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« Bibliothèque nationale de France » : différence entre les versions

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[[Image:Bibliotheque_nationale_de_France (MAE).jpg|thumb|300px|right|La Bibliothèque nationale de France ''site François Mitterrand'' ]]
{{voir homonymes|BNF}}
La '''Bibliothèque nationale de France (BnF)''' est une des plus importantes [[bibliothèque]]s de France. Elle a le statut d'[[établissement public]]. Ses activités sont réparties sur différents sites, dont le principal est la bibliothèque du ''site François Mitterrand'', située dans le [[13e arrondissement de Paris|XIIIe arrondissement]], sur la [[rive gauche]] de [[Paris]], dans la [[capitale]] [[france|française]]. Ses collections physiques sont estimées à trente millions de volumes mais elle est aussi largement connue pour [[Gallica]], sa [[bibliothèque numérique]] de documents, pour la plupart en mode image.
{{Infobox Organisation2
| titre dirigeant1 = Président
| titre dirigeant2 = Directeur général
| dirigeant2 = Kevin Riffault
| directeur = -
| image = Bibliothèque Mitterrand Mai 2022.jpg
| légende = Le site François-Mitterrand ([[13e arrondissement de Paris|Paris]]), inauguré en 1995, est composé de quatre tours représentant de façon symbolique des livres ouverts.
| ville = [[Paris]]
| type = [[Établissement public à caractère administratif]] dépendant du [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]]
| adresse = Site Richelieu : 5, [[rue Vivienne]] [[2e arrondissement de Paris|Paris {{IIe}}]] ;
Site François-Mitterrand : [[quai François-Mauriac]] [[13e arrondissement de Paris|Paris {{XIIIe}}]]
}}
La '''Bibliothèque nationale de France''' ('''BnF'''), ainsi dénommée depuis 1994, est la [[bibliothèque nationale]] de la [[France|République française]], inaugurée sous cette nouvelle appellation le {{date-|30|mars|1995}} par le [[Président de la République française|président de la République]], [[François Mitterrand]]. Héritière des collections royales constituées depuis le [[Moyen Âge]], elle possède l'un des fonds les plus riches du monde.

La BnF a une mission de collecte, d’archivage et d’entretien (conservation, restauration), en particulier de tout ce qui se publie ou s'édite en France, ainsi que du patrimoine hérité des collections antérieures et reçu par d'autres voies (dons, legs, achats), mais aussi des activités de recherche et de diffusion de la connaissance, grâce notamment à l’organisation régulière d’expositions à destination du grand public et de multiples manifestations culturelles, conférences, colloques, concerts, dans ses locaux et sur son site Internet. Elle anime un réseau de coopération avec d'autres services documentaires en France et participe à différentes formes de coopération internationale en la matière.

Première institution chargée de la collecte du [[dépôt légal]], à partir de 1537<ref>Ordonnance royale du {{date-|28 décembre 1537}}, Montpellier, {{nobr|François {{1er}}}}<!-- ou à remplacer par {{souverain2|François Ier (roi de France)}} ? -->.</ref>, elle est la plus importante [[bibliothèque]] de France et l’une des plus importantes au monde. Elle a le statut d’[[Établissement public (France)|établissement public]] à [[Établissement public à caractère administratif|caractère administratif]]. Ses activités sont réparties sur sept sites, dont le principal est la bibliothèque du site François-Mitterrand, située dans le [[13e arrondissement de Paris|{{13e|arrondissement}}]] de [[Paris]], sur la [[rive gauche (Paris)|rive gauche]] de la [[Seine]]. Le site historique, datant du {{s-|XVII}}, qui occupe désormais un îlot entier, se trouve dans le [[2e arrondissement de Paris|{{2e|arrondissement}} de Paris]], sur le lieu du [[Jules Mazarin|palais Mazarin]] et de l'[[Hôtel Tubeuf (rue des Petits-Champs)|hôtel Tubeuf]], qui hébergeait également la [[Histoire des bourses de valeurs#Les premières obligations à haut rendement|Bourse de Paris au {{s-|XVIII}}]]. On a coutume de le nommer « [[Richelieu – Bibliothèques, musée, galeries|quadrilatère Richelieu]] », du nom de la [[Rue de Richelieu|rue]] de son entrée principale.

La Bibliothèque nationale de France comporte quatorze départements et plusieurs collections principalement conservées sur ses quatre sites parisiens, y compris le Département des monnaies, médailles et antiques, héritier du [[Département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France|Cabinet des Médailles]]. L'ensemble des collections représente environ {{nobr|150 millions}} de documents imprimés et spécialisés.

Hors de Paris, elle comprend la [[maison Jean-Vilar]] à [[Avignon]] et deux centres techniques de conservation à [[Bussy-Saint-Georges]] et [[Sablé-sur-Sarthe]]. Ses collections s'élèvent à un nombre total de {{nobr|15 millions}} de livres et d’imprimés ainsi que plusieurs millions de périodiques, comptés pour {{nb|390000 titres}}. Avec {{nb|10000 [[manuscrit]]s}} [[enluminure|enluminés]] médiévaux, elle est la première bibliothèque au monde dans ce domaine, mais elle compte plus largement environ {{nb|250000 manuscrits}}, des cartes, [[estampe]]s, photographies, [[Partition (musique)|partitions]], monnaies, médailles, documents sonores, vidéos, multimédias, [[numérique]]s ou informatiques ({{nombre|16.5|milliards}} d'[[Adresse web|adresses URL]]), des objets et objets d’art, décors et costumes{{etc.}}

Chaque année, la bibliothèque reçoit plus de {{nb|70000 livres}} par dépôt légal ainsi que plus de {{nb|250000 numéros}} de périodiques et des milliers de documents spécialisés, mais elle procède aussi à des achats et reçoit des dons. Le dépôt légal du Web a quant à lui préservé près d'{{unité|un|[[Octet#Multiples|pétaoctet]]}} (Po) de données. Une grande partie des références est consultable en ligne sur le catalogue général de la BnF et ses catalogues spécialisés. La BnF est également connue pour sa [[bibliothèque numérique]], [[Gallica]], qui permet de consulter directement la reproduction de plus de {{nb|7600000 documents}} sous format texte, image ou son<ref name="gallica"/>. Le site François-Mitterrand accueille également l'[[Inathèque]] de France, chargée du dépôt légal de la [[Audiovisuel public|radiotélévision]] et comportant aussi un fonds de cinéma.

La dénomination « Bibliothèque nationale de France » est celle de l'établissement public, qui regroupe sept sites. L'appellation officielle du site de Tolbiac est « site François-Mitterrand ». Elle a été donnée à la demande du président de la République, [[Jacques Chirac]], et ne fut pas toujours celle employée dans le langage courant. Certains disaient parfois, au moins jusqu'en 1999 : la « Très Grande Bibliothèque » (TGB)<ref>[http://www.senat.fr/commission/cult/b_cult990410.html « Affaires culturelles du Sénat : Audition de {{M.|Jean-Pierre Angremy}}, président de la Bibliothèque nationale de France, mercredi {{date-|7 avril 1999}} »], Sénat (consulté le {{date-|28 juin 2015}}).</ref>.


== Historique ==
== Historique ==
{{Article détaillé|Histoire de la Bibliothèque nationale de France|Liste des dirigeants de la Bibliothèque nationale de France}}
[[File:Hôtel Tubeuf - Paris II (FR75) - 2023-05-07 - 1.jpg|vignette|L'[[hôtel Tubeuf (rue des Petits-Champs)|hôtel Tubeuf]], bâti en 1635, sur le site Richelieu de la BnF.]]
[[Image:Bibliotheque nationale boul.jpg|vignette|[[Étienne-Louis Boullée]], deuxième projet pour la Bibliothèque du Roi (1785).|alt=Projection du deuxième projet.]]
[[Fichier:Bibliothèque Mitterrand Mai 2022 - 2.jpg|vignette|Les tours de la bibliothèque François-Mitterrand, construites au sein du nouveau quartier [[Paris Rive Gauche]].]]
La Bibliothèque nationale de France tire son origine de la [[bibliothèque]] (''[[wikt:librairie#Français|librairie]]'') du [[Roi de France|roi]], installée en 1368 au [[palais du Louvre|Louvre]] par {{souverain2|Charles V le Sage}} (1364-1380), dans la [[Château du Louvre|tour de la Fauconnerie]], et dont l'[[Inventaire#Bibliothèques, archives et centre de documentation|inventaire]], dressé par [[Gilles Mallet]]<ref>[[Référence:La Bibliothèque nationale de France : mémoire de l'avenir|Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, ''La Bibliothèque nationale de France, mémoire de l’avenir'']], {{p.|15}}.</ref> en 1373, [[Liste des dirigeants de la Bibliothèque nationale de France|premier libraire du roi]], comprenait {{nobr|917 manuscrits}}. Conçue pour la première fois comme une véritable institution transmissible à son successeur<ref>[http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/revues/document-brut-40820 Voir sur ''enssib.fr''.]</ref>, elle est privée de quelques belles pièces par les oncles de {{souverain2|Charles VI (roi de France)}} (1380-1422) profitant de sa folie, puis disparaît sous l'occupation anglaise, après la mort du roi. Alors que {{souverain2|Charles VII (roi de France)}} (1422-1461) est réfugié à [[Bourges]], ce qu'il en reste est en effet prisé en bloc en 1424 pour {{nombre|1220|[[Livre française|livres]]}} par le [[Jean de Lancastre|duc de Bedford]], régent du royaume, qui l'emporte ensuite en [[Angleterre]], où elle est dispersée à sa mort en 1435. Sur les {{nobr|120 volumes}} retrouvés, 69 sont conservés au département des manuscrits<ref>[http://www.europeanaregia.eu/fr/collections-historiques/librairie-charles-v-famille La librairie de {{souverain-|Charles V}} et sa famille], site Europeana Regia.</ref>.


C'est donc seulement à partir du règne de {{souverain2|Louis XI}} (1461-1483) que la bibliothèque du roi connaît une certaine continuité, sans dispersion des collections. La bibliothèque, un temps transférée à [[Amboise]] par {{souverain2|Charles VIII (roi de France)}} (1483-1498), puis à [[Blois]] par {{souverain2|Louis XII}} (1498-1515), qui lui donne une véritable importance, est respectivement augmentée par ces derniers d'une partie de la bibliothèque des rois d'[[Royaume d'Aragon|Aragon]], rapportée de [[Naples]], puis de manuscrits de la bibliothèque milanaise des [[famille Visconti|Visconti]] et des [[Sforza]]. En 1544, elle est réunie à celle de [[Fontainebleau]], fondée en 1522 par {{souverain2|François Ier (roi de France)}} (1515-1547), qui en confie la garde à [[Guillaume Budé]] et qui institue le [[dépôt légal]] en 1537. En 1568<ref>[[Référence:La Bibliothèque nationale de France : mémoire de l'avenir|Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, La Bibliothèque nationale de France : mémoire de l'avenir]], {{p.|25}}.</ref>, elle est de nouveau installée à Paris par {{souverain2|Charles IX (roi de France)}} (1560-1574), créateur de l'office de garde du [[Département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France|Cabinet des Médailles]], où elle subit les vicissitudes des guerres de religion. Après plusieurs déménagements sous le règne d'{{souverain2|Henri IV (roi de France)}} (1589-1610) dans le quartier de l'Université, du [[Lycée Louis-le-Grand|collège de Clermont]] en 1595 au [[Couvent des Cordeliers de Paris|couvent des Cordeliers]] en 1604, puis, en 1622 sous {{souverain2|Louis XIII}} (1610-1643), au [[confrérie de Saint-Côme et de Saint-Damien|collège Saint-Côme]], elle est confiée par [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] à son bibliothécaire [[Carcavy|Pierre de Carcavy]] et installée en 1666 rue Vivienne, dans deux maisons voisines de l'hôtel du ministre<ref group="Richelieu">Alexandre Gady, « Formation et déformation d'un monument parisien », {{p.|22-47}}, spécialement {{p.|35}}.</ref>. Sous la protection de ce dernier, elle connaît pendant le règne de {{souverain2|Louis XIV}} (1643-1715) un important développement et est ouverte au public en 1692. Une fois nommé garde de la Bibliothèque du roi, l'[[Jean-Paul Bignon|abbé Bignon]] obtient en 1720 du [[Philippe d'Orléans (1674-1723)|Régent]] (1715-1722), son déplacement à proximité, dans la partie du palais [[Mazarin]] de la [[rue Richelieu|rue de Richelieu]] devenue l'[[Hôtel de Nevers (rue de Richelieu)|hôtel de Nevers]]<ref group="Richelieu">A. Gady, « Formation et déformation… », {{p.|36-38}}.</ref>, où il l'organise en cinq départements, ce qui correspond au « [[Richelieu – Bibliothèques, musée, galeries|site Richelieu]] » actuel<ref>[[Référence:La Bibliothèque nationale de France : mémoire de l'avenir|Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, La Bibliothèque nationale de France : mémoire de l'avenir]], {{p.|28-30}}.</ref>. En 1733, sous {{souverain2|Louis XV}} (1715-1774), [[Robert de Cotte]] et son fils, puis [[Jacques Gabriel (1667-1742)|{{souverain-|Jacques V}} Gabriel]], entreprennent la fermeture par deux ailes de la cour d'honneur.
{{Voir|Histoire de la Bibliothèque nationale de France|Liste des dirigeants de la Bibliothèque nationale de France}}


Avec la [[Révolution française]], la Bibliothèque devient Bibliothèque nationale puis impériale ou royale au fil des changements de régime que connaît la [[France]] jusqu'à la stabilisation en 1870. Malgré une interruption du dépôt légal de 1790 à 1793, la Bibliothèque nationale s'enrichit fortement par l'entrée de fonds entiers, en provenance surtout d'[[abbaye]]s, de collèges et d'[[université]]s supprimés, notamment parisiens, mais aussi de province. Elle a aussi reçu des documents confisqués à des [[Émigration française (1789-1815)|notables émigrés]] ou des documents provenant de pays voisins occupés par les troupes de la République puis de l'Empire. En 1833, elle réunit à nouveau l'[[hôtel Tubeuf (rue des Petits-Champs)|hôtel Tubeuf]], bâti en 1635, au palais [[Mazarin]]. Puis en 1868, elle s'agrandit dans les bâtiments reconstruits par [[Henri Labrouste]]<ref>[http://www.enssib.fr/le-dictionnaire/labrouste-henri-1801-1875 Labrouste, Henri (1801-1875)], in ''Le Dictionnaire'', enssib, 2015.</ref>, comprenant la salle de lecture, avant d'occuper la totalité de l'îlot, après l'inauguration, en 1936, de la salle ovale conçue par [[Jean-Louis Pascal]] et achevée par [[Alfred-Henri Recoura|Alfred Recoura]]. Les redéploiements et rattachements de sites effectués à Paris en dehors du « quadrilatère Richelieu », à l'[[Bibliothèque de l'Arsenal|Arsenal]] en 1934, à l'[[Bibliothèque-musée de l'Opéra|Opéra]] en 1935 et dans le bâtiment [[François Michel Le Tellier de Louvois|Louvois]] édifié à proximité en 1964, n'empêchent pas la saturation du site historique. En 1979, les collections se déploient en province avec la [[maison Jean-Vilar]] ouverte à [[Avignon]].
La Bibliothèque nationale de France (BNF) tire son origine de la [[bibliothèque]] du roi, constituée au [[Louvre]] par [[Charles V de France|Charles V]]. Toutefois, c'est seulement à partir de [[Charles VIII de France|Charles VIII]] que la bibliothèque du roi connaît une certaine continuité, sans dispersion des collections. La bibliothèque, un temps transférée à [[Blois]] et à [[Fontainebleau]], est de nouveau installée à Paris en [[1568]]. Elle connaît un important développement sous [[Louis XIV de France|Louis XIV]] et est ouverte au public en [[1692]]. Après plusieurs déménagements, elle s'installe en [[1720]] [[rue Richelieu]] (ce qui correspond au « site Richelieu » actuel). Devenue Bibliothèque nationale puis impériale au fil des changements de régimes que connaît la [[France]] à partir de [[1789]], elle s'installe dans les bâtiments construits par [[Henri Labrouste]] en [[1868]], avant le dernier déménagement pour rejoindre le site de Tolbiac.


En plusieurs siècles, la bibliothèque a rencontré plusieurs évolutions techniques, dont elle a tenu compte, parfois avec retard, dans l'accueil de nouveaux types de documents et de supports. Différentes techniques et pratiques ont également été mises en œuvre dans la constitution de [[Catalogue de bibliothèque|catalogues]] de plus en plus complexes (catalogues manuscrits et imprimés, fichiers et, depuis 1987, catalogues informatisés). Le statut de la bibliothèque a beaucoup évolué aussi, de la bibliothèque du souverain à un service de l'État jusqu’à un [[établissement public à caractère administratif]]. La Bibliothèque a aussi diversifié son activité, notamment par l'organisation d'expositions, à partir des {{lnobr|années 1930}} puis, plus récemment, d'autres événements culturels tels que colloques et conférences.
L'évolution de l'établissement est marquée par plusieurs déménagements de collections, dont le dernier a été le plus important, accompagné par une extension des surfaces utilisées, avec de nouvelles constructions, des annexions de bâtiments préexistants, et d'autre part des stockages en profondeur (site Richelieu) ou en hauteur (site Tolbiac).
En plusieurs siècles, la bibliothèque a rencontré plusieurs évolutions techniques, dont elle a tenu compte, parfois avec retard. Ces évolutions ont entraîné l'entrée de documents plus variés. Différentes techniques ont également été mises en œuvre dans la constitution de [[catalogue de bibliothèque|catalogues]] de plus en plus complexes (catalogues manuscrits et imprimés, fichiers et, depuis [[1987]], catalogues informatisés).
Le statut de la bibliothèque a beaucoup évolué aussi, de la bibliothèque du souverain à un service de l'État jusqu'à un [[établissement public]] autonome.
La Bibliothèque a aussi diversifié son activité, notamment par l'organisation d'expositions puis d'autres événements culturels tels que colloques. Elle a également développé des actions de coopération avec d'autres bibliothèques, d'abord dans le cadre d'un réseau français, ensuite avec l'étranger.


À partir de 1988, la Bibliothèque nationale entre dans une phase d'importantes mutations, lorsque le {{date|14 juillet 1988-}}, [[François Mitterrand]], conseillé notamment par [[Jacques Attali]], annonce « la construction et l'aménagement de l'une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde… (qui) devra couvrir tous les champs de la [[connaissance]], être à la disposition de tous, utiliser les technologies les plus modernes de transmission de données, pouvoir être consultée à distance et entrer en relation avec d'autres bibliothèques européennes »<ref>[[Référence:La Bibliothèque nationale de France : mémoire de l'avenir|Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, La Bibliothèque nationale de France : mémoire de l'avenir]], {{p.|90-91}}.</ref>.
Surtout, l'histoire de la bibliothèque est celle d'accroissements successifs des collections. Le [[dépôt légal]], étendu successivement à différents types de documents, est la plus importante source d'accroissement. La BNF a bénéficié également de nombreux [[don]]s, parfois de dons ponctuels, mais aussi assez souvent de collections constituées. Les échanges de publications sont une autre source d'accroissement, en particulier de publications étrangères.
S'y ajoutent des achats (ouvrages neufs, mais aussi parfois vente aux enchères de documents rares). Ces accroissements par achat ont été plus ou moins importants selon les époques, en fonction des crédits accordés à la Bibliothèque.
La BNF a occasionnellement bénéficié de confiscations. C'est surtout pendant la [[Révolution française]] que les collections se sont enrichies de cette manière. La bibliothèque a ainsi reçu des fonds entiers, en provenance surtout d'abbayes, de collèges et d'universités supprimés, notamment parisiens. Elle a aussi reçu des documents provenant de pays voisins.


La coordination de ce projet, qui est inclus dans les [[Grandes opérations d'architecture et d'urbanisme|Grands travaux de François Mitterrand]], est confiée au journaliste et écrivain [[Dominique Jamet]], qui devient président de l'établissement public de la Bibliothèque de France. Le site choisi se situe dans le nouveau quartier de Tolbiac ({{13e arrondissement de Paris}}), à l'emplacement d'une ancienne verrerie<ref name="verrerie">[http://lafabriquedeparis.blogspot.com/2011/10/quai-de-la-gare-une-verrerie-litteraire.html Présentation de l'ancienne verrerie].</ref>, au cœur de la ZAC Rive-Gauche, alors le principal secteur de renouvellement urbain de la ville. Le projet architectural de [[Dominique Perrault]] est retenu par le concours international d'idées de la bibliothèque avec un jury d'architectes et de personnalités culturelles<ref>Ce jury fut présidé par l'architecte [[Ieoh Ming Pei]] et composé de [[Jean-Jacques Annaud]], [[Joseph Belmont (architecte)|Joseph Belmont]], [[Alberto Campo Baeza]], [[François Chaslin]], [[Massimiliano Fuksas]], {{Lien|Vartan Gregorian}}, [[Paul Guimard]], [[Dominique Jamet]], [[Joseph Paul Kleihues]], [[Henning Larsen]], [[Erik Orsenna]], [[Jiri Pelikan]], [[Richard Rogers]], [[Roland Simounet]], [[Pierre Soulages]] et [[Sidney Verba]] (''La Bibliothèque en Projet'', {{p.|82}}).</ref>. La nouvelle Bibliothèque nationale de France, achevée en 1995, ouvre au public le {{Date|20|décembre|1996}} et, après le déménagement de la majeure partie des collections de la rue Richelieu, accueille les chercheurs au Rez-de-jardin le {{Date|8|octobre|1998}}.
À partir de [[1988]], la bibliothèque nationale entre dans une phase d'importantes mutations. Le [[14 juillet]], [[François Mitterrand]], conseillé notamment par [[Jacques Attali]], annonce ''la construction et l'aménagement de l'une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde…(qui) devra couvrir tous les champs de la connaissance, être à la disposition de tous, utiliser les technologies les plus modernes de transmission de données, pouvoir être consultée à distance et entrer en relation avec d'autres bibliothèques européennes''.
Le site choisi est dans le nouveau quartier de Tolbiac ([[13e arrondissement de Paris|XIIIe arrondissement]] de [[Paris]]), au cœur de la ZAC Rive-Gauche, alors le principal secteur de renouvellement urbain de la ville. Le projet architectural de [[Dominique Perrault]] est retenu.
La nouvelle Bibliothèque nationale de France ouvre au public le [[20 décembre]] [[1996]] et, après le déménagement de la majeure partie des collections de la rue Richelieu, accueille les chercheurs en octobre [[1998]].


Le nouveau statut de l'établissement et le développement des technologies numériques conduisent la BnF à développer des actions de coopération avec d'autres bibliothèques, d'abord dans le cadre d'un réseau français, ensuite avec l'étranger. En 2008, le Centre national du livre pour enfants [[La Joie par les livres]] est rattaché à la BnF, tandis que s'engage un vaste chantier de rénovation de bâtiments et de redéploiements de collections sur les sites historiques de « Richelieu », situé [[rue de Richelieu]] à Paris, et, dans une moindre mesure, de l'Arsenal.
== Statut et missions ==


En mars 2024, [[Laurence Engel]], à la tête de la BNF depuis 2016, annonce qu'elle va quitter ses fonctions le 6 avril à la suite du non-renouvellement de son mandat par l'Élysée<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La présidente de la Bibliothèque nationale de France annonce qu’elle ne sera pas renouvelée |url=https://www.lefigaro.fr/culture/la-presidente-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-annonce-qu-elle-ne-sera-renouvelee-20240316 |site=Le Figaro |date=2024-03-16 |consulté le=2024-03-16}}</ref>.
La Bibliothèque nationale de France est un [[établissement public]] sous [[tutelle administrative|tutelle]] du [[Ministère de la Culture (France)|ministère chargé de la culture]] <ref> [[décret]] {{numéro}}94-3 du [[3 janvier]] [[1994]]</ref>. En tant que [[bibliothèque nationale]], elle a pour mission de constituer des collections, notamment dans le cadre du [[dépôt légal]], de veiller à leur conservation et de les communiquer au public. Elle produit un [[catalogue de bibliothèque|catalogue]] de référence, coopère avec d'autres établissements au niveau national et international et participe à des programmes de recherche.


== Statut et organisation ==
Le Haut-de-jardin du site de Tolbiac est accessible à toute personne âgée de seize ans ou plus, sous réserve d'acquitter un droit d'entrée, soit pour un accès ponctuel, soit sous forme d'abonnement annuel. Le Rez-de-jardin ainsi que les salles de lecture des autres sites ne sont utilisables qu'après accréditation sur justification de la recherche, et moyennant paiement (carte de quinze jours ou carte annuelle). Certaines personnes peuvent toutefois être exonérées ou payer un tarif réduit, notamment les étudiants.
La Bibliothèque nationale de France est depuis 1994 un [[établissement public à caractère administratif]] sous [[tutelle administrative|tutelle]] du [[ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]]. Son statut, qui faisait l'objet du décret du {{date-|3 janvier 1994}}<ref>{{Légifrance|base=consolidé|numéro=PQHCM.htm|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006082797&dateTexte=vig|texte=Décret {{numéro|94-3}} du {{date-|3 janvier 1994}} modifié portant création de la Bibliothèque nationale de France}}.</ref>, est fixé par le {{nobr romains|chapitre Ier}} du {{nobr romains|titre IV}} du {{nobr romains|livre III}} de la partie réglementaire du [[code du patrimoine]]. Selon son statut, la BnF a pour missions :
# de collecter, cataloguer, conserver et enrichir dans tous les champs de la connaissance, le patrimoine national dont elle a la garde, en particulier le patrimoine de langue française ou relatif à la civilisation française (…) ;
# d’assurer l'accès du plus grand nombre aux collections, sous réserve des secrets protégés par la loi, dans des conditions conformes à la législation sur la propriété intellectuelle et compatibles avec la conservation de ces collections (…) ;
# d'assurer la gestion des immeubles (…) nécessaires à sa mission<ref>Code du patrimoine, {{nobr|art. R.341-2}}.</ref> ».


=== Conseil d'administration et instances consultatives ===
=== Le dépôt légal ===
La Bibliothèque nationale de France est administrée par un [[conseil d'administration]] comprenant des représentants de différents [[Ministère français|ministères]] : le ministère de la Culture au titre de la [[Tutelle administrative|tutelle]], mais aussi ceux chargés de l’enseignement supérieur, de la recherche, du budget et des affaires étrangères (en raison de son activité internationale). Siègent également quatre personnalités du monde culturel, scientifique et économique, de quatre représentants élus du personnel<ref>Articles R341-7 du code du Patrimoine, consulté le 22 mai 2022.</ref> et deux représentants des usagers élus par ces derniers en binôme avec un suppléant, chaque binôme devant comprendre un titulaire du pass recherche et un titulaire du pass étude ou grand public<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042205844 « Arrêté du 31 juillet 2020 relatif aux modalités des élections des représentants des usagers au conseil d'administration de la Bibliothèque nationale de France »], ''[[Journal officiel]]'', 5 août 2020, consulté le 22 mai 2022.</ref>.
La BNF assure la collecte du dépôt légal, aidée par les pôles régionaux du dépôt légal, l'[[Institut national de l'audiovisuel]] et le [[Centre national de la cinématographie]]. C'est elle qui recueille le plus de documents à ce titre et la majorité des entrées provient du dépôt légal. Il faut noter que si la BNF est dépositaire des livres et autres imprimés, le dépôt légal des bandes dessinées est fait au [[Centre national de la bande dessinée et de l'image]] (CNBDI) à [[Angoulême]].


Le conseil d'administration est assisté d'un conseil scientifique dont le rôle est consultatif. En outre, la BnF dispose d’un [[Comité social|comité social d'administration]] et d’une formation spécialisée en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail, chaque formation comprenant {{nobr|10 représentants}} du personnel titulaire<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000045863854/2023-01-04/ Arrêté du 2 juin 2022 instituant des comités sociaux d'administration au ministère de la culture], annexe 5, consulté le 4 janvier 2023.</ref>.
=== Activités culturelles ===


=== Présidence et direction générale ===
La BNF a une longue tradition d'expositions centrées sur ses collections, mais souvent complétées d'apports extérieurs. Depuis la constitution du nouvel établissement public, elle a renforcé son activité d'accueil de manifestations scientifiques, telles que colloques, conférences, ou plus rarement projections et concerts.
{{article détaillé|Liste des dirigeants de la Bibliothèque nationale de France}}
[[File:Gilles-PECOUT.jpg|vignette|[[Gilles Pécout]], président de la BnF depuis 2024.|alt=Photo de Gilles Pécout.]]
Le président de la BnF, nommé par [[Décret en France|décret en conseil des ministres]] pour cinq ans, puis éventuellement pour un ou deux mandats de trois ans, dirige l'établissement<ref>Code du patrimoine, {{nobr|art. R.* 341-12}}.</ref>, assisté d'un directeur général et de directeurs généraux adjoints.


L'actuel président est [[Gilles Pécout]], depuis 2024. Il succède à [[Laurence Engel]], nommée en 2016 et reconduite à ce poste en 2021<ref>Nicolas Turcev, [https://www.livreshebdo.fr/article/laurence-engel-reconduite-la-tete-de-la-bnf « Laurence Engel reconduite à la tête de la BNF »], ''[[Livres Hebdo]]'', 25 mars 2021.</ref> ; elle est la première femme à occuper cette fonction<ref>{{Lien web|titre=Laurence Engel, nouvelle présidente de la BNF|url=http://www.livreshebdo.fr/article/laurence-engel-nouvelle-presidente-de-la-bnf|site=Livres Hebdo|consulté le=6 avril 2016}}.</ref>.
La BNF est également un [[maison d'édition|éditeur]]. Elle publie principalement des [[catalogue de bibliothèque|catalogues]] de ses collections, des catalogues d'expositions et des documents inédits. Certaines de ses productions paraissent en co-édition avec des éditeurs privés.


Kevin Riffault est directeur général depuis le 15 novembre 2021<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044290109?init=true&page=1&query=riffault&searchField=ALL&tab_selection=all JORF]</ref>.
La BNF assure la publication de deux [[périodique (publication)|périodique]]s. ''Chroniques de la Bibliothèque nationale de France'' (disponible aussi en ligne <ref>[http://chroniques.bnf.fr/ chroniques.fr de la Bibliothèque nationale de France]</ref>) informe ses lecteurs de la vie de l'établissement. La ''Revue de la Bibliothèque nationale de France'', qui a succédé à la ''Revue de la Bibliothèque nationale'', comprend des articles sur l'histoire de la bibliothèque et de ses collections, ainsi qu'à l'histoire des médias et des bibliothèques en général.


=== Organisation interne ===
=== Coopération avec les autres bibliothèques françaises ===
Les services de la BnF sont répartis en cinq directions, dont les trois premières sont dirigées par l'un des directeurs généraux adjoints, et quatre délégations<ref group="Site">{{Lien web|titre=Organigramme de la Bibliothèque nationale de France|url=https://multimedia-ext.bnf.fr/pdf/organigramme.pdf|format=pdf|consulté=20 octobre 2021}}.</ref>.


La direction des collections (DCO) traite les collections et assure les services au public. Elle est divisée en quatorze départements documentaires<ref group="Site">{{Lien web|titre=Présentation des départements documentaires|url=http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/dpts.html|consulté le=7 mai 2018}}.</ref>, six sur le site de Tolbiac, six sur le site Richelieu, un réparti sur les deux sites et le dernier correspondant à la [[bibliothèque de l'Arsenal]].
La BNF a aussi dans ses missions la coopération avec les autres bibliothèques françaises. Elle a ainsi noué des relations privilégiées avec d'autres bibliothèques appelées « pôles associés » de la BNF. Ces pôles associés sont de deux sortes :
*les pôles régionaux du dépôt légal imprimeur, dans chaque [[région française|région]] de province et d'[[régions d'outre-mer|outre-mer]], reçoivent les livres déposés par les imprimeurs ''(voir l'article [[dépôt légal]] pour plus de détails)''.
*les pôles de partage documentaire, au nombre de 47 (25 en Île-de-France, 22 en province), ont passé convention avec la BNF. Ils s'engagent, avec l'aide de celle-ci, à acquérir et conserver des collections complémentaires de celles de la BNF, dans un domaine déterminé. Souvent, plusieurs bibliothèques d'une même ville forment ensemble un pôle de partage documentaire. Ainsi, à [[Brest]], la [[bibliothèque municipale]], le [[bibliothèque universitaire|SCD]] de l'[[Université de Bretagne Occidentale]] et le centre de documentation de l'[[Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer|IFREMER]] forment le pôle associé pour l'océanographie.


La direction des services et des réseaux (DSR) est chargée de fonctions transversales intéressant tous les départements documentaires et d'autres actions engageant toute la bibliothèque. Elle est divisée en six départements :
Au-delà de ce réseau, la BNF assure la fourniture de notices bibliographiques à différentes bibliothèques. En retour, la BNF gère le catalogue collectif de France, qui regroupe BN-Opale Plus (voir ci-dessous), le [[Système universitaire de documentation|SUDOC]] (catalogue collectif des bibliothèques universitaires françaises) et certains fonds anciens ou particuliers de [[Bibliothèque municipale|bibliothèques municipales]].
* Le département des métadonnées établit la bibliographie nationale française, enrichit le catalogue, maintient le [[vocabulaire contrôlé]] [[Répertoire d’autorité matière encyclopédique et alphabétique unifié|RAMEAU]], et s'intéresse à l'archivage des données numériques ;
* Le département de la conservation assure la conservation et la restauration des documents ; c'est ce département qui gère les services techniques de Bussy-Saint-Georges et de Sablé-sur-Sarthe ; il assure également la [[numérisation]] des collections, en particulier pour [[Gallica]] et [[Europeana|Europeana (bibliothèque numérique européenne)]] ;
* Le département de la coopération est chargé des relations avec les autres bibliothèques françaises, gère le [[Catalogue collectif de France]], le [[prêt entre bibliothèques]] et [[Gallica]] ;
* Les départements du dépôt légal reçoivent les imprimés en provenance des éditeurs et imprimeurs, les supports particuliers étant reçus et traités directement par les départements spécialisés (c'est ainsi que le département de la musique reçoit le dépôt légal des partitions{{etc.}}) ; il assure le dépôt légal des documents numériques en ligne dont relève l'[[archivage du Web]] ;
* Le département Images et prestations numériques est chargé du service de numérisation à la demande de la BnF ainsi que de la commercialisation d'autres prestations payantes comme l'archivage numérique pour le compte de tiers ; il gère également la redevance d'utilisation commerciale des documents ;
* Le département des systèmes d'information s'occupe de l'aspect technique des catalogues, de l'intranet de la BnF, des postes publics et des services à distance.


La direction de l'administration et du personnel (DAP) regroupe les services d'appui sans caractère bibliothéconomique : ressources humaines, finances, moyens matériels, affaires juridiques et commande publique.
Elle joue aussi un rôle de formation professionnelle. Il se traduit par l'accueil de stagiaires, l'organisation de journées professionnelles et la diffusion de normes bibliographiques.


La direction des publics, dont la préfiguration a été engagée en 2015, a été créée en novembre 2018. Confrontée, comme de nombreuses bibliothèques, à une dissociation croissante entre la fréquentation de ses salles de lecture et celle de ses collections, la BnF crée cette direction pour faire évoluer ses services en tenant mieux compte des attentes de ses publics. L'assouplissement des conditions d'accréditation pour les usagers dits « de droit » (étudiants du M1 au doctorat, chercheurs, journalistes) est une illustration de cette nouvelle politique. La direction des publics a également pour objectifs de développer et diversifier les publics culturels en s’appuyant sur des partenariats avec des territoires identifiés, et de réaliser des actions d’[[Éducation artistique et culturelle en France|éducation artistique et culturelle]].
=== Coopération internationale ===


La direction du développement culturel et du musée regroupe le département des expositions et des manifestations ainsi que le département des éditions. Elle gère aussi les espaces muséographiques.
La BNF entretient également des relations avec d'autres bibliothèques et institutions à l'étranger. La plus connue est la participation à la « Bibliothèque européenne », bibliothèque virtuelle organisée conjointement par plusieurs bibliothèques européennes, essentiellement d'autres bibliothèques nationales. Ce regroupement a donné naissance à l'initiative pour une « [[bibliothèque numérique européenne]] », projet qui associe la plupart des bibliothèques nationales du continent. Le [[Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord|Royaume-Uni]] s'en est toutefois désolidarisé.
La BNF apporte aussi son appui à des bibliothèques d'autres pays, en particulier de l'[[Afrique]] [[francophonie|francophone]] et d'[[Amérique du Sud]].
Elle participe enfin à l'[[Fédération internationale des associations de bibliothécaires et d'institutions|IFLA]]. Au sein de cette fédération, la BNF participe aux groupes de travail sur les normes de catalogage et est plus spécialement chargée de coordonner le programme PAC ''(Preservation and conservation)'', consacré à la conservation et à la sauvegarde des documents anciens ou fragiles.


Les délégations sont des structures plus légères rattachées au directeur général :
== Organisation interne ==
* délégation à la stratégie et à la recherche ;
* délégation aux relations internationales ;
* délégation à la communication ;
* délégation au mécénat.


== Activités de l'établissement ==
La Bibliothèque nationale de France est administrée par un [[conseil d'administration]] comprenant des représentants des [[ministère]]s de [[tutelle administrative|tutelle]], des membres représentant le monde de la [[recherche scientifique|recherche]], de représentants du personnel et de deux représentants des usagers (un pour le Haut-de-jardin, un pour les bibliothèques de recherche). Le conseil d'administration est assisté d'un conseil scientifique ayant un rôle consultatif.
=== Constitution des collections ===
==== Dépôt légal ====
{{Article détaillé|Dépôt légal en France}}
La BnF assure la gestion du dépôt légal institué sous {{François Ier}} par l'ordonnance de Montpellier du {{date-|28 décembre 1537}} et actuellement régi par le Code du patrimoine (articles L. 131-1<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074236&idArticle=LEGIARTI000006845516 Code du patrimoine - Article L. 131-2].</ref> à L. 133-1 et R. 131-1<ref>[http://legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074236&idArticle=LEGIARTI000025004800 Code du patrimoine - Article R. 132-23].</ref> à R. 133-1), complété par des arrêtés de 1995, 1996, 2006 et 2014. Dans l'organisation en vigueur sont concernés tous les documents imprimés déposés par leurs [[éditeur (métier)|éditeurs]], [[imprimerie|imprimeurs]] ou importateurs, les estampes et photographies, les monnaies, les documents audiovisuels et multimédias et l'[[Internet]]. Depuis 2011, l'établissement reçoit chaque année plus de {{nombre|70000|livres}} imprimés. Le nombre de fascicules de périodiques imprimés, en baisse sensible, dépassait encore les {{formatnum:250000}} en 2017, mais est descendu en dessous de {{formatnum:220000}} en 2018. Le nombre des documents spécialisés varie d'une dizaine de milliers (pour les vidéos) à une centaine pour les photographies<ref group="Site">{{Lien web|titre=Rapport d'activité 2018 : le dépôt légal|url=https://www.bnf.fr/fr/ra2018-le-depot-legal|consulté=5 mai 2020}}.</ref>. Le dépôt légal est également assuré par l'[[Institut national de l'audiovisuel]], le [[Centre national du cinéma et de l'image animée]] et les pôles régionaux du dépôt légal.


