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Boulevard Exelmans

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16e arrt
Boulevard Exelmans
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Situation
Arrondissement 16e
Quartier Auteuil
Début 168, quai Louis-Blériot
Fin Rue d'Auteuil
Morphologie
Longueur 1 205 m
Largeur 60 m
Historique
Création 1862-1863
Dénomination 1867
Géocodification
Ville de Paris 3488
DGI 3465
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Boulevard Exelmans
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Boulevard Exelmans
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Le boulevard Exelmans, est une voie communale française du réseau routier secondaire de la ville de Paris située dans le quartier d'Auteuil du 16e arrondissement permettant de relier le pont du Garigliano à la porte d'Auteuil.

Situation et accès

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Le boulevard part du quai Louis-Blériot, où il prolonge le pont du Garigliano et le boulevard du Général-Martial-Valin dans le 15e arrondissement, et se termine rue d'Auteuil[1].

Plaque du boulevard Exelmans.

Le boulevard est desservi par les lignes 9 à la station de métro Exelmans et 10 à la station Porte d'Auteuil au nord.

Au croisement avec l'avenue de Versailles ouvre le la gare du Point-du-Jour, intégrée à la ligne de Petite Ceinture. La gare ferme au trafic voyageurs le en raison de problèmes de rentabilité. Elle est démolie vers 1960[2],[3].

Origine du nom

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Le boulevard porte le nom du comte Isidore Exelmans (1775-1852), maréchal de France de la Deuxième République[1].

Le métro Porte d'Auteuil en 1920. On devine en arrière-plan le viaduc du boulevard Exelmans.

Le boulevard est percé en 1862-1863, en même temps qu'est construite la ligne de Petite Ceinture ferroviaire, raccordée côté sud à la gare du Point-du-Jour puis au viaduc d'Auteuil enjambant la Seine. Sur le boulevard, jusqu'à la gare d'Auteuil au nord, un prolongement de ce viaduc en maçonnerie occupe le terre-plein central jusqu'au début des années 1960[1],[4].

Bien que faisant la jonction entre les boulevards Suchet et du Général-Martial-Valin, il ne fait pas partie des boulevards des Maréchaux.

Il prend le nom de boulevard Exelmans le .

Le 6 août 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 40 boulevard Exelmans[5].

En 1943, durant la Seconde Guerre mondiale, le viaduc est endommagé par un bombardement[1].

Vers 1960 a lieu la démolition du viaduc du boulevard[2],[3]. Sur la partie nord de la voie, le terre-plein subsiste, désormais planté d'arbres. Sur la partie sud, les voies de circulation sont réunies. Au carrefour avec l'avenue de Versailles, un tunnel est mis en service le 21 juin 1963 afin de gagner le pont du Garigliano.

Une photographie du boulevard en 1962, récemment débarrassé du viaduc, figure dans le Dictionnaire historique des rues de Paris de Jacques Hillairet[1].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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  • No 14 : cinéma Exelmans, ouvert en 1933 et fermé en 1963[6].
  • No 17 : ancien emplacement de la gare du Point-du-Jour, sur l'ancienne ligne de Petite Ceinture.
  • au niveau des nos 24- 38 : place Claude-François, inaugurée le en présence de nombreuses personnalités. À proximité du domicile du chanteur (no 46) et de ses bureaux (no 122)[7],[8].
  • No 25 : emplacement de l'atelier de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), où travaillait le sculpteur, de 1869 à sa mort. Le bâtiment est détruit en 1899[1].
  • No 39 : l'atelier Carpeaux, construit en 1895, où n'a pas habité l'artiste, commandé par la veuve du sculpteur Amélie de Montfort à l'architecte Hector Guimard. Elle y meurt en 1908[1]. La façade est ornée des statues de la Flore accroupie et du Pêcheur à la coquille de Carpeaux.
  • No 46 : immeuble construit dans les années 1950. Claude François y résida de 1963 à sa mort en 1978, dans un appartement de 75 m² avec terrasse[7],[9]. Une plaque commémorative lui rend hommage sur la façade du bâtiment.
  • No 49 : la villa Exelmans débouchait à ce niveau ; le site est depuis loti par la caserne[1].
Dans l'ancienne caserne.
  • No 51 : bien que Paris soit une zone police, le 51 abrite une caserne de gendarmerie départementale construite en 1908[1], la caserne Chalvidan, du nom d'un capitaine de gendarmerie tué par les Allemands le (une plaque lui rend hommage).
    À la suite de sa fermeture s'y installe en 2018 un centre pour demandeurs d'asile, réfugiés et familles SDF, géré par l'association Aurore et baptisé « Les Cinq Toits ». Il accueille alors 250 personnes, 350 l'année suivante. L'espace est mixte, accueillant aussi « 35 artisans, artistes, entrepreneurs sociaux et acteurs associatifs afin de constituer un tissu économique, social et culturel au service de l’insertion » note l'association. On compte aussi « un restaurant solidaire, un petit jardin, des terrasses, un Pôle Vélo et un atelier partagé ». L'adjoint au logement auprès de la maire de Paris Ian Brossat indique que la municipalité fournit gratuitement les locaux pour deux ans ; « ensuite, la caserne sera transformée en logements sociaux, en un centre d'hébergement pérenne et en crèche »[10],[11],[12]. Des travaux de réhabilitation commencent en 2023, le chantier devant prendre fin en 2025[13].
  • No 59 : le compositeur Charles Lecocq y meurt en 1918[1]. Un immeuble contemporain occupe depuis le site.
  • No 87 : église orthodoxe russe de l'Apparition de la Sainte Vierge[1] puis Notre-Dame du Signe[14]. Autrefois et longtemps dépendante de l'archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, une juridiction du patriarcat œcuménique de Constantinople dont l'archevêque a décidé en septembre 2019 de rejoindre le patriarcat de Moscou[15]. Comme d'autres paroisses refusant cette décision, elle est depuis fin 2019, et à la suite d'un vote des paroissiens, rattachée au Vicariat de tradition russe auprès de la Métropole de France[16], ce qui lui permet de rester fidèle au patriarcat de Constantinople.
  • No 90 : l'archéologue Léon Heuzey y meurt en 1922.
  • Nos 110 et 110 bis : immeuble de rapport construit en 1929 par les architectes E. Crevel et P. Decaux[17].
  • No 122 : hôtel particulier ayant appartenu au chanteur Claude François, qui abritait les bureaux de son label Flèche entre 1969 et 1978. Une plaque lui rend hommage. Biographe de l'artiste, Fabien Lecœuvre raconte[7] :

