Aller au contenu

« Barack Obama » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
DumZiBoT (discuter | contributions)
m Correction des liens vers le site Internet de la Maison Blanche
Nakor (discuter | contributions)
Révocation des modifications par DumZiBoT ; retour à la version de Steff (Modification de lien incorrecte)
Ligne 266 : Ligne 266 :
Le {{date|20|janvier|2009}} à 12 h 07, Barack Obama prête serment au [[Capitole des États-Unis d'Amérique|Capitole]] de [[Washington DC]], devant une foule sans précédent estimée à plus de 2 millions de personnes, et sous les yeux de plusieurs centaines de millions de téléspectateurs du monde entier. Il est ainsi officiellement investi comme 44{{e}} président, dans une atmosphère de ferveur nationale et internationale peu habituelle (près de 8 Américains sur 10 lui accordent alors leur confiance face à la crise). Symboliquement, le premier président afro-américain réutilise la [[Bible]] qui avait servi en [[1861]] pour l'inauguration d'[[Abraham Lincoln]]. Dans les jours précédents, il avait refait en train le trajet de [[Philadelphie]] à Washington accompli par ce dernier cette année-là, et s'était adressé à la foule depuis le [[Lincoln Memorial]].
Le {{date|20|janvier|2009}} à 12 h 07, Barack Obama prête serment au [[Capitole des États-Unis d'Amérique|Capitole]] de [[Washington DC]], devant une foule sans précédent estimée à plus de 2 millions de personnes, et sous les yeux de plusieurs centaines de millions de téléspectateurs du monde entier. Il est ainsi officiellement investi comme 44{{e}} président, dans une atmosphère de ferveur nationale et internationale peu habituelle (près de 8 Américains sur 10 lui accordent alors leur confiance face à la crise). Symboliquement, le premier président afro-américain réutilise la [[Bible]] qui avait servi en [[1861]] pour l'inauguration d'[[Abraham Lincoln]]. Dans les jours précédents, il avait refait en train le trajet de [[Philadelphie]] à Washington accompli par ce dernier cette année-là, et s'était adressé à la foule depuis le [[Lincoln Memorial]].


En signe d'unité nationale, Barack Obama choisit un évêque [[épiscopalien]] [[Gay (homosexualité)|gay]] pour dire la prière d'ouverture des festivités de son inauguration, un pasteur évangélique anti-avortement pour la prière d'ouverture de la cérémonie, et un célèbre vétéran du mouvement des droits civiques, ancien compagnon de [[Martin Luther King]], pour la prière de clôture. Le discours d'investiture du nouveau président insiste sur « le triomphe de l'espérance sur la peur », sur le « refus du choix entre nos idéaux et notre sécurité » et sur le dialogue international, sans cacher aux Américains les difficultés qui les attendent<ref>[http://georgewbush-whitehouse.archives.gov/blog/inaugural-address/ Intégrale du discours d'investiture sur le site de la Maison-Blanche]</ref>.
En signe d'unité nationale, Barack Obama choisit un évêque [[épiscopalien]] [[Gay (homosexualité)|gay]] pour dire la prière d'ouverture des festivités de son inauguration, un pasteur évangélique anti-avortement pour la prière d'ouverture de la cérémonie, et un célèbre vétéran du mouvement des droits civiques, ancien compagnon de [[Martin Luther King]], pour la prière de clôture. Le discours d'investiture du nouveau président insiste sur « le triomphe de l'espérance sur la peur », sur le « refus du choix entre nos idéaux et notre sécurité » et sur le dialogue international, sans cacher aux Américains les difficultés qui les attendent<ref>[http://www.whitehouse.gov/blog/inaugural-address/ Intégrale du discours d'investiture sur le site de la Maison-Blanche]</ref>.


Le président de la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] [[John G. Roberts Jr.]] ayant mal placé un adverbe en récitant la formule constitutionnelle, et fait ainsi hésiter le nouveau président, la prestation de serment est refaite en privé le lendemain, 21 janvier, à la [[Maison Blanche]] pour éviter toute contestation juridique éventuelle<ref>[http://www.lefigaro.fr/elections-americaines-2008/2009/01/22/01017-20090122ARTFIG00334-obama-prete-serment-une-deuxieme-fois-.php « Obama prête serment une deuxième fois »], ''[[Le Figaro]]'', [[22 janvier]] [[2009]]. Le membre de phrase mal prononcé était : « ''that I will faithfully execute the Office of President of the United States'' » : le juge avait déplacé le mot « ''faithfully'' ».</ref>.
Le président de la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] [[John G. Roberts Jr.]] ayant mal placé un adverbe en récitant la formule constitutionnelle, et fait ainsi hésiter le nouveau président, la prestation de serment est refaite en privé le lendemain, 21 janvier, à la [[Maison Blanche]] pour éviter toute contestation juridique éventuelle<ref>[http://www.lefigaro.fr/elections-americaines-2008/2009/01/22/01017-20090122ARTFIG00334-obama-prete-serment-une-deuxieme-fois-.php « Obama prête serment une deuxième fois »], ''[[Le Figaro]]'', [[22 janvier]] [[2009]]. Le membre de phrase mal prononcé était : « ''that I will faithfully execute the Office of President of the United States'' » : le juge avait déplacé le mot « ''faithfully'' ».</ref>.
Ligne 327 : Ligne 327 :
== Liens externes ==
== Liens externes ==
* Général :
* Général :
** {{en}} [http://georgewbush-whitehouse.archives.gov/administration/president_obama/ Biographie de Barack Obama]
** {{en}} [http://www.whitehouse.gov/administration/president_obama/ Biographie de Barack Obama]
* Politique :
* Politique :
** {{en}} [http://www.barackobama.com/ Site officiel du président Barack Obama]
** {{en}} [http://www.barackobama.com/ Site officiel du président Barack Obama]

Version du 23 février 2009 à 13:17

Modèle:Infobox Chef d'État Barack Hussein Obama II[1], né le à Honolulu, dans l'État d'Hawaii[2], est le 44e et actuel président des États-Unis d'Amérique.

Barack Obama est le premier Afro-Américain à accéder à la Maison Blanche, événement historique qui concrétise en partie le rêve de Martin Luther King.

« Fils d'un noir du Kenya et d'une blanche du Kansas[3] », métis mais ne descendant pas d'esclaves américains, il a réussi à éviter l'écueil de la question raciale[3]. Cependant son histoire improbable a suscité chez les électeurs comme dans les médias du monde entier un intérêt exceptionnel.

Né à Hawaï, élevé plusieurs années en Indonésie, diplômé de l'Université Columbia et de la Faculté de droit de Harvard, il est, en 1990, le premier Afro-Américain à présider la prestigieuse Harvard Law Review. Après avoir été travailleur social (community organizer en anglais) dans les quartiers sud de Chicago durant les années 1980, puis avocat en droit civil à sa sortie d'Harvard, il enseigne le droit constitutionnel à l'Université de Chicago de 1992 à 2004.

Barack Obama entre en politique en 1996 : il est élu au Sénat de l'Illinois où il effectue trois mandats, de 1997 à 2004. Il connaît l’échec lors de sa candidature à l’investiture du parti démocrate pour la chambre des représentants en 2000 mais l'obtient en mars 2004 pour le Sénat des États-Unis. Barack Obama se distingue notamment par son opposition précoce à la guerre lancée par George W. Bush en Irak et par le discours qu’il prononce en juillet 2004 lors de la convention démocrate qui désigne John Kerry comme candidat à la présidence, prestation remarquée qui le fait connaître pour la première fois au plan national.

Élu sénateur en novembre 2004, il déclare sa candidature à l’investiture démocrate pour la présidence des États-Unis le à Springfield. Il remporte les primaires face à Hillary Clinton et est officiellement désigné candidat lors de la convention de son parti à Denver, le .

Après avoir remporté avec 52,9 % des voix et 365 grands électeurs, le , l'élection présidentielle contre le républicain John McCain[4], Barack Obama entre en fonction le .

Sa présidence intervient dans un contexte de guerre en Irak, de guerre en Afghanistan, de crise au Moyen-Orient, d'une importante récession de l'économie américaine et de crise financière et économique mondiale.

Origines familiales, enfance et jeunesse

Barack (« béni » en arabe et swahili[5]) est né le au centre médical de Kapiolani à Honolulu. Ses parents se sont rencontrés à l'Université d'Hawaï où ils étaient étudiants.

Famille paternelle

Son père, Barack Obama Sr. (1936-1982), était originaire du village de Nyang’oma Kogelo à l'ouest du Kenya et appartient à l'ethnie Luo ; il a été éduqué dans la religion musulmane mais était néanmoins athée[6]. Jeune cuisinier des colons d'Alego au bord du lac Victoria, il entre à l'école des missionnaires qui lui paient par la suite des études à Nairobi ; en 1959, il obtient une bourse de l'université d'Hawaii où il suit un cursus d'économétrie, obtenant les meilleures notes de sa promotion et où il fonde l'association des étudiants étrangers [7].