==== Autres sources ====
Le président de la BNF, nommé par [[décret]] pour trois ans, mandat renouvelable une fois, dirige l'établissement, assisté d'un directeur général et de directeurs généraux adjoints. Actuellement, [[Jean-Noël Jeanneney]] est président de la BNF.
Les collections sont également constituées à l'aide d'autres sources que le dépôt légal : les achats (sur [[Droit des marchés publics en France|marchés]], en vente publique ou de gré à gré), les [[Dation en paiement|dations en paiement]], les dons et legs, les dépôts, les échanges<ref group="Renoult">{{P.|83-84}}.</ref>. Ainsi, en 2018, quelque {{unité|59500|ouvrages}} ont été acquis par d'autres sources que le dépôt légal<ref group="Site">{{lien web|titre=Rapport d'activité 2018 : les acquisitions, les dons et les échanges|url=https://www.bnf.fr/fr/ra2018-les-acquisitions-les-dons-et-les-echanges|consulté=5 mai 2020}}.</ref>. La Bibliothèque nationale fait également appel au [[Mécénat|mécénat populaire]] sous forme d'appel à [[souscription]] pour l’acquisition de documents exceptionnels, souvent des manuscrits enluminés, qui sont parfois classés [[Trésor national (France)|trésor national]] et qui peuvent, par un achat grâce à la souscription, rester en France. En cela, la Bibliothèque nationale adopte une démarche similaire à celle du [[musée du Louvre]] par exemple. Deux récents achats sur souscription ont été réalisés :
* ''[[Livre d'heures de Jeanne de France]]'', manuscrit commandé par {{souverain2|Charles VII (roi de France)}} en 1452 pour le mariage de sa fille et dont les miniatures sont attribuées pour la plupart au [[Maître de Jouvenel]], acquis en 2012<ref group="Site">{{Lien web|url=https://www.bnf.fr/fr/remerciements-aux-donateurs-de-jeanne-de-france|titre=Remerciements aux donateurs de Jeanne de France|série=Mécénat|consulté le=10 avril 2019}}.</ref>.
* ''[[Description des douze Césars avec leurs figures]]'', manuscrit enluminé de [[Jean Bourdichon]] acquis en {{date-|novembre 2014}}. Plus de {{nombre|300000|{{euro}}}} ont été collectés auprès de souscripteurs<ref group="Site">{{Lien web|url=https://www.bnf.fr/fr/aux-donateurs-du-manuscrit-royal-de-francois-ier|titre=Aux donateurs du manuscrit royal de {{souverain-|François Ier}}|série= Mécénat|consulté le=10 avril 2019}}.</ref>.


=== Conservation et catalogage ===
Les services de la BNF sont répartis en trois directions et quatre délégations.
La conservation des collections est une des missions essentielles de la BnF. Entre autres, elle relie et restaure des documents anciens. Plus généralement, il s'agit de sauvegarder les collections, d'organiser la conservation préventive et de participer au progrès de la science en matière de restauration et de conservation. En 1978, le [[rapport Caillet]] fait prendre conscience des difficultés de conservation ; l'administration de la Bibliothèque nationale aidée du gouvernement met alors en place des mesures de sauvegarde de son patrimoine écrit.


La production de catalogues fait partie des missions de la BnF. Ces catalogues permettent d'organiser les collections, et donc de les diffuser auprès du public. La BnF entretient ainsi un catalogue général et continue d'utiliser d'autres catalogues.
*La direction des collections (DCO) traite les collections et assure les services au public. Elle est divisée en départements documentaires dont la liste est donnée ci-dessous, site par site.
*La direction des services et des réseaux (DSR) est chargée de fonctions transversales intéressant tous les départements documentaires et d'autres actions engageant toute la bibliothèque. Elle comprend différents départements :
**L'Agence bibliographique nationale établit la bibliographie nationale française, enrichit le catalogue et maintient le [[vocabulaire contrôlé]] RAMEAU
**Le département de la bibliothèque numérique constitue une [[bibliothèque numérique]] à partir des collections de la BNF et d'institutions partenaires. Son activité principale consiste à alimenter [[Gallica]].
**Le département de la conservation assure la conservation et la restauration des documents ; c'est ce département qui gère les services techniques de Bussy-Saint-Georges et de Sablé-sur-Sarthe.
**Le département de la coopération est chargé des relations avec les autres bibliothèques françaises et gère le Catalogue collectif de France.
**Le département du dépôt légal reçoit les imprimés en provenance des éditeurs et imprimeurs, les supports particuliers étant reçus et traités directement par les départements spécialisés (c'est ainsi que le département de la musique reçoit le dépôt légal des partitions, etc.)
**Le département de la reproduction est chargé de reproduire les documents de la bibliothèque, soit pour transférer le contenu sur un support moins fragile, une microforme ou de plus en plus souvent un support numérique, soit pour satisfaire la demande d'un lecteur ou d'un client de l'extérieur (ces services sont payants).
**Le département des systèmes d'information s'occupe de l'aspect technique des catalogues, de l'intranet de la BNF, des postes publics et des services à distance.
*La direction de l'administration et du personnel (DAP) regroupe des services indispensables au fonctionnement quotidien de l'ensemble de l'établissement (ressources humaines, finances, moyens matériels).


Le catalogage méticuleux d'ouvrages permet aujourd'hui d'améliorer les notices d'autorité, notamment en identifiant les doublons. Les catalogueurs d'autres bibliothèques peuvent aussi les signaler, faciliter les corrections et les diffuser aux bibliothèques concernées<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Benoit Soubeyran|titre=Le catalogage et wikidata aident à corriger les notices de la BNF|url=https://bsoubeyr.wordpress.com/2018/03/15/le-catalogage-et-wikidata-aident-a-corriger-les-notices-de-la-bnf/|site=bsoubeyr.wordpress.com|date=15 mars 2018|consulté le=20 mars 2018}}.</ref>.
Les délégations sont rattachées directement au directeur général :


=== Diffusion auprès du public ===
*délégation à la stratégie ;
==== Communication des collections et renseignement des usagers ====
*délégation aux relations internationales ;
[[Fichier:Salle Labrouste.jpg|vignette|droite|Salle Labrouste, site Richelieu, inauguration de la nouvelle salle de lecture en {{date-|juin 1868}}. Dans ''Le Monde illustré''.|alt=Dessin de la salle Labrouste.]]Outre la constitution et la conservation des collections, la BnF doit les communiquer au public, tout en respectant les impératifs de ses premières missions, notamment ceux de conservation. Dans cette perspective, la BnF organise cette communication en sélectionnant le public par le biais de règles d'accréditation, mais aussi en ne communiquant parfois que la reproduction des documents les plus fragiles, de plus en plus nombreux à être numérisés et accessibles sur Gallica.
*délégation à la diffusion culturelle, qui s'occupe entre autres de toutes les manifestations culturelles (expositions, colloques, lectures…) ;
*délégation à la communication.


Depuis {{date|novembre 2005}}, en complément des renseignements proposés sur place, la Bibliothèque nationale de France assure un [[service de référence virtuel]] dénommé [[Sindbad (service de référence)|Sindbad]]. Outre l'interrogation en différé, il est possible, depuis septembre 2012, de chatter directement avec un bibliothécaire via Sindbad.
== Sites et départements ==


Depuis 2017, la Bibliothèque nationale de France propose l'application mobile [[Affluences]] à ses lecteurs, leur permettant ainsi de vérifier l'affluence des salles de lecture avant de se déplacer (celles-ci étant souvent saturées en périodes d'examens) et de réserver des salles de travail en groupe, des formations<ref group="Site">{{Lien web|langue=fr|titre=Réserver une salle de travail en groupe|url=https://www.bnf.fr/fr/centre-d-aide/reserver-une-salle-de-travail-en-groupe|consulté le=2019-09-04 }}.</ref>{{,}}<ref group="Site">{{Lien web|langue=fr|titre=Trouver une place à la BnF|url=https://www.bnf.fr/fr/trouver-une-place-la-bnf|consulté le=2019-09-04 }}.</ref>…
=== Site Richelieu / Louvois ===
{{Station du métro de paris|Bourse|Palais Royal - Musée du Louvre}}
[[Image:Bibliotèque nationale de France, site Richelieu (salle ovale).JPG|thumb|260 px|Salle ovale du site Richelieu]]


==== Activités culturelles ====
La BnF a une longue tradition d'[[exposition artistique|expositions]] centrées sur ses collections, souvent complétées d'apports extérieurs avec une fonction de médiateur entre le patrimoine de la bibliothèque et le grand public.

Depuis la constitution du nouvel établissement public, elle a renforcé son activité d'accueil de manifestations scientifiques et culturelles, telles que colloques, conférences, ou plus rarement projections et concerts. Tout au début, les manifestations culturelles ont été conçues pour assister les expositions, mais rapidement elles se sont forgé une autonomie dans le cadre de l’offre culturelle de la bibliothèque. Avec vingt mille auditeurs par an (vers 2000)<ref group="Renoult">{{p.|186}}.</ref>, elles contribuent à la notoriété de l'établissement et de ses collections.

Depuis 2009, elle décerne aussi un [[Liste de prix littéraires|prix littéraire]] annuel, le [[prix de la BnF]].

La BnF a aussi une activité d'[[maison d'édition|éditeur]]. Elle publie principalement, seule ou en coédition, des [[catalogue de bibliothèque|catalogues imprimés]] de ses collections, des [[Catalogue d'exposition|catalogues d'expositions]], des [[beau-livre|beaux-livres]] et des documents inédits<ref>[http://editions.bnf.fr/ Éditions de la Bibliothèque nationale de France].</ref>. Avec 25 à {{nobr|30 livres}} par an, elles se situent au rang d'un éditeur public français de taille moyenne<ref group="Renoult">{{p.|189}}.</ref>.

La BnF assure aussi la publication de quatre [[publication périodique|périodiques]]. Les ''Chroniques de la Bibliothèque nationale de France'', disponibles sous forme imprimée et en ligne<ref group="Site">[https://www.bnf.fr/fr/chroniques-le-magazine-de-la-bnf chroniques.fr de la Bibliothèque nationale de France].</ref>, informent le public de la vie et de l'actualité culturelle de l'établissement. La ''[[Revue de la Bibliothèque nationale de France]]'', [[revue scientifique]], comprend des articles sur l'histoire de la bibliothèque et de ses collections, ainsi que sur l'histoire des médias et des bibliothèques en général. Au titre de [[La Joie par les livres]], la BnF édite deux revues, ''[[La revue des livres pour enfants]]'' et ''Takam Tikou''. La première offre depuis 1965 des critiques de nouveautés de l'édition pour la jeunesse, ainsi que des dossiers thématiques. L'autre revue, créée en 1989 et entièrement en ligne depuis 2010, est conçue dans le même esprit, mais est consacrée à la littérature de jeunesse et à la lecture en Afrique francophone, espace élargi désormais au monde arabe et aux Caraïbes<ref>[http://takamtikou.bnf.fr/ Présentation de la revue ''Takam Tikou''].</ref>.

=== Coopération ===
==== Nationale ====
{{Article connexe|Dépôt légal en France}}
La coopération avec les autres bibliothèques françaises est une des missions de la BnF. Elle a ainsi noué des relations privilégiées avec d'autres bibliothèques appelées « pôles associés » de la BnF<ref group="Site" name="Réseau national">[https://www.bnf.fr/fr/reseau-de-la-cooperation-nationale-de-la-bnf Présentation du réseau de coopération nationale].</ref>. Ces pôles associés sont de deux sortes :
* les pôles régionaux du dépôt légal imprimeur, situés dans chaque [[région française|région]] métropolitaine et d'[[régions d'outre-mer|outre-mer]] et dans les [[collectivité d'outre-mer|collectivités d'outre-mer]], reçoivent les livres déposés par les imprimeurs ;
* les pôles documentaires, au nombre de 50, qui peuvent être régionaux ou thématiques.

Les conventions de pôle associé régional sont généralement conclues avec la structure régionale pour le livre membre de la [[Fédération interrégionale pour le livre et la lecture]] et le ministère de la Culture. La structure régionale organise ensuite la participation de différents partenaires au sein de la région. Les pôles thématiques regroupent une ou plusieurs bibliothèques. À titre d'exemple, le pôle associé « Mer », à [[Brest]], regroupe la [[bibliothèque municipale]], le [[bibliothèque universitaire#En France|SCD]] de l'[[université de Bretagne-Occidentale]], le [[Service historique de la Défense]] et le centre de documentation de l'[[Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer|IFREMER]]<ref>{{Lien web|site = Ville et métropole de Brest|titre=Le pôle associé Mer|url=https://www.brest.fr/developper-le-territoire/tenir-le-pari-de-l-excellence-et-de-l-innovation/le-pole-associe-mer-1809.html|consulté le= 21 avril 2019}}.</ref>.

De 1996 à 2015, la BnF pouvait attribuer l'un des exemplaires du dépôt légal à l'un de ces pôles associés. L'envoi était même systématique pour des partenaires comme la [[Cité internationale de la bande dessinée et de l'image]] (CIBDI) à [[Angoulême]] pour les bandes dessinées, de même pour les manuels scolaires et le [[Secteur parascolaire|parascolaire]] à la bibliothèque Diderot de Lyon (héritière de l'[[Bibliothèque de l'Institut national de recherche pédagogique|ex-bibliothèque de l'INRP]]), pôle associé pour l'éducation. Ces exemplaires demeurent des collections de référence bien qu'elles ne soient plus alimentées ainsi depuis la réforme du dépôt légal.

Le partage documentaire, qui portait sur l'acquisition de collections complémentaires avec l'aide de la BnF, a laissé la place à une coopération principalement numérique.

En tout, une centaine de partenaires (des bibliothèques, mais aussi d'autres organismes détenant un patrimoine documentaire) rendent certaines de leurs collections ou de leurs publications numérisées visibles dans [[Gallica]]<ref group="Site" name="Réseau national" />.

La BnF assure par ailleurs la fourniture de données bibliographiques ou d'autorités à des bibliothèques et d'autres organismes publics ou privés. En retour, la BnF assure la gestion du [[catalogue collectif de France]] (CCFr), qui permet de consulter plusieurs catalogues de collections éditées et de manuscrits.

Elle exerce aussi un rôle de formation professionnelle, qui se traduit par l'accueil de stagiaires, l'organisation de journées professionnelles et la diffusion de normes bibliographiques<ref group="Site">[http://www.bnf.fr/pages/zNavigat/frame/infopro.htm Présentation de l'offre de formation].</ref>.

==== Internationale ====
La BnF entretient des relations avec d'autres bibliothèques et institutions à l'étranger, dans un cadre bilatéral ou multilatéral. Elle est ainsi membre de quelque {{nobr|65 organisations}} internationales<ref group="Site" name="Rapport international">{{Lien web|titre=Rapport d'activité 2017|url=https://multimedia-ext.bnf.fr/pdf/rapport_2017.pdf|format=pdf|consulté le=5 mai 2020}}, {{nobr|chapitre 4}} « Le rayonnement ».</ref> comme la Conférence européenne des bibliothèques nationales (CENL) dont [[Bruno Racine]], président de la BnF, a assuré la présidence de 2011 à 2016.

La plus connue des formes de coopération est la numérisation concertée de collections patrimoniales et leur diffusion. Elle se traduit par la participation à [[Europeana]]<ref>[https://www.europeana.eu/portal/ Europeana].</ref>, bibliothèque numérique européenne lancée en novembre 2008 par la Commission européenne sur la proposition de la France. Elle comptait quinze millions d'objets numériques {{incise|images, textes, sons et vidéos}} en 2011. Mille cinq cents institutions ont participé à Europeana, comme la {{langue|en|British Library}} à Londres, le {{langue|nl|Rijksmuseum}} à Amsterdam, et le Louvre à Paris. Le projet prévoit de faire appel, outre les bibliothèques nationales, aux bibliothèques européennes, aux services d'archivages et aux musées. Concrètement, Europeana est une mise en commun des ressources (livres, matériel audiovisuel, photographies, documents d'archives{{etc.}}) numériques des bibliothèques nationales des {{nobr|27 États}} membres. La BnF pilote en particulier le programme [[Europeana Regia]]<ref>[http://www.europeanaregia.eu/fr Europeana Regia].</ref> destiné notamment à la reconstitution de la bibliothèque de {{souverain2|Charles V le Sage}} et a joué un rôle important dans Europeana Sounds, projet visant à regrouper des enregistrements de musique classique et traditionnelle européenne<ref group="Site">{{Lien web|titre=Projets européens en cours|url=http://www.bnf.fr/fr/professionnels/projets_europeens/s.projets_europeens_en_cours.html|consulté le=22 mai 2018}}.</ref>.

La BnF a aussi engagé un partenariat avec d'autres bibliothèques de pays [[Francophonie|francophones]] en vue de créer une [[Bibliothèque numérique francophone]] qui a été présentée à l'été 2008<ref group="Site">[http://www.bnf.fr/pages/presse/dossiers/conf_racine_13nov07.pdf Conférence de presse de Bruno Racine, {{date-|13 novembre 2007}}{{pdf}}].</ref>. Depuis 2016, le Réseau francophone numérique est constitué sous forme d'une association<ref group="Site" name="Rapport international" />, et un nouveau site a été ouvert.

Après s'être présentée en opposition à [[Google Livres]], la BnF adopte, sous la présidence de [[Bruno Racine]], une attitude plus conciliante avec le site américain. Elle envisage ainsi un temps de lui confier la numérisation d'une partie de ses collections<ref>Information révélée par [http://www.latribune.fr/depeches/reuters/la-bnf-pourrait-confier-a-google-la-numerisation-de-son-fonds.html <!-- ajouter titre ? -->''La Tribune'', le {{date-|18 août 2009}}] puis passée dans d'autres médias comme [https://www.challenges.fr/actualites/medias/20090818.CHA6394/la_bnf_negocierait_avec_google.html « La BnF négocierait avec Google », dans ''Challenge'', {{date-|21 août 2009}}].</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://timescorrespondents.typepad.com/charles_bremner/2009/08/google-breaks-into-french-national-library-.html Charles Bremmer, « {{langue|en|Google breaks into French National Library}} », sur son blog hébergé par ''{{langue|en|Times Online}}''].</ref>. Toutefois, alors qu'une polémique commence à naître, l'établissement publie rapidement deux communiqués de presse indiquant que rien n'était signé pour le moment<ref group="Site">[http://www.bnf.fr/pages/presse/communiques/numerisation_racine.pdf Communiqué du {{date-|28 août 2009}}{{pdf}}].</ref>. Devant la réaction, une mission est confiée à [[Marc Tessier]] et [[Olivier Bosc]] d'établir un rapport sur la numérisation en bibliothèque. Remis en {{date|janvier 2010}}, ce rapport considère que les propositions de Google sont inacceptables, mais que l'on peut envisager des synergies avec cette entreprise, pouvant passer par des échanges de fichiers<ref>[http://www.combourse.com/News/Technologies_Mitterrand_pret_a_proposer_un_troc_a_Google_sur_les_livres__597665.html Brève] sur combouse.com, consulté le {{date-|27 janvier 2010}}.</ref>.

Parmi les autres formes de coopération, la BnF prête régulièrement ses collections pour des expositions et a souscrit au capital de l'[[Agence France-Muséums]].

Elle contribue à la mutualisation des compétences et des expertises, soit en accueillant des professionnels en formation continue (programme « Profession culture »), soit en effectuant des expertises sur place. L'[[Afrique francophone]] et l'[[Amérique du Sud]] sont les principaux bénéficiaires<ref group="Site" name="Rapport international" />.

Elle participe enfin à l'[[Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques|IFLA]]. Au sein de cette fédération, la BnF participe aux groupes de travail sur les normes de catalogage et est plus spécialement chargée de coordonner le programme PAC (''{{langue|en|Preservation and conservation}}'')<ref group="Renoult">{{p.|139}}.</ref>, consacré à la conservation et à la sauvegarde des documents anciens ou fragiles.

=== Activités de recherche ===
La mission de recherche a été reconnue tardivement, vers la fin des années 1970, notamment grâce au décret de décembre 1977 qui prévoit la création d’un conseil scientifique, qui orientera la réalisation des travaux de recherche en lien avec le patrimoine, dans une optique de valorisation<ref group="Renoult">{{p.|180}}.</ref>.

Trois grands types de recherches sont mis en œuvre par la BnF<ref>[https://bnf.hypotheses.org/ Carnet ''hypotheses.org''] de la Bibliothèque nationale de France, présentant les différents axes de recherche.</ref> :
* une recherche subventionnée et cofinancée par le ministère de la Culture et le [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] ;
* une recherche non subventionnée, propre à chaque département et financée sur leur budget ;
* une recherche intégrée à des programmes de recherche européens et internationaux.

Pour mener à bien ces recherches, la BnF lance depuis 2003 des appels à des chercheurs français et étrangers à qui elle attribue un soutien financier ou une [[bourse d'études|bourse]].

== Sites et départements de collections ==
[[Image:Milkau Bibliothèque Nationale - Cour d´honneur 256-2.jpg|vignette|Cour d'honneur, site Richelieu.|alt=Photo de la cour d'honneur.]]
[[Image:Jardin du quadrillatère Richelieu, rue Vivienne.JPG|vignette|Jardin, le long de la rue Vivienne. Une légende veut que les restes de la [[Cléopâtre VII|reine Cléopâtre VII]] y soient enterrés<ref>{{Lien web|url=https://antiquitebnf.hypotheses.org/7790|titre=Cléopâtre dort-elle sous les géraniums de la Nationale ? Autopsie d'une légende tenace|auteur=Julien Olivier (conservateur à la BNF)|date=18 mars 2019|site=[[hypotheses.org]]}}.</ref>.]]
[[File:(Paris Bibliothèque nationale magasin central (...)Durandelle Louis-Émile btv1b53028129t (cropped).jpg|vignette|Le magasin central des imprimés.]]
{{clr|left}}

=== Vue d'ensemble des collections ===
Les collections s'élèvent à un nombre total de {{nobr|15 millions}} de livres et d’imprimés (plus de {{nobr|11 millions}} à [[Paris Rive Gauche#Présentation|Tolbiac]]), dont près de {{nombre|12000|[[incunable]]s}}<ref>Mais {{nombre|11322|volumes}} en {{nombre|8156|éditions}}, Arsenal compris, selon : http://istc.bl.uk/search/index.html avec la recherche : 'paris bn' ou 'arsenal'.</ref>. Outre des livres imprimés, ses collections comprennent plusieurs millions de périodiques, comptés pour {{nombre|390000|titres}}, environ {{nombre|250000|[[manuscrit]]s}}, dont {{nombre|2500|[[vélin]]s}} et {{nombre|10000|[[manuscrit]]s}} [[Enluminure|enluminés]] médiévaux<ref name="Mandragore">[http://mandragore.bnf.fr/html/accueil.html Mandragore, base des manuscrits enluminés de la BnF].</ref> (ce qui en fait la plus grande bibliothèque au monde dans ce domaine), des cartes, estampes, photographies, partitions, monnaies, médailles, documents sonores, vidéos, multimédias, numériques ou informatiques ({{nobr|33 milliards}} d'adresses URL), des objets et objets d’art, décors et costumes<ref group="Site">{{lien web|titre=Rapport d'activité 2018|url=https://multimedia-ext.bnf.fr/pdf/rapport_2018_bnf_chiffres_collections.pdf#page=1|format=pdf|sous-titre={{nobr|tableau 1}} (chiffres au {{date-|31 décembre 2018}})|consulté le=5 mai 2020}}.</ref>…

=== Site Richelieu / Louvois ===
{{article détaillé|Richelieu – Bibliothèques, musée, galeries}}
==== Architecture et locaux ====
==== Architecture et locaux ====
La Bibliothèque nationale de France, se situe dans un emplacement stratégique en plein centre de la ville de Paris, entre le dynamisme du quartier des affaires et le calme des jardins du palais royal, elle représentait le signe de la vie intellectuelle de la France à travers les principales époques de l’histoire<ref>{{Article|auteur1=La documentation francaise illustrée|titre=La bibliothéque Nationale de france|périodique=Revue|date=février 1969|pages=03}}</ref>.


La BNF occupe l'ensemble du ''quadrilatère Richelieu'', délimité par les rues [[Rue des Petits-Champs|des Petits-Champs]] (au sud), [[Rue Vivienne|Vivienne]] (à l'est), [[rue Louvois|Louvois]] (au nord) et [[Rue Richelieu|Richelieu]] (à l'ouest).
Le site historique de la BnF (autrefois appelée « Bibliothèque nationale » avant la construction et le transfert des collections des Imprimés sur le site Tolbiac) occupe l'ensemble du ''quadrilatère Richelieu'', délimité par les rues [[Rue des Petits-Champs|des Petits-Champs]] (au sud), [[Rue Vivienne|Vivienne]] (à l'est), [[Rue Colbert (Paris)|Colbert]] (au nord) et [[Rue de Richelieu|Richelieu]] (à l'ouest).

Les plus anciens éléments de cet ensemble ont été élevés pour [[Jules Mazarin|Mazarin]] par les architectes [[Pierre Le Muet]] et [[François Mansart]], à qui on doit les deux galeries, actuellement utilisées comme galeries d'exposition<ref> Françoise Bléchet, « La Bibliothèque royale du XVI{{e}} siècle à 1789 » dans ''Les Bibliothèques parisiennes : architecture et décor'', 2002, p. 45-50. </ref>. Les bâtiments ont subi de nouveaux aménagements à partir des années 1720 sous la direction de [[Robert de Cotte]] et de [[Jean-Paul Bignon|l'abbé Bignon]]. Les modifications ont été peu nombreuses de la deuxième moitié du {{XVIIIe siècle}} au milieu du {{XIXe siècle}}. Une autre phase de grands travaux reprend avec [[Henri Labrouste]] à partir de [[1854]] : ses principales réalisations sont l'actuelle façade de la cour d'honneur et surtout la vaste salle Labrouste.
Les plus anciens éléments de cet ensemble sont d'une part l'Hôtel Tubeuf, élevé en 1635 pour [[Charles Duret de Chevry|Charles de Chevry]], acheté en 1641 par Jacques Tubeuf, président à la Chambre des comptes, d'autre part les restes des bâtiments élevés pour [[Jules Mazarin|Mazarin]] par les architectes [[Pierre Le Muet]] et [[François Mansart]], à qui on doit les deux galeries Mazarine et Mansart<ref>Françoise Bléchet, « La Bibliothèque royale du {{s-|XVI|e}} à 1789 » dans ''[[Référence:Les Bibliothèques parisiennes|Les Bibliothèques parisiennes : architecture et décor]]'', 2002, {{p.|45–50}}.</ref>. Les bâtiments ont subi de nouveaux aménagements à partir des années 1720 sous la direction de [[Robert de Cotte]] et de [[Jean-Paul Bignon|l'abbé Bignon]], notamment pour accueillir le [[Département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France|Cabinet des Médailles]] de retour de [[Château de Versailles|Versailles]]. Les modifications ont été peu nombreuses de la deuxième moitié du {{XVIIIe siècle}} au milieu du {{XIXe siècle}}. Une autre phase de grands travaux reprend avec [[Henri Labrouste]] à partir de 1854 : ses principales réalisations sont l'aile avec façade monumentale rue de Richelieu, le bâtiment de la rue des Petits Champs comprenant la rotonde, l'actuelle entrée sur la cour d'honneur et surtout la vaste salle de lecture (dite depuis « salle Labrouste ») et le grand magasin central des Imprimés<ref group="Richelieu">Alice Thomine-Berrada, « Henri Labrouste : modernité et tradition dans le Paris haussmannien », {{p.|80-109}}.</ref>. Le fronton du bâtiment principal est orné d'une sculpture de [[Charles Degeorge]] qui représente ''la Science servie par les génies''<ref group="Richelieu">Anne Richard-Bazire, « Jean-Louis Pascal et Alfred Recoura : un duo de grands constructeurs », {{p.|126-149}}, spécialement {{p.|129-130}}.</ref>.
À Labrouste succède Jean-Louis Pascal, qui poursuit les travaux de la cour d'honneur et conçoit en [[1916]] la salle Ovale, qui ne sera toutefois inaugurée qu'en [[1936]].

Par manque de place, la Bibliothèque nationale a dû s'étendre hors du quadrilatère Richelieu. Elle a ainsi occupé une partie de la [[Galerie Vivienne]] pour installer les services du dépôt légal, mais ces locaux ont été abandonnés avec l'ouverture du site F. Mitterrand. Cependant, la BNF utilise encore un bâtiment au 61, rue de Richelieu, à vocation purement administrative, ainsi qu'un bâtiment rue Louvois, construit en [[1964]] pour le département de la Musique. L'ensemble Richelieu / Louvois comprend surtout des salles de lecture, des magasins et des bureaux.
À Labrouste succède [[Jean-Louis Pascal]], qui reconstruit à partir de 1878 la façade nord de la cour d'honneur de [[Robert de Cotte]], restaure la façade est ouvrant sur le salon d'honneur, construit les ailes des rues Colbert (1898) et Vivienne (1902-1906), enfin lance en 1897 le chantier de la salle ovale qui ne sera toutefois achevée qu'en 1932 et inaugurée en 1936<ref group="Richelieu">Anne Richard-Bazire, « Jean-Louis Pascal et Alfred Recoura… », {{p.|143-149}}.</ref>.
Il s'y trouve aussi trois espaces d'exposition : la galerie Mazarine, pour les expositions thématiques, la galerie de photographie (connue aussi comme galerie Mansart) et la crypte, pour de petites expositions.

Par manque de place, la Bibliothèque nationale a dû s'étendre hors du quadrilatère Richelieu. Elle a ainsi occupé, à partir de 1974, une partie de la [[Galerie Colbert]] pour installer notamment les services du dépôt légal, mais ces locaux ont été abandonnés à l'[[Institut national d'histoire de l'art|INHA]] avec l'ouverture du site François-Mitterrand<ref group="Richelieu">Christine Mengin, « La Bibliothèque nationale en quête d'espace », {{p.|188-197}}, spécialement {{p.|196}}.</ref>. La BnF utilise encore un bâtiment au 2 rue Louvois, construit en 1964 par [[André Chatelin]] pour le [[département de la musique de la Bibliothèque nationale de France|département de la Musique]].

Avant les travaux de rénovation du site dans les {{lnobr|années 2010}}, le quadrilatère Richelieu comprenait trois espaces d'exposition : la galerie Mazarine, pour les expositions thématiques, la galerie de photographie (connue aussi comme galerie Mansart) et la crypte, pour de petites expositions. Depuis la réouverture complète du site le {{date-|17 septembre 2022}}, le site propose un nouveau musée permanent qui occupe notamment la galerie Mazarine<ref group="Site" name="bnf/musee"> {{lien web|langue=fr|titre=Le musée de la BnF| url=https://www.bnf.fr/fr/le-musee-de-la-bnf |consulté le=2022-09-20}}.</ref>, tandis que la galerie Mansart reste un lieu d'expositions temporaires<ref group="Site" name="bnf/renovation_richelieu">{{Lien web|langue=fr|auteur institutionnel=Bibliothèque nationale de France|titre=Les enjeux du projet Richelieu |éditeur=BnF |url=http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/renovation_richelieu/a.pourquoi_renovation_Richelieu.html|consulté le=2017-08-16}}.</ref>.

<gallery mode="packed" heights="150" caption="Extérieur">
File:BNF Richelieu Jardin Vivienne.jpg|Le jardin Vivienne, situé le long de la rue éponyme.
File:BNF Richelieu Facade Rue Vivienne.jpg|Façade sur la rue Vivienne.
File:BNF Richelieu Horloge.jpg|Sculpture et horloge à l'angle des rues Colbert et Vivienne.
File:BNF Richelieu Coq.jpg|Coq gaulois, situé juste en dessous.
</gallery><gallery mode="packed" heights="150" caption="Salles de lecture">
File:Salle Labrouste 3.jpg|La salle Labrouste.
File:Coursive salle Labrouste.jpg|Coursive de la salle Labrouste.
File:Bibliothèque nationale de France - Site Richelieu-Louvois - Salle Labrouste - Détail -1.JPG|Jonction des arcs en fer au sommet d'une des colonnes.
File:Bibliothèque nationale de France - Site Richelieu-Louvois - Salle Labrouste - Abside -1.JPG|Hémicycle à l'arrière de la salle de lecture.
File:La salle ovale du site Richelieu, Bibliothèque nationale de France, Paris 2022.jpg|La salle Ovale.
File:BNF Richelieu Plafond Salle Ovale.jpg|Plafond et verrière de la salle Ovale.
</gallery>


==== Départements et collections ====
==== Départements et collections ====
Le site Richelieu, renommé désormais [[Richelieu – Bibliothèques, musée, galeries|Richelieu - Bibliothèques, musée, galeries]], accueille outre les bibliothèques de l'[[Institut national d'histoire de l'art|INHA]] et de l’[[École nationale des chartes|École des Chartes]], six départements spécialisés de la BnF. Ces derniers conservent {{nobr|20 millions}} de documents spécialisés au total, indiqués dans le tableau ci-dessous<ref name="Collection Richelieu">Fascicule ''La Bibliothèque nationale de France aujourd'hui'', Délégation à la Communication, {{date-|juillet 2012}}.</ref>, qui comprennent la plus importante collection de [[manuscrit]]s [[Enluminure|enluminés]] médiévaux au monde avec plus de {{nombre|10000|exemplaires}}<ref name="Mandragore"/>, dont environ {{nombre|1500|antérieurs}} à l'[[an mille]]<ref>[http://www.europeanaregia.eu/fr/collections-historiques/bibliotheca-carolina Bibliotheca Carolina], site Europeana Regia.</ref>, et de monnaies grecques avec {{nombre|110000|exemplaires}}<ref group="Site">[http://www.bnf.fr/fr/collections_et_services/numi/s.monnaies.html Monnaies], BnF.</ref>. En outre, ils comptent {{nombre|2700000|volumes}} d'imprimés (livres, périodiques et recueils, sans les [[incunable]]s conservés sur le site François-Mitterrand). Enfin, l'immeuble Louvois contigu conserve {{nobr|2 millions}} de documents musicaux, soit un total cumulé pour le site de {{nombre|24700000|documents}}.
<br clear="all">


