Jean Berthiaume
Colonel (ret) Jean André Berthiaume | ||
Colonel(ret) J.A. Berthiaume - 1986 | ||
Surnom | "Johnnie" Papa Berthiaume (Congo) |
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Naissance | Saint-Hyacinthe, Canada |
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Décès | (à 87 ans) Saint-Hyacinthe, Canada |
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Origine | Canada | |
Arme | Armée de terre | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1936 – 1969 1990 - 1993 |
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Commandement | 1er Batallion Royal 22e Régiment District Ouest du commandement Québec de l'armée Camp de cadets de Farnham |
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Conflits | Seconde Guerre mondiale ONUC |
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Distinctions | Officier - Ordre de l'Empire britannique Chevalier - Ordre de Saint-Jean Décoration des forces canadiennes |
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Joseph Horace André Jean Berthiaume (Saint-Hyacinthe, – id., ) est un militaire canadien. Il a été décoré de l'Ordre de l'Empire britannique. Officier d'infanterie, il a atteint le grade de colonel et a occupé le poste de commandant au 1er bataillon du Royal 22e Régiment et de directeur de l'administration à la levée du Collège militaire royal de Saint-Jean. Il a rempli avec succès plusieurs missions à l'étranger et a été impliqué de près dans le programme des Cadets royaux de l'armée canadienne.
Éducation
[modifier | modifier le code]Jean Berthiaume est né à Saint-Hyacinthe, au Québec (Canada) le . Il a fait des études au Séminaire de Saint-Hyacinthe où il obtient son baccalauréat ès arts. Il entreprend ensuite des études en chimie à l'Université de Montréal où il gradue (L.Sc.C.) en 1940.
Avant la guerre
[modifier | modifier le code]Alors que son père y servait déjà, Jean Berthiaume s'enrôle en 1936 dans le 84e Régiment de Saint-Hyacinthe. Il complète son entraînement de base et poursuit son ascension jusqu'au grade de sergent. Plus tard, il obtient sa commission d'officier et est promu lieutenant.
Il a épousé Denise Lapierre en à la Cathédrale de Saint-Hyacinthe.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Au moment où la guerre éclate, il continue à entraîner ses troupes à Saint-Hyacinthe. En 1941, il est muté dans la 7e Brigade d'infanterie canadienne et transféré au camp de Debert en Nouvelle-Écosse où les forces en renfort pour l'Europe séjournent avant d'embarquer pour l'Angleterre. En , on l'envoie étudier au Collège de commandement et d'état-major de l'armée canadienne à Kingston, après quoi il est transféré en Angleterre pour s'entraîner en vue du Jour J. Une fois débarqué en Normandie, comme O.E .-M.G 3 Opérations avec la 4e Brigade blindée du Canada[1], le capitaine Berthiaume participe aux opérations, orientant les troupes au sol selon les plans, principalement en appui à la 10e Brigade d'infanterie du Canada. Il sert ainsi jusqu'à la capitulation de l'Allemagne, puis il est muté dans la 1re Division du Canada.
Après la guerre
[modifier | modifier le code]Le , Jean Berthiaume est promu major à titre temporaire (grade confirmé le [2]) et muté aux Quartiers généraux de la Défense nationale à Ottawa comme O.É.-M.G. 2[3].
En 1948, après 3 ans à Ottawa, le major Berthiaume est étudiant résident à l'Université de Montréal pendant un an pour être ensuite muté à l'École de formation de l'armée canadienne (Canadian Army Training School)[4] de Saint-Jean-sur-Richelieu au Québec[5] qu'il commande jusqu'à ce que celle-ci soit transférée à Valcartier en 1952.
Demeuré à Saint-Jean, il contribue à bâtir le Collège militaire royal de Saint-Jean à titre de directeur de l'administration[6],[7],[8]. Quelques jours après Noël 1952, le major Berthiaume contribue avec le colonel Lahaie, commandant du Collège, et le capitaine Gosselin à sauver de la noyade un garçon de quatre ans tombé dans l'eau glacée du Richelieu, exploit relaté par la presse locale[9],[10].
