« Critique de l'islam » : différence entre les versions
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{{Article général|critique de la religion}}{{Style non encyclopédique|date=février 2021}} |
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{{pertinence|date=mai 2009}} |
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{{à sourcer|date=mai 2009}} |
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Comme toutes les religions, l'[[islam]] a été l'objet de critiques depuis sa formation. |
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Les critiques sont d'ordre philosophique, scientifique, éthique, politique, théologique, voire médicale et écologique. |
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La '''critique de l'islam''' est une approche de l'[[islam]] animée par l'[[esprit critique]] s'intégrant dans le cadre de la [[critique de la religion]]. En effet, l'islam est souvent soumis à la critique de la [[raison]] et de la [[méthode scientifique]]. Cette approche critique prend origine alors de différentes disciplines d'ordre [[Science|scientifique]], [[Théologie|théologique]], [[Historiographie|historiographique]], [[éthique]], [[politique]], qui analysent ses contenus d'un point de vue neutre et objectif. En ce sens, les résultats d'une analyse critique sont en principe exempts de [[Jugement (philosophie)|jugements de valeur]]. |
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En général la critique d'une religion peut avoir trois origines différentes : d'un point de vue séculier (ce qui ne se limite pas à l'[[athéisme]]), du point de vue d'une autre religion, ou du point de vue d'une autre doctrine, ou confession, de la même religion. La critique peut se cantonner à des écrits ou des discours ou encore prendre la forme de protestation. |
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La critique d'une religion peut aussi être d'ordre social, en ce sens qu'elle provient de la [[Société (sciences sociales)|société]], que celle-ci soit musulmane ou non. Cette critique peut être menée sous un angle [[séculier]] (ce qui ne se limite pas à l'[[athéisme]]), sous l'angle d'une autre religion, doctrine, ou confession qui relève de la même religion. La critique peut être active et prendre la forme d'une protestation individuelle ou collective contre tel ou tel aspect de la religion. Elle peut aussi utiliser l'[[humour]]. |
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Les réactions des musulmans aux critiques de l'islam sont également variées : écrits, discours, voire violences et répression (à l'instar de bien d'autres religions officielles). Ces réactions ont pu aussi venir de non-musulmans, et ce pour des raisons politiques, intellectuelles, personnelles ou autres. |
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Les réactions des [[musulman]]s aux critiques de l'islam sont également variées, allant de l'approbation plus ou moins marquée au rejet ou à l'hostilité ouverte, voire au passage à l'acte violent. Ces réactions sont liées à des raisons intellectuelles, affectives, sociales, politiques qui font que l'on approuve ou que l'on rejette la critique, qu'elle soit de type intellectuel (le contenu du Coran, par exemple) ou social (le jugement de tel ou tel comportement social, par exemple le port du [[Voile (vêtement)|voile]]). |
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==Histoire== |
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L'islam partage bien des caractéristiques avec les autres [[religion]]s et [[philosophie]]s religieuses. Bien des critiques des croyances primordiales de l'islam précédent de bien des périodes de l'islam lui-même ou sa codification universelle. Ainsi, la critique des religions date au moins des écrits des philosophes grecs tel [[Épicure]]<ref>[[Paul Veyne]], ''Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ?'', éd. Seuil, coll. « Points essais », 1992 (éd. orig. 1983)</ref>. Comme leurs homologues monothéistes, les critiques médiévaux musulmans ont longuement réfléchi contre ou pour contraire travaillé à réconcilier ces deux points de vue.{{Référence nécessaire}} |
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== Différentes perceptions de l'islam == |
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Les premières critiques contre l'islam sont le fait de païens arabes et de Juifs habitant le sud de l'Arabie, en particulier les tribus juives de [[Médine (Arabie saoudite)|Médine]] qui accusaient Mahomet d'avoir mal cité leurs propres textes sacrés<ref>[[Alfred-Louis de Prémare]], ''Les Fondations de l'islam. Entre écriture et histoire'', éd. Seuil, coll. ''L'Univers historique'', 2002</ref>. |
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=== Monde médiéval de culture musulmane === |
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Les musulmans répondant que le [[Coran]], en tant que révélation divine, corrige les textes juifs et chrétiens, et que toute différence entre les deux doit donc être comprise comme la preuve d'une altération des textes antérieurs.{{Référence nécessaire}} |
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{{sources secondaires|date=juillet 2014}} |
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L'[[islam]] en tant que [[Croyances religieuses|croyance religieuse]] partage bien des caractéristiques avec les autres [[religion]]s et [[philosophie]]s religieuses. Les croyances, [[mythologie]]s, religions [[Polythéisme|polythéistes]] et [[Monothéisme|monothéistes]] ont toujours eu leurs détracteurs ou critiques et cela dès l'[[Antiquité]]. |
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Comme leurs homologues monothéistes, les critiques [[médiévaux]] musulmans ont longuement réfléchi et travaillé à réconcilier raison, découvertes et [[tradition islamique]]. Pendant les premières années du règne [[Califat|califal]], la loi islamique (dénommée [[Charia]]) a permis aux citoyens d'exprimer librement leurs opinions, leurs critiques et leurs mécontentements contre l'islam ou l'autorité religieuse active, dans la mesure où certains considèrent que l'autorité religieuse se différencie clairement du vrai contenu de l'islam<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Marcel A.|nom1=Marcel|titre=On the Probable Influence of Islam on Western Public and International Law|volume=11|tome=4|éditeur=International Journal of Middle East Studies|lieu=Angleterre|année=1980|mois=Juillet|pages totales=429-50|passage=429–50|isbn=|lire en ligne=http://journals.cambridge.org/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=3047392&fileId=S0020743800054805}}</ref>. Malgré l'assassinat de deux des plus grands [[libres-penseurs]] dans le monde musulman, [[Mansur al-Hallaj]] et [[Sohrawardi]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Ibn Warraq|titre=Leaving Islam|sous-titre=apostates speak out|éditeur=Prometheus Books|lieu=Amherst (N.Y.)|année=2003|pages totales=472|isbn=1-59102-068-9}}</ref> qui n'est pas non plus à éloigner des relations conflictuelles avec les savants [[Quatre sens de l'Écriture|littéralistes]] logiquement plus rigoureux de leur temps, il y a eu de nombreux cas de grands penseurs ou d'hommes renommés en toutes sciences qui sans la moindre oppression ni violence ont émis des critiques virulentes contre l'islam, le Coran et le dogme en particulier<ref>{{Lien web|langue=en|titre = Nahjul Balagha Part 1, The Sermons|url = http://www.al-islam.org/nahjul-balagha-part-1-sermons|site =al-islam.org|date = }}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Ronald Bontekoe|auteur2=Mariėtta Tigranovna Stepaniants|titre=Justice and Democracy|éditeur=University of Hawaii Press|année=1997|passage=251|isbn=0-8248-1926-8}}</ref>. |
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Les plus anciennes analyses {{référence nécessaire}} provenant de textes non islamiques se trouvent dans les écrits des religions monothéistes du [[Moyen Âge]], tels ceux de [[Jean Damascène]], ou venant de chrétiens originaires de régions comme la [[Syrie]] qui tombèrent sous la coupe des premiers [[Califat|califes]]. La principale preuve vient de Jean Damascène ''[[La source de la connaissance]]'' contient trois chapitres, dont le second, ''Des Hérésies'', aborde l'islam en tant qu'« hérésie des Ismaélites ». Jean Damascène était suffisamment familier avec le Coran et l'Hadith pour les citer en [[arabe]]. Cette conception de l'Islam démarrant d'une hérésie [[unitarisme|anti-trinitaire]] se retrouve dans l'analyse historique de [[John Wansbrough]] et [[Gerald Hawting]]] <ref>John Wansbrough, ''The sectarian milieu : content and composition of islamic salvation history'', Foreword, Translations and Expanded notes by Gerald Hawting, éd. Prometheus Books, 2006, [http://www.mehdi-azaiez.org/The-sectarian-Milieu-Content-and recension en ligne]</ref>. Une série de réflexions entre chrétiens et musulmans est discutée avec l'idée, rejetée {{référence nécessaire}} par les musulmans, que Mahomet fut influencé par un moine [[Nestorianisme|nestorien]] et que les musulmans voient en cela la révélation divine. |
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De nombreux penseurs (philosophes, mathématiciens, astronomes…) [[arabes]] ou [[persans]] ont exprimé des critiques plus ou moins vives à l'encontre de leur religion et de ses rites. On citera ici à titre d'exemple : |
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Les chrétiens d'Europe sont devenus de plus en plus abstraits par l'expansion de l'empire islamique (voir [[Histoire de la conquête musulmane]], [[Bataille de Yarmouk]]) et voyaient l'islam comme un fléau militaire {{référence nécessaire}} et païen, châtiment divin pour les punir de leurs péchés. Des auteurs musulmans modernes ont avancé que cette idée, réactualisée au cours des siècles jusqu'à nos jours, ont de fait positionné l'islam en tant qu'Autre par excellence dans la culture judéo-chrétienne, un Autre qui permet à la chrétienté de se définir, comme elle le fit avant en se définissant contre le judaïsme et le paganisme.{{Référence nécessaire}} |
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* Le poète [[Aboû Nouwâs]] (747-815)<ref>{{Ouvrage|nom1=Abû-Nuwâs|traducteur=Vincent-Mansour Monteil|préface=Vincent-Mansour Monteil|titre=Le vin, le vent, la vie|éditeur=Sindbad|collection=La petite bibliothèque de Sindbad|lieu=Arles|année=1998|année première édition=1979|réimpression=1990|pages totales=190|isbn=978-2-7427-1820-7}}</ref> |
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** « J'ai quitté les filles pour les garçons et pour le vin vieux, j'ai laissé l'eau claire. » |
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** « Loin du droit chemin, j’ai pris sans façon / celui du péché, car je le préfère. » |
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** « Je désire un [[éphèbe]] [dont il soit] licite [de jouir] (''ġulāman ḥalālan'') »<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Katia|nom1=Zakharia|titre=Figures d’al-Ḥasan Ibn Hāni’, dit Abū Nuwās, dans le Kitāb Aḫbār Abī Nuwās d’Ibn Manẓūr|périodique=Bulletin d’études orientales|numéro=58|date=2009-09-01|issn=0253-1623|doi=10.4000/beo.67|lire en ligne=https://journals.openedition.org/beo/67?lang=fr|consulté le=2022-02-12|pages=131–160}}</ref> |
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* Le physicien [[Abu Bakr Mohammad Ibn Zakariya al-Razi]] (865-925) |
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** « Si l'on demande aux gens de cette religion la preuve du bien-fondé de leur religion, ils s'enflamment, se mettent en colère et font couler le sang de quiconque les confronte à cette question. Ils interdisent la spéculation rationnelle et s'efforcent de tuer leurs adversaires, ceux qui se posent des questions les confrontent. Voila pourquoi la vérité a été tue et dissimulée. »<ref name=":0">{{Lien web|langue=en|titre = Muhammad ibn Zakariya al-Razi > Quotes|url = http://www.goodreads.com/author/quotes/6397759.Muhammad_ibn_Zakariya_al_Razi|site =goodreads.com|date = |citation = “If the people of this religion are asked about the proof for the soundness of their religion, they flare up, get angry and spill the blood of whoever confronts them with this question. They forbid rational speculation, and strive to kill their adversaries. This is why truth became thoroughly silenced and concealed.”}}</ref> |
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** « Vous annoncez que le plus pertinent des miracles est là sous nos yeux, à savoir le Coran. Vous dites : 'Quiconque nie ce livre, qu'il en produise un semblable'. En fait, nous en produirons mille semblables, tirés des œuvres de rhéteur, d'orateurs éloquents et de poètes valeureux, qui sont formulé de manière plus appropriée et exposent les choses de manière plus succincte. Ils transmettent mieux le sens et leur prose rimée est offre un meilleur [[Vers#Le mètre|mètre]]. (…) Par Dieu, ce que vous dites nous étonne ! Vous parlez d'un ouvrage qui raconte des mythes anciens et qui, en même temps, est plein de contradictions et ne contient aucune information ou explication utile. Puis vous dites : 'Produisez-en un tel pareil' ? "Produisez quelque chose comme ça". »<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Muhammad ibn Zakariya al-Razi > Quotes |url=http://www.goodreads.com/author/quotes/6397759.Muhammad_ibn_Zakariya_al_Razi |site=goodreads.com|date= |citation=“You claim that the evidentiary miracle is present and available, namely, the Koran. You say: 'Whoever denies it, let him produce a similar one.' Indeed, we shall produce a thousand similar, from the works of rhetoricians, eloquent speakers and valiant poets, which are more appropriately phrased and state the issues more succinctly. They convey the meaning better and their rhymed prose is in better meter. … By God what you say astonishes us! You are talking about a work which recounts ancient myths, and which at the same time is full of contradictions and does not contain any useful information or explanation. Then you say: 'Produce something like it'‽”}}</ref> |
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* Le poète [[Abu-l-Ala al-Maari]] (973-1057)<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Reynold Nicholson|titre=Studies in Islamic Poetry|lieu=Cambridge|éditeur=Cambridge University Press|date=1920|pages totales=xii, 298|lire en ligne=https://archive.org/details/studiesinislamic00nichuoft/page/n9/mode/2up?view=theater|consulté le=11 novembre 2021}}</ref> |
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** « Le Coran, la Torah, les Évangiles… à chaque génération ses mensonges » |
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** « Réveillez-vous, réveillez-vous, ô égarés ! Vos religions [Coran, Torah, Évangile] sont subterfuges des Anciens. » |
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** « Ils récitent leurs livres sacrés, bien que les preuves accablantes m'ont prouvé que cela n'était que de la fantaisie du premier au dernier (verset/livre). Ô Raison, toi seule parle le langage de la vérité. Puissent périr les idiots qui ont écrit les livres de même que ceux qui les ont interprétés. »<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Ibn Warraq|titre=Leaving Islam|sous-titre=apostates speak out|passage=67|lieu=Amherst (N.Y.)|éditeur=Prometheus Books|année=2003|pages totales=472|isbn=1-591-02068-9}}</ref> |
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* Le mathématicien, astronome et poète [[Omar Khayyam]] (1038-1124) |
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** « Referme ton Coran. Pense et regarde librement le ciel et la terre »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Yves|nom1=Lacroix|titre=Le Cure-dent|éditeur=Allia|lieu=Paris|année=2008|mois=août|pages totales=96|isbn=978-2-84485-283-0|présentation en ligne=http://www.editions-allia.com/fr/livre/24/le-cure-dent}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Cheik Sougoufara|titre=Soufi ou impie ? L'énigme Khayyamien|périodique=Cours nouveau. Revue africaine trimestrielle de stratégie et de prospective|numéro=3|titre numéro=L'Iran d'hier à aujourd'hui: Mythes et réalités|date=janvier-juin 2011|isbn=978-2-296-55018-6|issn=0850-1793|pages=151-172}}</ref> |
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=== Monde médiéval de culture judéo-chrétienne === |
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A son apogée, la domination islamique est allée jusqu'au nord de la péninsule ibérique et en Afrique noire. L'[[Église catholique romaine|Église]] commença à voir en l'islam une religion et pas seulement une menace militaire. Les écrits religieux commencèrent alors à décrire l'islam et Mahomet comme étant inspiré par [[Satan]]<ref>Par exemple, [[Martin Luther]] cité dans l'article Islam de la Catholic Encyclopedia de 1911 : "Luther looked upon him as "a devil and first-born child of Satan". "</ref>, l'avant garde, à savoir l'[[Antéchrist]]{{Référence nécessaire}} ou comme l'Antéchrist lui-même{{Référence nécessaire}}. D'autres religions, comme l'[[hindouisme]] développèrent des arguments semblables à la suite de la conquête arabe en Inde{{Référence nécessaire}}. De nos jours, les théologiens font un parallèle entre les attaques contemporaines à l'encontre de l'islam et celles de l'époque médiévale qui culminèrent dans la rhétoriques de la [[Reconquête|Reconquista]]{{Référence nécessaire}}. |
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Les premières critiques contre l'islam sont le fait de païens arabes et de Juifs habitant le sud de l'[[Arabie]], en particulier les tribus juives de [[Médine (Arabie saoudite)|Médine]] qui accusaient [[Mahomet]] d'avoir mal cité leurs propres textes sacrés<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Alfred-Louis de Prémare]]|titre=Les Fondations de l'islam. Entre écriture et histoire|éditeur=[[éditions du Seuil]]|collection=L'Univers historique|année=2002|isbn=}}</ref>. À cela, les musulmans répondent que le [[Coran]], en tant que révélation divine, corrige les textes juifs et chrétiens, et que toute différence entre les deux doit donc être comprise comme la preuve d'une altération des textes antérieurs{{référence nécessaire}}. |
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Les plus anciennes analyses connues à ce jour provenant de textes non islamiques se trouvent dans les écrits des religions monothéistes du [[Moyen Âge]], tels ceux de [[Jean Damascène]], ou venant de chrétiens originaires de régions comme la [[Syrie]] qui tombèrent sous la domination des premiers [[Califat|califes]]. La principale critique écrite vient de Jean Damascène : ''La source de la connaissance'' contient trois parties, dont la seconde, « Des [[Hérésie]]s (''De Haeresibus'')<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean Damascène|champ libre=Texte critique de B. Kotter; Présentation, commentaires et traduction par Raymond Le Coz|titre=Ecrits sur l'islam|lieu=Paris|éditeur=Cerf|année=1992|pages totales=269|isbn=978-2-204-04676-3|lire en ligne=https://www.scribd.com/doc/3024512/Œuvres-de-St-Jean-Damascene}}</ref> »), traite de l'islam dans le chapitre 101, « Hérésie des Ismaélites<ref>{{Lien web |auteur=Ralph Stehly, Université de Strasbourg |titre=Le chapitre 100/101 du De Haeresibus de Saint Jean Damascène |url=http://stehly.chez-alice.fr/de.htm |site=stehly.chez-alice.fr |consulté le=2021-11-11}}</ref> ». Le Coran et le [[Hadîth|Hadith]] étaient suffisamment familiers à Jean Damascène pour qu'il les cite en [[arabe]]. |
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De nos jours, les Orientalistes européens et américains {{référence nécessaire}} examinent l'islam d'un point de vue universel et spirituel. La fin du {{XXe siècle}} a vu une résurgence de l'influence mondiale de l'islam, et les conflits politiques et militaires, principalement avec les États-Unis suite aux attentats du World Trade Center du 26 février 1993 et surtout du [[Attentats du 11 septembre 2001|11 septembre 2001]], ont ramené sur le devant de la scène les discours sur le « choc des civilisations », entraînant une augmentation significative des critiques de l'islam, surtout dans les médias non-musulmans. |
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En Europe occidentale, une traduction en latin du Coran, la ''[[Lex Mahumet pseudoprophete]]'' (« Loi du pseudo-prophète Mahomet ») à été réalisée en [[1142]] par commande de [[Pierre le Vénérable]], [[abbé de Cluny]], qui rédigera ensuite des traités pour réfuter les doctrines musulmanes. |
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==Critiques théologiques== |
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=== Du « Grand Siècle » au monde moderne === |
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Les critiques théologiques de l'islam se concentrent autant sur Mahomet que sur les croyances des musulmans à propos de Dieu. Certaines de ces critiques visant plusieurs aspects ou pratiques considérés comme faisant partie de l'islam "traditionnel" viennent de gens se considérant eux-mêmes comme musulmans{{Référence nécessaire}}. |
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==== Des jugements de valeur négatifs sur l'islam en France par différents auteurs ==== |
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* [[Michel de Montaigne]] (1533-1592) |
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« Quand Mahomet promet aux siens un paradis tapissé, paré d'or et de pierreries, peuplé de garces d'excellente beauté, de vins et de vivres singuliers; leur sens et entendement sont entièrement étouffés en leur passion »<ref>[[Essais (Montaigne)|Essais]], incertain</ref> |
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* [[Blaise Pascal]] (1623-1662 scientifique et philosophe français) dans les ''[[Pensées (Pascal)|Pensées]]'' : |
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===Mahomet=== |
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« La religion Mahométane a pour fondement l’Alcoran et Mahomet. Mais ce Prophète qui devait être la dernière attente du monde a-t-il été prédit ? Et quelle marque a-t-il que n’ait aussi tout homme qui se voudra dire Prophète ? Quels miracles dit-il lui-même avoir faits ? Quel mystère a-t-il enseigné selon sa tradition même ? Quelle morale, et quelle félicité ? » |
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====Critiques des {{s2-|XVIII|e|XIX|e}}==== |
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[[Voltaire]] considère [[Mahomet]] comme un ''imposteur'', un ''faux prophète'', un ''fanatique'' et un ''hypocrite''<ref>Voltaire, ''Le Fanatisme ou Mahomet le prophète'', Œuvres complètes, éd. Garnier, 1875, tome 4, p. 135</ref> dans son œuvre "Le Fanatisme", qui ne vise pas uniquement le fanatisme musulman mais aussi, indirectement, le fanatisme chrétien de son époque. Il développa de féroces commentaires dans le [[Dictionnaire philosophique]]<ref>[[Voltaire]] : "C’était un sublime et hardi charlatan que ce Mahomet, fils d’Abdalla. ", ''Dcitionnaire Philosopique'', article « Alcoran », Cosse et Gaultier, 1838, p.40 </ref>. Dans son ''Essai sur les Moeurs'', il évoquera toutefois le ''grand homme'' qui ''a changé la face d’une partie du monde''<ref>[[Voltaire]] : "J’ai dit qu’on reconnut Mahomet pour un grand homme; rien n’est plus impie, dites-vous. Je vous répondrai que ce n’est pas ma faute si ce petit homme a changé la face d’une partie du monde, s’il a gagné des batailles contre des armées dix fois plus nombreuses que les siennes, s’il a fait trembler l’empire romain, s’il a donné les premiers coups à ce colosse que ses successeurs ont écrasé, et s’il a été législateur de l’Asie, de l’Afrique, et d’une partie de l’Europe", « Lettre civile et honnête a l’auteur malhonnête de la "Critique de l’histoire universelle de M. de voltaire" » (1760), dans ''Oeuvres complètes de Voltaire'', Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 24, p. 164</ref>{{,}}<ref>[[Voltaire]], :"Ce fut certainement un très grand homme, et qui forma de grands hommes. Il fallait qu’il fût martyr ou conquérant, il n’y avait pas de milieu. Il vainquit toujours, et toutes ses victoires furent remportées par le petit nombre sur le grand. Conquérant, législateur, monarque et pontife, il joua le plus grand rôle qu’on puisse jouer sur la terre aux yeux du commun des hommes.", « Remarque pour servir de supplément à l'Essais sur les Mœurs » (1763), dans ''Oeuvres complètes de Voltaire'', Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 24, chap. 9-De Mahomet, p. 590</ref>{{,}}<ref>[[Voltaire]] : "Il y a je ne sais quoi dans ce Mahomet qui impose.", « Lettre à M.Le Chevalier de La Motte-Gefrard » (mars 1763), dans Oeuvres complètes de Voltaire (1760), Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 44, p. 476</ref>. |
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* [[Jacques-Bénigne Bossuet|Bossuet]] (1627-1704), écrivain, précepteur de Louis XIV, évêque de Meaux dans le Panégyrique de Saint Pierre Nolasque (1665) : |
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Il voit dans la nouvelle religion de Mahomet la sagesse d'une religion sans clergé hiérarchisé<ref>[[Voltaire]] : "Le mahométisme était sans doute plus sensé que le christianisme. On n’y adorait point un Juif en abhorrant les Juifs; on n’y appelait point une Juive mère de Dieu; on n’y tombait point dans le blasphème extravagant de dire que trois dieux font un dieu; enfin on n’y mangeait pas ce dieu qu’on adorait, et on n’allait pas rendre à la selle son créateur. Croire un seul Dieu tout-puissant était le seul dogme, et si on n’y avait pas ajouté que Mahomet est son prophète, c’eût été une religion aussi pure, aussi belle que celle des lettrés chinois. C’était le simple théisme, la religion naturelle, et par conséquent la seule véritable.", « Examen important de milord Bolingbroke ou le Tombeau du fanatisme » (1767), dans ''Œuvres complètes de Voltaire'', Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 26, chap. 35-Des sectes et des malheurs des chrétiens jusqu’à l'établissement du mahométisme, p. 309</ref>, contrairement au [[christianisme]], qu'il juge plus éloigné de la [[religion naturelle]]. |
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« […] cette religion monstrueuse, qui se dément elle-même, a pour toute raison son ignorance, pour toute persuasion sa violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes, armes redoutables et victorieuses, qui font trembler tout le monde, et rétablissent par force l'empire de Satan dans tout l'univers. »<ref>Jacques Bénigne Bossuet, [https://www.bibliotheque-monastique.ch/bibliotheque/bibliotheque/bossuet/volume012/006.htm Panégyrique de saint Pierre Nolasque], Prêché le 31 janvier 1665, dans l'église des Pères de la Merci, à Paris.</ref> |
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[[Napoléon Ier]] parle de Mahomet comme d'un ''grand homme'', ''intrépide soldat'', ''grand capitaine, éloquent, grand homme d'État'' qui ''régénéra sa patrie'' et ''qui changea la face du monde''<ref>[[Napoléon Ier]] : "Mahomet fut un grand homme, intrépide soldat: avec une poignée de monde il triompha au combat de Badr; grand capitaine, éloquent, grand homme d'État, il regénéra sa patrie, et créa au milieu des déserts de l'Arabie un nouveau peuple et une nouvelle puissance.", ''Précis des guerres de César, Écrit par Marchand, à Sainte-Hélène, sous la dictée de l'empereur'', Napoléon Bonaparte, éd. Gosselin, 1836, p. 237</ref>{{,}}<ref>[[Napoléon Ier]] :"Voltaire, avait ici manqué à l'histoire et au cœur humain. Il prostituait le grand caractère de Mahomet par les intrigues les plus basses. Il faisait agir un grand homme qui avait changé la face du monde, comme le plus vil scélérat, digne au plus du gibet. Il ne travestissait pas moins inconvenablement le grand caractère d'Omar, dont il ne faisait qu'un coupe-jarrets de mélodrame.", Napoléon Bonaparte, avril 1816, Sainte-Hélène, dans ''Mémorial de Sainte-Hélène'', paru chez Dépôt du Mémorial, 1824, t.3, p.134-135, Las Cases</ref>. |
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* [[Montesquieu]] ; ~1689-1755, philosophe et écrivain français : |
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« C’est un malheur pour la nature humaine, lorsque la religion est donnée par un conquérant. La religion mahométane, qui ne parle que de glaive, agit encore sur les hommes avec cet esprit destructeur qui l’a fondée. » (De l’Esprit des lois, livre XXIV, chapitre 4). « La religion des [[Zoroastre|Guèbres]] rendit autrefois le royaume de Perse florissant ; elle corrigea les mauvais effets du despotisme : la religion mahométane détruit aujourd’hui ce même empire. » |
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Pour [[Alphonse de Lamartine]], ''si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet ?''<ref>[[Alphonse de Lamartine]] : "Jamais homme n'accomplit en moins de temps une si immense et durable révolution dans le monde. [...] Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet ? Les plus fameux n'ont remué que des armes, des lois; Ils n'ont fondé, quand ils ont fondé quelque chose, que des puissances matérielles écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d'hommes sur un tiers du globe habité; mais il a remué, de plus, des idées, des croyances, des âmes. Il a fondé [...] une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toute langue et de toute race [...]. Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur des dogmes rationnels d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. A toutes les échelles ou l'on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ?", ''Histoire de la Turquie'', Alphonse de Lamartine, éd. Librairie du Constitutionnel, 1854, livre premier, p. 277-280</ref> |
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* [[Voltaire]], 1694-1778, écrivain et philosophe français : Le personnage de Mahomet a fortement intéressé [[Voltaire]] qui lui a consacré une pièce de théâtre ''[[Le Fanatisme ou Mahomet]]'' et suggéré de nombreux commentaires. |
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[[Ernest Renan]] quant à lui considère Mahomet {{citation|comme un homme doux, sensible, fidèle, exempt de haine}} doté d'un {{citation|caractère, en général, porté à la bienveillance<ref name=Renan>{{ouvrage|éditeur=M. Lévy frères|collection=|série=|titre=Études d'histoire religieuse|titre vo=|ref=|volume=|titre volume=|auteur=Ernest Renan|prénom=|nom=|auteurs=|directeur=|préface=|trad=|langue=français|lien langue=|lieu=|année=1862|mois=|jour=|publi=|pages=432 |format=|isbn=|issn=|oclc=|présentation en ligne=|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=5A1foO05JNgC&pg=PA248#v=onepage&q=&f=false|partie=|numéro=|chap=|passage=248-249|id=|commentaire=}}</ref>}} mais dit aussi que {{citation|ses précautions dans les batailles étaient peu dignes d'un prophète<ref name=Renan/>.}} |
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Voltaire considère [[Mahomet]] comme un ''imposteur'', un ''faux prophète'', un ''fanatique'' et un ''hypocrite''<ref>{{Ouvrage |
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| nom1=Voltaire |
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| lien auteur1=Voltaire |
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| titre=[[Le Fanatisme ou Mahomet le Prophète]] |
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| sous-titre=Œuvres complètes |
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| tome=4 |
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| éditeur=Garnier |
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| année=1875 |
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| passage=135 |
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}}</ref> dans son œuvre ''Le Fanatisme'', qui ne vise pas uniquement le fanatisme musulman mais aussi, indirectement, le fanatisme chrétien de son époque. Il développa de féroces commentaires dans le ''[[Dictionnaire philosophique]]''<ref group="citations">{{Ouvrage |
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| nom1=Voltaire |
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| lien auteur1=Voltaire |
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| titre=Dictionnaire philosophique |
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| éditeur=Cosse et Gaultier |
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| année=1838 |
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| passage=40 |
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| titre chapitre=Alcoran |
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}}{{citation bloc|C’était un sublime et hardi charlatan que ce Mahomet, fils d’Abdalla.}}</ref>. Dans son ''Essai sur les Mœurs'', il évoquera toutefois le ''grand homme'' qui ''a changé la face d’une partie du monde''<ref group="citations">{{Ouvrage |
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| nom1=Voltaire |
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| lien auteur1=Voltaire |
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| titre=Œuvres complètes de Voltaire |
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| tome=24 |
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| éditeur=Moland |
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| année=1875 |
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| passage=64 |
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| titre chapitre=Lettre civile et honnête a l’auteur malhonnête de la ''Critique de l’histoire universelle de M. de Voltaire'' (1760) |
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{{citation bloc|J’ai dit qu’on reconnut Mahomet pour un grand homme; rien n’est plus impie, dites-vous. Je vous répondrai que ce n’est pas ma faute si ce petit homme a changé la face d’une partie du monde, s’il a gagné des batailles contre des armées dix fois plus nombreuses que les siennes, s’il a fait trembler l’empire romain, s’il a donné les premiers coups à ce colosse que ses successeurs ont écrasé, et s’il a été législateur de l’Asie, de l’Afrique, et d’une partie de l’Europe}}</ref>{{,}}<ref group="citations">{{Ouvrage |
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| nom1=Voltaire |
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| lien auteur1=Voltaire |
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| titre=Œuvres complètes de Voltaire |
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| tome=24 |
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| éditeur=Moland |
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| année=1875 |
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| passage=590 |
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| titre chapitre=Remarque pour servir de supplément à l'Essai sur les Mœurs (1763) |
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{{citation bloc|Ce fut certainement un très grand homme, et qui forma de grands hommes. Il fallait qu’il fût martyr ou conquérant, il n’y avait pas de milieu. Il vainquit toujours, et toutes ses victoires furent remportées par le petit nombre sur le grand. Conquérant, législateur, monarque et pontife, il joua le plus grand rôle qu’on puisse jouer sur la terre aux yeux du commun des hommes.}}, « Remarque pour servir de supplément à l'Essais sur les Mœurs » (1763), dans ''Œuvres complètes de Voltaire'', Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 24, chap. 9-De Mahomet, {{p.|590}}</ref>{{,}}<ref group="citations">{{Ouvrage |
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| nom1=Voltaire |
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| lien auteur1=Voltaire |
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| titre=Œuvres complètes de Voltaire |
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| tome=44 |
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| éditeur=Moland |
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| année=1875 |
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| passage=476 |
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| titre chapitre=Lettre à M. le chevalier de La Motte-Gefrard (mars 1763) |