{| class=wikitable
{{entête tableau charte}}
|+ Les départements du site Richelieu / Louvois et leurs collections
|+ Les départements du « site Richelieu / Louvois » et leurs collections
! scope="col"|Départements<ref group="Tableau A">À ces départements gestionnaires de collections patrimoniales s'ajoute le département de la Découverte des collections et de l'accompagnement à la recherche, commun aux sites Richelieu et Tolbiac.</ref>
! Départements !! Date <br /> de <br / > création !! Contenu !! Quelques fonds particuliers
! scope="col"|Date <br /> de <br /> création
! scope="col"|Contenu
! scope="col"|Quelques fonds particuliers
|-
|-
| Arts du spectacle (*) || 1976 || Manuscrits, documents iconographiques, maquettes, costumes : 3&nbsp;000&nbsp;000 d'objets et de documents || Fonds [[Auguste Rondel|Rondel]] (constituant la base du département), archives de plusieurs cinéastes dont [[Abel Gance]]
| [[Département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France|Arts du spectacle]]<ref group="Tableau A">La Maison Jean-Vilar, à Avignon, est rattachée au département des Arts du spectacle, mais ses collections sont comptées à part.</ref>|| 1976|| Manuscrits, documents iconographiques, maquettes, costumes : {{formatnum:3500000}} d'objets et de documents|| Fonds [[Auguste Rondel|Rondel]] (constituant la base du département), archives de plusieurs praticiens de spectacle
|-----
|-{{ligne grise}}
| Cartes et Plans || 1828 || 1&nbsp;600&nbsp;000 documents, notamment documents cartographiques et globes || fonds de cartes réunies par Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville ({{XVIIIe siècle}}), fonds anciens du [[Service hydrographique et océanographique de la marine]], collections de la [[Société de Géographie]] (en dépôt)
|[[Département des cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France|Cartes et Plans]]|| 1828|| {{nombre|1600000|documents}}, notamment documents cartographiques et globes|| Fonds de cartes réunies par [[Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville]] ({{XVIIIe siècle}}), fonds anciens du [[Service hydrographique et océanographique de la marine]], collections de la [[Société de géographie]] (en dépôt)
|-
|-
| Estampes et Photographies || 1720 || 12&nbsp;000&nbsp;000 d'images || Dessins d'architectes ([[Robert de Cotte]], [[Étienne-Louis Boullée]]), fonds de photographes ([[Nadar]], [[Henri Cartier-Bresson|Cartier-Bresson]], [[Robert Doisneau|Doisneau]])
| [[Département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France|Estampes et Photographies]]|| 1720|| {{formatnum:12000000}} d'images|| Dessins d'architectes ([[Robert de Cotte]], [[Étienne-Louis Boullée]]), fonds de photographes ([[Nadar]], [[Henri Cartier-Bresson|Cartier-Bresson]], [[Robert Doisneau|Doisneau]])
|-----
|-{{ligne grise}}
| Manuscrits, division occidentale (**) || 1720 || 1&nbsp;000&nbsp;000 de manuscrits, imprimés || plusieurs fonds d'intérêt historique et généalogique (collection des provinces de France, collection de Carré d'Hozier, fonds [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] <br /> Fonds anciens de plusieurs abbayes parisiennes <br /> Fonds maçonnique <br /> Manuscrits d'écrivains ([[Victor Hugo|Hugo]], [[Marcel Proust|Proust]], [[Louis-Ferdinand Céline|Céline]])
| [[Département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France|Manuscrits (occidentaux et orientaux)]]|| 1720|| {{nombre|1220000|manuscrits}}, nombreux imprimés|| Plusieurs fonds d'intérêt historique et généalogique (collection des provinces de France, collection de Carré d'Hozier, fonds [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]]) <br /> Fonds anciens de plusieurs abbayes parisiennes <br /> Fonds maçonnique <br /> Manuscrits d'écrivains ([[Honoré de Balzac|Balzac]], [[Victor Hugo|Hugo]], [[Gustave Flaubert|Flaubert]], [[Marcel Proust|Proust]], [[Louis-Ferdinand Céline|Céline]]) <br /> Fonds Smith-Lesouëf, fonds d'orientalistes
|-----
|[[Département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France|Monnaies, médailles et antiques]]|| 1720|| {{nombre|530000|pièces}}|| [[Cabinet de curiosités]] de [[Louis XIV]], collections d'antiquités, trésors mérovingiens
|-
|-
| [[département de la musique de la Bibliothèque nationale de France|Musique]]<ref group="Tableau A">La bibliothèque-musée de l'Opéra est rattachée au département de la Musique, mais ses collections sont comptées à part.</ref>|| 1942|| {{formatnum:2000000}} de pièces et recueils|| Fonds Sébastien de Brossard, archives de compositeurs célèbres ([[Olivier Messiaen|Messiaen]], [[Iannis Xenakis|Xenakis]])
| Manuscrits, division orientale (**) || 1720 || 220&nbsp;000 documents || fonds Smith-Lesouëf, fonds d'orientalistes
|-{{ligne grise}}
| [[Cabinet des médailles (BNF)|Monnaies, médailles et antiques]] || 1720 || 530&nbsp;000 pièces || [[Cabinet de curiosités]] de [[Louis XIV de France|Louis XIV]], collections d'antiquités, trésors mérovingiens
|-
| Musique (rue Louvois) (***) || 1942 || 2&nbsp;000&nbsp;000 de pièces et recueils || Fonds Sébastien de Brossard, archives de compositeurs célèbres ([[Olivier Messiaen|Messiaen]], [[Iannis Xenakis|Xenakis]])
|-{{ligne grise}}
| Recherche bibliographique (DRB) (****) || 1996 || 14&nbsp;000 usuels, 40&nbsp;000 microformes || Néant
|}
|}
{{Références|groupe=Tableau A}}
[[Image:Great Cameo of France CdM Paris Bab264 n1.jpg|vignette|Le [[Grand Camée de France]], [[camée]] en [[sardonyx]] à cinq couches, Rome, vers [[23 av. J.-C.|23 {{av JC}}]]|alt=Photo du Grand Camée de France.]]
[[Image:Coupe de Chosroès.JPG|vignette|« Coupe de {{souverain2|Chosroes II}} », dite aussi « Tasse de Salomon », Or, grenat, cristal de roche, verre, [[Cabinet des médailles (BNF)|Cabinet des médailles]].|alt=Photo de la Coupe de {{souverain-|Chosroes II}}.]]
[[Image:SinopeGospelsFolio29rChristHealingBlind.jpg|vignette|Le [[Codex Sinopensis]], Évangile byzantin du {{s-|VI|e}}.|alt=Le Codex Sinopensis.]]
[[Image:BnF ms fr9084 fol272.jpg|vignette|Une enluminure tirée du manuscrit Fr.9084 (Guillaume de Tyr, fin {{s-|XIII}}).|alt=Une enluminure.]]
[[Image:Korean book-Jikji-Selected Teachings of Buddhist Sages and Seon Masters-1377.jpg|vignette|Le {{langue|ko-Latn|[[Jikji]]}} ({{langue|ko|직지}}), le plus ancien imprimé avec caractères mobiles métalliques, réalisé en [[Corée]] en 1377.|alt=Le Jikji.]]
[[Image:Entrée de Charles V à Paris.jpg|vignette|Entrée de {{souverain2|Charles V le Sage}} dans Paris le {{date-|2 août 1358}}, [[Grandes Chroniques de France (Jean Fouquet)|Grandes Chroniques de France]], miniature de [[Jean Fouquet]], 1455-1460.|alt=Enluminure de l'entrée de {{souverain-|Charles V}} dans Paris, des Grandes Chroniques de France.]]
Parmi les pièces les plus précieuses, on compte :
* le ''[[Papyrus Prisse]]'', du nom de l'égyptologue [[Émile Prisse d'Avesnes|Prisse d’Avennes]], le plus ancien livre connu, écrit en hiératique sur [[papyrus (papier)|papyrus]] vers 2350 {{av JC}} et comportant le livre des ''Maximes de [[Ptahhotep]]'', [[Vizir dans l'Égypte antique|vizir]] du pharaon [[Djedkarê Isési]] de la {{Ve dynastie égyptienne}} ;
* le [[statère]] d'or d'{{souverain2|Eucratide Ier}} (175-150 {{av JC}}), la plus grande pièce d'or de l'[[Antiquité]] ;
* des fragments des ''[[Manuscrits de Qumrân|Manuscrits de la Mer Morte]]'' ;
* le [[Grand Camée de France]], le plus grand de l'[[Antiquité]] ;
* le ''[[Fragment d'un roman grec non identifié|Supplément grec 1294]]'' dit ''Papyrus Romance'', des {{sp-|I|-|II|s}}, le plus ancien manuscrit enluminé connu ;
* le [[Trésor de Berthouville]], des {{sp-|I|-|II|s}};
* les 4 médaillons en or du [[Trésor de Tarse (1862)|Trésor de Tarse]] dont le Nikètérion d'[[Alexandre le Grand]] (222-240 {{ap JC}}) ;
* le ''[[Codex Ephraemi Rescriptus]]'', [[Bible]] grecque du {{s-|V|e}} ;
* une partie du trésor du tombeau du roi [[Childéric Ier|Childéric {{Ier}}]] mort en 481 ;
* le ''Latin 10439'', Bible latine des {{sp-|V|-|VI|s}} (la ''Bible Mazarine'' du dernier quart du {{s-|VI|e}}, volée en 1707, est conservée à la British Library<ref>[http://www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts/record.asp?MSID=8348&CollID=8&NStart=1775 ''Bible Mazarine'' renommée ''Harley 1775''].</ref>) ;
* le [[Trésor de Gourdon]] enfoui en 524 ;
* {{nombre|10000|manuscrits}} des [[Grottes de Mogao]] de [[Dunhuang]] rapportés par [[Paul Pelliot]] ;
* le ''[[Codex Sinopensis]]'', évangéliaire grec du {{s-|VI|e}} ;
* le ''[[Pentateuque d'Ashburnham|Pentateuque]] de [[Tours]]'' du {{s-|VI|e}} ([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53019392c Gallica]) ;
* la ''[[Bible syriaque de Paris]]'' des {{sp-|VI|-|VII|s}} ;
* la Coupe de {{souverain2|Chosroes II}}, empereur [[Art sassanide|sassanide]] de 590 à 628 ;
* la copie du {{s-|VII|e}} de l’''Histoire des Francs'' de [[Grégoire de Tours]] ;
* le [[Trône de Dagobert]] ;
* le « manuscrit de Clermont » de la ''[[Chronique de Frédégaire]]'', de 678 et 715 ;
* l’''[[Évangéliaire d'Echternach]]'', manuscrit insulaire irlandais, vers 698-700 ;
* le ''[[Lectionnaire de Luxeuil|Lectionnaire]] de [[Abbaye de Luxeuil|Luxeuil]]'', manuscrit [[Art mérovingien|mérovingien]], vers 700 ;
* Des exemplaires du ''[[dharani]] [[sutra]]'', premiers imprimés réalisés au [[Japon]] à {{nobr|1 million}} d'exemplaires, par l'impératrice [[Kōken|Koken]] [[impératrice Shōtoku|Shōtoku]], 764-770 ;
* le ''[[Sacramentaire de Gellone|Sacramentaire]] de [[Abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert|Gellone]]'' ([[Saint-Guilhem-le-Désert]]), vers 790<ref>[http://expositions.bnf.fr/carolingiens/livres_web/61/index.htm Livres carolingiens, manuscrits de Charlemagne à Charles le Chauve - Livres à feuilleter], BnF.</ref> ;
* l’''[[Évangile de Godescalc|Évangéliaire]]'' de [[Charlemagne]] dit ''de Godescalc'' ;
* le ''[[Sacramentaire de Drogon]]'', manuscrit réalisé à [[Metz]] pour le fils de [[Charlemagne]]<ref>[http://expositions.bnf.fr/livres/drogon/index.htm Livres à feuilleter - Sacramentaire de Charles le Chauve], BnF.</ref> ;
* les ''Poésies de [[Prudence (poète)|Prudence]]'', copie d'un manuscrit antique<ref>[http://expositions.bnf.fr/carolingiens/livres_web/71/index.htm Livres carolingiens, manuscrits de Charlemagne à Charles le Chauve - Livres à feuilleter], BnF.</ref> ;
* l’''[[Évangéliaire de Saint-Médard de Soissons]]'' ;
* les ''[[Première Bible de Charles le Chauve|première]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/livres/vivien/index.htm Livres à feuilleter - la Bible de Vivien], BnF.</ref> et ''[[Seconde Bible de Charles le Chauve|seconde bible]] de [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]]'' ;
* le ''[[Sacramentaire de Charles le Chauve|Sacramentaire]] de [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/livres/carolingien/index.htm Le manuscrit carolingien - livre à feuilleter], BnF.</ref> ;
* le ''[[Psautier de Paris (Xe siècle)|Psautier de Paris]]'', manuscrit [[Enluminure byzantine|byzantin]] de la seconde moitié du {{s-|X|e}} ;
* le ''[[Beatus de Saint-Sever]]'' du milieu du {{s-|XI|e}} ;
* les ''[[Homélies de Jacques de Kokkinobaphos|Homélies à la Vierge de Jacques de Kokkinobaphos]]'', manuscrit [[Art byzantin|byzantin]], vers 1150 ;
* le ''[[Beatus]] de [[Royaume de Navarre|Navarre]]'', fin du {{s-|XII|e}}<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105072186 Document numérisé dans Gallica].</ref> ;
* le carnet de [[Villard de Honnecourt]] travaillant sur le chantier de la [[Cathédrale Notre-Dame de Paris]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10509412z/f3.image Document numérisé dans Gallica].</ref> ;
* le [[Psautier de saint Louis|''Psautier'' dit ''de saint Louis'']]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8447877n/ Document numérisé dans Gallica].</ref> ;
* le plus ancien exemplaire connu du ''[[Le Roman de la Rose (Guillaume de Lorris et Jean de Meung)|Roman de la Rose]]''<ref>[http://romandelarose.org/App.html?locale=fr#select;DATE Le roman de la Rose].</ref> ;
* la Carte Pisane de 1290, le plus ancien [[portulan]] (carte marine) connu<ref>[http://expositions.bnf.fr/ciel/catalan/portulan/port1.htm Catalan - Les Portulans - Carte Pisane].</ref> ;
* la ''Géographie d'[[Al Idrissi|Al-Idrîsî]]'', vers 1300<ref>[http://classes.bnf.fr/idrisi/explo/index.htm al-Idrîsî : la Méditerranée au {{s-|XII|e}}], BnF.</ref> ;
* ''la [[Vie de saint Denis]]'', manuscrit de 1317 ;
* le ''[[Bréviaire de Belleville]]'', illustré par [[Jean Pucelle]] entre 1323 et 1326<ref>Document numérisé dans Gallica : [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8451634m/ {{nobr|Volume 1}}], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8447295h {{nobr|Volume 2}}]).</ref> ;
* le [[Œuvres poétiques de Guillaume de Machaut|manuscrit des Poésies]] de [[Guillaume de Machaut]], de 1362-1365 ;
* la copie autographe corrigée du ''De Gestis Caesaris'' de [[Pétrarque]] de 1374, plusieurs manuscrits du ''[[Canzoniere]]'' et des ''[[Les Triomphes|Trionfi]]'' de 1420 à 1476, ainsi que les exemplaires de {{souverain2|Charles VIII (roi de France)}} et de Mazarin ;
* les ''[[Grandes Chroniques de France de Charles V|Grandes Chroniques de France]]'' de {{souverain2|Charles V le Sage}} de 1375-1379 ;
* l’''[[Atlas catalan]]'' de 1375-1380<ref>[http://expositions.bnf.fr/ciel/catalan/index.htm Le Ciel et la Terre : l'Atlas catalan], BnF.</ref> ;
* la ''[[Bible historiale]] de {{souverain2|Charles V le Sage}}'', de 1377 ;
* le ''{{langue|ko-Latn|[[Jikji]]}}'' ({{langue|ko|직지}}), le plus ancien imprimé avec caractères mobiles métalliques, réalisé en [[Corée]] en 1377<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10527116j/f1.image.r=Jikji Le ''{{langue|ko-Latn|Jikji}}''].</ref> ;
* le ''[[Psautier de Jean de Berry]]'' de 1386, illustré par [[André Beauneveu]] ;
* l'exemplaire le plus ancien du ''[[Livre de chasse]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/bestiaire/av/v4_1.htm Bestiaire médiéval], BnF.</ref> composé par [[Gaston III de Foix-Béarn|Gaston Fébus]] en 1387-1389 et celui illustré par l'entourage du [[Maître de Bedford]]<ref>[http://expositions.bnf.fr/phebus/manu/index.htm Le livre de chasse de Gaston Fébus].</ref> ;
* les ''[[Petites Heures de Jean de Berry]]'' réalisées et illustrées de 1372 à 1410, notamment par [[Jacquemart de Hesdin]] et les [[Frères de Limbourg]] ;
* une copie autographe des poésies de [[Christine de Pisan]], vers 1400<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/6_1.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ;
* le ''[[bois Protat]]'', plus ancien [[Gravure sur bois|bois gravé]] du monde occidental, du début du {{s-|XV|e}} ;
* le ''Livre des propriétés des choses'' illustré par le [[Maître de Boucicaut]] vers 1410<ref>[http://expositions.bnf.fr/savoirs/visite31.htm Tous les Savoirs du Monde - Visite].</ref> et l'exemplaire de {{souverain2|Charles V le Sage}} ;
* le ''[[Bréviaire de Salisbury]]'' de 1423-1435, illustré par le [[Maître de Bedford]] ;
* le manuscrit du ''[[Décaméron]]'' de [[Boccace]] illustré par [[Ludovico di Silvestro Ceffini|Ludovico Ceffini]] de 1427<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84268111 Manuscrit du ''Décaméron'' de Boccace de 1427], illustré de {{nobr|112 dessins}} par Ludovico Ceffini.</ref> et l'exemplaire de [[Jean Ier de Berry|Jean de Berry]], de 1414-1415 ;
* les ''[[Les Grandes Heures de Rohan|Grandes Heures de Rohan]]'', illustrées par le [[Maître de Rohan]], 1430-1435<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10515749d/ Document numérisé dans Gallica].</ref> ;
* un manuscrit autographe de l'album de Poésies de [[Charles Ier d'Orléans|Charles d'Orléans]], vers 1450 ;
* trois ''[[Bible de Gutenberg|Bibles de {{nobr|42 lignes}}]]'' de [[Johannes Gutenberg|Gutenberg]] imprimées en 1455, dont l'un des trois exemplaires sur « [[vélin]] parfait » ;
* ''[[Livre du cœur d'Amour épris|Le Cœur d'Amour épris]]'', roman du [[René d'Anjou|Roi René]] de 1457<ref>[http://expositions.bnf.fr/arthur/livres/coeur/index.htm René d'Anjou, Le Cœur d'Amour épris - feuilleter le manuscrit Fr 24399], BnF.</ref>, dont la plus belle version se trouve à la [[Bibliothèque nationale autrichienne]] de [[Vienne (Autriche)|Vienne]] ;
* les ''[[Grandes Chroniques de France (Jean Fouquet)|Grandes Chroniques de France]]'' de {{souverain2|Charles VII (roi de France)}} de 1455-1460<ref>[http://expositions.bnf.fr/fouquet/enimages/chroniques/intro.htm Fouquet. Grandes Chroniques de France].</ref> et les ''[[Antiquités judaïques]]'' de [[Flavius Josèphe]] vers 1470-1475<ref>[http://expositions.bnf.fr/fouquet/enimages/antiquites/intro.htm Fouquet. Antiquités judaïques].</ref>, illustrées par [[Jean Fouquet]], outre des feuilles de six autres manuscrits ;
* le ''Missel de Jean des Martins à l'usage d'Aix-en-Provence'' de 1466, illustré notamment de cinq enluminures d'[[Enguerrand Quarton]] ;
* les ''[[Heures de Louis de Laval]]'' de 1470-1472, illustrées par [[Jean Colombe]] ;
* le ''[[Codex Peresianus]]'', l'un des quatre ''codices'' [[civilisation maya|maya]] subsistants ;
* ''[[Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne]]'' de 1503-1508, illustrées par [[Jean Bourdichon]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52500984v/ Document numérisé dans Gallica].</ref> ;
* l'unique exemplaire survivant de la {{1re}} édition du [[Pantagruel]] de [[François Rabelais]], 1532 ;
* les manuscrits autographes des ''Psaumes'' et des ''Chansonnettes'' de [[Jean-Antoine de Baïf]] de 1569 à 1573 ;
* 900 gravures de [[Rembrandt]] présentant la plus grande partie des divers états de ses près de 290 planches ;
* le manuscrit des ''[[Pensées (Pascal)|Pensées]]'' de [[Blaise Pascal]], de 1656-1670<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/10.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ;
* le manuscrit d’''[[Iphigénie (Racine)|Iphigénie en Tauride]]'' de [[Jean Racine|Racine]], de 1673<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/8.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ;
* les manuscrits des ''[[Les Aventures de Télémaque (Fénelon)|Aventures de Télémaque]]'' de [[Fénelon]] de 1692-1694<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/9.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ; des ''[[Mémoires]]'' de [[Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon|Saint-Simon]] de 1739-1749<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/31.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ; de sermons de [[Jacques Bénigne Bossuet|Bossuet]]<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/1.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ; des ''[[Lettres persanes]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/112.htm Le siècle des Lumières : un héritage pour demain], BnF.</ref> et ''[[De l'esprit des lois]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/207.htm Le siècle des Lumières : un héritage pour demain], BnF.</ref> de [[Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu|Montesquieu]] de 1721 et 1748 ; de la copie corrigée du ''[[Candide]]'' de [[Voltaire]] de 1758<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/12.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ; de ''[[La Religieuse]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/br_013.htm Le siècle des Lumières : un héritage pour demain], BnF.</ref> et du ''[[Le Rêve de d'Alembert|Rêve de d'Alembert]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/244bis.htm Le siècle des Lumières : un héritage pour demain], BnF.</ref> de [[Denis Diderot|Diderot]] de 1760-1780 et 1769 ; de ''[[Julie ou la Nouvelle Héloïse|La Nouvelle Héloïse]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/livres/julie/index.htm J.-J. Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloise - feuilleter le manuscrit 1494 de l'Assemblée nationale], BnF.</ref> et des ''[[Dialogues]]'' de [[Jean-Jacques Rousseau]] de 1761 et 1776 ; des ''[[Les Liaisons dangereuses|Liaisons dangereuses]]'' de [[Pierre Choderlos de Laclos|Choderlos de Laclos]] de 1779-1781<ref>[http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/142.htm Le siècle des Lumières : un héritage pour demain], BnF.</ref> ; de la version corrigée du ''[[Le Mariage de Figaro|Mariage de Figaro]]'' de [[Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais|Beaumarchais]] de 1781-1784<ref>[http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/245.htm Le siècle des Lumières : un héritage pour demain], BnF.</ref> ; de ''[[Les Cent Vingt Journées de Sodome]]'' et de ''[[Justine ou les Malheurs de la vertu]]'' du [[Donatien Alphonse François de Sade|Marquis de Sade]] de 1785 et 1787<ref name="SadeBreton">[https://www.bnf.fr/fr/actualites/acquisitions-exceptionnelles-les-manuscrits-dandre-breton-et-du-marquis-de-sade Acquisitions exceptionnelles : les manuscrits d'André Breton et du marquis de Sade], BnF.</ref>{{,}}<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/93.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref>{{etc.}}
* des manuscrits de partitions autographes de [[Alessandro Scarlatti|Scarlatti]], [[Leonardo Vinci|Vinci]], [[Antonio Vivaldi|Vivaldi]], [[Johann Sebastian Bach|Bach]], [[Marc-Antoine Charpentier|Charpentier]], [[Tomaso Albinoni|Albinoni]], [[Jean-Philippe Rameau|Rameau]], [[Nicola Porpora|Porpora]], [[Christoph Willibald Gluck|Gluck]], [[Antonio Salieri|Salieri]], [[Jean-Jacques Rousseau]], etc.<ref>[https://catalogue.bnf.fr/changerPageAdv.do?mots0=&mots1=&mots2=&mots3=&mots4=&facPays=&suppPhys=&faclocs=&facDocs=c&facNots=&facSpec=&typoCarto=&typoIcono=&typoAudio=&typoMus=FacTypPart;MusAut&typoNumis=&typoPerio=&langue0=&langue1=&langue2=&langue3=&langue4=&datepub=2;1770&dateCreaSpec=&dateEnregistrement=&typeDatePer=&corpus=&index=&numNotice=&listeAffinages=&nbResultParPage=100&afficheRegroup=false&pageEnCours=1&trouveDansFiltre=&trouverDansActif=false&triResultParPage=1&critereRecherche=&issn=&pageRech=rav {{nobr|761 partitions}} manuscrites autographes de compositeurs de 1599 à 1770 sur le catalogue de la BnF au {{1er}} avril 2022.], BnF.</ref> ;
* le manuscrit de l'[[opéra]] ''[[Don Giovanni]]'' de [[Wolfgang Amadeus Mozart|Mozart]] parmi 43 partitions autographes<ref>[http://expositions.bnf.fr/lumieres/grand/002.htm Le siècle des Lumières : un héritage pour demain], BnF.</ref> {{,}}<ref name="partitions">[http://catalogue.bnf.fr/changerPageAdv.do?mots0=NRI;-1;0;mozart&mots1=&mots2=&mots3=&mots4=&facPays=&suppPhys=&faclocs=&facDocs=c&facNots=&facSpec=&typoCarto=&typoIcono=&typoAudio=&typoMus=FacTypPart;MusAut&typoPerio=&langue0=&langue1=&langue2=&langue3=&langue4=&datepub=2;1800&dateCreaSpec=&dateEnregistrement=&typeDatePer=&corpus=&index=&numNotice=&listeAffinages=&nbResultParPage=50&afficheRegroup=false&pageEnCours=1&trouveDansFiltre=&trouverDansActif=false&triResultParPage=5&critereRecherche=&issn=&pageRech=rav Partitions manuscrites autographes de Mozart, dont son opéra Don Giovanni], mises les premières en ligne sur le catalogue de la BnF, à la suite de son exposition tenue en 2017 à la bibliothèque-musée de l'Opéra, parmi {{nb|32540 partitions}} autographes de musiciens, depuis 1599, consultables au {{1er}} avril 2022 dont 4988 jusqu'en 1850.</ref> ;
* le manuscrit de l’''[[Histoire de ma vie (Casanova)|Histoire de ma vie]]'' de [[Giacomo Casanova|Casanova]] ;
* la première [[héliographie]], réalisée par [[Nicéphore Niépce]] en 1825 ;
* le manuscrit subsistant des ''[[Mémoires d'outre-tombe]]'' de [[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]] de 1841<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/17.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ;
* des dessins<ref>[http://expositions.bnf.fr/hugo/feuilleter/dessins/index.htm Victor Hugo, l'homme océan, BnF.]</ref> et les manuscrits<ref>[http://expositions.bnf.fr/hugo/feuilleter/oeuvre/index.htm Victor Hugo, l'homme océan, BnF.].</ref> de [[Victor Hugo|Hugo]]<ref>[http://expositions.bnf.fr/hugo/pedago.htm Victor Hugo, l'homme océan, BnF.].</ref>, dont ''[[Les Misérables]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/36.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref>, ''[[Notre-Dame de Paris (Hugo)|Notre-Dame de Paris]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/hugo/grands/036.htm Victor Hugo, l'homme océan, BnF.].</ref> et ''[[Les Contemplations]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/35.htm Hugo Brouillons d'écrivains].</ref> ;
* des manuscrits de [[Stendhal]], dont ''[[La Chartreuse de Parme]]'' ; de [[Alphonse de Lamartine|Lamartine]], dont les ''[[Méditations poétiques|Méditations]]'' et ''[[Nouvelles Méditations poétiques]]'' ; de [[Honoré de Balzac|Balzac]]<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/explorees/honore/index.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ; de [[Gustave Flaubert|Flaubert]], dont ''[[L'Éducation sentimentale]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/42_2.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> et ''[[Salammbô]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/41.htm Brouillons d'écrivains], BnF</ref> ; de [[George Sand]], dont ''[[La Mare au diable]]'' ; le ''Journal'' des [[Edmond de Goncourt|Frères Goncourt]] ; de [[Émile Zola|Zola]], dont le cycle des [[Les Rougon-Macquart|Rougon-Macquart]]<ref>[http://expositions.bnf.fr/zola/index.htm Émile Zola], BnF.</ref> avec notamment ''[[Germinal (roman)|Germinal]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/p049.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ; de [[Alfred de Vigny|Vigny]], dont sa pièce ''[[Chatterton (pièce de théâtre)|Chatterton]]'' ; de [[Gérard de Nerval]]<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/75.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ; de [[Charles Baudelaire|Baudelaire]], dont le « [[bon à tirer]] » annoté des ''[[Les Fleurs du mal|Fleurs du mal]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/102.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ; de [[Jules Verne]], dont ''[[Vingt mille lieues sous les mers]]'' ; de [[Paul Verlaine|Verlaine]], dont le recueil ''[[Sagesse (Verlaine)|Sagesse]]'' ; de [[Arthur Rimbaud|Rimbaud]], dont ''[[Une saison en enfer]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/32.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref>, les ''[[Illuminations (Rimbaud)|Illuminations]]'' et la seconde ''[[Lettres du voyant|Lettre du voyant]]''{{etc.}}<ref>[http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/revues/afficher-41985 Manuscrits littéraires modernes à la Bibliothèque nationale (Les)| Bulletin d'informations de l'ABF, {{numéro|144}} - 1989].</ref> ;
* des manuscrits de partitions autographes de [[Joseph Haydn|Haydn]] ; de [[Ludwig van Beethoven|Beethoven]], dont la ''[[Sonate pour piano nº 23 de Beethoven|sonate Appassionata]]'', la ''[[Missa solemnis (Beethoven)|Missa solemnis]]'' et le [[Finale (musique)|finale]] de la ''[[Symphonie n° 9 de Beethoven|{{9e|symphonie}}]]''<ref>[https://catalogue.bnf.fr/changerPageAdv.do?mots0=NRI%3B-1%3B0%3Bbeethoven&facDocs=c&typoMus=FacTypPart%3BMusAut&typoNumis=&datepub=2%3B1828&nbResultParPage=100&afficheRegroup=false&affinageActif=false&pageEnCours=1&nbPage=2&trouveDansFiltre=&triResultParPage=5&critereRecherche=&pageRech=rav {{nobr|121 partitions}} manuscrites autographes de Beethoven sur le catalogue de la BnF], BnF.</ref>{{,}}<ref group="note">Le département de la Musique conserve plus de 110 manuscrits beethovéniens, provenant essentiellement de la collection d’autographes musicaux du compositeur et archiviste de l’Opéra [[Charles Malherbe]], léguée en 1911 à la bibliothèque du Conservatoire. Les trois quarts sont des esquisses sur feuilles volantes et des fragments de 10 carnets, dont les plus complets concernent la Messe en ut et les quatuors op. 130 et 135. Une dizaine d’œuvres correspondent en outre à une version achevée, voire définitive, dont la sonate Appassionata, le lied An die Geliebte offert en 1812 par le compositeur à la comtesse Antonia Brentano, un recueil de dix chansons écossaises arrangées donné en 1842 par son biographe [[Anton Schindler]], la fugue pour quintette à cordes op. 137 offerte à [[François-Antoine Habeneck]] par Karl Holz, le trio à cordes op. 3 qui appartint au pianiste [[Sigismund Thalberg]] et un ajout au finale de la {{9e}} symphonie.</ref> ; de [[Gioachino Rossini|Rossini]], dont le final du {{nobr|{{IIIe}} acte}} de ''[[Guillaume Tell (opéra)|Guillaume Tell]]'' ; de [[Vincenzo Bellini|Bellini]], dont l'air ''{{langue|it<!-- ou autre code langue ? -->|Casta diva}}'' de ''[[Norma (opéra)|Norma]]'' ; de [[Luigi Cherubini|Cherubini]] ; de [[Franz Schubert|Schubert]] ; de [[Frédéric Chopin|Chopin]], dont la ''[[Valse minute|Valse Minute op. 64 {{n°|1}}]]'', la ''[[Valse, opus 64 nº 2|Valse, {{nobr|opus 64}} {{nº|2}}]]'' et le ''[[Scherzos de Chopin|Scherzo {{nobr|op. 31}} {{n°|2}}]]'' ; de [[Franz Liszt|Liszt]] ; de [[Robert Schumann|Schumann]] ; de [[Hector Berlioz|Berlioz]], dont ''[[Les Troyens]]'' ; de [[Giuseppe Verdi|Verdi]] dont ''[[Don Carlos (opéra)|Don Carlos]]'' et ''[[Les Vêpres siciliennes (opéra)|Les Vêpres siciliennes]]'' ; de [[Jules Massenet|Massenet]], dont ''[[Manon (opéra)|Manon]]'' ; de [[Richard Wagner|Wagner]], dont une partie du {{nobr|{{Ier}} acte}} de ''[[Siegfried (opéra)|Siegfried]]''{{etc.}} ;
* l'un des exemplaires du disque d'[[Emile Berliner]] de 1891 ''[[Twinkle, Twinkle, Little Star]]'', considéré comme le premier disque commercial<ref>{{lien web|url=https://catalogue.bnf.fr/search.do?mots0=ALL;-1;0;&mots1=ALL;0;0;&facDocs=g&datepub=0;1891;1893&pageRech=rav |titre=''Twinkle, Twinkle Little Star'', E. Berliner's Grammophon |année=1891 |éditeur=catalogue.bnf.fr |consulté le=2021-11-04}}</ref> ;
* les premiers enregistrements au monde de plusieurs langues, réalisés sur 411 cylindres de cire par le docteur [[Léon Azoulay]] pour le musée phonographique de la [[Société d'anthropologie de Paris#Histoire|Société d'anthropologie de Paris]], lors de l'[[Exposition universelle de 1900|Exposition Universelle de 1900]]<ref>[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1902_num_3_1_6077 Liste des phonogrammes composant le musée phonographique de la Société d'anthropologie].</ref>{{,}}<ref>[http://archives.crem-cnrs.fr/archives/collections/CNRSMH_I_1900_001/ Enregistrements sonores effectués par Léon Azoulay lors de l'Exposition Universelle de 1900 à Paris] Archives sonores CNRS Musée de l'Homme ([[Centre de Recherche en Ethnomusicologie]], LESC UMR 7186, [[CNRS]]).</ref>, telles que le japonais<ref>[https://catalogue.bnf.fr/search.do?mots0=ALL;-1;0;&mots1=ALL;0;0;&facDocs=g&langue0=LAN;-1;jpn;1&langue1=&datepub=1;1900&pageRech=rav Enregistrements en langue japonaise, 1900], sur catalogue.bnf.fr.</ref> ;
* les manuscrits d’''[[À la recherche du temps perdu]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/45.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> de [[Marcel Proust|Proust]]<ref>[http://expositions.bnf.fr/proust/salles/5/index5.htm Proust, l'écriture et les arts - Au cœur de la Recherche], BnF.</ref> ;
* des manuscrits d'[[Guillaume Apollinaire|Apollinaire]]<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/62.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ;
* les manuscrits des [[Manifeste du surréalisme|premier et second Manifestes du surréalisme]] et de [[Nadja (André Breton)|Nadja]] d'[[André Breton]] et des ''[[Les Champs magnétiques|Champs magnétiques]]'' de Breton et [[Philippe Soupault]]<ref name="SadeBreton"/>{{,}}<ref>[https://www.bnf.fr/fr/agenda/le-manuscrit-de-nadja-dandre-breton-acquis-en-2017 Le manuscrit de « Nadja » d'André Breton, acquis en 2017], BnF.</ref>{{,}}<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/69_1.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref> ;
* les manuscrits du ''[[Voyage au bout de la nuit]]'' et de ''[[Mort à crédit]]''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le manuscrit de « Mort à crédit », l’autre chef-d’œuvre de Céline, entre dans les collections de la Bibliothèque nationale de France |url=https://www.bnf.fr/fr/actualites/le-manuscrit-de-mort-credit-lautre-chef-doeuvre-de-celine-entre-dans-les-collections-de |site=BnF - Site institutionnel |date=2024-04-11 |consulté le=2024-08-01}}</ref> de [[Louis-Ferdinand Céline|Céline]] ;
* le manuscrit d’''[[En attendant Godot]]'' de [[Samuel Beckett|Beckett]] ;
* les manuscrits de [[Jean-Paul Sartre|Sartre]]<ref>[http://expositions.bnf.fr/sartre/index.htm Sartre], BnF.</ref>, dont ''[[Huis clos (théâtre)|Huis clos]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/sartre/feuilletoirs/manuscrits/06.htm Sartre], BnF</ref>, ''[[La Nausée]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/brouillons/grand/48.htm Brouillons d'écrivains], BnF.</ref>, ''[[Critique de la raison dialectique]]''<ref>[http://expositions.bnf.fr/sartre/feuilletoirs/manuscrits/13.htm Sartre], BnF</ref> et de nombreux autres écrivains du {{s-|XX|e}}, dont [[André Gide|Gide]]{{etc.}} ;
* des manuscrits de partitions autographes de [[Maurice Ravel|Ravel]], dont le ''[[Bolero (Ravel)|Boléro]]'' et ''[[Jeux d'eau (Ravel)|Jeux d'eau]]'' ; de [[Claude Debussy|Debussy]], dont ''[[Pelléas et Mélisande (opéra)|Pelléas et Mélisande]]'' ; de [[Gabriel Fauré|Fauré]], dont ''[[Masques et Bergamasques]]'' ; de [[Erik Satie|Satie]] dont les ''[[Gymnopédies (Satie)|Gymnopédies]]'', trois des ''[[Gnossiennes]]'' et ''[[Parade (ballet)|Parade]]'' ; de [[Camille Saint-Saëns|Saint-Saëns]] dont le {{nobr|{{Ier}} acte}} de ''[[Samson et Dalila]]'', ''[[Le Carnaval des animaux]]'' et la ''[[Danse macabre (Saint-Saëns)|Danse macabre]]'' ; de [[Paul Dukas|Dukas]] ; de [[Francis Poulenc|Poulenc]] dont ''[[Les Mamelles de Tirésias (opéra-bouffe)|Les Mamelles de Tirésias]]'' et ''[[Dialogues des carmélites]]'' ; de [[Igor Stravinsky|Stravinsky]] ; de [[Olivier Messiaen|Messiaen]] ; de [[Pierre Boulez|Boulez]]{{etc.}}


==== « Projet Richelieu » ====
(*) La Maison Jean-Vilar, à Avignon, est rattachée au département des Arts du spectacle, mais ses collections sont comptées à part. <br />
Depuis le déménagement des Imprimés vers Tolbiac en 1998 et surtout à partir de 2007, la BnF est engagée dans un grand projet de modernisation du site Richelieu appelé improprement « rénovation » lorsqu'il faudrait dire « réhabilitation »<ref group="Site">[https://www.bnf.fr/fr/le-projet-richelieu Le projet Richelieu]. Consulté le {{date-|4 novembre 2021}}.</ref>{{,}}<ref group="Site">[http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/anx_video/a.video_renovation_richelieu.html {{1re|vidéo}} du projet]. Consultée le {{date-|11 août 2013}}.</ref>. C'est en effet en 2007 que la maîtrise d’œuvre du projet est confiée à l'architecte [[Bruno Gaudin]], tandis que la maîtrise d'ouvrage revient à l'[[Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture|OPPIC]], (anciennement EMOC) sous la direction de François Autier (2009-2015) puis d'Alexandre Pernin (2015-2020) et de Pauline Prion (2020-), chefs de projet<ref group="Site">[http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/anx_video/a.video_renovation_richelieu_2.html Vidéo du chantier], {{date-|septembre 2012}}. Consultée le {{date-|10 août 2013}}.</ref>. Chantier majeur du [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]], cette rénovation est l'occasion d'une transformation globale et d'une modernisation complète de la bibliothèque<ref group="Site">{{Lien web|langue=fr|auteur institutionnel=Bibliothèque nationale de France|titre=Les enjeux du projet Richelieu |éditeur=BnF |url=http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/renovation_richelieu/a.pourquoi_renovation_Richelieu.html|consulté le=2017-08-17}}.</ref>. Les enjeux majeurs sont :
(**) Les deux divisions constituent un seul département, mais il a paru utile de les présenter à part. <br />
* une vaste opération immobilière de réhabilitation et de réaménagement des différents espaces publics (2010-2022) ;
(***) La bibliothèque-musée de l'Opéra est rattachée au département de la Musique, mais ses collections sont comptées à part. <br />
* un redéploiement et un meilleur signalement des collections (2010-2022) ;
(****) Le département de la Recherche bibliographique est commun aux sites Richelieu et Tolbiac.
* l'implantation de la salle de lecture et des collections de la bibliothèque de l'[[Institut national d'histoire de l'art|INHA]] dans la salle Labrouste et le magasin central (2010-2016) ;
* l'implantation de la bibliothèque de l’[[École nationale des chartes]] dans l'aile Petits-Champs (2015-2017) ;
* conforter le site comme pôle d'excellence scientifique et culturelle au sein d'un partenariat avec l'[[Institut national d'histoire de l'art|INHA]], l'[[École nationale des chartes]] et l'[[Institut national du patrimoine (France)|Inp]] (2015-2017) ;
* ouvrir plus largement Richelieu aux publics avec la création d'un nouveau musée présentant les trésors des divers départements de la bibliothèque et la réorganisation de la salle ovale (2020-2022).