Le grand-père paternel d'Obama, Hussein Onyango Obama, ancien cuisinier dans l'armée britannique, a subi une période de détention de pour ses liens avec le mouvement d'indépendance Mau Mau. Il a été torturé pour obtenir des informations sur la rébellion[8].

Famille maternelle

Sa mère, Stanley[9] Ann Dunham (1942 - 1995) était la fille de Stanley () et de Madelyn Dunham ()[10]. La famille Dunham était chrétienne, mais Ann, adulte, était agnostique.

Elle est née près de la base militaire de Wichita (Kansas), son père ayant été appelé en 1942 pour servir comme GI dans l'armée américaine. Pendant la guerre, Madelyn Dunham travaille dans les usines aéronautiques de Wichita. Après avoir combattu en Europe dans l'armée de George Patton, Stanley Dunham devient vendeur représentant en meubles. La famille Dunham déménage assez souvent, habitant successivement la Californie, le Kansas, le Texas, l'État de Washington (Seattle) avant de partir pour Hawaii en 1959. Stanley y connaît des déboires professionels, mais Madelyn occupe avec un certain succès un emploi de cadre de banque.

Stanley Ann suit des études d'anthropologie à l'université d'Hawaii quand elle rencontre Barack Sr[11].

Barack Obama a été élevé par ses grands-parents maternels à partir de 1971. Etant très attaché à Madelyn (Toot, américanisation de Tutu, grand-mère en hawaien), le candidat a même interrompu sa campagne pour s'occuper d'elle alors qu'elle était souffrante à l'hôpital. Madelyn Dunham est décédée le [10], la veille même de l'élection de son petit-fils à la présidence des États-Unis.

Une famille recomposée

Les parents de Barack Obama se marient le [12]. En août 1963, son père est accepté à l'Université Harvard mais il part seul pour le Massachusetts car la bourse qu'il a obtenue ne lui permettrait pas de subvenir aux besoins de son épouse et de son fils. Le divorce sera prononcé en janvier 1964. Diplômé en économie en 1965, le père de Barack Obama repart ensuite au Kenya où il fonde une nouvelle famille. D'abord homme en vue proche du gouvernement kenyan de Jomo Kenyatta, il finit par s'opposer aux projets du président. Limogé et boycotté, il sombre dans la misère et l'alcoolisme avant de se tuer dans un accident de voiture en 1982[7]. Son fils ne l'aura revu qu'une seule fois alors qu'il a 11 ans lors d'un séjour de son père à Hawaii.

Ann Dunham s'est remariée en 1965 avec Lolo Soetoro, un étudiant originaire d'Indonésie, et la famille emménage à Jakarta où naîtra Maya Soetoro, la demi-sœur de Barack Obama de neuf ans sa cadette. Barack vit quatre ans en Indonésie, de 1967 à 1971. Il fréquente d'abord deux ans l'école primaire catholique St-François d'Assise puis une école publique où il est le seul étranger[12]. Dans le dossier d'inscription à celle-ci, il aurait choisi, parmi les cinq religions proposées, celle de son beau-père le javanisme[13], une branche locale de la religion musulmane[14]. Lors de la campagne électorale pour l'investiture de 2008, l'éditorialiste néo-conservateur Daniel Pipes a prétendu qu'Obama a été un musulman pratiquant durant sa jeunesse en Indonésie[15]. Obama affirme quant à lui que son foyer n'était pas religieux.

En 1971, sa mère le renvoie à Hawaii chez ses grands-parents maternels, afin qu'il puisse faire des études secondaires américaines (depuis un certain temps, elle lui faisait suivre un cours par correspondance, lui imposant de se lever très tôt pour travailler avec elle avant d'aller à l'école) ; il est inscrit à l'école Punahou, prestigieuse école privée d'Hawaii[16] pour laquelle il a obtenu une bourse. L'année suivante, sa mère, séparée de Lolo Soetoro, le rejoint avec Maya et reprend ses études avec un mastère consacré à l'anthropologie de l'Indonésie. Maya définit l'éducation que sa mère donne à ses deux enfants d'« idéaliste et exigeante[17] ». En 1975, elle retourne en Indonésie pour faire le travaux de terrain obligatoire pour son diplôme, mais Barack Obama refuse de la suivre[17]. Elle devient responsable d'un programme d'aide aux femmes pauvres à la fondation Ford puis contribue à développer le système de microcrédit indonésien[17]. En 1992, après vingt ans de recherches, elle achève son doctorat dont la thèse fait 1000 pages. Elle meurt à Hawaii à 52 ans le d'un cancer de l'ovaire. Obama affirme que sa plus grande erreur a été de ne pas avoir été à ses côtés au moment de sa mort.

Barack Obama a raconté son enfance et sa jeunesse (jusqu'en 1988) dans son autobiographie Les rêves de mon père[18].

Ancêtres et liens de famille hypothétiques

Barack Obama a des origines multi-ethniques. Par sa grand-mère maternelle, il aurait des ancêtres cherokees[19]. Selon les affirmations de Lynne Cheney à la télévision le , Barack Obama aurait un ancêtre commun avec l'ancien vice-président des États-Unis Dick Cheney et de l'ancien président Harry Truman : Marin Duval, un huguenot né à Laval ou Nantes au XVIIe siècle[20]. Il est aussi un lointain cousin de l’acteur Brad Pitt, des anciens présidents George W. Bush, Gerald Ford, Lyndon Johnson, et de l’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill[21]. Il est également possible qu'il compte parmi ses ancêtres Christian Gutknecht né en 1722 et Maria Magdalena Grünholtz, tous deux nés à Bischwiller, en Alsace[22],[23]. Plus étonnant encore, il aurait un ancêtre belge à la 14e génération, Nicolas Martiau, né dans les environs de Wavre vers 1592[24]. Mais ses origines européennes sont surtout anglaises, écossaises, et irlandaises. Un de ses arrière-grands-pères a émigré du comté d'Offaly en Irlande, au XIXe siècle.

Études, famille et carrière professionnelle

Après l'école secondaire, Barack Obama étudie deux ans au Collège occidental de Californie puis il entre à l'Université Columbia de New York. Il en sort diplômé en science politique et en relations internationales.

Il commence une carrière professionnelle à Chicago comme analyste d'affaires d'une grande compagnie financière. À l'été 1985[25], il choisit de travailler comme organisateur communautaire dans le quartier noir défavorisé de Bronzeville. Il devient adjoint de Jerry Kellman, travailleur social chrétien, membre d'un réseau d'Églises progressistes. Jusqu'en 1987, Barack Obama, surnommé « Baby Face » par les pasteurs locaux, arpente South Side pour aider les résidents à s'organiser dans la défense de leurs intérêts, pour obtenir le désamiantage des logements sociaux, l'ouverture de bureaux d'embauche, ou pour lutter contre la délinquance des jeunes. C'est durant cette période que Barack Obama, élevé sans religion[26], se rapproche de l'Église unie du Christ, dirigée dans le quartier par le pasteur Jeremiah Wright et embrasse la religion protestante.

Barack Obama quitte Chicago en 1988[25] pour trois ans afin d'étudier le droit à la faculté de droit de Harvard (Harvard Law School) à Cambridge près de Boston dont il sera diplômé magna cum laude. En 1990, il y devient le premier Afro-Américain[27] rédacteur en chef de la prestigieuse Harvard Law Review, élu face à 18 autres candidats.

Barack et Michelle Obama en 2008.

À la fin de ses études, au lieu de devenir adjoint au juge Abner Mikva, Barack Obama revient à Chicago pour devenir enseignant en droit constitutionnel à l'Université de Chicago où il travaille jusqu'en 2004[25]. Il entre dans un cabinet juridique spécialisé dans la défense des droits civiques.

En 1992, il épouse Michelle Robinson, juriste originaire de Chicago rencontrée en 1989 dans le cabinet d'avocats où il travaille et où elle est avocate associée. Le couple Obama aura deux filles, Malia Ann (née en 1998) et Natasha, plus connue par son surnom Sasha (née en 2001). Michelle Robinson-Obama est alors une avocate renommée, figure influente du Parti démocrate local et proche du maire de Chicago, Richard M. Daley. C'est elle qui va propulser la carrière politique de son époux[28],[25] alors qu'il n'a, jusque-là, milité activement que pour soutenir la candidature de Bill Clinton à la présidence des États-Unis et celle de Carol Moseley-Braun au Sénat.

