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Hezhen

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Hezhen
Nanaïs
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Famille samagir en costumes traditionnels (Musée russe d'ethnographie)

Populations importantes par région
Drapeau de la Russie Russie
Drapeau du kraï de Khabarovsk Kraï de Khabarovsk
12 160
Drapeau de la République populaire de Chine Chine Heilongjiang 5 354
Population totale 18 000
Autres
Langues Nanaï
Religions Bouddhisme tibétain, Chamanisme
Ethnies liées Evenks, Oroqen, Mandchous, Oudihés, Mongols et autres Toungouses
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Carte de répartition

Les Hezhen, aussi dénommés Hezhe (chinois : 赫哲族 ; pinyin : hèzhézú), Nanaï[1], Samagir ou encore Goldes, sont un groupe ethnique d'Extrême-Orient, appartenant à la famille toungouse.

Hezhen se prononce [xədʑən]. Le h représente une fricative vélaire, et zh une affriquée palato-alvéolaire voisée [d͡ʐ] (Fr. dj).

L'ethnonyme vient du nom que se donnent eux-mêmes les seuls Khédjénes du bas Amour, Khédjé nai (хэǯэ най), ce qui signifie gens du cours inférieur[2].

En chinois classique, le terme est transcrit par "黑斤" (Heijin) ou "赫哲哈喇" (Hezhehala) et en chinois moderne par "赫哲" (Hezhe, prononcé Khedje) ou 赫哲族/ (Hèzhézú). Les Chinois nommaient autrefois les Khédjénes Youpi[3] (鱼皮鞑子), c'est-à-dire « peaux de poissons », car ils utilisaient des peaux de gros poissons pour confectionner leurs costumes.

Au XVIIe siècle, les Russes transcrivent cet endonyme partiel par Atchany mais appellent les Khédjénes Natki et Samagir ou encore Kilən, toponyme qui signifie nid d'aigle. L'appellation Goldes (Гольды) s'est répandue vers le milieu de XIXe siècle, au moment de l'occupation de la partie inférieure du cours de l'Amour par la Russie[4]. Il s'agit, en effet, du nom d'un des clans qui habitent cette zone. La version Goldi est celle du pluriel russe, marqué par i.

L'ensemble des Khédjenes se désignent eux-mêmes sous le terme de Nanaï (нанай), qui signifie littéralement autochtones. [na] désigne la terre et [nai], [nio] voire [bəi], selon le dialecte[5], signifie les gens.

Description

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Boîte nanaï (collection Louis Marin)

Ils constituent l'un des 56 groupes ethniques officiellement reconnus par la République populaire de Chine et constituent aussi une minorité en Russie (Extrême-Orient russe) où ils sont appelés aujourd'hui Nanaïtsy. Ils vivent aux bords des fleuves Amour, Songhua et Oussouri. Ils étaient 4 640 en Chine selon le recensement de 2000[6], et 10 582 en Russie selon des chiffres de 1989.

Selon François Fontan, reprenant des spécialistes des langues toungouses, la langue des Goldis serait un dialecte mandchou.

Dans ce cas, cette langue ne serait pas morte.

Quoi qu'il en soit, même si c'est une autre langue, elle est très très proche du mandchou. Les différences ne concernent qu'une partie du vocabulaire, des mots chinois chez les Mandchous et des mots russes chez les Goldes de Russie.

Notes et références

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  1. Cédric Gras, L'hiver aux trousses : voyage en Russie d'Extrême-Orient, Paris, Gallimard, , 266 p. (ISBN 978-2-07-046794-5)
    « Au XVe siècle, des hommes de Chine, des Djurdjens, des Mandchous, avaient érigé ce modeste symbole de leur civilisation sur les terres ancestrales des tribus nivkhes, orotches et nanaïes. »
  2. (ru) L. I. Sem, « Нанайский язык », dans Языки мира. Монгольские языки. Тунгусо-маньчжурские языки. Японский язык. Корейский язык, Moscou, Indrik,‎ (ISBN 5-85759-047-7), p. 174.
  3. Élisée Reclus, Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes, vol. 7, 1876-1894 (lire en ligne), p. 231
  4. Narody rossiïskoï imperii, Belyï Gorod 2008 (textes repris de la Bol'chaïa Entsiklopediïa, 1898-1909)
  5. Ān Jùn 安俊, Hèzhéyǔ jiǎnzhì 赫哲语简志 (Introduction à la langue hezhen), p. 1, Mínzú chūbǎnshè 民族出版社, Pékin, 1986.
  6. (en + zh) « China Statistical Yearbook 2003 », sur www.stats.gov.cn, p. 48

Bibliographie

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  • Ān Jùn 安俊: Hèzhéyǔ jiǎnzhì 赫哲语简志 (Introduction à la langue Hezhen; Běijīng 北京, Mínzú chūbǎnshè 民族出版社 1986).

Filmographie

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Liens externes

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