Les travaux ont été organisés en deux phases :
Outre les collections indiquées dans le tableau, les départements de Richelieu comptent 2&nbsp;700&nbsp;000 volumes d'imprimés (Livres, périodiques et recueils), dont 12&nbsp;000 [[incunable|incunables]].
* La première phase (2010-2016) a concerné la partie ouest du quadrilatère, le long de la [[rue de Richelieu]]. Malgré le début des travaux de la {{nobr|zone 1}} commencés en {{date-|avril 2010}} et la fermeture de l'entrée rue de Richelieu, la bibliothèque est restée ouverte au public, côté [[rue Vivienne]]. Au terme de cette première tranche de travaux, les bibliothèques de l'[[Institut national d'histoire de l'art|INHA]] et de l'[[École nationale des chartes|Enc]] ont intégré leurs locaux définitifs au sein du quadrilatère : la première en prenant place dans la salle Labrouste et le magasin central attenant, la seconde dans l'aile donnant sur la rue des Petits-Champs. Les départements des Arts du spectacle et des Manuscrits ont retrouvé quant à eux leur salle de lecture respective. L'opération immobilière s'est achevée au printemps 2016 avec la remise des clés de l'[[Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture]] à la BnF. 2016 est l'année de la bascule entre les deux zones : la zone Richelieu a ainsi été rouverte au public le {{date-|15 décembre 2016}}<ref group="Site">[http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/renovation_richelieu/a.decouvrir_zone_renovee_richelieu.html Découvrez la zone rénovée du site Richelieu], BnF.</ref> et la zone Vivienne fermée pour travaux jusqu'en 2022.
* Au terme de la seconde phase de travaux (2017-2022), le nouveau musée de la Bibliothèque nationale de France ouvre ses portes et intègre les collections de l'ancien musée du cabinet des [[Département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France|Monnaies, médailles et antiques]]. Le nouveau musée occupe notamment les espaces de la galerie Mazarine, la salle des Colonnes, le cabinet d'angle et la salle de [[Honoré Théodoric d'Albert de Luynes|Luynes]]<ref group="Site" name="bnf/renovation_richelieu" />. Dès 2016, des espaces jusque-là fermés au public, comme la rotonde des Arts du spectacle, présentaient au public quelques pièces exceptionnelles conservées par l'institution. Les espaces traditionnels des départements des [[Département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France|Estampes]], des [[Département des cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France|Cartes et Plans]] et des [[Département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France|Monnaies, médailles et antiques]], intégralement rénovés, ont rouvert le {{date-|17 septembre 2022}} lors des journées du patrimoine 2022<ref name="Richelieu2022">[https://www.bnf.fr/sites/default/files/2022-04/CP_Ouverture_Richelieu.pdf Le berceau historique de la Bibliothèque nationale de France s’ouvre à tous le 17 septembre 2022], BnF, communiqué de presse, 26 avril 2022.</ref>. La même année, le [[Département de la musique de la Bibliothèque nationale de France|département de la Musique]] réintègre le quadrilatère<ref>{{Article|titre=La musique rejoindra le quadrilatère Richelieu|périodique=[[Livres Hebdo]]| prénom=Laurence| nom=Santantonios| date=6 septembre 2013| lire en ligne=http://www.livreshebdo.fr/article/la-musique-rejoindra-le-quadrilatere-richelieu|consulté le=2017-08-17}}.</ref>. Côté rue Vivienne, le jardin « Hortus Papyrifera », réalisé par les paysagistes [[Gilles Clément]], Antoine Quenardel et Mirabelle Croizier dans le cadre du 1 % artistique, sera constitué de plantes [[Papyrus (papier)|papyrifères]] utilisées dans l’élaboration de supports d’écriture et d’impression<ref name="Richelieu2022"/>.


Quant à la salle ovale, après avoir été dévolue aux journaux et aux périodiques, puis affectée à partir de 1998 à la recherche bibliographique, aux ouvrages de référence et, provisoirement, à la bibliothèque de l'[[Institut national d'histoire de l'art|INHA]], elle accueille désormais le grand public. Elle devient en effet un espace de consultation servant d'introduction aux différents départements spécialisés, largement accessible, comme le Haut-de-jardin. Le site, dorénavant appelé [[Richelieu – Bibliothèques, musée, galeries|Richelieu - Bibliothèques, musée, galeries]], prendra une nouvelle dimension davantage accessible aux publics non spécialistes et intéressés par les œuvres de l'esprit et les styles architecturaux allant du {{sp-|XVII|au|XXI|}}<ref group="Site">{{Lien web|langue=fr|auteur institutionnel=Bibliothèque nationale de France|titre=Les enjeux du projet Richelieu |éditeur=BnF |url=http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/renovation_richelieu/a.pourquoi_renovation_Richelieu.html#SHDC__Attribute_BlocArticle1BnF|consulté le=2017-08-16}}.</ref>.
==== Le « projet Richelieu » ====


<gallery mode="packed" heights="150">
Depuis le déménagement des imprimés vers Tolbiac, la BNF s'est engagée dans un projet de modernisation du site Richelieu, qui comporte plusieurs dimensions :
File:Salle Labrouste 2.jpg|La salle Labrouste, salle de lecture de la bibliothèque de l'[[Institut national d'histoire de l'art|INHA]].
*meilleur signalement des documents des sites spécialisés, avec notamment l'informatisation des fichiers des départements de Richelieu, le transfert de notices de BN-Opaline vers BN-Opale Plus, l'utilisation de normes nouvelles pour la description électronique des manuscrits ;
File:Bibliothèque ENC Richelieu 20230109 n03.jpg|La bibliothèque de l'[[École nationale des chartes|ENC]].
*vaste opération de rénovation et de réaménagement des différentes salles ;
File:La salle des colonnes, Musée de la BNF, site Richelieu, Paris 2022.jpg|La salle des Colonnes.
*redéploiement des espaces et des collections.
File:BNF Richelieu Galerie Mazarin.jpg|La galerie Mazarine.
File:Paris 2e Bibliothèque nationale Site Richelieu-Louvois Musée de la BnF Galerie Mazarin 880.jpg|Peintures au plafond de la galerie Mazarine.
</gallery>


=== Site de Tolbiac (François-Mitterrand) ===
À terme, il est prévu que le département des Arts du Spectacle s'installe dans l'actuel musée du département des Monnaies, médailles et antiques, qui sera réorganisé. La salle Labrouste rénovée deviendra la salle de lecture de l'[[Institut national d'histoire de l'art|INHA]]. Quant à la salle Ovale, ce sera un espace de consultation servant d'introduction aux différents départements spécialisés, et qui sera largement accessible, comme le haut-de-jardin.
==== Architecture et locaux ====
[[Fichier:PHOTO BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE Paris 1995 DOMINIQUE PERRAULT ARCHITECTURE DPA 7.jpg|vignette|Vue générale du site François-Mitterrand.]]
Située à l'emplacement du projet de la [[gare d'eau d'Ivry]], imaginé par [[Louis XV]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=dGzPKeveF5gC&pg=PP6&lpg=PP6&dq=gare+d%27eau+de+Paris+1762&source=bl&ots=zVMOxlEnUx&sig=ACfU3U2kMMUukyC02P360dZ-md3NJ9ujNw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj76-qph8jqAhVECxoKHS4wDZIQ6AEwBnoECCAQAQ#v=onepage&q=gare%20d'eau%20de%20Paris%201762&f=false Dominique Lesbros : ''Promenades dans les villages de Paris-Ivry'']</ref>{{,}}<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53030081w/f1.item.zoom Plan de la ville et faubourg de Paris avec tous ses accroissements et la nouvelle enceinte des barrières de cette capitale ] par [[Louis-Joseph Mondhare]]</ref>, la nouvelle bibliothèque a été créée en [[1995 en architecture|1995]] pour le Haut-de-jardin et en [[1998 en architecture|1998]] pour le Rez-de-jardin<ref group="Renoult">{{p.|28-29}}.</ref>. L'œuvre de [[Dominique Perrault]] a obtenu en [[1996 en architecture|1996]] le prestigieux [[Prix de l'Union européenne pour l'architecture contemporaine Mies-van-der-Rohe|prix Mies-van-der-Rohe]], décerné tous les deux ans par l'[[Union européenne]] pour récompenser la construction reconnue comme présentant la meilleure [[Architecture|qualité architecturale]] en [[Europe]]. Elle fut, en effet, la première manifestation à une telle échelle de la tendance dite minimaliste de l'architecture contemporaine, qui devint majoritaire en Europe à la fin des années 1990, et à utiliser le métal tissé comme décoration intérieure. Elle est également reconnue pour la qualité et le purisme de son design intérieur, y compris de son mobilier, conçu par l'architecte.


{{Référence souhaitée |La presse, opposée alors aux [[grandes opérations d'architecture et d'urbanisme]], tira parti du gigantisme du projet consubstantiel à l'importance de la collection, pour prétendre, au vu de la maquette sommaire présentée au concours envisageant l'utilisation initiale de verre photochromique, que les livres stockés dans les tours seraient exposés à la lumière du jour. Or il ne pouvait être envisagé, pour des raisons de conservation, de les stocker ailleurs que dans des magasins aveugles, ce qui fut effectivement réalisé, à l'instar des dispositifs retenus dans plusieurs grandes bibliothèques et archives nationales de par le monde. Cette polémique eut momentanément un impact négatif sur la carrière internationale de Dominique Perrault dans la décennie qui suivit. |date=(18 juin 2023)}}
===Site François-Mitterrand (Tolbiac)===
À Tolbiac, la bibliothèque François-Mitterrand occupe un site de {{unité|7.5|hectares}} pour une esplanade de {{unité|60000 m2}}<ref group="Site">{{Lien web|titre=Le site François-Mitterrand|url=http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/sites/a.site_francois-mitterrand.html#SHDC__Attribute_BlocArticle1BnF|consulté le=4 juin 2018}}.</ref>. Le bâtiment est caractérisé par quatre grandes tours angulaires de {{unité|79|m}} et vingt-deux étages chacune figurant symboliquement quatre livres ouverts. Chaque tour porte un nom :
* tour des Temps ;
* tour des Lois ;
* tour des Nombres ;
* tour des Lettres.


Le centre du bâtiment est occupé par un jardin de {{unité|9000 m2}} ({{dunité|50|180|m}}) entouré d'une allée de {{nombre|3.75|m}} de large ({{unité|10780 m2}} au total), fermé au public pour raison de sécurité des ouvrages, qui évoque un cloître médiéval. Situé à la hauteur du déambulatoire du Rez-de-jardin, il contribue à donner une image de calme au milieu de l'ambiance bruyante de la ville. Les arbres qui composent ce jardin sont des pins de la [[forêt de Bord-Louviers]] récupérés adultes là où une carrière devait les faire disparaître, et transportés en convoi exceptionnel. Dès leur transplantation, ils furent haubanés, car le réenracinement est délicat avec des sujets adultes. Le mauvais vieillissement des vitres donnant sur la cour empêche néanmoins les usagers de la bibliothèque de bénéficier pleinement de ce cloître car les vitres, blanchies par le temps, ont perdu en transparence.
==== Architecture et locaux ====
{{Station du métro de paris|Bibliothèque François Mitterrand}}
[[Image:Bibliotheque_nationale_de_France.jpg|250px|left|thumb|La BNF site Tolbiac vue depuis la rive droite]]


Sous ce niveau se trouvent encore deux niveaux utilisés, dont le plus bas est occupé par une rue intérieure destinée à la circulation des véhicules (en particulier les véhicules internes à la BnF et ceux venant livrer le dépôt légal).
À Tolbiac, la Bibliothèque François Mitterrand occupe un site de 7,5 hectares pour une esplanade de 60 000 m². L'œuvre de Dominique Perrault est notamment caractérisée par quatre grandes tours angulaires de 79 m chacune qui correspondent symboliquement à quatre livres ouverts. Chaque tour porte un nom :
*Tour des temps
*Tour des lois
*Tour des nombres
*Tour des lettres
Le centre du bâtiment est occupé par un jardin de 12 000 m² fermé au public. Ce jardin se trouve à la hauteur du déambulatoire du rez-de-jardin.
Sous ce niveau se trouvent encore deux niveaux utilisés, dont le plus bas est occupé par une rue intérieure destinée à la circulation des véhicules (en particulier les véhicules internes à la BNF et ceux venant livrer le dépôt légal).
L'ensemble des Surfaces construites hors-œuvre représente 2 900 000 m² de planchers.


L'ensemble des surfaces, construites [[Œuvre#Ouvrage|hors-œuvre]], représente {{unité|290000 m2}} de planchers.
Le site de Tolbiac comporte deux espaces d'exposition, une « grande salle » et une « petite salle ». En outre, une exposition permanente dans le hall est propose une présentation générale de l'établissement. Un grand et un petit auditorium permettent d'organiser des réunions professionnelles, des colloques, des conférences, des lectures ou des concerts.


Depuis l'installation à Tolbiac, les chercheurs disposent de places de lectures plus larges et d'un mobilier récent et fonctionnel. Néanmoins, les restrictions budgétaires ne permettent pas aux chercheurs de bénéficier du plein potentiel du bâtiment. En effet, seule une des quatre entrées au public est exploitée ce qui, compte tenu de la taille du bâtiment, engendre des temps de trajet assez longs pour les chercheurs au sein de la bibliothèque. Le temps de parcours moyen entre l’accès initial au parvis de la bnf et une place dans une salle de lecture au rez-de-jardin est de {{nobr|15 minutes}}. En 2022, la BnF a également été sous le feu des critiques après une modification des conditions d'accès aux documents : ceux-ci doivent désormais être réservés la veille pour être communiqués le jour-même, ou bien seulement à partir de 12h<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Réserver un document sur le site François-Mitterrand |url=https://www.bnf.fr/fr/centre-d-aide/reserver-un-document-sur-le-site-francois-mitterrand |site=BnF - Site institutionnel |consulté le=2023-06-18}}</ref>, ce qui peut faire perdre une matinée de travail si les chercheurs n'ont pas été assez prévoyants.
Les globes de [[Vincenzo Coronelli|Coronelli]] sont exposés dans le hall ouest.

<gallery mode="packed" heights="150" caption="Extérieur">
Fichier:Quai François-Mauriac April 2011.jpg|L'escalier monumental, sur le [[quai François-Mauriac]].
Fichier:National Library of France - François Mitterrand, Paris, France (Unsplash).jpg|Détail des marches de bois, de nuit.
Fichier:BnF Site Tolbiac 01.jpg|La grande terrasse en bois, sur le toit de la bibliothèque (elle-même enterrée), est un lieu de rencontre apprécié des Parisiens.
</gallery><gallery mode="packed" heights="150" caption="Jardin">
File:View of the Bibliothèque nationale de France from the interior courtyard.jpg|Tours est du site, avec le jardin.
File:Jardin Forêt Site François Mitterrand Bibliothèque Nationale France - Paris XIII (FR75) - 2022-06-03 - 1.jpg|Le jardin depuis la terrasse de la bibliothèque.
Fichier:BNF FM Jardin.jpg|Vue depuis le jardin intérieur.
</gallery>

==== Salles de lecture, d’expositions et de conférences ====
Le site de Tolbiac de la BnF donne accès à deux types de salles de lecture, avec {{nb|3200 places}} de lecteurs au total : les salles du Haut-de-jardin, qui offrent {{nb|1500 places}}, sont accessibles à toute personne âgée de seize ans ou plus. Le Rez-de-jardin, qui comporte {{nb|1700 places}}, fait partie, ainsi que les salles de lecture des autres sites, de la bibliothèque de recherche et n'est utilisable qu'après accréditation sur justification de la recherche. La salle P du Rez-de-jardin comprend aussi l'[[Inathèque]], espace de consultation des collections de l'[[Institut national de l'audiovisuel]]<ref>[http://www.inatheque.fr Inathèque].</ref>. Cette salle abrite aussi une antenne du [[Centre national du cinéma et de l'image animée]] pour la consultation des [[Archives françaises du film]]. Après l'avoir été dans les espaces de circulation, les syndicats siégeant au Comité hygiène et sécurité de la BnF s'y étaient auparavant opposés les {{date-|8 avril 2008}} et {{date-|26 septembre 2011}}<ref>{{Article|titre=A la BNF, le déploiement de 240 bornes wi-fi fait tiquer les agents|périodique=Le Parisien|date=2015-03-17|lire en ligne=https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75013/a-la-bnf-le-deploiement-de-240-bornes-wi-fi-fait-tiquer-les-agents-17-03-2015-4611733.php|consulté le=2022-07-19}}</ref>, le réseau [[Wi-Fi]] a été installé dans les salles de lecture fin {{date-|août 2016}}<ref group="Site">[http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/anx_actu_bib/a.160718_travaux_wifi.html Travaux d'installation du Wi-Fi sur le site François-Mitterrand], {{date-|2 août 2016}}.</ref> ; tandis que {{nobr|800 places}} du Rez-de-jardin sont équipées de prises [[RJ45]]<ref>{{Lien web|url=http://blog.bnf.fr/lecteurs/index.php/2010/03/a-la-bnf-acces-a-internet-par-reseau-filaire-en-rez-de-jardin/|titre=À la BnF : accès à Internet par réseau filaire en Rez-de-jardin|date=28 mars 2010|site=Blogs lecteurs de la BnF|consulté le= 23 novembre 2013}}.</ref>. Pour faciliter la circulation des lecteurs dans les différents espaces de la bibliothèque, cette dernière communique en temps réel les places disponibles dans chaque salle<ref group="Site">{{Lien web|titre=Trouver une place à la BNF|url=https://www.bnf.fr/fr/trouver-une-place-la-bnf|date=|consulté le=14 août 2019 }}.</ref>.

Le site de Tolbiac comporte cinq espaces d'exposition : la « Grande Galerie » (grandes expositions), la galerie François-{{Ier}} (petites expositions), la galerie des Donateurs (pour les grands dons récents), l'allée Julien-Cain (exposition de photos, dessins…), enfin l'Espace abécédaire (présentant chaque mois une sélection de livres dans des vitrines et donnant un aperçu de la diversité et de la richesse des collections). Le hall situé du côté est comporte un espace consacré aux nouvelles technologies depuis le {{date-|3 juin 2010}}, dénommé LABO<ref>[http://www.01net.com/editorial/517675/le-livre-electronique-sinstalle-a-la-bibliotheque-nationale-de-france/ Le livre électronique s'installe à la Bibliothèque nationale de France], site 01net.com.</ref>{{,}}<ref>[http://www.memoirevive.tv/blog/labo-bnf-bruno-racine/ Bruno Racine, président de la Bibliothèque nationale de France - Labo BnF : Les modes de lectures de demain], Blog Memoirevive.tv.</ref>. Quant au Hall ouest, il propose une présentation (accessible aux personnes malvoyantes) des deux [[globes de Coronelli]] de 1681-1683, les plus grands globes terrestre et céleste anciens ({{unité|3.87|m}} de diamètre et {{nobr|2 tonnes}} chacun)<ref>[http://expositions.bnf.fr/globes/index.htm Les Globes du Roi-Soleil], BnF.</ref>, appartenant au département des Cartes et plans mais remontés ici<ref group="Site">{{Lien web|titre=Les globes de {{souverain-|Louis XIV}}|url=https://www.bnf.fr/fr/les-globes-de-louis-xiv|consulté le=6 août 2020}}.</ref>. Autour d'eux, une exposition retrace l'histoire de leur commande (au travers d'un grand livre ouvert) ainsi que celle de leur conception, de leur restauration et de leurs déplacements au fil des siècles (au travers de films). Des bornes numériques permettent également de découvrir l'histoire de la cartographie et de la représentation du monde à travers les âges. Un film présente enfin la vision du monde à l'époque de {{souverain2|Louis XIV}} au travers des représentations inscrites sur le globe terrestre (''[[Le Dessous des cartes]]'' de [[Jean-Christophe Victor]]).

En outre, un grand et un petit auditorium permettent d'organiser des réunions professionnelles, des colloques, des conférences, des lectures ou des concerts.

<gallery mode="packed" heights="150">
Fichier:Bibliothèque nationale de France Site Tolbiac R0010909-61.jpg|Salles de lecture du Haut-de-jardin.
Fichier:PHOTO BNF Paris 1995 DOMINIQUE PERRAULT ARCHITECTURE DPA 8.jpg|Salles de lecture du Rez-de-jardin.|alt=Photo des salles de lecture du Rez-de-Jardin.
Fichier:Bibliothèque Francois Mitterand à Paris August 16, 2009 n1.jpg|Espace découverte du hall Est.
Image:Coronelli globe terrestre.jpg|[[Globes de Coronelli|Globe terrestre de Coronelli]], 1681-1683, dans le Hall ouest à Tolbiac.|alt=Globe terrestre de Coronelli.
</gallery>


==== Collections ====
==== Collections ====
Les collections de Tolbiac conservent au total plus de {{nb|13,3 millions}} de documents, dont près de {{nobr|11 millions}} d'imprimés et plus d'un million de documents audiovisuels. Elles comprennent un fonds en libre accès et des collections patrimoniales, et occupent en tout {{nobr|385 km}} linéaires de rayonnages.


Les collections de Tolbiac comprennent un fonds de libre accès et des collections patrimoniales, et occupent en tout 385 km linéaires de rayonnages. Le fonds de libre accès, présent à la fois en Haut-de-Jardin (bibliothèque d'étude) et en Rez-de-jardin (bibliothèque de recherche), contient environ 575&nbsp;000 volumes (700&nbsp;000 à terme).
Le fonds de [[accès libre|libre accès]], présent à la fois en Haut-de-jardin (bibliothèque d'étude) et en Rez-de-jardin (bibliothèque de recherche), contient environ {{nb|640000 volumes}} ({{nb|700000 à}} terme).
Les collections patrimoniales se trouvent dans les différents départements présents à Tolbiac, à l'exception du département de la Recherche bibliographique (DRB). Les quatre départements issus du département des Imprimés et du département des Périodiques conservent les fonds patrimoniaux constitués d'imprimés du {{XVIe siècle}} au {{XXIe siècle}}. Ils représentent environ 10&nbsp;000&nbsp;000 de livres et 350&nbsp;000 titres de périodiques, dont 32&nbsp;000 titres vivants français et étrangers.
Aux imprimés s'ajoute un important fond de microformes, avec 76&nbsp;000 microfilms (journaux, livres de grand format) et 950&nbsp;000 microfiches (ouvrages, thèses).


Les collections patrimoniales se trouvent dans les différents départements présents à Tolbiac, à l'exception du département de la Découverte des collections et de l'accompagnement à la recherche. Les quatre départements thématiques issus du département des Imprimés et du département des Périodiques conservent les fonds patrimoniaux constitués d'imprimés du {{sp|XVI|au|XXI}}. Ils représentent environ {{nb|10000000 de}} livres, {{nb|350000 titres}} de périodiques - dont {{nb|32000 titres}} vivants français et étrangers, ainsi que des milliers d'éphémères conservés en [[recueils]] au Département Philosophie, Histoire, Sciences de l'Homme. Aux imprimés s'ajoute un important fonds de {{nb|950000 [[microfiche]]s}} (ouvrages, thèses) et de microformes, avec {{nb|76000 [[microfilm]]s}} (journaux, livres de grand format).
Le département de l'Audiovisuel, héritier de la Phonothèque nationale, a lui aussi des fonds patrimoniaux, mais uniquement des supports particuliers, correspondant environ à 900&nbsp;000 documents sonores, 90&nbsp;000 vidéogrammes, 250&nbsp;000 images fixes numérisées et 50&nbsp;000 documents multimédia.


Au sein du département Littérature et arts, le Centre national de littérature pour la jeunesse (CNLJ) est l'héritier, de [[La Joie par les livres]], créée sous forme d'association [[loi de 1901]] en 1963. Rattachée à la BnF le {{date|1 janvier 2008}}<ref group="Site">[http://www.bnf.fr/pages/presse/communiques/Joie_livres.pdf Communiqué de presse de la BnF{{pdf}}].</ref>, elle est installée depuis septembre 2009 sur le site de Tolbiac.
Le département le plus prestigieux est la réserve des livres rares, qui comprend 200&nbsp;000 volumes environ. La réserve comprend les [[incunable]]s, des ouvrages remarquables par leur format (particulièrement petits ou grands), des documents montrant les évolutions techniques, des documents à faible tirage, des livres ayant appartenu à des personnes célèbres, et enfin l'« Enfer » de la bibliothèque, comprenant des ouvrages jugés « licencieux ».


Le {{abréviation discrète|CNLJ|Centre national de littérature pour la jeunesse}} propose plus de {{nb|300000 documents}}, dont {{nb|30000 en}} libre accès. Les collections patrimoniales comportent la plus grande partie de la production éditoriale pour la jeunesse depuis 1950, des livres francophones de plusieurs pays, et un fonds précieux. La collection de contes du monde entier est particulièrement développée<ref>{{lien web|site={{abréviation discrète|CNLJ|Centre national de littérature pour la jeunesse}}|titre=En salle de lecture|url=http://cnlj.bnf.fr/fr/page-editorial/en-salle-de-lecture|consulté le=4 juin 2018}}.</ref>. On y trouve également {{nb|2000 titres}} de [[Publication périodique|périodiques]] et {{nb|5000 dossiers}} documentaires.
Par ailleurs environ 100&nbsp;000 textes numérisés peuvent être consultés. Une partie seulement figure aussi sur [[Gallica]], dès lors qu'il n'y a plus de problème de [[droit d'auteur|droits]].


Le [[Département Son, vidéo, multimedia de la Bibliothèque nationale de France|département Son, vidéo, multimédia]]<ref group="Site">[https://www.bnf.fr/fr/departement-de-laudiovisuel Présentation et historique du département de l’audiovisuel].</ref>, héritier de la Phonothèque nationale<ref>[http://afas.revues.org/1177 De la Phonothèque nationale à Internet].</ref>, a lui aussi des fonds patrimoniaux, mais uniquement des supports particuliers, correspondant environ à {{nb|900000 documents}} sonores, {{nb|90000 vidéogrammes}}, {{nb|250000 images}} fixes numérisées et {{nb|50000 documents}} multimédias (dont plus de {{formatnum:20000}} jeux vidéo), soit {{nb|1290000 documents}} au total.
==== Départements et salles de lectures ====


Le département le plus prestigieux est celui de la [[Réserve précieuse|Réserve]] des livres rares, qui comprend {{nb|200000 volumes}} environ : [[incunable]]s, ouvrages remarquables par leur format (particulièrement petits ou grands), documents montrant les évolutions techniques, documents à faible tirage, livres ayant appartenu à des personnes célèbres, et l'« [[Enfer de la Bibliothèque nationale|Enfer]] » de la bibliothèque, comprenant des ouvrages jugés « licencieux ».
{{entête tableau charte}}

Par ailleurs, environ {{nb|100000 textes}} numérisés peuvent être consultés. Le corpus est plus large que ceux présents sur [[Gallica]] ou [[Europeana]], car ''Gallica intra muros'' permet aussi de consulter des documents sous [[droit d'auteur]] ou numérisés dans le cadre de [[BnF-Partenariats]].

==== Départements et salles de lectures ====
[[Fichier:Plan de la Bibliothèque François-Mitterrand, Haut-de-jardin et Rez-de-jardin.svg|800px|centré|Plan de la Bibliothèque François-Mitterrand, Haut-de-jardin et Rez-de-jardin]]
{| class="wikitable centre"
|+ Départements et salles de lecture du site Mitterrand / Tolbiac
|+ Départements et salles de lecture du site Mitterrand / Tolbiac
! scope="col" colspan="2"| Départements
! Départements !! Haut de jardin <br /> Bibliothèque d'étude !! Rez-de-jardin <br /> Bibliothèque de recherche
! scope="col"| Haut-de-jardin <br /> Bibliothèque d'étude
|-bgcolor=#7777ff
! scope="col"| Rez-de-jardin <br /> Bibliothèque de recherche
|<font color=#ffffff>Histoire, philosophie, sciences de l'homme</font>
|-
|<font color=#ffffff>Salle J : histoire, philosophie, sciences de l'homme</font>
| bgcolor="#3c9cd6" |
|<font color=#ffffff>Salle K : philosophie, religion <br /> Salle L : histoire <br /> Salle M : ethnologie, sociologie, géographie</font>
| Philosophie, histoire, sciences de l'homme
|-bgcolor=#77ff77
|
|Droit, économie, politique
* Salle J : Philosophie, histoire, sciences de l'homme
|Salle A : presse <br / > Salle D : droit, économie, politique
|
|Salle N : économie, science politique, presse <br /> Salle O : droit, publications officielles
* Salle K : philosophie, religion
|-bgcolor=#ffff77
* Salle L : histoire
|Sciences et techniques
|Salle C : sciences et techniques
* Salle M : ethnologie, sociologie, géographie
|-
|Salle R : histoire des sciences, sciences fondamentales <br /> Salle S : sciences de la vie, sciences de l'ingénieur
|-bgcolor=ff7777
| bgcolor="#63c29c" |
| Droit, économie, politique
|Littérature et arts
|
|Salle E : littératures orientales, patrimoine écrit, sciences de l'information <br /> Salle F : langues et littératures classiques, arts <br /> Salle G : langues et littératures étrangères <br /> Salle H : langue française et littératures d'expression française
* Salle B : presse
|Salle T : documentation sur le livre, la presse et la lecture <br /> Salle U : langues et littératures étrangères <br /> Salle V : linguistique, langue française et littérature d'expression française <br /> Salle W : littératures classiques, littératures orientales et arts
* Salle D : droit, économie, politique
|-bgcolor=770077
|
|<font color=#ffffff>Audiovisuel</font>
* Salle N : économie, science politique, presse
|<font color=#ffffff>Salle B : audiovisuel</font>
* Salle O : droit, publications officielles
|<font color=#ffffff>Salle P : audiovisuel</font>
|-
|-bgcolor=b2b2b2
| bgcolor="#fede4f" |
|Département de la recherche bibliographique (DRB) (*)
| Sciences et techniques
|Salle I : recherche bibliographique
|
|Salle X : recherche bibliographique
* Salle C : sciences et techniques
|-bgcolor=#800000
|
|<font color=#ffffff>Réserve des livres rares</font>
* Salle R : histoire des sciences, sciences fondamentales
|<font color=#ffffff>&nbsp;</font>
* Salle S : sciences de la vie, sciences de l'ingénieur
|<font color=#ffffff>Salle Y : réserve des livres rares</font>
|-
| bgcolor="#f15b55" |
| Littérature et arts<ref group="Tableau B">La Joie par les livres fait partie du département Littérature et arts.</ref>
|
* Salle F : langues et littératures classiques, arts
* Salle G : langues et littératures étrangères
* Salle H : langue française et littératures d'expression française
* Salle I : littérature de jeunesse
* Salle E : histoire et métiers du livre, lecture, presse
|
* Salle T : documentation sur le livre, la presse et la lecture
* Salle U : langues et littératures étrangères
* Salle V : linguistique, langue française et littérature d'expression française
* Salle W : littératures classiques, littératures orientales et arts
|-
| bgcolor="#9a8dc3" |
| [[Département de l'Audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France|Son, vidéo, multimedia]]
|
* Salle A : audiovisuel
|
* Salle P : audiovisuel
|-
| bgcolor="#8da199" |
|Département de la Découverte des collections et de l'accompagnement à la recherche<ref group="Tableau B">Ce département est commun aux sites Richelieu et Tolbiac.</ref>
|
* Salle E : recherche bibliographique
|
* Salle X : recherche bibliographique
|-
| bgcolor="#ffffff" |
|Réserve des livres rares
|
|
* Salle Y : réserve des livres rares
|}
|}
{{Références|groupe=Tableau B}}

(*) Le DRB est commun aux sites Richelieu et Tolbiac.


=== Site de l'Arsenal ===
=== Site de l'Arsenal ===
[[File:France, Paris Bibliothèque de l'Arsenal October 18, 2012.jpg|vignette|La bibliothèque de l'Arsenal, vue de la [[place du Père-Teilhard-de-Chardin]].]]
{{Article détaillé|Bibliothèque de l'Arsenal}}


La [[Bibliothèque de l'Arsenal]] est installée en 1757 à l'[[Arsenal de Paris|Arsenal]] dans l'actuel [[4e arrondissement de Paris|{{4e|arrondissement}}]] parisien par le marquis [[Antoine-René de Voyer de Paulmy d'Argenson]], bailli de l’Artillerie, dans le bâtiment principal, aujourd'hui seul conservé, du site militaire fondé en 1512 par [[Louis XII]]. Ce bâtiment, réaménagé au début du {{s-|XVII|e}} pour [[Maximilien de Béthune (duc de Sully)|Sully]] qui s'y était installé en 1599, fut décoré à partir de 1645 par [[Charles Poerson]] et [[Noël Quillerier]] pour le [[Charles de La Porte|maréchal de La Meilleraye]] et sa femme<ref>[http://classes.bnf.fr/heros/grand/154.htm Charles Poerson, 1609-1667 : Le Cabinet des Femmes fortes : Antiopé, reine des Amazones].</ref>{{,}}<ref>[http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=AUTR&VALUE_98=%20POERSON%20le%20P%E8re%20&NUMBER=9&GRP=0&REQ=((POERSON%20le%20P%E8re)%20%3AAUTR%20)&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=1&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=All Dessin Le Parnasse, de Poerson Charles le Père].</ref>, puis agrandi par [[Germain Boffrand]] de 1716 à 1725. Acquise en 1785 par le [[Charles X|comte d’Artois]], elle est déclarée Bibliothèque nationale et publique le {{Date républicaine|9 floréal an V|conversion}} et finalement intégrée en 1934 à la Bibliothèque nationale, où elle constitue actuellement à elle seule un département.
{{Voir|Bibliothèque de l'Arsenal}}
{{Station du métro de paris|Sully - Morland}}
La bibliothèque de l'Arsenal, ancienne bibliothèque publique intégrée à la Bibliothèque nationale en 1934, constitue actuellement à elle seule un département. Elle est spécialisée en [[littérature]] et, dans une moindre mesure, en [[histoire]].


Cette bibliothèque conserve un million de documents de tous types. Ses collections anciennes (avant 1880) sont encyclopédiques ; après 1880, elle est spécialisée en [[littérature]] et, dans une moindre mesure, en [[histoire]]<ref group="Site">{{Lien web|titre=Les collections de la bibliothèque de l'Arsenal par grands ensembles|url=https://www.bnf.fr/fr/les-collections-de-larsenal-par-grands-ensembles|consulté le=10 avril 2019}}.</ref>. En dehors des livres imprimés, elle compte plus de {{nombre|15000|[[manuscrit]]s}}, dont une riche collection de manuscrits médiévaux provenant de grandes abbayes parisiennes, {{nombre|100000|[[estampe]]s}}, {{nombre|3000|[[carte géographique|cartes]]}}, {{nombre|1500|[[Partition (musique)|partitions]]}} musicales. Le fonds de [[Publication périodique|périodiques]] clos est élevé avec quelque {{nombre|11500|titres}}, auxquels s'ajoutent environ {{nobr|250 revues}} vivantes. Elle possède plusieurs fonds d'écrivains et de groupes littéraires, ainsi que celui des archives de la [[Bastille]]. Le rythme d'accroissement est de {{nombre|2000|volumes}} par an.
Livres et périodiques : 1 000 000 volumes<br />
Manuscrits, estampes, cartes, partitions musicales : 120 000 documents <br />


Dotée de {{nobr|56 places}} de lecteurs, elle propose {{nombre|7000|[[Livre (document)|livres]]}} en libre accès.


=== Bibliothèque-musée de l'Opéra ===
=== Bibliothèque-musée de l'Opéra ===
[[Fichier:Interior of the museum-library in the Opéra Garnier (01).jpg|vignette|La bibliothèque-musée de l'Opéra.|alt=Photo de la bibliothèque-musée de l'Opéra.]]
{{Article détaillé|Bibliothèque-musée de l'Opéra}}
La [[Bibliothèque-musée de l'Opéra]], créée en 1866, tient son origine dans la bibliothèque musicale et les archives de l'[[Opéra de Paris]] depuis sa création en 1669. Elle a été installée au sein de l'[[Opéra Garnier]] à l'achèvement du bâtiment en 1875 et dotée en 1881 d'un musée. Rattachée à la [[Réunion des bibliothèques nationales]] en 1935, elle constitue un élément du [[département de la musique de la Bibliothèque nationale de France|département de la Musique]] lors de sa création en 1942<ref group="Renoult">{{p.|68}}.</ref>.


Outre des espaces d'exposition intégrés à la visite de l'Opéra Garnier, la bibliothèque-musée comporte {{nobr|22 places}} de lecture.
{{Station du métro de paris|Opéra}}
La bibliothèque-musée de l'Opéra, située au sein de l'[[Opéra Garnier]], est rattachée au département de la Musique. Elle tient son origine dans la bibliothèque musicale et les archives de l'[[Opéra national de Paris]] depuis sa création en [[1669]]. Elle conserve donc encore aujourd'hui un fonds ancien important (partitions, mais aussi maquettes et costumes). La bibliothèque-musée a beaucoup de documents sur la musique et plus encore sur la danse, avec les [[Archives internationales de la danse]].


La bibliothèque-musée de l’Opéra conserve près de {{nombre|600000|documents}}<ref>Ce chiffre global est tiré du livre dirigé par D. Renoult et J. Melet-Sanson, publié en 2001. Des informations sur les collections sont données sur le site de la BnF dans les pages [http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/dpt_mus/s.collections_musique.html?first_Art=non Collections du département de la musique] et [http://www.bnf.fr/fr/collections_et_services/mus/s.partitions.html?first_Art=oui Collections par thèmes : musique]. La plupart des chiffres sont tirés de « guides du lecteur » datant des {{nobr|années 2000}}.</ref>. Ces fonds comprennent notamment de la musique manuscrite et imprimée du {{sp-|XVI|au|XIX}} ({{nombre|16000|[[Partition de musique|partitions]]}}, {{nombre|11000|matériels}} d’orchestre). L'iconographie est bien représentée avec {{nombre|100000|[[photographie]]s}}, {{nombre|30000|[[estampe]]s}}, {{nombre|25000|[[esquisse]]s}} de [[costume]]s et de [[décor]]s, {{nobr|70 mètres}} linéaires de [[dessin]]s et {{Unité|100}} d’[[affiche]]s. Avec les archives de l'Opéra, la bibliothèque-musée compte {{nombre|3000|documents}} d’[[archives]] dont {{nombre|2378|registres}} administratifs, créés à l’occasion des nombreux spectacles montés, [[opéra]]s et [[ballet]]s. Les activités de l'Opéra sont encore documentées par la présence de {{nombre|30000|[[Livret (musique)|livrets]]}}, {{nombre|10000|programmes}}, {{nombre|10000|dossiers}} documentaires et {{nombre|250000|lettres}} [[autographe]]s.
Livres, périodiques et recueils d'imprimés : 130 000 documents <br />
Photographies, partitions, estampes, programmes, maquettes de décors, costumes : 240 000 documents spécialisés<br />


Ces fonds sont complétés par quelque {{nombre|100000|[[Livre (document)|livres]]}} et {{nombre|1680|titres}} de [[Publication périodique|périodiques]] et brochures. Ce site est particulièrement riche en ouvrages sur la danse, grâce à l'apport des [[Archives internationales de la danse]].
=== Sites non parisiens ===


==== La maison Jean Vilar à Avignon ====
=== Hors de Paris ===
==== Maison Jean-Vilar à Avignon ====
[[Fichier:Avignon - Maison Jean Vilar.JPG|vignette|Entrée de la maison Jean-Vilar.|alt=Photo de l'entrée de la Maison Jean Vilar.]]
À [[Avignon]], la BnF dispose de la [[maison Jean-Vilar]], rattachée au [[Département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France|département des Arts du spectacle]] et installée dans l'hôtel de Crochans reconstruit à la fin du {{s-|XVII|e}}. Elle abrite depuis 1979 une bibliothèque, offrant {{nobr|40 places}} de lecture, spécialisée sur tous les arts du spectacle : théâtre, danse, opéra, cinéma, cirque, clowns, marionnettes, mime et music-hall. Sa collection rassemble également des documents portant sur les fêtes et les variétés et sur les textes du répertoire classique et contemporain, français et étranger, ainsi que les archives du metteur en scène [[Jean Vilar]] et celles du [[festival d'Avignon]] in et off, soit<ref>[https://maisonjeanvilar.org/fonds/ Présentation générale du catalogue de la Maison Jean-Vilar].</ref> :
* {{nombre|25000|[[Livre (document)|livres]]}} ;
* {{nobr|100 titres}} de [[Publication périodique|périodiques]] ;
* revues de presse ;
* [[affiche]]s ;
* programmes de spectacles ;
* [[photographie]]s de spectacles.