Carrière politique locale (1994-2004)

En 1996, Barack Obama est élu au Sénat de l'État de l'Illinois dans la 13e circonscription, couvrant les quartiers de South Side à Chicago[25], comprenant le quartier de Hyde Park. Il préside la commission de santé publique quand les démocrates reprennent la majorité au Sénat local.

Il soutient les législations en faveur de l'extension de la couverture médicale aux plus démunis, se fait le défenseur de la cause des homosexuels et fait augmenter les fonds destinés à la lutte contre le SIDA. Son mandat est marqué par sa capacité à obtenir, par le biais de compromis, l'assentiment des républicains sur des lois comme celles contre le profilage racial, la vidéosurveillance des interrogatoires de police ou un moratoire sur l'application de la peine de mort dans l'Illinois[29].

En 2000, il tente de se faire désigner aux primaires démocrates pour être candidat à la Chambre des représentants des États-Unis mais il est battu avec 30 % des voix contre 61 % à Bobby Rush, le titulaire démocrate sortant et ancienne figure historique du Black Panther Party.

Barack Obama se fait aussi remarquer à l'échelle nationale en 2002 lorsqu'il refuse de cautionner les explications des néo-conservateurs au sujet d'une invasion nécessaire de l'Irak. « Je ne suis pas quelqu'un qui s'oppose à la guerre en toutes circonstances. Je suis opposé à une guerre stupide, non pas basée sur la raison, mais sur la passion, non sur les principes, mais sur la politique », déclare-t-il le à Chicago[30] Cette opposition à la guerre lancée par l'administration Bush le 19 mars 2003 et approuvée par une large majorité du Sénat des États-Unis (dont, notamment Hillary Clinton[31]), lui servira de référence tout au long de sa campagne pour l'investiture de l'élection présidentielle américaine de 2008 pour contrer ses adversaires.

Carrière nationale (2004-2008)

Barack Obama, Sénateur de l'Illinois

À l’automne 2002, il engage le consultant politique David Axelrod et annonce officiellement sa candidature au Sénat des États-Unis en [32].

En , il prononce un discours de la Convention démocrate de Boston désignant John Kerry comme candidat du parti à l'élection présidentielle. Il y fait l'apologie du rêve américain, de l'Amérique généreuse en les reliant à ses origines familiales. Il en appelle à l'unité de tous les Américains et dénonce les « errements » et l'« extrémisme » diviseur de l'administration de George W. Bush. Ce discours « The Audacity of Hope »[33] repris dans la presse écrite et à la télévision fait connaître Barack Obama aux militants démocrates mais également à de nombreux Américains[34].

Le , après avoir battu quelques mois plus tôt ses adversaires démocrates lors des primaires, Barack Obama est élu au Sénat des États-Unis avec 70 % des voix contre 27 % à son adversaire républicain, l'ancien ambassadeur et chroniqueur politique conservateur afro-américain Alan Keyes. Le score ne fut pas une surprise car pendant plusieurs mois, Barack Obama avait fait une grande partie de sa campagne électorale sans aucun opposant désigné contre lui à la suite du retrait en dernière minute de Jack Ryan, le candidat républicain qui avait lui-même succédé à Blair Hull, le vainqueur des primaires, tous deux étant englués dans des affaires scabreuses avec leurs épouses respectives. Ce n'est que deux mois avant l'élection, que Alan Keyes fut désigné comme candidat républicain en dépit du fait qu'il résidait au Maryland, n'avait aucun lien avec l'Illinois et qu'en 2000, il avait dénoncé le parachutage d'Hillary Clinton à New York.

Barack Obama succède alors au sénateur républicain sortant Peter Fitzgerald.

En décembre 2004, Barack Obama passe un contrat de 1,9 million de dollars avec une grande maison d'édition pour écrire trois livres dont l'un concernera ses convictions politiques et le second, co-écrit avec son épouse, serait destiné aux enfants.

Barack Obama a prêté serment comme sénateur le devenant le seul homme de couleur à siéger au Sénat, et le cinquième de l'histoire[35] (poste dont il démissionne le 16 novembre 2008 après son élection à la présidence des États-Unis).

Campagne pour l'élection présidentielle de 2008

Les élections primaires

Barack Obama en campagne électorale en Caroline du Sud en août 2007

Le , il annonce la création d'un comité exploratoire en vue de lever des fonds pour une candidature à l'élection présidentielle de 2008 ; le , il déclare sa candidature à l'investiture démocrate[36] et ce, malgré son inexpérience relative et la concurrence dans le camp démocrate d'Hillary Clinton, jusque-là favorite pour les primaires. Le , il a reçu l'appui du prestigieux quotidien national, The Boston Globe[37].

Tout au long de l'année 2007, il a insisté sur le fait qu'il incarnait le changement et qu'il s'opposait à la politique partisane[38]. Sa candidature enthousiasme une partie des électeurs indépendants et des jeunes[38]. Il obtient le ralliement de nombreuses personnalités comme le sénateur John Kerry, les hommes d'affaires Warren Buffett et George Soros, les acteurs George Clooney, Matt Damon, Will Smith, Ben Affleck, Robert De Niro, les actrices Halle Berry, Sophia Bush et Scarlett Johansson, le rocker Bruce Springsteen, la chanteuse Nicole Scherzinger, le rappeur Nas, la romancière Toni Morrison ou l'animatrice de télévision Oprah Winfrey, personnalité extrêmement influente dans son pays, notamment au sein de la communauté afro-américaine[39]. Le , il obtient également le soutien du cinéaste Michael Moore.

Le , Barack Obama crée la surprise en remportant les premières primaires, les caucus de l'Iowa, état blanc à plus de 96%, avec 38 % des suffrages exprimés, loin devant le sénateur John Edwards (30 %) et l'ancienne First Lady Hillary Clinton qui a obtenu 29 %[40], démontrant ainsi pour la première fois qu'un noir pouvait avoir de réelles chances au niveau national.

Il réussit alors à imposer à la campagne des primaires, aussi bien démocrates que républicaines, le thème du « changement » (« Change »). Le 8 janvier, il perd dans le New Hampshire (37 %) contre Hillary Clinton (39 %) malgré des sondages l'annonçant grand favori avec 10 points d'avance[41]. Son discours de défaite est teinté d'espoir et de remotivation. De cette défaite Barack Obama tire son nouveau slogan : « Yes we can » (« Oui, nous pouvons »).

Barack Obama et sa famille à Springfield (Illinois) le 10 février 2007

Après une polémique avec Hillary Clinton sur les droits civiques et les rôles respectifs de Martin Luther King et du président Lyndon Baines Johnson, il arrive de nouveau deuxième en nombre de voix, derrière Hillary Clinton, lors du caucus du Nevada du 19 janvier (51 % contre 45 %). Néanmoins Barack Obama obtient une majorité de 13 délégués contre 12 pour Hillary Clinton, raison pour laquelle il refuse de concéder sa défaite. Il évoque également des irrégularités dans le vote qu'il impute au camp Clinton, accusant Bill Clinton et sa femme, de déformer les faits à son encontre[42].

Le 27 janvier, sa très large victoire (55 % contre 27 % pour Hillary Clinton) lors des primaires de Caroline du Sud[43] relance sa candidature dans la perspective du Super Tuesday du 5 février.

Le 28 janvier, il obtient le soutien de Caroline Kennedy[44], ainsi que d'Edward Moore Kennedy et Patrick Kennedy[45].

Lors du Super Tuesday, le 5 février, Barack Obama remporte 13 États, face à 9 pour Hillary Clinton.

Le 2 février, Will.i.am enregistre Yes We Can, une chanson inspirée d'un discours prononcé par Obama, suite à la primaire du New Hampshire de 2008. Mixée avec des images et des extraits du discours, la chanson est interprétée par de nombreuses célébrités (la plupart des musiciens, chanteurs et comédiens américains) à l'appui du sénateur Obama. La chanson a été produite par Will.i.am, le clip a été réalisé par Jesse Dylan, le fils du chanteur Bob Dylan[46].

Liesse populaire autour de Barack Obama lors d'un meeting dans le Connecticut en février 2008

Le 9 février, il remporte les États de Washington, du Nebraska et de Louisiane ainsi que les îles Vierges. Le lendemain 10 février, il remporte l'État du Maine. Le 12 février, en remportant les trois élections primaires démocrates en Virginie, au Maryland et dans la capitale fédérale Washington, Barack Obama prend un avantage dans la course aux 2 025 délégués nécessaires pour décrocher l'investiture démocrate. Avec 1231 délégués, il devance dorénavant Hillary Clinton (1 196 délégués), s'adjugeant au passage la confiance non seulement d'une bonne partie de l'électorat afro-américain mais aussi celui des personnes âgées (53 % contre 47 % à Hillary Clinton) et des femmes (58 %) ; les Blancs demeurent plutôt favorables à Hillary Clinton (48 % contre 51 %)[47]

Le 19 février, il gagne les primaires dans le Wisconsin et à Hawaï, signant là dix victoires consécutives sur Hillary Clinton.

