Aller au contenu

Into the Wild

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est la version actuelle de cette page, en date du 21 novembre 2024 à 07:31 et modifiée en dernier par Orsatelli (discuter | contributions). L'URL présente est un lien permanent vers cette version.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Into the Wild
Description de cette image, également commentée ci-après
DVD en édition collector du film.
Titre québécois Vers l’inconnu
Réalisation Sean Penn
Scénario Sean Penn
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Vantage
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Biopic
Aventure
Durée 148 minutes
Sortie 2007

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Into the Wild ou Vers l'inconnu au Québec[1] (Into the Wild en version originale) est un film américain réalisé par Sean Penn, sorti en 2007. Il s'agit de l'adaptation cinématographique du récit Voyage au bout de la solitude (Into the Wild pour le titre original), écrit par Jon Krakauer en 1996, et relatant l'histoire réelle de Christopher McCandless.

Emile Hirsch qui interprète le rôle de Christopher McCandless.

Christopher McCandless est un étudiant américain brillant qui vient d'obtenir son diplôme et qui est promis à un grand avenir. Rejetant les principes de la société moderne, après un dîner dans un restaurant avec ses parents, pour fêter son diplôme, il décide de partir sur les routes, sans prévenir sa famille. Il renonce ainsi au rêve américain pour une vie aventurière. Il brûle ses papiers et envoie toutes ses économies à Oxfam. Il part en voiture vers le sud des États-Unis. Il découvre l'Arizona, le Grand Canyon, la Californie et trouve divers petits boulots à travers le Dakota du Sud ou encore le Colorado afin de financer le reste de son voyage. Il arrive au Mexique, lorsque lui vient l'idée d'aller en Alaska. Il met tout en œuvre pour y arriver et parvient finalement à Fairbanks en auto-stop. Il découvre les montagnes enneigées et se réfugie dans un bus abandonné. Il y restera une centaine de jours. Plus de trois mois de solitude, de compréhension de la nature et de l'être humain. Il découvre en Alaska le bonheur toujours recherché, une paix spirituelle et une sorte de paradis pur et sain. Au bout de deux ans de voyage, il décide qu'il est temps de rentrer chez lui. Mais il est bloqué par la rivière et se voit contraint de rester dans le bus, en attendant que l'eau du fleuve descende.

Il y a peu de différences entre deux plantes boréales de la famille des Fabaceae :
Hedysarum mackenzei, qui est toxique, et
Hedysarum alpinum, dont la racine renflée est comestible.

Affamé, il se base sur son guide botanique Tanaina Plantflore[2] qu'il interprète mal et s'empoisonne accidentellement en mangeant des graines de Hedysarum mackenzii[3], toxique et différente de Hedysarum alpinum (une légumineuse ressemblant à la gesse tubéreuse) dont la racine renflée est consommée dans certaines conditions par les populations autochtones.

Entre-temps, il comprend que la solitude n'est pas l'idéal de l'homme. Chris est un jeune homme aimé de tous, en effet, toutes les personnes rencontrées au fil du voyage se prendront d'amour ou d'amitié pour lui. Mais, aveuglé par son rêve obstiné de l'Alaska, Christopher ne perçoit pas le bonheur que peut procurer l'amour de l'autre. Il en prend conscience en lisant les lignes d'un ouvrage de Tolstoï qui décrit le bonheur parfait dans une microsociété rurale. Peu de temps avant sa mort, Christopher McCandless écrit au stylo sur une page d'un livre « Happiness only real when shared » (« Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé »).

Le film se termine sur un autoportrait photographique de Christopher McCandless pris peu de temps avant qu'il meure. Un texte explicatif mentionne que des chasseurs l'ont trouvé deux semaines après sa mort.

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]
Sources et légende : version française (VF) sur Allodoublage[4]. Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[5]

Bande originale

[modifier | modifier le code]

Sorti en octobre 2007, l'album tiré de la musique du film est une collaboration entre Eddie Vedder, chanteur du groupe Pearl Jam, et le compositeur et guitariste Michael Brook.

Tous les textes sont signés Eddie Vedder, sauf Hard Sun par Indio et Society par Jerry Hannan :

  1. Setting Forth
  2. No Ceiling
  3. Far Behind
  4. Rise
  5. Long Nights
  6. Tuolumne
  7. Hard Sun
  8. Society
  9. The Wolf
  10. End Of The Road
  11. Guaranteed

Les titres Doing the wrong thing de Kaki King, King of the road de Roger Miller, et Carte Noire ou Swimming and Horses de Michael Brook ne figurent pas sur cet album. La partie instrumentale à l'harmonica est assurée par l'un des grands noms de cet instrument : Charlie Musselwhite. La chanson Going Up the Country de Canned Heat est également présente dans la bande sonore du film.