==== Centre technique de Bussy-Saint-Georges ====
À [[Avignon]], la BNF est propriétaire de la maison Jean Vilar, rattachée au département des arts du spectacle. Cette bibliothèque abrite les archives personnelles du metteur en scène et celles du [[Festival d'Avignon]].
La BnF est implantée à [[Bussy-Saint-Georges]], dans un bâtiment qu'elle partage avec le [[Centre technique du livre de l'enseignement supérieur]]. Le site de Bussy sert à la fois :
* pour les restaurations nécessitant plus de place ou des matériels spécifiques ;
* de centre de recherche pour la conservation des documents ;


Le bâtiment a été construit en 1995 par [[Dominique Perrault]]<ref>Bibliothèque nationale de France, papier édité à l'occasion de la Journée européenne du Patrimoine.</ref>. Alors, que les exemplaires supplémentaires du dépôt légal des imprimés étaient employés aux échanges internationaux ou remis à d'autres bibliothèques françaises selon le genre du document reçu, de 1996 à juillet 2006 (janvier 2004 pour les périodiques)<ref group="Site">[http://www.bnf.fr/rapport/pdf/rapport2006/collections.pdf Les collections, par Tony Basset, chargé d’études et de recherche en conservation au département de la Conservation{{pdf}}].</ref> l'un d'eux était conservé au centre technique de Bussy pour constituer une collection de secours, ne devant en principe pas servir. Celle-ci a été interrompue depuis la réforme du dépôt légal par le décret {{numéro|2006-696}} du {{date-|13 juin 2006}}<ref>[http://legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=731DC2831F0FE25B191943F76FF00033.tpdjo14v_1?cidTexte=JORFTEXT000000545429&idArticle=LEGIARTI000006579089&dateTexte=20091220&categorieLien=id Décret {{n°|93-1429}} du {{date-|31 décembre 1993}} relatif au dépôt légal].</ref>, qui a porté le dépôt éditeur de quatre à deux exemplaires et le dépôt imprimeur de deux à un exemplaire, puis cet ensemble de {{nombre|500000|livres}} a été offert en 2009 à la [[Bibliotheca Alexandrina|bibliothèque d'Alexandrie]]<ref>[http://www.culture.gouv.fr/mcc/Actualites/A-la-une/500-000-livres-pour-Alexandrie {{nombre|500000|livres}} pour Alexandrie].</ref>.
==== Le centre technique de Bussy-Saint-Georges ====


==== Centre technique de Sablé-sur-Sarthe ====
La BNF est implantée à [[Bussy-Saint-Georges]], dans un bâtiment qu'elle partage avec le Centre technique du livre de l'enseignement supérieur. Le site de Bussy sert à la fois :
[[Fichier:Sablé-sur-Sarthe - Castle - 1.jpg|vignette|droite|[[Château de Sablé]].|alt=Photo du Château de Sablé.]]
*pour les restaurations nécessitant plus de place ou des matériels spécifiques ;
{{Article détaillé|Château de Sablé}}
*de centre de recherche pour la conservation des documents ;
Le centre technique [[Joël Le Theule|Joël-Le-Theule]] de la BnF, installé depuis 1978 au [[château de Sablé]], qui fut remanié à partir de 1715 par [[Jean-Baptiste Colbert de Torcy]], est consacré à la restauration, à la reliure et à la reproduction de documents fragiles.
*de lieu de stockage et de tri des exemplaires supplémentaires du dépôt légal ; toutefois cette activité pourrait être prochainement abandonnée.


==== Le centre technique de Sablé-sur-Sarthe ====
==== Futur centre à Amiens ====
Après diffusion d'un appel à manifestation d'intérêt en 2020, la Bibliothèque nationale de France annonce le {{date-|17 novembre 2021}} le choix d’[[Amiens]] pour implanter, sur l'ancien [[Centre hospitalier universitaire Amiens-Picardie#Le site nord|hôpital Nord]], un nouveau pôle. [[Conservatoire national de la presse]], il est destiné à abriter certaines collections de presse de la BnF<ref group="Site">[https://www.bnf.fr/fr/actualites/la-bnf-retient-la-proposition-damiens-metropole-pour-accueillir-son-nouveau-pole La BnF retient la proposition d’Amiens Métropole pour accueillir son nouveau pôle] (consulté le 16 décembre 2021).</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Arnaud Brasseur|titre=Amiens : une annexe de la Bibliothèque nationale ouvrira en 2028|périodique=Le Bonhomme picard|date=18 novembre 2021|url=https://www.lebonhommepicard.fr/2021/11/18/amiens-une-annexe-de-la-bibliotheque-nationale-ouvrira-en-2028/ |consulté le=16 décembre 2021}}.</ref>.

La BNF est installée à [[Sablé-sur-Sarthe]], avec le centre [[Joël Le Theule]], consacré à la restauration de documents fragiles.


=== Sites abandonnés ===
=== Sites abandonnés ===
==== Trois annexes de Versailles ====
{{Article détaillé|Annexes de la Bibliothèque nationale à Versailles}}
La Bibliothèque nationale a fait construire à [[Versailles]] un premier bâtiment (1932-1934), puis un deuxième (1954), et un troisième en 1968. Elle y conservait des périodiques (Annexe Montbauron), avec une salle de lecture sur place, des collections d'imprimés en consultation différée ({{nobr|Annexe B}}) et des collections en double ({{nobr|Annexe C}}, notamment pour le Centre national de prêt)<ref group="Renoult">{{p.|23}}.</ref>. Au départ, il ne s'agissait que de lieux de conservation, mais une salle de lecture s'y est ouverte par la suite. Le Centre national de prêt a été fermé en 1996. Ces bâtiments ne sont plus utilisés depuis 1998 par la Bibliothèque nationale.


==== L'annexe de Versailles ====
==== Ancien centre technique de Provins ====
Un centre de restauration, créé à [[Provins]] pour la restauration et le transfert de journaux sur [[microfilm]]s, a été fermé en 2002<ref group="Renoult">{{p.|143}}.</ref>.


==== Site du boulevard de Strasbourg ====
La Bibliothèque nationale a fait construire à [[Versailles]] un premier bâtiment ([[1932]]-[[1934]]), puis un deuxième ([[1954]]), en particulier pour conserver des périodiques et des collections en double. Au départ, il ne s'agissait que de lieux de conservation, mais une salle de lecture s'y est ouverte par la suite. Ces bâtiments ne sont plus utilisés depuis 1998.
Rattachée à la BnF en [[janvier 2008]], la Joie par les livres était installée depuis [[juin 2005]] dans un immeuble loué sis 25 [[Boulevard de Strasbourg (Paris)|boulevard de Strasbourg]] dans le [[10e arrondissement de Paris|{{10e|arrondissement}} de Paris]], désormais fermé au public depuis le {{date|15|juillet|2009}}<ref>Véronique Heurtematte, « La JPL fait ses bagages », ''Livres Hebdo'', {{numéro}}778, 22 mai 2009, {{p.|54}}.</ref>, et remis à son propriétaire le {{date|1|novembre|2009}}.


== Diffusion de données et accès aux contenus numériques ==
==== L'ancien centre technique de Provins ====
Le site web [[data.bnf.fr]], intégré au dispositif de diffusion des [[données ouvertes en France|données ouvertes par les administrations françaises]], donne accès aux informations et documents numérisés sur les auteurs, leurs œuvres, leurs publications… en favorisant l'accès aux différentes données issues de sites comme [[Gallica]], et regroupant les descriptifs de différents catalogues de la BnF, dont certains ne sont accessibles que par un [[Portail web|portail]] (dont le Catalogue général et le Catalogue BnF-Archives et manuscrits), leur localisation est ainsi mieux assurée par les [[Moteur de recherche|moteurs de recherche]]<ref group="Site">[http://data.bnf.fr/docs/databnf-presentation.pdf Présentation générale du projet data.bnf.fr], BnF {{pdf}}.</ref>.


=== Catalogues ===
Un centre de restauration avait été créé à [[Provins]] pour la restauration et le transfert de journaux sur microfilms. Le site de Provins a été fermé en [[2002]].
La Bibliothèque nationale de France a élaboré et enrichi successivement ou simultanément plusieurs types de [[catalogue de bibliothèque|catalogues]]<ref group="Site">{{lien web |url=http://www.bnf.fr/fr/collections_et_services/catalogues.html |brisé le=14 janvier 2022 |archivedate=19 février 2010 |archiveurl=https://web.archive.org/web/20100219211727/http://www.bnf.fr/fr/collections_et_services/catalogues.html |titre=Catalogues |consulté le=14 janvier 2022}}.</ref>. Seront présentés ici les principaux catalogues mis à disposition du public.


== Les catalogues ==
==== BnF-Catalogue général ====
Le Catalogue général de la BnF est le principal catalogue informatisé. Il est issu de « BN-Opale » créé en 1987 pour recenser les acquisitions françaises et étrangères issues du dépôt légal et des acquisitions<ref group="Renoult" name="Catalogues">{{p.|115}}.</ref>. Ont été ajoutées les notices rétroconverties<ref>Rétroconversion : conversion d’anciennes notices bibliographiques leur permettant d’être intégrées dans un nouveau logiciel de [[système de gestion de bibliothèque]].</ref> des entrées depuis 1970, puis, à partir de 1991, la majeure partie du ''Catalogue général des imprimés'' et de ses suppléments ; toutefois les catalogues des imprimés en caractères non latins (russe, hébreu, arabe, chinois{{etc.}}) ne sont pas encore rétroconvertis<ref group="Renoult">{{p.|116}}.</ref>. Par la suite, il a pris le nom de « BN-Opale ''Plus'' » quand le catalogue du libre accès et celui des documents audiovisuels ont été intégrés.
La Bibliothèque nationale de France a élaboré et enrichi successivement ou simultanément plusieurs types de [[catalogue de bibliothèque|catalogues]]. Seront présentés ici les principaux catalogues mis à disposition du public.


Parallèlement, un autre catalogue informatisé, BN-Opaline, avait été conçu, lui aussi en 1987, pour signaler les collections spécialisées des autres sites, notamment Richelieu, mais aussi des documents n’appartenant pas à la BnF, en particulier des fonds musicaux et des manuscrits littéraires<ref group="Renoult" name="Catalogues" />. Il était initialement diffusé sous [[Telnet]], avant de passer ensuite en interface Web. BN-Opaline était constitué de plusieurs bases, chacune ayant ses propres [[Champ (base de données)|champs]], ce qui représentait alors un avantage pour traiter des collections inhabituelles (manuscrits, partitions, films{{etc.}}).
=== BN-Opale Plus ===


En mai 2007, le contenu de BN-Opaline a été pour l'essentiel intégré dans BN-Opale Plus ou dans le [[Catalogue collectif de France|CCFr]] pour les documents hors BnF. Les deux catalogues de départ ont pris en janvier 2009 le nom de « BnF-Catalogue général », d'autant que « BN-Opale Plus » était une marque déposée à l'[[Institut national de la propriété industrielle|INPI]] et que le dépôt allait expirer.
BN-Opale Plus est le catalogue informatisé le plus utilisé. Il s'appelait à l'origine BN-Opale et recensait toutes les collections patrimoniales. Il a été constitué pour les livres issus du dépôt légal et les acquisitions depuis [[1987]], auxquels ont été ajoutées les notices rétroconverties du ''Catalogue général des imprimés'' et de ses suppléments. Par la suite, il a pris le nom de BN-Opale ''Plus'' quand d'autres données y ont été ajoutées : d'abord les notices des documents en [[accès libre]] du site de Tolbiac, ensuite les notices du département de l'Audiovisuel (y compris le [[multimédia]]), enfin (travail actuellement en cours), les imprimés des départements spécialisés des autres sites.


Le Catalogue général de la BnF contient {{quand|aujourd'hui}} plus de {{nobr|10 millions}} de notices bibliographiques, et plus de cinq millions de [[Autorité (sciences de l'information)|notices d'autorités]] qui décrivent les auteurs, les sujets, les œuvres.
=== BN-Opaline ===


Il contient aujourd'hui les notices des livres et périodiques conservés dans les différents départements de la BnF, en magasin et en accès libre, quels que soient leurs types et leurs supports. Il s'est ainsi enrichi des notices des documents spécialisés et référence des documents iconographiques (estampes et photographies), des documents cartographiques, des objets (cuivres et bois gravés, pierres lithographiques, tissus…), et une partie des partitions imprimées et manuscrites. Enfin, on y trouve des documents numérisés par la BnF et disponibles dans [[Gallica]], une partie des microfiches et microfilms, et une partie des périodiques électroniques dont la BnF possède aussi la version imprimée. Les collections du Centre national de la littérature jeunesse sont également signalées dans le Catalogue général depuis l'automne 2014<ref>Bibliothèque nationale de France, ''Lettre aux lecteurs'', {{numéro|66}}, sept.-oct. 2014 {{lire en ligne|lien=http://www.bnf.fr/fr/collections_et_services/lettre_lecteurs_66/x.lettre_lecteurs_66.html|consulté le=10 juin 2018}}.</ref>. À la suite d'un accord passé avec {{langue|en|[[Online Computer Library Center]]}} en juin 2009<ref>« WorldCat s'enrichit des notices de la BnF », dans ''[[Archimag]]'', {{numéro|227}}, {{date-|septembre 2009}}, {{p.|10}}.</ref>, les notices du catalogue général sont versées dans [[WorldCat]] depuis {{date-|mars 2010}}, avec une mise à jour mensuelle<ref>[http://multimedia.bnf.fr/lettres/produits/produits19.htm Actualités du catalogue : produits et services bibliographiques, 19, {{date-|avril 2010}}].</ref>.
BN Opaline, autre catalogue informatisé, a été conçu après BN Opale. Il était diffusé non en interface Web mais sous [[Telnet]] (depuis il est aussi en interface Web). BN-Opaline est constituée de plusieurs bases, chacune ayant ses propres [[champ (BDD)|champs]], ce qui représente un avantage. C'est pourquoi elle a été utilisée pour les collections spécialisées des autres sites, notamment Richelieu (manuscrits, partitions, films, etc.). BN-Opaline a aussi accueilli des notices de documents hors BNF, en particulier pour le catalogage d'autres fonds musicaux.
Ce catalogue doit à terme être supprimé après transfert des notices dans BN-Opale Plus.


Constitué par plusieurs strates d'informatisation successives, et alimenté par une grande diversité de sources, il présente des données d'une qualité inégale et de nombreux doublons. Les notices dont il s'enrichit aujourd'hui sont beaucoup plus complètes que celles qui ont été créées par conversion des anciens catalogues imprimés ou sur fiches. Différentes équipes de la BnF se consacrent quotidiennement à la correction des notices et à l'amélioration des données.
=== Catalogues plus traditionnels ===


==== BnF-Archives et manuscrits ====
L'existence de ces deux catalogues informatisés n'ôte pas tout intérêt aux autres types de catalogues, imprimés ou sur fiches, présents à la BNF, même si ces types de catalogues sont susceptibles de disparaître ultérieurement.
BnF-Archives et manuscrits est le catalogue des fonds d'archives et de manuscrits de la Bibliothèque nationale de France<ref>{{Lien web|site = BnF Archives et manuscrits| titre= Contenu du catalogue Archives et manuscrits| url = http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/contenu.html| consulté le = 4 juin 2018}}.</ref>. Il est en ligne depuis {{date|octobre 2007}}. Il comprend les descriptions d'une cinquantaine de fonds d'archives ainsi que d'une partie des manuscrits du [[Département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France|département des Arts du spectacle]]. Il comprend également les descriptions, en cours de rédaction, des manuscrits du département des Manuscrits. Il comprend désormais aussi les manuscrits de la bibliothèque de l'Arsenal et une grande partie de ceux du département de la musique. Il utilise le format [[Extensible Markup Language|XML]] et les règles de catalogage des manuscrits de la [[Description archivistique encodée|{{abréviation discrète|DTD|Document type definition|en}} {{abréviation discrète|EAD|Encoded Archival Description|en}}]] de 2002. Certains fonds ou collections qui n'ont jamais été décrits, y sont catalogués (les acquisitions et les dons récents), d'autres qui possèdent un catalogue imprimé, sont rétroconvertis. Ce catalogue complète les catalogues numérisés de la BnF ''(voir ci-dessous)''.
Des catalogues imprimés restent en usage dans différents départements spécialisés, notamment celui des Manuscrits, celui des Estampes ou celui des Monnaies et médailles ; il s'en publie même de nouveaux. Toutefois, l'informatique est aussi utilisée dans ce domaine, puisque d'anciens catalogues, [[numérisation|numérisés]], sont mis en ligne sur Internet.
Il existe également des catalogues sur fiches, à l'Arsenal, à l'Opéra et à Richelieu. Ces fiches devraient être rétroconverties pour figurer à terme dans BN-Opale Plus. À Tolbiac, les catalogues sur fiches sont peu nombreux. Ils restent en usage en salle Y pour la Réserve des livres rares (fichiers des usuels, fichiers par éditeurs ou par provenance), en salle W pour les documents en caractères non-latins (certains de ces fichiers sont également numérisés sur Internet), enfin en salle X pour les fichiers par sujets jusqu'en [[1980]].


== Personnel et public ==
==== Catalogues plus traditionnels ====
L'existence de ces deux catalogues informatisés n'ôte pas tout intérêt aux autres types de catalogues, imprimés ou sur fiches, présents à la BnF, même si ces types de catalogues sont susceptibles de disparaître ultérieurement<ref group="Site">{{Lien web|titre = Les catalogues en salle X| url=https://www.bnf.fr/fr/les-catalogues-en-salle-x|consulté le = 20 avril 2019}}.</ref>. Des catalogues imprimés restent notamment en usage dans différents départements spécialisés, notamment celui des Manuscrits, celui des Estampes ou celui des Monnaies et médailles ; il s'en publie même de nouveaux. Toutefois, l'informatique est aussi utilisée dans ce domaine, puisque d'anciens catalogues [[Numérisation|numérisés]] sont mis en ligne sur Internet. Il existe également des catalogues sur fiches, à l'Arsenal, à l'Opéra et à Richelieu, mais ils sont également en cours de conversion vers le Catalogue général. À Tolbiac, les catalogues sur fiches sont peu nombreux. Ils restent en usage en salle Y pour la Réserve des livres rares (fichiers des usuels, fichiers par éditeurs ou par provenance), en salle W pour les documents en caractères non latins (certains de ces fichiers sont également numérisés sur Internet), enfin en salle X pour les fichiers par sujets jusqu'en 1980.


=== Le personnel de la BNF ===
==== Guide de recherche dans les catalogues ====
Ce Guide de REcherche en BIBliothèque (GREBIB) détaille les étapes d'une recherche d'information dans la BnF, principalement dans les collections du site François-Mitterrand<ref>[http://grebib.bnf.fr/html/editorial.html Guide de recherche en bibliothèque], BnF (éditorial).</ref>. Il propose des chemins de lecture en fonction de ses besoins : une recherche guidée pour ceux qui débutent et un parcours libre pour les autres. Le guide s'enrichit régulièrement de fiches méthodologiques synthétiques classées dans la rubrique « Miscellanées BnF ».


=== Ressources Internet en accès libre ===
L'établissement emploie, tous sites confondus, près de 3&nbsp;000 personnes, mais cela représente à peine 2&nbsp;500 [[temps de travail|équivalents temps plein]] (ETP). Les deux tiers du personnel sont des [[fonction publique française|fonctionnaires]], dont la moitié relève de la « filière bibliothèque » du ministère de l'Éducation nationale. Les non-fonctionnaires se répartissent à peu près également (en nombre) entre contractuels et [[vacation|vacataires]] (payés à l'heure). Ces derniers, des étudiants pour la plupart, cumulent souvent une quotité inférieure à la moitié d'un temps plein. C'est la principale cause de la grande disparité entre les effectifs et le total en ETP.
La Bibliothèque nationale de France développe l'offre de ressources numériques à destination de ses publics sur place et distants. Seront présentées ici les principales ressources mises à disposition du public, autres que ses catalogues cités ci-dessus<ref>[http://renet.bnf.fr/jsp/index.jsp Périodiques et bases en ligne], BnF.</ref>.


==== Bibliothèque numérique de la BnF ====
Il faut noter que ces données ne comprennent ni les personnes qui travaillent pour le compte d'entreprises privées en vertu d'une concession ou d'une délégation (personnel de sécurité, personnel de la cafeteria…) ni le détachement de sapeurs-pompiers affecté en permanence à la BNF.
[[Fichier:Gallica logo.svg|vignette|Logo de Gallica.|alt=Logo de Gallica.]]
{{Article détaillé|Gallica}}


La [[bibliothèque numérique]] appelée « Gallica » propose plus de {{nombre|7600000|documents}}<ref name="gallica">{{Lien web|titre=Page d'accueil de Gallica|url=https://gallica.bnf.fr|consulté le=13 novembre 2020}}.</ref> de toute nature en mode image ou en mode texte. Initialement conçu pour les seules collections de l'établissement, Gallica propose aussi depuis 2005 des documents d'institutions partenaires et, depuis 2007, des livres numériques proposés par des éditeurs<ref>{{Lien web|site=Gallica|titre=À propos de Gallica|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/a-propos|consulté le=4 juin 2018}}.</ref>.
=== Le public ===


Pour s’adapter à cette nouvelle réalité numérique, la BnF a intégré au sein de son équipe des compétences spécifiques à ces nouvelles exigences, notamment des ingénieurs informaticiens, ainsi que des ressources en numérisation et afin de fortifier encore plus son équipe qui opère au préalable au sein du département, elle a implanté une cellule d’orientation informatique, une instance pour la négociation entre les directions, et des encadrants pour la formation du personnel aux nouvelles technologies appliquées.
[[Image:BNF_manuscrits_050918_163631.jpg|300 px|right|thumb|La salle de lecture du département des Manuscrits, division occidentale]]
Le public de la BNF est en grande partie constitué d'[[étudiant]]s : parmi les lecteurs accrédités pour les espaces de recherche, près de 60% déclare venir « pour étude », tandis que leur proportion est estimée à 84% en Haut-de-jardin d'après les dernières enquêtes<ref> Les informations de ce paragraphe sont issues en partie du rapport d'activités 2004, en partie de l'article « La bibliothèque au crible de son public », dans ''Chroniques de la Bibliothèque nationale de France'', {{numéro}}32, oct. 2005, p. 3-5. </ref>. Le Haut-de-Jardin est donc surtout utilisé par des étudiants de niveau [[licence (grade universitaire)|licence]] tandis que les [[doctorant]]s se rencontrent davantage dans les salles de recherche, les étudiants de [[master]] se répartissant entre les différents niveaux.
Les enseignants et chercheurs représentent la catégorie la plus présente après les étudiants. Un peu plus de 30% des lecteurs accrédités pour la recherche déclarent venir « pour raisons professionnelles », un bon nombre étant sans doute des enseignants-chercheurs. À côté de ces deux catégories, la BNF peine à attirer le grand public cultivé (à peine 10% du public des espaces de recherche vient « à titre personnel »), ce qui était pourtant l'un de ses objectifs. En Haut-de-jardin, la proportion est sans doute proche, puisqu'aux 84% d'étudiants, il convient d'ajouter 6% de [[lycée en France|lycéens]].


==== Les Essentiels de la BnF ====
Au sein du public accrédité pour la recherche, plus de 85% du public est de nationalité française, les étrangers les plus représentés provenant des États-Unis et d'Italie.
{{Article détaillé|Les Essentiels de la BnF}}


==== Signets de la BnF ====
Les hommes et les femmes se répartissent à peu près à égalité au sein du public, tant celui des espaces de recherche que celui du Haut-de-Jardin.
Répertoire encyclopédique de sites web gratuitement accessibles, les « Signets de la BnF », recensent plus de {{nombre|7000|ressources}} choisies pour la qualité de leur contenu. Chaque notice est très régulièrement entretenue au moins une fois tous les trois mois. Si une notice n'a pu être vérifiée dans ce délai, elle est provisoirement retirée du portail afin d'éviter de proposer un contenu obsolète. Les sites sont décrits selon un modèle de données respectant la norme {{langue|en|[[Dublin Core]]}}. Le répertoire est publié jusqu'en 2016<ref>{{lien web|url=https://data.bnf.fr/fr/37723132/les_signets_de_la_bibliotheque_nationale_de_france/|titre=Les Signets de la Bibliothèque nationale de France|site=Data.bnf.fr|consulté=6 janvier 2021}}.</ref>.


==== Base des manuscrits enluminés de la BnF ====
Les variations saisonnières d'activité de la BNF s'expliquent largement par la composition du public, avec des différences sensibles entre Haut-de-jardin et espaces de recherche. Le Haut-de-jardin connaît un calendrier proche de celui d'une [[bibliothèque universitaire]] : occupation importante pendant l'année universitaire, fréquentation accrue à l'approche des examens, attractivité très faible en juillet et août. La fréquentation très faible en août a d'ailleurs conduit les autorités de la BNF à instaurer à titre expérimental une gratuité des entrées ponctuelles.
Créée en 1989, la base iconographique « [[Mandragore (Bibliothèque nationale de France)|Mandragore]] » du département des Manuscrits a été mise en ligne en 2003 pour le [[Salon du livre de Paris|Salon du Livre]]. En 2022, elle donne accès aux notices de plus de {{nombre|200000|enluminures}} (pour la plupart numérisées), en offrant de grandes capacités de recherche et d'indexation<ref>[https://mandragore.bnf.fr/ Accueil de la base Mandragore].</ref>.
Inversement, le Rez-de-jardin connaît un succès plus important en été, seule période où certains chercheurs, habitant la province ou l'étranger, peuvent venir à Paris : il n'est pas rare de voir le rez-de-jardin saturé à ces époques de l'année. En dehors de ce pic, la fréquentation des espaces de recherche est plus régulière.


==== Banque d'images de la BnF ====
Le Haut-de-jardin connaît aussi une variation de la fréquentation au cours de la semaine, les périodes les plus chargées étant le [[week-end]], ainsi que le mardi, jour de fermeture de la [[Bibliothèque publique d'information|BPI]].
Le département Images et prestations numériques propose une [[banque d'images]] numérisées (images.bnf.fr), appelée « base Daguerre » lors de sa création<ref>Chroniques de la BnF, [http://chroniques.bnf.fr/archives/septembre2003/frameset.php?src1=numero_courant/international/menu_gauche.php&src2=numero_courant/international/daguerre.htm&m1=elOne&m2=E2&m3=1 ''De nouvelles bases en ligne''], archives, {{date-|septembre 2003}}.</ref>. Outil d’exploration des collections iconographiques numérisées de la bibliothèque, la banque d’images permet, notamment au public professionnel, d’acheter les images en haute définition et de payer la redevance pour leur utilisation commerciale. Elle propose également des sélections d’images thématiques, autour d’événements culturels et historiques ou d’artistes récemment intégrés.

En plus des centaines de milliers d’images déjà disponibles, la base s’enrichit chaque jour grâce aux nouvelles numérisations des collections de la BnF : estampes, photographies, manuscrits enluminés ou autographes, dessins et gravures, unes de presse, cartes et globes, objets d’art et monnaies. Au sein de cette considérable variété d’œuvres et de supports, issus du patrimoine mondial de toutes les époques, la banque d’images rend également accessibles des milliers d’œuvres sous droits des plus grands artistes du {{XXe siècle}}.

== Personnel et public ==
=== Personnel de la bibliothèque ===
Depuis le {{date|1|janvier|2007}} et sauf cas particulier, le personnel de la BnF n'est plus compté dans les effectifs globaux des fonctionnaires de l'État, mais directement au titre de l'établissement public<ref name="PLF 2008">[http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2008/pap/pdf/PAP2008_BG_Culture.pdf Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, projet de loi de finances pour 2008, mission « Culture »{{pdf}}], {{p.|69}}.</ref>.

Dans le projet de loi de finances initiale pour 2020, l'effectif de personnel est fixé à {{formatnum:2219}} [[Équivalent temps plein|équivalents temps plein travaillé]] (ETPT)<ref name="performance-publique">{{Lien web|site=performance-public.budget.gouv.fr|titre=Projets annuels de performance / Opérateurs de l'État|url=https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/farandole/ressources/2020/pap/html/DBGPGMOPERATEURPGM334.htm|consulté le=23 avril 2020}}.</ref>. En 2018, l’établissement employait, tous sites confondus, {{nombre|2271|personnes}}, pour {{nombre|2179|{{abréviation discrète|ETPT|Équivalent temps plein travaillé}}}}. Les deux tiers environ du personnel sont des [[fonction publique française|fonctionnaires]], dont la plupart relève de la [[Bibliothécaire#Le personnel des bibliothèques en France|« filière bibliothèque »]] gérée par le [[Ministre chargé de l'Enseignement supérieur (France)|ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation]]. Sur les {{nombre|718|non-titulaires}}, 127 étaient employés à temps non complet<ref group="Site">{{lien web|titre=Rapport d'activité 2018|sous-titre=Les ressources humaines|url=https://www.bnf.fr/fr/ra2018-les-ressources-humaines|consulté le=1er mai 2020}}.</ref>.

Ces effectifs ne comprennent ni les personnes qui travaillent pour le compte d'entreprises privées en vertu d'une [[Concession de service public|concession]] ou d'une [[Délégation de service public|délégation]] (personnel de sécurité, personnel de la cafeteria…) ni le détachement de la [[brigade de sapeurs-pompiers de Paris]] (BSPP) affecté en permanence à la BnF.

=== Public ===
[[Fichier:VBRITTO-bnf-sortie-EST.jpg|vignette|La bibliothèque accueille de nombreux étudiants (ici, l'ancienne configuration de l'entrée Est).|alt=Photo d'étudiants à proximité de la BNF.]]

Chercheurs et étudiants, touristes et curieux, professionnels des bibliothèques, enseignants et scolaires : les publics de la Bibliothèque nationale de France sont aussi variés que l'est l'offre de services et d'animations, sur place ou à distance. L'accès aux salles de lecture est généralement payant. Le Haut-de-jardin du site François-Mitterrand est ouvert à toute personne de plus de seize ans. Il est possible d'y accéder avec un ticket d'accès ponctuel ou sur abonnement annuel. Chaque jour à partir de {{heure|17}}, il est également possible d'entrer gratuitement dans la limite des places restantes<ref group="Site">{{Lien web|titre=Bibliothèque du Haut-de-jardin : conditions d'accès et tarifs|url=http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/conditions_acces_tarifs/a.conditions_acces_bib_etude.html|consulté le=4 juin 2018}}.</ref>. Pour les bibliothèques de recherche, une accréditation est nécessaire. La bibliothèque propose des titres d'un jour et de cinq jours, ainsi qu'un titre annuel renouvelable pour lequel certaines catégories de public (étudiants en particulier) bénéficient d'un tarif réduit ou d'une exonération<ref group="Site">{{Lien web|titre=Bibliothèque de recherche : conditions d'accès et tarifs|url=http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/conditions_acces_tarifs/a.conditions_acces_bib_recherche.html|consulté le=4 juin 2018}}.</ref>. En 2011, l'établissement a établi ou renouvelé plus de {{unité|29000 cartes}} annuelles pour le Haut-de-jardin et plus de {{unité|28000 titres}} d'accès pour les salles de recherche, dont 57 % pour un an<ref>Les informations de ce paragraphe sont issues en partie du [http://webapp.bnf.fr/rapport/html/publics/publics.htm]. D'après l'enquête effectuée en 2008, le public de la BnF est en grande partie constitué d'[[Étudiant|étudiants]]. En Rez-de-jardin, la proportion d'étudiants est de 50 % ; les enseignants et chercheurs représentent la catégorie la plus présente après eux. En Haut-de-jardin, la part des publics scolarisés est de 84 %, avec 10 % de lycéens. Les professions des arts et de la culture sont relativement plus représentées sur les autres sites (12 %), de même que les retraités (6 % en rez-de-jardin)[http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/pro_publics_sur_place_et_distance/a.observatoire_publics.html].</ref>. Au sein du public accrédité pour la recherche, un peu plus du quart est de nationalité étrangère, les plus représentés provenant des États-Unis et d'Italie. Les variations saisonnières d'activité de la BnF s'expliquent largement par la composition du public, avec des différences sensibles entre Haut-de-jardin et espaces de recherche. Le Haut-de-jardin connaît un calendrier proche de celui d'une [[bibliothèque universitaire]] : occupation importante pendant l'année universitaire, fréquentation accrue à l'approche des examens, attractivité très faible en juillet et août.

Inversement, le Rez-de-jardin connaît un succès plus important en été, seule période où certains chercheurs, habitant la province ou l'étranger, peuvent venir à Paris : il n'est pas rare de voir les {{unité|1900 places}} du Rez-de-jardin saturées à ces époques de l'année. En dehors de ce pic, la fréquentation des espaces de recherche est plus régulière.

Le Haut-de-jardin connaît aussi une variation de la fréquentation au cours de la semaine, les périodes les plus chargées étant le [[week-end]], ainsi que le mardi, jour de fermeture de la [[Bibliothèque publique d'information|BPI]], située au sein du [[Centre Georges-Pompidou]], dans le quartier du [[Le Marais (quartier parisien)|Marais]] ([[4e arrondissement de Paris|{{4e|arrondissement}}]]). Un nouveau public de visiteurs (estimé à 4 %) est apparu, qui vient sur le site François-Mitterrand simplement pour se promener et découvrir le site.


== Budget ==
== Budget ==
Depuis 2009, le budget de la BnF est élaboré et exécuté par destination pour en optimiser la lisibilité et dans une perspective pluriannuelle<ref group="Site">{{lien web|titre=Rapport d'activité 2011|url=https://multimedia-ext.bnf.fr/pdf/rapport_2011.pdf|format=pdf|consulté le=23 avril 2020}}, {{p.|63}}.</ref>.
Sur {{unité|226,5 M€}} de ressources en 2018, une grande partie provient de crédits de l'[[État en France|État]], attribuées essentiellement par le [[ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]] sous forme d'une [[subvention]] pour charges de service public et d'une dotation en fonds propres, pour un montant global de {{unité|202 M€}}<ref group="Site">{{lien web|titre=Rapport d'activité 2018|url=https://multimedia-ext.bnf.fr/pdf/rapport_2018_bnf_chiffres_budget.pdf|format=pdf|sous-titre=tableaux 30-35|consulté le=23 avril 2020}}.</ref>. Dans le compte financier de la même année 2018, l'investissement est à hauteur de {{unité|35,64 M€}} en [[autorisation d'engagement]] et de {{unité|32,53 M€}} en [[crédit de paiement]]. L'enveloppe de fonctionnement hors personnel était de {{unité|53,8 M€}} en autorisation d'engagement et de {{unité|50,64 M€}} en crédit de paiement. Les crédits de personnel s'élevaient à {{unité|140,25 M€}}<ref group="Site">{{Lien web|titre=Rapport d'activité 2018|sous-titre=les affaires financières et budgétaires|url=https://www.bnf.fr/fr/ra2018-les-affaires-financieres-et-budgetaires|consulté le=23 avril 2020}}.</ref>.


Dans le projet de loi de finances initiale pour 2020, étaient prévus {{unité|210,1 M€}} de dotations de l'État, sur le [[Missions et programmes|programme budgétaire]] « livre et industries culturelles »<ref name="performance-publique" />.
Le budget de la BNF s'élève à 145 millions d'[[euro]]s<ref> Les chiffres donnés ici sont ceux du rapport d'activités 2004, le dernier disponible. </ref> (M€). L'essentiel de ses ressources (116 M€) provient de [[subvention]]s de l'[[État français|État]], attribuées essentiellement par le [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la culture]]. Les autres ressources sont comparativement faibles, les droits d'entrée ne rapportant pas plus que 2 M€ par an. Dans les dépenses, le budget de [[fonctionnement]] représente 104 M€ contre 58 M€ pour l'[[investissement]]. Dans les 104 M€ de fonctionnement, 41 M€ correspondent aux dépenses de personnel, sachant que la BNF ne paie là que les « contractuels sur crédits », les autres employés étant payés directement par l'État.
Dans les dépenses d'investissement, 18 M€ sont consacrés aux bâtiments et 15 M€ à l'enrichissement des collections. Il faut noter que la BNF compte les achats de documents dans la section d'investissement parce qu'ils sont destinés à être conservés pour la plupart, alors que la plupart des bibliothèques les décomptent en section de fonctionnement.


== Critiques du projet ==
=== Critiques des médias ===
Au même titre que la [[pyramide du Louvre]] ou l'[[opéra Bastille]], le site de Tolbiac de la BnF a donné lieu à des critiques<ref>{{Lien web|auteur=Dominique de Saint-Pern|titre=La folle histoire|jour=31|mois=décembre|année=1992|site=[[L'Express]]|url=http://www.lexpress.fr/culture/art/la-folle-histoire_488908.html|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> de nature le plus souvent politiciennes, relayées d'abord par la presse conservatrice, dans la mesure où elles ne visaient pas la seule BnF, mais la politique de [[Grandes opérations d'architecture et d'urbanisme|grands travaux]] dans son ensemble de l'ancien Président socialiste [[François Mitterrand]], jusqu'à affubler le projet du nom de « TGB » par dérision envers les termes « aménagement de l'une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde » employés dans l'allocution présidentielle de 1988. Le fait que la réalisation du nouveau site de la Bibliothèque nationale ait été réglée rapidement en moins de sept ans, de {{date-|juillet 1988}} à {{date-|mars 1995}} pour le gros œuvre, a été critiqué par certains universitaires habitués du site Richelieu revendiquant leur manque de concertation, ainsi que certains aspects du parti architectural, en raison de son gigantisme, du choix du revêtement en bois exotique de l'esplanade, de l'inaccessibilité, à l'époque, du jardin pour motif de sécurité et de la décision initiale de stocker l'ensemble des ouvrages dans les tours, abandonnée toutefois en 1992 en cours de chantier ; tandis qu'au vu de la maquette sommaire présentée au concours qui envisageait l'utilisation de verre photochromique, il avait été cru à tort que les livres seraient présentés à la lumière du jour. En réalité, dès l'[[avant-projet]] sommaire de 1990, faisant suite au choix, le {{date-|16 août 1989}}, du lauréat du concours, ils ont été prévus isolés par un double vitrage, un espace tampon, des volets de bois fixes, une allée de circulation et une cloison coupe-feu de quatre heures en carreaux de plâtre de {{Unité|10 cm}} recouverts d'un isolant thermique.