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{{citation bloc|Il y a je ne sais quoi dans ce Mahomet qui impose.}}</ref>. |
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* [[Nicolas de Condorcet]] (1743-1794) : |
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Pour l'auteur américain [[John William Draper]] Mahomet fut ''l'homme qui, parmi tous les hommes, allait exercer la plus grande influence sur la race humaine''<ref>[[John William Draper]] : "Four years after the death of Justinian, A.D. 569, was born at Mecca, in Arabia the man who, of all men exercised the greatest influence upon the human race... Mohammed.", ''A History of the Intellectual Development of Europe'', John William Draper, éd. Harper, 1863, p. 244"</ref>. |
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« La religion de Mahomet, la plus simple dans ses dogmes, la moins absurde dans ses pratiques, la plus tolérante dans ses principes, semble condamner à un esclavage éternel, à une incurable stupidité, toute cette vaste portion de la Terre où elle a étendu son empire »<ref>Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, sixième époque</ref>. |
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* [[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]] (1768-1848, écrivain et homme politique français) : |
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Pour [[Gustave Le Bon]] ''Mahomet fut un des plus grands hommes qu'ait connus l'histoire''<ref>[[Gustave Le Bon]] : "S'il faut juger de la valeur des hommes par la grandeur des œuvres qu'ils ont fondées, nous pouvons dire que Mahomet fut un des plus grands hommes qu'ait connus l'histoire. Des préjugés religieux ont empêché bien des historiens de reconnaître l'importance de son œuvre ; mais les écrivains chrétiens eux-mêmes commencent aujourd'hui à lui rendre justice.", ''La Civilisation des Arabes (1884''), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, p. 76</ref> |
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« Je dois remarquer que j’ai été le seul, avec Benjamin Constant, à signaler l’imprévoyance des gouvernements chrétiens : un peuple dont l’ordre social est fondé sur l’esclavage et la polygamie est un peuple qu’il faut renvoyer aux steppes des Mongols. » (Mémoires, XXIX, 12). « Tous les éléments de la morale et de la société politique sont au fond du christianisme, tous les germes de la destruction sociale sont dans la religion de Mahomet. » (Mémoires d’Outre-tombe, 1828). |
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* [[Alfred de Vigny]] (1797-1863, écrivain français) : |
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====Critiques du {{s-|XX|e}}==== |
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L'[[encyclopédie catholique]] de 1911, un ouvrage apologétique produit en pleine [[Crise moderniste]], Mahomet a été inspiré par une compréhension incomplète du judaïsme, du christianisme, du Zoroastrisme, ... et cite [[Louis Maracci]], confesseur du pape [[Innocent XI]] et traducteur du Coran, qui, au {{s-|XVII|e}}, fait un parallèle entre la théologie de Mahomet et la théologie protestante de [[Martin Luther|Luther]]<ref>''Maracci held that Mohammed and Mohammedanism were not very dissimilar to Luther and Protestantism.'' Voir article [http://www.catholic.org/encyclopedia/view.php?id=6205 Islam]</ref> dans un but apologétique <ref>On tiendra compte du fait qu'au 18ème siècle, le protestantisme est condamné pa r l'église catholique comme [[hérésie|hérétique]] et que, plus qu'une pertinence comparative, il faut y voir l'association d'une hérésie potentielle à une hérésie avérée.</ref> |
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« Croyez en Dieu et en son prophète qui ne sait ni lire ni écrire (dans le Coran). » (Journal d’un poète, été-automne 1829). « Si l’on préfère la vie à la mort on doit préférer la civilisation à la barbarie. L’islamisme est le culte le plus immobile et le plus obstiné, il faut bien que les peuples qui le professent périssent s’ils ne changent de culte. » (''Journal d’un poète'', année 1831). |
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* [[Alexis de Tocqueville]] (1805-1859) |
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Au début du {{s-|XX|e}}, des [[orientaliste]]s comme [[Aloys Sprenger]], [[Theodor Nöldeke]], [[Gustav Weil]], [[William Muir]] ou [[David Samuel Margoliouth]] ont donné une appréciation plus positive de la vie et du caractère de Mahomet et sont généralement d'accord en ce qui concerne ses motifs, ses prophéties, ses aptitudes ... {{Référence nécessaire}} |
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« Mahomet a fait descendre du ciel, et a placé dans le Coran, non seulement des doctrines religieuses, mais des maximes politiques, des lois civiles et ''criminelles'' (''i.e. traitant du domaine [[pénal]]''), des théories scientifiques. L'Évangile ne parle, au contraire, que des rapports généraux des hommes avec Dieu et entre eux. Hors de là, il n'enseigne rien et n'oblige à rien croire. Cela seul, entre mille autres raisons, suffit pour montrer que la première de ces deux religions ne saurait dominer longtemps dans des temps de Lumières et de démocratie, tandis que la seconde est destinée à régner dans ces siècles comme dans tous les autres »<ref>''[[De la démocratie en Amérique]]'', chapitre V</ref>. |
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« J'ai beaucoup étudié le Coran à cause surtout de notre position vis-à-vis des populations musulmanes en Algérie et dans tout l'Orient. Je vous avoue que je suis sorti de cette étude avec la conviction qu'il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. Elle est, à mon sens, la principale cause de la décadence aujourd'hui si visible du monde musulman et quoique moins absurde que le polythéisme antique, ses tendances sociales et politiques étant, à mon avis, infiniment plus à redouter, je la regarde relativement au paganisme lui-même comme une décadence plutôt que comme un progrès »<ref>''Œuvres, papiers et correspondances'', 22 octobre 1843</ref>. |
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Plus largement sur la société arabo-musulmane, en commentant leur architecture : |
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[[Samuel Marinus Zwemer]] (1907) critique la vie de Mahomet {{Référence nécessaire}} : |
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« L’architecture peint les besoins et les mœurs : celle-ci ne résulte seulement pas de la chaleur du climat, elle peint à merveille l’état social et politique des populations musulmanes et orientales, la polygamie, la séquestration des femmes, l’absence de toute vie publique, un gouvernement tyrannique et ombrageux qui force de cacher sa vie et rejette toutes les affections du cœur du côté de l’intérieur de la famille ». Tocqueville considérait les Kabyles comme plus accessibles à la civilisation que les Arabes, mais sans impliquer de hiérarchie raciale<ref>« Notes du voyage en Algérie de 1841 », dans ''Tocqueville sur l'Algérie''</ref>. |
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* [[Guy de Maupassant]] (1850-1893) au sujet du ramadan<ref>Au soleil (recueil)/La Province d’Alger</ref>- : |
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* premièrement, selon les normes de l'[[Ancien Testament|Ancien]] et du [[Nouveau Testament]], textes que Mahomet lui-même reconnaît comme étant des révélations divines. Des auteurs musulmans réfutent cette critique en affirmant que cela concerne seulement les versions originales de ces deux textes, version prétendument perdues qui différeraient de celles qui nous sont connues). |
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« Les hommes, les femmes, les garçons à partir de quinze ans, les filles dès qu'elles sont nubiles, c’est-à-dire entre onze et treize ans environ, demeurent le jour entier sans manger ni boire. Ne pas manger n'est rien ; mais s'abstenir de boire est horrible par ces effrayantes chaleurs. Dans ce carême, il n'est point de dispense. Personne, d'ailleurs, n'oserait en demander ; et les filles publiques elles-mêmes, les Oulad-Naïl, qui fourmillent dans tous les centres arabes et dans les grandes oasis, jeûnent comme les marabouts, peut-être plus que les marabouts. Et ceux-là des Arabes qu'on croyait civilisés, qui se montrent en temps ordinaire disposés à accepter nos mœurs, à partager nos idées, à seconder notre action, redeviennent tout à coup, dès que le ramadan commence, sauvagement fanatiques et stupidement fervents. |
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* deuxièmement, selon la moralité païenne de ses compatriotes arabes. |
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* enfin, selon la loi même dont il prétendait être le "médium choisi par Dieu et son gardien" (critique en opposition flagrante à l'immense majorité des commentateurs musulmans à travers l'histoire) |
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Il est facile de comprendre quelle furieuse exaltation résulte, pour ces cerveaux bornés et obstinés, de cette dure pratique religieuse. Tout le jour, ces malheureux méditent, l'estomac tiraillé, regardant passer les roumis conquérants, qui mangent, boivent et fument devant eux. Et ils se répètent que, s'ils tuent un de ces roumis pendant le ramadan, ils vont droit au ciel, que l'époque de notre domination touche à sa fin, car leurs marabouts leur promettent sans cesse qu'ils vont nous jeter tous à la mer à coups de matraque. » |
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Zwemer dit même que Mahomet contredisait l'[[éthique]] traditionnelle des brigands idolâtres parmi lesquels il vivait, et qu'il contrevenait aussi à la morale sexuelle de son propre système. Citant Johnstone, Zwemer conclut en disant que le jugement des universitaires modernes contre l'islam, bien que sévère, est basé sur des preuves qui "viennent toutes des propres lèvres et plumes de ses [Mahomet] propres disciples dévots".{{Référence nécessaire}} |
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* [[Gustave Flaubert]] (1821-1880, écrivain français) : |
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« Sans doute par l’effet de mon vieux sang normand, depuis la guerre d’Orient, je suis indigné contre l’Angleterre, indigné à en devenir Prussien ! Car enfin, que veut-elle ? Qui l’attaque ? Cette prétention de défendre l’Islamisme (qui est en soi une monstruosité) m’exaspère. Je demande, au nom de l’humanité, à ce qu’on broie la [[Pierre noire (islam)|Pierre-Noire]], pour en jeter les cendres au vent, à ce qu’on détruise [[La Mecque]], et que l’on souille la [[Masjid al-Nabawi|tombe de Mahomet]]. Ce serait le moyen de démoraliser le Fanatisme. » (Lettre à {{Mme}} Roger des Genettes / 12 ou 19 janvier 1878). |
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* [[Ernest Renan]] (1823-1892) : |
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[[Claude Levi-Strauss]] dans [[Tristes tropiques]], publié en 1955, considère l'islam comme rigide et intolérant.<ref>[[Tristes tropiques]] : ''En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien de dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables ; car s’ils ne cherchent pas toujours, de façon brutale, à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant (et c’est plus grave) incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui. Le seul moyen pour eux de se mettre à l’abri du doute et de l’humiliation consiste dans une “néantisation” d’autrui, considéré comme témoin d’une autre foi et d’une autre conduite. La fraternité islamique est la converse d’une exclusive contre les infidèles qui ne peut s’avouer, puisque, en se reconnaissant comme telle, elle équivaudrait à le reconnaître eux-mêmes comme existants.''<br> |
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« L'islam est contraire à l'esprit scientifique, hostile au progrès ; il a fait des pays qu'il a conquis un champ fermé à la culture rationnelle de l'esprit. »<ref>[http://atheisme.free.fr/Citations/Renan.htm Ernest Renan: Historien, philosophe et écrivain français, ayant abandonné ses études de prêtrise]</ref> (Ernest Renan / 1823-1892 / conférence à la Sorbonne, 1883). |
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En Allemagne, on peut citer : |
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''Si un corps de garde pouvait être religieux, l'islam paraîtrait sa religion idéale : stricte observance du règlement (prières cinq fois par jour, chacune exigeant cinquante génuflexions) ; revues de détail et soins de propreté (les ablutions rituelles) ; promiscuité masculine dans la vie spirituelle comme dans l'accomplissement des fonctions religieuses ; et pas de femmes''. |
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* [[Arthur Schopenhauer|Schopenhauer]] (1788-1860 philosophe allemand) : |
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« Le Coran, ce méchant livre, a suffi pour fonder une grande religion, satisfaire pendant {{nombre|1200|ans}} le besoin métaphysique de plusieurs millions d’hommes ; il a donné un fondement à leur morale, leur a inspiré un singulier mépris de la mort et un enthousiasme capable d’affronter des guerres sanglantes, et d’entreprendre les plus vastes conquêtes. Or nous y trouvons la plus triste et la plus pauvre forme du théisme. Peut-être le sens nous en échappe-t-il dans les traductions. Cependant je n’ai pu y découvrir une seule idée un peu profonde. » (''Le Monde comme Vouloir et comme Représentation'', 1844, Suppléments, XVII). |
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En [[Grande-Bretagne]] : |
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</ref> |
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* [[Winston Churchill]] : |
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« Les musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l’influence de cette religion paralyse le développement social de ses fidèles. » (''The River War: An Historical Account Of The Reconquest Of The Soudan'', Winston Churchill, éd. Longmans, Green & Co, 1899, {{p.|248-250}}). |
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[[Fichier:History_of_Mahomet,_the_great_imposter.pdf|vignette|upright|Livre des années 1840 : ''L'Histoire de Mahomet, le grand imposteur''.]] |
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==== L'orientalisme ou un nouveau regard sur l'Orient ==== |
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====Critiques contemporaines==== |
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{{Article détaillé|Orientalisme}} |
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=====Chercheurs===== |
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L'ouvrage ''[[Les Mille et Une Nuits]]'' est une compilation mise par écrit au {{s-|X}} et redécouverte en Occident au {{s-|XVII}}<ref>« BERNUS-TAYLOR Marthe, (dir.), L’étrange et le merveilleux en terres d’Islam, catalogue de l’exposition, Paris, Musée du Louvre, Réunion des musées nationaux, 2001, 334 p. », IESR - Institut européen en sciences des religions, mis à jour le : 21/10/2008, URL : http://www.iesr.ephe.sorbonne.fr/index4464.html</ref>. |
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L'historien et orientaliste [[Maxime Rodinson]] écrit qu'''Il faut tenir compte des mœurs du temps et de son pays pour juger certains de ses actes, atroces ou quelque peu hypocrites''.<ref>[[Maxime Rodinson]], "Mahomet (en arabe Muhammad) est, parmi les fondateurs des grandes religions universalistes, celui que nous connaissons le mieux. [...] Homme génial, issu d'une société en marge des grandes civilisations de l'époque, il sut forger une synthèse idéologique impressionnante, capable de séduire d'abord son pays natal, puis de s'imposer dans une vaste zone du globe. Il sut aussi employer des dons remarquables de chef politique et militaire à acquérir le contrôle de l'Arabie. Mystique (incomplet), profondément religieux, mais non pas pur homme de sainteté comme le Christ et le Bouddha, les faiblesses humaines de cette impressionnante personnalité ne font que rendre sa biographie plus attachante. [...] Si le développement postérieur de l'islam est dû aux circonstances (pour ceux qui n'y voient pas la main de Dieu), une part importante de son succès vient néanmoins du génie de Muhammad. On peut le créditer d'une grande intelligence, d'une habileté et d'une ténacité remarquables, d'un sens très fin des hommes et des situations. [...] Il faut tenir compte des mœurs du temps et de son pays pour juger certains de ses actes, atroces ou quelque peu hypocrites [...]. Il montra, en bien des cas, de la clémence, de la longanimité, de la largeur de vues et fut souvent exigeant envers lui-même. Ses lois furent sages, libérales (notamment vis-à-vis des femmes), progressives par rapport à son milieu.", Maxime Rodinson, 1961, dans Article Mahomet, ''Encyclopédia Universalis V10'', 2004, Maxime Rodinson.</ref> |
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Un orientalisme [[Humanisme|humaniste]] et classique se développe à la fin du [[Moyen Âge]] et au début de la [[Renaissance]], lorsque les explorations commencent (par exemple [[Marco Polo]]). Il se poursuit au {{s-|XVIII}} [[baroque]] puis [[rococo]]. Ce goût oriental hérite aussi du contact de l'époque des [[Croisade]]s avec le monde islamique. L'« [[orientalisme]] », terme répandu à partir de 1830, ne désigne pas un style mais plutôt un mouvement dans la littérature et la [[peinture française]] aux {{s2-|XVIII|XIX}}. Il marque l'intérêt de cette époque pour les cultures d'[[Afrique du Nord]], [[Culture turque|turque]] et [[Culture arabe|arabe]], et l'[[Empire ottoman]]. |
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=====Auteurs===== |
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Des écrivains contemporains comme [[Karen Armstrong]] basent leur critique de Mahomet et de sa religion sur le {{non-neutre|refus d'accepter}} l'idée centrale de l'islam que le Coran représente la parole littérale de Dieu. |
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[[Pierre Loti]] en 1879, auteur d'''[[Aziyadé]]'', témoigne de sa passion et d'une belle histoire d'amour. Avec ce livre, il retourne l’opinion occidentale en faveur des Turcs. |
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Armstrong et d'autres préfèrent parler en de vagues formules de la nature transcendantale des visions et perceptions de Mahomet dès qu'il est question de la nature divine ou non du texte du Coran. Ces formulations n'en restent pas moins considérées hérétiques par les musulmans pieux, comme le furent, en leur temps, les travaux des chercheurs universitaires sur le [[problème synoptique]] ou la quête du Jésus historique par diverses autorités religieuses du christianisme. {{refsou}} |
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En 1829, [[Victor Hugo]] 1829 écrit ''[[Les Orientales]]''. Ce recueil de poèmes offre des tableaux pittoresques de l’Orient méditerranéen où voisinent les accents guerriers, épiques, érotiques et même intimistes. Il n'en dénonce pas moins les exactions ottomanes en [[Grèce]]<ref>{{lien web |titre=L’Enfant |url=https://gallica.bnf.fr/essentiels/victor-hugo/orientales/enfant |site=bnf.fr |consulté le=02-05-2023}}.</ref>. |
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=====Polémistes===== |
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{{...}} |
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==== Critiques du {{s-|XX}} ==== |
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{{citation|C'est ce qui permit à une minorité conquérante, politiquement et socialement dominante, de populations surtout chrétiennes, païennes et zoroastriennes, de consolider l'Islam et de soumettre rapidement les mondes sémitiques et iranien.}} — ({{Lien|trad=P. J. Vatikiotis|fr=P.J. Vatikiotis|texte=P.J. Vatikiotis}}, [https://www.ombres-blanches.fr/moteur-de-recherche/resultat-de-la-recherche.html?q=Vatikiotis%2C+L%27Islam+et+l%27%C3%89tat ''L'Islam et l'État'', 1987, traduction de Odette Guitard, 1992]). |
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Une critique de Mahomet est le mariage de celui-ci avec une très jeune fille quand il était âgé d'une cinquantaine d'années. Selon un certain Hadith, Mahomet aurait épousé Aïcha alors qu'elle aurait neuf ans. Ce hadith sahih rapporté tant par Muslim que par Boukhari<ref>[http://hadith.al-islam.com/Display/Display.asp?Doc=1&Rec=3266&Tags=&Index=&Search=0&desc=-1&SID=-1&pos=&CurRecPos=&dsd=&ST=&Tag=&SP= موسوعة الحديث الشريف - عرض الحديث<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref> -selon Hicham ibn Urwah souffrant de troubles de la mémoire selon les ouvrages d'histoire lorsqu'il transmettait les hadiths en Irak comme celui-ci qu'il a transmis via Ibrahim ibn Mûsâ ibn Yazîd [[Kirkuk (province)|al Tamîmî]] abû Ishaq, enregistré par Bukhari à [[Rayy]] en [[Iran]], Hicham étant âgé d'une septantaine d'années lorsqu'il racontait cela<ref>{{ar}} Ibn Hajar Asqalani, ''Tahdhib al-Tahdhib'', éditions Dar Ihya al-turath al-Islami, Vol.11, p. 50 ; Al-Zahabi, ''Mizanu'l-ai`tidal'', éditions Al-Maktabatu'l-athriyyah, Sheikhupura, Pakistan, Vol. 4, p. 301.</ref>- rapportent qu'Aïcha se serait mariée à l'âge de 6 ou 7 ans et que Mahomet aurait consommé le mariage avec Aicha, quand elle eut atteint l'âge de 9 ans ; Aïcha aurait dit : « J'avais six ans lorsque le Prophète m'épousa et neuf ans lorsqu'il eut effectivement des relations conjugales avec moi. ».<ref>[http://hadith.al-islam.com/Display/Display.asp?Doc=1&Rec=3266&Tags=&Index=&Search=0&desc=-1&SID=-1&pos=&CurRecPos=&dsd=&ST=&Tag=&SP=] |
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Numéro du Hadith dans le Sahîh de Muslim (Arabe uniquement) : 2547, [http://hadith.al-islam.com/bayan/display.asp?Lang=frn&ID=806]</ref> |
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La conception de l'islam démarrant d'une hérésie [[Unitarisme (théologie)|anti-trinitaire]] se retrouve dans l'analyse historique de [[John Wansbrough]] et [[Gerald Hawting]]<ref>{{Ouvrage |
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Toutefois, selon Maxime Rodinson, dans le contexte de l'époque, " treize ans était (par exemple) un bel âge pour les femmes arabes, et le mariage était consommé depuis longtemps"<ref>Maxime Rodinson, Mahomet. édition du Seuil (1994). (ISBN 978-2-02-022033-0) p.232</ref>. Maxime Rodinson écrit à propos du mariage, en général, selon le Coran : « Probablement par la suite de batailles et d'autres facteurs, la communauté médinoise comptait plus de femmes que d'hommes. Ceux et surtout celles qui avaient perdu leur père n'étaient pas toujours bien traités par leurs tuteurs qui abusaient de la situation pour les dépouiller. Il fallait marier le plus vite les veuves et les orphelines musulmanes. Encore une fois, pour bien comprendre un phénomène, il faut le reposer dans sa situation historique avant de le condamner ou de l'exalter au nom de dogmes moraux, religieux ou politiques supposés éternellement valables »<ref>Maxime Rodinson, Mahomet. édition du Seuil (1994). (ISBN 978-2-02-022033-0) p.267</ref>. D'après l'historien Hassan Ibrahim Hassan, « Il devait être rare de trouver une jeune fille non mariée à cette époque, car les filles étaient mariées très jeunes à cette époque »<ref>(ar)/(tr)L'historien arabe Hassan Ibrahim Hassan, "Islam Tarihi", 14 tomes, Kayihan yayinlari (1964); traduction au turc par Dr. Ismail Yigit. t.1 p.85</ref>. L'historien médiéval [[Tabari]] aussi témoigne qu'il s'agissait à l'époque en Arabie, d'une pratique coutumière, et précise que le père de Aïcha cherchait déjà un beau-fils et en avait un autre en vue, mais qu'il refusa de lui donner Aïcha comme celui-ci refusait de devenir musulman. [[abu Bakr]] étant accepté comme converti à l'islam dès [[610]]. C'est donc après que son père lui cherchait un époux, que Mahomet épousa finalement Aïcha<ref>Tabarî (m. 310), Tarih ar-Rusûl w'al Mulûk, Leyde, 1897 et après. I, pp. 1768-1769</ref>. |
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| langue=en |
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| auteur1=[[John Wansbrough]] |
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| titre=The sectarian milieu |
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| sous-titre=content and composition of islamic salvation history |
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| éditeur=Prometheus Books |
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| collection=Foreword |
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| année=2006 |
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| pages totales=200 |
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| isbn=1-59102-378-5 |
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| présentation en ligne=http://www.mehdi-azaiez.org/The-sectarian-Milieu-Content-and |
|||
}}</ref>. Une série de réflexions entre chrétiens et musulmans est discutée avec l'idée, rejetée par les musulmans, que Mahomet fut influencé par un moine [[Nestorianisme|nestorien]], [[Bahira]]. Selon cette théorie, l'islam est né d’une mutation dans ce qui était à l’origine une secte [[judéo-chrétienne]] qui essayait de se répandre dans les territoires arabes. La parole de Mahomet n'est donc pas une [[révélation divine]], le Coran n'est qu'une retranscription dans la langue [[arabe]] de certaines paroles de [[Jésus de Nazareth|Jésus]], d'usages et de rites plus anciens. |
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Dans ''De la dignité de l'islam. Examen et réfutation de quelques thèses de la nouvelle islamophobie chrétienne'' (v. Bibliographie), [[Michel Orcel]] étudie quelques aspects de la critique spécifiquement chrétienne de l'islam aux {{s mini-|XX}} et {{s-|XXI}}s, laquelle s'inspire pour partie du « [[révisionnisme]] » européen et anglo-saxon. |
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En comparant les différentes sources anciennes, {{lien|Ruqayyah Waris Maqsood }} soutient<ref>{{en}}Roqayyah Maqsood, ''Aishah'' - A study of her age at the time of her marriage - Islamic Vision, IPCI, [[1996]], 24pp.</ref> que quoi que la différence d'âge entre Aicha et Mahomet fût importante et qu'Aicha fut jeune lors de ce mariage, celle-ci ne pouvait chronologiquement pas avoir neuf ans lors de son mariage et qu'il n'existait ni calendrier, ni registres à l'époque confirmant les dates de naissances pour cette période en Arabie, les arabes faisant alors des estimations à partir de dates clés et les uns par rapport aux autres<ref>{{en}}Roqayyah Maqsood, ''Aishah'' - A study of her age at the time of her marriage - Islamic Vision, IPCI, (1996) : pp. 1-3.</ref>. D'après ses recherches, consistant en des recoupements chronologiques indirects fondés sur les anciens écrits tels que ceux de [[Tabari]], [[ibn Ishaq]] ou [[ibn Kathir]], Aicha aurait eu environ 19 ans (entre 14 ans et 24 ans) lorsqu'elle se maria à Mahomet<ref>{{en}}Roqayyah Maqsood, ''Aishah'' - A study of her age at the time of her marriage - Islamic Vision, IPCI, (1996) : pp.1-3.</ref>, Aicha serait née plusieurs années avant que Mahomet ne prétende à la prophétie et une dizaine d'années après Asmaa une soeur aînée<ref>{{ar}}Al-Zahabi, ''Siyar A`la'ma'l-nubala''', Vol. 2, p. 289, Mu'assasatu'l-risalah, Beirut, 1992.</ref>{{,}}<ref>{{en}}Roqayyah Maqsood, ''Aishah'' - A study of her age at the time of her marriage - Islamic Vision, IPCI, (1996) : pp.1-3.</ref> qui aurait été âgée d'une centaine d'années vers l'an [[696]]<ref>{{ar}}Ibn Kathir, ''Al-Bidayah wa'l-nihayah'', Vol. 8, p. 372, Dar al-fikr, Al-jizah, 1933</ref>. Aicha aurait déjà été fiancée (promise) à un certain Jobar Ibn Al-Moteam Ibn Oday avant que Mahomet prétendit à la prophétie, vers [[610]]<ref>{{ar}}Al-Tabari, ''Tarikhu'l-umam wa'l-mamlu'k'', Vol. 4, p. 50, éditions Dara'l-fikr, Beirut, 1979 ; " Dans la période préislamique, Abu Baqr épousa deux femmes. La première était Fatilah fille d'abdal Uwwah, qui donna naissance à Abdallah et Asmaa. Alors ils épousa Umm Rummân, qui donna naissance à Abdar-Rahman et Aicha. Tous sont nés avant l'islam." (Citation de l'historien Tabari.)</ref>{{,}}<ref>{{en}}Roqayyah Maqsood, ''Aishah'' - A study of her age at the time of her marriage - Islamic Vision, IPCI, (1996) : pp.1-3.</ref>. Etant accepté qu'elle s'est mariée finalement avec Mahomet vers [[625]]<ref>{{en}}Roqayyah Maqsood, ''Aishah'' - A study of her age at the time of her marriage - Islamic Vision, IPCI, (1996) : pp.1-3, 23-24.</ref>. Ruqayyah Maqsood précise enfin qu'Aicha serait décédée à l'âge de 67 ans vers [[672]] selon la plupart des historiens, il faudrait donc qu'elle soit née vers [[605]], et ait eu une vingtaine d'années l'année de son mariage, vers [[625]]<ref>{{en}}Roqayyah Maqsood, ''Aishah'' - A study of her age at the time of her marriage - Islamic Vision, IPCI, (1996) : pp.1-3, 23-24.</ref>. La chercheuse conclut qu'Aicha ne pouvait donc pas avoir neuf ans, mais aurait probablement environs dix-neuf ans, lors de son mariage avec Mahomet, qui devait à ce moment être âgé d'une cinquantaine d'années<ref>Ruqayyah Waris Maqsood apporte encore plusieurs autres éléments dans cette critique historique, comme une comparaison d'âge entre Fatimah, fille de Mahomet et Aicha. Ainsi que la défaillence de la mémoire de l'un des rapporteurs du fammeux hadith affirmant qu'Aicha aurait eut neuf ans lors de son mariage. Hicham ibn Urwah, a transmis ce hadith en Irak, à Rayy, quand il était septagénaire, or, souligne la chercheuse, plusieurs ouvrages d'histoire anciens précisent qu'une fois devenu âgé, Hicham ibn Urwah avait une mémoire fort affaiblie et se trompait souvent ; voir : {{ar}} Ibn Hajar Asqalani, ''Tahdhib al-Tahdhib'', éditions Dar Ihya al-turath al-Islami, Vol.11, p. 50 ; Al-Zahabi, ''Mizanu'l-ai`tidal'', Al-Maktabatu'l-athriyyah, Sheikhupura, Pakistan, Vol. 4, p. 301.</ref>{{,}}<ref>{{en}}Roqayyah Maqsood, ''Aishah'' - A study of her age at the time of her marriage - Islamic Vision, IPCI, (1996) : pp.1-3, 23-24.</ref>. |
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[[Claude Lévi-Strauss]] dans ''[[Tristes Tropiques]]'', publié en 1955, considère l'islam comme rigide et intolérant<ref group="citations">{{citation bloc|[[Tristes Tropiques]] : ''En face de la bienveillance universelle du [[bouddhisme]], du désir chrétien de dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables ; car s’ils ne cherchent pas toujours, de façon brutale, à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant (et c’est plus grave) incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui. Le seul moyen pour eux de se mettre à l’abri du doute et de l’humiliation consiste dans une “néantisation” d’autrui, considéré comme témoin d’une autre foi et d’une autre conduite. La fraternité islamique est la converse d’une exclusive contre les infidèles qui ne peut s’avouer, puisque, en se reconnaissant comme telle, elle équivaudrait à le reconnaître eux-mêmes comme existants.'' |
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=== Le Coran === |
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====L'histoire de sa composition==== |
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Les critiques du Coran s'attachent généralement à remettre en question la composition et le contenu du Coran{{Référence nécessaire}}. |
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''Si un corps de garde pouvait être religieux, l'islam paraîtrait sa religion idéale : stricte observance du règlement (prières cinq fois par jour, chacune exigeant cinquante génuflexions) ; revues de détail et soins de propreté (les ablutions rituelles) ; promiscuité masculine dans la vie spirituelle comme dans l'accomplissement des fonctions religieuses ; et pas de femmes''.|Claude Levi-Strauss|Tristes Tropiques}} |
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Il n'existe pas de Coran ''original'' remontant à l'époque de Mahomet. Certains chercheurs essaient de cerner les conditions de formation et la période de la rédaction du texte : pendant ou après la vie de Mahomet<ref>cf. Manfred Kropp, ''Les origines du Coran'', série de conférences au Collège de France, octobre 2005, [http://www.diffusion.ens.fr/college/index.php?res=conf&idconf=1053 conférences en ligne]</ref>, voire avant ainsi que le suggère [[Christoph Luxenberg]] dans l'un de ses ouvrages<ref>Christoph Luxenberg, ''The Syro-Aramaic reading of the Koran: a contribution to the decoding of the language of the Koran'', éd. Verlag Hans Schiler, 2007, [http://www.scribd.com/doc/14659850/SyroAramaic-Reading-of-the-Quran-Christoph-Luxenberg ouvrage en ligne]({{en}}</ref>. |
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</ref>. |
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==== Critiques du {{s-|XXI}} ==== |
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Le Coran inclut des parties récitées, selon la tradition, par Mahomet rejoignant des passages de la [[Tanakh|Bible Hébraïque]], du [[Talmud]], du [[Nouveau Testament]] que le Coran cite explicitement comme des ''livres révélés''<ref>Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p. 103-104 ; 150-151.</ref>{{,}}<ref>{{tr}} [[Tabari|Ebu Cafer Muhammed b. Cerir et-Taberi]], ''Taberi Tefsiri'', édition : Hisar Yayınevi: Vol 3, pages : 304-309.</ref> tout en affirmant qu'ils contiennent des erreurs{{refconf}}<ref>{{tr}} [[Tabari|Ebu Cafer Muhammed b. Cerir et-Taberi]], ''Taberi Tefsiri'', édition : Hisar Yayınevi: Vol. 1, pages : 249 , 3/304-309, etc.</ref> ; et le Coran présente certaines ressemblances notables avec d'autres sources plus légendaires telle que le ''[[Roman d'Alexandre]]''{{refconf}}<ref>''Le Saint Coran: traduction et commentaire de Muhammad Hamidullah avec la collaboration de M. Leturmy '', Éditeur : Amana Publications (août 1989), ISBN 0915957043 [http://wikilivres.info/wiki/Le_Coran en ligne sur Wikilivres], de nombreux passages de cette interprétation en français du Coran ont été commentés en relation avec les anciens écrits, le Coran reconnaissant les écritures judéo-chrétiennes comme d'origine révélée.</ref>. Ainsi, de nombreux commentateurs du Coran ont voulu reconnaître en Dh'oul Qarnayn de la sourate dix-huit du Coran, [[Alexandre le grand]], d'autres personnages historiques ont été repris par les exégètes musulmans dans le cadre d'une exégèse du Coran<ref><ref>Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p. 151.</ref></ref>{{,}}<ref>{{tr}} [[Tabari|Ebu Cafer Muhammed b. Cerir et-Taberi]], ''Taberi Tefsiri'', édition : Hisar Yayınevi: Vol. 5, pages :378-388.</ref>. |
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De nos jours, les [[Orientalisme scientifique|orientalistes]] européens et américains examinent l'islam d'un point de vue universel et spirituel<ref name="beliefnet_fev2005">{{Lien web |langue=en |
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| auteur = Laura Sheahen |
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| titre = Islam and America, Three Years After 9/11 |
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| mois = février |
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| année = 2005 |
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| url = http://www.beliefnet.com/Faiths/Islam/2005/02/Islam-And-America-Three-Years-After-911.aspx |
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| site = beliefnet.com |
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| consulté le = 18 juin 2013}}</ref>. La fin du {{XXe siècle}} a vu une résurgence de l'influence mondiale de l'islam, et l'aggravation de la confrontation politique et armée entre une partie du monde musulman et l'Occident a ramené sur le devant de la scène les discours sur le « [[choc des civilisations]] », entraînant une augmentation significative des critiques de l'islam, surtout dans les médias non-musulmans et au sein de la société occidentale, dont les normes sont plus libérales que celles en vigueur dans la plupart des États de tradition musulmane. |