Le site Rotten Tomatoes, indique que 82 % des 194 critiques du film ont été positives. Son consensus était le suivant : « Avec sa distribution solide et sa direction assurée, Sean Penn a transformé une œuvre complexe de non-fiction comme Into the Wild en une étude du personnage accessible et poignante ». Metacritic a attribué au film une note moyenne de 73100 basée sur 38 avis rédigés par des critiques classiques.

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
18 354 356 $ 27
Drapeau de la France France 1 448 136 entrées 9 janvier 2008 : date impossible, le film étant sorti en France à cette date 40

Monde Total mondial 56 255 142 $ - 67

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Récompenses

[modifier | modifier le code]

Nominations

[modifier | modifier le code]

Autour du film

[modifier | modifier le code]

La piste Stampede et la fin de son aventure spirituelle

[modifier | modifier le code]

La piste Stampede a été tracée dans les années 1930 par un mineur nommé Earl Pilgrim et conduit à des concessions d’antimoine, situées à 60 km de la ville de Healy. La piste subsiste toujours, malgré l’abandon de la mine ; elle est exclue du parc national Denali et traverse la rivière Teklanika. En 1961, elle fut partiellement transformée en route : la compagnie Yutan, chargée de réaliser les travaux, acquit alors trois vieux autobus hors d’usage qu’elle transforma en logement sommaire ; lorsque les travaux furent arrêtés, deux des autobus furent rapatriés mais l’un d’eux demeura sur place, à 40 km à l’ouest de Healy (63° 52′ 06,25″ N, 149° 46′ 09,55″ O). Le bus étant trop difficile d'accès, une réplique a été créée et placée dans un lieu plus accessible. On peut voir actuellement cette réplique sur le parking d'une brasserie de Healy (63° 51′ 49,06″ N, 149° 01′ 01,39″ O).

Déplacement du « Magic Bus »

[modifier | modifier le code]

Le bus 142, surnommé « Magic Bus »[9], est devenu un véritable lieu de « pèlerinage » pour des « aventuriers » bohèmes du monde entier[10],[11]. L’État d’Alaska devait régulièrement déclencher des opérations de recherches et de sauvetage, et chaque année des randonneurs ont perdu la vie à cause de leur périple. En conséquence le bus a été retiré du site le 18 juin 2020, héliporté à Healy par un CH-47 Chinook de la Garde nationale sur demande du Département des ressources naturelles d’Alaska, afin d’être entreposé dans un lieu sécurisé. Il sera conservé au Musée du Nord de l'Université d'Alaska-Fairbanks[12],[13],[14].

Salvation Mountain

[modifier | modifier le code]

Une séquence du film se déroule dans un lieu appelé Salvation Mountain, et le créateur du site Leonard Knight apparaît lui-même dans le film[15].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Vers l’inconnu sur Cinoche
  2. (en) Priscilla Russell Kari et al., Alaska Native Language Center (ill. Nancy K. Wise, photogr. Priscilla Russell Kari, Boyd et Susan Shaffer), Tanaina plantlore, Dena'ina k'et'una : An ethnobotany of the Dena'ina Indians of southcentral Alaska, Fairbanks, Alaska Native Language Center, Alaska Natural History Association, National Park Service, (réimpr. 1991, 1996), 2e éd. (1re éd. 1977), 205 p., 22 × 14,2 × 1 cm, souple, illustré avec quelques couleurs (ISBN 0-941555-00-3 et 9780941555005, OCLC 35551807, lire en ligne).
  3. Cette hypothèse est remise en cause, lire l'article sur Christopher McCandless.
  4. « Fiche du doublage français du film » sur Allodoublage, consulté le 19 février 2024
  5. « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 19 février 2024
  6. (en) « 65th Golden Globe Awards Nominations & Winners », goldenglobes.org (consulté le )
  7. (en) « Nominees - 80th Annual Oscar du cinémas », Academy of Motion Picture Arts and Sciences (consulté le )
  8. (en) « Hollywood Foreign Press Association 2008 Golden Globe Awards for the year ended December 31, 2007 », goldenglobes.org, (consulté le )
  9. (en) 1946 International Harvester K-5
  10. À la recherche du bus 142 de Into the Wild
  11. Alaska : Au cœur d’Into the Wild
  12. Le bus d'"Into the Wild" retiré de son sentier en Alaska pour des raisons de sécurité
  13. L’Alaska arrache le bus de « Into the Wild » à sa nature sauvage. Il sera désormais conservé au Musée du Nord de l'Université d'Alaska-Fairbanks
  14. Victime de son succès, le Magic Bus de « Into the wild », enlevé du site où Christopher McCandless a été retrouvé mort
  15. (en) Tony Perry, « Leonard Knight, artist at Salvation Mountain, dies at age 82 », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]