« Le 122, c’était l’adresse la plus importante, celle où, d’abord, on écrivait pour recevoir une photo dédicacée. Il y avait du monde tous les jours devant les grilles que les fans avaient interdiction de dépasser. Elles faisaient l’aller-retour entre ici et son domicile, écrivant au feutre ou gravant avec leur clé des « Cloclo, je t’aime » sur tous les immeubles situés entre les deux adresses. Il y avait des inscriptions partout. Les habitants du quartier étaient fous de rage. Mais, plus les gens râlaient contre Claude François, plus les fans se vengeaient sur les portes et les façades, multipliant les preuves d’amour. »

Des scènes du film long métrage Cloclo (2012), biopic retraçant la vie de Claude François, ainsi que de la saison 2 de la série Braquo, ont été tournées sur le boulevard Exelmans.

Autres films :

Séries :

Littérature

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  • Michel Leiris (1901-1990) écrit : « J’apercevais, le soir, un rougeoiement intense émanant de l’enseigne lumineuse de la fabrique des papiers à cigarettes ZIGZAG, bâtie sur le côté impair de ce boulevard parcouru sur toute sa longueur par une série nombreuse d’arcades supportant la voie du chemin de fer de ceinture depuis la gare d’Auteuil-Boulogne jusqu’au viaduc d’Auteuil »[19].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j et k Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Boulevard Exelmans », p. 490.
  2. a et b Association Sauvegarde Petite Ceinture, « Station Point du Jour », sur archives.petiteceinture.org, (consulté le ).
  3. a et b Institut géographique national, « Prises de vue aérienne du 24/04/1960 et 13/05/1961 », sur remonterletemps.ign.fr, 1960 et 1961 (consulté le ).
  4. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Boulevard de Montmorency », p. 155.
  5. [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica.
  6. « Paris 16. arrondissement », allekinos.com, consulté le 9 mai 2023.
  7. a b et c Ludovic Dunod, « Dans les pas de Claude François », sur rfi.fr, (consulté le ).
  8. Serge Garde, Valérie Mauro et Rémi Gardebled, Guide du Paris des faits divers. Du Moyen Âge à nos jours, Le Cherche Midi, 2004, p. 258-259.
  9. Olivier Petit, « Claude François : la terrible malédiction de son appartement parisien », sur telestar.fr, (consulté le ).
  10. Éric Le Mitouard, « Paris : la nouvelle vie de la caserne Exelmans », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  11. Toky Nirhy-Lanto, « Paris : un an après, intégration réussie pour le centre d'hébergement Exelmans », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  12. « Les Cinq Toits, caserne des possibles », sur lescinqtoits.fr (consulté le ).
  13. Marion Floch, « Paris : la caserne militaire Exelmans bientôt réhabilitée en logements sociaux », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  14. « Église russe ».
  15. « Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale », www.exarchat.eu.
  16. Parution de la « Lettre du Vicariat | Metropole Grec-Orthodoxe de France – Ιερά Μητρόπολις Γαλλίας
  17. Protections patrimoniales, 16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 370 à 432.
  18. « Immeuble d’habitation boulevard Exelmans », paris-promeneurs.com.
  19. Michel Leiris, Biffures, 1948 p. 33. Cité dans Nathalie Barberger, Michel Leiris. L'écriture du deuil, Presses universitaires du Septentrion, 1998.

Articles connexes

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Liens externes

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