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== Historiographie de l'islam et du Coran == |
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Concernant la composition du Coran par Mahomet, [[Maxime Rodinson]] écrit : « ... comme (Mahomet) était doué d'une personnalité singulièrement plus riche et plus puissante que celle des ''Kâhin'' ordinaires, cette insatisfaction le poussait aussi à réfléchir. Toute une élaboration intellectuelle se déroulait parallèlement aux répercutions de son tempérament inné de son histoire personnelle sur le plan nerveux. Et cette élaboration intellectuelle était d'une rare qualité... Petit à petit, son esprit s'avançait sur une voie qui devait le mener à dépasser l'horizon de son pays et de son temps. » <ref>[[Maxime Rodinson]], ''Mahomet'', Essais, Seuil, 1994, {{p.}} 83</ref>. Après une longue comparaison, sur une quarantaines de pages, de Mahomet avec certains mystiques comme [[Thérèse d'Ávila]] et appuyé l'idée que Mahomet croyait sincèrement à la Voix qui lui dictait des choses<ref>[[Maxime Rodinson]], ''Mahomet'', Essais, Seuil, 1994, p. 81-122</ref>, Rodinson conclut : « Mohammed dut aussi éliminer, trier, inconsciemment sans doute, et ne retenir que ce qui ''édifiait'', ''exortait'', ''consolait''. Ses plus beaux poèmes n'ont sans doute jamais été écrits. Il attendait de Dieu des messages dans un sens donné et son attente modelait le verbe qui cherchait, en vain, à se montrer ''plus fort que lui''. Au-delà des glossalistes chrétiens, il découvrait la démarche des grands prophètes d'Israël. »<ref>[[Maxime Rodinson]], ''Mahomet'', Essais, Seuil, 1994, p. 122.</ref>. |
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{{Article connexe|Historiographie de l'islam et du Coran}} |
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<!-- Cette section devrait simplement être un résumé de l'article sur historiographie du coran. --> |
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Les recherches récentes montrent que le Coran n'est pas la transcription directe de la parole de Mahomet ; avant d'arriver à sa forme actuelle canonique, il est passé par plusieurs phases d'écriture et de réécriture<ref name="Kropp_28-31">cf. Manfred Kropp, ''Les Origines du Coran'', série de conférences au Collège de France, octobre 2005, [http://www.diffusion.ens.fr/college/index.php?res=conf&idconf=1053 conférences en ligne du 06-10-2005, minutes 28 à 31.]</ref>{{,}}<ref name="Luxen_2007">{{Ouvrage |
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====L'histoire de sa compilation et sa canonisation==== |
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| langue=en |
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=====Chercheurs contemporains===== |
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| prénom1=Christoph |
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Le philologue et islamologue Manfred Kropp explique que la langue du Coran aurait été retravaillée par des grammairiens en un texte en arabe populaire qui déjà avait de nombreux emprunts au syriaque<ref name="Kropp1">Kropp, Manfredd. ''Conférence au collège de France [http://www.diffusion.ens.fr/college/index.php?res=conf&idconf=1053]''</ref>. Selon le traducteur Maurice Gloton, le Coran comporte certaines irrégularités grammaticales par rapport à la grammaire simplifiée de l'arabe moderne, qui seraient des artéfacts de l'ancienne grammaire arabe de l'époque de Mahomet<ref>Lire, Maurice Gloton, ''Une approche du Coran par la grammaire et le lexique''. édition Albouraq (2002) ISBN 978-2-84161-171-3</ref>. |
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| nom1=Luxenberg |
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| titre=The Syro-Aramaic reading of the Koran |
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| sous-titre=a contribution to the decoding of the langage of the Koran |
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| éditeur=Verlag Hans Schiler |
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| année=2007 |
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| isbn= |
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| lire en ligne=https://www.scribd.com/doc/14659850/SyroAramaic-Reading-of-the-Quran-Christoph-Luxenberg |
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}}</ref>. |
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=== Histoire de son élaboration === |
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L'opinion la plus partagée dans le monde des chercheurs est que « l'initiative de constitution d'un codex coranique officiel, commencée apparemment sous le califat de [[Uthman ben Affan|Uthman]] semble avoir trouvé son achèvement sous le règne d'[[Abd al-Malik]] [685-705] ou un peu plus tard »<ref>Etan Kohlberg et Mohammad Ali Amir-Moezzi, cités par Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier Bleu, 2007, pp. 19-20 [http://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA19]</ref>. L'absence d'uniformité de lecture due à l'absence de voyelles, créant des variations grammaticales et sémantiques, engendre différentes traditions locales de lectures (''qira'at'') dont quatorze seront autorisées à partir du {{s|X|e}}. Les versions ''non-autorisées'' demeureront cependant débattues par les savants musulmans. Une version dite ''de Hafs'' ou ''Coufique'' sera imposée à tout l'[[empire Ottoman]] au {{s|XVI|e}} et reste la plus répandue de nos jours. Quelques versions ont subsisté à la périphérie de l'empire dont la version dite ''de Warsh'' ou ''Médinoise'', la seule encore imprimée, en Afrique de l'Ouest et du Nord-Ouest<ref>Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier Bleu, 2007, p. 20 [http://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA20]</ref>. |
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Il n'existe pas de Coran « original » remontant à l'époque de Mahomet. Certains chercheurs essaient de cerner les conditions de formation et la période de la rédaction du texte ou des textes : pendant ou après la vie de Mahomet<ref>cf. Manfred Kropp, ''Les Origines du Coran'', série de conférences au Collège de France, octobre 2005, [http://www.diffusion.ens.fr/college/index.php?res=conf&idconf=1053 La conférence en ligne]</ref>, voire — pour certains extraits — avant, ainsi que le suggère [[Christoph Luxenberg]] dans l'un de ses ouvrages<ref name="Luxen_2007"/>. |
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Le Coran inclut des parties récitées, selon la tradition, par Mahomet rejoignant des passages de la [[Tanakh|Bible hébraïque]], du [[Talmud]], du [[Nouveau Testament]] que le Coran cite explicitement comme des ''livres révélés''<ref>{{Ouvrage |
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=====La tradition musulmane===== |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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Selon la tradition musulmane, Mahomet récitera le Coran en entier par cœur à chaque [[ramadan]] en présence de Gabriel<ref>{{en}}[http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=31&translator=1&start=10&number=124 Bukhari, ''Jami'ul ahkam al Qur'an'', Fasting (Jeune) (XXXI), n° 126 (traduction : M. Muhsin Khan).]</ref>, et plusieurs compilations intégrales du Coran seront faites par des disciples de Mahomet à titre personnel du vivant de Mahomet<ref>{{ar}} ''Jâmi'ul-Sahih'', Al-Bukhârî, (Riyadh) ; volume 7, p. 100, volume 9, p. 43, etc. [http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=61&translator=1&start=19&number=521 Disponible ici en anglais.]</ref>{{,}}<ref>Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier Bleu, 2007, p. 17 et suivantes. [http://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA17]</ref>. Après Mahomet, ce sera [[abu Bakr]] qui fera rédiger une compilation intégrale officielle à [[Zayd ibn Thâbit]], qui sera conservée chez lui, mais pas diffusée ni multipliée<ref>{{en}} [http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=61&translator=1&start=10&number=511 Bukhari, ''Jami'ul ahkam al Qur'an'', (traduction : M. Muhsin Khan), Vitues of the Quran (LXI) : 511.]</ref>. D'après certaines traditions musulmanes, le calife [[Uthman ben Affan|Uthman]] réunira une seconde fois tous les chapitres du Coran en une édition définitive et détruira toutes les autres variantes du Coran, dont certaines variantes figureront dans les livres d'exégèses et de hadith, selon les règles de la transmission des hadiths<ref>{{en}}[http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=82&translator=1&start=19&number=817 Bukhari, Jami'ul ahkam al Qur'an, Punishement of disbelievers at War (LXXXII) : 817 (traduction : M. Muhsin Khan).]</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=008&translator=2&start=190&number=3421 Muslim, ''Sahih al-Jâmi''', traduction : Abdul Hamid Siddiqui. The book of marriage (VIII) : 3421.]</ref>{{,}}<ref>{{tr}} [[Tabari|Ebu Cafer Muhammed b. Cerir et-Taberi]], ''Taberi Tefsiri'', édition : Hisar Yayınevi: Tome : 9, page :139. |
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| titre=Mahomet |
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</ref>. |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=103-104 ; 150-151. |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |
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| langue=tr |
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| prénom1=Ebu Cafer Muhammed b. |
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| nom1=Cerir et-Taberi |
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| lien auteur1=Tabari |
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| titre=Taberi Tefsiri |
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| volume=3 |
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| éditeur=Hisar Yayınevi |
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| année= |
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| passage=304-309 |
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| isbn= |
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}}</ref> tout en affirmant qu'ils contiennent des erreurs<ref group="citations">{{Réf Coran|2|70|auteur=Kazimirski|long}} {{Citation|Désirez-vous maintenant, Ô musulmans ! Qu’ils (les Israélites de ce temps-ci) deviennent croyants pour vous (pour vous plaire) ? Un certain nombre d’entre eux cependant obéissaient à la parole de Dieu, mais par la suite ils l’altérèrent après l’avoir comprise, et ils le savaient bien.}}, {{Réf Coran|2|73|auteur=Kazimirski|compact}} {{Citation|Parmi eux les hommes du commun ne connaissent pas le livre (le Pentateuque), mais seulement les contes mensongers, et ils n’ont que des idées vagues. Malheur à ceux qui, écrivant le livre de leurs mains corruptrices, disent : Voilà ce qui vient de Dieu, pour en retirer un bénéfice infime ! Malheur à eux, à cause de ce que leurs mains ont écrit, et à cause du gain qu’ils en retirent!}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |
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| langue=tr |
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| prénom1=Ebu Cafer Muhammed b. |
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| nom1=Cerir et-Taberi |
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| lien auteur1=Tabari |
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| titre=Taberi Tefsiri |
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| volume=1 |
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| éditeur=Hisar Yayınevi |
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| année= |
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| passage=249, 3/304-309 |
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| isbn= |
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}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |
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| langue=en |
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| auteur1=[[Israël Finkelstein]] |
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| prénom2=Neil Asher |
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| nom2=Silberman |
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| lien auteur2=Neil Asher Silberman |
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| titre=The Bible unearthed |
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| sous-titre=archaeology's new vision of ancient Israel and the origin of its sacred texts |
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| éditeur=New York, éditions |
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| collection=Free Press |
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| année=2001 |
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| passage=24 et sq. |
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| isbn= |
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}}</ref> ; et le Coran présente certaines ressemblances notables avec d'autres sources plus légendaires telle que les ''[[Sept Dormants d'Éphèse]]'' ou le ''[[Roman d'Alexandre]]''<ref>{{Ouvrage |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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| titre=Mahomet |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=153-154 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref>{{,}}<ref>''Le Saint Coran: traduction et commentaire de Muhammad Hamidullah avec la collaboration de M. Leturmy'', Éditeur : Amana Publications (août 1989), {{ISBN|0-915957-04-3}} [http://wikilivres.info/wiki/Le_Coran en ligne sur Wikilivres], de nombreux passages de cette interprétation en français du Coran ont été commentés en relation avec les anciens écrits, le Coran reconnaissant les écritures judéo-chrétiennes comme d'origine révélée.</ref>. Ainsi, de nombreux commentateurs du Coran ont voulu reconnaître en [[Dhû-l-Qarnayn]] de la {{nobr|[[sourate 18]]}}, [[Alexandre le Grand]] ou [[Cyrus le Grand]]<ref>Dans Tabari, La Chronique (De Salomon à la chute des Sassanides), Actes Sud {{ISBN|2-7427-3317-5}} {{p.|78}}.</ref> ; d'autres personnages historiques ont été repris par les savants musulmans dans le cadre d'une [[exégèse]] du Coran<ref>{{Ouvrage |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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| titre=Mahomet |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=151-154 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref>{{,}}<ref>{{tr}} [[Tabari|Ebu Cafer Muhammed b. Cerir et-Taberi]], ''Taberi Tefsiri'', édition : Hisar Yayınevi: Vol. 5, pages :378-388.</ref>. Le Coran reprend de nombreux récits des [[Apocryphe biblique|apocryphes chrétiens]] concernant la vie de [[Marie (mère de Jésus)|Marie]] et l’enfance de Jésus<ref> |
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* la consécration de Marie dans la Sourate III, La famille de ‘Imran, 31 et le Proto-évangile de Jacques, |
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* la vie de Marie au Temple dans la Sourate III, La famille de ‘Imran, 32 et la Sourate XIX, Marie, 16 et le Proto-évangile de Jacques, |
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* le tirage au sort pour la prise en charge de Marie dans la Sourate III, La famille de ‘Imran, 39 et le Proto-évangile de Jacques, |
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* la Nativité sous un palmier dans la Sourate XIX, Marie, 23 et l'Évangile du pseudo-Matthieu…, |
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* Jésus parle au berceau dans la Sourate III, La famille de ‘Imran, 41 et la Sourate XIX, Marie, 30 et l'Évangile arabe de l’enfance, |
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* Jésus anime des oiseaux en argile dans la Sourate III, La famille de ‘Imran, 43 et la Sourate V, La Table, 110 et l'Évangile de l’enfance selon Thomas.</ref>. |
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Concernant la composition du Coran par Mahomet, [[Maxime Rodinson]] écrit : « […] comme (Mahomet) était doué d'une personnalité singulièrement plus riche et plus puissante que celle des ''Kâhin'' ordinaires, cette insatisfaction le poussait aussi à réfléchir. Toute une élaboration intellectuelle se déroulait parallèlement aux répercussions de son tempérament inné de son histoire personnelle sur le plan nerveux. Et cette élaboration intellectuelle était d'une rare qualité… Petit à petit, son esprit s'avançait sur une voie qui devait le mener à dépasser l'horizon de son pays et de son temps<ref>{{Ouvrage |
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La tradition situe la mise en forme orthographique du Coran (avec les voyelles, la ponctuation et l'usage systématique des points diacritiques) sous le règne de [[Abd al-Malik]] ([[685]]-[[705]]), ou un peu plus tard<ref>{{ar}} [[Suyuti|As-Suyuti]], ''Itqan fi 'ulum al-Qur'an'', Pt. 2, p. 25, cité par J. Burton dans ''The Collection of the Qur'an'', p. 117.</ref>{{,}}<ref>Etan Kohlberg et Mohammad Ali Amir-Moezzi, cités par Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier Bleu, 2007, pp. 19-20 [http://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA19]</ref>. |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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| titre=Mahomet |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=83 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref>. » Après une longue comparaison, sur une quarantaine de pages, de Mahomet avec certains mystiques comme [[Thérèse d'Ávila]] et appuyé l'idée que Mahomet croyait sincèrement à la Voix qui lui dictait des choses<ref>{{Ouvrage |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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| titre=Mahomet |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=81-122 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref>, Rodinson conclut : « Mohammed dut aussi éliminer, trier, inconsciemment sans doute, et ne retenir que ce qui ''édifiait'', ''exhortait'', ''consolait''. Ses plus beaux poèmes n'ont sans doute jamais été écrits. Il attendait de Dieu des messages dans un sens donné et son attente modelait le verbe qui cherchait, en vain, à se montrer ''plus fort que lui''. Au-delà des glossalistes chrétiens, il découvrait la démarche des grands [[Prophètes (Bible)|prophètes d'Israël]] »<ref>{{Ouvrage |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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| titre=Mahomet |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=122 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref>. |
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=== De sa compilation à sa canonisation === |
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La tradition rapporte une destruction massive de manuscrits de corans pour homogénéiser les manuscrits sous le califat d'[[Uthman ibn Affan]], et la destruction de la variante d'ibn Mas'ud jusqu'en [[1007]] à [[Baghdad]]<ref>Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier Bleu, 2007, p. 17 et suivantes. [http://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA17]</ref>. [[Bukhari]] rapporte les réticences d'[[Abdullah ibn Mas'ud]] sur le canon d'Uthman et ses encouragements aux irakiens à utiliser sa propre compilation plutôt que le canon d'Uthman composée par [[Zayd ibn Thâbit]]<ref>{{en}} [http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=61&translator=1&start=10&number=521 Bukhari, ''Jami'ul ahkam al Qur'an'', (traduction : M. Muhsin Khan), Vitues of the Quran (LXI) : 521-525.]</ref>{{,}}<ref>Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier Bleu, 2007, p. 17 et suivantes. [http://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA17]</ref>, et les plus anciens manuscrits disponibles du Coran remontent vers la seconde moitié du premier siècle hégirien d'après les techniques de datation modernes<ref> Paris, BNF arabe 328 a par Dutton (2001, p.74-84)</ref>{{,}}<ref>{{en}} Andrew Higgins and Almut Schoenfeld, ''The Lost Archive: Missing for a half century, a cache of photos spurs sensitive research on Islam's holy text'', Wall Street Journal, 12 January 2008. Retrieved 2010-02-07.</ref>{{,}}<ref>cf. Manfred Kropp, ''Les origines du Coran'', série de conférences au Collège de France, octobre 2005, [http://www.diffusion.ens.fr/college/index.php?res=conf&idconf=1053 conférences en ligne du 06-10-2005, minutes 28 à 31.]</ref>. |
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==== Chercheurs contemporains ==== |
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Le philologue et islamologue [[Manfred Kropp]] explique que la langue du Coran aurait été retravaillée par des [[Grammaire|grammairiens]] en un texte en arabe populaire qui déjà avait de nombreux emprunts au [[syriaque]]<ref name="Kropp1">Kropp, Manfredd. [http://www.diffusion.ens.fr/college/index.php?res=conf&idconf=1053 ''Conférence au collège de France'']</ref>. Selon les traducteurs [[Maurice Gloton]] et [[Mahmoud Azab]]<ref group="notes">Maître de conférence à l'Institut national des langues et civilisations orientales INALCO à Paris et professeur de langues et civilisations sémitiques à l'université Al-Azhar. (dans sa préface au livre de Maurice Gloton, {{p.|15}}).</ref>, le Coran comporte certaines irrégularités grammaticales par rapport à la grammaire simplifiée de l'[[arabe moderne]], qui seraient des [[Artéfact (erreur)|artéfacts]] de l'ancienne grammaire arabe de l'époque de Mahomet<ref>Maurice Gloton, ''Une approche du Coran par la grammaire et le lexique''. édition Albouraq (2002) {{ISBN|978-2-84161-171-3}}. {{p.|15, 31}}.</ref>. |
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L'opinion la plus partagée dans le monde des chercheurs est que « l'initiative de constitution d'un [[codex]] coranique officiel, commencée apparemment sous le califat de [[Uthman ben Affan|Uthman]] semble avoir trouvé son achèvement sous le règne d'[[ʿAbd Al-Malik (calife omeyyade)|Abd al-Malik]] ([[685]]-[[705]]) ou un peu plus tard<ref>Etan Kohlberg et Mohammad Ali Amir-Moezzi, cités par Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier bleu, 2007, {{p.|19-20}} [https://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA19 Le Coran - Google Boeken]</ref> ». L'absence d'uniformité de lecture due à l'absence de [[voyelle]]s {{référence nécessaire}}, créant des variations grammaticales et sémantiques, engendre différentes traditions locales de lectures (''qira'at'') dont quatorze {{référence nécessaire}} seront autorisées à partir du {{s|X}}. Les lectures ''non autorisées'' demeureront cependant débattues par les savants musulmans. Une lecture dite ''de [[Hafs]]'' ou ''[[Coufique]]'' sera imposée à tout l'[[Empire ottoman]] au {{s|XVI}} et reste la plus répandue de nos jours. Quelques lectures ont subsisté à la périphérie de l'empire dont la version dite ''de Warsh'' ou ''[[Médine|Médinoise]]'', la seule encore imprimée, en Afrique de l'Ouest et du Nord-Ouest<ref>Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier Bleu, 2007, {{p.|20}} [https://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA20 Google Boeken]</ref>. Comme le souligne Manfred Kropp, actuellement, une collection de lectures (''mu'jam al qira'ât'') est répertoriée comme des variantes par rapport à la lecture ''hafs'', tandis que point de vue scriptural, le ''[[rasm]]'' de toutes ces variantes (sans les voyelles et les ''hurûf al 'illah'') reste uniforme et similaire aux quelque trente-mille fragments de textes coraniques remontant au {{s-|I}} [[Hégire|hégirien]]<ref>[http://www.diffusion.ens.fr/college/index.php?res=conf&idconf=1053 ''Les origines du Coran'' , par Manfred Kropp, univ. Mayence (Allemagne) (Le 6 octobre 2005 au Collège de France), conférence du 6 octobre, {{28e}} à {{30e|minutes}}.]</ref>. |
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Du côté [[chiisme duodécimain|chiite duodécimain]], le livre de [[Kolayni|Mohammad ibn Yaqub Kolayni]] ([[ ? ]]-[[ 940]]) intitulé ''Usûl al-Kâfî'', est le premier livre chiite connu à affirmer que le Coran possédait certains passage évoquant l'[[imam|imamat]] de [[Ali ibn Abi Talib|Ali]] et qu'il a été falsifié<ref>[[Kolayni|Mohammad ibn Yaqub Kolayni]], ''Usûl al-Kâfî'' ; Kitâb al hujjah, Vol. I : p.427.</ref>. Une affirmation désormais généralement abandonnée par ceux-ci (à l'exception de rares réticences) dans le désir de se conformer à la version orthodoxe<ref>Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier Bleu, 2007, p. 19. [http://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA19]</ref>. |
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====La |
==== La tradition musulmane ==== |
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Selon la tradition musulmane, Mahomet récitera le Coran en entier par cœur à chaque [[ramadan]] en présence de [[Djibril|Gabriel]]<ref>{{Lien web |
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| langue = en |
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| url = http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=31&translator=1&start=10&number=124 |
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| site = searchtruth.com |
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| titre = Bukhari, ''Jami'ul ahkam al Qur'an'', Fasting (Jeune) (XXXI), {{numéro}}126 (traduction : M. Muhsin Khan). |
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}}</ref>, et plusieurs compilations intégrales du Coran seront faites par des disciples de Mahomet à titre personnel du vivant de Mahomet<ref>{{ar}} ''Jâmi'ul-Sahih'', Al-Bukhârî, (Riyadh) ; volume 7, {{p.|100}}, volume 9, {{p.|43}}, etc. {{Lien web |
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| langue = en |
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| url = http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=61&translator=1&start=19&number=521 |
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| site = searchtruth.com |
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| titre = Le texte en anglais |
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}}</ref>{{,}}<ref name="Cuyp_17">Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier bleu, 2007, {{p.|17}} et suivantes. [https://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA17 Google Boeken]</ref>. Après Mahomet, ce sera [[Abou Bakr As-Siddiq|Abu Bakr]] qui fera rédiger une compilation intégrale officielle à [[Zayd ibn Thâbit]], qui sera conservée chez lui, mais ni diffusée ni multipliée<ref>{{en}} [http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=61&translator=1&start=10&number=511 Bukhari, ''Jami'ul ahkam al Qur'an'', (traduction : M. Muhsin Khan), Vitues of the Quran (LXI) : 511.]</ref>. D'après certaines traditions musulmanes, le calife [[Uthman ben Affan|Uthman]] réunira une seconde fois tous les chapitres du Coran en une édition définitive et détruira toutes les autres variantes du Coran, dont certaines variantes figureront dans les livres d'[[exégèse]]s et de [[Hadîth|hadith]], selon les règles de la transmission des hadiths<ref>{{en}} [http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=82&translator=1&start=19&number=817 Bukhari, Jami'ul ahkam al Qur'an, Punishement of disbelievers at War (LXXXII) : 817 (traduction : M. Muhsin Khan).]</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=008&translator=2&start=190&number=3421 Muslim, ''Sahih al-Jâmi''', traduction : Abdul Hamid Siddiqui. The book of marriage (VIII) : 3421.]</ref>{{,}}<ref>{{tr}} [[Tabari|Ebu Cafer Muhammed b. Cerir et-Taberi]], ''Taberi Tefsiri'', édition : Hisar Yayınevi: Tome : 9, page :139. |
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</ref>. |
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La tradition situe la mise en forme orthographique du Coran (avec les voyelles, la ponctuation et l'usage systématique des [[Signe diacritique|points diacritiques]]) sous le règne de [[ʿAbd Al-Malik (calife omeyyade)|Abd al-Malik]] ([[685]]-[[705]]), ou un peu plus tard<ref>{{ar}} [[Al-Suyūtī|As-Suyuti]], ''Itqan fi 'ulum al-Qur'an'', Pt. 2, {{p.|25}}, cité par J. Burton dans ''The Collection of the Qur'an'', {{p.|117}}.</ref>{{,}}<ref>Etan Kohlberg et Mohammad Ali Amir-Moezzi, cités par Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier Bleu, 2007, {{p.|19-20}} [https://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA19]</ref>. |
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Au Moyen Âge, [[Ibn Khaldun]] a écrit longuement sur les péripéties de la grammaire, du lexique et de la syntaxe arabes, et de l'''i'rab''<ref>Les flexions casuelles, l'usage de l'arabe chez les bédouins avant la naissance de la grammaire arabe.</ref> dans son [[Muqaddima]] et décrit comment l'histoire a conduit la langue arabe à la simplification depuis ses origines<ref>ibn Khaldun, ''Discours sur l'Histoire universelle'', <small>Al-Muqaddima ; Traduction nouvelle, préface et notes par Vincent Monteil</small> ; éd. Sindbad, III tomes. ISBN 2-7274-0031-4, p. 1243-1281.</ref>. |
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La tradition rapporte une destruction massive de manuscrits de corans, afin d'homogénéiser les manuscrits sous le califat d'[[Uthman ibn Affan]], et la destruction de la variante d'ibn Mas'ud jusqu'en [[1007]] à [[Bagdad]]<ref name="Cuyp_17"/>. [[Bukhari]] rapporte les réticences d'[[Abdullah ibn Mas'ud]] sur le canon d'Uthman et ses encouragements aux [[Irak]]iens à utiliser sa propre compilation plutôt que le canon d'Uthman composée par [[Zayd ibn Thâbit]]<ref>{{en}} [http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=61&translator=1&start=10&number=521 Bukhari, ''Jami'ul ahkam al Qur'an'', (traduction : M. Muhsin Khan), Vitues of the Quran (LXI) : 521-525.]</ref>{{,}}<ref name="Cuyp_17"/>, et les plus anciens manuscrits disponibles du Coran remontent à la seconde moitié du premier siècle hégirien d'après les techniques de datation modernes<ref>Paris, BNF arabe 328 a par Dutton (2001, {{p.|74-84}})</ref>{{,}}<ref>{{en}} Andrew Higgins and Almut Schoenfeld, ''The Lost Archive: Missing for a half century, a cache of photos spurs sensitive research on Islam's holy text'', Wall Street Journal, 12 January 2008. Retrieved 2010-02-07.</ref>{{,}}<ref name="Kropp_28-31"/>. |
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Le grammairien spécialiste d'arabe ancien, Muhyiddin al-Darwish, a consacré un ouvrage volumineux à une analyse grammaticale détaillée de l'intégralité du Coran, et expliqué dans un langage fort technique le fonctionnement de la grammaire de l'époque de façon systématique verset par verset et disséqué les usages grammaticaux de l'époque également pour tous les points qui semblent être autant d'erreurs grammaticales au regard de l'arabe simplifié pour être enseigné aux non-arabes à partir du premier siècle hégirien<ref>{{ar}} Muhyiddin Darwish, ''I'rab al Qur'an al-Karîm wa bayânahu'' ; éditions Dar Ibn Kathir et al-Yamama, (Damas), [[1999]]; X Tomes.</ref>{{,}}<ref>ibn Khaldun, ''Discours sur l'Histoire universelle'', <small>Al-Muqaddima ; Traduction nouvelle, préface et notes par Vincent Monteil</small> ; éd. Sindbad, III tomes. ISBN 2-7274-0031-4, p. 1243-1281.</ref>. |
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Du côté [[chiisme duodécimain|chiite duodécimain]], le livre de [[Kolayni|Mohammad ibn Yaqub Kolayni]] (? - [[940]]) intitulé ''Usûl al-Kâfî'', est le premier livre chiite connu à affirmer que le Coran possédait certains passages évoquant l'[[imam]]at de [[Ali ibn Abi Talib|Ali]] et qu'il a été falsifié<ref>[[Kolayni|Mohammad ibn Yaqub Kolayni]], ''Usûl al-Kâfî'' ; Kitâb al hujjah, Vol. I : {{p.|427}}.</ref>. Une affirmation désormais généralement abandonnée par ceux-ci (à l'exception de rares réticences) dans le désir de se conformer à la version orthodoxe<ref>Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, ''Le Coran'', éd. Le Cavalier bleu, 2007, {{p.|19}}. [https://books.google.be/books?id=IamKTSlBEo4C&pg=PA19]</ref>. |
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D'après l'ouvrage confessionnel sunnite ''Encyclopaedia of Islam''<ref>{{en}} {{lien|M. Mukarram Ahmed}}, ''Encyclopaedia of Islam''{{refnec}} à ne pas confondre avec l'''[[Encyclopædia of Islam]]''</ref>, les traits diacritiques auraient déjà été inventés au temps du Calife [[Ali ibn Abi Talib]], à abu al-Aswad d'écrire un ouvrage sur la grammaire. Celui-ci aurait inventé les voyelles, encore inexistantes dans l'écriture arabe auparavant. Ces voyelles consistant en des traits diacritiques auraient été appliquées dans les manuscrits du Coran de façon systématisée plus tardivement<ref>B. Dodge (Editor and Translator), The Fihrist Of Al-Nadim: The Tenth Century Survey of Muslim Culture, 1970, Volume I, Columbia University Press: New York & London, pp. 87-88.</ref>. Les points diacritiques permettant de différencier certaines consonnes existaient quand à eux, mais étaient utilisés exceptionnellement jusqu'alors, pour des mots prêtant à des ambiguités fortes, comme en témoignent les papyrus PERF No. 558 (22H/642)<ref>Alan Jones, ''Islamic Culture'', [[1998]], Volume LXXII, No. 4, pp. 95-103.</ref>, le papyrus bilingue P. Mich. 6714 (daté à 22-54H/642-674)<ref>A. Grohmann, ''Zum Papyrusprotokoll In Früharabischer Zeit'', Jahrbuch Der Österreichischen Byzantinischen Gesellschaft, [[1960]], Volume IX, pp. 2-5 and Figure 1. The Plate is also reproduced in A. Grohmann, I Arabische Chronologie. II Arabische Papyruskunde, 1966, Handbuch Der Orientalistik, E. J. Brill: Leiden/Köln, Plate III:1.</ref>. Les différences de graphismes entre le Coran rédigé en ''Warch'' et en ''Hafs'', témoignent de ce que la finalisation orthographique des versets s'est faite postérieurement à Mahomet. Certains graphismes liés à des flexions casuelles ou encore à la ponctuation ont également été rajoutés sur le texte primitif une fois inventés pour permettre aux non initiés la bonne prononciation des versets<ref>A. Grohmann, ''The Problem Of Dating Early Qur'ans'', Der Islam, [[1958]], p. 221.</ref>. |
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=== Syntaxe et grammaire du Coran === |
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{{Article détaillé|Alphabet arabe}} |
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Au Moyen Âge, [[Ibn Khaldun]] a écrit longuement sur les péripéties de la [[Grammaire arabe|grammaire]], du lexique et de la [[syntaxe]] arabes, et de l'''i'rab''<ref>Les flexions casuelles, l'usage de l'arabe chez les bédouins avant la naissance de la grammaire arabe.</ref> dans son ''[[Muqaddima]]'' et décrit comment l'histoire a conduit la langue arabe à la simplification depuis ses origines<ref name="ibnKhaldun1243-1281">ibn Khaldun, ''Discours sur l'Histoire universelle'', Al-Muqaddima ; Traduction nouvelle, préface et notes par Vincent Monteil ; éd. Sindbad, III tomes. {{ISBN|2-7274-0031-4}}, {{p.|1243-1281}}.</ref>. |
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Le grammairien spécialiste d'arabe ancien, Muhyiddin al-Darwish, a consacré un ouvrage volumineux à une analyse grammaticale détaillée de l'intégralité du Coran, et expliqué dans un langage fort technique le fonctionnement de la grammaire de l'époque de façon systématique [[verset]] par verset. Il a également disséqué les usages grammaticaux de l'époque pour tous les points qui semblent être autant d'erreurs grammaticales au regard de l'arabe simplifié, destiné à être enseigné aux non-arabes, à partir du premier siècle [[Hégire|hégirien]]<ref>{{ar}} Muhyiddin Darwish, ''I'rab al Qur'an al-Karîm wa bayânahu'' ; éditions Dar Ibn Kathir et al-Yamama, (Damas), [[1999]]; X Tomes.</ref>{{,}}<ref name="ibnKhaldun1243-1281" />. |
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D'après l'ouvrage confessionnel [[sunnite]] ''Encyclopaedia of Islam''<ref>{{en}} {{Lien|trad=Mukarram Ahmad|fr=Mukarram Ahmad|texte=M. Mukarram Ahmed}} |