Le 22 février, avec plus de 65 % des voix, le sénateur de l'Illinois, Barack Obama a largement remporté la primaire des démocrates expatriés. En France, il dépasse la barre des 70 %[48].

Le 4 mars, il gagne dans l'État du Vermont mais perd dans l'Ohio et le Rhode Island. Au Texas, il obtient plus de représentants à la convention que Hillary Clinton (99 contre 94). Il conserve une avance de plus de 100 délégués.

Il remporte les primaires du Wyoming le 8 mars, puis celles du Mississippi 3 jours plus tard.

Le 18 mars 2008, il prononce l'important Discours de Philadelphie[3] sur la question raciale.

Le 22 avril, Hillary Clinton remporte la primaire de Pennsylvanie[49]. À ce moment, la campagne de Clinton, qui ne pouvait se permettre d'accroître davantage son retard, bénéficie d'un second souffle aux dépens de celle d'Obama. Ce dernier a été fragilisé dans l'opinion par son attitude ambiguë à l'égard des dérapages verbaux de son ancien pasteur, le communautariste Jeremiah Wright[50], ainsi que par des accusations d'élitisme.

Ainsi, le 3 mai, il remporte avec seulement 7 voix d'écart les caucus de Guam, île du Pacifique, avec 50,08 % des voix contre 49,92 % pour Hillary Clinton.

Le 6 mai, il remporte l'État de Caroline du Nord avec 56 % des voix mais perd avec 22 000 voix d'écart dans l'Indiana (49 % des voix)[51].

Le 13 mai, Hillary Clinton remporte la primaire en Virginie-Occidentale avec 67 % des voix contre 26 % pour Barack Obama. La candidate bénéficie d'un vote massif des électeurs blancs et modestes, très nombreux dans cet État[52]. Obama peut néanmoins rattraper son retard auprès de cette dernière catégorie d'électeurs et auprès des « cols bleus » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique (ouvriers blancs) grâce au ralliement de poids de John Edwards, annoncé dès le lendemain de la primaire de Virginie-Occidentale[53].

À ce stade des primaires, les cinq dernières consultations à venir seront d'une importance toute relative, aucun des deux candidats ne pouvant obtenir la majorité qualifiante des délégués ordinaires, tandis que les super-délégués, qui restent partagés entre Obama (282), Clinton (273) et l'indécision (environ 240), auront probablement le dernier mot lors de la Convention démocrate du mois d'août. Certains observateurs misent cependant sur un retrait de Clinton avant la fin du processus[54].

Le 20 mai, Obama et Clinton remportent l'un et l'autre une primaire. Le premier s'impose dans l'Oregon (58 % des voix), la seconde dans le Kentucky (65 % des voix)[55].

Le 30 mai, il quitte l'Église unie du Christ suite aux polémiques engendrées par les propos du pasteur Wright et du révérend Michael Pfleger. Obama était membre de cette Église depuis une vingtaine d'années[56],[57].

Le 3 juin, à l'issue des dernières primaires (Montana et Dakota du Sud), il atteint le seuil requis des 2 118 délégués, ainsi que le soutien de nombreux super-délégués[58]. Malgré la revendication par Clinton de la majorité du « vote populaire » (en nombre de voix de militants) et le refus de la sénatrice de se déclarer vaincue, Obama est désormais quasiment assuré d'être désigné candidat à la Maison-Blanche lors de la convention démocrate de la fin du mois d'août.

Le 7 juin, Hillary Clinton « suspend » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique sa campagne à l'investiture démocrate et apporte son soutien à Barack Obama dans sa campagne présidentielle contre le républicain John McCain[59].

Le 27 août, troisième jour de la Convention démocrate à Denver, Obama est officiellement investi par acclamation, ou roll call, lancées par la sénatrice Hillary Clinton[60]. plus de vingt ans après le révérend Jesse Jackson, trois fois candidat à l'investiture démocrate et premier à remporter des primaires, notamment en 1988, c'est le premier Afro-Américain[27] investi pour la présidentielle par un parti majeur[61].

Financement de sa campagne électorale

Concernant le financement des campagnes électorales, fortement encadrées par la législation américaine, Barack Obama se déclare partisan d'un système de financement public et a indiqué avant même sa déclaration de candidature qu'il financerait ainsi sa campagne présidentielle si son rival républicain faisait de même.

Cependant, en juin 2008, il décide de baser sa campagne sur la collecte de fonds privés, échappant ainsi à la limite de collecte imposée en cas de financement par les fonds publics. Il devient alors le premier candidat à se passer de ces fonds fédéraux depuis l'adoption par le Congrès des lois sur le financement des campagnes électorales, élaborées après le scandale du Watergate.[62]

Campagne présidentielle

En , Obama se rend en Afghanistan, en Irak, en Israël, en Allemagne, où il prononce devant le Siegessäule et une foule enthousiaste un discours aux accents kennediens et reaganiens, en France et en Grande-Bretagne[63]. La presse popularise alors le néologisme d'obamania. John McCain qui, pendant ce temps, a reçu le dalaï-lama, reproche à son concurrent démocrate d'avoir préféré prononcer un discours devant « des foules d'Allemands obséquieux » aux dépens d'une visite au chevet de soldats américains soignés à Landstuhl (base américaine située près de Kaiserslautern)[64].

Dans une lettre adressée le , Barack Obama regrette de n'avoir pu rencontrer le dalaï-lama du fait de ses voyages, et lui réaffirme son soutien, espérant que sa lettre et la rencontre avec le sénateur John McCain démontreront que l'attention et le soutien américain au peuple tibétain transcendent les divisions politiques. Obama se félicite aussi du dialogue entre les représentants du dalaï-lama et du gouvernement de la République populaire de Chine[65].

Obama avec Joe Biden, son colistier.

Le 23 août, Obama choisit le sénateur du Delaware Joseph Biden comme colistier dans la course à la Maison-Blanche. Biden est président de la commission des Affaires étrangères au Sénat et sénateur depuis 1972. Ce choix doit servir à donner l'image de l'expérience politique et plus particulièrement en politique étrangère[66] et, par conséquent, de contrer les attaques sur l'inexpérience d'Obama dans ce dernier domaine (l'argument de l'inexpérience d'Obama, repris par John McCain, avait déjà été exploité lors des primaires par Hillary Clinton et par Joe Biden lui-même).

Le choix de Biden présente cependant également des inconvénients : l'association d'Obama à une figure connue du paysage politique fédéral atténue l'idée du « changement » (Change). De plus, le sénateur du Delaware est connu pour ses gaffes, qui peuvent s'avérer dangereuses dans un duel électoral serré.

Le 28 août, jour du 45e anniversaire du discours I Have a Dream de Martin Luther King, il est officiellement investi par le Parti démocrate, au stade Invesco à Denver[67].

Deux semaines avant les élections, après être sorti renforcé des débats face à John McCain, Obama reçoit le soutien inattendu de l'ancien Secrétaire d'État républicain Colin Powell et devance largement (de 7 à 10, voire 12 points) son adversaire dans les sondages[68].

Les républicains tentent pourtant de freiner Obama en l'attaquant sur plusieurs points :

  • en déclarant qu'il est soutenu par l'association ACORN, dont le travail d'inscription des citoyens sur les listes électorales est entaché d'erreurs grossières voire de tentatives de fraude avérées ;
  • en affirmant qu'il est proche de l'ancien activiste d'extrême-gauche Bill Ayers, membre fondateur des Weathermen, ajoutant que cela faisait de lui un collaborateur avéré de terroristes ;
  • en le présentant, enfin, lors de plusieurs meetings de la colistière conservatrice de McCain, Sarah Palin, comme un « socialiste »[69].

Cette dernière accusation, injurieuse (le terme est synonyme de « communiste » aux États-Unis, pays ennemi de l'URSS pendant la Guerre froide), réagit à une phrase prononcée le 11 octobre par Obama : « Je pense que si nous répartissons (spread around) les richesses, c'est bien pour tout le monde ». Il répondait alors aux questions de Samuel J. Wurzelbacher (présenté par McCain, puis Obama et les médias comme « Joe le plombier »), un employé d'une entreprise de plomberie qui s'inquiétait d'une hausse de ses impôts en cas de victoire du sénateur de l'Illinois.

