Aqueduc de l'Avre
Aqueduc de l'Avre | |
Franchissement de la Meuvette à Revercourt, Eure-et-Loir. | |
Géographie | |
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Pays | France |
Région | Centre-Val de Loire, Île-de-France |
Département | Eure-et-Loir, Yvelines, Hauts-de-Seine |
Début | Rueil-la-Gadelière |
48° 42′ 35″ N, 0° 57′ 16″ E | |
Fin | Saint-Cloud |
48° 51′ 10″ N, 2° 12′ 30″ E | |
Traverse | 45 communes |
Franchit | Meuvette, Eure, Vesgre, Mauldre |
Caractéristiques | |
Statut actuel | En service |
Longueur | 104,7 km |
Alimentation | Captages de sources |
Usage | Eau potable |
Histoire | |
Inauguration | 1893 |
Concepteur | Edmond Humblot |
Constructeur | Fulgence Bienvenüe |
Administration | |
Gestionnaire | Eau de Paris |
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L’aqueduc de l’Avre est l’un des ouvrages qui alimente la ville de Paris en eau potable. Inauguré en 1893, il achemine 80 millions de litres (sur un total de 680 millions de litres) par jour depuis le Drouais en Eure-et-Loir[1].
L’aqueduc de l’Avre fait partie du système complexe d’approvisionnement en eau potable de la capitale. Celui-ci comprend des sources et puits profonds répartis dans un rayon de 175 kilomètres autour de Paris d’une part, et des usines de traitement d’eau de rivière d’autre part.
Il est géré par la société Eau de Paris, anciennement appelée SAGEP, Société anonyme de gestion des eaux de Paris.
L’acheminement de l’eau se fait par simple gravité : l’altitude des sources dans la région de l’Avre est supérieure de 40 m au niveau du réservoir de Saint-Cloud, leur point d'arrivée. Plusieurs sources sont captées dans la région de Dreux, dans le bassin d'alimentation de l'Avre.
Tracé
[modifier | modifier le code]Le tracé est approximativement parallèle à celui de la voie ferrée Paris-Dreux.
- Point de départ : les quatre sources de la Vigne[2] à Rueil-la-Gadelière (au sud de l’Avre dans le Thymerais) avec un débit de 100 à 150 000 m3/jour[3]
- Franchissement de l’Eure sur la commune de Montreuil, au nord de Dreux.
- Point d’arrivée : réservoir de Montretout à Saint-Cloud.
Au-delà du réservoir de Montretout, l'eau est acheminée vers l'agglomération de Paris. Le franchissement de la Seine se fait entre Saint-Cloud et Boulogne-Billancourt, entre autres grâce à un ouvrage construit en 1891 par Gustave Eiffel qui porte le nom de passerelle ou pont-aqueduc de l'Avre[4].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]L’aqueduc est constitué d’une galerie, entièrement en maçonnerie à l’origine, de 1,8 mètre de diamètre, posée généralement en tranchée enterrée en suivant une pente régulière.
- Longueur de l’aqueduc principal : 102 kilomètres.
- Diamètre : 1,8 mètre.
- Pente moyenne : 30 cm/km (40 cm/km sur les 20 premiers kilomètres).
- Vitesse moyenne de l’eau : 2,25 km/h.
- Siphons : 9 (longueur totale : 7 480 m, notamment franchissement des vallées de la Meuvette, de la Pluche, de l’Eure (1 708 m dont 380 en arcades), de la Vesgre (2 150 m), de la Mauldre (922 m), du ru de Gally.
- Arcades : 380 m (franchissement de la vallée de l’Eure).
- Tunnels : 26 km (dont 7,3 entre Versailles et Saint-Cloud).
- Réservoir de Saint-Cloud : capacité de 426 000 m3.
Histoire
[modifier | modifier le code]- 1884 : acquisition des sources de la vallée de l’Eure par la ville de Paris
- : adoption du projet de loi pour la déclaration d'utilité publique
- : présentation du projet d’exécution
- Concepteur : Edmond Humblot
- Ingénieur en chef : Fulgence Bienvenüe
- : fin des travaux
- 1970 : mise en service de nouveaux champs captants dans les vallée de l’Avre et de l’Eure
Communes traversées (d'ouest en est)
[modifier | modifier le code]- Eure-et-Loir, sur une longueur totale de 48 km :
- Rueil-la-Gadelière, Montigny-sur-Avre, Bérou-la-Mulotière, Fessanvilliers-Mattanvilliers, Revercourt, Prudemanche, Dampierre-sur-Avre, Saint-Lubin-des-Joncherets, Saint-Rémy-sur-Avre, Boissy-en-Drouais, Louvilliers-en-Drouais, Vert-en-Drouais, Dreux, Montreuil, Abondant, Bû, Saint-Lubin-de-la-Haye, Goussainville.
- Yvelines :
- Houdan, Richebourg, Tacoignières, Orgerus, Béhoust, Flexanville, Villiers-le-Mahieu, Autouillet, Auteuil-le-Roi, Saulx-Marchais, Beynes, Saint-Germain-de-la-Grange, Plaisir, Les Clayes-sous-Bois, Villepreux, Fontenay-le-Fleury, Saint-Cyr-l'École, Bailly, Versailles, Le Chesnay, Versailles - de nouveau.
- Hauts-de-Seine :
-
Champ captant à Rueil-la-Gadelière.
-
Arcades de Marigny à Prudemanche.
-
Édicules de regards de l'aqueduc de l'Avre à Houdan.
-
Regard de l'aqueduc de l'Avre à Richebourg.
-
Chemin des Eaux aux Clayes-sous-Bois. Cette promenade recouvre l'aqueduc ; elle est ponctuée de quatre édicules (un ici à gauche) permettant son contrôle.
-
Bâtiment d'arrivée de l'aqueduc à Saint-Cloud.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Sandre, « Fiche cours d'eau - Aqueduc de l'Avre (----1302) » (consulté le )
- Annales d'hygiène publique, industrielle et sociale, 1899, p.170.
- Une 3e voie en grande culture : environnement, qualité, rentabilité, par Philippe Viaux, p.181.
- « Pont aqueduc dit passerelle de l'Avre », notice no IA00119878, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture : pont aqueduc dit passerelle de l'Avre.