Association catholique de la jeunesse française
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Katholischer Jugendverband, organisation à but non lucratif |
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L’Association catholique de la jeunesse française (ACJF), fondée en 1886 par le légitimiste Albert de Mun, opposé au libéralisme comme au socialisme et défenseur des réformes sociales dans une optique conservatrice et corporatiste, et dissoute par l'épiscopat français en 1956.
De 1886 à 1914
[modifier | modifier le code]L'Association catholique de la jeunesse française regroupe cinq mouvements spécialisés : la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), la Jeunesse agricole catholique (JAC), la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), la Jeunesse maritime chrétienne (JMC) et la Jeunesse indépendante chrétienne (JIC).
Organisée en groupes locaux et en fédérations régionales, elle connaît un développement rapide à la fin du XIXe siècle et à la Belle Époque : de 1 500 adhérents à son premier congrès, à Angers, en 1887[1], regroupés en une centaine de groupes en 1898, elle passe à 140 000 adhérents en 1914[1]; organisés en 3 000 groupes. Son premier aumônier est le P. Charles Maignen qui critique plus tard son orientation et sera renvoyé.
De l'entre-deux-guerres à la IVe République
[modifier | modifier le code]Ses positions évoluent pendant l'entre-deux-guerres vers celles du catholicisme social et de la démocratie chrétienne. Elle a fourni de nombreux cadres et hommes politiques aux partis d'inspiration démocrate-chrétienne : PDP, MRP, CDS...
Entre 1926 et 1930, elle se transforme profondément: la constitution de mouvements spécialisés par milieu de vie étend son influence et en fait l’expression la plus accomplie de l'Action catholique. La JOC devient l'une des branches de l'ACJF, rejointe bientôt par la JAC (Jeunesse agricole catholique), la JEC (Jeunesse étudiante chrétienne), la JMC (Jeunesse maritime chrétienne) puis la JIC (Jeunesse indépendante chrétienne, pour les milieux de l’artisanat et du commerce).
Sous Vichy, certains de ses anciens dirigeants rejoignent les collaborationnistes, comme Xavier Vallat, tandis que d'autres rejoignent la Résistance, comme François Valentin - après avoir dirigé jusqu'en 1942 la Légion française des combattants créée par Vallat - ou Edmond Michelet. L’association, sous la houlette d'Albert Gortais et de Maurice-René Simonnet, réunit ses conseils nationaux à Lyon en et en janvier 1942 puis à Avignon en et à Montmartre en , y évoquant notamment la lutte contre les idéologies nazie et maurrassienne. Après avoir été tentée de participer à sa manière au redressement de la France en 1940-1942, l’ACJF évolue en définitive vers un soutien voire un engagement en faveur de la Résistance.
En 1954, des conflits éclatent entre la JOC, la JEC et l'ACJF. En 1956, elle est dissoute par l'épiscopat français.
Liste des présidents
[modifier | modifier le code]- Comte Robert de Roquefeuil de 1886 à 1897[2].
- Henry Reverdy de 1898 à 1899[2].
- Henri Bazire de 1899 à 1904[2].
- Jean Lerolle de 1905 à 1909[2].
- Pierre Gerlier de 1909 à 1913[2].
- Alexandre Souriac de 1914 à 1922[2].
- Charles Flory de 1922 à 1926[2]. Georges Bidault est alors vice-président.
- François de Menthon de 1926 à 1929[2].
- Jacques Courel de 1930 à 1933[2].
- André Debray de 1933 à 1935[2].
- Marc Scherer
- André Colin de 1936 à 1939.
- Pierre-Henri Teitgen
- Maurice-René Simonnet
- Alain Barrière
- Roger Lavialle de 1949 à 1954.
- André Vial de 1954 à 1956.
Portrait | Identité | Période | Durée | |
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Début | Fin | |||
Henry Reverdy ( - ) | 1 an | |||
Henri Bazire ( - ) | 5 ans | |||
Jean Lerolle ( - ) | 4 ans | |||
Pierre Gerlier ( - ) | 4 ans | |||
Charles Flory ( - ) | 4 ans | |||
François de Menthon ( - ) | 3 ans | |||
André Colin ( - ) | 3 ans | |||
Pierre-Henri Teitgen ( - ) | ||||
André Debray ( - ) | ||||
Marc Scherer ( - ) | ||||
Maurice-René Simonnet ( - ) |
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Robert de Roquefeuil, premier président de l'A.C.J.F (1886-1897).
-
Alexandre Souriac, président de 1914 à 1922.
- Victor Bucaille en a été le vice-président.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice biographique d’Albert de Mun sur le site de l'Assemblée nationale
- Bulletin religieux de l'Archidiocèse de Rouen, 18 juillet 1936, p. 688.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henri Bazire, Un catholique au début du XXe siècle, Paris, Bloud et Gay, 1922.
- Charles Molette, L’ACJF (1886-1907) : une prise de conscience du laïcat catholique, Paris, Armand Colin, 1968.
- Alain-René Michel, Catholiques en démocratie, Paris, Éd. du Cerf, coll. « Cerf Histoire », 2006.
- Jean-Hugues Soret, Philosophies de l'Action catholique - Blondel-Maritain, Paris, Éd. du Cerf, coll. sciences humaines et religions, 2007.
- Henri Grossin, « L’Association catholique de la jeunesse française (ACJF) : les grandes lignes de son histoire », sur Master Histoire de Nanterre, (consulté le )
- Alban Habauzit, « La JAC en Haute-Loire de la guerre au MRJC (1939-1964) », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,
- Jean-Pierre Houssel, « La place des anciens de la Jeunesse agricole catholique (JAC et JACF) dans la modernisation des campagnes en Haute-Loire », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,
Archives
[modifier | modifier le code]- Inventaire du fonds d'archives de l'Association Catholique de la Jeunesse Française conservé à La contemporaine.