Outre le coût total de l'investissement de {{nombre|1,2|milliard}} d'euros pour {{unité|365178 m2}} de [[Surface hors œuvre brute|SHOB]] et {{unité|224247 m2}} de [[Surface hors œuvre nette|SHON]] ({{unité|3286 €/m2}})<ref>Dont {{unité|19240 m2}} de [[Surface hors œuvre brute]] de stationnement, selon le permis de construire définitif {{n°|075.013.91.72700 M2}} du {{date-|2 juin 1994}}.</ref>, correspondant donc à près du double du coût de la réalisation de l'opéra Bastille de {{unité|160000 m2}} de {{abréviation discrète|SHOB|Surface hors œuvre brute}} et {{unité|122538 m2}} de {{abréviation discrète|SHON|Surface hors œuvre nette}}<ref>Dont {{unité|21170 m2}} de [[Surface hors œuvre brute]] de stationnement, selon le permis de construire définitif {{n°|075.012.85.77387 M1}} du {{date-|25 mars 1991}}.</ref>, les frais annuels de fonctionnement de la nouvelle BnF durent être augmentés, comme également ceux d'investissement, de sorte qu'en 2000, le coût total des subventions de l'État fut porté à un montant sept fois supérieur à celui dont bénéficiait l'ancienne Bibliothèque nationale en 1990, soit les trois cinquièmes de la somme allouée alors à l'ensemble des bibliothèques universitaires sur le territoire français. Ceci aurait entraîné de lourdes conséquences pour les bibliothèques universitaires, placées dans l'impossibilité financière d'enrichir convenablement leurs catalogues pendant plusieurs années{{référence nécessaire}}. Mais ces investissements leur ont permis, comme le public, de bénéficier de la mise en place dès 1997 du [[Catalogue collectif de France]] et de la [[bibliothèque numérique]] [[Gallica]], qui dépassa début 2010 le million de documents en ligne avec plus de {{formatnum:400000}} en mode texte.
== Critiques adressées à la Bibliothèque ==


Dans le cadre de cette polémique, des auteurs ont également formulé des griefs envers le site François-Mitterrand de la BnF<ref>Voir par exemple Pierre Jourde, « Bibliothèque François-Mitterrand : histoire d'un naufrage architectural », dans ''[[Marianne (revue)|Marianne]]'', {{numéro|514}}, {{date-|24 février 2007}}, {{p.|70-72}}.</ref>. L'universitaire [[Jean-Marc Mandosio]] a publié en 1999 et 2000 des essais intitulés ''L’Effondrement de la Très Grande Bibliothèque nationale de France'' et ''Après l'effondrement'' aux [[éditions de l'Encyclopédie des Nuisances]] dans lesquels il fustige ce projet et sa réalisation<ref>Jean-Marc Mandosio, ''Après l'effondrement'', [[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances]], 2000, {{p.|72–73}}.</ref> de même que [[Lucien X. Polastron]]<ref>[[Lucien X. Polastron]], ''Livres en feu : Histoire de la destruction sans fin des bibliothèques'', Denoël, 2004, {{p.|314}}.</ref>{{,}}<ref>Dans son livre, Lucien X. Polastron avance que « le nouvel établissement de Tolbiac a été conçu et réalisé en écartant le plus possible, non seulement ses usagers, conservateurs et lecteurs, mais aussi le ministère de la Culture et jusqu'au moindre intellectuel disponible ». Or, non seulement, comme pour tout concours architectural, le projet devait respecter un cahier des charges précis, auquel participèrent les conservateurs, mais [[Jack Lang]] comme le président [[François Mitterrand]] suivirent de très près ce chantier au même titre que celui du [[Grand Louvre]].</ref>. Ces prédictions ne seront pas suivies d'effet, le projet ayant au contraire entraîné une modernisation sans précédent de la Bibliothèque nationale, aujourd'hui poursuivie sur le site Richelieu.
La Bibliothèque nationale de France suscite souvent des critiques. Celles-ci, provenant d'horizons variés, ont été largement relayées par les [[presse en France|médias]] au début. La force médiatique est un peu retombée, mais certaines de ces critiques subsistent. Elles peuvent être regroupées en trois grandes catégories.


La presse releva aussi d'autres incidents, tels que le dysfonctionnement du système d'alarme qui entraîna l'inondation de certains secteurs de magasins en 2004, sans dommages irréversibles toutefois<ref>{{Lien web|auteur=Ange-Dominique Bouzet|titre=Sérieuse inondation à la BNF|jour=8|mois=avril|année=2004|site=[[Libération (journal)|Libération]]|url=http://www.liberation.fr/culture/2004/04/08/serieuse-inondation-a-la-bnf_475420|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref>, la surpression d'une canalisation le 12 janvier 2014, mais qui n'obligea de remplacer que huit ouvrages<ref>Antoine Oury, [https://www.actualitte.com/article/monde-edition/inondation-a-la-bnf-quels-traitements-pour-les-livres-concernes/49695 Inondation à la BnF : quels traitements pour les livres concernés], {{date-|23 juin 2014}}, ''actualitte.com''.</ref> (3605 ayant été restaurés, dont 511 après congélation et lyophilisation)<ref group="Site">[http://www.bnf.fr/fr/professionnels/plan_urgence/s.plan_urgence_intro.html Plan d'urgence], Informations pour la sauvegarde des collections de la BnF en cas de sinistre, site bnf.fr.</ref> sur les {{unité|12000 touchés}} par l'inondation<ref>[http://www.culturecommunication.gouv.fr/Presse/Communiques-de-presse/Aurelie-Filippetti-ministre-de-la-Culture-et-de-la-Communication-s-est-rendue-sur-le-site-de-Tolbiac-de-la-Bibliotheque-nationale-de-France-pour-constater-l-etat-des-collections-apres-l-inondation-du-week-end-et-temoigner-de-son-soutien-au-personnel-s-etant-mobilise-pour-la-preservation-du-patrimoine Communiqué du ministère de la Culture du {{date-|17 janvier 2014}}], site du ministère.</ref>, la révélation en 2005 de la présence d'[[amiante]] dans d'anciens conditionnements des collections et l'évacuation d'une tour en {{date-|février 2014}} pour pollution atmosphérique à la [[laine minérale]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Eliane Patriarca|titre=BNF : des livres qui tombent en poussière d'amiante|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|jour=25|mois=janvier|année=2006|lire en ligne=http://www.liberation.fr/societe/2006/01/25/bnf-des-livres-qui-tombent-en-poussiere-d-amiante_27565|consulté le=22 septembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Paris : une tour de la BNF évacuée pour cause de pollution de l'air|périodique=[[Le Parisien]]|jour=4|mois=février|année=2014|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-une-tour-de-la-bnf-evacuee-pour-cause-de-pollution-de-l-air-04-02-2014-3558847.php|consulté le=22 septembre 2014}}.</ref>.
=== Critiques d'origine syndicale ===


Il est reproché par ailleurs à l'architecte et à la direction de l'établissement leur inaction face aux [[suicide]]s répétés qui ont lieu depuis quinze ans sur le site François-Mitterrand<ref>{{lien web|titre=Suicides dans les jardins de la BNF : la direction mise en cause|url=https://www.mediapart.fr/journal/france/091219/suicides-dans-les-jardins-de-la-bnf-la-direction-mise-en-cause|site=Mediapart|date=09-12-2019|consulté le=05-06-2020}}.</ref>. Ces critiques enflent considérablement à la suite du nouveau suicide d'un agent dans le jardin le 3 août 2020 : la ministre de la Culture, [[Roselyne Bachelot]], appelle la direction de l'établissement à ne plus privilégier les économies budgétaires à la sécurité des personnes et à passer outre aux réticences esthétiques de [[Dominique Perrault]]<ref>{{lien web |titre=Roselyne Bachelot-Narquin souscrit à “la nécessité de sécurisation” de la BnF |url=https://www.actualitte.com/article/monde-edition/roselyne-bachelot-narquin-souscrit-a-la-necessite-de-securisation-de-la-bnf/102072 |site=ActuaLitté.com |consulté le=07-04-2023}}.</ref>.
L'établissement est ainsi mis en cause par les [[syndicat professionnel|syndicats]]. La Bibliothèque a d'ailleurs connu plusieurs conflits sociaux, dont l'un, peu après les premiers jours d'ouverture du rez-de-jardin, s'est traduit par une longue [[grève]] restée dans les esprits. Le principal grief porte sur les [[conditions de travail]] : le personnel de magasinage en particulier se plaint du bruit, mais aussi de l'obligation de travailler souvent à la lumière artificielle. En outre, particulièrement au début du fonctionnement du rez-de-jardin, le personnel se trouve dans l'obligation d'assumer, vis-à-vis des usagers, les dysfonctionnements dont ils ne se sentent pas toujours responsables. La Bibliothèque nationale de France est également critiquée pour son recours, considéré comme excessif, à des emplois dits précaires, vacataires en particulier (voir plus haut).


=== Critiques émanant des lecteurs ===
=== Critiques émanant des lecteurs et du personnel ===
À l'ouverture du Haut-de-jardin, le {{date-|20 décembre 1996}}, la bibliothèque n'était accessible que par la station de métro [[Quai de la Gare (métro de Paris)|Quai de la gare]], jusqu'à l'ouverture de la ligne de métro [[Meteor (métro)|Meteor]] ([[ligne 14 du métro de Paris|{{nobr|ligne 14}}]]) le {{date-|15 octobre 1998}}, une semaine après celle des salles de lecture du Rez-de-jardin. L'esplanade en bois de la bibliothèque et ses escaliers ont été dotés de cheminements antidérapants, après que la direction a accepté de faire droit au principe de précaution invoqué par certains lecteurs.


La Bibliothèque fut touchée par une grève de trois semaines, provoquée le {{date-|20 octobre 1998}} par un dysfonctionnement informatique affectant la communication des ouvrages, onze jours après l'ouverture du Rez-de-jardin. Ce conflit cristallisa toutes les revendications issues de la période de réorganisation de la BnF<ref>François Stasse, ''La Véritable Histoire de la Grande Bibliothèque'', 2002, {{p.|131}}.</ref>, notamment celles des magasiniers, en raison des distances accrues pour communiquer les grands formats hors capacité du nouveau système, jugé bruyant, de transport automatique de documents (TAD) ou de l'aménagement des arrières banques de salles réduites par la décision prise en 1992 d’agrandir les magasins du socle. Ces lieux de travail furent par la suite améliorés, les niveaux de magasins restant toutefois préservés de la lumière du jour<ref>[http://blog.bnf.fr/lecteurs/index.php/2009/05/04/ou-les-livres-sont-ils-ranges-a-la-bnf/ Photo de l'aménagement moderne des magasins du socle] sur le blog de la BnF.</ref>.
Des lecteurs formulent également un certain nombre de griefs envers la BNF, surtout pour le site François-Mitterrand. L'accès à ce site est malaisé, d'autant que l'esplanade et les descentes sont glissantes par temps humide et que cette situation n'est que partiellement résolue par les chemins antidérapants et la renonciation aux tapis roulants pour la descente. Les lecteurs se plaignent aussi des « conditions de travail » dans cette bibliothèque : bruit excessif dans les salles de lecture, délai de communication des documents jugé inacceptable (voire document impossible à obtenir), fraîcheur difficile à supporter dans les salles de lecture, même en été, mauvaise orientation des postes informatiques dont les écrans sont presque invisibles par grand soleil. Les représentants des lecteurs plaident aussi pour une extension des horaires d'ouverture, revendiquant une ouverture du Rez-de-jardin dès le lundi matin et l'instauration d'une « nocturne » au moins par semaine (actuellement les salles de lecture ferment à 20&nbsp;h). De manière plus anecdotique, les tarifs des espaces de restauration (cafeteria…) sont aussi mis en cause. Les représentants des lecteurs ont tendance à penser que la bibliothèque en ferait trop pour Gallica ou les expositions au détriment des lecteurs consultant les documents sur place.


En mai 2022, la refonte du système de communication dans un but de maîtrise de la masse salariale déclenche une vague de protestation particulièrement importante de la part des lecteurs<ref>{{Lien web |titre=Grève à la BNF : symbole de la précarité de la recherche ? |url=https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sous-les-radars/greve-a-la-bnf-precarite-universitaire-la-recherche-en-souffrance-5680990 |site=France Culture |date=25 juin 2022 |consulté le=27 juin 2022}}</ref>, une pétition d'opposition rassemblant plus de {{formatnum:15000}} signatures<ref>{{Article |auteur1=Les représentant·e·s élu·e·s des lectrices et lecteurs au conseil d’administration de la Bibliothèque nationale de France |auteur2=L’Association des lectrices, lecteurs, usagères et usagers de la Bibliothèque nationale de France (ALUBNF |titre=La Bibliothèque nationale de France veut contraindre la recherche au temps partiel |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=11-05-2022 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/la-bibliotheque-nationale-de-france-veut-contraindre-la-recherche-au-temps-partiel-20220510_B4FDUPJA2NAJLJNVBQIDVVYI7M/ |consulté le=07-04-2023}}.</ref>. Cette colère rejoint celle du personnel, en grande majorité opposé à cette réforme, notamment par une grève atteignant un niveau de participation jamais vu depuis 1998<ref>{{lien web |auteur1=Paul Sugy |titre=«BNFgate» : pourquoi la Bibliothèque nationale de France fâche ses lecteurs |url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/bnfgate-pourquoi-la-bibliotheque-nationale-de-france-fache-ses-lecteurs-20220502 |accès url=payant |site=[[Le Figaro|lefigaro.fr]] |périodique=[[Le Figaro]] |date=02-05-2022 |consulté le=07-04-2023}}.</ref>.
=== Critiques des médias et de l'opinion publique ===


=== Conclusions de la mission d'information du Sénat de juin 2000 ===
La BNF a également fait parler d'elle négativement au-delà de ceux qui y travaillent ou l'utilisent. Certaines de ces critiques sont politiques, dans la mesure où elles ne visent pas la seule BNF, mais la politique de [[grands travaux]] de F. Mitterrand dans son ensemble. Le fait que le choix du projet ait été la décision politique d'un seul homme, réglée de manière rapide sans considération des aspects pratiques, est aussi critiqué. Le parti architectural de [[Dominique Perrault]] a aussi ses détracteurs, en particulier pour sa décision de stocker les documents dans les tours. La presse s'est aussi fait l'écho d'un certain nombre de faits, dont certains ont été exagérés, mais qui sont de nature à susciter la moquerie et l'indignation. Parmi les plus marquants, des dysfonctionnements du système d'alarme ont entraîné l'inondation de certains secteurs des magasins en 1997. Les médias ont ensuite parlé de vols à la BNF, après la mise en cause d'un conservateur en 2004. Michel Garel a été condamné, le 10 mars 2006, à deux ans de prison avec sursis et à l'interdiction d'exercer toute mission de service public pendant cinq ans, ainsi qu'à 400&nbsp;000&nbsp;€ de dommages et intérêts. Il a fait appel de cette décision<ref> ''Livres Hebdo'', {{numéro}}637, 18 mars 2006, p. 91. </ref>. Enfin, plus récemment, la présence d'[[amiante]] a été relevée dans les collections (2005).
De manière plus officielle, la mission d'information du Sénat a estimé en {{date-|juin 2000}}<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Sénat (France)|Sénat]]|titre=La mission d'information chargée d'étudier le fonctionnement de la Bibliothèque nationale de France|année=2010|mois=décembre|jour=21|url=http://www.senat.fr/rap/r99-451/r99-4511.html|site=senat.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> que le dysfonctionnement informatique, initialement à l'origine des difficultés d'ouverture du Rez-de-jardin en 1998, résultait de retards pris sous le gouvernement [[Édouard Balladur|Balladur]] à la fois dans la réalisation et dans l'équipement du marché informatique à partir de 1994. Ceci avait conduit à la mise en place d'une première version incomplète n'atteignant que 33 % de l'objectif contractuel, testée en un mois seulement au lieu des six prévus et sans que la recette du système ait pu être effectuée, ainsi qu'à une formation par conséquent insuffisante du personnel, pendant la période de fermeture totale de la BnF qui n'avait duré qu'un mois à la fin du déménagement.


Elle a toutefois conclu qu'en l'espace d'un an et demi des améliorations significatives avaient été apportées au fonctionnement du département des imprimés de la BnF par rapport à sa situation antérieure et avant déménagement, compte tenu du taux de disponibilité du système informatique qui a été porté à quasiment 100 %, de l'intégration et de l'unification des catalogues, du reconditionnement (d'ailleurs accompagné du sauvetage définitif des documents acidifiés) et de l'engagement de la numérisation des ouvrages, du délai moyen de communication qui a été ramené à environ {{nobr|45 minutes}}, délai comparable à celui constaté dans les bibliothèques étrangères de même dimension, de la possibilité de réserver sa place et les documents à distance sur Internet, de l'augmentation des plages horaires de communication et du nombre d'ouvrages communiqués, de la suppression des files d'attente, de la multiplication par 4,5 des places de lecture, de l'amélioration considérable du confort et des services offerts aux lecteurs, de l'augmentation sans commune mesure avec celle du site Richelieu des collections en libre accès, de sorte que le nombre des entrées en salles a, depuis 1998, connu une forte progression. Les sénateurs notaient ainsi déjà qu'au Rez-de-jardin, {{citation bloc|comme le relève {{M.|Jean-Pierre Angremy}}, président de la BnF : “contrairement à ceux qui promettaient la désaffection massive des étrangers, on peut constater qu'ils représentent aujourd'hui plus du quart des lecteurs”. Ce public n'est pas le même que celui des salles de Richelieu. Plus jeune, il atteste de la capacité de la BnF à attirer de nouveaux publics, au sein du monde de la recherche.}}
Si la « Grande bibliothèque » fait l'objet de critiques nombreuses, qui touchent surtout le site François-Mitterrand, il faut reconnaître que l'établissement et sa tutelle ont consenti d'importants efforts notamment financiers. Cela se traduit notamment par un fort enrichissement des catalogues et une bonne visibilité de l'établissement, en particulier par la fréquentation de Gallica.


== Notes ==
== Dans la culture ==
=== Au cinéma ===
* ''[[Toute la mémoire du monde]]'' ([[1956 au cinéma|1956]]), documentaire d'[[Alain Resnais]]<ref group="Richelieu">Alain Carou, « ''Toute la mémoire du monde'' d'Alain Resnais », {{p.|184-187}}.</ref>
* ''[[Toutes les filles sont folles]]'' ([[2003 au cinéma|2003]]) de [[Pascale Pouzadoux]]
* ''[[Grande École (film)|Grande École]]'' ([[2004 au cinéma|2004]]) de [[Robert Salis]]
* ''[[La Question humaine]]'' ([[2007 au cinéma|2007]]) de [[Nicolas Klotz]]
* ''[[Pars vite et reviens tard (film)|Pars vite et reviens tard]]'' ([[2007 au cinéma|2007]]) de [[Régis Wargnier]] : premier film à avoir été tourné à l'intérieur du site Tolbiac.
*''[[L'Arnacœur]]'' ([[2010 au cinéma|2010]]) de [[Pascal Chaumeil]]


=== En littérature ===
<references/>
* ''[[Les Arcanes du chaos]]'' de [[Maxime Chattam]]
* ''[[Le Théorème du Perroquet]]'' de [[Denis Guedj]]
* ''{{lien|lang=en|trad=Austerlitz (novel)|fr=Austerlitz (roman)|texte=Austerlitz}}'' de [[W. G. Sebald]]
* ''[[Villa Vortex]]'' de [[Maurice G. Dantec]]
* ''[[L'Inconnu du pont Notre-Dame]]'' de [[Jean-François Parot]]
* ''Le Vingtième siècle'' de [[Aurélien Bellanger]]


== Voir aussi ==
=== Arts graphiques ===
[[Gisèle Freund]] consacre un large reportage photographique à la BN en 1937, partiellement diffusé dans ''[[Vu (magazine)|Vu]]'', qu'elle complète ensuite jusqu'en 1941<ref group="Richelieu">Dominique Versavel, « La « Nationale » dans l'objectif de Gisèle Freund », {{p.|176-179}}.</ref>.


== Accès ==
=== Orientation bibliographique ===
* Site Richelieu : Ce site est desservi par les [[Liste des stations du métro de Paris|stations de métro]] [[Bourse (métro de Paris)|Bourse]] et [[Palais Royal - Musée du Louvre (métro de Paris)|Palais Royal - Musée du Louvre]].
* Site Tolbiac : Ce site est desservi par les [[Liste des stations du métro de Paris|stations de métro]] [[Bibliothèque François-Mitterrand (métro de Paris)|Bibliothèque François-Mitterrand]] et [[Quai de la Gare (métro de Paris)|Quai de la Gare]].
* Site de l'Arsenal : Ce site est desservi par la [[Liste des stations du métro de Paris|station de métro]] [[Sully - Morland (métro de Paris)|Sully - Morland]].
* Bibliothèque-musée de l'Opéra : Ce site est desservi par la [[Liste des stations du métro de Paris|station de métro]] [[Opéra (métro de Paris)|Opéra]].


== Notes et références ==
<small>''Les ouvrages mentionnés ci-dessous accordent tous au moins quelques pages à l'histoire de l'établissement. Pour les titres spécialement consacrés à cette histoire, y compris sur l'histoire récente, voir la bibliographie de l'article [[Histoire de la Bibliothèque nationale de France]].''</small>
=== Notes ===
{{références|groupe=note}}

=== Références ===
* [[Référence:La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics|Daniel Renoult et Jacqueline Melet-Sanson (dir.), ''La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics'', 2001]].
{{références|groupe=Renoult}}

* ''Richelieu : quatre siècles d'histoire architecturale au cœur de Paris'', dir. Aurélien Conraux, Anne-Sophie Haquin et Christine Mengin, BnF/INHA, Paris, 2017 {{ISBN|978-2-7177-2565-0}}
{{références|groupe=Richelieu}}

* [https://www.bnf.fr Site de la Bibliothèque nationale de France].
{{Références|groupe=Site}}

* Autres références
{{Références nombreuses|taille=24}}

== Annexes ==
{{Catégorie principale}}
{{Autres projets
| commons = Category:Bibliothèque nationale de France
| commons titre = la Bibliothèque nationale de France}}

=== Bibliographie ===
<small>''Les ouvrages mentionnés ci-dessous accordent tous au moins quelques pages à l'histoire de l'établissement. Pour les titres spécialement consacrés à cette histoire, y compris sur l'histoire récente, voir la bibliographie de [[Histoire de la Bibliothèque nationale de France]].''</small>


==== Présentations générales ====
==== Présentations générales ====
* {{Chapitre|auteur1=[[Christian Amalvi]]|titre chapitre=La Bibliothèque nationale|auteurs ouvrage=Christian Amalvi (dir.)|titre ouvrage=Les lieux de l'histoire|lieu=Paris|éditeur=Armand Colin|année=2005|pages totales=411|isbn=9782200267223|passage=75-80}}.
*Bibliothèque nationale de France, ''Au Seuil du vingt-et-unième siècle'', Bibliothèque nationale de France, Paris, 1998, 69 p. {{ISBN|2-7177-2061-8}} ; {{Commentaire biblio|Existe aussi en anglais.}}
*Bruno Blasselle, ''Bibliothèque nationale de France : l'esprit du lieu'', Scala, Paris, 2001, 59 p. {{ISBN|2-86656-281-X}} ;
* Bibliothèque nationale de France, ''Au Seuil du vingt-et-unième siècle'', Bibliothèque nationale de France, Paris, 1998, 69{{nb p.}} {{ISBN|2-7177-2061-8}} {{Commentaire biblio|Existe aussi en anglais.}}
*Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, ''La Bibliothèque nationale de France, mémoire de l'avenir'', Gallimard, coll. « Découvertes », Paris, 1996, 176 p. {{ISBN|2-07-053406-5}} ;
* Bruno Blasselle, ''Bibliothèque nationale de France : l'esprit du lieu'', Scala, Paris, 2001, 59{{nb p.}} {{ISBN|2-86656-281-X}}
*Daniel Renoult et Jacqueline Melet-Sanson (dir.), ''La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics'', Éd. du Cercle de la librairie, coll. « Bibliothèques », Paris, 2001, 238 p. {{ISBN |2-7654-0820-3}} ;
* Bruno Blasselle et [[Jacqueline Sanson|Jacqueline Melet-Sanson]], ''La Bibliothèque nationale de France, mémoire de l'avenir'', Gallimard, {{coll.|[[Découvertes Gallimard]] / Histoire}} ([[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » (1re partie)|{{nº|88}}]]), Paris, 2006, 176{{nb p.}} {{ISBN|2-07-034341-3}} {{détail des éditions|Référence:La Bibliothèque nationale de France : mémoire de l'avenir}}
* E.-G. Ledos, ''Histoire des catalogues des livres imprimés de la Bibliothèque nationale'', Paris, Éditions des Bibliothèques nationales, 1936.
*François Stasse, ''La Véritable Histoire de la grande bibliothèque'', Seuil, coll. « L'Épreuve des faits », Paris, 2002, 205 p. {{ISBN|2-02-051761-2}}. {{Commentaire biblio|Le témoignage de l'ancien directeur général de la BNF, conçu comme une réponse à diverses critiques.}}
* [[Jean-Marc Mandosio]], ''L'Effondrement de la Très Grande Bibliothèque nationale de France : ses causes, ses conséquences'', éd. de l'[[Encyclopédie des nuisances]], Paris, 1999, 129{{nb p.}} {{ISBN|2-910386-10-4}}
* {{ouvrage | auteur=Théodore Mortreuil | titre=La Bibliothèque nationale, aperçu historique | éditeur=Éditions Albert Morancé | lieu=Paris | date=1924 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5698867b }}
* {{ouvrage | auteur=Théodore Mortreuil | titre=La Bibliothèque nationale, son origine et ses accroissements jusqu'à nos jours : notice historique | éditeur=Champion libraire | lieu=Paris | date=1878 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k209385f }}
* Daniel Renoult et Jacqueline Melet-Sanson (dir.), ''La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics'', Éd. du Cercle de la librairie, {{coll.|Bibliothèques}}, Paris, 2001, 238{{nb p.}} {{ISBN|2-7654-0820-3}}
* François Stasse, ''La Véritable Histoire de la grande bibliothèque'', Seuil, {{coll.|L'Épreuve des faits}}, Paris, 2002, 205{{nb p.}} {{ISBN|2-02-051761-2}} {{Commentaire biblio|Le témoignage de l'ancien directeur général de la BnF, conçu comme une réponse à diverses critiques.}}
* Emmanuel Le Roy Ladurie, ''Histoire de la Bibliothèque nationale'', Conférence au Collège de France 1995 - CD audio - éd. Le Livre Qui Parle 2009
* {{Ouvrage|titre=La Bibliothèque Nationale de France : Un chantier inachevé|éditeur=les rapports du Sénat, [[Commission de la Culture, de l'Éducation et de la Communication|Commission des Affaires culturelles]]|auteur=Philippe Nachbaro et Philippe Richert|année=|pages=|isbn=|commentaire=[http://www.senat.fr/rap/r99-451/r99-451.html Rapport d’information 451 (1999-2000)]}}


==== Collections ====
==== Collections ====
* Bibliothèque nationale de France, ''Trésors de la Bibliothèque nationale de France'', Bibliothèque nationale de France, Paris, 1996, {{nobr|2 {{vol.}}}} {{ISBN|2-7177-1999-7}}
* [[François Dupuigrenet Desroussilles]], ''Trésors de la Bibliothèque nationale'', Nathan, Paris, 1986, 213{{nb p.}} {{ISBN|2-09-290539-2}}


=== Articles connexes ===
*Bibliothèque nationale de France, ''Trésors de la Bibliothèque nationale de France'', Bibliothèque nationale de France, Paris, 1996, 2 vol. {{ISBN|2-7177-1999-7}} ;
*François Dupuigrenet Desroussilles, ''Trésors de la Bibliothèque nationale'', Nathan, Paris, 1986, 213 p. {{ISBN|2-09-290539-2}}.
* [[Liste des dirigeants de la Bibliothèque nationale de France]]
* [[Bibliothèque nationale et universitaire (Strasbourg)]]
* [[Manifeste de l'UNESCO sur la bibliothèque publique]]
* [[Bibliothèque numérique du Roman de la Rose]]


=== Liens externes ===
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Bibliothèque nationale de France
Le site François-Mitterrand (Paris), inauguré en 1995, est composé de quatre tours représentant de façon symbolique des livres ouverts.
Histoire
Fondation
Prédécesseur
Bibliothèque nationale (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Sigles
BnF, BNFVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Gestion des bibliothèques et des archivesVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège

Site Richelieu : 5, rue Vivienne Paris IIe ;

Site François-Mitterrand : quai François-Mauriac Paris XIIIe
Pays
Coordonnées
Organisation
Effectif
2 239 employés ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Président
Directeur général
Kevin Riffault
Organisation mère
Filiales
Budget
225,3 M (), 234,8 M ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Portail open data
Portail de données
Identifiants
SIREN
OpenCorporates
data.gouv.fr
Carte

La Bibliothèque nationale de France (BnF), ainsi dénommée depuis 1994, est la bibliothèque nationale de la République française, inaugurée sous cette nouvelle appellation le par le président de la République, François Mitterrand. Héritière des collections royales constituées depuis le Moyen Âge, elle possède l'un des fonds les plus riches du monde.

La BnF a une mission de collecte, d’archivage et d’entretien (conservation, restauration), en particulier de tout ce qui se publie ou s'édite en France, ainsi que du patrimoine hérité des collections antérieures et reçu par d'autres voies (dons, legs, achats), mais aussi des activités de recherche et de diffusion de la connaissance, grâce notamment à l’organisation régulière d’expositions à destination du grand public et de multiples manifestations culturelles, conférences, colloques, concerts, dans ses locaux et sur son site Internet. Elle anime un réseau de coopération avec d'autres services documentaires en France et participe à différentes formes de coopération internationale en la matière.

Première institution chargée de la collecte du dépôt légal, à partir de 1537[1], elle est la plus importante bibliothèque de France et l’une des plus importantes au monde. Elle a le statut d’établissement public à caractère administratif. Ses activités sont réparties sur sept sites, dont le principal est la bibliothèque du site François-Mitterrand, située dans le 13e arrondissement de Paris, sur la rive gauche de la Seine. Le site historique, datant du XVIIe siècle, qui occupe désormais un îlot entier, se trouve dans le 2e arrondissement de Paris, sur le lieu du palais Mazarin et de l'hôtel Tubeuf, qui hébergeait également la Bourse de Paris au XVIIIe siècle. On a coutume de le nommer « quadrilatère Richelieu », du nom de la rue de son entrée principale.

La Bibliothèque nationale de France comporte quatorze départements et plusieurs collections principalement conservées sur ses quatre sites parisiens, y compris le Département des monnaies, médailles et antiques, héritier du Cabinet des Médailles. L'ensemble des collections représente environ 150 millions de documents imprimés et spécialisés.

Hors de Paris, elle comprend la maison Jean-Vilar à Avignon et deux centres techniques de conservation à Bussy-Saint-Georges et Sablé-sur-Sarthe. Ses collections s'élèvent à un nombre total de 15 millions de livres et d’imprimés ainsi que plusieurs millions de périodiques, comptés pour 390 000 titres. Avec 10 000 manuscrits enluminés médiévaux, elle est la première bibliothèque au monde dans ce domaine, mais elle compte plus largement environ 250 000 manuscrits, des cartes, estampes, photographies, partitions, monnaies, médailles, documents sonores, vidéos, multimédias, numériques ou informatiques (16,5 milliards d'adresses URL), des objets et objets d’art, décors et costumes, etc.

Chaque année, la bibliothèque reçoit plus de 70 000 livres par dépôt légal ainsi que plus de 250 000 numéros de périodiques et des milliers de documents spécialisés, mais elle procède aussi à des achats et reçoit des dons. Le dépôt légal du Web a quant à lui préservé près d'un pétaoctet (Po) de données. Une grande partie des références est consultable en ligne sur le catalogue général de la BnF et ses catalogues spécialisés. La BnF est également connue pour sa bibliothèque numérique, Gallica, qui permet de consulter directement la reproduction de plus de 7 600 000 documents sous format texte, image ou son[2]. Le site François-Mitterrand accueille également l'Inathèque de France, chargée du dépôt légal de la radiotélévision et comportant aussi un fonds de cinéma.

La dénomination « Bibliothèque nationale de France » est celle de l'établissement public, qui regroupe sept sites. L'appellation officielle du site de Tolbiac est « site François-Mitterrand ». Elle a été donnée à la demande du président de la République, Jacques Chirac, et ne fut pas toujours celle employée dans le langage courant. Certains disaient parfois, au moins jusqu'en 1999 : la « Très Grande Bibliothèque » (TGB)[3].

L'hôtel Tubeuf, bâti en 1635, sur le site Richelieu de la BnF.
Projection du deuxième projet.
Étienne-Louis Boullée, deuxième projet pour la Bibliothèque du Roi (1785).
Les tours de la bibliothèque François-Mitterrand, construites au sein du nouveau quartier Paris Rive Gauche.

La Bibliothèque nationale de France tire son origine de la bibliothèque (librairie) du roi, installée en 1368 au Louvre par Charles V (1364-1380), dans la tour de la Fauconnerie, et dont l'inventaire, dressé par Gilles Mallet[4] en 1373, premier libraire du roi, comprenait 917 manuscrits. Conçue pour la première fois comme une véritable institution transmissible à son successeur[5], elle est privée de quelques belles pièces par les oncles de Charles VI (1380-1422) profitant de sa folie, puis disparaît sous l'occupation anglaise, après la mort du roi. Alors que Charles VII (1422-1461) est réfugié à Bourges, ce qu'il en reste est en effet prisé en bloc en 1424 pour 1 220 livres par le duc de Bedford, régent du royaume, qui l'emporte ensuite en Angleterre, où elle est dispersée à sa mort en 1435. Sur les 120 volumes retrouvés, 69 sont conservés au département des manuscrits[6].

C'est donc seulement à partir du règne de Louis XI (1461-1483) que la bibliothèque du roi connaît une certaine continuité, sans dispersion des collections. La bibliothèque, un temps transférée à Amboise par Charles VIII (1483-1498), puis à Blois par Louis XII (1498-1515), qui lui donne une véritable importance, est respectivement augmentée par ces derniers d'une partie de la bibliothèque des rois d'Aragon, rapportée de Naples, puis de manuscrits de la bibliothèque milanaise des Visconti et des Sforza. En 1544, elle est réunie à celle de Fontainebleau, fondée en 1522 par François Ier (1515-1547), qui en confie la garde à Guillaume Budé et qui institue le dépôt légal en 1537. En 1568[7], elle est de nouveau installée à Paris par Charles IX (1560-1574), créateur de l'office de garde du Cabinet des Médailles, où elle subit les vicissitudes des guerres de religion. Après plusieurs déménagements sous le règne d'Henri IV (1589-1610) dans le quartier de l'Université, du collège de Clermont en 1595 au couvent des Cordeliers en 1604, puis, en 1622 sous Louis XIII (1610-1643), au collège Saint-Côme, elle est confiée par Colbert à son bibliothécaire Pierre de Carcavy et installée en 1666 rue Vivienne, dans deux maisons voisines de l'hôtel du ministre[Richelieu 1]. Sous la protection de ce dernier, elle connaît pendant le règne de Louis XIV (1643-1715) un important développement et est ouverte au public en 1692. Une fois nommé garde de la Bibliothèque du roi, l'abbé Bignon obtient en 1720 du Régent (1715-1722), son déplacement à proximité, dans la partie du palais Mazarin de la rue de Richelieu devenue l'hôtel de Nevers[Richelieu 2], où il l'organise en cinq départements, ce qui correspond au « site Richelieu » actuel[8]. En 1733, sous Louis XV (1715-1774), Robert de Cotte et son fils, puis Jacques V Gabriel, entreprennent la fermeture par deux ailes de la cour d'honneur.

Avec la Révolution française, la Bibliothèque devient Bibliothèque nationale puis impériale ou royale au fil des changements de régime que connaît la France jusqu'à la stabilisation en 1870. Malgré une interruption du dépôt légal de 1790 à 1793, la Bibliothèque nationale s'enrichit fortement par l'entrée de fonds entiers, en provenance surtout d'abbayes, de collèges et d'universités supprimés, notamment parisiens, mais aussi de province. Elle a aussi reçu des documents confisqués à des notables émigrés ou des documents provenant de pays voisins occupés par les troupes de la République puis de l'Empire. En 1833, elle réunit à nouveau l'hôtel Tubeuf, bâti en 1635, au palais Mazarin. Puis en 1868, elle s'agrandit dans les bâtiments reconstruits par Henri Labrouste[9], comprenant la salle de lecture, avant d'occuper la totalité de l'îlot, après l'inauguration, en 1936, de la salle ovale conçue par Jean-Louis Pascal et achevée par Alfred Recoura. Les redéploiements et rattachements de sites effectués à Paris en dehors du « quadrilatère Richelieu », à l'Arsenal en 1934, à l'Opéra en 1935 et dans le bâtiment Louvois édifié à proximité en 1964, n'empêchent pas la saturation du site historique. En 1979, les collections se déploient en province avec la maison Jean-Vilar ouverte à Avignon.

En plusieurs siècles, la bibliothèque a rencontré plusieurs évolutions techniques, dont elle a tenu compte, parfois avec retard, dans l'accueil de nouveaux types de documents et de supports. Différentes techniques et pratiques ont également été mises en œuvre dans la constitution de catalogues de plus en plus complexes (catalogues manuscrits et imprimés, fichiers et, depuis 1987, catalogues informatisés). Le statut de la bibliothèque a beaucoup évolué aussi, de la bibliothèque du souverain à un service de l'État jusqu’à un établissement public à caractère administratif. La Bibliothèque a aussi diversifié son activité, notamment par l'organisation d'expositions, à partir des années 1930 puis, plus récemment, d'autres événements culturels tels que colloques et conférences.

À partir de 1988, la Bibliothèque nationale entre dans une phase d'importantes mutations, lorsque le , François Mitterrand, conseillé notamment par Jacques Attali, annonce « la construction et l'aménagement de l'une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde… (qui) devra couvrir tous les champs de la connaissance, être à la disposition de tous, utiliser les technologies les plus modernes de transmission de données, pouvoir être consultée à distance et entrer en relation avec d'autres bibliothèques européennes »[10].