Ces attaques s'avèrent cependant contreproductives pour le camp McCain, tandis qu'Obama tourne en dérision l'accusation de « socialisme » : « À la fin de la semaine, il (John McCain) finira par m'accuser d'être un communiste masqué parce que je prêtais mes jouets lorsque j'étais à l'école maternelle. Je partageais mes sandwiches au beurre de cacahuète et à la confiture[70]. »

Le 23 et le 24 octobre, Barack Obama suspend brièvement sa campagne, qui est la plus coûteuse de l'histoire des États-Unis (605 millions de dollars contre 150 millions de dollars pour celle de McCain)[71], pour se rendre à Hawaï au chevet de sa grand-mère, Madelyn Dunham (née en 1922), gravement malade.

Déjà soutenu par de grands journaux comme le Washington Post, le Los Angeles Times, le New York Times ou le Financial Times, le sénateur démocrate reçoit l'appui de Scott McClellan, ancien porte-parole de George W. Bush devenu sycophante de la « culture de la désinformation » à Washington, qui annonce, le 24 octobre, qu'il votera pour Obama[72].

Pendant ce temps, McCain remonte dans les sondages en abordant davantage les questions économiques, passées au premier plan dans un contexte de crise financière, et en exploitant une gaffe de Joe Biden. Lors d'une rencontre avec des donateurs de Seattle, ce dernier a en effet déclaré : « Croyez-moi. Il ne se passera pas six mois avant que le monde ne mette à l'épreuve Barack Obama, comme il l'avait fait avec Kennedy (…). Écoutez, nous allons avoir une crise internationale, une crise fabriquée, pour voir de quel bois se chauffe ce gars-là (…). Je vous garantis que cela va arriver. »

Destinée initialement à démontrer la pugnacité et le courage d'Obama en le comparant à John Fitzgerald Kennedy, cette déclaration maladroite est exploitée par McCain qui juge que le pays n'a pas besoin « d'un président qui invite le monde à le tester à un moment où notre économie est en crise, et où les Américains se battent déjà dans deux guerres[73] ! »

Le 29 octobre, Barack Obama diffuse un spot de 30 minutes sur sept chaînes américaines (CBS, NBC, FOX, BET, Univision, MSNBC et TV One). Dans ce spot, qui aura coûté quatre millions de dollars, le candidat annonce un plan en faveur des classes moyennes pour lutter contre la crise économique[74].

Élection (4 novembre 2008)

Répartition du collège électoral par État en 2008. En bleu, les États remportés par Obama/Biden ; en rouge, ceux remportés par McCain/Palin. Pour chaque État est indiqué le nombre de grands électeurs.

Avec un taux de participation record de 63 % des électeurs inscrits[75], Barack Obama a remporté l'élection présidentielle du 4 novembre 2008 avec plus de 8 millions de voix d'avance[76] sur son adversaire John McCain. La victoire est nette aussi bien au niveau des grands électeurs (365 à 173[77],[78]) que celui du vote populaire (52,9 % à 45,6 %)[79]. Outre ses victoires dans les États-clés âprement disputés de l'Ohio et de la Floride, Obama a fait basculer, de justesse, des bastions républicains traditionnels comme l'Indiana[80] et a même obtenu les suffrages de deux anciens États confédérés (en plus de la Floride) : la Virginie[81] et la Caroline du Nord[82].

Au soir du 4 novembre 2008, il prononce devant plusieurs centaines de milliers de personnes son discours de victoire à Grant Park, dans la ville de Chicago, dans l'Illinois[83]. Après avoir remercié tous ses soutiens (famille, collaborateurs, électeurs), il évoque les enjeux majeurs de son mandat à venir ; en particulier les guerres d'Irak et d'Afghanistan et la crise économique. Son discours est teinté de références significatives aux discours d'investiture de John F. Kennedy, d'Abraham Lincoln et également de discours prononcés par Martin Luther King ; il cite notamment mot pour mot un passage du discours prononcé par Abraham Lincoln lors de sa première inauguration[84].

L'élection de Barack Obama est dans l'ensemble très bien accueillie à l'étranger, où elle est souvent l'occasion de célébrations populaires. Le Kenya, pays natal de son père, décrète même un jour férié. Fait également sans précédent, et bien que la Russie fasse montre de froideur, des gouvernements traditionnellement en très mauvais termes avec les États-Unis adressent leurs félicitations au nouveau président, ainsi Raul Castro (Cuba), Hugo Chávez (Venezuela) ou Mahmoud Ahmadinedjad (Iran). Depuis l'Afrique du Sud, il est également félicité par le prix Nobel de la Paix et ancien président Nelson Mandela [85].

Barack Obama a été formellement élu par les grands électeurs le 15 décembre 2008 (sa victoire ayant été officiellement proclamée au Congrès des États-Unis par Dick Cheney le 8 janvier 2009)[86], et il a succédé à George W. Bush le . Il est alors devenu le quarante-quatrième président des États-Unis, et le premier Afro-Américain[27] à accéder à la Maison Blanche.

Le début de sa présidence commence dans un contexte de guerre en Irak, de guerre en Afghanistan et d'une importante récession de l'économie américaine et de crise financière et économique mondiale.

Analyse d'une victoire

Barack Obama doit notamment sa victoire à une formidable mobilisation des primo-votants réalisée grâce notamment à une campagne révolutionnaire de mobilisation des donateurs, des militants et enfin des électeurs. Cette mobilisation fut basée sur trois leviers principaux : le message, les nouvelles technologies et l’organisation de terrain.

Le message, c'est le changement, fondé sur l'émotion, sur le modèle des campagnes de community organizing, faisant des électeurs les acteurs de ce changement. La capacité de la "campagne" (ou organisation) mise en place par Obama à canaliser les flux monétaires et de bénévoles furent un élément déterminant de sa victoire: en s'inspirant du modèle mis en place par les Républicains huit ans auparavant et en l'améliorant, Obama a su canaliser et tirer parti de son succès populaire[87].

Les nouvelles technologies, ce sont les outils internet qui sont utilisés avant tout pour recruter les sympathisants et organiser le militantisme. On y trouve les réseaux sociaux de type Facebook, sur lequel Barack Obama est de loin la personne au monde à compter le plus de partisans déclarés, avec près de cinq millions de supporters en janvier 2009[88] mais aussi une exceptionnelle base de données appelée Catalist, « un fichier unique qui répertorie individuellement 220 millions d’Américains, avec jusqu’à 600 informations par personne », permettant d'effectuer un ciblage précis sur tous les électeurs afin d'élaborer des messages personnalisés[89].

Enfin, l’organisation de terrain combine une communication de mobilisation, le militantisme de proximité et une campagne de financement, structurée en groupes géographiques (DC for Obama, etc.) ou thématiques (Students for Obama, Lawyers for Obama, etc.), organisée sur le modèle du téléthon, permettant à Barack Obama de bénéficier in fine d'un budget de 750 M$ contre 350 M$ pour John McCain. Au total, Barack Obama a levé une armée de 1,2 millions de militants, représentant 25 % du budget de campagne (200 M$). Ces militants ont approchés directement ou par téléphone, près de 68 millions d’Américains, soit plus de la moitié des électeurs et 99 % des électeurs cibles[90].

Transition présidentielle (novembre 2008 - janvier 2009)

L'élection présidentielle américaine indirecte fait que le président élu ne prend ses fonctions que onze semaines après le suffrage populaire. Cette période entre l'Election Day du 4 novembre et l'Inauguration Day, jour de la prise de fonction présidentielle, le 20 janvier est une phase de nomination de la nouvelle administration présidentielle et de transition avec l'administration sortante. La première nomination de la nouvelle administration est celle de Rahm Emanuel au poste de Chef de cabinet de la Maison Blanche. De nombreux noms circulent quant aux différents secrétaires et le 1er décembre, il est annoncé que son ancienne rivale à l'investiture Hillary Clinton sera proposée par l'administration Obama comme secrétaire d'État[91]. Les principaux postes sont pourvus dès début décembre (voir Administration Obama). Bien qu'Obama ait axé sa campagne présidentielle sur le slogan du changement, on note la prépondérance de vétérans de l'administration Clinton dans la nouvelle équipe, par souci revendiqué de bénéficier de leur expérience face à la crise.

Rencontre entre le président en exercice George W. Bush et le président élu Barack Obama dans le bureau ovale de la Maison Blanche le 10 novembre 2008

Conformément à ses promesses de dépasser le clivage bipartite[92], Obama maintient à la Défense son titulaire nommé par George W.Bush en 2005, Robert Gates, un proche des républicains[93] et de la famille Bush en particulier[94], et rencontre à deux reprises son adversaire malheureux John McCain à la mi-novembre 2008 et le 19 janvier 2009, lors d'un bal rendu en l'honneur de l'ancien vétéran du Viêt Nam[95]. Il nomme également deux autres hommes proches des républicains dans son gouvernement, Ray LaHood (ancien représentant républicain) comme secrétaire au transport et le général James L. Jones, proche de John McCain[96], comme conseiller à la sécurité nationale.