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, ''Encyclopaedia of Islam'', New Delhi, éditions Anmol, {{nobr|101 volumes}}, 10.588 pages. {{ISBN|81-261-2339-7}} [[2005]] ; vol. I, {{p.|83}}. À ne pas confondre avec l'''[[Encyclopædia of Islam]]'', Heinrich. Éditions Brill.</ref>, les traits [[Diacritiques de l'alphabet arabe|diacritiques]] auraient déjà été inventés au temps du Calife [[Ali ibn Abi Talib]], qui a demandé à [[Abu al-Aswar|Abu al-Aswad]] d'écrire un ouvrage sur la grammaire. Celui-ci aurait inventé les voyelles, encore inexistantes dans l'écriture arabe auparavant. Ces voyelles consistant en des traits diacritiques auraient été appliquées dans les manuscrits du Coran de façon systématisée plus tardivement<ref>B. Dodge (Editor and Translator), The Fihrist Of Al-Nadim: The Tenth Century Survey of Muslim Culture, 1970, Volume I, Columbia University Press: New York & Londres, {{p.|87-88}}.</ref>. Les points diacritiques permettant de différencier certaines consonnes existaient quant à eux, mais étaient utilisés exceptionnellement jusqu'alors, pour des mots prêtant à des ambiguïtés fortes, comme en témoignent les papyrus [[PERF 558]] (22H/642)<ref>Alan Jones, ''Islamic Culture'', [[1998]], Volume LXXII, No. 4, {{p.|95-103}}.</ref>, le papyrus bilingue P. Mich. 6714 (daté à 22-54H/642-674)<ref>[[Adolf Grohmann]], ''Zum Papyrusprotokoll In Früharabischer Zeit'', Jahrbuch Der Österreichischen Byzantinischen Gesellschaft, [[1960]], Volume IX, {{p.|2-5}} and Figure 1. The Plate is also reproduced in A. Grohmann, I Arabische Chronologie. II Arabische Papyruskunde, 1966, Handbuch Der Orientalistik, E. J. Brill: Leiden/Köln, Plate III:1.</ref>. Les différences de graphismes entre le Coran rédigé en ''[[Warch]]'' et celui rédigé en ''[[Hafs]]'', témoignent de ce que la finalisation orthographique des versets s'est faite postérieurement à Mahomet. Certains [[graphisme]]s liés à des flexions casuelles ou encore à la [[ponctuation]] ont également été rajoutés sur le texte primitif, une fois inventés, pour permettre aux non initiés la bonne [[Prononciation de l’arabe|prononciation]] des versets<ref>A. Grohmann, ''The Problem Of Dating Early Qur'ans'', Der Islam, [[1958]], {{p.|221}}.</ref>. |
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=== Origines de l'islam et du Coran === |
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<!-- Un copier coller à trier. --> |
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Hormis la critique traditionnelle<ref>Voir ''Un Texte et une histoire énigmatiques. (VII)'', [http://www.studia-arabica.net/spip.php?article85&var_recherche=un%20texte%20et%20une%20histoire%20%C3%A9nigmatiques%20(VII) « Hésitations et contradictions des sources islamiques »] (1).</ref> ou [[exégèse canonique]], la critique radicale sur les origines de l'[[islam]] et la généalogie du [[Coran]] commence à la fin du {{XIXe siècle}} mais elle sort du cercle des érudits<ref>Pour la période précédente, on regardera avec attention la série des articles intitulés [http://www.studia-arabica.net/spip.php?article79&var_recherche=un%20texte%20et%20une%20histoire%20%C3%A9nigmatique « Un texte et une histoire énigmatiques »] par [[Mohammad Ali Amir-Moezzi]] tirés à part de son ''Dictionnaire du Coran'', Editions Robert Laffont, Collection « Bouquins », Paris, 2007.</ref> avec la parution en 1977 des travaux de [[John Wansbrough]] sous le titre de ''Quranic studies'' et ''The Sectarian Milieu''<ref>John Wansbrough, ''Quranic Studies : Sources and Methods of Scriptural Interpretation'', Londres, Oxford University Press, 1977 : ''The Sectarian Milieu: Content and Composition of Islamic Salvation History'', Londres, Oxford University Press, 1978.</ref> ; selon sa théorie, qu'on qualifiera plus tard d'« école déconstructiviste » ou « hypercritique », le Coran est la compilation d'une suite de ''[[Logion|logia]]''. Cette approche est, ''[[mutatis mutandis]]'', celle de [[Youssef Seddik]]<ref>Youssef Seddik, ''Le Coran, autre lecture, autre traduction''.</ref>, dont l'axe de critique porte sur les éléments suivants : |
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* Les [[hadith]]s<ref>''Dits du prophète Muhammad'', éd. Actes Sud, Arles, 2002.</ref> des recueils de traditionnistes les plus réputés et les plus écoutés (le ''[[Sahîh]]'' de [[Mouhammad al-Boukhârî|Bukhari]] et celui de [[Muslim ibn al-Hajjaj|Muslim]], ainsi que d'autres). Y. Seddik remarque que les ''circonstances de la Révélation'' ou de la compilation se contredisent. Il en conclut à une reconstruction du Coran lors de la compilation d'[[Othmân ibn Affân|Uthman]], en soulignant la disparition du Coran de [[Hafsa bint Omar|Hafça]], transcrit sur des feuilles, qui fut brûlé dès la mort de cette épouse de Mahomet ; |
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* Y. Seddik souligne aussi des emprunts de motifs de récits à des ouvrages en vogue à l'époque comme le [[Roman d'Alexandre]] du [[Pseudo-Callisthène]], par exemple dans la [[Al-Kahf|sourate 18]], v. 60-61, où Moïse, accompagné d'un jeune serviteur revient sur ses pas rechercher le poisson prévu pour le déjeuner et qui est ressuscité puis reparti vers l'eau. |
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Avec l'affinement des études et des réflexions, l'école [[philologie|philologique]] élabore diverses théories avec des chercheurs comme [[Gerd-Rüdiger Puin]], [[Manfred Kropp]] qui travailleront sur les sources bibliques du Coran ([[Ancien Testament|Ancien]] et [[Nouveau Testament]]). En particulier, Manfred Kropp adjoint à son champ d'études l'[[épigraphie]] [[nabatéen]]ne, [[araméen]]ne, [[guèze]] et [[arabe]] ; ceci le conduit à évoquer la possibilité d'insertion dans le Coran de textes issus d'une Bible éthiopienne, l'existence d'un proto-Coran comme le suggère l'étude des inscriptions gravées à l'intérieur de la coupole de la [[mosquée d'Omar (Jérusalem)|mosquée d'Omar]]<ref>Le cours de Manfred Kropp, professeur au Collège de France, Chaire européenne, est disponible sur le [http://www.diffusion.ens.fr/college/index.php?res=conf&idconf=1053 site de l'ENS]. Les supports de cours sont aussi téléchargeables sur ce site de l'[[École normale supérieure (France)|ENS]].</ref>. Il comprend que ce texte, qui diverge d'avec la version de la vulgate uthmanienne sur des points sémantiques et grammaticaux, provient d'un texte suffisamment officiel pour avoir été gravé dans la coupole. |
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L'exégèse historico-critique du Coran est sortie dans le grand public avec deux évènements : |
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* L'affaire du [[Manuscrits de Sana'a|Coran de Sana'a]]: le gouvernement yéménite retire au {{Dr}} Gerd Puin l'autorisation d'étudier un manuscrit trouvé dans les combles de la mosquée de Sana'a. Ce document en écriture [[hijazi]] présente la particularité de montrer un texte antérieur à la compilation de Uthman avec un ordre de versets différents et quelques modifications mineures dans le texte. |
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* La publication de l'ouvrage de [[Christoph Luxenberg]]<ref>Pour un exposé résumé de ses théories, voir [http://anglesdevue.canalblog.com/archives/2007/05/16/4947746.html « Un séisme dans les études coraniques »].</ref> : ''Die Syro-Aramäische Lesart des Koran: Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache'' (2004, Verlag Hans Schiler)<ref>''Lecture syro-araméenne du Coran. Contribution pour décoder la langue coranique.''</ref>. Selon sa thèse, la question de l'« arabe inimitable » ou de l'« arabe clair » du [[Coran]] est un mythe. En effet, même des traditionnistes reconnus comme [[Tabari|Tâbari]] reconnaissent les difficultés que présentent certains énoncés du Coran. Pour chaque énoncé qui n'aurait pas trouvé de clarification adéquate dans les recueils des traditionnistes de l'[[exégèse canonique]], il tente de considérer ce texte non comme un énoncé en langue arabe, mais comme un énoncé en syro-araméen, une langue proche du [[syriaque]] ; toutes ses interventions clarifient le problème et donnent des solutions aux questions restées ouvertes chez les traditionnistes. Cet ouvrage redonne de l'actualité aux travaux d'[[Alphonse Mingana]] qui voyait les sources du Coran dans les écrits syriaques d'une secte [[Unitarisme (théologie)|antitrinitaire]] comme il en existait des quantités au temps et après la [[Dogmes catholiques|dogmatisation]] du [[christianisme]] mais il est fortement critiqué par [[François de Blois]] qui voit dans le livre de Luxenberg « non pas un ouvrage d'érudition mais de dilettantisme »<ref>{{Article|langue=en|auteur1=François de Blois|titre=Review Of ''Die syro-aramäische Lesart des Koran: Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache''|périodique=Journal of Qur'anic Studies|volume=V|numéro=1|date=2003 (Last Updated: 5th April 2011)|url=https://www.islamic-awareness.org/quran/text/luxreview2|pages=92-97}}</ref>. |
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L'école de la [[rhétorique sémitique]], représentée par [[Michel Cuypers]], de l'université de Louvain, travaille sur la comparaison entre la structure des récits de la [[Bible]] et celle du Coran. La seule réserve qu'on lui ait trouvée jusqu'ici porte sur la [[méthodologie]], fortement appuyée sur la rétroversion {{Quoi|date=13 février 2022}} (en ce qui concerne la Bible). |
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=== Critiques autour de Mahomet === |
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Pour les musulmans, [[Mahomet]] est le dernier des [[prophète]]s venus après [[Moïse]] et [[Jésus]], pour transmettre la parole divine. D'après [[Maxime Rodinson]], Mahomet est l'un des prophètes qui influença durablement la marche du monde, l'un de ceux dont l'histoire nous est la plus connue<ref group="notes">[[Maxime Rodinson]], {{citation bloc|Mahomet (en arabe Muhammad) est, parmi les fondateurs des grandes religions universalistes, celui que nous connaissons le mieux. […] Homme génial, issu d'une société en marge des grandes civilisations de l'époque, il sut forger une synthèse idéologique impressionnante, capable de séduire d'abord son pays natal, puis de s'imposer dans une vaste zone du globe. Il sut aussi employer des dons remarquables de chef politique et militaire à acquérir le contrôle de l'Arabie. Mystique (incomplet), profondément religieux, mais non pas pur homme de sainteté comme le Christ et le Bouddha, les faiblesses humaines de cette impressionnante personnalité ne font que rendre sa biographie plus attachante. […] Si le développement postérieur de l'islam est dû aux circonstances (pour ceux qui n'y voient pas la main de Dieu), une part importante de son succès vient néanmoins du génie de Muhammad. On peut le créditer d'une grande intelligence, d'une habileté et d'une ténacité remarquables, d'un sens très fin des hommes et des situations. […] Il faut tenir compte des mœurs du temps et de son pays pour juger certains de ses actes, atroces ou quelque peu hypocrites […]. Il montra, en bien des cas, de la clémence, de la longanimité, de la largeur de vues et fut souvent exigeant envers lui-même. Ses lois furent sages, libérales (notamment vis-à-vis des femmes), progressives par rapport à son milieu.|{{Chapitre |
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| auteur1 = [[Maxime Rodinson]] |
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| titre chapitre = Mahomet |
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| titre ouvrage = Encyclopædia Universalis |
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| numéro d'édition = 10 |
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| année = 1961 |
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}}}}</ref>. Cependant, au vu de la connaissance scientifique accumulée depuis des siècles, il est raisonnable de douter de la véracité de certains de ses propos : Mahomet serait monté au ciel sur le [[Bouraq|''Burâq'']] guidé par l'archange Gabriel vers Dieu<ref>{{Article |
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| prénom1 = Frank R. | nom1 = Freemon |
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| directeur1 = oui |
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| titre = A Differential Diagnosis of the Inspirational Spells of Muhammad the Prophet of Islam |
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| journal = Journal of Epilepsia |
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| volume = 17 | numéro = 4 |
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| éditeur = George Gallet |
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| année = 1976 |
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| passage = 23-427}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Sahih al-Bukhari 3887 - Merits of the Helpers in Madinah (Ansaar) - كتاب مناقب الأنصار - Sunnah.com - Sayings and Teachings of Prophet Muhammad (صلى الله عليه و سلم) |url=https://sunnah.com/bukhari:3887 |site=sunnah.com |consulté le=2024-06-17}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Sahih al-Bukhari 3207 - Beginning of Creation - كتاب بدء الخلق - Sunnah.com - Sayings and Teachings of Prophet Muhammad (صلى الله عليه و سلم) |url=https://sunnah.com/bukhari:3207 |site=sunnah.com |consulté le=2024-06-17}}</ref>. |
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Les compagnons du prophète semblaient divisés quant à savoir de quelle manière celui-ci était monté au ciel ; par exemple selon [[Ibn Ishaq]], [[Aïcha]] avait coutume de dire que « Le corps de l'envoyé de Dieu n'a pas quitté sa couche, c'est seulement son âme que Dieu avait transportée la nuit »<ref>{{Ouvrage |
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| nom1=Ibn Ishaq |
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| titre=Muhammad |
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| éditeur=Albouraq |
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| année=2001 |
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| passage=317 |
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| isbn= |
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}}</ref>. |
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== Critiques théologiques == |
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Les critiques théologiques de l'islam se concentrent autant sur Mahomet que sur les croyances des musulmans à propos de Dieu. Ces critiques ne proviennent pas seulement des autres [[religions monothéistes]]. Au contraire, de nombreuses critiques visant plusieurs aspects ou pratiques considérés comme faisant partie de l'islam « traditionnel », s'il existe, sont le fait d'autres musulmans. Ainsi les différences de rites, d'interprétations entre [[sunnisme]] et [[chiisme]] sont une parfaite illustration des critiques [[Théologie|théologiques]] de l'islam. |
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=== Église catholique === |
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À son apogée, la domination islamique est allée jusqu'au nord des [[Péninsule Ibérique|péninsules ibérique]] et [[Grèce|grecque]], en [[Afrique noire]], au [[Nord de l'Inde]] et aux portes de la [[Chine]]. L'[[Église catholique romaine|Église]] commença à voir en l'Islam une religion et pas seulement une menace militaire. Les écrits religieux commencèrent alors à décrire l'islam et Mahomet comme étant inspirés par [[Satan]]<ref group="notes">Par exemple, [[Martin Luther]] cité dans l'article Islam de la ''Catholic Encyclopedia'' de 1911 : ''« Luther looked upon him as "a devil and first-born child of Satan" »''.</ref>, l'avant-garde, à savoir l'[[Antéchrist]]{{Référence nécessaire}} ou comme l'Antéchrist lui-même{{Référence nécessaire}}. D'autres religions, comme l'[[hindouisme]] développèrent des arguments semblables à la suite de la conquête arabe en Inde{{Référence nécessaire}}. De nos jours, les théologiens font un parallèle entre les attaques contemporaines à l'encontre de l'islam et celles de l'époque médiévale qui culminèrent dans la rhétorique de la [[Reconquista]]{{Référence nécessaire}}. |
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Les chrétiens d'Europe sont devenus de plus en plus inquiets par l'expansion de l'[[Empire musulman|empire islamique]] (voir [[Histoire de la conquête musulmane]], [[Bataille de Yarmouk]]) et voyaient l'islam comme un fléau militaire {{référence nécessaire}} et [[païen]], châtiment divin pour les punir de leurs [[péché]]s. Des auteurs musulmans modernes ont avancé que cette idée, réactualisée au cours des siècles jusqu'à nos jours, a de fait positionné l'islam en tant qu'[[Autrui|Autre]] par excellence dans la culture judéo-chrétienne, un Autre qui a permis et qui permet à la [[chrétienté]] de se définir contre le [[judaïsme]] et le [[paganisme]]{{référence nécessaire}}. |
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Pour l{{'}}''[[Encyclopédie catholique]]'' de 1911, un ouvrage [[apologétique]] produit en pleine [[Crise moderniste]], Mahomet a été inspiré par une compréhension incomplète du judaïsme, du christianisme et du [[zoroastrisme]]. |
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Ainsi, pour certaines personnes, [[Mahomet]] aurait été instruit par des [[Apocryphe biblique|textes apocryphes]] et non pas par les [[Évangiles canoniques]], ne puisant donc « pas sa connaissance (du [[christianisme]]) à des sources purement chrétiennes », mais plutôt [[judéo-chrétienne]]s<ref>{{Chapitre |
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| prénom1 = B. Carra |
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| nom1 = de Vaux |
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| titre chapitre = Indjil |
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| titre ouvrage = [[Encyclopédie de l'Islam]] |
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| tome = 1 |
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| année = 1921 |
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| passage = 535 |
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}} ''a'', ''In'' [[Léonce de Grandmaison|P. Léonce de Grandmaison]], ''Jésus-Christ : sa personne, son message, ses preuves'', tome 1, Paris : Beauchesne, 1928, {{p.|157}}</ref>. De là, découleraient également les « incohérence[s] partielle[s] » auxquelles sont sujettes les données coraniques sur [[Jésus]]<ref>{{Ouvrage |
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| prénom1=P. Léonce |
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| nom1=de Grandmaison |
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| lien auteur1=Léonce de Grandmaison |
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| titre=Jésus-Christ |
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| sous-titre=sa personne, son message, ses preuves |
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| tome=1 |
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| éditeur=Beauchesne |
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| lieu=Paris |
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| année=1928 |
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| passage=157 |
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}}</ref>. |
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=== Hadith === |
=== Hadith === |
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La majorité de la communauté musulmane considère le [[hadith]] comme une source d'inspiration complémentaire à celle du Coran. |
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Certains penseurs musulmans considèrent le [[hadith]] comme une source d'inspiration similaire à celle du Coran, or cette croyance est plutôt marginale. Cependant, les [[Imamites|chiites imamites]] considèrent que chaque geste de Mahomet est directement dicté par Allah qui est chez ceux-ci devenu une doctrine fondamentale. Ahmed Yıldırım a rédigé un article important qui fait le détail des thèses théologiques du monde musulman à ce sujet<ref>{{tr}} Ahmed Yıldırım, ''Cumhuriyet Üniversitesi İlahiyat Fakültesi Dergisi'', Tome : VII / 2, pp. 179-200. DECEMBRE-2003-SİVAS</ref>. |
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[[Ignaz Goldziher]] est, au début du {{XXe}}, et avec d'autres auteurs comme [[Henri Lammens]] et [[Leone Caetani]], le plus connu des critiques des textes des hadiths. |
[[Ignaz Goldziher]] est, au début du {{XXe}}, et avec d'autres auteurs comme [[Henri Lammens]] et [[Leone Caetani]], le plus connu des critiques des textes des hadiths. |
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{{Citation bloc|''… il n'est pas surprenant que, parmi les questions les plus débattues et controversées de l'islam, tant politique que doctrinaire, il n'y en a pas une seule qui n'ait un champion qui ne puisse citer de nombreuses traditions, toutes affublées de l'imposant ''[[isnad]]''.''}} |
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Certains universitaires occidentaux qui suivirent ont été tout aussi sceptiques : dans ''Origins of Muhammadan Jurisprudence'' (1959), [[Joseph Schacht]] soutient que les isnads remontant à Mahomet sont |
Certains universitaires occidentaux qui suivirent ont été tout aussi sceptiques : dans ''Origins of Muhammadan Jurisprudence'' (1959), [[Joseph Schacht]] soutient que les isnads remontant à Mahomet sont « plus sûrement » des faux que de véritables isnads remontant à ses compagnons. |
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Dans les années 1970 [[John Wansbrough]] et ses étudiants [[Patricia Crone]] et [[Michael Cook]] ont été encore plus loin dans leur rejet de cette tradition en soutenant que le Coran même avait certainement été rassemblé plus tardivement que traditionnellement proclamé{{ |
Dans les années 1970 [[John Wansbrough]] et ses étudiants [[Patricia Crone]] et [[Michael Cook (historien)|Michael Cook]] ont été encore plus loin dans leur rejet de cette tradition en soutenant que le Coran même avait certainement été rassemblé plus tardivement que traditionnellement proclamé{{référence souhaitée}}. |
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Selon |
Selon la thèse de doctorat de Mustafa Karataş, les [[communication|techniques de communication]] des [[hadith]]s ont produit parallèlement à l'augmentation des chaines de transmissions une augmentation numéraire des hadiths, la décohérence sémantique inconsciente sur plusieurs générations ayant produit des variations multiples des témoignages que les experts du hadith trient donc pour le mieux, en sélectionnant les plus redondantes et rejetant les plus marginales<ref>{{Ouvrage |
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| langue=tr |
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| prénom1=Mustafa |
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| nom1=Karataş |
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| titre=Rivayet tekniği açısından, Hadislerin artması ve sayısı |
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| éditeur=İşaret yayınları |
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| année=2007 |
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| pages totales=375 |
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| isbn=978-975-350-182-8 |
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| isbn2=975-350-182-X |
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}}</ref>. |
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Parmi les critiques occidentaux contemporains de l'Hadîth on trouve : |
Parmi les critiques occidentaux contemporains de l'Hadîth on trouve : |
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* [[Herbert Berg]], ''The Development of Exegesis in Early Islam'' (2000) |
* [[Herbert Berg]], ''The Development of Exegesis in Early Islam'' (2000) ; |
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* [[Fred M. Donner]], ''Narratives of Islamic Origins'' (1998) |
* [[Fred M. Donner]], ''Narratives of Islamic Origins'' (1998) ; |
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* [[Wilferd Madelung]], ''Succession to Muhammad'' (1997) |
* [[Wilferd Madelung]], ''Succession to Muhammad'' (1997). |
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=== Parole de Dieu ? === |
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==Critiques éthiques== |
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Des écrivains contemporains comme [[Karen Armstrong]] basent leur critique de Mahomet et de sa religion sur la contestation d'une des idées centrales de l'islam : le Coran représenterait la parole [[Sens littéral|littérale]] de Dieu. |
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Armstrong et d'autres préfèrent parler en de vagues formules de la nature [[transcendantal]]e des visions et perceptions de Mahomet dès qu'il est question de la nature divine ou non du texte du Coran. Ces formulations n'en restent pas moins considérées [[hérétiques]] par les musulmans pieux, comme le furent, en leur temps, les travaux des chercheurs universitaires sur le [[problème synoptique]] ou la quête du [[Jésus historique]] par diverses autorités religieuses du [[christianisme]]<ref name="beliefnet_fev2005" />. |
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Certains {{qui}} affirment qu'en tant que religion et système légal d'organisation de la société, l'islam ne parvient pas à fournir des valeurs morales acceptables selon les critères modernes<ref name="Spencer1">Spencer, Robert. ''Onward Muslim Soldiers: How Jihad Still Threatens America and the West''., 299–300</ref>. En réponse, les défenseurs de l'islam ont suggéré : a) que les critiques morales de l'islam se concentrent sur des formes diverses de traditionalisme culturel, et non sur les principes réels de la foi et b) que ces critiques, quand elles portent bien sur les principes légaux Islamiques, se concentrent souvent sur les points les plus sensationnels, et ne prêtent pas attention au résultat social réel, généralement populaire, produit par la charia dans son ensemble, au sein d'une communauté musulmane donnée<ref>[http://www.project-syndicate.org/commentary/ahmad1/English Project Syndicate<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. |
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== Critiques éthiques == |
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Dans sa biographie sur [[Mahomet]], [[Maxime Rodinson]] fait une analyse contextuelle des réformes législatives et sociales de Mahomet, et souligne que celui-ci a fait des réformes concernant la condition féminine, l'esclavage, et la sécurité en général<ref>Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, pp. 261-271</ref>. Après une étude contextualisée de ces réformes pour cette époque-là, Rodinson conclut : {{citation|Ainsi se constituait une législation qui, malgré ses lacunes, ses obscurités, son caractère occasionnel, était à maints égards un progrès sur l'état antérieur. Elle répondait bien aux nécessités particulières de la petite communauté médinoise en voie d'extension. Elle sauvegardait la sécurité de l'individu et protégeait certaines catégories particulièrement exposées. En général, la tendence existente à l'individualisme était encourragé, sans que le système tribal soit abandonné. Surtout au milieu de l'océan des coutumes imposées par la tradition et l'opinion publique apparaissaient des éléments d'un véritable droit des prescriptions en principe nettement formulées et valables pour tous.}}<ref>Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994, p. 268.</ref> |
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Certains (par exemple [[Geert Wilders]], à la tête du Parti nationaliste néerlandais, assimilant l'islam a une idéologie fasciste) affirment qu'en tant que religion et système légal d'organisation de la société, l'islam ne parvient pas à fournir des valeurs morales acceptables selon les critères modernes<ref name="Spencer1">{{Ouvrage |
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| langue=en |
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| prénom1=Robert |
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| nom1=Spencer |
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| titre=Onward Muslim Soldiers |
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| sous-titre=How Jihad Still Threatens America and the West |
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| éditeur= |
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| année= |
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| passage=299–300 |
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| isbn= |
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}}</ref>. En réponse, les défenseurs de l'islam ont suggéré : |
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# que les critiques morales de l'islam se concentrent sur des formes diverses de traditionalisme culturel, et non sur les principes réels de la foi et |
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# que ces critiques, quand elles portent bien sur les principes légaux islamiques, se concentrent souvent sur les points les plus sensationnels, et ne prêtent pas attention au résultat social réel, généralement populaire, produit par la [[charia]] dans son ensemble, au sein d'une communauté musulmane donnée<ref>{{Lien web |langue=en |
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| titre = In Defense of Sharia by Ali Ahmad - Project Syndicate |
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| url = http://www.project-syndicate.org/commentary/ahmad1/English |
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| site = Project Syndicate |
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| consulté le = 18 juin 2013 |
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}}</ref>. |
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=== Éthique générale === |
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Le Docteur Suliman ibn Abdal Rahman Al-Hukail soutient dans un de ses ouvrages que l'islam est compatible avec les Droits de l'homme<ref>Dr. Suliman ibn Abdal Rahman Al-Hukail, ''Les Droits de l'Homme en Islam et la réfutation des préjugés contre l'islam''. éd. Dar Eshebelia, Riyadh, 1999. 191 pages, ISBN 9960-727-65-3.</ref>. Il y traite de la [[Déclaration des droits de l'homme en islam]], ratifié par 57 états musulmans<ref>[http://www.aidh.org/Biblio/Txt_Arabe/inst_org-decla90.htm Organisation de la Conférence Islamique / Le Caire, 5 AOUT 1990 : ''Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en Islam''.]</ref>, compare cette déclaration avec la [[Déclaration universelle des droits de l'homme]] et explique les principes fondateurs du droit musulman. Al-Hukail précise au chapitre cinq qu'il existe huit pénalités considérées comme étant fixes en droit musulman en dehors desquelles les juristes ont le moyen incontestable d'innover<ref>Dr. Suliman ibn Abdal Rahman Al-Hukail, ''Les Droits de l'Homme en Islam et la réfutation des préjugés contre l'islam''. éd. Dar Eshebelia, Riyadh, 1999. 191 pages, ISBN 9960-727-65-3 ; pages 126-146.</ref>. Cependant Al-Hukail reste inflexible sur la possibilité d'un moratoire sur les septs peines considérées fixes (''hudûd'') et dans un style fort apologétique affirme qu'elles seraient compatibles avec les droits de l'homme<ref>Dr. Suliman ibn Abdal Rahman Al-Hukail, ''Les Droits de l'Homme en Islam et la réfutation des préjugés contre l'islam''. éd. Dar Eshebelia, Riyadh, 1999. 191 pages, ISBN 9960-727-65-3 ; p. 126, pages 151-170.</ref>. |
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==== Éthique et Coran ==== |
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[[Tariq Ramadan]] lutte depuis plusieurs années pour qu'un moratoire soit fait pour moderniser la [[charia]] et abandonner les châtiments corporels<ref>[http://www.tariqramadan.com/spip.php?article10682 Site officiel].</ref>. |
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Concernant l'éthique et le Coran, [[Toshihiko Izutsu]], fait l'hypothèse que le vocabulaire d'une langue donnée reflète, avant tout, les conceptions sémantiques de ceux qui la pratiquent, et prend source dans leur milieu d'existence en fonction des conditions matérielles comme spirituelles qui les entourent. En partant de ces prémices, l'islamologue japonais fait une lecture sur la fonction éthique du Coran, en soutenant que le Coran qui est considéré par le biais de la foi comme un livre révélé à Mahomet, est d'abord une expression authentique de la façon de penser du Prophète. Il propose donc une dissection sémantique des mots clés dans le corpus coranique accompagné par la littérature arabe ancienne extra-coranique. Il étudie le vocabulaire du Coran lié aux comportements sociaux. Izutsu souligne le pessimisme Arabe sur la condition humaine et l'encouragement à la solidarité tribale du Coran. Et constate l'encouragement à des vertus comme la générosité, le courage, la loyauté, la véridicité ou la patience. L'auteur développe son approche en montrant le côté théologique du Coran qui encourage à ces vertus et interdit les comportements opposés en organisant l'humanité comme un groupe fidèle qui s'applique à ces sagesses et destinés au Paradis, et un autre groupe opposé et ingrat qui s'oppose au message et qui est décrit comme voué à l'enfer<ref>{{Article |
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| langue = en |
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| prénom1 = Georges |
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| nom1 = Vajda |
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| titre = Ethico-Religious Concepts in the Qu'ran |
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| périodique = Revue de l'histoire des religions |
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| volume = 174 |
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| année = 1968 |
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| passage = 210, 211 |
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| url texte = http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1968_num_174_2_9258 |
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}}</ref>. |
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==== Éthique de réciprocité et altruisme ==== |
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Selon Yadh ben Achour<ref>Yadh Ben achour, ''Le rôle des civilisations dans le système international, Droit et relations internationales.'', Bruylant, et éditions de l’université de Bruxelles, 2003.</ref>, il est inexact de penser que la charia est inerte et immuable. Elle évolue en fonction des changements de conjonctures diplomatiques et sociologiques. Y voir un système condamné à la pure stagnation est faux. Ben Achour cite ainsi de nombreux exemples d'adaptations de la charia dans une analyse rigoureusement scientifique<ref>Yadh Ben achour, ''Le rôle des civilisations dans le système international, Droit et relations internationales.'', Bruylant, et éditions de l’université de Bruxelles, 2003.</ref>. |
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Elle est également présente dans le Coran : " 8. Dieu ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Dieu aime les équitables. " Sourate 60 : L'éprouvée (Al-Mumtahanah) |
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D'après [[Albert Kazimirski de Biberstein|Kazimirski]], il existe des versets encourageant à l'altruisme dans le Coran<ref>{{Réf Coran|41|34|auteur=Kazimirski|long}} {{Citation|Le mal et le bien ne sauraient marcher de pair. Rends le bien pour le mal, et tu verras ton ennemi se changer en protecteur et en ami.}}</ref>. Le mot [[altruisme]] apparait de même dans la version en {{lang-ar|إيثار}} au verset suivant que Kazimirski rend par « (oubliant leurs propres besoins), ils préfèrent (leurs hôtes) à eux-mêmes<ref>{{Réf Coran|59|9|auteur=Kazimirski|long}}</ref> ». |
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===Éthique générale=== |