La coordination de ce projet, qui est inclus dans les Grands travaux de François Mitterrand, est confiée au journaliste et écrivain Dominique Jamet, qui devient président de l'établissement public de la Bibliothèque de France. Le site choisi se situe dans le nouveau quartier de Tolbiac (13e arrondissement de Paris), à l'emplacement d'une ancienne verrerie[11], au cœur de la ZAC Rive-Gauche, alors le principal secteur de renouvellement urbain de la ville. Le projet architectural de Dominique Perrault est retenu par le concours international d'idées de la bibliothèque avec un jury d'architectes et de personnalités culturelles[12]. La nouvelle Bibliothèque nationale de France, achevée en 1995, ouvre au public le et, après le déménagement de la majeure partie des collections de la rue Richelieu, accueille les chercheurs au Rez-de-jardin le .

Le nouveau statut de l'établissement et le développement des technologies numériques conduisent la BnF à développer des actions de coopération avec d'autres bibliothèques, d'abord dans le cadre d'un réseau français, ensuite avec l'étranger. En 2008, le Centre national du livre pour enfants La Joie par les livres est rattaché à la BnF, tandis que s'engage un vaste chantier de rénovation de bâtiments et de redéploiements de collections sur les sites historiques de « Richelieu », situé rue de Richelieu à Paris, et, dans une moindre mesure, de l'Arsenal.

En mars 2024, Laurence Engel, à la tête de la BNF depuis 2016, annonce qu'elle va quitter ses fonctions le 6 avril à la suite du non-renouvellement de son mandat par l'Élysée[13].

Statut et organisation

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La Bibliothèque nationale de France est depuis 1994 un établissement public à caractère administratif sous tutelle du ministère de la Culture. Son statut, qui faisait l'objet du décret du [14], est fixé par le chapitre Ier du titre IV du livre III de la partie réglementaire du code du patrimoine. Selon son statut, la BnF a pour missions :

  1. de collecter, cataloguer, conserver et enrichir dans tous les champs de la connaissance, le patrimoine national dont elle a la garde, en particulier le patrimoine de langue française ou relatif à la civilisation française (…) ;
  2. d’assurer l'accès du plus grand nombre aux collections, sous réserve des secrets protégés par la loi, dans des conditions conformes à la législation sur la propriété intellectuelle et compatibles avec la conservation de ces collections (…) ;
  3. d'assurer la gestion des immeubles (…) nécessaires à sa mission[15] ».

Conseil d'administration et instances consultatives

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La Bibliothèque nationale de France est administrée par un conseil d'administration comprenant des représentants de différents ministères : le ministère de la Culture au titre de la tutelle, mais aussi ceux chargés de l’enseignement supérieur, de la recherche, du budget et des affaires étrangères (en raison de son activité internationale). Siègent également quatre personnalités du monde culturel, scientifique et économique, de quatre représentants élus du personnel[16] et deux représentants des usagers élus par ces derniers en binôme avec un suppléant, chaque binôme devant comprendre un titulaire du pass recherche et un titulaire du pass étude ou grand public[17].

Le conseil d'administration est assisté d'un conseil scientifique dont le rôle est consultatif. En outre, la BnF dispose d’un comité social d'administration et d’une formation spécialisée en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail, chaque formation comprenant 10 représentants du personnel titulaire[18].

Présidence et direction générale

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Photo de Gilles Pécout.
Gilles Pécout, président de la BnF depuis 2024.

Le président de la BnF, nommé par décret en conseil des ministres pour cinq ans, puis éventuellement pour un ou deux mandats de trois ans, dirige l'établissement[19], assisté d'un directeur général et de directeurs généraux adjoints.

L'actuel président est Gilles Pécout, depuis 2024. Il succède à Laurence Engel, nommée en 2016 et reconduite à ce poste en 2021[20] ; elle est la première femme à occuper cette fonction[21].

Kevin Riffault est directeur général depuis le 15 novembre 2021[22].

Organisation interne

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Les services de la BnF sont répartis en cinq directions, dont les trois premières sont dirigées par l'un des directeurs généraux adjoints, et quatre délégations[Site 1].

La direction des collections (DCO) traite les collections et assure les services au public. Elle est divisée en quatorze départements documentaires[Site 2], six sur le site de Tolbiac, six sur le site Richelieu, un réparti sur les deux sites et le dernier correspondant à la bibliothèque de l'Arsenal.

La direction des services et des réseaux (DSR) est chargée de fonctions transversales intéressant tous les départements documentaires et d'autres actions engageant toute la bibliothèque. Elle est divisée en six départements :

  • Le département des métadonnées établit la bibliographie nationale française, enrichit le catalogue, maintient le vocabulaire contrôlé RAMEAU, et s'intéresse à l'archivage des données numériques ;
  • Le département de la conservation assure la conservation et la restauration des documents ; c'est ce département qui gère les services techniques de Bussy-Saint-Georges et de Sablé-sur-Sarthe ; il assure également la numérisation des collections, en particulier pour Gallica et Europeana (bibliothèque numérique européenne) ;
  • Le département de la coopération est chargé des relations avec les autres bibliothèques françaises, gère le Catalogue collectif de France, le prêt entre bibliothèques et Gallica ;
  • Les départements du dépôt légal reçoivent les imprimés en provenance des éditeurs et imprimeurs, les supports particuliers étant reçus et traités directement par les départements spécialisés (c'est ainsi que le département de la musique reçoit le dépôt légal des partitions, etc.) ; il assure le dépôt légal des documents numériques en ligne dont relève l'archivage du Web ;
  • Le département Images et prestations numériques est chargé du service de numérisation à la demande de la BnF ainsi que de la commercialisation d'autres prestations payantes comme l'archivage numérique pour le compte de tiers ; il gère également la redevance d'utilisation commerciale des documents ;
  • Le département des systèmes d'information s'occupe de l'aspect technique des catalogues, de l'intranet de la BnF, des postes publics et des services à distance.

La direction de l'administration et du personnel (DAP) regroupe les services d'appui sans caractère bibliothéconomique : ressources humaines, finances, moyens matériels, affaires juridiques et commande publique.

La direction des publics, dont la préfiguration a été engagée en 2015, a été créée en novembre 2018. Confrontée, comme de nombreuses bibliothèques, à une dissociation croissante entre la fréquentation de ses salles de lecture et celle de ses collections, la BnF crée cette direction pour faire évoluer ses services en tenant mieux compte des attentes de ses publics. L'assouplissement des conditions d'accréditation pour les usagers dits « de droit » (étudiants du M1 au doctorat, chercheurs, journalistes) est une illustration de cette nouvelle politique. La direction des publics a également pour objectifs de développer et diversifier les publics culturels en s’appuyant sur des partenariats avec des territoires identifiés, et de réaliser des actions d’éducation artistique et culturelle.

La direction du développement culturel et du musée regroupe le département des expositions et des manifestations ainsi que le département des éditions. Elle gère aussi les espaces muséographiques.

Les délégations sont des structures plus légères rattachées au directeur général :

  • délégation à la stratégie et à la recherche ;
  • délégation aux relations internationales ;
  • délégation à la communication ;
  • délégation au mécénat.

Activités de l'établissement

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Constitution des collections

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Dépôt légal

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La BnF assure la gestion du dépôt légal institué sous François Ier par l'ordonnance de Montpellier du et actuellement régi par le Code du patrimoine (articles L. 131-1[23] à L. 133-1 et R. 131-1[24] à R. 133-1), complété par des arrêtés de 1995, 1996, 2006 et 2014. Dans l'organisation en vigueur sont concernés tous les documents imprimés déposés par leurs éditeurs, imprimeurs ou importateurs, les estampes et photographies, les monnaies, les documents audiovisuels et multimédias et l'Internet. Depuis 2011, l'établissement reçoit chaque année plus de 70 000 livres imprimés. Le nombre de fascicules de périodiques imprimés, en baisse sensible, dépassait encore les 250 000 en 2017, mais est descendu en dessous de 220 000 en 2018. Le nombre des documents spécialisés varie d'une dizaine de milliers (pour les vidéos) à une centaine pour les photographies[Site 3]. Le dépôt légal est également assuré par l'Institut national de l'audiovisuel, le Centre national du cinéma et de l'image animée et les pôles régionaux du dépôt légal.

Autres sources

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Les collections sont également constituées à l'aide d'autres sources que le dépôt légal : les achats (sur marchés, en vente publique ou de gré à gré), les dations en paiement, les dons et legs, les dépôts, les échanges[Renoult 1]. Ainsi, en 2018, quelque 59 500 ouvrages ont été acquis par d'autres sources que le dépôt légal[Site 4]. La Bibliothèque nationale fait également appel au mécénat populaire sous forme d'appel à souscription pour l’acquisition de documents exceptionnels, souvent des manuscrits enluminés, qui sont parfois classés trésor national et qui peuvent, par un achat grâce à la souscription, rester en France. En cela, la Bibliothèque nationale adopte une démarche similaire à celle du musée du Louvre par exemple. Deux récents achats sur souscription ont été réalisés :

Conservation et catalogage

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La conservation des collections est une des missions essentielles de la BnF. Entre autres, elle relie et restaure des documents anciens. Plus généralement, il s'agit de sauvegarder les collections, d'organiser la conservation préventive et de participer au progrès de la science en matière de restauration et de conservation. En 1978, le rapport Caillet fait prendre conscience des difficultés de conservation ; l'administration de la Bibliothèque nationale aidée du gouvernement met alors en place des mesures de sauvegarde de son patrimoine écrit.

La production de catalogues fait partie des missions de la BnF. Ces catalogues permettent d'organiser les collections, et donc de les diffuser auprès du public. La BnF entretient ainsi un catalogue général et continue d'utiliser d'autres catalogues.

Le catalogage méticuleux d'ouvrages permet aujourd'hui d'améliorer les notices d'autorité, notamment en identifiant les doublons. Les catalogueurs d'autres bibliothèques peuvent aussi les signaler, faciliter les corrections et les diffuser aux bibliothèques concernées[25].

Diffusion auprès du public

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Communication des collections et renseignement des usagers

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Dessin de la salle Labrouste.
Salle Labrouste, site Richelieu, inauguration de la nouvelle salle de lecture en . Dans Le Monde illustré.

Outre la constitution et la conservation des collections, la BnF doit les communiquer au public, tout en respectant les impératifs de ses premières missions, notamment ceux de conservation. Dans cette perspective, la BnF organise cette communication en sélectionnant le public par le biais de règles d'accréditation, mais aussi en ne communiquant parfois que la reproduction des documents les plus fragiles, de plus en plus nombreux à être numérisés et accessibles sur Gallica.

Depuis , en complément des renseignements proposés sur place, la Bibliothèque nationale de France assure un service de référence virtuel dénommé Sindbad. Outre l'interrogation en différé, il est possible, depuis septembre 2012, de chatter directement avec un bibliothécaire via Sindbad.

Depuis 2017, la Bibliothèque nationale de France propose l'application mobile Affluences à ses lecteurs, leur permettant ainsi de vérifier l'affluence des salles de lecture avant de se déplacer (celles-ci étant souvent saturées en périodes d'examens) et de réserver des salles de travail en groupe, des formations[Site 7],[Site 8]

Activités culturelles

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La BnF a une longue tradition d'expositions centrées sur ses collections, souvent complétées d'apports extérieurs avec une fonction de médiateur entre le patrimoine de la bibliothèque et le grand public.

Depuis la constitution du nouvel établissement public, elle a renforcé son activité d'accueil de manifestations scientifiques et culturelles, telles que colloques, conférences, ou plus rarement projections et concerts. Tout au début, les manifestations culturelles ont été conçues pour assister les expositions, mais rapidement elles se sont forgé une autonomie dans le cadre de l’offre culturelle de la bibliothèque. Avec vingt mille auditeurs par an (vers 2000)[Renoult 2], elles contribuent à la notoriété de l'établissement et de ses collections.

Depuis 2009, elle décerne aussi un prix littéraire annuel, le prix de la BnF.

La BnF a aussi une activité d'éditeur. Elle publie principalement, seule ou en coédition, des catalogues imprimés de ses collections, des catalogues d'expositions, des beaux-livres et des documents inédits[26]. Avec 25 à 30 livres par an, elles se situent au rang d'un éditeur public français de taille moyenne[Renoult 3].

La BnF assure aussi la publication de quatre périodiques. Les Chroniques de la Bibliothèque nationale de France, disponibles sous forme imprimée et en ligne[Site 9], informent le public de la vie et de l'actualité culturelle de l'établissement. La Revue de la Bibliothèque nationale de France, revue scientifique, comprend des articles sur l'histoire de la bibliothèque et de ses collections, ainsi que sur l'histoire des médias et des bibliothèques en général. Au titre de La Joie par les livres, la BnF édite deux revues, La revue des livres pour enfants et Takam Tikou. La première offre depuis 1965 des critiques de nouveautés de l'édition pour la jeunesse, ainsi que des dossiers thématiques. L'autre revue, créée en 1989 et entièrement en ligne depuis 2010, est conçue dans le même esprit, mais est consacrée à la littérature de jeunesse et à la lecture en Afrique francophone, espace élargi désormais au monde arabe et aux Caraïbes[27].

Coopération

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La coopération avec les autres bibliothèques françaises est une des missions de la BnF. Elle a ainsi noué des relations privilégiées avec d'autres bibliothèques appelées « pôles associés » de la BnF[Site 10]. Ces pôles associés sont de deux sortes :

  • les pôles régionaux du dépôt légal imprimeur, situés dans chaque région métropolitaine et d'outre-mer et dans les collectivités d'outre-mer, reçoivent les livres déposés par les imprimeurs ;
  • les pôles documentaires, au nombre de 50, qui peuvent être régionaux ou thématiques.

Les conventions de pôle associé régional sont généralement conclues avec la structure régionale pour le livre membre de la Fédération interrégionale pour le livre et la lecture et le ministère de la Culture. La structure régionale organise ensuite la participation de différents partenaires au sein de la région. Les pôles thématiques regroupent une ou plusieurs bibliothèques. À titre d'exemple, le pôle associé « Mer », à Brest, regroupe la bibliothèque municipale, le SCD de l'université de Bretagne-Occidentale, le Service historique de la Défense et le centre de documentation de l'IFREMER[28].

De 1996 à 2015, la BnF pouvait attribuer l'un des exemplaires du dépôt légal à l'un de ces pôles associés. L'envoi était même systématique pour des partenaires comme la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image (CIBDI) à Angoulême pour les bandes dessinées, de même pour les manuels scolaires et le parascolaire à la bibliothèque Diderot de Lyon (héritière de l'ex-bibliothèque de l'INRP), pôle associé pour l'éducation. Ces exemplaires demeurent des collections de référence bien qu'elles ne soient plus alimentées ainsi depuis la réforme du dépôt légal.

Le partage documentaire, qui portait sur l'acquisition de collections complémentaires avec l'aide de la BnF, a laissé la place à une coopération principalement numérique.

En tout, une centaine de partenaires (des bibliothèques, mais aussi d'autres organismes détenant un patrimoine documentaire) rendent certaines de leurs collections ou de leurs publications numérisées visibles dans Gallica[Site 10].

La BnF assure par ailleurs la fourniture de données bibliographiques ou d'autorités à des bibliothèques et d'autres organismes publics ou privés. En retour, la BnF assure la gestion du catalogue collectif de France (CCFr), qui permet de consulter plusieurs catalogues de collections éditées et de manuscrits.

Elle exerce aussi un rôle de formation professionnelle, qui se traduit par l'accueil de stagiaires, l'organisation de journées professionnelles et la diffusion de normes bibliographiques[Site 11].

Internationale

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La BnF entretient des relations avec d'autres bibliothèques et institutions à l'étranger, dans un cadre bilatéral ou multilatéral. Elle est ainsi membre de quelque 65 organisations internationales[Site 12] comme la Conférence européenne des bibliothèques nationales (CENL) dont Bruno Racine, président de la BnF, a assuré la présidence de 2011 à 2016.

La plus connue des formes de coopération est la numérisation concertée de collections patrimoniales et leur diffusion. Elle se traduit par la participation à Europeana[29], bibliothèque numérique européenne lancée en novembre 2008 par la Commission européenne sur la proposition de la France. Elle comptait quinze millions d'objets numériques — images, textes, sons et vidéos — en 2011. Mille cinq cents institutions ont participé à Europeana, comme la British Library à Londres, le Rijksmuseum à Amsterdam, et le Louvre à Paris. Le projet prévoit de faire appel, outre les bibliothèques nationales, aux bibliothèques européennes, aux services d'archivages et aux musées. Concrètement, Europeana est une mise en commun des ressources (livres, matériel audiovisuel, photographies, documents d'archives, etc.) numériques des bibliothèques nationales des 27 États membres. La BnF pilote en particulier le programme Europeana Regia[30] destiné notamment à la reconstitution de la bibliothèque de Charles V et a joué un rôle important dans Europeana Sounds, projet visant à regrouper des enregistrements de musique classique et traditionnelle européenne[Site 13].

La BnF a aussi engagé un partenariat avec d'autres bibliothèques de pays francophones en vue de créer une Bibliothèque numérique francophone qui a été présentée à l'été 2008[Site 14]. Depuis 2016, le Réseau francophone numérique est constitué sous forme d'une association[Site 12], et un nouveau site a été ouvert.

Après s'être présentée en opposition à Google Livres, la BnF adopte, sous la présidence de Bruno Racine, une attitude plus conciliante avec le site américain. Elle envisage ainsi un temps de lui confier la numérisation d'une partie de ses collections[31],[32]. Toutefois, alors qu'une polémique commence à naître, l'établissement publie rapidement deux communiqués de presse indiquant que rien n'était signé pour le moment[Site 15]. Devant la réaction, une mission est confiée à Marc Tessier et Olivier Bosc d'établir un rapport sur la numérisation en bibliothèque. Remis en , ce rapport considère que les propositions de Google sont inacceptables, mais que l'on peut envisager des synergies avec cette entreprise, pouvant passer par des échanges de fichiers[33].

Parmi les autres formes de coopération, la BnF prête régulièrement ses collections pour des expositions et a souscrit au capital de l'Agence France-Muséums.

Elle contribue à la mutualisation des compétences et des expertises, soit en accueillant des professionnels en formation continue (programme « Profession culture »), soit en effectuant des expertises sur place. L'Afrique francophone et l'Amérique du Sud sont les principaux bénéficiaires[Site 12].

Elle participe enfin à l'IFLA. Au sein de cette fédération, la BnF participe aux groupes de travail sur les normes de catalogage et est plus spécialement chargée de coordonner le programme PAC (Preservation and conservation)[Renoult 4], consacré à la conservation et à la sauvegarde des documents anciens ou fragiles.

Activités de recherche

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La mission de recherche a été reconnue tardivement, vers la fin des années 1970, notamment grâce au décret de décembre 1977 qui prévoit la création d’un conseil scientifique, qui orientera la réalisation des travaux de recherche en lien avec le patrimoine, dans une optique de valorisation[Renoult 5].

Trois grands types de recherches sont mis en œuvre par la BnF[34] :

  • une recherche subventionnée et cofinancée par le ministère de la Culture et le CNRS ;
  • une recherche non subventionnée, propre à chaque département et financée sur leur budget ;
  • une recherche intégrée à des programmes de recherche européens et internationaux.

Pour mener à bien ces recherches, la BnF lance depuis 2003 des appels à des chercheurs français et étrangers à qui elle attribue un soutien financier ou une bourse.

Sites et départements de collections

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Photo de la cour d'honneur.
Cour d'honneur, site Richelieu.
Jardin, le long de la rue Vivienne. Une légende veut que les restes de la reine Cléopâtre VII y soient enterrés[35].
Le magasin central des imprimés.

Vue d'ensemble des collections

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Les collections s'élèvent à un nombre total de 15 millions de livres et d’imprimés (plus de 11 millions à Tolbiac), dont près de 12 000 incunables[36]. Outre des livres imprimés, ses collections comprennent plusieurs millions de périodiques, comptés pour 390 000 titres, environ 250 000 manuscrits, dont 2 500 vélins et 10 000 manuscrits enluminés médiévaux[37] (ce qui en fait la plus grande bibliothèque au monde dans ce domaine), des cartes, estampes, photographies, partitions, monnaies, médailles, documents sonores, vidéos, multimédias, numériques ou informatiques (33 milliards d'adresses URL), des objets et objets d’art, décors et costumes[Site 16]

Site Richelieu / Louvois

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Architecture et locaux

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La Bibliothèque nationale de France, se situe dans un emplacement stratégique en plein centre de la ville de Paris, entre le dynamisme du quartier des affaires et le calme des jardins du palais royal, elle représentait le signe de la vie intellectuelle de la France à travers les principales époques de l’histoire[38].

Le site historique de la BnF (autrefois appelée « Bibliothèque nationale » avant la construction et le transfert des collections des Imprimés sur le site Tolbiac) occupe l'ensemble du quadrilatère Richelieu, délimité par les rues des Petits-Champs (au sud), Vivienne (à l'est), Colbert (au nord) et Richelieu (à l'ouest).

Les plus anciens éléments de cet ensemble sont d'une part l'Hôtel Tubeuf, élevé en 1635 pour Charles de Chevry, acheté en 1641 par Jacques Tubeuf, président à la Chambre des comptes, d'autre part les restes des bâtiments élevés pour Mazarin par les architectes Pierre Le Muet et François Mansart, à qui on doit les deux galeries Mazarine et Mansart[39]. Les bâtiments ont subi de nouveaux aménagements à partir des années 1720 sous la direction de Robert de Cotte et de l'abbé Bignon, notamment pour accueillir le Cabinet des Médailles de retour de Versailles. Les modifications ont été peu nombreuses de la deuxième moitié du XVIIIe siècle au milieu du XIXe siècle. Une autre phase de grands travaux reprend avec Henri Labrouste à partir de 1854 : ses principales réalisations sont l'aile avec façade monumentale rue de Richelieu, le bâtiment de la rue des Petits Champs comprenant la rotonde, l'actuelle entrée sur la cour d'honneur et surtout la vaste salle de lecture (dite depuis « salle Labrouste ») et le grand magasin central des Imprimés[Richelieu 3]. Le fronton du bâtiment principal est orné d'une sculpture de Charles Degeorge qui représente la Science servie par les génies[Richelieu 4].

À Labrouste succède Jean-Louis Pascal, qui reconstruit à partir de 1878 la façade nord de la cour d'honneur de Robert de Cotte, restaure la façade est ouvrant sur le salon d'honneur, construit les ailes des rues Colbert (1898) et Vivienne (1902-1906), enfin lance en 1897 le chantier de la salle ovale qui ne sera toutefois achevée qu'en 1932 et inaugurée en 1936[Richelieu 5].

Par manque de place, la Bibliothèque nationale a dû s'étendre hors du quadrilatère Richelieu. Elle a ainsi occupé, à partir de 1974, une partie de la Galerie Colbert pour installer notamment les services du dépôt légal, mais ces locaux ont été abandonnés à l'INHA avec l'ouverture du site François-Mitterrand[Richelieu 6]. La BnF utilise encore un bâtiment au 2 rue Louvois, construit en 1964 par André Chatelin pour le département de la Musique.

Avant les travaux de rénovation du site dans les années 2010, le quadrilatère Richelieu comprenait trois espaces d'exposition : la galerie Mazarine, pour les expositions thématiques, la galerie de photographie (connue aussi comme galerie Mansart) et la crypte, pour de petites expositions. Depuis la réouverture complète du site le , le site propose un nouveau musée permanent qui occupe notamment la galerie Mazarine[Site 17], tandis que la galerie Mansart reste un lieu d'expositions temporaires[Site 18].

Départements et collections

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Le site Richelieu, renommé désormais Richelieu - Bibliothèques, musée, galeries, accueille outre les bibliothèques de l'INHA et de l’École des Chartes, six départements spécialisés de la BnF. Ces derniers conservent 20 millions de documents spécialisés au total, indiqués dans le tableau ci-dessous[40], qui comprennent la plus importante collection de manuscrits enluminés médiévaux au monde avec plus de 10 000 exemplaires[37], dont environ 1 500 antérieurs à l'an mille[41], et de monnaies grecques avec 110 000 exemplaires[Site 19]. En outre, ils comptent 2 700 000 volumes d'imprimés (livres, périodiques et recueils, sans les incunables conservés sur le site François-Mitterrand). Enfin, l'immeuble Louvois contigu conserve 2 millions de documents musicaux, soit un total cumulé pour le site de 24 700 000 documents.

Les départements du « site Richelieu / Louvois » et leurs collections
Départements[Tableau A 1] Date
de
création
Contenu Quelques fonds particuliers
Arts du spectacle[Tableau A 2] 1976 Manuscrits, documents iconographiques, maquettes, costumes : 3 500 000 d'objets et de documents Fonds Rondel (constituant la base du département), archives de plusieurs praticiens de spectacle
Cartes et Plans 1828 1 600 000 documents, notamment documents cartographiques et globes Fonds de cartes réunies par Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville (XVIIIe siècle), fonds anciens du Service hydrographique et océanographique de la marine, collections de la Société de géographie (en dépôt)
Estampes et Photographies 1720 12 000 000 d'images Dessins d'architectes (Robert de Cotte, Étienne-Louis Boullée), fonds de photographes (Nadar, Cartier-Bresson, Doisneau)
Manuscrits (occidentaux et orientaux) 1720 1 220 000 manuscrits, nombreux imprimés Plusieurs fonds d'intérêt historique et généalogique (collection des provinces de France, collection de Carré d'Hozier, fonds Colbert)
Fonds anciens de plusieurs abbayes parisiennes
Fonds maçonnique
Manuscrits d'écrivains (Balzac, Hugo, Flaubert, Proust, Céline)
Fonds Smith-Lesouëf, fonds d'orientalistes
Monnaies, médailles et antiques 1720 530 000 pièces Cabinet de curiosités de Louis XIV, collections d'antiquités, trésors mérovingiens
Musique[Tableau A 3] 1942 2 000 000 de pièces et recueils Fonds Sébastien de Brossard, archives de compositeurs célèbres (Messiaen, Xenakis)
  1. À ces départements gestionnaires de collections patrimoniales s'ajoute le département de la Découverte des collections et de l'accompagnement à la recherche, commun aux sites Richelieu et Tolbiac.
  2. La Maison Jean-Vilar, à Avignon, est rattachée au département des Arts du spectacle, mais ses collections sont comptées à part.
  3. La bibliothèque-musée de l'Opéra est rattachée au département de la Musique, mais ses collections sont comptées à part.
Photo du Grand Camée de France.
Le Grand Camée de France, camée en sardonyx à cinq couches, Rome, vers 23 av. J.-C.
Photo de la Coupe de Chosroes II.
« Coupe de Chosroes II », dite aussi « Tasse de Salomon », Or, grenat, cristal de roche, verre, Cabinet des médailles.
Le Codex Sinopensis.
Le Codex Sinopensis, Évangile byzantin du VIe siècle.
Une enluminure.
Une enluminure tirée du manuscrit Fr.9084 (Guillaume de Tyr, fin XIIIe siècle).
Le Jikji.
Le Jikji (직지), le plus ancien imprimé avec caractères mobiles métalliques, réalisé en Corée en 1377.
Enluminure de l'entrée de Charles V dans Paris, des Grandes Chroniques de France.
Entrée de Charles V dans Paris le , Grandes Chroniques de France, miniature de Jean Fouquet, 1455-1460.

Parmi les pièces les plus précieuses, on compte :

« Projet Richelieu »

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Depuis le déménagement des Imprimés vers Tolbiac en 1998 et surtout à partir de 2007, la BnF est engagée dans un grand projet de modernisation du site Richelieu appelé improprement « rénovation » lorsqu'il faudrait dire « réhabilitation »[Site 20],[Site 21]. C'est en effet en 2007 que la maîtrise d’œuvre du projet est confiée à l'architecte Bruno Gaudin, tandis que la maîtrise d'ouvrage revient à l'OPPIC, (anciennement EMOC) sous la direction de François Autier (2009-2015) puis d'Alexandre Pernin (2015-2020) et de Pauline Prion (2020-), chefs de projet[Site 22]. Chantier majeur du ministère de la Culture, cette rénovation est l'occasion d'une transformation globale et d'une modernisation complète de la bibliothèque[Site 23]. Les enjeux majeurs sont :

  • une vaste opération immobilière de réhabilitation et de réaménagement des différents espaces publics (2010-2022) ;
  • un redéploiement et un meilleur signalement des collections (2010-2022) ;
  • l'implantation de la salle de lecture et des collections de la bibliothèque de l'INHA dans la salle Labrouste et le magasin central (2010-2016) ;
  • l'implantation de la bibliothèque de l’École nationale des chartes dans l'aile Petits-Champs (2015-2017) ;
  • conforter le site comme pôle d'excellence scientifique et culturelle au sein d'un partenariat avec l'INHA, l'École nationale des chartes et l'Inp (2015-2017) ;
  • ouvrir plus largement Richelieu aux publics avec la création d'un nouveau musée présentant les trésors des divers départements de la bibliothèque et la réorganisation de la salle ovale (2020-2022).

Les travaux ont été organisés en deux phases :

  • La première phase (2010-2016) a concerné la partie ouest du quadrilatère, le long de la rue de Richelieu. Malgré le début des travaux de la zone 1 commencés en et la fermeture de l'entrée rue de Richelieu, la bibliothèque est restée ouverte au public, côté rue Vivienne. Au terme de cette première tranche de travaux, les bibliothèques de l'INHA et de l'Enc ont intégré leurs locaux définitifs au sein du quadrilatère : la première en prenant place dans la salle Labrouste et le magasin central attenant, la seconde dans l'aile donnant sur la rue des Petits-Champs. Les départements des Arts du spectacle et des Manuscrits ont retrouvé quant à eux leur salle de lecture respective. L'opération immobilière s'est achevée au printemps 2016 avec la remise des clés de l'Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture à la BnF. 2016 est l'année de la bascule entre les deux zones : la zone Richelieu a ainsi été rouverte au public le [Site 24] et la zone Vivienne fermée pour travaux jusqu'en 2022.
  • Au terme de la seconde phase de travaux (2017-2022), le nouveau musée de la Bibliothèque nationale de France ouvre ses portes et intègre les collections de l'ancien musée du cabinet des Monnaies, médailles et antiques. Le nouveau musée occupe notamment les espaces de la galerie Mazarine, la salle des Colonnes, le cabinet d'angle et la salle de Luynes[Site 18]. Dès 2016, des espaces jusque-là fermés au public, comme la rotonde des Arts du spectacle, présentaient au public quelques pièces exceptionnelles conservées par l'institution. Les espaces traditionnels des départements des Estampes, des Cartes et Plans et des Monnaies, médailles et antiques, intégralement rénovés, ont rouvert le lors des journées du patrimoine 2022[116]. La même année, le département de la Musique réintègre le quadrilatère[117]. Côté rue Vivienne, le jardin « Hortus Papyrifera », réalisé par les paysagistes Gilles Clément, Antoine Quenardel et Mirabelle Croizier dans le cadre du 1 % artistique, sera constitué de plantes papyrifères utilisées dans l’élaboration de supports d’écriture et d’impression[116].

Quant à la salle ovale, après avoir été dévolue aux journaux et aux périodiques, puis affectée à partir de 1998 à la recherche bibliographique, aux ouvrages de référence et, provisoirement, à la bibliothèque de l'INHA, elle accueille désormais le grand public. Elle devient en effet un espace de consultation servant d'introduction aux différents départements spécialisés, largement accessible, comme le Haut-de-jardin. Le site, dorénavant appelé Richelieu - Bibliothèques, musée, galeries, prendra une nouvelle dimension davantage accessible aux publics non spécialistes et intéressés par les œuvres de l'esprit et les styles architecturaux allant du XVIIe au XXIe siècle[Site 25].

Site de Tolbiac (François-Mitterrand)

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Architecture et locaux

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Vue générale du site François-Mitterrand.

Située à l'emplacement du projet de la gare d'eau d'Ivry, imaginé par Louis XV[118],[119], la nouvelle bibliothèque a été créée en 1995 pour le Haut-de-jardin et en 1998 pour le Rez-de-jardin[Renoult 6]. L'œuvre de Dominique Perrault a obtenu en 1996 le prestigieux prix Mies-van-der-Rohe, décerné tous les deux ans par l'Union européenne pour récompenser la construction reconnue comme présentant la meilleure qualité architecturale en Europe. Elle fut, en effet, la première manifestation à une telle échelle de la tendance dite minimaliste de l'architecture contemporaine, qui devint majoritaire en Europe à la fin des années 1990, et à utiliser le métal tissé comme décoration intérieure. Elle est également reconnue pour la qualité et le purisme de son design intérieur, y compris de son mobilier, conçu par l'architecte.

La presse, opposée alors aux grandes opérations d'architecture et d'urbanisme, tira parti du gigantisme du projet consubstantiel à l'importance de la collection, pour prétendre, au vu de la maquette sommaire présentée au concours envisageant l'utilisation initiale de verre photochromique, que les livres stockés dans les tours seraient exposés à la lumière du jour. Or il ne pouvait être envisagé, pour des raisons de conservation, de les stocker ailleurs que dans des magasins aveugles, ce qui fut effectivement réalisé, à l'instar des dispositifs retenus dans plusieurs grandes bibliothèques et archives nationales de par le monde. Cette polémique eut momentanément un impact négatif sur la carrière internationale de Dominique Perrault dans la décennie qui suivit.[réf. souhaitée]

À Tolbiac, la bibliothèque François-Mitterrand occupe un site de 7,5 hectares pour une esplanade de 60 000 m2[Site 26]. Le bâtiment est caractérisé par quatre grandes tours angulaires de 79 m et vingt-deux étages chacune figurant symboliquement quatre livres ouverts. Chaque tour porte un nom :

  • tour des Temps ;
  • tour des Lois ;
  • tour des Nombres ;
  • tour des Lettres.

Le centre du bâtiment est occupé par un jardin de 9 000 m2 (50 × 180 m) entouré d'une allée de 3,75 m de large (10 780 m2 au total), fermé au public pour raison de sécurité des ouvrages, qui évoque un cloître médiéval. Situé à la hauteur du déambulatoire du Rez-de-jardin, il contribue à donner une image de calme au milieu de l'ambiance bruyante de la ville. Les arbres qui composent ce jardin sont des pins de la forêt de Bord-Louviers récupérés adultes là où une carrière devait les faire disparaître, et transportés en convoi exceptionnel. Dès leur transplantation, ils furent haubanés, car le réenracinement est délicat avec des sujets adultes. Le mauvais vieillissement des vitres donnant sur la cour empêche néanmoins les usagers de la bibliothèque de bénéficier pleinement de ce cloître car les vitres, blanchies par le temps, ont perdu en transparence.

Sous ce niveau se trouvent encore deux niveaux utilisés, dont le plus bas est occupé par une rue intérieure destinée à la circulation des véhicules (en particulier les véhicules internes à la BnF et ceux venant livrer le dépôt légal).

L'ensemble des surfaces, construites hors-œuvre, représente 290 000 m2 de planchers.

Depuis l'installation à Tolbiac, les chercheurs disposent de places de lectures plus larges et d'un mobilier récent et fonctionnel. Néanmoins, les restrictions budgétaires ne permettent pas aux chercheurs de bénéficier du plein potentiel du bâtiment. En effet, seule une des quatre entrées au public est exploitée ce qui, compte tenu de la taille du bâtiment, engendre des temps de trajet assez longs pour les chercheurs au sein de la bibliothèque. Le temps de parcours moyen entre l’accès initial au parvis de la bnf et une place dans une salle de lecture au rez-de-jardin est de 15 minutes. En 2022, la BnF a également été sous le feu des critiques après une modification des conditions d'accès aux documents : ceux-ci doivent désormais être réservés la veille pour être communiqués le jour-même, ou bien seulement à partir de 12h[120], ce qui peut faire perdre une matinée de travail si les chercheurs n'ont pas été assez prévoyants.

Salles de lecture, d’expositions et de conférences

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Le site de Tolbiac de la BnF donne accès à deux types de salles de lecture, avec 3 200 places de lecteurs au total : les salles du Haut-de-jardin, qui offrent 1 500 places, sont accessibles à toute personne âgée de seize ans ou plus. Le Rez-de-jardin, qui comporte 1 700 places, fait partie, ainsi que les salles de lecture des autres sites, de la bibliothèque de recherche et n'est utilisable qu'après accréditation sur justification de la recherche. La salle P du Rez-de-jardin comprend aussi l'Inathèque, espace de consultation des collections de l'Institut national de l'audiovisuel[121]. Cette salle abrite aussi une antenne du Centre national du cinéma et de l'image animée pour la consultation des Archives françaises du film. Après l'avoir été dans les espaces de circulation, les syndicats siégeant au Comité hygiène et sécurité de la BnF s'y étaient auparavant opposés les et [122], le réseau Wi-Fi a été installé dans les salles de lecture fin [Site 27] ; tandis que 800 places du Rez-de-jardin sont équipées de prises RJ45[123]. Pour faciliter la circulation des lecteurs dans les différents espaces de la bibliothèque, cette dernière communique en temps réel les places disponibles dans chaque salle[Site 28].

Le site de Tolbiac comporte cinq espaces d'exposition : la « Grande Galerie » (grandes expositions), la galerie François-Ier (petites expositions), la galerie des Donateurs (pour les grands dons récents), l'allée Julien-Cain (exposition de photos, dessins…), enfin l'Espace abécédaire (présentant chaque mois une sélection de livres dans des vitrines et donnant un aperçu de la diversité et de la richesse des collections). Le hall situé du côté est comporte un espace consacré aux nouvelles technologies depuis le , dénommé LABO[124],[125]. Quant au Hall ouest, il propose une présentation (accessible aux personnes malvoyantes) des deux globes de Coronelli de 1681-1683, les plus grands globes terrestre et céleste anciens (3,87 m de diamètre et 2 tonnes chacun)[126], appartenant au département des Cartes et plans mais remontés ici[Site 29]. Autour d'eux, une exposition retrace l'histoire de leur commande (au travers d'un grand livre ouvert) ainsi que celle de leur conception, de leur restauration et de leurs déplacements au fil des siècles (au travers de films). Des bornes numériques permettent également de découvrir l'histoire de la cartographie et de la représentation du monde à travers les âges. Un film présente enfin la vision du monde à l'époque de Louis XIV au travers des représentations inscrites sur le globe terrestre (Le Dessous des cartes de Jean-Christophe Victor).

En outre, un grand et un petit auditorium permettent d'organiser des réunions professionnelles, des colloques, des conférences, des lectures ou des concerts.

Collections

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Les collections de Tolbiac conservent au total plus de 13,3 millions de documents, dont près de 11 millions d'imprimés et plus d'un million de documents audiovisuels. Elles comprennent un fonds en libre accès et des collections patrimoniales, et occupent en tout 385 km linéaires de rayonnages.

Le fonds de libre accès, présent à la fois en Haut-de-jardin (bibliothèque d'étude) et en Rez-de-jardin (bibliothèque de recherche), contient environ 640 000 volumes (700 000 à terme).

