Sévère de Vienne
Sévère de Vienne | |
Naissance | ? Inde |
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Décès | c. 455 apr. J.-C. Italie |
Fête | 8 août |
Attributs | Un diable enchaîné dans la main[1],[2] |
Saint patron | Vienne, Saint-Sève |
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Sévère de Vienne (mort vers 455) est un prêtre indien arrivé Vienne, en France, dans la première moitié du Ve siècle.
Il est vénéré comme saint dans l'Église catholique[3],[4],[5] ainsi que dans d'autres confessions[6],[Note 1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Sévère est originaire d'Inde[7] (natione fuisse Indus dicitur), et « illustre par ses ascendants familiaux, assez riche en biens de ce monde », selon la Vita Seueri[8]. Il se fixe à Vienne vers 430[9]. Il mourut en Italie, mais son corps fut ramené à Vienne et enterré dans l'église Saint-Étienne qu'il a lui-même construite[10]. Son entrée dans le Martyrologe romain se lit comme suit[11]:
« A Vienne, en Dauphiné, saint Sévère, prêtre et confesseur qui entreprit un voyage très-pénible pour la prédication de L’Évangile, et étant venu des Indes dans cette ville, il convertit une multitude innombrable de païens à la foi de Jésus-Christ par ses discours et ses miracles. »
Églises fondées par saint Sévère
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Étienne (plus tard connue sous le nom d'église Saint-Sévère)
- L'église Saint-Alban-du-Rhône
- L'église Saint-Laurent (peut être à Pipet)[12]
- L'église Saint-Prim[13]
- L'église Saint-Christophe (peut être à Châtonnay)[13]
Églises dédiées à Saint Sévère
[modifier | modifier le code]- L'ancienne Église de St Sévère à Vienne. Avec le passage du temps, l'église Saint-Étienne passe sous le vocable de St-Sévère[12]. L'église Saint-Étienne de Vienne fut reconstruite à la fin du XIe siècle[14]. Des vestiges sont encore visibles, encastrés dans un immeuble, 5 place Saint Sévère. L’église existait encore au début du XVIIIe siècle. Elle fut ensuite abandonnée et ce qui en subsistait détruit par un incendie en 1836[13].
- Église Saint-Sévère à Miribel, Drôme[15]
- Église de Saint-Sève à Saint-Sève, Gironde
- Église Saint-Sévère à Chonas-l'Amballan
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- En principe, les saints reconnus avant 1050 sont communs aux Églises catholique et orthodoxe, donc Sévère de Vienne est aussi un saint orthodoxe.
Références
[modifier | modifier le code]- Charles (1807-1882) Auteur du texte Cahier, Caractéristiques des saints dans l'art populaire. T. 1, A-F / énumérées et expliquées par le P. Ch. Cahier,..., (lire en ligne)
- Claude Charvet, Histoire de la Sainte Eglise de Vienne, Chez C. Cizeron, (lire en ligne), p. 628
- (en-US) « CatholicSaints.Info » Blog Archive » Saint Severus of Vienne » (consulté le )
- (en) Saint Augustine's Abbey et Aeterna Press, The Book of Saints, Aeterna Press (lire en ligne)
- Auguste Molinier, « 149. Severus (S.), prêtre à Vienne », Collections numériques de la Sorbonne, vol. 1, no 1, , p. 47–47 (lire en ligne, consulté le )
- (en) James Kurikilamkatt, First Voyage of the Apostle Thomas to India: Ancient Christianity in Bharuch and Taxila, ISD LLC, (ISBN 978-1-925612-63-9, lire en ligne)
- (en) Sukanya Raisharma, « Much Ado about Vienne? A Localizing Universal Chronicon », dans Historiography and Identity III: Carolingian Approaches, vol. 29, Brepols Publishers, (ISBN 978-2-503-58655-7, DOI 10.1484/m.celama-eb.5.120167, lire en ligne), p. 271–290
- Anonyme, « Vita Seueri », dans Gérard Lucas, Vienne dans les textes grecs et latins, Lyon, MOM Éditions, , 345 p. (ISBN 978-2-35668-050-1, lire en ligne), p. 283-287.
- « Saint Séver », sur Nominis (consulté le )
- (en) P. Thomas, Christians and Christianity in India and Pakistan: A General Survey of the Progress of Christianity in India from Apostolic Times to the Present Day, Routledge, (ISBN 978-1-000-22821-2, lire en ligne)
- Martyrologe romain, traduit par J. Carnandet et J. Fèvre, Lyon, L. Gauthier et Paris, V. Palmé, 1866 [lire en ligne]
- Françoise Descombes, « Notice de Vienne », Cahiers du CRATHMA (Centre de recherche sur l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge), 1975, La topographie chrétienne des cités de la Gaule. ”Des origines à la fin du VIIe siècle”, , p. 120-149 (lire en ligne [PDF])
- « Les églises de l’Isère », sur www.jc-michel.fr (consulté le )
- A. Allmer, Inscriptions du Moyen Áge, Giraud, (lire en ligne)
- « Église Saint-Sévère », sur Sauvegarde de l’Art Français (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gérard Lucas, « Anonyme, Vita Seueri », dans Vienne dans les textes grecs et latins : Chroniques littéraires sur l'histoire de la cité, des Allobroges à la fin du Ve siècle de notre ère, MOM Éditions, coll. « Travaux de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée », (ISBN 978-2-35668-185-0, lire en ligne), p. 283–287.
- « Vita Sancti Severi Viennensis presbyteri et confessoris », Analecta Bollandiana, vol. 5, , p. 416–424 (ISSN 0003-2468, DOI 10.1484/J.ABOL.4.02099, lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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