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; '''Manque de réciprocité''' : Selon [[Ali Sina]]<ref name="alisina">Ali Sina, [http://www.faithfreedom.org/Articles/sina50428.htm Reciprocity in islam]</ref>, la règle fondamentale "agis envers les autres comme tu voudrais qu'ils agissent envers toi" n'apparaît pas dans le Coran. Il y a cependant une matérialisation de cette règle dans le recueil des quarante hadith de [[Nawawi]] mais elle n'est déclarée valable qu'entre frères selon certains<ref name="reltol">Religious Tolerance.org, SHARED BELIEF IN THE "GOLDEN RULE" - [http://www.religioustolerance.org/reciproc.htm Ethics of Reciprocity].</ref>. Certains musulmans ont une compréhension plus large du mot [[Ummah]] qui met l'accent sur le lien avec l'ensemble des êtres humains.{{refnec}} |
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; '''Glorification de la guerre et de la violence''' : {{Article détaillé|Djihad}} Certains comme [[Robert Spencer]] pensent que ce ne sont pas uniquement les extrémistes islamistes qui prônent la violence mais bien l'islam en lui même, celle-ci étant implicite dans le texte coranique. Il prétend que bien que l'islam ne prône pas explicitement le jihad militaire, le démenti des musulmans modérés, au fait que la violence des extrémistes puisse se trouver dans le Coran, ne tient pas. Selon lui, un mouvement dans le sens des Droits de l'Homme et d'un rapprochement pacifique vers le monde occidental demande un rejet des valeurs traditionnelles de l'islam (comme le jihad, la [[dhimmitude]] ou la charia<ref name="Spencer1" />) de la part des musulmans . Les musulmans répondent à cela par l'absence de références religieuses incitant à de la violence gratuite{{ref nec}}. |
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Il y a également une matérialisation de cette règle dans le recueil des quarante hadith de [[al-Nawawi]] mais elle n'est déclarée valable qu'entre musulmans selon certains<ref name="reltol">Religious Tolerance.org, SHARED BELIEF IN THE "GOLDEN RULE" - [http://www.religioustolerance.org/reciproc.htm Ethics of Reciprocity].</ref>. La majorité des musulmans ont une compréhension plus large du mot [[Oumma]] qui met l'accent sur le lien avec l'ensemble des êtres humains en tant qu'enfants d'[[Adam]]<ref>Watt. Muhammad at Medina et R. B. Serjeant "The Constitution of Medina." Islamic Quarterly 8 (1964) {{p.|4}}.</ref>, comme cela est formulé dans l'introduction de la convention des droits de l'homme en Islam de l'[[Déclaration des droits de l'homme en islam|Association islamique des Droits de l'Homme]]<ref>{{Lien web |
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=== Problème des droits de l'Homme === |
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| auteur = ORGANISATION DE LA CONFERENCE ISLAMIQUE |
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| url = http://www.aidh.org/Biblio/Txt_Arabe/inst_org-decla90.htm |
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| site = aidh.org |
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| titre = Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en Islam |
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| jour = 5 |
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| mois = 8 |
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| année = 1990 |
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}} {{citation bloc| Tous les êtres humains constituent une même famille dont les membres sont unis par leur soumission à Dieu et leur appartenance à la postérité d'Adam. Tous les hommes, sans distinction de race, de couleur, de langue, de religion, de sexe, d'appartenance politique, de situation sociale ou de toute autre considération, sont égaux en dignité, en devoir et en responsabilité. La vraie foi, qui permet à l'homme de s'accomplir, est la garantie de la consolidation de cette dignité.}}</ref>. |
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==== |
==== Mariage de Mahomet avec [[Aïcha]] ==== |
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Une critique de Mahomet est le mariage de celui-ci avec une très jeune fille quand il était âgé d'une cinquantaine d'années. |
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Le Coran, à l'instar des textes religieux d'autres religions, n'interdit pas l'[[esclavage]], voire le tolère tout en lui imposant des limites<ref>[[Jacques Heers]], ''Les Négriers en terre d'islam'', Perrin, coll. « Pour l'histoire », Paris, 2003 {{ISBN|2-2620-1850-2}}, {{p.}}9</ref>. C'est une institution réputée ''[[droit naturel|naturelle]]'' mais le Coran comme la [[sunna]] insistent fortement sur la bienveillance à accorder aux esclaves et sur le mérite qu'il y a à les émanciper. La réalité de l'esclavagisme y a revêtu des réalités très diverses allant de l'esclave domestique, aux [[milice]]s d'esclaves<ref>à l'origine des [[Mamelouk]], par exemple</ref>, en passant par les courtisanes. Disparu progressivement de la plupart des pays musulmans, l'esclavagisme existe encore dans certains pays sahariens et, ''de fait'', dans la [[péninsule Arabique]]<ref>Éric Chaumont, article ''Esclave, Esclavage'', in ''Dictionnaire du Coran'', éd. Robert Laffont, 2007, pp.270-272</ref>. |
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Selon plusieurs hadiths{{Note|texte = Sahih Al-Bukhari, Volume 5, livre 58, Nombre 234, 236 ; Volume 7, livre 62, Nombre 64}}, Mahomet aurait épousé Aïcha alors qu'elle avait six ans. Ces hadiths considérés authentiques par nombre d'oulémas et rapportés tant par Muslim que par Boukhari<ref>[http://hadith.al-islam.com/Display/Display.asp?Doc=1&Rec=3266&Tags=&Index=&Search=0&desc=-1&SID=-1&pos=&CurRecPos=&dsd=&ST=&Tag=&SP= موسوعة الحديث الشريف - عرض الحديث]</ref>, rapportent qu'Aïcha se serait mariée à l'âge de {{nobr|6 ans}} et que Mahomet aurait consommé le mariage avec Aïcha, quand elle eut atteint l'âge de {{nobr|9 ans}} ; Aïcha aurait dit :{{Citation|J'avais six ans lorsque le Prophète m'épousa et neuf ans lorsqu'il eut effectivement des relations conjugales avec moi}}<ref>[http://hadith.al-islam.com/Display/Display.asp?Doc=1&Rec=3266&Tags=&Index=&Search=0&desc=-1&SID=-1&pos=&CurRecPos=&dsd=&ST=&Tag=&SP= الرئيسة - الحديث - موقع الإسلام] |
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==== [[Apostasie dans l'islam|Apostasie]] ==== |
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Numéro du Hadith dans le Sahîh de Muslim (Arabe uniquement) : 2547, [http://hadith.al-islam.com/bayan/display.asp?Lang=frn&ID=806 الرئيسة - الحديث - موقع الإسلام]</ref>. » |
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Les partisans de la liberté de religion reprochent à Mahomet qu'il aurait dit : {{citation| Quiconque change sa religion, tuez-le<ref>[http://books.google.fr/books?id=uESsAAAAIAAJ&pg=PA13&dq=%22Muhammad+is+quoted+as+having+said,+%C2%AB+Whoever+changes+his+religion,+kill+him!+%C2%BB&lr=&as_brr=3&as_pt=ALLTYPES&ei=0HX-SenjIYr0ygSRhq2uBw{{ouvrage|éditeur=Stanford University Press|collection=|série=|titre=Shari'a: Islamic law in the contemporary context|titre vo=|ref=|volume=|titre volume=|auteur=Abbas Amanat, Frank Griffel|prénom=|nom=|auteurs=|directeur=|préface=|trad=|langue=anglais|lien langue={{en}}|lieu=|année=2007|mois=|jour=|publi=|pages=249|format=|isbn=0804756392|issn=|oclc=|présentation en ligne=|lire en ligne=|partie=|numéro=|chap=|passage=13|id=|commentaire=}}] |
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</ref>.}}, ce qui a conduit la majorité des érudits religieux musulmans modernes à penser que l'apostasie d'un musulman est passible de la peine de mort<ref> {{ouvrage|éditeur=Routledge|collection=|série=|titre=Islam: the key concepts|titre vo=|ref=|volume=|titre volume=|auteur=Kecia Ali, Oliver Leaman |
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|prénom=|nom=|auteurs=|directeur=|préface=|trad=|langue=anglais|lien langue={{en}}|lieu=|année=2007|mois=|jour=|publi=|pages=182|format=|isbn=0415396395|issn=|oclc=|présentation en ligne=|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=H5-CdzqmuXsC&pg=PA10&dq=%22the+majority+of+contemporary+muslim+scholars+uphold+the+premodern+view+that+apostasy+merits+death%22&lr=&as_brr=3&as_pt=ALLTYPES&ei=KXn-SdWCGIjCyQTot5GQBQ|partie=|numéro=|chap=|passage=10|id=|commentaire=}}]</ref>. À cela s'ajoute l'annulation de son mariage et les conjoints peuvent être forcés de se séparer l'un de l'autre<ref>[http://books.google.fr/books?id=l-lWAnoYVBcC&pg=PA275&dq=%22En+outre,+le+mariage+de+l%27apostat+est+invalid%C3%A9+et+il+peut+%C3%AAtre+l%C3%A9galement+oblig%C3%A9+de+se+s%C3%A9parer+de+son+%C3%A9pouse%22&lr=&as_brr=3&as_pt=ALLTYPES&ei=1Cj_Sfy_OYbEzQTc-vwo{{ouvrage|éditeur= L'Harmattan|collection=|série=|titre=Femmes et islam: l'impératif universel d'égalité|titre vo=|ref=|volume=|titre volume=|auteur=Abderrahim Lamchichi|prénom=|nom=|auteurs=|directeur=|préface=|trad=|langue=français|lien langue=|lieu=|année=2006|mois=|jour=|publi=|pages=328|format=|isbn=2296004660|issn=|oclc=|présentation en ligne=|lire en ligne=|partie=|numéro=|chap=|passage=275|id=|commentaire=}}]</ref>. |
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Selon certains, un des rapporteurs (''rawi'') d'un de ces hadith, Hicham ibn Urwah souffrait de troubles de la mémoire lorsqu'il transmettait les hadiths en Irak. Il aurait transmis ce hadith étant âgé d'environ {{nobr|70 ans}} et souffrant de troubles de mémoire sénile, via Ibrahim ibn Mûsâ (ibn Yazîd [[Kirkouk (province)|al Tamîmî]] abû Ishaq). Ce hadith aurait été enregistré par Bukhari à [[Rayy]] en [[Iran]] deux générations plus tard<ref>{{ar}} Ibn Hajar Asqalani, ''Tahdhib al-Tahdhib'', éditions Dar Ihya al-turath al-Islami, Vol.11, {{p.|50}} ; Al-Zahabi, ''Mizanu'l-ai`tidal'', éditions Al-Maktabatu'l-athriyyah, Sheikhupura, Pakistan, Vol. 4, {{p.|301}}.</ref>. Maxime Rodinson aussi émet un doute au sujet de ce hadith<ref>{{Ouvrage |
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==== [[Islam_et_homosexualité|Homophobie]] ==== |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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Le [[Coran]] condamne l'homosexualité en l'évoquant à huit reprises : 7:78-81, 11:74-83, 15:67-77, 21:74, 26:160-174, 27:54-58, 29:27-35, 54:33-39. La sunna condamne également l'homosexualité, et de plus, prescrit la peine de mort comme sanction, le plus souvent par [[lapidation]]<ref>Paroles de Mahomet rapportées :<br /> |
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| titre=Mahomet |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=182 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref>. |
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Certains historiens tendent à mettre en avant la coutume d'un mariage précoce. Maxime Rodinson, écrit que, dans le contexte de l'époque, « treize ans était (par exemple) un bel âge pour les femmes arabes, et le mariage était consommé depuis longtemps »<ref name="Rodin_232">{{Ouvrage |
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« Dieu ne regarde pas un homme qui a eu une relation sexuelle avec un homme » (Ibn Hibban, Tirmidi, Nissai)<br /> |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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| titre=Mahomet |
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"Quatre types d'individus seront matin et soir soumis à la colère de Dieu". On lui demanda : "De qui s'agit-il ô Messager de Dieu !" Il répondit : les hommes qui cherchent à ressembler aux femmes, les femmes qui cherchent à ressembler aux hommes; celui qui s'accouple avec un animal et celui qui a des rapports sexuels avec un homme". (Tabarani et Bayaki)<br /> |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=232 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref>. Selon lui, « Probablement par la suite de batailles et d'autres facteurs, la communauté médinoise comptait plus de femmes que d'hommes. Ceux et surtout celles qui avaient perdu leur père n'étaient pas toujours bien traités par leurs tuteurs qui abusaient de la situation pour les dépouiller. Il fallait marier au plus vite les veuves et les orphelines musulmanes. Encore une fois, pour bien comprendre une pratique, il faut la replacer dans sa situation historique avant de la condamner ou de l'exalter au nom de dogmes moraux, religieux ou politiques supposés éternellement valables »<ref>{{Ouvrage |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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| titre=Mahomet |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=267 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref>. |
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D'après l'historien Hassan Ibrahim Hassan, « Il devait être rare de trouver une jeune fille non mariée à cette époque, car les filles étaient mariées très jeunes à cette époque<ref name="Hassan_1_85">(ar)/(tr)L'historien arabe Hassan Ibrahim Hassan, "Islam Tarihi", {{nobr|14 tomes}}, Kayihan yayinlari (1964); traduction au turc par {{Dr}}. Ismail Yigit. t.1 {{p.|85}}</ref> ». L'historien musulman médiéval [[Tabari]] témoigne qu'il s'agissait à l'époque en Arabie, d'une pratique coutumière, et précise que le père de Aïcha cherchait déjà un beau-fils et en avait un autre en vue, mais qu'il refusa de lui donner Aïcha comme celui-ci refusait de devenir musulman. C'est donc après que son père lui eut cherché un époux, que Mahomet épousa finalement Aïcha<ref>Tabarî (m. 310), Tarih ar-Rusûl w'al Mulûk, Leyde, 1897 et après. I, {{p.|1768-1769}}</ref>. |
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"Ce que je crains le plus pour vous, c'est que vous ne commettiez l'acte du peuple de Loth puis le Prophète (as) a dit, à trois reprises, en disant: que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth, que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth, que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth." (Ibn Maja, Tirmidi, Al Hakim)<br /> |
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D'autres auteurs s’interrogent sur l'âge réel d'Aïcha et remettent en cause le hadith. En comparant les différentes sources médiévales, l'auteur musulmane {{Lien|langue=en|trad=Ruqayyah Waris Maqsood|fr=Ruqayyah Waris Maqsood}} soutient<ref>{{en}} Roqayyah Maqsood, ''Aishah'' - {{langue|en|texte=A study of her age at the time of her marriage - Islamic Vision}}, IPCI, [[1996]], 24 p.</ref> que, malgré une différence d'âge importante entre Aïcha et Mahomet et la jeunesse d'Aïcha lors de ce mariage, celle-ci ne pouvait chronologiquement pas avoir neuf ans. En l'absence de calendrier et registres confirmant les dates de naissances pour cette période en Arabie, les arabes faisaient alors des estimations à partir de dates clés et les uns par rapport aux autres<ref name="Maqsood_1-3">{{en}} Roqayyah Maqsood, ''Aishah'' - {{langue|en|texte=A study of her age at the time of her marriage - Islamic Vision}}, IPCI, (1996) : {{p.|1-3}}.</ref>. D'après ses recherches, consistant en des recoupements chronologiques indirects fondés sur les anciens écrits tels que ceux de [[Tabari]], [[ibn Ishaq]] ou [[ibn Kathir]], Aïcha aurait eu environ {{nobr|19 ans}} (entre {{nobr|14 ans}} et {{nobr|24 ans}}) lorsqu'elle se maria à Mahomet<ref name="Maqsood_1-3" />. Ainsi d'après l'historien médiéval, [[Tabari]], Aïcha serait née plusieurs années avant que Mahomet ne prétende à la prophétie (donc avant [[610]]) et une dizaine d'années après Asmaa une sœur aînée<ref>{{ar}} Al-Zahabi, ''Siyar A`la'ma'l-nubala''', Vol. 2, {{p.|289}}, Mu'assasatu'l-risalah, Beirut, 1992.</ref>{{,}}<ref name="Maqsood_1-3" /> qui aurait été âgée d'une centaine d'années vers l'an [[696]] (Aïcha devrait être née une dizaine d'années après Asmaa, donc vers [[606]])<ref>{{ar}} Ibn Kathir, ''Al-Bidayah wa'l-nihayah'', Vol. 8, {{p.|372}}, Dar al-fikr, Al-jizah, 1933</ref>. Aïcha aurait déjà été fiancée (promise) à un certain Jobar Ibn Al-Moteam Ibn Oday avant que Mahomet prétendit à la prophétie, vers [[610]]<ref>{{ar}} Al-Tabari, ''Tarikhu'l-umam wa'l-mamlu'k'', Vol. 4, {{p.|50}}, éditions Dara'l-fikr, Beirut, 1979 ; " Dans la période préislamique, Abu Baqr épousa deux femmes. La première était Fatilah fille d'Abdal Uwwah, qui donna naissance à Abdallah et Asmaa. Alors il épousa Umm Rummân, qui donna naissance à Abdar-Rahman et Aïcha. Tous sont nés avant l'islam." (Citation de l'historien Tabari.)</ref>{{,}}<ref name="Maqsood_1-3" />. Elle s'est mariée finalement avec Mahomet vers [[625]]<ref name="Maqsood_23-24">{{en}} Roqayyah Maqsood, ''Aishah'' - {{langue|en|texte=A study of her age at the time of her marriage - Islamic Vision}}, IPCI, (1996) : {{p.|1-3}}, 23-24.</ref>. Ruqayyah Maqsood précise enfin qu'Aïcha serait décédée à l'âge de {{nobr|67 ans}} vers [[672]] selon la plupart des historiens. Il faudrait donc qu'elle soit née vers [[605]], et ait eu une vingtaine d'années l'année de son mariage, vers [[625]]<ref name="Maqsood_23-24" />. Selon Maqsood, Aïcha étant née avant [[610]] et mariée vers [[625]], elle ne pouvait donc pas avoir consommé le mariage à l'âge de neuf ans, mais plutôt vers dix-neuf ans. Mahomet devait à ce moment être âgé d'une cinquantaine d'années<ref>Ruqayyah Waris Maqsood apporte encore plusieurs autres éléments dans cette critique historique, comme une comparaison d'âge entre Fatimah, fille de Mahomet et Aïcha. Ainsi que la défaillance de la mémoire de l'un des rapporteurs du fammeux hadith affirmant qu'Aïcha aurait eu neuf ans lors de son mariage. Hicham ibn Urwah, a transmis ce hadith en Irak, à Rayy, quand il était septuagénaire, or, souligne la chercheuse, plusieurs ouvrages d'histoire anciens précisent qu'une fois devenu âgé, Hicham ibn Urwah avait une mémoire fort affaiblie et se trompait souvent ; voir : {{ar}} Ibn Hajar Asqalani, ''Tahdhib al-Tahdhib'', éditions Dar Ihya al-turath al-Islami, Vol.11, {{p.|50}} ; Al-Zahabi, ''Mizanu'l-ai`tidal'', Al-Maktabatu'l-athriyyah, Sheikhupura, Pakistan, Vol. 4, {{p.|301}}.</ref>{{,}}<ref name="Maqsood_23-24" />. |
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"Sept individus sont damnés par Dieu, Qui ne les regardera pas au jour du Jugement; ils seront en Enfer avec ceux qui y seront dirigés, à moins qu'ils ne se repentent : l'homosexuel, celui qui s'adonne à des rapports sexuels avec un animal (…). (Voir "Les grand péchés" « Al Kabayir » de l'Imam Adahabi, page 96, Editions le Savoir)<br /> |
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==== Impérialisme islamique ==== |
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Mahomet a dit : « Tuez ceux qui s'adonnent à l'acte du peuple de Loth » (Sentence prophétique rapportée par Abou Daoud, Tirmidhi et Ibn Maja)<br /> |
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Dans l'ouvrage de [[Vidiadhar Surajprasad Naipaul]], ''Jusqu'au bout de la foi (excursions islamiques chez les peuples convertis)'', l'écrivain brosse un portrait de l'islam dans le contexte des pays non arabes convertis à l'islam, en prenant des exemples concrets, comme celui des musulmans pakistanais ou indonésiens : |
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{{citation bloc|Il se pourrait que les grandes [[Conversion à l'islam|conversions]], de [[nation]]s et de [[culture]]s, comme en [[Indonésie]], surviennent lorsque les gens n'ont aucune notion d'eux-mêmes, et nul moyen de comprendre ou de recouvrer leur passé. Ce que l'intégrisme islamique a de cruel, c'est qu'il n'accorde qu'à un seul peuple – les [[Arabe]]s, le peuple originel de [[Mahomet]] – un passé, et des lieux sacrés, des pèlerinages et des cultes terrestres. Ces lieux sacrés arabes doivent être les lieux sacrés de tous les peuples convertis. A charge pour ces derniers de se dépouiller de leur propre histoire. Des peuples convertis n'est exigée que la foi la plus pure (si une telle chose est accessible) : l'islam, la soumission. De toutes les formes d'[[impérialisme]], c'est la plus intransigeante.|[[V. S. Naipaul]], ''Jusqu'au bout de la foi'', éditions 10/18, page 98 {{ISBN|2-264-02914-5}}.}} |
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Mahomet a dit: « Si vous trouvez quiconque en train de pratiquer les pratiques du peuple de Loth, tuez-les, que ce soit celui qui commet l’acte ou celui qui le subit » (Abou Daoud et Tirmidhi) [hadith authentique]</ref> |
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=== Problème des droits de l'homme === |
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L'homosexualité masculine est un crime dans la plupart des [[civilisation islamique|pays à majorité musulmane]]. Le [[lesbianisme]] l'est dans près de la moitié de ces pays mais les peines sur le lesbianisme est beaucoup moins servère de homosexualité. |
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Dans sa biographie sur [[Mahomet]], [[Maxime Rodinson]] fait une analyse contextuelle des réformes législatives et sociales de Mahomet, et souligne que celui-ci a fait des réformes concernant la condition féminine, l'esclavage, et la sécurité en général<ref>{{Ouvrage |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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| titre=Mahomet |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=261-271 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref>. Après une étude contextualisée de ces réformes pour cette époque-là, Rodinson conclut : {{citation|Ainsi se constituait une législation qui, malgré ses lacunes, ses obscurités, son caractère occasionnel, était à maints égards un progrès sur l'état antérieur. Elle répondait bien aux nécessités particulières de la petite communauté médinoise en voie d'extension. Elle sauvegardait la sécurité de l'individu et protégeait certaines catégories particulièrement exposées. En général, la tendance existante à l'individualisme était encouragée, sans que le système tribal soit abandonné. Surtout au milieu de l'océan des coutumes imposées par la tradition et l'opinion publique apparaissaient des éléments d'un véritable droit des prescriptions en principe nettement formulées et valables pour tous.}}<ref>{{Ouvrage |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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| titre=Mahomet |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=268 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref> |
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La philosophie des [[droits de l'homme]] (de l'humain), telle qu'elle se manifeste au début du {{s-|XIX}} dans la réflexion des Occidentaux et est reconnue par de nombreux pays dans le cadre de la [[Déclaration universelle des droits de l'homme]], semble a priori difficilement compatible avec certaines règles édictées dans le Coran ou la charia des régimes politiques islamiques. |
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=== Différences religieuses === |
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Le docteur en théologie Suliman ibn Abdal Rahman Al-Hukail soutient dans un de ses ouvrages que l'islam est compatible avec les droits de l'homme<ref>{{Dr}}. Suliman ibn Abdal Rahman Al-Hukail, ''Les Droits de l'Homme en Islam et la réfutation des préjugés contre l'islam''. éd. Dar Eshebelia, Riyadh, 1999. {{nobr|191 pages}}, {{ISBN|9960-727-65-3}}. Il y traite de la [[Déclaration des droits de l'homme en islam]], ratifié par {{nobr|57 États}} musulmans [http://www.aidh.org/Biblio/Txt_Arabe/inst_org-decla90.htm Organisation de la Conférence Islamique / Le Caire, 5 août 1990 : ''Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en Islam''.], il compare cette déclaration avec la [[Déclaration universelle des droits de l'homme]] et explique les principes fondateurs du droit musulman. Al-Hukail précise au chapitre cinq qu'il existe huit pénalités considérées comme étant fixes en droit musulman en dehors desquelles les juristes ont le moyen incontestable d'innover (pages 126-146). Cependant Al-Hukail reste inflexible sur la possibilité d'un moratoire sur les sept peines considérées fixes (''hudûd'') et dans un style fort apologétique affirme qu'elles seraient compatibles avec les droits de l'homme(pages 151-170).</ref>. |
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=== Différences doctrinaires === |
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Selon [[Yadh Ben Achour|Yadh ben Achour]]<ref name="Achour_2003">Yadh Ben achour, ''Le Rôle des civilisations dans le système international, Droit et relations internationales.'', Bruylant, et éditions de l’université de Bruxelles, 2003.</ref>, la charia n'est pas inerte et immuable : elle évolue en fonction des changements de conjonctures diplomatiques et sociologiques<ref name="Achour_2003" />, dans un autre ouvrage, il propose une interprétation de certains passages du Coran afin qu'il soit compatible avec la conception moderne des droits de l'homme<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=''La deuxième Fâtiha : l'islam et la pensée des droits de l'homme''|site=leaders.com.tn|url texte=http://www.leaders.com.tn/article/5729-la-deuxieme-fatiha-l-islam-et-la-pensee-des-droits-de-l-homme|date=11 juillet 2011|consulté le=4 avril 2016}}</ref>. |
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== Critiques politiques == |
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{{...}} |
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==== Rapports entre hommes et femmes dans l'islam ==== |
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{{article détaillé|Place des femmes dans l'islam}} |
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===== Discrimination envers les femmes par la charia ===== |
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Des recherches ont été conduites par le [http://www.wluml.org/fr/node/5409 Réseau international de solidarité WMUML] en 2011 sur les lois dites islamiques ([[fiqh]] ou dénommées à tort [[charia]])<ref>Knowing Our Rights Family, Laws and Customs in the Muslim World, {{3e|édition}}, Londres, 2006</ref>. Les variances d'un pays à l'autre sont considérables et même contradictoires et bien souvent ces lois sont basées sur la tradition et la coutume. Le terme charia est utilisé par les autorités religieuses ou gouvernementales dans les pays musulmans afin de leur donner une soi-disant légitimité religieuse mais avant tout pour établir, réétablir ou renforcer le patriarcat de la société<ref>http://www.wluml.org/fr/action/d%C3%A9claration-du-r%C3%A9seau-international-de-solidarit%C3%A9-femmes-sous-lois-musulmanes-wluml-sur-la-si</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=La charia, c'est quoi au juste? / Slate Afrique |url=http://www.slateafrique.com/94717/la-charia-comment-sapplique-t-elle-dans-le-nord-du-mali |site=Slate Afrique |consulté le=05-09-2020}}.</ref>. |
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==== Guerre et violence dans l'islam au regard des droits de l'homme ==== |
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[[Robert Spencer]] estime que ce ne sont pas uniquement les extrémistes islamistes qui prônent la violence mais bien l'islam en lui-même, celle-ci étant implicite dans le texte coranique. Selon lui {{référence nécessaire|et bien que l'islam ne prône pas explicitement le [[jihad]] militaire}}<ref>{{Article|langue = fr|prénom1 = Madjid Zerrouky, Mathilde Damgé, Samuel Laurent et William|nom1 = Audureau|titre = Cinq idées reçues sur l’islam et le terrorisme|périodique = Le Monde.fr|issn = 1950-6244|lire en ligne = https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/11/25/cinq-idees-recues-sur-l-islam-et-le-terrorisme_4817306_4355770.html|date=25 novembre 2015|consulté le = 2015-11-26}}</ref>, le déni que la violence des extrémistes puisse se trouver dans le Coran ne tient pas : le djihad n'est pas l'[[Ijtihad]]. D'après lui, l'acceptation des droits de l'homme et donc un rapprochement pacifique vers le monde occidental demandent un rejet des valeurs traditionnelles de l'islam (comme le [[jihad]], la [[dhimmitude]] ou la [[charia]]<ref name="Spencer1" />) de la part des musulmans. |
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D'après [[Alfred-Louis de Prémare]], « islam » fut dès le début un terme équivoque et, plutôt que le rapport de soumission personnelle à Dieu, il a pu signifier, à la lecture des biographies de Mahomet et de ses compagnons, le ralliement ou la soumission à un pouvoir nouveau politiquement défini sur une action militaire permanente, le prophète en établissant les lois au nom de Dieu. Les premiers écrits sur l'islam sont les « expéditions de l'envoyé de Dieu » (''Maghâzî rasûl Allâh''). [[Omar ibn al-Khattâb|Omar]], le deuxième calife a retransmis les propos du prophète : {{Citation|J'ai reçu l'ordre de combattre les hommes jusqu'à ce qu'ils disent : point de divinité excepté Allah. Celui qui dit cela préserve de mon atteinte ses biens et sa personne}}<ref>''Les fondations de l'islam'' - Auteur : Alfred-Louis de Prémare - Éd. Seuil - {{p.|86-87}}.</ref> |
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De nombreux [[colloque]]s se sont tenus en Égypte, en Arabie saoudite et ailleurs, qui condamnent les [[Attentat-suicide|attentats suicides]], l'agression physique des personnes civiles et les attentats du [[Attentats du 11 septembre 2001|11 septembre]], du [[Attentats de Madrid du 11 mars 2004|11 mars]], de [[Attentats de Riyad|Riyad]], du [[Attentats de Londres du 7 juillet 2005|7 juillet]], etc., comme contraires à l'islam<ref name="savant">Que disent les savants de l'islam sur le Terrorisme ?, Le Comité des Grands Savants d'Arabie saoudite, éditions Anas 2004 {{ISBN|9960-36-560-3}}</ref>{{,}}<ref>[http://www.bladi.net/forum/101646-maroc-oulemas-veulent-participer-lutte-terrorisme/ Maroc: les oulémas veulent participer à la lutte contre le terrorisme]</ref>{{,}}. La ligue arabe composée des intellectuels, hommes politiques et religieux du monde arabo-musulman lutte durement contre les déviants terroristes, comme en témoignent notamment la rédaction de la Convention arabe contre le terrorisme<ref>[http://www.aidh.org/Biblio/Txt_Arabe/inst_l-conv98.htm Convention arabe pour la lutte contre le terrorisme]</ref>, et la mise en place et la ratification par {{nobr|57 États}} de Déclaration du Caire sur les droits de l'homme en Islam<ref>[http://www.aidh.org/Biblio/Txt_Arabe/inst_org-decla90.htm Déclaration du Caire sur les droits de l'homme en Islam.]</ref>. |
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Théoriquement, le [[suicide]] et ''a fortiori'' les [[Attentat-suicide|attentats-suicides]], sont interdits en islam. Plusieurs sourates du Coran condamnent explicitement le suicide. ''« Et ne vous tuez pas vous-même, Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. Et quiconque commet cela, par excès et par iniquité, Nous le jetterons au feu, voilà qui est facile pour Allah » (''in Coran 4 : 29). Les personnes qui se suicident sont clairement promises à l’[[enfer]]. Pour contrer l’idéologie meurtrière des salafistes-djihadistes, les docteurs de l'islam invoquent d'emblée l’interdiction du suicide. Pour nombre de musulmans, outre qu’ils condamnent le recours à la violence, les terroristes ne peuvent se réclamer de l’islam s’ils se comportent en [[kamikaze]]s et tuent des victimes innocentes<ref>{{Lien web|titre = Le suicide, une pratique interdite par l'islam|url = http://www.liberation.fr/france/2015/11/18/le-suicide-une-pratique-interdite-par-l-islam_1414405|site = Libération.fr|consulté le = 2015-11-18}}</ref>. |
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==== Islam et sexualité au regard des droits de l'homme ==== |
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===== Mariage arrangé ===== |
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* Mahomet dit à propos du mariage des filles célibataires et des veuves : {{citation|La veuve n’a pas besoin d’une autorisation parentale pour se marier, la célibataire doit être d’accord. Son silence est considéré comme une acceptation.}}<ref>{{mul|ar|tr}} ''Bulûgh'ul Marâm'', [[Ibn Hajar al-Asqalani]] ; Ahmet Davudoğlu, ''Büluğ’ül-Meram Tercümesi ve Şerhi'', éditions Selamet Yolları, Sönmez Yayınları: {{p.|386}}.</ref>. De même, [[Ibn Hajar al-Asqalani]] rapporte : {{citation|Une jeune fille est venue chez le Messager se plaignant de son père qui la mariait avec quelqu’un qui ne lui plaisait pas, le Messager lui a laissé le choix d’accepter ou non}}<ref>{{mul|ar|tr}} ''Bulûgh'ul Marâm'', ibn Hajar ; Ahmet Davudoğlu, ''Büluğ’ül-Meram Tercümesi ve Şerhi'', éditions Selamet Yolları, Sönmez Yayınları: {{p.|386}}.</ref>. La fille reçu ainsi le droit légal de choisir son mari<ref>{{tr}} ''Sosial bilimler ansiklopedisi'', éditions Risale yayinlari ; rubrique ''Kadın'', (Hüseyin Peker).</ref>, autrement le [[mariage]] est nul<ref>{{mul|ar|en}} [http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=8&translator=2 Kitab ul Nikâh, {{n°|3306}} de Sahih Muslim]</ref>{{,}}<ref>{{mul|ar|tr}} ''Bulûgh'ul Marâm'', ibn Hajar ; Ahmet Davudoğlu, ''Büluğ’ül-Meram Tercümesi ve Şerhi'', éditions Selamet Yolları, Sönmez Yayınları: 3/256.</ref>. Choisir son mari, ce qui se fait généralement dans la mentalité islamique, avec arrangement et acceptation des jeunes. Soulignons le mariage « arrangé » de Mahomet avec la toute jeune [[Aïcha]], qui selon un certain hadith -voir critique de ce hadith supra-, aurait été âgée de {{nobr|6 ans}} lors des fiançailles, et de {{nobr|9 ans}} le jour de ses noces. Une pratique coutumière à l'époque dans la région. Selon l'historien [[Tabari]], le père de Aicha cherchait déjà un beau-fils et en avait un autre en vue, mais refusa de la marier comme celui-ci refusait de devenir musulman. C'est finalement [[Mahomet]] qui épousa Aicha<ref>{{Ouvrage |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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| titre=Mahomet |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=232 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}} ; {{citation bloc|(Par exemple) 13 ans était un bel âge pour les femmes arabes, et le mariage ''était consommé depuis longtemps''.}}</ref>{{,}}<ref>Tabarî (m. 310), Tarih ar-Rusûl w'al Mulûk, Leyde, 1897 et après. I, {{p.|1768-1769}} :[http://hadith.al-islam.com/Display/Display.asp?Doc=1&Rec=3266&Tags=&Index=&Search=0&desc=-1&SID=-1&pos=&CurRecPos=&dsd=&ST=&Tag=&SP=] |
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Numéro du Hadith dans le Sahîh de Muslim (Arabe uniquement) : 2547, [http://hadith.al-islam.com/bayan/display.asp?Lang=frn&ID=806]</ref>{{,}}<ref>(ar)/(tr)L'historien arabe Hassan Ibrahim Hassan, "Islam Tarihi", {{nobr|14 tomes}}, Kayihan yayinlari (1964) ; traduction au turc par {{Dr}}. Ismail Yigit. t.1 {{p.|85}} ; {{citation|Il devait être rare de trouver une jeune fille non mariée à cette époque, car les filles étaient mariées très jeunes.}}</ref>. Soulignons que c'était une pratique anté-islamique que le prophète interdit par la suite. Cependant des mariages forcés de filles et de garçon existent encore de nos jours chez plusieurs peuples islamisés à travers le monde. |
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* Mahomet interdit le [[mariage arabe avant Mahomet|mariage shigar]] qui était l’échange d’une fille avec une autre fille de sorte que les époux ne donnent pas de dots<ref>{{mul|ar|tr}} ''Bulûgh'ul Marâm'', ibn Hajar ; Ahmet Davudoğlu, ''Büluğ’ül-Meram Tercümesi ve Şerhi'', éditions Selamet Yolları, Sönmez Yayınları: {{p.|387}}</ref>. |
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* [[Maxime Rodinson]], après avoir précisé que la théorie du passage du système matriarcal au système patriarcal à l'époque de Mahomet, et avoir précisé qu'il est plutôt de l'avis de J. Henniger selon lequel cette thèse est douteuse, écrit<ref>{{Ouvrage |
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| auteur1=[[Maxime Rodinson]] |
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| titre=Mahomet |
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| éditeur=Seuil |
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| collection=Essais |
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| année=1994 |
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| passage=265 |
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| isbn=978-2-02-022033-0 |
