masure. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [28].
- Le château de Durdan[29] ; rattachée au corps de logis du château, se trouve une chapelle néo-gothique. La nef est composée d'un seul vaisseau en pierre de taille calcaire, avec des travées et des baies brisées, et se termine par un chevet polygonal[30]. Le château a été occupé par la famille Le Vaillant du Douët.
-
Église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Quentin.
-
L'église, détail d'autel.
-
Église, plaque et vitrail commémorant les morts pour la France.
-
Croix du cimetière.
-
Monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Henri Le Vaillant du Douët (1831-1912), maire de 1859 à 1912.
- Gaston Le Vaillant du Douët de Graville (1929-1970), président national du Crédit agricole, président du Conseil économique et social, signataire du traité de Rome.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Bernières sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Bernières et Petiville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Bernières ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Archives départementales de la Seine-Maritime, 13 H 15.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 2, Librairie Droz, Genève, 1991, p. 915, no 16268 [1]
- Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 75.
- Dominique Fournier, « Anthroponymes scandinaves dans les noms de lieux » in Wikimanche [2]
- Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie, coll. « Annales de Normandie », , p. 11.
- « Bernières. Xavier Levée, maire, sera secondé de deux adjoints », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Bernières (76082) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Seine-Maritime (76) », (consulté le ).
- Notice no IA76000677, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA76000681, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Circuit des Manoirs et Châteaux », sur OTSI de pays "Caux-vallée de Seine" (consulté le ).
- Notice no PA00101125, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA76000679, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle du château de Durdan », sur Observatoire du patrimoine religieux (consulté le ).