Les collections patrimoniales se trouvent dans les différents départements présents à Tolbiac, à l'exception du département de la Découverte des collections et de l'accompagnement à la recherche. Les quatre départements thématiques issus du département des Imprimés et du département des Périodiques conservent les fonds patrimoniaux constitués d'imprimés du XVIe au XXIe siècle. Ils représentent environ 10 000 000 de livres, 350 000 titres de périodiques - dont 32 000 titres vivants français et étrangers, ainsi que des milliers d'éphémères conservés en recueils au Département Philosophie, Histoire, Sciences de l'Homme. Aux imprimés s'ajoute un important fonds de 950 000 microfiches (ouvrages, thèses) et de microformes, avec 76 000 microfilms (journaux, livres de grand format).

Au sein du département Littérature et arts, le Centre national de littérature pour la jeunesse (CNLJ) est l'héritier, de La Joie par les livres, créée sous forme d'association loi de 1901 en 1963. Rattachée à la BnF le [Site 30], elle est installée depuis septembre 2009 sur le site de Tolbiac.

Le CNLJ propose plus de 300 000 documents, dont 30 000 en libre accès. Les collections patrimoniales comportent la plus grande partie de la production éditoriale pour la jeunesse depuis 1950, des livres francophones de plusieurs pays, et un fonds précieux. La collection de contes du monde entier est particulièrement développée[127]. On y trouve également 2 000 titres de périodiques et 5 000 dossiers documentaires.

Le département Son, vidéo, multimédia[Site 31], héritier de la Phonothèque nationale[128], a lui aussi des fonds patrimoniaux, mais uniquement des supports particuliers, correspondant environ à 900 000 documents sonores, 90 000 vidéogrammes, 250 000 images fixes numérisées et 50 000 documents multimédias (dont plus de 20 000 jeux vidéo), soit 1 290 000 documents au total.

Le département le plus prestigieux est celui de la Réserve des livres rares, qui comprend 200 000 volumes environ : incunables, ouvrages remarquables par leur format (particulièrement petits ou grands), documents montrant les évolutions techniques, documents à faible tirage, livres ayant appartenu à des personnes célèbres, et l'« Enfer » de la bibliothèque, comprenant des ouvrages jugés « licencieux ».

Par ailleurs, environ 100 000 textes numérisés peuvent être consultés. Le corpus est plus large que ceux présents sur Gallica ou Europeana, car Gallica intra muros permet aussi de consulter des documents sous droit d'auteur ou numérisés dans le cadre de BnF-Partenariats.

Départements et salles de lectures

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Plan de la Bibliothèque François-Mitterrand, Haut-de-jardin et Rez-de-jardin
Plan de la Bibliothèque François-Mitterrand, Haut-de-jardin et Rez-de-jardin
Départements et salles de lecture du site Mitterrand / Tolbiac
Départements Haut-de-jardin
Bibliothèque d'étude
Rez-de-jardin
Bibliothèque de recherche
Philosophie, histoire, sciences de l'homme
  • Salle J : Philosophie, histoire, sciences de l'homme
  • Salle K : philosophie, religion
  • Salle L : histoire
  • Salle M : ethnologie, sociologie, géographie
Droit, économie, politique
  • Salle B : presse
  • Salle D : droit, économie, politique
  • Salle N : économie, science politique, presse
  • Salle O : droit, publications officielles
Sciences et techniques
  • Salle C : sciences et techniques
  • Salle R : histoire des sciences, sciences fondamentales
  • Salle S : sciences de la vie, sciences de l'ingénieur
Littérature et arts[Tableau B 1]
  • Salle F : langues et littératures classiques, arts
  • Salle G : langues et littératures étrangères
  • Salle H : langue française et littératures d'expression française
  • Salle I : littérature de jeunesse
  • Salle E : histoire et métiers du livre, lecture, presse
  • Salle T : documentation sur le livre, la presse et la lecture
  • Salle U : langues et littératures étrangères
  • Salle V : linguistique, langue française et littérature d'expression française
  • Salle W : littératures classiques, littératures orientales et arts
Son, vidéo, multimedia
  • Salle A : audiovisuel
  • Salle P : audiovisuel
Département de la Découverte des collections et de l'accompagnement à la recherche[Tableau B 2]
  • Salle E : recherche bibliographique
  • Salle X : recherche bibliographique
Réserve des livres rares
  • Salle Y : réserve des livres rares
  1. La Joie par les livres fait partie du département Littérature et arts.
  2. Ce département est commun aux sites Richelieu et Tolbiac.

Site de l'Arsenal

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La bibliothèque de l'Arsenal, vue de la place du Père-Teilhard-de-Chardin.

La Bibliothèque de l'Arsenal est installée en 1757 à l'Arsenal dans l'actuel 4e arrondissement parisien par le marquis Antoine-René de Voyer de Paulmy d'Argenson, bailli de l’Artillerie, dans le bâtiment principal, aujourd'hui seul conservé, du site militaire fondé en 1512 par Louis XII. Ce bâtiment, réaménagé au début du XVIIe siècle pour Sully qui s'y était installé en 1599, fut décoré à partir de 1645 par Charles Poerson et Noël Quillerier pour le maréchal de La Meilleraye et sa femme[129],[130], puis agrandi par Germain Boffrand de 1716 à 1725. Acquise en 1785 par le comte d’Artois, elle est déclarée Bibliothèque nationale et publique le 9 floréal an V () et finalement intégrée en 1934 à la Bibliothèque nationale, où elle constitue actuellement à elle seule un département.

Cette bibliothèque conserve un million de documents de tous types. Ses collections anciennes (avant 1880) sont encyclopédiques ; après 1880, elle est spécialisée en littérature et, dans une moindre mesure, en histoire[Site 32]. En dehors des livres imprimés, elle compte plus de 15 000 manuscrits, dont une riche collection de manuscrits médiévaux provenant de grandes abbayes parisiennes, 100 000 estampes, 3 000 cartes, 1 500 partitions musicales. Le fonds de périodiques clos est élevé avec quelque 11 500 titres, auxquels s'ajoutent environ 250 revues vivantes. Elle possède plusieurs fonds d'écrivains et de groupes littéraires, ainsi que celui des archives de la Bastille. Le rythme d'accroissement est de 2 000 volumes par an.

Dotée de 56 places de lecteurs, elle propose 7 000 livres en libre accès.

Bibliothèque-musée de l'Opéra

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Photo de la bibliothèque-musée de l'Opéra.
La bibliothèque-musée de l'Opéra.

La Bibliothèque-musée de l'Opéra, créée en 1866, tient son origine dans la bibliothèque musicale et les archives de l'Opéra de Paris depuis sa création en 1669. Elle a été installée au sein de l'Opéra Garnier à l'achèvement du bâtiment en 1875 et dotée en 1881 d'un musée. Rattachée à la Réunion des bibliothèques nationales en 1935, elle constitue un élément du département de la Musique lors de sa création en 1942[Renoult 7].

Outre des espaces d'exposition intégrés à la visite de l'Opéra Garnier, la bibliothèque-musée comporte 22 places de lecture.

La bibliothèque-musée de l’Opéra conserve près de 600 000 documents[131]. Ces fonds comprennent notamment de la musique manuscrite et imprimée du XVIe au XIXe siècle (16 000 partitions, 11 000 matériels d’orchestre). L'iconographie est bien représentée avec 100 000 photographies, 30 000 estampes, 25 000 esquisses de costumes et de décors, 70 mètres linéaires de dessins et 100 d’affiches. Avec les archives de l'Opéra, la bibliothèque-musée compte 3 000 documents d’archives dont 2 378 registres administratifs, créés à l’occasion des nombreux spectacles montés, opéras et ballets. Les activités de l'Opéra sont encore documentées par la présence de 30 000 livrets, 10 000 programmes, 10 000 dossiers documentaires et 250 000 lettres autographes.

Ces fonds sont complétés par quelque 100 000 livres et 1 680 titres de périodiques et brochures. Ce site est particulièrement riche en ouvrages sur la danse, grâce à l'apport des Archives internationales de la danse.

Hors de Paris

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Maison Jean-Vilar à Avignon

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Photo de l'entrée de la Maison Jean Vilar.
Entrée de la maison Jean-Vilar.

À Avignon, la BnF dispose de la maison Jean-Vilar, rattachée au département des Arts du spectacle et installée dans l'hôtel de Crochans reconstruit à la fin du XVIIe siècle. Elle abrite depuis 1979 une bibliothèque, offrant 40 places de lecture, spécialisée sur tous les arts du spectacle : théâtre, danse, opéra, cinéma, cirque, clowns, marionnettes, mime et music-hall. Sa collection rassemble également des documents portant sur les fêtes et les variétés et sur les textes du répertoire classique et contemporain, français et étranger, ainsi que les archives du metteur en scène Jean Vilar et celles du festival d'Avignon in et off, soit[132] :

Centre technique de Bussy-Saint-Georges

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La BnF est implantée à Bussy-Saint-Georges, dans un bâtiment qu'elle partage avec le Centre technique du livre de l'enseignement supérieur. Le site de Bussy sert à la fois :

  • pour les restaurations nécessitant plus de place ou des matériels spécifiques ;
  • de centre de recherche pour la conservation des documents ;

Le bâtiment a été construit en 1995 par Dominique Perrault[133]. Alors, que les exemplaires supplémentaires du dépôt légal des imprimés étaient employés aux échanges internationaux ou remis à d'autres bibliothèques françaises selon le genre du document reçu, de 1996 à juillet 2006 (janvier 2004 pour les périodiques)[Site 33] l'un d'eux était conservé au centre technique de Bussy pour constituer une collection de secours, ne devant en principe pas servir. Celle-ci a été interrompue depuis la réforme du dépôt légal par le décret no 2006-696 du [134], qui a porté le dépôt éditeur de quatre à deux exemplaires et le dépôt imprimeur de deux à un exemplaire, puis cet ensemble de 500 000 livres a été offert en 2009 à la bibliothèque d'Alexandrie[135].

Centre technique de Sablé-sur-Sarthe

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Photo du Château de Sablé.
Château de Sablé.

Le centre technique Joël-Le-Theule de la BnF, installé depuis 1978 au château de Sablé, qui fut remanié à partir de 1715 par Jean-Baptiste Colbert de Torcy, est consacré à la restauration, à la reliure et à la reproduction de documents fragiles.

Futur centre à Amiens

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Après diffusion d'un appel à manifestation d'intérêt en 2020, la Bibliothèque nationale de France annonce le le choix d’Amiens pour implanter, sur l'ancien hôpital Nord, un nouveau pôle. Conservatoire national de la presse, il est destiné à abriter certaines collections de presse de la BnF[Site 34],[136].

Sites abandonnés

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Trois annexes de Versailles

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La Bibliothèque nationale a fait construire à Versailles un premier bâtiment (1932-1934), puis un deuxième (1954), et un troisième en 1968. Elle y conservait des périodiques (Annexe Montbauron), avec une salle de lecture sur place, des collections d'imprimés en consultation différée (Annexe B) et des collections en double (Annexe C, notamment pour le Centre national de prêt)[Renoult 8]. Au départ, il ne s'agissait que de lieux de conservation, mais une salle de lecture s'y est ouverte par la suite. Le Centre national de prêt a été fermé en 1996. Ces bâtiments ne sont plus utilisés depuis 1998 par la Bibliothèque nationale.

Ancien centre technique de Provins

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Un centre de restauration, créé à Provins pour la restauration et le transfert de journaux sur microfilms, a été fermé en 2002[Renoult 9].

Site du boulevard de Strasbourg

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Rattachée à la BnF en janvier 2008, la Joie par les livres était installée depuis juin 2005 dans un immeuble loué sis 25 boulevard de Strasbourg dans le 10e arrondissement de Paris, désormais fermé au public depuis le [137], et remis à son propriétaire le .

Diffusion de données et accès aux contenus numériques

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Le site web data.bnf.fr, intégré au dispositif de diffusion des données ouvertes par les administrations françaises, donne accès aux informations et documents numérisés sur les auteurs, leurs œuvres, leurs publications… en favorisant l'accès aux différentes données issues de sites comme Gallica, et regroupant les descriptifs de différents catalogues de la BnF, dont certains ne sont accessibles que par un portail (dont le Catalogue général et le Catalogue BnF-Archives et manuscrits), leur localisation est ainsi mieux assurée par les moteurs de recherche[Site 35].

La Bibliothèque nationale de France a élaboré et enrichi successivement ou simultanément plusieurs types de catalogues[Site 36]. Seront présentés ici les principaux catalogues mis à disposition du public.

BnF-Catalogue général

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Le Catalogue général de la BnF est le principal catalogue informatisé. Il est issu de « BN-Opale » créé en 1987 pour recenser les acquisitions françaises et étrangères issues du dépôt légal et des acquisitions[Renoult 10]. Ont été ajoutées les notices rétroconverties[138] des entrées depuis 1970, puis, à partir de 1991, la majeure partie du Catalogue général des imprimés et de ses suppléments ; toutefois les catalogues des imprimés en caractères non latins (russe, hébreu, arabe, chinois, etc.) ne sont pas encore rétroconvertis[Renoult 11]. Par la suite, il a pris le nom de « BN-Opale Plus » quand le catalogue du libre accès et celui des documents audiovisuels ont été intégrés.

Parallèlement, un autre catalogue informatisé, BN-Opaline, avait été conçu, lui aussi en 1987, pour signaler les collections spécialisées des autres sites, notamment Richelieu, mais aussi des documents n’appartenant pas à la BnF, en particulier des fonds musicaux et des manuscrits littéraires[Renoult 10]. Il était initialement diffusé sous Telnet, avant de passer ensuite en interface Web. BN-Opaline était constitué de plusieurs bases, chacune ayant ses propres champs, ce qui représentait alors un avantage pour traiter des collections inhabituelles (manuscrits, partitions, films, etc.).

En mai 2007, le contenu de BN-Opaline a été pour l'essentiel intégré dans BN-Opale Plus ou dans le CCFr pour les documents hors BnF. Les deux catalogues de départ ont pris en janvier 2009 le nom de « BnF-Catalogue général », d'autant que « BN-Opale Plus » était une marque déposée à l'INPI et que le dépôt allait expirer.

Le Catalogue général de la BnF contient aujourd'hui[Quand ?] plus de 10 millions de notices bibliographiques, et plus de cinq millions de notices d'autorités qui décrivent les auteurs, les sujets, les œuvres.

Il contient aujourd'hui les notices des livres et périodiques conservés dans les différents départements de la BnF, en magasin et en accès libre, quels que soient leurs types et leurs supports. Il s'est ainsi enrichi des notices des documents spécialisés et référence des documents iconographiques (estampes et photographies), des documents cartographiques, des objets (cuivres et bois gravés, pierres lithographiques, tissus…), et une partie des partitions imprimées et manuscrites. Enfin, on y trouve des documents numérisés par la BnF et disponibles dans Gallica, une partie des microfiches et microfilms, et une partie des périodiques électroniques dont la BnF possède aussi la version imprimée. Les collections du Centre national de la littérature jeunesse sont également signalées dans le Catalogue général depuis l'automne 2014[139]. À la suite d'un accord passé avec Online Computer Library Center en juin 2009[140], les notices du catalogue général sont versées dans WorldCat depuis , avec une mise à jour mensuelle[141].

Constitué par plusieurs strates d'informatisation successives, et alimenté par une grande diversité de sources, il présente des données d'une qualité inégale et de nombreux doublons. Les notices dont il s'enrichit aujourd'hui sont beaucoup plus complètes que celles qui ont été créées par conversion des anciens catalogues imprimés ou sur fiches. Différentes équipes de la BnF se consacrent quotidiennement à la correction des notices et à l'amélioration des données.

BnF-Archives et manuscrits

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BnF-Archives et manuscrits est le catalogue des fonds d'archives et de manuscrits de la Bibliothèque nationale de France[142]. Il est en ligne depuis . Il comprend les descriptions d'une cinquantaine de fonds d'archives ainsi que d'une partie des manuscrits du département des Arts du spectacle. Il comprend également les descriptions, en cours de rédaction, des manuscrits du département des Manuscrits. Il comprend désormais aussi les manuscrits de la bibliothèque de l'Arsenal et une grande partie de ceux du département de la musique. Il utilise le format XML et les règles de catalogage des manuscrits de la DTD EAD de 2002. Certains fonds ou collections qui n'ont jamais été décrits, y sont catalogués (les acquisitions et les dons récents), d'autres qui possèdent un catalogue imprimé, sont rétroconvertis. Ce catalogue complète les catalogues numérisés de la BnF (voir ci-dessous).

Catalogues plus traditionnels

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L'existence de ces deux catalogues informatisés n'ôte pas tout intérêt aux autres types de catalogues, imprimés ou sur fiches, présents à la BnF, même si ces types de catalogues sont susceptibles de disparaître ultérieurement[Site 37]. Des catalogues imprimés restent notamment en usage dans différents départements spécialisés, notamment celui des Manuscrits, celui des Estampes ou celui des Monnaies et médailles ; il s'en publie même de nouveaux. Toutefois, l'informatique est aussi utilisée dans ce domaine, puisque d'anciens catalogues numérisés sont mis en ligne sur Internet. Il existe également des catalogues sur fiches, à l'Arsenal, à l'Opéra et à Richelieu, mais ils sont également en cours de conversion vers le Catalogue général. À Tolbiac, les catalogues sur fiches sont peu nombreux. Ils restent en usage en salle Y pour la Réserve des livres rares (fichiers des usuels, fichiers par éditeurs ou par provenance), en salle W pour les documents en caractères non latins (certains de ces fichiers sont également numérisés sur Internet), enfin en salle X pour les fichiers par sujets jusqu'en 1980.

Guide de recherche dans les catalogues

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Ce Guide de REcherche en BIBliothèque (GREBIB) détaille les étapes d'une recherche d'information dans la BnF, principalement dans les collections du site François-Mitterrand[143]. Il propose des chemins de lecture en fonction de ses besoins : une recherche guidée pour ceux qui débutent et un parcours libre pour les autres. Le guide s'enrichit régulièrement de fiches méthodologiques synthétiques classées dans la rubrique « Miscellanées BnF ».

Ressources Internet en accès libre

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La Bibliothèque nationale de France développe l'offre de ressources numériques à destination de ses publics sur place et distants. Seront présentées ici les principales ressources mises à disposition du public, autres que ses catalogues cités ci-dessus[144].

Bibliothèque numérique de la BnF

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Logo de Gallica.
Logo de Gallica.

La bibliothèque numérique appelée « Gallica » propose plus de 7 600 000 documents[2] de toute nature en mode image ou en mode texte. Initialement conçu pour les seules collections de l'établissement, Gallica propose aussi depuis 2005 des documents d'institutions partenaires et, depuis 2007, des livres numériques proposés par des éditeurs[145].

Pour s’adapter à cette nouvelle réalité numérique, la BnF a intégré au sein de son équipe des compétences spécifiques à ces nouvelles exigences, notamment des ingénieurs informaticiens, ainsi que des ressources en numérisation et afin de fortifier encore plus son équipe qui opère au préalable au sein du département, elle a implanté une cellule d’orientation informatique, une instance pour la négociation entre les directions, et des encadrants pour la formation du personnel aux nouvelles technologies appliquées.

Les Essentiels de la BnF

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Signets de la BnF

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Répertoire encyclopédique de sites web gratuitement accessibles, les « Signets de la BnF », recensent plus de 7 000 ressources choisies pour la qualité de leur contenu. Chaque notice est très régulièrement entretenue au moins une fois tous les trois mois. Si une notice n'a pu être vérifiée dans ce délai, elle est provisoirement retirée du portail afin d'éviter de proposer un contenu obsolète. Les sites sont décrits selon un modèle de données respectant la norme Dublin Core. Le répertoire est publié jusqu'en 2016[146].

Base des manuscrits enluminés de la BnF

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Créée en 1989, la base iconographique « Mandragore » du département des Manuscrits a été mise en ligne en 2003 pour le Salon du Livre. En 2022, elle donne accès aux notices de plus de 200 000 enluminures (pour la plupart numérisées), en offrant de grandes capacités de recherche et d'indexation[147].

Banque d'images de la BnF

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Le département Images et prestations numériques propose une banque d'images numérisées (images.bnf.fr), appelée « base Daguerre » lors de sa création[148]. Outil d’exploration des collections iconographiques numérisées de la bibliothèque, la banque d’images permet, notamment au public professionnel, d’acheter les images en haute définition et de payer la redevance pour leur utilisation commerciale. Elle propose également des sélections d’images thématiques, autour d’événements culturels et historiques ou d’artistes récemment intégrés.

En plus des centaines de milliers d’images déjà disponibles, la base s’enrichit chaque jour grâce aux nouvelles numérisations des collections de la BnF : estampes, photographies, manuscrits enluminés ou autographes, dessins et gravures, unes de presse, cartes et globes, objets d’art et monnaies. Au sein de cette considérable variété d’œuvres et de supports, issus du patrimoine mondial de toutes les époques, la banque d’images rend également accessibles des milliers d’œuvres sous droits des plus grands artistes du XXe siècle.

Personnel et public

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Personnel de la bibliothèque

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Depuis le et sauf cas particulier, le personnel de la BnF n'est plus compté dans les effectifs globaux des fonctionnaires de l'État, mais directement au titre de l'établissement public[149].

Dans le projet de loi de finances initiale pour 2020, l'effectif de personnel est fixé à 2 219 équivalents temps plein travaillé (ETPT)[150]. En 2018, l’établissement employait, tous sites confondus, 2 271 personnes, pour 2 179 ETPT. Les deux tiers environ du personnel sont des fonctionnaires, dont la plupart relève de la « filière bibliothèque » gérée par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Sur les 718 non-titulaires, 127 étaient employés à temps non complet[Site 38].

Ces effectifs ne comprennent ni les personnes qui travaillent pour le compte d'entreprises privées en vertu d'une concession ou d'une délégation (personnel de sécurité, personnel de la cafeteria…) ni le détachement de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) affecté en permanence à la BnF.

Photo d'étudiants à proximité de la BNF.
La bibliothèque accueille de nombreux étudiants (ici, l'ancienne configuration de l'entrée Est).

Chercheurs et étudiants, touristes et curieux, professionnels des bibliothèques, enseignants et scolaires : les publics de la Bibliothèque nationale de France sont aussi variés que l'est l'offre de services et d'animations, sur place ou à distance. L'accès aux salles de lecture est généralement payant. Le Haut-de-jardin du site François-Mitterrand est ouvert à toute personne de plus de seize ans. Il est possible d'y accéder avec un ticket d'accès ponctuel ou sur abonnement annuel. Chaque jour à partir de 17 h, il est également possible d'entrer gratuitement dans la limite des places restantes[Site 39]. Pour les bibliothèques de recherche, une accréditation est nécessaire. La bibliothèque propose des titres d'un jour et de cinq jours, ainsi qu'un titre annuel renouvelable pour lequel certaines catégories de public (étudiants en particulier) bénéficient d'un tarif réduit ou d'une exonération[Site 40]. En 2011, l'établissement a établi ou renouvelé plus de 29 000 cartes annuelles pour le Haut-de-jardin et plus de 28 000 titres d'accès pour les salles de recherche, dont 57 % pour un an[151]. Au sein du public accrédité pour la recherche, un peu plus du quart est de nationalité étrangère, les plus représentés provenant des États-Unis et d'Italie. Les variations saisonnières d'activité de la BnF s'expliquent largement par la composition du public, avec des différences sensibles entre Haut-de-jardin et espaces de recherche. Le Haut-de-jardin connaît un calendrier proche de celui d'une bibliothèque universitaire : occupation importante pendant l'année universitaire, fréquentation accrue à l'approche des examens, attractivité très faible en juillet et août.

Inversement, le Rez-de-jardin connaît un succès plus important en été, seule période où certains chercheurs, habitant la province ou l'étranger, peuvent venir à Paris : il n'est pas rare de voir les 1 900 places du Rez-de-jardin saturées à ces époques de l'année. En dehors de ce pic, la fréquentation des espaces de recherche est plus régulière.

Le Haut-de-jardin connaît aussi une variation de la fréquentation au cours de la semaine, les périodes les plus chargées étant le week-end, ainsi que le mardi, jour de fermeture de la BPI, située au sein du Centre Georges-Pompidou, dans le quartier du Marais (4e arrondissement). Un nouveau public de visiteurs (estimé à 4 %) est apparu, qui vient sur le site François-Mitterrand simplement pour se promener et découvrir le site.

Depuis 2009, le budget de la BnF est élaboré et exécuté par destination pour en optimiser la lisibilité et dans une perspective pluriannuelle[Site 41]. Sur 226,5 M€ de ressources en 2018, une grande partie provient de crédits de l'État, attribuées essentiellement par le ministère de la Culture sous forme d'une subvention pour charges de service public et d'une dotation en fonds propres, pour un montant global de 202 M€[Site 42]. Dans le compte financier de la même année 2018, l'investissement est à hauteur de 35,64 M€ en autorisation d'engagement et de 32,53 M€ en crédit de paiement. L'enveloppe de fonctionnement hors personnel était de 53,8 M€ en autorisation d'engagement et de 50,64 M€ en crédit de paiement. Les crédits de personnel s'élevaient à 140,25 M€[Site 43].

Dans le projet de loi de finances initiale pour 2020, étaient prévus 210,1 M€ de dotations de l'État, sur le programme budgétaire « livre et industries culturelles »[150].

Critiques du projet

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Critiques des médias

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Au même titre que la pyramide du Louvre ou l'opéra Bastille, le site de Tolbiac de la BnF a donné lieu à des critiques[152] de nature le plus souvent politiciennes, relayées d'abord par la presse conservatrice, dans la mesure où elles ne visaient pas la seule BnF, mais la politique de grands travaux dans son ensemble de l'ancien Président socialiste François Mitterrand, jusqu'à affubler le projet du nom de « TGB » par dérision envers les termes « aménagement de l'une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde » employés dans l'allocution présidentielle de 1988. Le fait que la réalisation du nouveau site de la Bibliothèque nationale ait été réglée rapidement en moins de sept ans, de à pour le gros œuvre, a été critiqué par certains universitaires habitués du site Richelieu revendiquant leur manque de concertation, ainsi que certains aspects du parti architectural, en raison de son gigantisme, du choix du revêtement en bois exotique de l'esplanade, de l'inaccessibilité, à l'époque, du jardin pour motif de sécurité et de la décision initiale de stocker l'ensemble des ouvrages dans les tours, abandonnée toutefois en 1992 en cours de chantier ; tandis qu'au vu de la maquette sommaire présentée au concours qui envisageait l'utilisation de verre photochromique, il avait été cru à tort que les livres seraient présentés à la lumière du jour. En réalité, dès l'avant-projet sommaire de 1990, faisant suite au choix, le , du lauréat du concours, ils ont été prévus isolés par un double vitrage, un espace tampon, des volets de bois fixes, une allée de circulation et une cloison coupe-feu de quatre heures en carreaux de plâtre de 10 cm recouverts d'un isolant thermique.

Outre le coût total de l'investissement de 1,2 milliard d'euros pour 365 178 m2 de SHOB et 224 247 m2 de SHON (3 286 €/m2)[153], correspondant donc à près du double du coût de la réalisation de l'opéra Bastille de 160 000 m2 de SHOB et 122 538 m2 de SHON[154], les frais annuels de fonctionnement de la nouvelle BnF durent être augmentés, comme également ceux d'investissement, de sorte qu'en 2000, le coût total des subventions de l'État fut porté à un montant sept fois supérieur à celui dont bénéficiait l'ancienne Bibliothèque nationale en 1990, soit les trois cinquièmes de la somme allouée alors à l'ensemble des bibliothèques universitaires sur le territoire français. Ceci aurait entraîné de lourdes conséquences pour les bibliothèques universitaires, placées dans l'impossibilité financière d'enrichir convenablement leurs catalogues pendant plusieurs années[réf. nécessaire]. Mais ces investissements leur ont permis, comme le public, de bénéficier de la mise en place dès 1997 du Catalogue collectif de France et de la bibliothèque numérique Gallica, qui dépassa début 2010 le million de documents en ligne avec plus de 400 000 en mode texte.

Dans le cadre de cette polémique, des auteurs ont également formulé des griefs envers le site François-Mitterrand de la BnF[155]. L'universitaire Jean-Marc Mandosio a publié en 1999 et 2000 des essais intitulés L’Effondrement de la Très Grande Bibliothèque nationale de France et Après l'effondrement aux éditions de l'Encyclopédie des Nuisances dans lesquels il fustige ce projet et sa réalisation[156] de même que Lucien X. Polastron[157],[158]. Ces prédictions ne seront pas suivies d'effet, le projet ayant au contraire entraîné une modernisation sans précédent de la Bibliothèque nationale, aujourd'hui poursuivie sur le site Richelieu.

La presse releva aussi d'autres incidents, tels que le dysfonctionnement du système d'alarme qui entraîna l'inondation de certains secteurs de magasins en 2004, sans dommages irréversibles toutefois[159], la surpression d'une canalisation le 12 janvier 2014, mais qui n'obligea de remplacer que huit ouvrages[160] (3605 ayant été restaurés, dont 511 après congélation et lyophilisation)[Site 44] sur les 12 000 touchés par l'inondation[161], la révélation en 2005 de la présence d'amiante dans d'anciens conditionnements des collections et l'évacuation d'une tour en pour pollution atmosphérique à la laine minérale[162],[163].

Il est reproché par ailleurs à l'architecte et à la direction de l'établissement leur inaction face aux suicides répétés qui ont lieu depuis quinze ans sur le site François-Mitterrand[164]. Ces critiques enflent considérablement à la suite du nouveau suicide d'un agent dans le jardin le 3 août 2020 : la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, appelle la direction de l'établissement à ne plus privilégier les économies budgétaires à la sécurité des personnes et à passer outre aux réticences esthétiques de Dominique Perrault[165].

Critiques émanant des lecteurs et du personnel

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À l'ouverture du Haut-de-jardin, le , la bibliothèque n'était accessible que par la station de métro Quai de la gare, jusqu'à l'ouverture de la ligne de métro Meteor (ligne 14) le , une semaine après celle des salles de lecture du Rez-de-jardin. L'esplanade en bois de la bibliothèque et ses escaliers ont été dotés de cheminements antidérapants, après que la direction a accepté de faire droit au principe de précaution invoqué par certains lecteurs.

La Bibliothèque fut touchée par une grève de trois semaines, provoquée le par un dysfonctionnement informatique affectant la communication des ouvrages, onze jours après l'ouverture du Rez-de-jardin. Ce conflit cristallisa toutes les revendications issues de la période de réorganisation de la BnF[166], notamment celles des magasiniers, en raison des distances accrues pour communiquer les grands formats hors capacité du nouveau système, jugé bruyant, de transport automatique de documents (TAD) ou de l'aménagement des arrières banques de salles réduites par la décision prise en 1992 d’agrandir les magasins du socle. Ces lieux de travail furent par la suite améliorés, les niveaux de magasins restant toutefois préservés de la lumière du jour[167].

En mai 2022, la refonte du système de communication dans un but de maîtrise de la masse salariale déclenche une vague de protestation particulièrement importante de la part des lecteurs[168], une pétition d'opposition rassemblant plus de 15 000 signatures[169]. Cette colère rejoint celle du personnel, en grande majorité opposé à cette réforme, notamment par une grève atteignant un niveau de participation jamais vu depuis 1998[170].

Conclusions de la mission d'information du Sénat de juin 2000

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De manière plus officielle, la mission d'information du Sénat a estimé en [171] que le dysfonctionnement informatique, initialement à l'origine des difficultés d'ouverture du Rez-de-jardin en 1998, résultait de retards pris sous le gouvernement Balladur à la fois dans la réalisation et dans l'équipement du marché informatique à partir de 1994. Ceci avait conduit à la mise en place d'une première version incomplète n'atteignant que 33 % de l'objectif contractuel, testée en un mois seulement au lieu des six prévus et sans que la recette du système ait pu être effectuée, ainsi qu'à une formation par conséquent insuffisante du personnel, pendant la période de fermeture totale de la BnF qui n'avait duré qu'un mois à la fin du déménagement.

Elle a toutefois conclu qu'en l'espace d'un an et demi des améliorations significatives avaient été apportées au fonctionnement du département des imprimés de la BnF par rapport à sa situation antérieure et avant déménagement, compte tenu du taux de disponibilité du système informatique qui a été porté à quasiment 100 %, de l'intégration et de l'unification des catalogues, du reconditionnement (d'ailleurs accompagné du sauvetage définitif des documents acidifiés) et de l'engagement de la numérisation des ouvrages, du délai moyen de communication qui a été ramené à environ 45 minutes, délai comparable à celui constaté dans les bibliothèques étrangères de même dimension, de la possibilité de réserver sa place et les documents à distance sur Internet, de l'augmentation des plages horaires de communication et du nombre d'ouvrages communiqués, de la suppression des files d'attente, de la multiplication par 4,5 des places de lecture, de l'amélioration considérable du confort et des services offerts aux lecteurs, de l'augmentation sans commune mesure avec celle du site Richelieu des collections en libre accès, de sorte que le nombre des entrées en salles a, depuis 1998, connu une forte progression. Les sénateurs notaient ainsi déjà qu'au Rez-de-jardin,

« comme le relève M. Jean-Pierre Angremy, président de la BnF : “contrairement à ceux qui promettaient la désaffection massive des étrangers, on peut constater qu'ils représentent aujourd'hui plus du quart des lecteurs”. Ce public n'est pas le même que celui des salles de Richelieu. Plus jeune, il atteste de la capacité de la BnF à attirer de nouveaux publics, au sein du monde de la recherche. »

Dans la culture

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En littérature

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Arts graphiques

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Gisèle Freund consacre un large reportage photographique à la BN en 1937, partiellement diffusé dans Vu, qu'elle complète ensuite jusqu'en 1941[Richelieu 8].

Notes et références

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  1. Le département de la Musique conserve plus de 110 manuscrits beethovéniens, provenant essentiellement de la collection d’autographes musicaux du compositeur et archiviste de l’Opéra Charles Malherbe, léguée en 1911 à la bibliothèque du Conservatoire. Les trois quarts sont des esquisses sur feuilles volantes et des fragments de 10 carnets, dont les plus complets concernent la Messe en ut et les quatuors op. 130 et 135. Une dizaine d’œuvres correspondent en outre à une version achevée, voire définitive, dont la sonate Appassionata, le lied An die Geliebte offert en 1812 par le compositeur à la comtesse Antonia Brentano, un recueil de dix chansons écossaises arrangées donné en 1842 par son biographe Anton Schindler, la fugue pour quintette à cordes op. 137 offerte à François-Antoine Habeneck par Karl Holz, le trio à cordes op. 3 qui appartint au pianiste Sigismund Thalberg et un ajout au finale de la 9e symphonie.

Références

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  • Autres références
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  11. Présentation de l'ancienne verrerie.
  12. Ce jury fut présidé par l'architecte Ieoh Ming Pei et composé de Jean-Jacques Annaud, Joseph Belmont, Alberto Campo Baeza, François Chaslin, Massimiliano Fuksas, Vartan Gregorian (en), Paul Guimard, Dominique Jamet, Joseph Paul Kleihues, Henning Larsen, Erik Orsenna, Jiri Pelikan, Richard Rogers, Roland Simounet, Pierre Soulages et Sidney Verba (La Bibliothèque en Projet, p. 82).
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  151. Les informations de ce paragraphe sont issues en partie du [1]. D'après l'enquête effectuée en 2008, le public de la BnF est en grande partie constitué d'étudiants. En Rez-de-jardin, la proportion d'étudiants est de 50 % ; les enseignants et chercheurs représentent la catégorie la plus présente après eux. En Haut-de-jardin, la part des publics scolarisés est de 84 %, avec 10 % de lycéens. Les professions des arts et de la culture sont relativement plus représentées sur les autres sites (12 %), de même que les retraités (6 % en rez-de-jardin)[2].
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  158. Dans son livre, Lucien X. Polastron avance que « le nouvel établissement de Tolbiac a été conçu et réalisé en écartant le plus possible, non seulement ses usagers, conservateurs et lecteurs, mais aussi le ministère de la Culture et jusqu'au moindre intellectuel disponible ». Or, non seulement, comme pour tout concours architectural, le projet devait respecter un cahier des charges précis, auquel participèrent les conservateurs, mais Jack Lang comme le président François Mitterrand suivirent de très près ce chantier au même titre que celui du Grand Louvre.
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Une catégorie est consacrée à ce sujet : Bibliothèque nationale de France.

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Bibliographie

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Les ouvrages mentionnés ci-dessous accordent tous au moins quelques pages à l'histoire de l'établissement. Pour les titres spécialement consacrés à cette histoire, y compris sur l'histoire récente, voir la bibliographie de Histoire de la Bibliothèque nationale de France.

Présentations générales

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  • Bibliothèque nationale de France, Au Seuil du vingt-et-unième siècle, Bibliothèque nationale de France, Paris, 1998, 69 p. (ISBN 2-7177-2061-8)
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  • Bruno Blasselle, Bibliothèque nationale de France : l'esprit du lieu, Scala, Paris, 2001, 59 p. (ISBN 2-86656-281-X)
  • Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, La Bibliothèque nationale de France, mémoire de l'avenir, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 88), Paris, 2006, 176 p. (ISBN 2-07-034341-3) [détail des éditions]
  • E.-G. Ledos, Histoire des catalogues des livres imprimés de la Bibliothèque nationale, Paris, Éditions des Bibliothèques nationales, 1936.
  • Jean-Marc Mandosio, L'Effondrement de la Très Grande Bibliothèque nationale de France : ses causes, ses conséquences, éd. de l'Encyclopédie des nuisances, Paris, 1999, 129 p. (ISBN 2-910386-10-4)
  • Théodore Mortreuil, La Bibliothèque nationale, aperçu historique, Paris, Éditions Albert Morancé, (lire en ligne)
  • Théodore Mortreuil, La Bibliothèque nationale, son origine et ses accroissements jusqu'à nos jours : notice historique, Paris, Champion libraire, (lire en ligne)
  • Daniel Renoult et Jacqueline Melet-Sanson (dir.), La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics, Éd. du Cercle de la librairie, coll. « Bibliothèques », Paris, 2001, 238 p. (ISBN 2-7654-0820-3)
  • François Stasse, La Véritable Histoire de la grande bibliothèque, Seuil, coll. « L'Épreuve des faits », Paris, 2002, 205 p. (ISBN 2-02-051761-2)
    Le témoignage de l'ancien directeur général de la BnF, conçu comme une réponse à diverses critiques.
  • Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire de la Bibliothèque nationale, Conférence au Collège de France 1995 - CD audio - éd. Le Livre Qui Parle 2009
  • Philippe Nachbaro et Philippe Richert, La Bibliothèque Nationale de France : Un chantier inachevé, les rapports du Sénat, Commission des Affaires culturelles

Collections

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Articles connexes

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Liens externes

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