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}}</ref> : « [[William Montgomery Watt|W. M. Watt]] pense, après [[Robinson Smith]], qu'il y a eu extension à la parenté paternelle de principes applicables à la parenté maternelle ([[matriarcat]]). Mais il existe aussi des stipulations qu'il interprète comme des ''concessions aux groupes matrilinéaires''. En tout cas, il est sûr que la réglementation coranique vise à déraciner les coutumes qui ne traitaient pas les individus, les femmes en particulier, comme des sujets indépendants ». |
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* La femme musulmane ne peut épouser un non-musulman<ref>Ibn Hichâm (m.218) ''Sîrat Rasûlillâh'' Göttingen, 1858-1860 ; trad; anglais. {{p.|464-470}}</ref>. |
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===== Âge du mariage ===== |
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De nombreux hadiths authentiques imposent aux hommes et aux tuteurs que lorsqu'une jeune fille encore vierge est demandée en mariage, celle-ci doit être consentante<ref>[http://www.searchtruth.com/book_display.php?book=8&translator=2start=10&number=3306 Sahih Muslim, ''al-Jâmi'us-Sahih, Kitab al-Nikah'' hadith n.3306.]</ref>, de même que pour toute femme demandée en mariage. Cependant, certains érudits musulmans (médiévaux ou plus contemporains) émettent des avis légitimant le mariage des jeunes filles plusieurs années avant la puberté{{référence nécessaire}}, voire, en contrevenant aux hadiths mentionnés plus haut, même si elles sont encore au berceau, en interdisant les rapports sexuels ou érotiques tant que celles-ci ne sont pas physiquement mûres<ref>Par exemple, [http://www.islamweb.net/ver2/Fatwa/ShowFatwa.php?Option=FatwaId&lang=E&Id=88089 une fatwa sur IslamWeb], site internet qatari majeur. Pour les [[chiites]], l'ayatollah Khomeiny dit: « L'homme peut avoir un plaisir sexuel avec un enfant, de sexe féminin aussi jeune qu'un bébé. Cependant, il ne doit pas pénétrer par devant, mais le sodomiser. Si l'homme pénètre l'hymen et cause des dégâts, alors il devra être responsable de la fillette toute sa vie. Cette-ci, cependant, ne compte pas comme une de ses quatre femmes permanentes. L'homme, par contre, ne peut pas épouser sa sœur. » ([[Tahrirolvasyleh]])</ref>. Certains autres savants, n'excluent pas non plus « de jouir avec celles-ci mais sans copulation jusqu'à l'apparition de leurs règles ''car ce serait leur faire du mal'', en évitant (également) la sodomie, ''car cela est un acte abominable''<ref>[http://www.islamweb.net/ver2/Istisharat/ShowFatwa.php?lang=A&Id=23672&Option=FatwaId&x=40&y=13 Islamweb] toujours, par exemple</ref> ». De même, plusieurs juristes anciens et modernes autorisent le fait de marier un garçon même s'il n'est pas en âge de raison<ref>{{mul|ar|tr}} Şeyh Abdurrahmân El-Cezîrî, ''Dört Mezhebin Fıkıh Kitabı'' (''Kitâb'ul Fiqh alâ al Mazhâhib'ul arba'a''), Traduction : Hasan Ege, édition Bahar yayınları. Tome : V, {{p.|55-66}}</ref>. Selon les historiens, cette pratique est une trace des coutumes arabes d'avant [[Mahomet]]<ref name="Rodin_232" />{{,}}<ref name="Hassan_1_85" />. Cette pratique, autorisée par certains oulémas, est vivement condamnée par d'autres [[ouléma]]s et intellectuels du reste du monde<ref>[http://forums.bladi-dz.com/showthread.php?p=6311 Des oulémas du Maroc critiquent une fatwa dissidente.], [http://www.kamudan.com/Haber/diyanetten-erken-evlilik-atagı/160755/ Une autre condamnation de certaines fatwas permettant des mariages précoces.], [http://www.ucansupurge.org/index.php?option=com_content&view=article&id=214:diyanetten-erken-evlilik-uyars&catid=53:dier&Itemid=116 Le haut conseil des savants de Turquie condamnent le mariage précoce et précisent que selon une critique objective, Aïcha avait environ {{nobr|17 ans}} lors de son mariage.],[http://www.isesco.org.ma/francais/publications/basic/Chap3.php L'ISESCO condamne le mariage précoce.] (ce dernier site est celui de l'ISESCO [http://www.isesco.org.ma/francais/membre/membre.php?idd=TDD_REF représentant des intellectuels et oulemas de 57 états])</ref>. Le mariage précoce est légalement interdit dans la plupart des états musulmans<ref>{{en}} [[Nubilité]]</ref>, et est en recul dans la plus grande partie du monde musulman<ref>{{en}} {{Lien|trad=Age at first marriage|fr=Age at first marriage|texte=Age at first marriage}}</ref>. |
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Actuellement, dans plusieurs pays à majorité musulmane, des enfants sont mariés avec les bénédictions de certains oulémas, comme c'est le cas au [[Soudan]], au [[Yémen]], dans plusieurs pays du [[Proche-Orient]] ou encore en [[Mauritanie]], malgré les protestations de nombreux intellectuels et savants dans ces régions-mêmes. Ce qui suscite beaucoup de réactions et d'émotions dans le monde extérieur<ref>{{Lien web |
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| url = https://web.archive.org/web/20120415130054/http://www.lesnouvelles.org/P10_magazine/12_depeche09/12413_politique-regionale/100324_Yemen-mariage.html |
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| titre =Yémen : La loi sur l’âge minimum du mariage pour les femmes, fixée à 17 ans, est contestée par les conservateurs et les islamistes |
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| jour = 20 |
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| mois = 3 |
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| année = 2010 |
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| site = lesnouvelles.org |
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| consulté le = 18 juin 2013 |
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}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |
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| titre = Trafic de fillettes vers le Proche-Orient |
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| jour = 5 |
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| mois = mars |
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| année = 2009 |
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| url = http://www.bivouac-id.com/billets/mauritanie-gavage-des-fillettes-videos/ |
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| site = Bivouac-id |
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| consulté le = 18 juin 2013 |
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}}</ref>. |
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===== [[Excision]] - [[Circoncision]] ===== |
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{{Quand|Actuellement}}, le nombre d’excisées à travers le monde s’élève à plus de {{nobr|140 millions}} selon l’[[Organisation mondiale de la santé|OMS]]. L'origine de cette coutume est très ancienne et attestée dès l’époque pharaonique. En [[Égypte]], l’[[excision]] est pratiquée autant chez les [[Coptes]], les chrétiennes d’Égypte, que chez les musulmanes<ref name=":1">{{Lien web|titre = Tunisie : le « cyclone salafiste » appelle à l'excision|url = https://www.marianne.net/martinegozlan/Tunisie-le-cyclone-salafiste-appelle-a-l-excision_a34.html|site = Marianne|consulté le = 2015-11-19}}</ref>. Elle est avérée dans les tribus arabes pré-islamiques à la suite d'influences égyptiennes ou éthiopiennes. Ensuite de la révélation coranique, elle perdure dans certains pays musulmans et chez de nombreuses communautés non musulmanes à travers le monde. |
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{{article détaillé|Excision}} |
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Outre le fait que la « circoncision féminine » n'est nulle part mentionnée dans le [[Coran]], rien ne prouve que [[Mahomet]] ait encouragé cette pratique. Le recteur de l'Institut musulman de la [[Grande Mosquée de Paris|Mosquée de Paris]] dit à ce propos : « Si pour l'homme la circoncision [masculine] (bien que non obligatoire mais sunna) a en plus un but esthétique et hygiénique, il n'y a aucun texte religieux islamique valable qui puisse être pris en considération pour l'excision de la femme, preuve en est que cette pratique est totalement absente dans la majorité des pays islamiques. Et, si certains peuples continuent malheureusement à pratiquer l'excision au point même de porter préjudice à la femme, cela provient sans doute de coutumes antérieures à l'avènement de ces peuples à l'Islam. ». Cependant, sur la même page, il est ajouté que le fiqh « [[Malikisme|malikite]] » conseillerait : « En réalité, ce qui est préférable (et honorable) pour la fille c’est une forme de circoncision féminine (dite Khifâd) qui est légère et qui a un effet non nocif qui ne gênera pas le plaisir sexuel conjugal de la femme ni de son mari »<ref>{{lien web |titre=L’excision et la circoncision |url=http://www.doctrine-malikite.fr/L-excision-et-la-circoncision_a52.html |site=Doctrine Malikite |consulté le=05-09-2020}}.</ref>.{{refins}} |
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Quoi qu'il en soit, le grand imam de la Mosquée [[Université al-Azhar|Al Azhar]] au [[Le Caire|Caire]], l'une des plus grandes références du monde [[Sunnisme|sunnite]], a interdit l'excision pharaonique en 1997 au motif que les textes qui la recommandent sont totalement trafiqués par les salafistes pour habiller juridiquement ce qui s'avère n'être qu'un [[syncrétisme]]<ref name=":1" />. |
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===== Le mariage de jouissance (chiisme) ===== |
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{{Article détaillé|mut`a}} |
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* Le mariage de jouissance ou le mariage temporaire (zawâj al mut'a). Un homme pouvait contracter un mariage avec une femme pour {{nobr|10 minutes}}, un jour, une semaine ou plus. C'est l'homme bien sûr qui propose la durée de la période lorsqu'il invite la femme au mariage mut'a, celle-ci doit accepter la dot. La justification juridique provient du [[Coran]], selon l'exégèse chiite, quelques savants sunnites, et selon un groupe de disciples de [[Mahomet]]<ref>{{Ouvrage|titre=Man lâ yahduruhu al-fiqh|tome=III|éditeur=|année=|passage=366|isbn=}} - {{Ouvrage|titre=Tafsir Minhaj al-Sâdiqin|tome=II|éditeur=|année=|passage=495|isbn=}}</ref> Sourate 4 : Les femmes (An-Nisa') 24. ''et parmi les femmes (vous sont interdites), les dames (qui ont un mari), sauf si elles sont vos esclaves en toute propriété. Prescription de Dieu sur vous ! À part cela, il vous est permis de les rechercher, en vous servant de vos biens et en concluant mariage, non en débauchés. Puis, de même que vous jouissez d'elles, donnez-leur leur [[dot|mahr]], comme une chose due. Il n'y a aucun péché contre vous à ce que vous concluiez un accord quelconque entre vous après la fixation du mahr. Car Dieu est, certes, Omniscient et Sage''<ref>{{Lien web|titre = Le Coran/Sourate 4 : Les femmes (An-Nisa')|url = http://wikilivres.ca/wiki/Le_Coran/Sourate_4_:_Les_femmes_%28An-Nisa%27%29|site = wikilivres.ca|consulté le = 18 juin 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{mul|ar|tr}} İmam Kurtubi, el-Camiu li-Ahkami’l-Kur’an, Buruç Yayınları: 5/107-109 [http://quran.al-islam.com/Tafseer/DispTafsser.asp?l=arb&taf=KORTOBY&nType=1&nSora=4&nAya=24 {{ar}} Jâmi'ul Ahkâm'il Qur'ân, Qurtubî ; (Cor. IV, Les Femmes : 24)] '''Selon l'exégèse sunnite, le verset parle d'un mariage normal, la dot étant le droit de la femme pour que le mari ait le droit légal d'avoir une relation sexuelle avec elle.'''</ref>. Avant [[Mahomet]], les Arabes pratiquaient aussi le mariage temporaire<ref name="Bukhari_II_239">al Bukhari, l'Imâm, (m.256), ''as-sahih'', chapitre 64 : 40 - as-Suhaili, (m.581); ''ar-Raud al unuf'', le Caire, 1332; II : 239</ref>. Parmi les disciples de [[Mahomet]] : [[Abd Allah ibn Abbas]], [[Ubay ibn Ka'b]], [[al-Suddî]] et [[Sa'id bin Jubair]] ont interprété ce verset comme lié au mariage mut'a. Les autres disciples de Mahomet ont interprété ce verset comme lié au mariage normal, non au mut'a<ref name="Tafseer_IV-24">[http://quran.al-islam.com/Tafseer/DispTafsser.asp?l=arb&taf=KATHEER&nType=1&nSora=4&nAya=24 Tafsir ibn Kathir, (Cor. IV, les Femmes : 24)]</ref>. |
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* [[Sunnite]]s et [[chiite]]s sont d'accords que le mariage mut'a a été interdit une seule et unique fois par [[Mahomet]] à [[Khaybar]]. Cependant il existe donc des controverses sur son abrogation ou pas, les chiites et quelques rares savants sunnites le reconnaissent comme toujours autorisé. Mais les quatre écoles sunnites [[mariage sunnite|interdisent]] le mariage mut'a<ref>(ar)/(tr) Şeyh Abdurrahmân El-Cezîrî, Dört Mezhebin Fıkıh Kitabı (Kitâb'ul Fiqh alâ al Mazhâhib'ul arba'a), traduction : Hasan Ege, Bahar yayınları. Cilt : V, Sh : 9 à 100</ref>. [[Ahmad Ibn Hanbal]] autorise selon un courant de l'école [[hanbalite]] [[sunnite]] le mariage mut'a en cas de manque important<ref name="Tafseer_IV-24" />. Les oulémas chiites affirment que Mahomet, lui-même, n'a jamais interdit le mariage temporaire, et qu'aucun homme ne peut donc l’interdire. Ce à quoi des exégètes sunnites répondent en rapportant que Mahomet a interdit le mariage temporaire après la prise de [[Khaybar]], se basant notamment sur le [[hadith]] d'[[Bukhari|al Bukhari]], où Mahomet interdit le mariage temporaire<ref name="Bukhari_II_239" />. |
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===== La polygamie ===== |
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{{article détaillé|Polygamie dans l'islam}} |
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La [[polygamie]], illimitée chez les Arabes avant Mahomet<ref>{{mul|ar|tr}} L'historien arabe Hassan Ibrahim Hassan, ''"Islam Tarihi"'', Kayihan yayinlari (1964); traduction au turc par {{Dr}} Ismail Yigit. {{nobr|14 tomes}}, t.1, {{p.|242}}</ref>{{,}}<ref group="notes">Le chroniqueur médiéval Tabari explique dans l'exégèse du verset (Cor.IV, les Femmes : 3) comment les musulmans se sont séparés d'un nombre de femmes nécessaire pour n'en garder que quatre après cette intervention de Mahomet. / ibn Sa'd (m.230) ''Tabaqat'', Leyde, 1904-1912 ; VIII, 141-142 / 'alMuhabbar' de Muhammad ibn Habib al-Baghdadi '(H.245) Haderabad ; {{p.|92}}</ref>{{,}}<ref>{{ar}} [http://quran.al-islam.com/Tafseer/DispTafsser.asp?l=arb&taf=KORTOBY&nType=1&nSora=4&nAya=3 Jâmi'ul Ahkâm'il Qur'ân, Qurtubî ; (Cor.IV, Les Femmes : 3)]</ref>, est conservée tout en étant limitée à quatre femmes libres au maximum. Le nombre de concubines (esclaves féminines avec lesquelles le maître peut, si elles n'ont pas épousé quelqu'un après sa captivité, entretenir des relations sexuelles) n'est lui pas limité, quoique presque terminé avec la disparition en cours de l'esclavagisme<ref>{{tr}} ''Sosial bilimler ansiklopedisi'', Risale yayinlari ; rubrique ''evlilik'', ''poligami'' (Hüseyin Peker).</ref>. Voir le paragraphe concernant l'esclavage. L'approche islamique va ainsi se différencier de l'approche chrétienne du mariage exclusivement monogame sachant que la polygamie a été interdite par l'Église et non par les textes religieux. Aussi, le Coran est le seul texte qui dit " Mariez vous à une seule " et ceci si le mari n'est pas juste avec ses 2, 3 ou {{nobr|4 femmes}}, c'est-à-dire qu'il ne doit pas y avoir une quelconque inégalité dans ses agissements. Pour [[Habib Bourguiba]], outre les facultés financières de l'homme, la condition de l’équité entre les épouses étant impossible à assurer (sauf à être un [[surhomme]]), l’interdiction de la polygamie devient dès lors légitime : « Nous nous sommes conformés à l’esprit du Livre saint […] qui s’oriente vers la monogamie. Notre décision en la matière ne contredit aucun texte religieux et se trouve en harmonie avec notre souci de justice et d’égalité entre les sexes »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Michel Camau|auteur2=Vincent Geisser|titre=Habib Bourguiba. La trace et l'héritage|éditeur=Khartala|lieu=Paris|année=2004|pages totales=663|passage=106|isbn=2-84586-506-6}}</ref>. |
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===== L'homophobie ===== |
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{{Article détaillé|Homosexualité dans l'islam}} |
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Le [[Coran]] évoque à huit reprises la destruction par un [[cataclysme]] des peuples [[mythe|mythiques]] de [[Sodome]] et [[Gomorrhe]] dont il est dit qu'ils [[viol]]ent les visiteurs mâles<ref>{{Réf Coran|7|78-79|auteur=Kazimirski|long}}</ref>, en les attaquant sur les grands chemins et commettent des iniquités dans leurs assemblées<ref>{{Réf Coran|29|38|auteur=Kazimirski|long}}</ref>. Il critique [[Loth]] d'un excès de chasteté<ref>{{Réf Coran|27|57|auteur=Kazimirski|long}}</ref> quand, pour épargner ses hôtes, il leur dit de plutôt abuser de ses propres filles disant {{Citation|il serait moins impur d'[[viol|abuser]] d'elles<ref>{{Réf Coran|11|80|auteur=Kazimirski|long}}</ref>}} : 7:78-81, 11:74-83, 15:67-77, 21:74, 26:160-174, 27:54-58, 29:27-35, 54:33-39. Comme pour « les courants religieux et spirituels majoritaires de l’Hindouisme, du Bouddhisme, du Judaïsme, du Christianisme »<ref>{{Ouvrage|prénom1=Isabelle|nom1=Lévy|titre=Soins et Croyances, Guide pratique des rites, cultures et religions à l’usage des personnels de santé et des acteurs sociaux|éditeur=Estem|lieu=Paris|année=2002|passage=149|isbn=}}</ref>, la sunna condamne également l'homosexualité, et prescrit la peine de mort comme sanction, le plus souvent par [[lapidation]]<ref group="citations">Paroles de Mahomet rapportées : |
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{{citation bloc|Dieu ne regarde pas un homme qui a eu une relation sexuelle avec un homme|(Ibn Hibban, Tirmidi, Nissai)}} |
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{{citation bloc|"Quatre types d'individus seront matin et soir soumis à la colère de Dieu". On lui demanda : "De qui s'agit-il ô Messager de Dieu !" Il répondit : les hommes qui cherchent à ressembler aux femmes, les femmes qui cherchent à ressembler aux hommes; celui qui s'accouple avec un animal et celui qui a des rapports sexuels avec un homme".|(Tabarani et Bayaki)}} |
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{{citation bloc|Ce que je crains le plus pour vous, c'est que vous ne commettiez l'acte du peuple de Loth puis le Prophète (as) a dit, à trois reprises, en disant: que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth, que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth, que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth.|(Ibn Maja, Tirmidi, Al Hakim)}} |
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{{citation bloc|Sept individus sont damnés par Dieu, Qui ne les regardera pas au jour du Jugement ; ils seront en Enfer avec ceux qui y seront dirigés, à moins qu'ils ne se repentent : l'homosexuel, celui qui s'adonne à des rapports sexuels avec un animal (…).|(Voir "Les grand péchés" « Al Kabayir » de l'imam Adahabi, page 96, Editions le Savoir)}} |
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Mahomet a dit : |
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{{citation bloc|Tuez ceux qui s'adonnent à l'acte du peuple de Loth|(sentence prophétique rapportée par Abou Daoud, Tirmidhi et Ibn Maja)}} |
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Mahomet a dit : |
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{{citation bloc|Si vous trouvez quiconque en train de pratiquer les pratiques du peuple de Loth, tuez-les, que ce soit celui qui commet l’acte ou celui qui le subit|(Abou Daoud et Tirmidhi)}}[hadith authentique]</ref>. Une peine qui continue d'être appliquée dans plusieurs pays musulmans dont l'[[Arabie saoudite]]. Les actes homosexuels sont encore passibles de [[peine de mort]] dans cinq pays de nos jours : outre l'Arabie saoudite, on compte également l'[[Iran]], le [[Nigeria]], la [[Mauritanie]] et le [[Yémen]]. L'[[Iran]] affirme avoir suspendu l'usage de la lapidation pour l'application de la condamnation à mort des adultérins depuis 2002<ref>{{Lien web|titre = Projet de loi sur l'abolition de la peine de mort pour les mineurs|jour = 26|mois = octobre|année = 2004|url = http://www.peinedemort.org/document.php?choix=1122|site = peinedemort.org|consulté le = 18 juin 2013}}</ref>, ce qui semble être démenti par les faits<ref>''Déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne sur la peine de mort en Iran'', déclaration du Conseil de l'union Européenne, ref. P/08/17, 07/02/2008, [http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=PESC/08/17&format=HTML&aged=1&language=FR&guiLanguage=en communiqué en ligne]</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.amnesty.org.uk/news_details.asp?NewsID=17638|titre=AIUK : Iran: Two sisters face execution by stoning|jour=7|mois=février|année=2008|site=Amnesty International.org.uk|éditeur=Amnesty international|id=18 juin 2013}}</ref> et ne remet pas en cause la peine de mort concernant les homosexuels. |
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L'homosexualité masculine est un crime dans la plupart des [[civilisation islamique|pays à majorité musulmane]] et le [[lesbianisme]] l'est dans près de la moitié de ces pays ; les peines concernant le lesbianisme sont cependant en général moins sévères<ref>{{Lien web|format électronique=pdf|auteur=Daniel Ottoson|url=http://ilga.org/Statehomophobia/Homophobie_d_Etat_ILGA_2007.pdf|titre=''Homophobie d’Etat'' – Avril 2007, un rapport de l'ILGA|site=ilga.org|éditeur=Association internationale gay et lesbienne}}</ref>. |
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La [[transidentité]]<ref group="notes">Mais non le [[travestissement]], voire notes supra.</ref> est en revanche tolérée comme une {{Citation|réparation clinique d'un déséquilibre entre l'âme et le corps de type [[hermaphrodisme|hermaphrodite]]}}, et légalement autorisée en [[Transidentité en Iran|Iran]], en [[Bülent Ersoy|Turquie]], et dans plusieurs autres pays à majorité musulmane<ref>{{Lien web|titre = [Koweït] Une fatwa proclame les changements de sexe compatibles avec l'islam|url = http://caphi.over-blog.fr/article-22920289.html|site = Différences (le blog de caphi consacré à la TRANSIDENTITE et l'INTERSEXUATION)|consulté le = 18 juin 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = De nouveaux droits pour les transsexuel(le)s au Pakistan|url = http://caphi.over-blog.fr/article-33992426.html|site = Différences (le blog de caphi consacré à la TRANSIDENTITE et l'INTERSEXUATION)|consulté le = 18 juin 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Iran's sex-change operations|jour = 5|mois = janvier|année = 2005|url = http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/newsnight/4115535.stm|site = BBC news|consulté le = 18 juin 2013}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = Indonésie: entre charia, films gays et école coranique LGBT|jour = 6|mois = janvier|année = 2010|url = http://www.yagg.com/2010/01/06/indonesie-entre-charia-films-gays-et-ecole-coranique-lgbt-le-monde-fr/|site = yagg.com|consulté le = 18 juin 2013}}</ref>. |
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==== Islam et esclavage au regard des droits de l'homme ==== |
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{{Article détaillé|Esclavage dans le monde arabo-musulman}} |
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Le Coran n'interdit pas l'[[esclavage]], voire le tolère tout en lui imposant des limites<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jacques Heers]]|titre=Les Négriers en terre d'islam|éditeur=Perrin|collection=Pour l'histoire|lieu=Paris|année=2003|pages totales=313|passage=9|isbn=2-262-01850-2}}</ref>. C'est une institution préislamique avec laquelle l'islam compose à ses débuts, mais le Coran comme la [[Sunna]] insistent fortement sur la bienveillance à accorder aux esclaves et sur le mérite qu'il y a à les émanciper. Un [[Hadîth|hadith]] proclame que tous les Hommes sont égaux, sans autre distinction que celle de leurs piétés. Un autre hadith proclame que tous les enfants sont nés « musulmans », l'islam étant pensé comme la religion naturelle de tout le genre humain<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Christian|nom1=GODIN|titre=La Philosophie Pour les Nuls|éditeur=EDI8|date=2011-07-07|isbn=978-2-7540-3394-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Stz4AgAAQBAJ|consulté le=2015-11-19}}</ref>. Après la mort de [[Mahomet]] (en 632), le deuxième calife [[Omar ibn al-Khattâb]] (mort en 644) a aboli l'esclavagisme pourtant traditionnellement ancré dans toute l'[[Arabie]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Hassan Amdouni|titre=Les quatre califes|éditeur=Al Qalam|lieu=Paris|année=2008|pages totales=415|passage=240|isbn=978-2-909469-07-2}}</ref>. En effet, la réalité de l'esclavagisme y a revêtu des réalités très diverses allant de l'esclave domestique, aux [[milice]]s d'esclaves<ref group="notes">à l'origine des [[Mamelouk]], par exemple</ref>, en passant par les esclaves sexuelles. Disparu progressivement de la plupart des pays musulmans, l'esclavagisme perdure dans certains pays sahariens et, ''de fait'', dans la [[péninsule Arabique]]<ref>{{Chapitre|prénom1 = Éric|nom1 = Chaumont|titre chapitre = Esclave, Esclavage|titre ouvrage = Dictionnaire du Coran|éditeur = Robert Laffont|année = 2007|passage = 270-272}}</ref>. |
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==== Apostasie dans l'islam au regard des droits de l'homme ==== |
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{{Article détaillé|Apostasie dans l'islam}} |
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Un des points où la charia s'éloigne fort des conventions internationales modernes concernant les droits de l'homme, et qui est fortement critiqué tant par des intellectuels musulmans que par des intellectuels non-musulmans est la condamnation morale et juridique de l'apostasie dans beaucoup de pays à majorité musulmane<ref>{{Lien web|titre = Les droits fondamentaux et l'apostasie de l'islam|jour = 28|mois = janvier|année = 2008|url = http://pointdebasculecanada.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=222&catid=7&Itemid=102|site = pointdebasculecanada.ca|consulté le = 18 juin 2013}} Source: Malaysia/Australia: ''Fundamental Human Rights and Religious Apostasy'' par le Juge Michael Kirby, le 21 décembre 2007, Femmes sous lois musulmanes.</ref>. |
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La plupart des juristes des quatre écoles majeures de jurisprudence islamique (''[[madhhab]]'') considèrent, à la suite des fondateurs de ces écoles et à partir du {{IXe siècle}}, qu'un apostat doit être exécuté et ce en se basant sur un seul [[hadith]] d'Ibn `Abbâs (il n'avait que {{nobr|13 ans}} à la mort du Prophète) dans lequel il rapporte que le prophète de l'islam, [[Mahomet]], aurait dit : « Quiconque change sa religion, tuez-le ».Ce qui en fait un hadith "ahad" selon le théologien [[Mohamed Charfi (personnalité tunisienne)|Mohamed Charfi]] qui le considère comme peu authentique. Ces propos sont rapportés par [[al-Boukhari]] mais ne sont pas repris par [[Muslim]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Sami Aoun|titre=Aujourd'hui l'islam|sous-titre=Fractures, intégrisme et modernité|éditeur=Médiaspaul|année=2007|pages totales=190|passage=93|isbn=978-2-89420-713-0|isbn2=2-89420-713-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=oXLYm6Nbu4gC&printsec=frontcover}}</ref>. Cela a conduit la majorité des érudits religieux musulmans modernes ou anciens à penser que l'apostasie d'un musulman est passible de la peine de mort<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Kecia Ali|auteur2=Oliver Leaman|titre=Islam|sous-titre=the key concepts|éditeur=Routledge|année=2007|pages totales=182|passage=10|isbn=978-0-415-39639-4|isbn2=0-415-39639-5|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=H5-CdzqmuXsC&pg=PA10&dq=%22the+majority+of+contemporary+muslim+scholars+uphold+the+premodern+view+that+apostasy+merits+death%22}}]</ref>. La peine n’étant appliquée que pour l'apostat qui expose publiquement son apostasie, invite et incite à le suivre<ref>{{Lien web|url=http://d1.islamhouse.com/data/fr/ih_articles/fr-Islamhouse-DHL17-PrejugesDroitIslam-Cheha.pdf|titre=Quelques préjugés entretenus autour des droits de l'homme en Islam|site=islamhouse.com}}</ref>. |
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La condamnation à mort des apostats ne fait cependant pas l'unanimité des juristes et savants musulmans principalement avant le {{IXe siècle}}, depuis l'époque des premiers califes déjà, à l'instar d'[[Umar ibn al-Khattab]] (?-644), [[Sufyan al-Thawri]] (716-778) ou Ibrahim an-Nakhai (? -714) comme souligné par le savant musulman [[hanafisme|hanafite]]<ref>{{Lien web|langue =ar|titre = الرئيسية|url = http://www.qaradawi.net/site/topics/index.asp?cu_no=2&temp_type=44|site = qaradawi.net|consulté le = 18 juin 2013}}</ref> [[Youssef al-Qaradâwî]] qui appuie la possibilité d'annuler ou reporter la condamnation en conformité avec la charia<ref group="notes">{{citation|Le sens de cette tradition est que `Umar a pensé que la peine de mort n’était pas applicable à l’apostat en toute situation. ''Elle peut être annulée ou reportée si une nécessité impose son annulation ou son report. Dans ce cas précis, la nécessité consiste en l’état de guerre, en la proximité géographique entre ces apostats et les idolâtres et en la crainte que ces apostats ne soient tentés de passer à l’ennemi. `Umar a probablement fait l’analogie avec ce qu’avait dit le Prophète : « Ne coupez pas les mains pendant les batailles. », et cela de crainte que le voleur, furieux, ne rejoigne l’ennemi.'' ; cf. {{Lien web|auteur = Yusuf Qardawi|titre = Le danger de l’apostasie… et la lutte contre la zizanie|jour = 30|mois = décembre|année = 2002|url = http://www.islamophile.org/spip/Le-danger-de-l-apostasie-et-la.html#nh1|site = islamophile.org|consulté le = 18 juin 2013}}}}</ref>. Le docteur İsmail Hakkı Ünal, membre des hautes affaires religieuses de Turquie et savant [[hanafisme|hanafite]], soutient également que la condamnation à mort des apostats n'est pas universellement défendu par les docteurs du [[droit islamique]]. Il fait remarquer que si nous suivions le hadith d'[[Abd Allah ibn Abbas|Ibn Abbas]] disant « ''Celui qui change de religion, exécutez-le'' » -un hadith que celui-ci n'a probablement pas entendu lui-même dans sa formulation initiale<ref group="notes">I.H. Ünal rapporte comme hadith plus proche de la source celui d'Aicha rapporté par [[Ibn Hajar al-Asqalani]] dans le ''Bulûgh'ul Marâm''. Le hadith authentique cite : « Aïcha rapporte que le Messager a dit : — Un musulman ne peut être exécuté que dans trois situations : S'il s'agit d'un individu marié qui a commis l'adultère. Celui qui tue avec préméditation un musulman. Et '''celui qui quitte l'Islam et déclare la guerre à Allah et à son Messager. Lequel sera exécuté, pendu ou expulsé''' ». {{Ouvrage|langue=tr|prénom1=Ahmed|nom1=Davudoğlu|titre=Büluğ’ül Meram tercümesi ve şerhi|éditeur=Selamet yolları|année=|isbn=}} Sönmez yayınları 3/500.</ref>, étant âgé de {{nobr|13 ans}} lors du décès de Mahomet-, il faudrait également exécuter les non-musulmans convertis à l'Islam. Le théologien et juriste apporte une série de hadiths pour appuyer que la condamnation à mort des apostats n'est pas clairement défendable comme une obligation religieuse<ref>{{Lien web|langue=tr|url=http://www.diyanet.gov.tr/turkish/dy/WebYayinOku.aspx?Sayfa=16&ID=4|titre=Fatwa du docteur Hakkı Ünal réfutant l'application de la peine de mort aux apostats non armés|site=diyanet.gov.tr|consulté le=18 juin 2013}}</ref>. |
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En [[Arabie saoudite]], l'apostasie est passible de la peine de mort par [[décapitation]] au sabre<ref>{{Ouvrage|titre=Arabie saoudite|sous-titre=rapport annuel|éditeur=Reporters sans frontières|année=2005|isbn=|lire en ligne=http://www.rsf.org/IMG/article_PDF/Arabie-saoudite-Rapport-annuel,13292.pdf}}</ref>. L'[[Iran]] condamne également à mort les musulmans ayant apostasié<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Rudolph Peters|titre=Crime and punishment in Islamic law|sous-titre=theory and practice from the sixteenth to the twenty-first century|éditeur=Cambridge University Press|lieu=Cambridge|année=2005|pages totales=219|passage=179|isbn=0-521-79226-6|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Im95I7FjrvwC&printsec=frontcover}}</ref>.Parfois, quand la peine de mort n'est pas appliquée, l'annulation du mariage est opérée et les conjoints peuvent être forcés de se séparer l'un de l'autre<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Abderrahim Lamchichi|titre=Femmes et islam|sous-titre=l'impératif universel d'égalité|éditeur=L'Harmattan|lieu=Paris/Budapest/Kinshasa etc.|année=2006|pages totales=328|passage=275|isbn=2-296-00466-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=l-lWAnoYVBcC&printsec=frontcover}}</ref>. |
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=== Violence du texte coranique === |
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Dans son livre ''Violence et islam'', le poète arabe [[Adonis (poète)|Adonis]] considère que la [[violence]] est inhérente à l'islam et au Coran, la [[non-violence]] ne s'appliquant pas envers les [[kafir]]s et les [[apostat]]s <ref group="note">« Il existe dans le texte une violence théorique et une violence pratique. La violence théorique a engendré la violence pratique. Sur le plan pratique, par exemple, l'individu ne peut nullement se défaire de la croyance de ses parents ou de sa communauté au profit d'une autre. Beaucoup de versets condamnent l'[[apostasie]] (…). "Ne laisse sur la terre aucun habitant qui soit au nombre des incrédules." (Coran 71:26) Le musulman qui lit ce verset est invité à exercer le [[djihad]] pour réaliser ce souhait et à combattre la "mécréance" avec tous les moyens dont il dispose. C'est une violence qui n'est pas vue comme telle car considérée comme un triomphe de l'islam et du vouloir divin. On peut d'ores et déjà dire que la violence est intrinsèque à l'islam. On peut citer également : "Nous nous sommes vengés d'eux ; nous les avons engloutis dans l'abîme" (Coran 7:135) ; "le jour où nous les saisirons avec une très grande violence, nous nous vengerons" (Coran 44:16) ; "Le Jour de la Résurrection nous les rassemblerons face à face ; aveugles, muets et sourds. Leur asile sera la [[Géhenne]]. Chaque fois que le Feu s'éteindra, nous en ranimerons, pour eux, la flamme brûlante" (Coran 17:97). Dans cette même sourate, il est dit : "Considère comment nous avons préféré quelques-uns d'entre eux aux autres" (Coran 17:21). C'est la loi de l'arbitraire. (…) Ceux qui osent désobéir "seront traînés avec des chaînes dans l'eau bouillante et précipités ensuite dans le feu" (Coran 40:70-72) ». ''Violence et islam'', Adonis, entretiens avec Houria Abdelouahed, éditions Seuil, {{ISBN|978-2-02-128858-2}}, {{p.|51-53}}</ref>, ni envers les [[Femme musulmane|femmes]]<ref>''Violence et islam'', Adonis, entretiens avec Houria Abdelouahed, éditions Seuil, {{ISBN|978-2-02-128858-2}}, {{p.|83}}</ref>, et constate que l'islam, historiquement et idéologiquement, encourage le ''saby'' (la prise de [[Captif|captives]])<ref>''Violence et islam'', Adonis, entretiens avec Houria Abdelouahed, éditions Seuil, {{ISBN|978-2-02-128858-2}}, {{p.|85}}</ref>. |
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== Réflexions critiques dans le monde musulman contemporain == |
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L'héritage réformiste (qui fut par la suite dénoncé par les opposants fondamentalistes) a été préparé par des penseurs tels Jamal al-Din al Afghani, Muhammad 'Abdul (m.1905) ou Sayyid Ahmad Khan (m.1898). La question - qui n’était pas nouvelle - était celle de la foi et de la raison mais qui se compliquait de la nouvelle vision scientifique mondiale. Le juriste et réformateur Sayyid Amir 'Ali (m.1928) affirmait que " l'islam se présente de façon inhérente comme une force de progrès et de civilisation ". [[Mohamed Iqbal|Mohamad Iqbal]] (1876-1938) a encouragé le mouvement d'ouverture du monde musulman vers l'occident car les musulmans doivent retrouver " leur héritage perdu " pour le cultiver et le faire progresser<ref>Encyclopédie générale de l'Islam - L'occident musulman - La société et la civilisation islamiques - SIED Cambridge University - Chapitre "Les mouvesments de renouveau et de réforme de l'islam" par Fazlur Rahman ICRI Karachi</ref>. |
