Abbaye de Tiglieto
Nom local | Abbazia di Santa Maria alla Croce |
---|---|
Diocèse | Archidiocèse de Gênes |
Patronage | Santa Maria |
Numéro d'ordre (selon Janauschek) | XIV (14)[1] |
Fondation |
18 octobre 1120 28 juillet 2000 |
Dissolution |
1648-2000 2011 |
Abbaye-mère | Abbaye de La Ferté |
Lignée de | Abbaye de La Ferté |
Abbayes-filles |
087 - Staffarda (1135-1750) 308 - Casanova (1130-1775) |
Congrégation |
Cisterciens : 1120-1648 2000-2011 |
Coordonnées | 44° 31′ 21″ N, 8° 36′ 13″ E[2] |
---|---|
Pays | Italie |
État | République de Gênes |
Région | Ligurie |
Province | Gênes |
Commune | Tiglieto |
Site | www.tiglieto.it |
L'Abbaye Santa Maria alla Croce est une ancienne abbaye cistercienne, sise en Italie, dans la commune de Tiglieto (Ligurie, province de Gênes). C'est la première fondation cistercienne en Italie de l'histoire, en 1120. Fermée en 1648, elle demeure en assez bon état. La vie monastique y est rétablie en l'an 2000, mais en 2011, les moines la quittent à nouveau.
Histoire
[modifier | modifier le code]Fondation
[modifier | modifier le code]Selon certaines sources[2], c'est le troisième abbé de La Ferté, Pierre, qui aurait décidé d'une implantation italienne. Les sources plus anciennes (Gallia Christiana) font arriver Pierre sur le siège abbatial en 1123 seulement ; selon elles, ce serait donc son prédécesseur Obizon qui aurait été à la source de la décision de la fondation de Tiglieto.
Il semblerait qu'en ce lieu existait une abbaye de moines vivant selon la règle de saint Colomban. Le monastère se nommait alors Civitacula. Le nom de Tiglieto viendrait des tilleuls largement présents dans ce lieu. Le , un don important de terrain est effectué par Anselme II, marquis de Ponzone (it). Innocent II confirme la fondation de l'abbaye en 1132, qui dès lors s'accroît rapidement et fonde deux abbayes-filles, Staffarda en 1135 et Casanova en 1130[2].
Commende et déclin
[modifier | modifier le code]À partir de 1442, l'abbaye est placée par le pape Eugène IV sous le régime de la commende. Qui plus est, il nomme comme abbé de Tiglieto un de ses proches parents, le cardinal Giorgio Fieschi. Pour tenter d'enrayer ce déclin, l'abbaye rejoint la congrégation italienne de Saint-Bernard, une des congrégations cisterciennes créées à la Renaissance pour faire revivre l'esprit initial de la réforme cistercienne. En vain ; de surcroît, Tiglieto est victime d'attaques, notamment de François II de Mantoue[2].
La disparition de l'abbaye
[modifier | modifier le code]En 1634, l'abbaye de Tiglieto est érigée en église paroissiale, prélude à sa sécularisation totale en 1648. Cette sécularisation dure trois cent cinquante ans, jusqu'à ce que, le , des moines cisterciens s'établissent à nouveau à Tiglieto. Mais ce renouveau est de courte durée et les moines repartent en 2011[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 102.
- « Tiglieto », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Riccardo Pacini 1955] (it) Riccardo Pacini, « La chiesa dell’abbazia di Tiglieto. Indagìni per un restauro », Bollettino Linguistico Campano, vol. 7, nos 1-4, , p. 33-55 (ISSN 1722-0262)
- [Ighina& Mazzino 1961] (it) Maria Ighina et Edoardo Mazzino, « Di Isnardo Malaspina e della tomba della badia di Tiglieto », Bollettino Linguistico Campano, vol. 13, nos 1-2, , p. 21-36 (ISSN 1722-0262) ;
- [Pistilli 1988] (it) Pierfrancesco Pistilli, « Il monastero di Tiglieto: cenni storici », Rivista Cistercense, vol. 5, , p. 128-155 (ISSN 0394-3275) ;
- [Pistilli 1990] (it) Pio Francesco Pistilli, « S. Maria di Tiglieto: prima fondazione cistercense in Italia (1120) », Arte Medievale, vol. 4, no 1, , p. 117-149 (ISSN 0393-7267) ;
- [Rinaldo Comba 1999] (it) Rinaldo Comba, « Da Tiglieto a Staffarda : gli esordi cistercensi nel-la regione ligure-subalpina », dans Rinaldo Comba & Grado G. Merlo, L'Abbazia di Staffarda e l'irradiazione cistercense nel Piemonte meridionale : atti del Convegno, abbazia di Staffarda, Revello, sabato 17 e domenica 18 ottobre 1998, Cuneo, Società per gli studi storici, archeologicied artistici della provincia di Cuneo, , 432 p. (OCLC 42373479), p. 65-81.