Le président Bush ayant souhaité que cette transition se passe au mieux, Obama bénéficie rapidement d'un accès aux informations classées secret défense et reçoit les mêmes rapports de sécurité que le président en exercice par la CIA et le FBI.

Avançant qu'il ne peut y avoir qu'un président américain en exercice à la fois, Barack Obama fait le choix discuté de rester globalement silencieux en décembre 2008 et janvier 2009 lors de l'offensive israélienne contre le Hamas à Gaza. Celle-ci cesse significativement quelques jours avant son investiture.

Obama bénéficie d'une sécurité renforcée, très proche de celle du président en exercice. Elle est assurée par le Secret Service, l'agence fédérale en charge de la protection du président, du vice-président et de diverses personnalités. Il circule ainsi en convoi blindé et sa maison de Hyde Park ainsi que le bâtiment fédéral de Chicago lui servant de quartier général pendant cette période de transition sont étroitement surveillés. Le président-élu ne déménage à Washington que début janvier 2009.

Lors des campagnes électorales, les principaux candidats à l'élection présidentielle américaine bénéficient d'une protection du Secret Service. Le candidat Obama fut le premier, en mai 2007, à en bénéficier du fait du risque d'attentats par des suprémacistes blancs[97]. Cette protection fut, comme pour le candidat républicain, renforcée après leur désignation respective comme candidat de leur parti.

Présidence

Investiture

Prestation de serment de Barack Obama le 20 janvier 2009 qui devient le 44e président des États-Unis

Le à 12 h 07, Barack Obama prête serment au Capitole de Washington DC, devant une foule sans précédent estimée à plus de 2 millions de personnes, et sous les yeux de plusieurs centaines de millions de téléspectateurs du monde entier. Il est ainsi officiellement investi comme 44e président, dans une atmosphère de ferveur nationale et internationale peu habituelle (près de 8 Américains sur 10 lui accordent alors leur confiance face à la crise). Symboliquement, le premier président afro-américain réutilise la Bible qui avait servi en 1861 pour l'inauguration d'Abraham Lincoln. Dans les jours précédents, il avait refait en train le trajet de Philadelphie à Washington accompli par ce dernier cette année-là, et s'était adressé à la foule depuis le Lincoln Memorial.

En signe d'unité nationale, Barack Obama choisit un évêque épiscopalien gay pour dire la prière d'ouverture des festivités de son inauguration, un pasteur évangélique anti-avortement pour la prière d'ouverture de la cérémonie, et un célèbre vétéran du mouvement des droits civiques, ancien compagnon de Martin Luther King, pour la prière de clôture. Le discours d'investiture du nouveau président insiste sur « le triomphe de l'espérance sur la peur », sur le « refus du choix entre nos idéaux et notre sécurité » et sur le dialogue international, sans cacher aux Américains les difficultés qui les attendent[98].

Le président de la Cour suprême John G. Roberts Jr. ayant mal placé un adverbe en récitant la formule constitutionnelle, et fait ainsi hésiter le nouveau président, la prestation de serment est refaite en privé le lendemain, 21 janvier, à la Maison Blanche pour éviter toute contestation juridique éventuelle[99].

Les mesures

S'inscrivant en rupture avec l'ère Bush, Barack Obama ordonne dès le premier jour la suspension des procédures judiciaires initiées par les commissions militaires de Guantanamo et décrète la fermeture du camp de Guantanamo d'ici à un an. Il se heurte néanmoins à des résistances de la part du juge militaire en chef à Guantanamo, qui refuse de suspendre le procès d'Abd al-Rahim al-Nashiri, accusé d'avoir organisé l'attentat de 2000 contre le USS Cole[100].

Obama enjoint aussi à la CIA de fermer ses centres de détention clandestins hors du territoire américain, où sont enfermés les « prisonniers fantômes », et annonce que les États-Unis respecteront désormais la convention de Genève dans leur lutte contre le terrorisme[101]. Par ailleurs, en raison de la crise économique, il annonce le gel symbolique des salaires de son équipe et des plus hauts fonctionnaires ayant un salaire de plus de 100 000 dollars. Début février, il exige également que les patrons des banques aidées par l'État plafonnent leur salaire mensuel à 500 000 dollars.

Il rappelle son attachement au droit à l'avortement et à la liberté des femmes lors du second jour de son mandat, rompant ainsi avec la politique de l'administration Bush et annonce l'ouverture d'une concertation nationale avec toutes les parties concernées pour réduire le nombre des grossesses non-désirées et répondre au mieux aux besoins des femmes et des familles à travers le monde. Le lendemain, il lève les restrictions aux subventions publiques en faveur des associations qui fournissent des services ou des conseils d'experts en matière d'avortement à l'étranger[102][103].

Le 30 janvier, il annonce la remise en cause des lois de son prédécesseur sur l'organisation du travail, critiquées de longue date par les syndicats comme trop favorables au patronat au détriment des salariés[104].

Le 17 février 2009, sa loi sur le plan de relance de l'économie américaine est promulguée. Après de longues batailles parlementaires, l'enveloppe se monte à 787 milliards de dollars. A l'issue de cette promulgation, Barack Obama affiche sa confiance et promet "le début de la fin de la crise". Le plan est favorablement accueilli de l'opinion, dont le taux de satisfaction envers le président reste très fort un mois après sa prise de fonctions[105].

Doctrine politique

Barack Obama est considéré comme un homme politique pragmatique, adepte du compromis pour faire avancer ses idées et ses projets et capable de rassembler diverses catégories de l'électorat, même si ses votes au Congrès ont pu le classer à la gauche du parti[106].

Politique étrangère

Barack Obama est présenté comme un adepte du multilatéralisme, partisan de la realpolitik et prend pour modèle James Baker, saluant la politique étrangère américaine menée sous la présidence de George H. W. Bush pendant la première guerre du Golfe (1991) et lors de la chute du Mur de Berlin (1989)[107]. S'il veut être plus ferme à l'égard du programme nucléaire de la Corée du Nord, ses principales propositions sont un retrait en 16 mois des troupes américaines de combat d'Irak, qui commencerait dès sa prise de fonction, et le commencement d'un dialogue « sans préconditions » avec l'Iran[108]. Il affirme cependant après son élection qu'il considère le programme nucléaire iranien comme « inacceptable » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique. Cette déclaration a été critiquée par le Président du Parlement iranien, Ali Larijani[109].

Concernant les relations avec Israël et avec les Palestiniens, après avoir été ambivalent, il prononçait, le à la conférence du lobby pro-israélien Aipac (American Israel Public Affairs Committee) un discours dans lequel il apportait son soutien au statut de Jérusalem, comme capitale indivisible d'Israël[110],[111].

Intérieur et société

  • Peine de mort : il est partisan de la peine de mort pour les crimes les plus graves dont les viols d'enfants[112] estimant que « la communauté est fondée à exprimer la pleine mesure de son indignation » mais il propose cependant de réduire les circonstances aggravantes qui rendent ces crimes éligibles pour l'exécution de son auteur. De surcroît, il milite pour corriger les problèmes qui découlent de son application[113]. Il dénonce par ailleurs le nombre disproportionné d'Afro-Américains dans les prisons américaines et les couloirs de la mort.
  • Armes à feu : il se déclare également en faveur du 2e amendement sur le droit de posséder des armes à feu mais reconnait l'utilité des « lois de bon sens pour empêcher les armes de tomber dans les mains d'enfants ou de membres de gangs[112] ».
  • Avortement et homosexualité : favorable au droit à l'avortement, il se déclare partisan des contrats d'union civile entre personnes de même sexe et souhaite la généralisation de l'extension des droits et avantages matrimoniaux aux homosexuels, tant au niveau de chaque État qu'au niveau fédéral[114] sans pour autant remettre en cause la définition du mariage civil entre un homme et une femme qu'il laisse aux différents États à définir[115],[116].
  • Immigration : s'il est favorable au renforcement des contrôles à la frontière mexicaine, il défend une régularisation des immigrés clandestins déjà présents auxquels il envisage l'octroi du permis de conduire[106]. Il considère notamment que sans l’apport de main-d’œuvre immigrée, l’agriculture américaine mettrait la « clé sous la porte », signifiant concrètement son intention de favoriser le regroupement familial et d’augmenter le nombre d’immigrés réguliers[117].