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De nombreux penseurs, historiens et sociologues arabo-musulmans développent de nos jours des analyses novatrices qui représentent une rupture avec l'orthodoxie traditionnelle qualifiée souvent d'obscurantiste de l'islam, tels [[Abdelmajid Charfi]]<ref>{{Article |auteur1= |titre=Abdelmajid Charfi : penser l'islam aujourd'hui |périodique=[[Le Monde]] |date=01-10-2007 |pages= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/savoirs-et-connaissances/article/2007/10/01/abdelmajid-charfi-penser-l-islam-aujourd-hui_960939_3328.html}}.</ref>, Abdou Filali-Ansary<ref>http://www.bibliomonde.com/auteur/abdou-filali-ansary-28.html</ref>, [[Rachid Benzine]], [[Olfa Youssef]]… |
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L'islam, par " le Coran ou plutôt - le ''{{Lien|langue=en|trad=Mus'haf|fr=mushaf|texte=mushaf}}'' [[Othmân ibn Affân|uthmanien]], [[Corpus|corpus officiel]] - est présent dans tous les actes de la vie du musulman, des plus anodins et insignifiants aux plus importants "<ref>"La pensée islamique, rupture et fidélité" auteur Abdelmajid Charfi - Éd. Albin Michel - {{ISBN|978-2-226-18281-4}} {{p.|72}}</ref>. |
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Le penseur indien Mohamed Iqbal en 1928 dans ''Six lectures of the reconstruction of religious thought in islam'' a exprimé une interprétation différente de la clôture de la prophétie, le " sceau des prophètes " (Coran 33, 40). Cette théorie est reprise par Abdelmajid Charfi<ref>ibid. page 58-59</ref>. L'interprétation traditionnelle veut que le prophète étant le dernier d'une chaîne, il aurait apporté la parole divine définitive, donc immuable. Muhamad Iqbal, bien que très orthodoxe, pensait que Mahomet se trouvait à l'intersection d'une pensée ancienne (faisant un état, une compilation des mythes qui ont constitué les trois religions abrahamiques) et ayant atteint son apogée, face à un nouvel esprit moderne en devenir. Le message n'est pas un enfermement mais le commencement d'un autre cycle spirituel. (À cette époque, le penseur indien a pu être influencé par les philosophes occidentaux). Abdelmajid Charfi s'appuie aussi sur la personnalité du prophète dans le Coran : un homme et seulement cela, ordinaire, mortel. Son message répond aux exigences du monde moderne sur la liberté et les responsabilités individuelles<ref>Idib. {{p.|32-33}}</ref>. Si l'on en est arrivé à une sorte de schlérose (perversion du message prophétique) des idées par la suite, c'est dû à l'[[institutionnalisation]], à la [[ritualisation]] (qui ont pu être utilisées comme discriminatoires au début des conquêtes) et à la [[confession]]nalisation qui se sont peu à peu imposées à partir du [[Califat|deuxième califat]]. On retrouve cette « déviance » dans le [[judaïsme]] et le [[christianisme]] à travers leurs institutions [[clérical]]es<ref>ibid. {{p.|61-62}}</ref>. |
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Il faut proclamer la parole de dieu et non l'interpréter. Pour cela, il faut sortir de sa gangue cette parole pervertie par des générations de " clercs ". Il faut renouveler la pensée religieuse en islam et aller vers la cohérence et l'ouverture en supprimant les manipulations. " La véritable performance de la révélation réside dans son caractère subversif "<ref>Ibid."La pensée islamique, rupture et fidélité" page 46 à 48</ref>. [[Ibrahim an-Nazzam]] de l'école de pensée théologique musulmane le ''[[mutazilisme]]'' soutenait au début du {{s-|IX}} que l'homme n'avait pas besoin de la Loi divine (''shar''' devenue [[charia]]) pour organiser la société : un droit positif et séculier n'est pas en contradiction avec l'islam. Cependant, tout le domaine de la loi et de la jurisprudence est devenu sacré et donc intouchable, mais inadapté à l'organisation des États modernes. |
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Une autre direction dans les études des chercheurs concerne " l'islam pluriel " historiquement, géographiquement et régionalement. Un exemple est donné par Abdelmajid Charfi : ''les conditions d'exercice de la pensée religieuse ont radicalement changé par rapport au passé''<ref>Ibid. "La pensée islamique, rupture et fidélité" page 83-86</ref> : Ce sont les États-nations d'après les indépendances au [[Maghreb]] qui font la loi qui sera légitimée et justifiée par un discours islamique dans un cadre national et concernant tous les domaines de la société. |
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Une des clefs est clairement l'ajustement des systèmes modernes et traditionnels d’éducation laissant toute la place nécessaire aux intellectuels pour relever le défi de la renaissance authentique de l'islam<ref>Ibid. Encyclopédie générale de l'Islam page 262</ref>. |
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Des personnalités intellectuelles arabes dénoncent de plus en plus ouvertement les dérives de l'[[fondamentaliste|islam fondamentaliste]]. Ainsi l'écrivain égyptien [[Alaa al-Aswany]] estime que le véritable islam prône d'abord la justice et la liberté, il émet des critiques envers le [[wahhabisme]] saoudien qu'il considère comme un islam de façade. Selon lui « Ce n’est pas seulement une question d’hypocrisie ou d’ignorance. Le fond du problème est que bien des gens se font une conception erronée de la religion, qui valorise les aspects visibles de la religiosité. Cette prétendue religion est confortable parce qu’elle ne demande pas d’effort, ne coûte pas cher, se limite à des slogans et à des apparences, et donne un sentiment de paix intérieure et de satisfaction de soi. Les vrais principes de l’islam en revanche – justice, liberté et égalité – vous font courir le risque de perdre votre salaire, votre situation sociale et votre liberté. » |
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Il estime que la question du voile est secondaire vis-à-vis de la lutte pour la justice, la liberté et l'égalité. Il prend une position ferme envers le régime saoudien qui selon lui cultive un décalage entre d'un côté le discours religieux et le mode de vie saoudien, de l'autre les valeurs islamiques. « Sur les chaînes satellitaires saoudiennes, des dizaines d’hommes de religion parlent vingt-quatre heures sur vingt-quatre de questions religieuses, mais jamais du droit des citoyens à élire leurs gouvernants, ni des lois d’exception, ni de la torture et des arrestations arbitraires. Leur pensée ne s’attarde jamais aux questions de justice et de liberté. » Il estime que les valeurs islamiques sont faussées par l'hypocrisie : « L’islam dans toute sa grandeur avait poussé les musulmans à faire connaître au monde l’humanité, la civilisation, l’art et la science. Mais la tartuferie nous a menés à toute cette ignominie et à cette misère dans laquelle nous vivons »<ref>« Égypte • L’islam n’a pas été révélé pour voiler les femmes », Courrier international, 2008 [texte intégral [archive] (page consultée le 18 juin 2013)]</ref>. |
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[[Waleed Al-Husseini|Waleek al-Husseini]], [[Yasmine Mohammed]] et d'autres penseurs d'origine musulmane critiquent les positions ambiguës de certains partis politiques occidentaux de gauche vis à vis de l'islam<ref>{{Ouvrage|auteur1=Waleed Al-Husseini|titre=Une trahison française : Les collaborationnistes de l'islam radical dévoilés|lieu=France|éditeur=Ring|date=2017|isbn=979-1091447577}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Yasmine Mohammed|titre=Unveiled: How Western Liberals Empower Radical Islam|lieu=Canada|éditeur=Free Hearts Free Minds|date=2019|isbn=9781999240530}}</ref>. Selon ces auteurs, des partis politiques traditionnellement critiquent envers les religions refusent de reconnaitre les dérives de l'islam ou s'autocensurent au nom de l'islamophobie. |
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== La voix des femmes == |
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De nombreuses voix féminines s'expriment dans le monde musulman contemporain pour dénoncer l'islam, par exemple [[Wafa Sultan]], [[Taslima Nasreen]], [[Ayaan Hirsi Ali]] ou [[Yasmine Mohammed]]. Certaines femmes payent de leur vie la revendication de leur liberté, voir [[mort de Mahsa Amini]]. |
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== Notes et références == |
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{{Traduction/Référence|en|Criticism of Islam|3=148454641}} |
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=== Notes === |
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{{Références|groupe=notes}} |
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=== Citations === |
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=== Références === |
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== Voir aussi == |
== Voir aussi == |
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{{Autres projets|wikiquote=islam}} |
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* [[Réformes de la société par Mahomet]] |
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=== Controverses et islam === |
=== Controverses et islam === |
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*[[Apostasie dans l'islam]] |
* [[Apostasie dans l'islam]] |
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*[[Islamophobie]] |
* [[Islamophobie]] |
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*[[ |
* [[Ali Dachti]] |
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*[[ |
* [[Ibn Warraq]] |
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* [[Ayaan Hirsi Ali]] |
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*[[Relations entre l'islam et les autres religions]] |
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* [[Dialogue interreligieux dans l'islam]] |
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=== Critiques des autres religions === |
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*[[Controverses liées aux Témoins de Jéhovah|Critique des Témoins de Jéhovah]] |
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* [[Controverses liées aux Témoins de Jéhovah|Critique des Témoins de Jéhovah]] |
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*[[Anticléricalisme]] |
* [[Anticléricalisme]] |
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===Bibliographie=== |
=== Bibliographie === |
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* Swarup, R. (1992). Hindu view of Christianity and Islam. New Delhi: Voice of India. |
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*Buresi, Pascal, ''Géo-histoire de l'islam'', Paris, Belin, Sup-Histoire, 2005, 355 p. |
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* Elst, K. (1992). Negationism in India: Concealing the record of Islam. {{ISBN|978-81-85990-95-8}} |
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*Zwemer ''Islam, a Challenge to Faith'' (New York, 1907) |
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* Lal, K. S. (1994). Muslim slave system in medieval India. New Delhi: Aditya Prakashan. |
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*[[Ibn Warraq]], ''[[Pourquoi je ne suis pas musulman]]'' (Lausanne, 1999) |
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* [[Ibn Warraq]], ''Pourquoi je ne suis pas musulman'' (Lausanne, 1999) |
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* Jean-Paul Roux, '' Un choc de religions - La longue guerre de l'islam et de la chétienté - 622-2007 '' - Fayard - Mars 2007 |
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* Chopra, C., Goel, S. R., & India. (1999). The Calcutta Quran petition. {{ISBN|978-81-85990-58-3}} |
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* [[Samuel Huntington]], ''Le Choc des Civilisations'', éd. Odile Jacob, Paris, 2007 |
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* Buresi, Pascal, ''Géo-histoire de l'islam'', Paris, Belin, Sup-Histoire, 2005, 355 p. |
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* [[Samuel Huntington]], ''Le Choc des civilisations'', éd. Odile Jacob, Paris, 2007 |
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* Jean-Paul Roux, '' Un choc de religions - La longue guerre de l'islam et de la chrétienté - 622-2007 '' - Fayard - mars 2007 |
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* [[Michel Orcel]], ''De la dignité de l'islam. Examen et réfutation de la nouvelle islamophobie chrétienne'', Bayard, Paris, 2011. |
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* Shourie, A. (2012). The world of fatwas, or, The Shariah in action. New Delhi: HarperCollins Publishers India, a joint venture with The India Today Group. |
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=== Sources === |
=== Sources === |
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* {{Traduction/Référence|en|Criticism of Islam}} |
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* Lester, Toby. ''[http://theatlantic.com/issues/99jan/koran.htm What Is The Koran?]''. |
* Lester, Toby. ''[http://theatlantic.com/issues/99jan/koran.htm What Is The Koran?]''. |
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* ''[http://www.usc.edu/dept/MSA/quran/compilationbrief.html Brief History of Compilation of the Qur'an]''. |
* ''[http://www.usc.edu/dept/MSA/quran/compilationbrief.html Brief History of Compilation of the Qur'an]''. |
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* Kropp, Manfred. |
* Kropp, Manfred. ''[http://www.diffusion.ens.fr/college/index.php?res=conf&idconf=1053]'' |
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==Liens externes== |
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Dernière version du 13 novembre 2024 à 18:24
La critique de l'islam est une approche de l'islam animée par l'esprit critique s'intégrant dans le cadre de la critique de la religion. En effet, l'islam est souvent soumis à la critique de la raison et de la méthode scientifique. Cette approche critique prend origine alors de différentes disciplines d'ordre scientifique, théologique, historiographique, éthique, politique, qui analysent ses contenus d'un point de vue neutre et objectif. En ce sens, les résultats d'une analyse critique sont en principe exempts de jugements de valeur.
La critique d'une religion peut aussi être d'ordre social, en ce sens qu'elle provient de la société, que celle-ci soit musulmane ou non. Cette critique peut être menée sous un angle séculier (ce qui ne se limite pas à l'athéisme), sous l'angle d'une autre religion, doctrine, ou confession qui relève de la même religion. La critique peut être active et prendre la forme d'une protestation individuelle ou collective contre tel ou tel aspect de la religion. Elle peut aussi utiliser l'humour.
Les réactions des musulmans aux critiques de l'islam sont également variées, allant de l'approbation plus ou moins marquée au rejet ou à l'hostilité ouverte, voire au passage à l'acte violent. Ces réactions sont liées à des raisons intellectuelles, affectives, sociales, politiques qui font que l'on approuve ou que l'on rejette la critique, qu'elle soit de type intellectuel (le contenu du Coran, par exemple) ou social (le jugement de tel ou tel comportement social, par exemple le port du voile).
Différentes perceptions de l'islam
[modifier | modifier le code]Monde médiéval de culture musulmane
[modifier | modifier le code]L'islam en tant que croyance religieuse partage bien des caractéristiques avec les autres religions et philosophies religieuses. Les croyances, mythologies, religions polythéistes et monothéistes ont toujours eu leurs détracteurs ou critiques et cela dès l'Antiquité.
Comme leurs homologues monothéistes, les critiques médiévaux musulmans ont longuement réfléchi et travaillé à réconcilier raison, découvertes et tradition islamique. Pendant les premières années du règne califal, la loi islamique (dénommée Charia) a permis aux citoyens d'exprimer librement leurs opinions, leurs critiques et leurs mécontentements contre l'islam ou l'autorité religieuse active, dans la mesure où certains considèrent que l'autorité religieuse se différencie clairement du vrai contenu de l'islam[1]. Malgré l'assassinat de deux des plus grands libres-penseurs dans le monde musulman, Mansur al-Hallaj et Sohrawardi[2] qui n'est pas non plus à éloigner des relations conflictuelles avec les savants littéralistes logiquement plus rigoureux de leur temps, il y a eu de nombreux cas de grands penseurs ou d'hommes renommés en toutes sciences qui sans la moindre oppression ni violence ont émis des critiques virulentes contre l'islam, le Coran et le dogme en particulier[3],[4].
De nombreux penseurs (philosophes, mathématiciens, astronomes…) arabes ou persans ont exprimé des critiques plus ou moins vives à l'encontre de leur religion et de ses rites. On citera ici à titre d'exemple :
- Le poète Aboû Nouwâs (747-815)[5]
- Le physicien Abu Bakr Mohammad Ibn Zakariya al-Razi (865-925)
- « Si l'on demande aux gens de cette religion la preuve du bien-fondé de leur religion, ils s'enflamment, se mettent en colère et font couler le sang de quiconque les confronte à cette question. Ils interdisent la spéculation rationnelle et s'efforcent de tuer leurs adversaires, ceux qui se posent des questions les confrontent. Voila pourquoi la vérité a été tue et dissimulée. »[7]
- « Vous annoncez que le plus pertinent des miracles est là sous nos yeux, à savoir le Coran. Vous dites : 'Quiconque nie ce livre, qu'il en produise un semblable'. En fait, nous en produirons mille semblables, tirés des œuvres de rhéteur, d'orateurs éloquents et de poètes valeureux, qui sont formulé de manière plus appropriée et exposent les choses de manière plus succincte. Ils transmettent mieux le sens et leur prose rimée est offre un meilleur mètre. (…) Par Dieu, ce que vous dites nous étonne ! Vous parlez d'un ouvrage qui raconte des mythes anciens et qui, en même temps, est plein de contradictions et ne contient aucune information ou explication utile. Puis vous dites : 'Produisez-en un tel pareil' ? "Produisez quelque chose comme ça". »[8]
- Le poète Abu-l-Ala al-Maari (973-1057)[9]
- « Le Coran, la Torah, les Évangiles… à chaque génération ses mensonges »
- « Réveillez-vous, réveillez-vous, ô égarés ! Vos religions [Coran, Torah, Évangile] sont subterfuges des Anciens. »
- « Ils récitent leurs livres sacrés, bien que les preuves accablantes m'ont prouvé que cela n'était que de la fantaisie du premier au dernier (verset/livre). Ô Raison, toi seule parle le langage de la vérité. Puissent périr les idiots qui ont écrit les livres de même que ceux qui les ont interprétés. »[10]
- Le mathématicien, astronome et poète Omar Khayyam (1038-1124)
Monde médiéval de culture judéo-chrétienne
[modifier | modifier le code]Les premières critiques contre l'islam sont le fait de païens arabes et de Juifs habitant le sud de l'Arabie, en particulier les tribus juives de Médine qui accusaient Mahomet d'avoir mal cité leurs propres textes sacrés[13]. À cela, les musulmans répondent que le Coran, en tant que révélation divine, corrige les textes juifs et chrétiens, et que toute différence entre les deux doit donc être comprise comme la preuve d'une altération des textes antérieurs[réf. nécessaire].
Les plus anciennes analyses connues à ce jour provenant de textes non islamiques se trouvent dans les écrits des religions monothéistes du Moyen Âge, tels ceux de Jean Damascène, ou venant de chrétiens originaires de régions comme la Syrie qui tombèrent sous la domination des premiers califes. La principale critique écrite vient de Jean Damascène : La source de la connaissance contient trois parties, dont la seconde, « Des Hérésies (De Haeresibus)[14] »), traite de l'islam dans le chapitre 101, « Hérésie des Ismaélites[15] ». Le Coran et le Hadith étaient suffisamment familiers à Jean Damascène pour qu'il les cite en arabe.
En Europe occidentale, une traduction en latin du Coran, la Lex Mahumet pseudoprophete (« Loi du pseudo-prophète Mahomet ») à été réalisée en 1142 par commande de Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, qui rédigera ensuite des traités pour réfuter les doctrines musulmanes.
Du « Grand Siècle » au monde moderne
[modifier | modifier le code]Des jugements de valeur négatifs sur l'islam en France par différents auteurs
[modifier | modifier le code]- Michel de Montaigne (1533-1592)
« Quand Mahomet promet aux siens un paradis tapissé, paré d'or et de pierreries, peuplé de garces d'excellente beauté, de vins et de vivres singuliers; leur sens et entendement sont entièrement étouffés en leur passion »[16]
- Blaise Pascal (1623-1662 scientifique et philosophe français) dans les Pensées :
« La religion Mahométane a pour fondement l’Alcoran et Mahomet. Mais ce Prophète qui devait être la dernière attente du monde a-t-il été prédit ? Et quelle marque a-t-il que n’ait aussi tout homme qui se voudra dire Prophète ? Quels miracles dit-il lui-même avoir faits ? Quel mystère a-t-il enseigné selon sa tradition même ? Quelle morale, et quelle félicité ? »
- Bossuet (1627-1704), écrivain, précepteur de Louis XIV, évêque de Meaux dans le Panégyrique de Saint Pierre Nolasque (1665) :
« […] cette religion monstrueuse, qui se dément elle-même, a pour toute raison son ignorance, pour toute persuasion sa violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes, armes redoutables et victorieuses, qui font trembler tout le monde, et rétablissent par force l'empire de Satan dans tout l'univers. »[17]
- Montesquieu ; ~1689-1755, philosophe et écrivain français :
« C’est un malheur pour la nature humaine, lorsque la religion est donnée par un conquérant. La religion mahométane, qui ne parle que de glaive, agit encore sur les hommes avec cet esprit destructeur qui l’a fondée. » (De l’Esprit des lois, livre XXIV, chapitre 4). « La religion des Guèbres rendit autrefois le royaume de Perse florissant ; elle corrigea les mauvais effets du despotisme : la religion mahométane détruit aujourd’hui ce même empire. »
- Voltaire, 1694-1778, écrivain et philosophe français : Le personnage de Mahomet a fortement intéressé Voltaire qui lui a consacré une pièce de théâtre Le Fanatisme ou Mahomet et suggéré de nombreux commentaires.
Voltaire considère Mahomet comme un imposteur, un faux prophète, un fanatique et un hypocrite[18] dans son œuvre Le Fanatisme, qui ne vise pas uniquement le fanatisme musulman mais aussi, indirectement, le fanatisme chrétien de son époque. Il développa de féroces commentaires dans le Dictionnaire philosophique[citations 1]. Dans son Essai sur les Mœurs, il évoquera toutefois le grand homme qui a changé la face d’une partie du monde[citations 2],[citations 3],[citations 4].
- Nicolas de Condorcet (1743-1794) :
« La religion de Mahomet, la plus simple dans ses dogmes, la moins absurde dans ses pratiques, la plus tolérante dans ses principes, semble condamner à un esclavage éternel, à une incurable stupidité, toute cette vaste portion de la Terre où elle a étendu son empire »[19].
- Chateaubriand (1768-1848, écrivain et homme politique français) :
« Je dois remarquer que j’ai été le seul, avec Benjamin Constant, à signaler l’imprévoyance des gouvernements chrétiens : un peuple dont l’ordre social est fondé sur l’esclavage et la polygamie est un peuple qu’il faut renvoyer aux steppes des Mongols. » (Mémoires, XXIX, 12). « Tous les éléments de la morale et de la société politique sont au fond du christianisme, tous les germes de la destruction sociale sont dans la religion de Mahomet. » (Mémoires d’Outre-tombe, 1828).
- Alfred de Vigny (1797-1863, écrivain français) :
« Croyez en Dieu et en son prophète qui ne sait ni lire ni écrire (dans le Coran). » (Journal d’un poète, été-automne 1829). « Si l’on préfère la vie à la mort on doit préférer la civilisation à la barbarie. L’islamisme est le culte le plus immobile et le plus obstiné, il faut bien que les peuples qui le professent périssent s’ils ne changent de culte. » (Journal d’un poète, année 1831).
- Alexis de Tocqueville (1805-1859)
« Mahomet a fait descendre du ciel, et a placé dans le Coran, non seulement des doctrines religieuses, mais des maximes politiques, des lois civiles et criminelles (i.e. traitant du domaine pénal), des théories scientifiques. L'Évangile ne parle, au contraire, que des rapports généraux des hommes avec Dieu et entre eux. Hors de là, il n'enseigne rien et n'oblige à rien croire. Cela seul, entre mille autres raisons, suffit pour montrer que la première de ces deux religions ne saurait dominer longtemps dans des temps de Lumières et de démocratie, tandis que la seconde est destinée à régner dans ces siècles comme dans tous les autres »[20].
« J'ai beaucoup étudié le Coran à cause surtout de notre position vis-à-vis des populations musulmanes en Algérie et dans tout l'Orient. Je vous avoue que je suis sorti de cette étude avec la conviction qu'il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. Elle est, à mon sens, la principale cause de la décadence aujourd'hui si visible du monde musulman et quoique moins absurde que le polythéisme antique, ses tendances sociales et politiques étant, à mon avis, infiniment plus à redouter, je la regarde relativement au paganisme lui-même comme une décadence plutôt que comme un progrès »[21].
Plus largement sur la société arabo-musulmane, en commentant leur architecture : « L’architecture peint les besoins et les mœurs : celle-ci ne résulte seulement pas de la chaleur du climat, elle peint à merveille l’état social et politique des populations musulmanes et orientales, la polygamie, la séquestration des femmes, l’absence de toute vie publique, un gouvernement tyrannique et ombrageux qui force de cacher sa vie et rejette toutes les affections du cœur du côté de l’intérieur de la famille ». Tocqueville considérait les Kabyles comme plus accessibles à la civilisation que les Arabes, mais sans impliquer de hiérarchie raciale[22].
- Guy de Maupassant (1850-1893) au sujet du ramadan[23]- :
« Les hommes, les femmes, les garçons à partir de quinze ans, les filles dès qu'elles sont nubiles, c’est-à-dire entre onze et treize ans environ, demeurent le jour entier sans manger ni boire. Ne pas manger n'est rien ; mais s'abstenir de boire est horrible par ces effrayantes chaleurs. Dans ce carême, il n'est point de dispense. Personne, d'ailleurs, n'oserait en demander ; et les filles publiques elles-mêmes, les Oulad-Naïl, qui fourmillent dans tous les centres arabes et dans les grandes oasis, jeûnent comme les marabouts, peut-être plus que les marabouts. Et ceux-là des Arabes qu'on croyait civilisés, qui se montrent en temps ordinaire disposés à accepter nos mœurs, à partager nos idées, à seconder notre action, redeviennent tout à coup, dès que le ramadan commence, sauvagement fanatiques et stupidement fervents.
Il est facile de comprendre quelle furieuse exaltation résulte, pour ces cerveaux bornés et obstinés, de cette dure pratique religieuse. Tout le jour, ces malheureux méditent, l'estomac tiraillé, regardant passer les roumis conquérants, qui mangent, boivent et fument devant eux. Et ils se répètent que, s'ils tuent un de ces roumis pendant le ramadan, ils vont droit au ciel, que l'époque de notre domination touche à sa fin, car leurs marabouts leur promettent sans cesse qu'ils vont nous jeter tous à la mer à coups de matraque. »
- Gustave Flaubert (1821-1880, écrivain français) :
« Sans doute par l’effet de mon vieux sang normand, depuis la guerre d’Orient, je suis indigné contre l’Angleterre, indigné à en devenir Prussien ! Car enfin, que veut-elle ? Qui l’attaque ? Cette prétention de défendre l’Islamisme (qui est en soi une monstruosité) m’exaspère. Je demande, au nom de l’humanité, à ce qu’on broie la Pierre-Noire, pour en jeter les cendres au vent, à ce qu’on détruise La Mecque, et que l’on souille la tombe de Mahomet. Ce serait le moyen de démoraliser le Fanatisme. » (Lettre à Mme Roger des Genettes / 12 ou 19 janvier 1878).
- Ernest Renan (1823-1892) :
« L'islam est contraire à l'esprit scientifique, hostile au progrès ; il a fait des pays qu'il a conquis un champ fermé à la culture rationnelle de l'esprit. »[24] (Ernest Renan / 1823-1892 / conférence à la Sorbonne, 1883).
En Allemagne, on peut citer :
- Schopenhauer (1788-1860 philosophe allemand) :
« Le Coran, ce méchant livre, a suffi pour fonder une grande religion, satisfaire pendant 1 200 ans le besoin métaphysique de plusieurs millions d’hommes ; il a donné un fondement à leur morale, leur a inspiré un singulier mépris de la mort et un enthousiasme capable d’affronter des guerres sanglantes, et d’entreprendre les plus vastes conquêtes. Or nous y trouvons la plus triste et la plus pauvre forme du théisme. Peut-être le sens nous en échappe-t-il dans les traductions. Cependant je n’ai pu y découvrir une seule idée un peu profonde. » (Le Monde comme Vouloir et comme Représentation, 1844, Suppléments, XVII).
En Grande-Bretagne :
« Les musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l’influence de cette religion paralyse le développement social de ses fidèles. » (The River War: An Historical Account Of The Reconquest Of The Soudan, Winston Churchill, éd. Longmans, Green & Co, 1899, p. 248-250).
L'orientalisme ou un nouveau regard sur l'Orient
[modifier | modifier le code]L'ouvrage Les Mille et Une Nuits est une compilation mise par écrit au Xe siècle et redécouverte en Occident au XVIIe siècle[25].
Un orientalisme humaniste et classique se développe à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance, lorsque les explorations commencent (par exemple Marco Polo). Il se poursuit au XVIIIe siècle baroque puis rococo. Ce goût oriental hérite aussi du contact de l'époque des Croisades avec le monde islamique. L'« orientalisme », terme répandu à partir de 1830, ne désigne pas un style mais plutôt un mouvement dans la littérature et la peinture française aux XVIIIe et XIXe siècles. Il marque l'intérêt de cette époque pour les cultures d'Afrique du Nord, turque et arabe, et l'Empire ottoman.
Pierre Loti en 1879, auteur d'Aziyadé, témoigne de sa passion et d'une belle histoire d'amour. Avec ce livre, il retourne l’opinion occidentale en faveur des Turcs.
En 1829, Victor Hugo 1829 écrit Les Orientales. Ce recueil de poèmes offre des tableaux pittoresques de l’Orient méditerranéen où voisinent les accents guerriers, épiques, érotiques et même intimistes. Il n'en dénonce pas moins les exactions ottomanes en Grèce[26].
Critiques du XXe siècle
[modifier | modifier le code]« C'est ce qui permit à une minorité conquérante, politiquement et socialement dominante, de populations surtout chrétiennes, païennes et zoroastriennes, de consolider l'Islam et de soumettre rapidement les mondes sémitiques et iranien. » — (P.J. Vatikiotis (en), L'Islam et l'État, 1987, traduction de Odette Guitard, 1992).
La conception de l'islam démarrant d'une hérésie anti-trinitaire se retrouve dans l'analyse historique de John Wansbrough et Gerald Hawting[27]. Une série de réflexions entre chrétiens et musulmans est discutée avec l'idée, rejetée par les musulmans, que Mahomet fut influencé par un moine nestorien, Bahira. Selon cette théorie, l'islam est né d’une mutation dans ce qui était à l’origine une secte judéo-chrétienne qui essayait de se répandre dans les territoires arabes. La parole de Mahomet n'est donc pas une révélation divine, le Coran n'est qu'une retranscription dans la langue arabe de certaines paroles de Jésus, d'usages et de rites plus anciens.
Dans De la dignité de l'islam. Examen et réfutation de quelques thèses de la nouvelle islamophobie chrétienne (v. Bibliographie), Michel Orcel étudie quelques aspects de la critique spécifiquement chrétienne de l'islam aux XXe et XXIe siècles, laquelle s'inspire pour partie du « révisionnisme » européen et anglo-saxon.
Claude Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques, publié en 1955, considère l'islam comme rigide et intolérant[citations 5].
Critiques du XXIe siècle
[modifier | modifier le code]De nos jours, les orientalistes européens et américains examinent l'islam d'un point de vue universel et spirituel[28]. La fin du XXe siècle a vu une résurgence de l'influence mondiale de l'islam, et l'aggravation de la confrontation politique et armée entre une partie du monde musulman et l'Occident a ramené sur le devant de la scène les discours sur le « choc des civilisations », entraînant une augmentation significative des critiques de l'islam, surtout dans les médias non-musulmans et au sein de la société occidentale, dont les normes sont plus libérales que celles en vigueur dans la plupart des États de tradition musulmane.
Historiographie de l'islam et du Coran
[modifier | modifier le code]Les recherches récentes montrent que le Coran n'est pas la transcription directe de la parole de Mahomet ; avant d'arriver à sa forme actuelle canonique, il est passé par plusieurs phases d'écriture et de réécriture[29],[30].
Histoire de son élaboration
[modifier | modifier le code]Il n'existe pas de Coran « original » remontant à l'époque de Mahomet. Certains chercheurs essaient de cerner les conditions de formation et la période de la rédaction du texte ou des textes : pendant ou après la vie de Mahomet[31], voire — pour certains extraits — avant, ainsi que le suggère Christoph Luxenberg dans l'un de ses ouvrages[30].
Le Coran inclut des parties récitées, selon la tradition, par Mahomet rejoignant des passages de la Bible hébraïque, du Talmud, du Nouveau Testament que le Coran cite explicitement comme des livres révélés[32],[33] tout en affirmant qu'ils contiennent des erreurs[citations 6],[34],[35] ; et le Coran présente certaines ressemblances notables avec d'autres sources plus légendaires telle que les Sept Dormants d'Éphèse ou le Roman d'Alexandre[36],[37]. Ainsi, de nombreux commentateurs du Coran ont voulu reconnaître en Dhû-l-Qarnayn de la sourate 18, Alexandre le Grand ou Cyrus le Grand[38] ; d'autres personnages historiques ont été repris par les savants musulmans dans le cadre d'une exégèse du Coran[39],[40]. Le Coran reprend de nombreux récits des apocryphes chrétiens concernant la vie de Marie et l’enfance de Jésus[41].
Concernant la composition du Coran par Mahomet, Maxime Rodinson écrit : « […] comme (Mahomet) était doué d'une personnalité singulièrement plus riche et plus puissante que celle des Kâhin ordinaires, cette insatisfaction le poussait aussi à réfléchir. Toute une élaboration intellectuelle se déroulait parallèlement aux répercussions de son tempérament inné de son histoire personnelle sur le plan nerveux. Et cette élaboration intellectuelle était d'une rare qualité… Petit à petit, son esprit s'avançait sur une voie qui devait le mener à dépasser l'horizon de son pays et de son temps[42]. » Après une longue comparaison, sur une quarantaine de pages, de Mahomet avec certains mystiques comme Thérèse d'Ávila et appuyé l'idée que Mahomet croyait sincèrement à la Voix qui lui dictait des choses[43], Rodinson conclut : « Mohammed dut aussi éliminer, trier, inconsciemment sans doute, et ne retenir que ce qui édifiait, exhortait, consolait. Ses plus beaux poèmes n'ont sans doute jamais été écrits. Il attendait de Dieu des messages dans un sens donné et son attente modelait le verbe qui cherchait, en vain, à se montrer plus fort que lui. Au-delà des glossalistes chrétiens, il découvrait la démarche des grands prophètes d'Israël »[44].
De sa compilation à sa canonisation
[modifier | modifier le code]Chercheurs contemporains
[modifier | modifier le code]Le philologue et islamologue Manfred Kropp explique que la langue du Coran aurait été retravaillée par des grammairiens en un texte en arabe populaire qui déjà avait de nombreux emprunts au syriaque[45]. Selon les traducteurs Maurice Gloton et Mahmoud Azab[notes 1], le Coran comporte certaines irrégularités grammaticales par rapport à la grammaire simplifiée de l'arabe moderne, qui seraient des artéfacts de l'ancienne grammaire arabe de l'époque de Mahomet[46].
