Michele Sanmicheli
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
San Tomaso Becket (en) |
Activités |
Architecte, urbaniste, Fortress Builders |
Période d'activité |
- |
Mouvement |
---|
Chapelle Pellegrini (d), Porta Palio, Porta Nuova, Porta San Zeno, fort de Sant'Andrea (d) |
Michele Sanmicheli (San Michele Extra, 1484-1559) est un architecte maniériste de l'école véronaise du XVIe siècle qui a introduit la culture romaine à Venise. Il est également l'un des pères du tracé à l'italienne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Michele Sanmicheli apprend les bases de son métier avec son père Giovanni et son oncle Bartolomeo qui travaillent tous deux comme architectes à Vérone. Très jeune, il se rend à Rome, où il aurait assisté Antonio da Sangallo le Vieux, évoluant aussi dans le cercle de Bramante, étudiant ainsi la sculpture et l'architecture classique[1],[2].
En 1509, il s'installe à Orvieto, où il exerce pendant les deux décennies suivantes en étant le maître de la construction du Dôme. Ses premiers travaux comprennent la conception initiale de la cathédrale de Montefiascone et dans la même ville, l'église de Santa Maria delle Grazie. À Orvieto, il a conçu et construit l'église de San Domenico. Plusieurs palazzi des deux villes lui sont attribués[1],[2].
En 1527, après le sac de Rome, il regagne Vérone et y continue sa carrière. Il y est employé par la république de Venise. Il transforme les fortifications selon le nouveau système des bastions, dont il est l'un des inventeurs[3]. Il construit la Porta Nuova et la Porta Palio, deux portes de la ville de Vérone massivement fortifiées et richement décorées ; Il travaille notamment comme architecte militaire, renforçant les fortifications de la République en Crète, à Héraklion, en Dalmatie, à Corfou, et à Venise même, où il construit un fort sur l’île de Sant'Andrea qui permet de contrôler l'entrée de la lagune[1],[2].
Grâce à ses voyages en Crète et à Chypre, Sanmicheli est probablement le seul architecte italien de son époque à avoir une réelle connaissance de l'architecture grecque antique, ce qui pourrait expliquer la présence de colonnes sans bases d'ordre dorique dans ses ouvrages[1],[2].
Sanmicheli a exposé ses idées sur l'architecture classique dans I Cinque Ordini dell Architettura (Les Cinq Ordres de l'Architecture)[1],[2].
Il finit sa carrière avec le projet de l'église circulaire Madonna di Campagna près de Vérone en 1559[1].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Rovigo
[modifier | modifier le code]-
Palazzo Roncale à Rovigo
Portes de la ville de Vérone
[modifier | modifier le code]- Porta Nuova (1535-1540)
- Porta Palio (1542-1557)
- Porta San Zeno (1542)
Palais à Vérone
[modifier | modifier le code]- Palazzo del Podestà : le portail monumental
- Palazzo Bevilacqua (c. 1532)
- Palazzo Canossa (1532)
- Palazzo Pompei (1555)
- Palazzo Guastaverza (1555)
-
Palazzo del Podestà
Venise
[modifier | modifier le code]- Fort San Andrea
- Palazzo palais Corner Mocenigo
- Palazzo Grimani (1556)
-
Fort San Andrea
-
Palais Grimani di San Luca
-
Palais Corner Mocenigo
Églises et chapelles
[modifier | modifier le code]- Chapelle funéraire Petrucci à Orvieto (1516)
- Chapelle funéraire Pellegrini in S. Bernardino
- Chapelle a Fumane de la Villa Della Torre
- Sanctuaire-Basilique Santa Maria della Pace au borgo Madonna di Campagna près de Verona (1559)
À Zadar
[modifier | modifier le code]-
Porta Terraferma à Zadar
Fortifications
[modifier | modifier le code]- Vérone (bastions de San Bernardino et de San Zeno)
- Legnano
- Brescia
- Bergame
- Padoue
- Venise (plan du fort Sant'Andrea au Lido)
- Candie (plans de l'enceinte et de la forteresse Rocca a mare)
- Zara[4]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Michele Sanmicheli » (voir la liste des auteurs).
- (it) Maria Beltramini, « Sanmicheli, Michele in "Dizionario Biografico" », sur treccani.it, (consulté le ).
- (it) Bruno Maria Apollonj, « Sanmicheli, Michele in "Enciclopedia Italiana" », sur treccani.it, (consulté le ).
- Fortifications restées inchangées pendant la domination turque jusqu'à la fin du XXe siècle [1]
- Encyclopædia Universalis, « MICHELE SANMICHELI », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Eric Langenskiöld : Michele Sanmicheli: The Architect of Verona. His Life and Works, Uppsala, 1938.
- (it) Giorgio Vasari, Le Vite, 1568.
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- C. I. Gable : Biographie (1997-1999), sur boglewood.com.