Économie et politique sociale

Obama propose une réforme du système de santé américain permettant la mise en place, au niveau fédéral, d'une « assurance santé universelle » sans pour autant imposer une couverture santé obligatoire à l'exception des enfants[108]. Barack Obama préconise une hausse du salaire minimum qu'il veut voir indexé sur l'inflation[118], des baisses d'impôts massives pour la classe moyenne (pour les personnes gagnant moins de 250 000 $ par an)[119], le recours au crédit d'impôt pour aider les ménages les plus modestes et a promis de renégocier le traité de libre-échange nord-américain (l'ALÉNA). Dans le contexte de la crise des subprimes et du poids des crédits, il souhaite protéger les citoyens américains contre les abus des prêts de toutes sortes. Il prévoit un plan de grands travaux publics sur dix ans, financés par le retrait des forces de combat d'Irak[106].

Environnement

Pour lutter contre le réchauffement climatique, il propose d'augmenter le prix de l'électricité, d'investir dans les biocarburants, les énergies alternatives[108],[120] et se déclare favorable à l'instauration d'un marché du CO2 (obligeant les entreprises polluantes à racheter un « droit à polluer » auprès d'entreprises non polluantes)[106]. Comme son ancien adversaire républicain à l'élection présidentielle de 2008, John McCain, il est plutôt favorable également au développement de l'énergie nucléaire comme solution aux problèmes climatiques mais sa position sur le sujet est devenue ambivalente durant la campagne électorale[121].

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • (fr) Les rêves de mon père, écrit par Barack Obama, traduit de l'anglais par Danièle Darneau, (ISBN 978-2-258-07597-9)
  • (fr) L'audace d'espérer : une nouvelle conception de la politique américaine, écrit par Barack Obama, édition Presse de la cité, (ISBN 978-2-258-07451-4)
  • (fr) De la race en Amérique, écrit par Barack Obama, (ISBN 978-2-246-74141-1).
  • (fr) Pap Ndiaye, « L’homme de Chicago », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339[à vérifier : ISSN invalide]), n°339, février 2009, pp.64-65