Le major Berthiaume est nommé commandant-adjoint du 2e bataillon du Royal 22e Régiment et quitte Saint-Jean-sur-Richelieu pour Valcartier en . Presque aussitôt, il plie bagages et s'envole avec son bataillon pour l'Allemagne de l'Ouest dans le cadre de la contribution d'infanterie canadienne à l'OTAN[11]. Aussitôt intégré à la 4e Brigade d'infanterie du Canada, le major Berthiaume prend part aux festivités du 10e anniversaire du Débarquement de Normandie en commandant le groupe canadien[12]. En , il est promu au grade de lieutenant-colonel et est sélectionné pour devenir le représentant canadien au Grand quartier général des puissances alliées en Europe à Paris[13]. De retour au Canada en 1957, le lieutenant-colonel Berthiaume prend le commandement du 1er Bataillon du Royal 22e Régiment jusqu'en 1960. Durant son commandement, lors de fonctions sociales, il sut faire partager la culture canadienne-française à ses visiteurs de marque à la Citadelle de Québec[14],[15].
Quittant Québec au début de l'été 1960, le lieutenant-colonel Berthiaume se rend en Palestine pour y œuvrer avec la mission Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve (UNTSO). Peu de temps après son arrivée, il est sélectionné pour démarrer la mission[16] des Nations unies au Congo (ONUC)[3] à titre de le chef d'état-major de la mission[17],[18],[19],[20],[21],[22]. Tout au long des six mois de la mission, le lieutenant-colonel Berthiaume a fait preuve d'un haut degré de professionnalisme, recevant des éloges pour sa conduite en tant que gardien de la paix[23],[24],[25].
De retour au Canada, il retourne au Collège de commandement et d'état-major de Kingston pendant un an puis est muté au quartier général du commandement du Québec de l'armée où il occupe le poste d'adjudant-général. Promu au rang de colonel en 1966, il occupe le poste de chef d'état-major du commandement puis commande le district ouest du commandement Québec de l'armée[26],[27],[28] jusqu'à sa retraite en 1968. Au cours de ces années, il commandant en même temps le camp des cadets royaux de Farnham jusqu'à sa fermeture en 1967[29].
En 1990, à la suite du décès de son prédécesseur, le Ltcol (H) Denis Chartier, le Col(ret) J.A Berthiaume assuma le rôle de colonel honoraire du 6e Bataillon Royal 22e Régiment[30] jusqu'en 1993. Son expérience et réseau professionnel procura au bataillon de nombreuses opportunités dont les membres du bataillon ont su tirer profit.
Vie civile
[modifier | modifier le code]À la fin de son service militaire, Jean Berthiaume entreprend une carrière avec la compagnie de textiles Wabasso[31],[32] de Trois-Rivières (Québec) en tant que directeur des services d'opération, jusqu'à sa retraite en 1980. Durant cette période, il s'implique dans l'Association des manufacturiers du Canada où il est président du chapitre Saint-Maurice[33],[34].
Le Colonel (ret) Berthiaume était membre de la filiale #2 de la Légion royale canadienne où il occupa plusieurs postes et servit activement.
Le Colonel Berthiaume a toujours été actif avec le Collège militaire royal de Saint-Jean depuis sa création[35]. Il a été reconnu comme bon golfeur lors des tournois-bénéfice annuels des anciens, et participait aux autres activités[36].
À Saint-Hyacinthe, il était un contributeur notable de la fondation de l'Hôpital Honoré-Mercier.
Cadets de l'armée
[modifier | modifier le code]Au cours des dernières années de sa carrière active, le Colonel Berthiaume commanda le camp des cadets de Farnham jusqu'à sa fermeture en 1967. Il mérita la médaille du centenaire du Canada pour son implication.
Il était particulièrement près du Corps de Cadets No.1 de sa ville natale. Vers le milieu des années 1990, il fait don de plusieurs instruments musicaux au Corps afin de créer une harmonie pour les jeunes. Tous à ce moment sont en accord à ce que l'harmonie porte son nom : la musique J.A. Berthiaume".
Honneurs
[modifier | modifier le code]Après la Seconde Guerre mondiale, Jean Berthiaume a reçu la Citation à l'ordre du jour pour ses services galants et distingués[37],[38].
Pour son dévouement à la création du Collège Militaire Royal de Saint-Jean, le Colonel Berthiaume s'est vu octroyer un numéro de collège honoraire : H12878[39].
Le Colonel J.A. Berthiaume a été investi à l'Ordre de l'Empire britannique en 1962 pour ses compétences organisationnelles impressionnantes , initiative, ses habilités linguistique, sa capacité à négocier sans reproche ainsi que sa bravoure durant son service avec la mission ONUC au Congo[40],[41]. Il fut le premier officier canadien à recevoir un tel hommage depuis la 2e guerre mondiale[42].
En 1969, il a été nommé au Très vénérable ordre de Saint-Jean à titre d'Officier[43]. Plus tard en 1977, il est promu dans l'ordre au niveau Chevalier de l'Ordre[44].
La ville de Saint-Hyacinthe en 2006, a consacré le nom du Colonel Berthiaume à une de ses rues : impasse J.-A.-Berthiaume[45].
Dernier repos
[modifier | modifier le code]Le Colonel J.A. Berthiaume a été mis en terre à Saint-Hyacinthe en 2003 après des funérailles militaire en la Cathédrale de Saint-Hyacinthe. Il a été plus tard accompagné par sa femme Denise en 2010[46],[47].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Angelo N. Caravaggio, Commanding the Green Centre Line in Normandy : A Case Study of Division Command in the Second World War, Canada, Wilfrid Laurier University, , 502 p. (lire en ligne)
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- Patrick Mbeko, Le Canada dans les guerres en Afrique centrale : Génocides et pillages des ressources minières du Congo par le Rwanda interposé, Aix-en-Provence, Le Nègre éditeur, , 688 p. (ISBN 978-2-918278-08-5, présentation en ligne)
- (en) J.L. Granatstein, « A persistent myth: whether effective or not, we love our peacekeepers », Literary Review of Canada, Toronto, (lire en ligne)
- Jacques Castonguay, Le Collège militaire Royal de Saint-Jean : Une université à caractère différent, Sillery (Québec), Septentrion, , 272 p. (ISBN 978-2-921114-78-3, présentation en ligne)
- Canadian Defence Quarterly : Revue canadienne de défense, Toronto, Baxter Publications, (lire en ligne), p. 13-14-15
- (en) Fred Gaffen, In the eye of the storm : A history of Canadian peacekeeping, Toronto, Deneau & Wayne, , 302 p. (ISBN 0-88879-158-5, présentation en ligne)
- J.-Albert Fortier, Biographies canadiennes-françaises, Montréal, Editions biographiques canadiennes-françaises, (présentation en ligne)
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- Jean Pariseau, De Rivière-de-la-Paix au maintien de la paix : Les batailles d'un Franco Albertain, Canada, , 241 p. (présentation en ligne)
- Chronique de politique étrangère, Volume 14, Belgique, Institut royal des relations internationales, (lire en ligne)
- Évolution de la crise congolaise de septembre 1960 à avril 1961, Belgique, Institut royal des relations internationales, , 596 p. (présentation en ligne)
- Revue générale pour l'humaniste des temps nouveaux, Belgique, (présentation en ligne)
- Rosalyn Higgins, United Nations Peacekeeping, 1946-1967, USA, Oxford University Press, , 472 p. (présentation en ligne)
- Carl Von Horn, Soldiering for Peace, D. McKay, , 402 p. (présentation en ligne)
- House of Commons Debates, Official Report, Volume 7, Canada, Queen's Printer, (lire en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Caravaggio 2009
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- « Nominations, Promotions and postings », Gazette of Canada, Government of Canada
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- Castonguay 1992
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- Naissance en novembre 1915
- Militaire québécois du XXe siècle
- Officier du Royal 22e Régiment
- Élève du Séminaire de Saint-Hyacinthe
- Officier de l'ordre de l'Empire britannique
- Militaire canadien de la Seconde Guerre mondiale
- Naissance à Saint-Hyacinthe
- Décès à Saint-Hyacinthe
- Décès en janvier 2003
- Décès à 87 ans
- Chevalier du très vénérable ordre de Saint-Jean