Articles connexes

Liens externes

Liens externes

Notes et références

  1. (en) « The truth about Barack's birth certificate », my.barackobama.com. Consulté le 16 août 2008.
  2. certficat de naissance de Barack Obama, consulté le 23/01/09
  3. a b et c Discours sur la question raciale du 18 mars 2008 sur le blog de Philippe Boulet-Gercourt du nouvelobs.com
  4. John McCain a obtenu 45,6 % des voix et 173 grands électeurs.
  5. Corine Lesnes, « Barack Obama, l'homme sans bagages », Le Monde, (consulté le )
  6. (en) Barack Obama, « My Spiritual Journey », Time Magazine.
  7. a et b Philippe Coste, « Qui est Barack Obama? », L'Express, (consulté le )
  8. (en) « Beatings and abuse made Barack Obama’s grandfather loathe the British », The Times, 3 décembre 2008.
  9. Son père lui a donné ce prénom de garçon car il désirait avoir un fils.
  10. a et b (en)« Madelyn Dunham, Oct 26, 1922 - Nov 3, 2008 » (consulté le )
  11. (en) Amanda Ripley, « The Story of Barack Obama's Mother », Time avec CNN, (consulté le )
  12. a et b (en)Ripley, Amanda, « The Story of Barack Obama's Mother », Time, (consulté le )
  13. (en)Soetoro et la religion sur le site officiel de Barack Obama
  14. (en)Obama Debunks Claim About Islamic School sur le site du Washington Post
  15. (« Was Barack Obama a Muslim? », FrontPageMagazine.com, )
  16. (en)Article sur la scolarité de Barack Obam à Punahou sur le site du Honolulu Star-Bulletin
  17. a b et c (en) Article du New York Times
  18. Barack Obama (trad. Danièle Darneau), Les rêves de mon père, Presses de la Cité, , 453 p. (ISBN 2-258-07597-1 et 978-2-25807-597-9)
  19. Voir l'entretien accordé par François Durpaire dans « États-Unis : "Obama incarne l’évolution de la société américaine" », RFO, 6 octobre 2007, et Philippe Coste, « Qui est Barack Obama ? », L'Express, 17 janvier 2008.
  20. Les descendants célèbres de Marin sont aussi par exemple Wallis Simpson (épouse d'Édouard VIII du Royaume-Uni), le juge Gabriel Duvall, et l'acteur Robert Duvall.
  21. http://iciwashington.blogspot.com/2008/04/sang-royal.html
  22. (de) Jürgen von Rutenberg, « Der deutsche Obama », Die Zeit, (consulté le )
  23. « Barack Obama a des racines alsaciennes », 20 Minutes, par Philippe Wendling, 23 septembre 2008.
  24. http://www.zoomregion.be/anecdotes.php?id_anecdotes=50
  25. a b c d et e Pap Ndiaye, « L’homme de Chicago », dans L'Histoire (ISSN 0184-2339[à vérifier : ISSN invalide]), n°339, février 2009, p.64
  26. Mustapha Cherif, « L’élection présidentielle aux USA : Guerre ou paix en 2009 ? », L'Expression, 28 février 2008, page 15.
  27. a b et c Ayant des ancêtres Noirs d'Afrique, il est classé Afro-Américain par les média américains. Par ailleurs, cette question a été analysée par au moins Leslie Fulbright qui a publié « Obama's candidacy sparks debates on race. Is he African American if his roots don't include slavery? » (San Francisco Chronicle, 19 février 2007).
  28. Article de l'Express, ibid.
  29. Article de l'Express, n°2950, ibid.
  30. (en)le discours du 2 octobre 2002 sur wikisource
  31. discours pro-guerre d'Hillary Clinton au Sénat en octobre 2002
  32. (en) Barack Obama, Defining Moments : An early defeat launched a rapid political climb sur le site du Boston Globe
  33. Vidéo du discours « The Audacity of Hope » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique sur le site de l'Express.
  34. (en)Obama rising sur le site Diverse : Issues In Higher Education (formerly Black Issues In Higher Education)
  35. Les cinq sénateurs noirs de l'histoire du Sénat américain
  36. « Obama entre dans la course », L'Express avec Reuters, (consulté le )
  37. (en)Boston.com staff, « Globe endorses McCain, Obama », The Boston Globe, (consulté le )
  38. a et b Corine Lesnes, « Coup d'envoi dans l'Iowa des primaires américaines », Le Monde, (consulté le )
  39. « Pour qui roulent les « people » ? », Le Figaro, (consulté le )
  40. (en)Candy Crowley, Suzanne Malveaux, Jessica Yellin, « Obama wins Iowa as candidate for change », CNN, (consulté le )
  41. « New Hampshire: Clinton et McCain vainqueurs », L'Express, (consulté le )
  42. « Barack Obama rouvre les hostilités autour du rôle de Bill Clinton », 7s7 avec AFP, (consulté le )
  43. (fr) « Barack Obama remporte la primaire démocrate de Caroline du Sud » sur Wikinews, .
  44. (en)Caroline Kennedy, « A President Like My Father », The New York Times, (consulté le )
  45. Richard Hétu, « Kennedy passe le flambeau à Obama », Cyberpresse, (consulté le )
  46. (en) « New Celeb-Filled Music Video for Obama », sur ABC News, (consulté le )
  47. L.S., « Obama se détache après les primaires du Potomac », Le Figaro avec AFP et AP, (consulté le )
  48. « Les expatriés démocrates ont voté Obama », sur L'Express, (consulté le )
  49. Caren Bohan, traduit par Gwénaelle Barzic, « Hillary Clinton a gagné en Pennsylvanie mais tout reste à jouer », sur L'Express, Reuters, (consulté le )
  50. Corine Lesnes, « Le candidat démocrate Barack Obama rompt avec le pasteur controversé Jeremiah Wright », LeMonde.fr, (consulté le )
  51. « Etats-Unis: Obama large vainqueur en Caroline du Nord, Clinton gagne l'Indiana », sur AFP, AFP, (consulté le )
  52. Steve Helber, « Hillary Clinton remporte la primaire en Virginie occidentale avec 67 % des voix », sur Le Monde.fr, Le Monde avec AP, (consulté le )
  53. Fabrice Aubert, « Primaires USA - Edwards rejoint Obama », sur LCI.fr, (consulté le )
  54. Fabrice Aubert, « Clinton-Obama, et maintenant ? », sur LCI.fr, (consulté le )
  55. Fabrice Aubert, « Obama tout près de l'investiture », sur LCI.fr, (consulté le )
  56. « Barack Obama quitte la paroisse du révérend Wright, auteur de propos polémiques », La Presse Canadienne, (consulté le )
  57. « M. Obama mêlé à une nouvelle polémique impliquant un révérend », Le Monde.fr avec AP, (consulté le )
  58. (en)Ben Smith, « Obama locks in Democratic nomination », Politco.com, (consulté le )
  59. « Hillary Clinton suspend sa campagne et soutient Obama », Liberation.fr avec AFP, (consulté le )
  60. « Obama candidat officiel à l’élection présidentielle, enfin », France Info, 28 août 2008.
  61. (en) John Whitesides, «Obama clinches nomination » 4 juin 2008, The Herald Sun. Consulté le 16 août 2008.
  62. (en) Jonathan D. Salant, « Obama Won't Accept Public Money in Election Campaign », Bloomberg, (consulté le )
  63. « Obama finit sa tournée à Londres », Le Soir avec AFP, (consulté le )
  64. « Présidentielle américaine: à peine rentré de l'étranger, Obama critiqué par McCain », AFP, (consulté le )
  65. (en) Bhuchung K. Tsering, Lobsang Choedak, « Obama Reassures US support for His Holiness and Tibetan People », Phayul.com, (consulté le )
  66. « Le sénateur du Delaware Joseph Biden désigné comme colistier par Barack Obama », Le Monde, 23 août 2008.
  67. « À Denver, Barack Obama s'empare du rêve américain », Libération, 29 août 2008.
  68. « Les sondages placent Barack Obama sur orbite » Le Monde.fr, 22 octobre 2008.
  69. Dépêche AFP, 22 octobre 2008.
  70. Propos tenus lors d'un meeting, le 29 octobre, et traduits et rapportés par Nouvel Obs.com (avec AP), « "Communiste" : Obama raille les attaques de McCain », 31 octobre, consulté le 4 novembre 2008.
  71. (fr) J - 11 : Obama s'offre une présidentielle à 5 milliards de dollars, Le Point, 24 octobre 2008
  72. L'Express.fr, « L'ancien porte-parole de Bush votera Obama », 24 octobre 2008.
  73. Cyriel Martin, « Joe Biden : "Obama sera mis à l'épreuve dans six mois" », Le Point, 22 octobre 2008, consulté le 26 octobre 2008.
  74. [1]
  75. Les recettes de la victoire d'Obama : une passionnante étude de Terra Nova par Renaud Revel, journaliste à l’Express. Cette participation bat le précédent rercord de 2004 et n'a jamais atteint un niveau aussi haut depuis l'élection de William Howard Taft en 1908
  76. soit un écart équivalement à ceux de George H. W. Bush en 1988 et Bill Clinton en 1996
  77. résultats définitifs sur le site du New York Times consulté le 20/11/08
  78. Le score en terme de grands électeurs et en terme géographique est sensiblement le même que celui de Bill Clinton en 1992 et 1996.
  79. 66.728.126 voix à 58.119.030, consulté sur le site du New York Times le 02/12/08
  80. Résultats sur CNN. Moins de 1 % des voix séparent les candidats en Indiana
  81. Résultats en Virginie, sur CNN
  82. Résultats en Caroline du Nord, sur CNN. Seuls 0,4 % des voix séparent les deux candidats.
  83. (en)The Washington Post, « Sen. Barack Obama's Acceptance Speech in Chicago, Ill. », The Washington Post, (consulté le )
  84. « Nous ne devons pas être ennemis. Bien que la passion ait pu avoir tendu nos liens d'affection, elle ne doit pas les rompre. Les cordes mystiques de la mémoire, s'étendant de chaque champ de bataille et de chaque tombe de patriote, jusqu'à chaque cœur vivant et chaque foyer partout dans ce pays immense, feront résonner encore le chœur de l'Union, une fois touchées encore, autant qu'elles le seront certainement par les meilleurs anges de notre nature ».
  85. Nelson Mandela, premier président noir sud-africain, félicite Obama, dépêche AFP, 5 novembre 2008
  86. Corine Lesnes, « Dick Cheney, un nationaliste sans états d'âme » dans Le Monde daté du vendredi 16 janvier 2009, page 8
  87. Et Obama conquit l'Amérique, Mouvements, Février 2009
  88. (en) http://www.facebook.com/home.php?ref=home#/barackobama?ref=s Facebook, page de Barack Obama, consultée le 30 janvier 2009
  89. « Les recettes de la victoire d'Obama : une passionnante étude de Terra Nova » par Renaud Revel, journaliste à l'Express.
  90. « Les recettes de la victoire d'Obama : une passionnante étude de Terra Nova » par Renaud Revel, journaliste à l'Express.
  91. (en)« Obama Confirms Hillary In Top Job », Sky News, (consulté le )
  92. Le fait de nommer un membre du parti adverse dans son gouvernement est courant aux États-Unis. Ainsi, par exemple, en 1971, le républicain Richard Nixon avait nommé l'ancien gouverneur démocrate du Texas, John Bowden Connally, comme secrétaire au trésor. En 1997, le démocrate Bill Clinton avait nommé le sénateur républicain du Maine, William Cohen, à la Défense et en 2001, le républicain Bush avait maintenu le démocrate Norman Mineta dans son gouvernement.
  93. Gates Remaining at Defense ‘A Done Deal’, The Washington Independent, 25 novembre 2008. Gates est enregistré comme indépendant sur les fichiers électoraux mais a servi de nombreuses administrations républicaines.
  94. Gates & the Iran-Contra Legacy, 15 novembre 2006. Il fut aussi le doyen de la George Bush School of Government and Public Service à la Texas A&M University.
  95. Washington mène le bal de l’investiture, Philippe Grangereau, Libération, 19 janvier 2009
  96. Un gouvernement pragmatique pour Barack Obama, Le Monde, 13 janvier 2009
  97. "Obama bénéficie d'une sécurité renforcée" , Le Figaro, 29 octobre 2008.
  98. Intégrale du discours d'investiture sur le site de la Maison-Blanche
  99. « Obama prête serment une deuxième fois », Le Figaro, 22 janvier 2009. Le membre de phrase mal prononcé était : « that I will faithfully execute the Office of President of the United States » : le juge avait déplacé le mot « faithfully ».
  100. Peter Finn, Guantanamo Judge Denies Obama's Request for Delay, Washington Post, 29 janvier 2009
  101. Barack Obama décrète la fermeture du centre de détention de Guantanamo d'ici un an, Le Monde, 22 janvier 2009
  102. (fr) Barack Obama met fin à des dispositions anti-avortement, Le Monde, 24 janvier 2009
  103. (en) article de CNN, consulté le 24 janvier 2009
  104. http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/ameriques/20090130.REU6681/barack_obama_promet_dannuler_les_lois_antisyndicats_de_.html
  105. http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/02/20/les-americains-plebiscitent-le-plan-de-relance-d-obama_1158512_3222.html
  106. a b c et d Priscille Lafitte, Moïna Fauchier Delavigne, « Obama - Clinton : et le programme? », France 24, (consulté le )
  107. Philippe Grangereau, « L'Amérique de Barack Obama », sur Libération,
  108. a b et c Philippe Grangereau, « Obama, son Amérique à lui », Libération avec Reuters, (consulté le )
  109. Ali Larijani : « Obama devrait donner des signes de changement aux peuples de la région », IRNA, 8 novembre 2008.
  110. Philippe Grangereau, « Obama plus ferme que Bush sur Jérusalem », Libération avec Reuters, (consulté le )
  111. Fabrice Aubert, « Primaires USA - Edwards rejoint Obama », sur LCI.fr, (consulté le )
  112. a et b Corine Lesne, « Barack Obama soutient la peine de mort pour les violeurs d'enfants », Le Monde, (consulté le )
  113. Alain Duhamel, « Les idées neuves de Barack Obama vues par Alain Duhamel », RTL, (consulté le )
  114. Patricia Zengerle, « Barack Obama hostile à une mesure anti-mariages homosexuels », Reuters, (consulté le )
  115. Ni Barack Obama ni moi ne souhaitons redéfinir le mariage civil, déclaration de Joseph Biden lors de son débat avec Sarah Palin cité par le magazine Têtu
  116. Barack Obama affirme son opposition au mariage des couples gay et lesbiens, magazine Têtu, février 2008
  117. Obama face au défi environnemental, 24 novembre 2008, site d'information sur le développement durable.
  118. « USA 2008: Obama, un candidat aux facettes multiples (livre) », L'Écho, 7 octobre 2008, recension d'Obama, le nouveau rêve américain, de Martin Even.
  119. « Obama revendique une baisse des impôts plus juste », Romandie avec AFP,
  120. Virginie Robert, « Barack Obama, un programme économique pour la classe moyenne », Les Échos, (consulté le )
  121. Emmanuel Garessus, « Les contradictions de Barack Obama sur le nucléaire », Le Temps, (consulté le )

Modèle:Président des États-Unis d'Amérique Modèle:Administration Obama Modèle:Leaders du G8 Modèle:Candidats démocrates à la Présidence des États-Unis Modèle:Sénateurs représentants l'Illinois au Sénat des États-Unis


Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ ak:Ɔbenem