L'opinion la plus partagée dans le monde des chercheurs est que « l'initiative de constitution d'un codex coranique officiel, commencée apparemment sous le califat de Uthman semble avoir trouvé son achèvement sous le règne d'Abd al-Malik (685-705) ou un peu plus tard[47] ». L'absence d'uniformité de lecture due à l'absence de voyelles [réf. nécessaire], créant des variations grammaticales et sémantiques, engendre différentes traditions locales de lectures (qira'at) dont quatorze [réf. nécessaire] seront autorisées à partir du Xe siècle. Les lectures non autorisées demeureront cependant débattues par les savants musulmans. Une lecture dite de Hafs ou Coufique sera imposée à tout l'Empire ottoman au XVIe siècle et reste la plus répandue de nos jours. Quelques lectures ont subsisté à la périphérie de l'empire dont la version dite de Warsh ou Médinoise, la seule encore imprimée, en Afrique de l'Ouest et du Nord-Ouest[48]. Comme le souligne Manfred Kropp, actuellement, une collection de lectures (mu'jam al qira'ât) est répertoriée comme des variantes par rapport à la lecture hafs, tandis que point de vue scriptural, le rasm de toutes ces variantes (sans les voyelles et les hurûf al 'illah) reste uniforme et similaire aux quelque trente-mille fragments de textes coraniques remontant au Ier siècle hégirien[49].
La tradition musulmane
[modifier | modifier le code]Selon la tradition musulmane, Mahomet récitera le Coran en entier par cœur à chaque ramadan en présence de Gabriel[50], et plusieurs compilations intégrales du Coran seront faites par des disciples de Mahomet à titre personnel du vivant de Mahomet[51],[52]. Après Mahomet, ce sera Abu Bakr qui fera rédiger une compilation intégrale officielle à Zayd ibn Thâbit, qui sera conservée chez lui, mais ni diffusée ni multipliée[53]. D'après certaines traditions musulmanes, le calife Uthman réunira une seconde fois tous les chapitres du Coran en une édition définitive et détruira toutes les autres variantes du Coran, dont certaines variantes figureront dans les livres d'exégèses et de hadith, selon les règles de la transmission des hadiths[54],[55],[56].
La tradition situe la mise en forme orthographique du Coran (avec les voyelles, la ponctuation et l'usage systématique des points diacritiques) sous le règne de Abd al-Malik (685-705), ou un peu plus tard[57],[58].
La tradition rapporte une destruction massive de manuscrits de corans, afin d'homogénéiser les manuscrits sous le califat d'Uthman ibn Affan, et la destruction de la variante d'ibn Mas'ud jusqu'en 1007 à Bagdad[52]. Bukhari rapporte les réticences d'Abdullah ibn Mas'ud sur le canon d'Uthman et ses encouragements aux Irakiens à utiliser sa propre compilation plutôt que le canon d'Uthman composée par Zayd ibn Thâbit[59],[52], et les plus anciens manuscrits disponibles du Coran remontent à la seconde moitié du premier siècle hégirien d'après les techniques de datation modernes[60],[61],[29].
Du côté chiite duodécimain, le livre de Mohammad ibn Yaqub Kolayni (? - 940) intitulé Usûl al-Kâfî, est le premier livre chiite connu à affirmer que le Coran possédait certains passages évoquant l'imamat de Ali et qu'il a été falsifié[62]. Une affirmation désormais généralement abandonnée par ceux-ci (à l'exception de rares réticences) dans le désir de se conformer à la version orthodoxe[63].
Syntaxe et grammaire du Coran
[modifier | modifier le code]Au Moyen Âge, Ibn Khaldun a écrit longuement sur les péripéties de la grammaire, du lexique et de la syntaxe arabes, et de l'i'rab[64] dans son Muqaddima et décrit comment l'histoire a conduit la langue arabe à la simplification depuis ses origines[65].
Le grammairien spécialiste d'arabe ancien, Muhyiddin al-Darwish, a consacré un ouvrage volumineux à une analyse grammaticale détaillée de l'intégralité du Coran, et expliqué dans un langage fort technique le fonctionnement de la grammaire de l'époque de façon systématique verset par verset. Il a également disséqué les usages grammaticaux de l'époque pour tous les points qui semblent être autant d'erreurs grammaticales au regard de l'arabe simplifié, destiné à être enseigné aux non-arabes, à partir du premier siècle hégirien[66],[65].
D'après l'ouvrage confessionnel sunnite Encyclopaedia of Islam[67], les traits diacritiques auraient déjà été inventés au temps du Calife Ali ibn Abi Talib, qui a demandé à Abu al-Aswad d'écrire un ouvrage sur la grammaire. Celui-ci aurait inventé les voyelles, encore inexistantes dans l'écriture arabe auparavant. Ces voyelles consistant en des traits diacritiques auraient été appliquées dans les manuscrits du Coran de façon systématisée plus tardivement[68]. Les points diacritiques permettant de différencier certaines consonnes existaient quant à eux, mais étaient utilisés exceptionnellement jusqu'alors, pour des mots prêtant à des ambiguïtés fortes, comme en témoignent les papyrus PERF 558 (22H/642)[69], le papyrus bilingue P. Mich. 6714 (daté à 22-54H/642-674)[70]. Les différences de graphismes entre le Coran rédigé en Warch et celui rédigé en Hafs, témoignent de ce que la finalisation orthographique des versets s'est faite postérieurement à Mahomet. Certains graphismes liés à des flexions casuelles ou encore à la ponctuation ont également été rajoutés sur le texte primitif, une fois inventés, pour permettre aux non initiés la bonne prononciation des versets[71].
Origines de l'islam et du Coran
[modifier | modifier le code]Hormis la critique traditionnelle[72] ou exégèse canonique, la critique radicale sur les origines de l'islam et la généalogie du Coran commence à la fin du XIXe siècle mais elle sort du cercle des érudits[73] avec la parution en 1977 des travaux de John Wansbrough sous le titre de Quranic studies et The Sectarian Milieu[74] ; selon sa théorie, qu'on qualifiera plus tard d'« école déconstructiviste » ou « hypercritique », le Coran est la compilation d'une suite de logia. Cette approche est, mutatis mutandis, celle de Youssef Seddik[75], dont l'axe de critique porte sur les éléments suivants :
- Les hadiths[76] des recueils de traditionnistes les plus réputés et les plus écoutés (le Sahîh de Bukhari et celui de Muslim, ainsi que d'autres). Y. Seddik remarque que les circonstances de la Révélation ou de la compilation se contredisent. Il en conclut à une reconstruction du Coran lors de la compilation d'Uthman, en soulignant la disparition du Coran de Hafça, transcrit sur des feuilles, qui fut brûlé dès la mort de cette épouse de Mahomet ;
- Y. Seddik souligne aussi des emprunts de motifs de récits à des ouvrages en vogue à l'époque comme le Roman d'Alexandre du Pseudo-Callisthène, par exemple dans la sourate 18, v. 60-61, où Moïse, accompagné d'un jeune serviteur revient sur ses pas rechercher le poisson prévu pour le déjeuner et qui est ressuscité puis reparti vers l'eau.
Avec l'affinement des études et des réflexions, l'école philologique élabore diverses théories avec des chercheurs comme Gerd-Rüdiger Puin, Manfred Kropp qui travailleront sur les sources bibliques du Coran (Ancien et Nouveau Testament). En particulier, Manfred Kropp adjoint à son champ d'études l'épigraphie nabatéenne, araméenne, guèze et arabe ; ceci le conduit à évoquer la possibilité d'insertion dans le Coran de textes issus d'une Bible éthiopienne, l'existence d'un proto-Coran comme le suggère l'étude des inscriptions gravées à l'intérieur de la coupole de la mosquée d'Omar[77]. Il comprend que ce texte, qui diverge d'avec la version de la vulgate uthmanienne sur des points sémantiques et grammaticaux, provient d'un texte suffisamment officiel pour avoir été gravé dans la coupole.
L'exégèse historico-critique du Coran est sortie dans le grand public avec deux évènements :
- L'affaire du Coran de Sana'a: le gouvernement yéménite retire au Dr Gerd Puin l'autorisation d'étudier un manuscrit trouvé dans les combles de la mosquée de Sana'a. Ce document en écriture hijazi présente la particularité de montrer un texte antérieur à la compilation de Uthman avec un ordre de versets différents et quelques modifications mineures dans le texte.
- La publication de l'ouvrage de Christoph Luxenberg[78] : Die Syro-Aramäische Lesart des Koran: Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache (2004, Verlag Hans Schiler)[79]. Selon sa thèse, la question de l'« arabe inimitable » ou de l'« arabe clair » du Coran est un mythe. En effet, même des traditionnistes reconnus comme Tâbari reconnaissent les difficultés que présentent certains énoncés du Coran. Pour chaque énoncé qui n'aurait pas trouvé de clarification adéquate dans les recueils des traditionnistes de l'exégèse canonique, il tente de considérer ce texte non comme un énoncé en langue arabe, mais comme un énoncé en syro-araméen, une langue proche du syriaque ; toutes ses interventions clarifient le problème et donnent des solutions aux questions restées ouvertes chez les traditionnistes. Cet ouvrage redonne de l'actualité aux travaux d'Alphonse Mingana qui voyait les sources du Coran dans les écrits syriaques d'une secte antitrinitaire comme il en existait des quantités au temps et après la dogmatisation du christianisme mais il est fortement critiqué par François de Blois qui voit dans le livre de Luxenberg « non pas un ouvrage d'érudition mais de dilettantisme »[80].
L'école de la rhétorique sémitique, représentée par Michel Cuypers, de l'université de Louvain, travaille sur la comparaison entre la structure des récits de la Bible et celle du Coran. La seule réserve qu'on lui ait trouvée jusqu'ici porte sur la méthodologie, fortement appuyée sur la rétroversion [Quoi ?] (en ce qui concerne la Bible).
Critiques autour de Mahomet
[modifier | modifier le code]Pour les musulmans, Mahomet est le dernier des prophètes venus après Moïse et Jésus, pour transmettre la parole divine. D'après Maxime Rodinson, Mahomet est l'un des prophètes qui influença durablement la marche du monde, l'un de ceux dont l'histoire nous est la plus connue[notes 2]. Cependant, au vu de la connaissance scientifique accumulée depuis des siècles, il est raisonnable de douter de la véracité de certains de ses propos : Mahomet serait monté au ciel sur le Burâq guidé par l'archange Gabriel vers Dieu[81],[82],[83].
Les compagnons du prophète semblaient divisés quant à savoir de quelle manière celui-ci était monté au ciel ; par exemple selon Ibn Ishaq, Aïcha avait coutume de dire que « Le corps de l'envoyé de Dieu n'a pas quitté sa couche, c'est seulement son âme que Dieu avait transportée la nuit »[84].
Critiques théologiques
[modifier | modifier le code]Les critiques théologiques de l'islam se concentrent autant sur Mahomet que sur les croyances des musulmans à propos de Dieu. Ces critiques ne proviennent pas seulement des autres religions monothéistes. Au contraire, de nombreuses critiques visant plusieurs aspects ou pratiques considérés comme faisant partie de l'islam « traditionnel », s'il existe, sont le fait d'autres musulmans. Ainsi les différences de rites, d'interprétations entre sunnisme et chiisme sont une parfaite illustration des critiques théologiques de l'islam.
Église catholique
[modifier | modifier le code]À son apogée, la domination islamique est allée jusqu'au nord des péninsules ibérique et grecque, en Afrique noire, au Nord de l'Inde et aux portes de la Chine. L'Église commença à voir en l'Islam une religion et pas seulement une menace militaire. Les écrits religieux commencèrent alors à décrire l'islam et Mahomet comme étant inspirés par Satan[notes 3], l'avant-garde, à savoir l'Antéchrist[réf. nécessaire] ou comme l'Antéchrist lui-même[réf. nécessaire]. D'autres religions, comme l'hindouisme développèrent des arguments semblables à la suite de la conquête arabe en Inde[réf. nécessaire]. De nos jours, les théologiens font un parallèle entre les attaques contemporaines à l'encontre de l'islam et celles de l'époque médiévale qui culminèrent dans la rhétorique de la Reconquista[réf. nécessaire].
Les chrétiens d'Europe sont devenus de plus en plus inquiets par l'expansion de l'empire islamique (voir Histoire de la conquête musulmane, Bataille de Yarmouk) et voyaient l'islam comme un fléau militaire [réf. nécessaire] et païen, châtiment divin pour les punir de leurs péchés. Des auteurs musulmans modernes ont avancé que cette idée, réactualisée au cours des siècles jusqu'à nos jours, a de fait positionné l'islam en tant qu'Autre par excellence dans la culture judéo-chrétienne, un Autre qui a permis et qui permet à la chrétienté de se définir contre le judaïsme et le paganisme[réf. nécessaire].
Pour l'Encyclopédie catholique de 1911, un ouvrage apologétique produit en pleine Crise moderniste, Mahomet a été inspiré par une compréhension incomplète du judaïsme, du christianisme et du zoroastrisme.
Ainsi, pour certaines personnes, Mahomet aurait été instruit par des textes apocryphes et non pas par les Évangiles canoniques, ne puisant donc « pas sa connaissance (du christianisme) à des sources purement chrétiennes », mais plutôt judéo-chrétiennes[85]. De là, découleraient également les « incohérence[s] partielle[s] » auxquelles sont sujettes les données coraniques sur Jésus[86].
Hadith
[modifier | modifier le code]La majorité de la communauté musulmane considère le hadith comme une source d'inspiration complémentaire à celle du Coran.
Ignaz Goldziher est, au début du XXe, et avec d'autres auteurs comme Henri Lammens et Leone Caetani, le plus connu des critiques des textes des hadiths.
« … il n'est pas surprenant que, parmi les questions les plus débattues et controversées de l'islam, tant politique que doctrinaire, il n'y en a pas une seule qui n'ait un champion qui ne puisse citer de nombreuses traditions, toutes affublées de l'imposant isnad. »
Certains universitaires occidentaux qui suivirent ont été tout aussi sceptiques : dans Origins of Muhammadan Jurisprudence (1959), Joseph Schacht soutient que les isnads remontant à Mahomet sont « plus sûrement » des faux que de véritables isnads remontant à ses compagnons. Dans les années 1970 John Wansbrough et ses étudiants Patricia Crone et Michael Cook ont été encore plus loin dans leur rejet de cette tradition en soutenant que le Coran même avait certainement été rassemblé plus tardivement que traditionnellement proclamé[réf. souhaitée].
Selon la thèse de doctorat de Mustafa Karataş, les techniques de communication des hadiths ont produit parallèlement à l'augmentation des chaines de transmissions une augmentation numéraire des hadiths, la décohérence sémantique inconsciente sur plusieurs générations ayant produit des variations multiples des témoignages que les experts du hadith trient donc pour le mieux, en sélectionnant les plus redondantes et rejetant les plus marginales[87].
Parmi les critiques occidentaux contemporains de l'Hadîth on trouve :
- Herbert Berg, The Development of Exegesis in Early Islam (2000) ;
- Fred M. Donner, Narratives of Islamic Origins (1998) ;
- Wilferd Madelung, Succession to Muhammad (1997).
Parole de Dieu ?
[modifier | modifier le code]Des écrivains contemporains comme Karen Armstrong basent leur critique de Mahomet et de sa religion sur la contestation d'une des idées centrales de l'islam : le Coran représenterait la parole littérale de Dieu.
Armstrong et d'autres préfèrent parler en de vagues formules de la nature transcendantale des visions et perceptions de Mahomet dès qu'il est question de la nature divine ou non du texte du Coran. Ces formulations n'en restent pas moins considérées hérétiques par les musulmans pieux, comme le furent, en leur temps, les travaux des chercheurs universitaires sur le problème synoptique ou la quête du Jésus historique par diverses autorités religieuses du christianisme[28].
Critiques éthiques
[modifier | modifier le code]Certains (par exemple Geert Wilders, à la tête du Parti nationaliste néerlandais, assimilant l'islam a une idéologie fasciste) affirment qu'en tant que religion et système légal d'organisation de la société, l'islam ne parvient pas à fournir des valeurs morales acceptables selon les critères modernes[88]. En réponse, les défenseurs de l'islam ont suggéré :
- que les critiques morales de l'islam se concentrent sur des formes diverses de traditionalisme culturel, et non sur les principes réels de la foi et
- que ces critiques, quand elles portent bien sur les principes légaux islamiques, se concentrent souvent sur les points les plus sensationnels, et ne prêtent pas attention au résultat social réel, généralement populaire, produit par la charia dans son ensemble, au sein d'une communauté musulmane donnée[89].
Éthique générale
[modifier | modifier le code]Éthique et Coran
[modifier | modifier le code]Concernant l'éthique et le Coran, Toshihiko Izutsu, fait l'hypothèse que le vocabulaire d'une langue donnée reflète, avant tout, les conceptions sémantiques de ceux qui la pratiquent, et prend source dans leur milieu d'existence en fonction des conditions matérielles comme spirituelles qui les entourent. En partant de ces prémices, l'islamologue japonais fait une lecture sur la fonction éthique du Coran, en soutenant que le Coran qui est considéré par le biais de la foi comme un livre révélé à Mahomet, est d'abord une expression authentique de la façon de penser du Prophète. Il propose donc une dissection sémantique des mots clés dans le corpus coranique accompagné par la littérature arabe ancienne extra-coranique. Il étudie le vocabulaire du Coran lié aux comportements sociaux. Izutsu souligne le pessimisme Arabe sur la condition humaine et l'encouragement à la solidarité tribale du Coran. Et constate l'encouragement à des vertus comme la générosité, le courage, la loyauté, la véridicité ou la patience. L'auteur développe son approche en montrant le côté théologique du Coran qui encourage à ces vertus et interdit les comportements opposés en organisant l'humanité comme un groupe fidèle qui s'applique à ces sagesses et destinés au Paradis, et un autre groupe opposé et ingrat qui s'oppose au message et qui est décrit comme voué à l'enfer[90].
Éthique de réciprocité et altruisme
[modifier | modifier le code]Elle est également présente dans le Coran : " 8. Dieu ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Dieu aime les équitables. " Sourate 60 : L'éprouvée (Al-Mumtahanah)
D'après Kazimirski, il existe des versets encourageant à l'altruisme dans le Coran[91]. Le mot altruisme apparait de même dans la version en arabe : إيثار au verset suivant que Kazimirski rend par « (oubliant leurs propres besoins), ils préfèrent (leurs hôtes) à eux-mêmes[92] ».
Il y a également une matérialisation de cette règle dans le recueil des quarante hadith de al-Nawawi mais elle n'est déclarée valable qu'entre musulmans selon certains[93]. La majorité des musulmans ont une compréhension plus large du mot Oumma qui met l'accent sur le lien avec l'ensemble des êtres humains en tant qu'enfants d'Adam[94], comme cela est formulé dans l'introduction de la convention des droits de l'homme en Islam de l'Association islamique des Droits de l'Homme[95].
Mariage de Mahomet avec Aïcha
[modifier | modifier le code]Une critique de Mahomet est le mariage de celui-ci avec une très jeune fille quand il était âgé d'une cinquantaine d'années.
Selon plusieurs hadiths[96], Mahomet aurait épousé Aïcha alors qu'elle avait six ans. Ces hadiths considérés authentiques par nombre d'oulémas et rapportés tant par Muslim que par Boukhari[97], rapportent qu'Aïcha se serait mariée à l'âge de 6 ans et que Mahomet aurait consommé le mariage avec Aïcha, quand elle eut atteint l'âge de 9 ans ; Aïcha aurait dit :« J'avais six ans lorsque le Prophète m'épousa et neuf ans lorsqu'il eut effectivement des relations conjugales avec moi »[98]. »
Selon certains, un des rapporteurs (rawi) d'un de ces hadith, Hicham ibn Urwah souffrait de troubles de la mémoire lorsqu'il transmettait les hadiths en Irak. Il aurait transmis ce hadith étant âgé d'environ 70 ans et souffrant de troubles de mémoire sénile, via Ibrahim ibn Mûsâ (ibn Yazîd al Tamîmî abû Ishaq). Ce hadith aurait été enregistré par Bukhari à Rayy en Iran deux générations plus tard[99]. Maxime Rodinson aussi émet un doute au sujet de ce hadith[100].
Certains historiens tendent à mettre en avant la coutume d'un mariage précoce. Maxime Rodinson, écrit que, dans le contexte de l'époque, « treize ans était (par exemple) un bel âge pour les femmes arabes, et le mariage était consommé depuis longtemps »[101]. Selon lui, « Probablement par la suite de batailles et d'autres facteurs, la communauté médinoise comptait plus de femmes que d'hommes. Ceux et surtout celles qui avaient perdu leur père n'étaient pas toujours bien traités par leurs tuteurs qui abusaient de la situation pour les dépouiller. Il fallait marier au plus vite les veuves et les orphelines musulmanes. Encore une fois, pour bien comprendre une pratique, il faut la replacer dans sa situation historique avant de la condamner ou de l'exalter au nom de dogmes moraux, religieux ou politiques supposés éternellement valables »[102].
D'après l'historien Hassan Ibrahim Hassan, « Il devait être rare de trouver une jeune fille non mariée à cette époque, car les filles étaient mariées très jeunes à cette époque[103] ». L'historien musulman médiéval Tabari témoigne qu'il s'agissait à l'époque en Arabie, d'une pratique coutumière, et précise que le père de Aïcha cherchait déjà un beau-fils et en avait un autre en vue, mais qu'il refusa de lui donner Aïcha comme celui-ci refusait de devenir musulman. C'est donc après que son père lui eut cherché un époux, que Mahomet épousa finalement Aïcha[104].
D'autres auteurs s’interrogent sur l'âge réel d'Aïcha et remettent en cause le hadith. En comparant les différentes sources médiévales, l'auteur musulmane Ruqayyah Waris Maqsood (en) soutient[105] que, malgré une différence d'âge importante entre Aïcha et Mahomet et la jeunesse d'Aïcha lors de ce mariage, celle-ci ne pouvait chronologiquement pas avoir neuf ans. En l'absence de calendrier et registres confirmant les dates de naissances pour cette période en Arabie, les arabes faisaient alors des estimations à partir de dates clés et les uns par rapport aux autres[106]. D'après ses recherches, consistant en des recoupements chronologiques indirects fondés sur les anciens écrits tels que ceux de Tabari, ibn Ishaq ou ibn Kathir, Aïcha aurait eu environ 19 ans (entre 14 ans et 24 ans) lorsqu'elle se maria à Mahomet[106]. Ainsi d'après l'historien médiéval, Tabari, Aïcha serait née plusieurs années avant que Mahomet ne prétende à la prophétie (donc avant 610) et une dizaine d'années après Asmaa une sœur aînée[107],[106] qui aurait été âgée d'une centaine d'années vers l'an 696 (Aïcha devrait être née une dizaine d'années après Asmaa, donc vers 606)[108]. Aïcha aurait déjà été fiancée (promise) à un certain Jobar Ibn Al-Moteam Ibn Oday avant que Mahomet prétendit à la prophétie, vers 610[109],[106]. Elle s'est mariée finalement avec Mahomet vers 625[110]. Ruqayyah Maqsood précise enfin qu'Aïcha serait décédée à l'âge de 67 ans vers 672 selon la plupart des historiens. Il faudrait donc qu'elle soit née vers 605, et ait eu une vingtaine d'années l'année de son mariage, vers 625[110]. Selon Maqsood, Aïcha étant née avant 610 et mariée vers 625, elle ne pouvait donc pas avoir consommé le mariage à l'âge de neuf ans, mais plutôt vers dix-neuf ans. Mahomet devait à ce moment être âgé d'une cinquantaine d'années[111],[110].
Impérialisme islamique
[modifier | modifier le code]Dans l'ouvrage de Vidiadhar Surajprasad Naipaul, Jusqu'au bout de la foi (excursions islamiques chez les peuples convertis), l'écrivain brosse un portrait de l'islam dans le contexte des pays non arabes convertis à l'islam, en prenant des exemples concrets, comme celui des musulmans pakistanais ou indonésiens :
« Il se pourrait que les grandes conversions, de nations et de cultures, comme en Indonésie, surviennent lorsque les gens n'ont aucune notion d'eux-mêmes, et nul moyen de comprendre ou de recouvrer leur passé. Ce que l'intégrisme islamique a de cruel, c'est qu'il n'accorde qu'à un seul peuple – les Arabes, le peuple originel de Mahomet – un passé, et des lieux sacrés, des pèlerinages et des cultes terrestres. Ces lieux sacrés arabes doivent être les lieux sacrés de tous les peuples convertis. A charge pour ces derniers de se dépouiller de leur propre histoire. Des peuples convertis n'est exigée que la foi la plus pure (si une telle chose est accessible) : l'islam, la soumission. De toutes les formes d'impérialisme, c'est la plus intransigeante. »
— V. S. Naipaul, Jusqu'au bout de la foi, éditions 10/18, page 98 (ISBN 2-264-02914-5).
Problème des droits de l'homme
[modifier | modifier le code]Dans sa biographie sur Mahomet, Maxime Rodinson fait une analyse contextuelle des réformes législatives et sociales de Mahomet, et souligne que celui-ci a fait des réformes concernant la condition féminine, l'esclavage, et la sécurité en général[112]. Après une étude contextualisée de ces réformes pour cette époque-là, Rodinson conclut : « Ainsi se constituait une législation qui, malgré ses lacunes, ses obscurités, son caractère occasionnel, était à maints égards un progrès sur l'état antérieur. Elle répondait bien aux nécessités particulières de la petite communauté médinoise en voie d'extension. Elle sauvegardait la sécurité de l'individu et protégeait certaines catégories particulièrement exposées. En général, la tendance existante à l'individualisme était encouragée, sans que le système tribal soit abandonné. Surtout au milieu de l'océan des coutumes imposées par la tradition et l'opinion publique apparaissaient des éléments d'un véritable droit des prescriptions en principe nettement formulées et valables pour tous. »[113]
La philosophie des droits de l'homme (de l'humain), telle qu'elle se manifeste au début du XIXe siècle dans la réflexion des Occidentaux et est reconnue par de nombreux pays dans le cadre de la Déclaration universelle des droits de l'homme, semble a priori difficilement compatible avec certaines règles édictées dans le Coran ou la charia des régimes politiques islamiques.
Le docteur en théologie Suliman ibn Abdal Rahman Al-Hukail soutient dans un de ses ouvrages que l'islam est compatible avec les droits de l'homme[114].
Selon Yadh ben Achour[115], la charia n'est pas inerte et immuable : elle évolue en fonction des changements de conjonctures diplomatiques et sociologiques[115], dans un autre ouvrage, il propose une interprétation de certains passages du Coran afin qu'il soit compatible avec la conception moderne des droits de l'homme[116].
Rapports entre hommes et femmes dans l'islam
[modifier | modifier le code]Discrimination envers les femmes par la charia
[modifier | modifier le code]Des recherches ont été conduites par le Réseau international de solidarité WMUML en 2011 sur les lois dites islamiques (fiqh ou dénommées à tort charia)[117]. Les variances d'un pays à l'autre sont considérables et même contradictoires et bien souvent ces lois sont basées sur la tradition et la coutume. Le terme charia est utilisé par les autorités religieuses ou gouvernementales dans les pays musulmans afin de leur donner une soi-disant légitimité religieuse mais avant tout pour établir, réétablir ou renforcer le patriarcat de la société[118],[119].
Guerre et violence dans l'islam au regard des droits de l'homme
[modifier | modifier le code]Robert Spencer estime que ce ne sont pas uniquement les extrémistes islamistes qui prônent la violence mais bien l'islam en lui-même, celle-ci étant implicite dans le texte coranique. Selon lui et bien que l'islam ne prône pas explicitement le jihad militaire[réf. nécessaire][120], le déni que la violence des extrémistes puisse se trouver dans le Coran ne tient pas : le djihad n'est pas l'Ijtihad. D'après lui, l'acceptation des droits de l'homme et donc un rapprochement pacifique vers le monde occidental demandent un rejet des valeurs traditionnelles de l'islam (comme le jihad, la dhimmitude ou la charia[88]) de la part des musulmans.
D'après Alfred-Louis de Prémare, « islam » fut dès le début un terme équivoque et, plutôt que le rapport de soumission personnelle à Dieu, il a pu signifier, à la lecture des biographies de Mahomet et de ses compagnons, le ralliement ou la soumission à un pouvoir nouveau politiquement défini sur une action militaire permanente, le prophète en établissant les lois au nom de Dieu. Les premiers écrits sur l'islam sont les « expéditions de l'envoyé de Dieu » (Maghâzî rasûl Allâh). Omar, le deuxième calife a retransmis les propos du prophète : « J'ai reçu l'ordre de combattre les hommes jusqu'à ce qu'ils disent : point de divinité excepté Allah. Celui qui dit cela préserve de mon atteinte ses biens et sa personne »[121]
De nombreux colloques se sont tenus en Égypte, en Arabie saoudite et ailleurs, qui condamnent les attentats suicides, l'agression physique des personnes civiles et les attentats du 11 septembre, du 11 mars, de Riyad, du 7 juillet, etc., comme contraires à l'islam[122],[123],. La ligue arabe composée des intellectuels, hommes politiques et religieux du monde arabo-musulman lutte durement contre les déviants terroristes, comme en témoignent notamment la rédaction de la Convention arabe contre le terrorisme[124], et la mise en place et la ratification par 57 États de Déclaration du Caire sur les droits de l'homme en Islam[125].
Théoriquement, le suicide et a fortiori les attentats-suicides, sont interdits en islam. Plusieurs sourates du Coran condamnent explicitement le suicide. « Et ne vous tuez pas vous-même, Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. Et quiconque commet cela, par excès et par iniquité, Nous le jetterons au feu, voilà qui est facile pour Allah » (in Coran 4 : 29). Les personnes qui se suicident sont clairement promises à l’enfer. Pour contrer l’idéologie meurtrière des salafistes-djihadistes, les docteurs de l'islam invoquent d'emblée l’interdiction du suicide. Pour nombre de musulmans, outre qu’ils condamnent le recours à la violence, les terroristes ne peuvent se réclamer de l’islam s’ils se comportent en kamikazes et tuent des victimes innocentes[126].
Islam et sexualité au regard des droits de l'homme
[modifier | modifier le code]Mariage arrangé
[modifier | modifier le code]- Mahomet dit à propos du mariage des filles célibataires et des veuves : « La veuve n’a pas besoin d’une autorisation parentale pour se marier, la célibataire doit être d’accord. Son silence est considéré comme une acceptation. »[127]. De même, Ibn Hajar al-Asqalani rapporte : « Une jeune fille est venue chez le Messager se plaignant de son père qui la mariait avec quelqu’un qui ne lui plaisait pas, le Messager lui a laissé le choix d’accepter ou non »[128]. La fille reçu ainsi le droit légal de choisir son mari[129], autrement le mariage est nul[130],[131]. Choisir son mari, ce qui se fait généralement dans la mentalité islamique, avec arrangement et acceptation des jeunes. Soulignons le mariage « arrangé » de Mahomet avec la toute jeune Aïcha, qui selon un certain hadith -voir critique de ce hadith supra-, aurait été âgée de 6 ans lors des fiançailles, et de 9 ans le jour de ses noces. Une pratique coutumière à l'époque dans la région. Selon l'historien Tabari, le père de Aicha cherchait déjà un beau-fils et en avait un autre en vue, mais refusa de la marier comme celui-ci refusait de devenir musulman. C'est finalement Mahomet qui épousa Aicha[132],[133],[134]. Soulignons que c'était une pratique anté-islamique que le prophète interdit par la suite. Cependant des mariages forcés de filles et de garçon existent encore de nos jours chez plusieurs peuples islamisés à travers le monde.
- Mahomet interdit le mariage shigar qui était l’échange d’une fille avec une autre fille de sorte que les époux ne donnent pas de dots[135].
- Maxime Rodinson, après avoir précisé que la théorie du passage du système matriarcal au système patriarcal à l'époque de Mahomet, et avoir précisé qu'il est plutôt de l'avis de J. Henniger selon lequel cette thèse est douteuse, écrit[136] : « W. M. Watt pense, après Robinson Smith, qu'il y a eu extension à la parenté paternelle de principes applicables à la parenté maternelle (matriarcat). Mais il existe aussi des stipulations qu'il interprète comme des concessions aux groupes matrilinéaires. En tout cas, il est sûr que la réglementation coranique vise à déraciner les coutumes qui ne traitaient pas les individus, les femmes en particulier, comme des sujets indépendants ».
- La femme musulmane ne peut épouser un non-musulman[137].
Âge du mariage
[modifier | modifier le code]De nombreux hadiths authentiques imposent aux hommes et aux tuteurs que lorsqu'une jeune fille encore vierge est demandée en mariage, celle-ci doit être consentante[138], de même que pour toute femme demandée en mariage. Cependant, certains érudits musulmans (médiévaux ou plus contemporains) émettent des avis légitimant le mariage des jeunes filles plusieurs années avant la puberté[réf. nécessaire], voire, en contrevenant aux hadiths mentionnés plus haut, même si elles sont encore au berceau, en interdisant les rapports sexuels ou érotiques tant que celles-ci ne sont pas physiquement mûres[139]. Certains autres savants, n'excluent pas non plus « de jouir avec celles-ci mais sans copulation jusqu'à l'apparition de leurs règles car ce serait leur faire du mal, en évitant (également) la sodomie, car cela est un acte abominable[140] ». De même, plusieurs juristes anciens et modernes autorisent le fait de marier un garçon même s'il n'est pas en âge de raison[141]. Selon les historiens, cette pratique est une trace des coutumes arabes d'avant Mahomet[101],[103]. Cette pratique, autorisée par certains oulémas, est vivement condamnée par d'autres oulémas et intellectuels du reste du monde[142]. Le mariage précoce est légalement interdit dans la plupart des états musulmans[143], et est en recul dans la plus grande partie du monde musulman[144].
Actuellement, dans plusieurs pays à majorité musulmane, des enfants sont mariés avec les bénédictions de certains oulémas, comme c'est le cas au Soudan, au Yémen, dans plusieurs pays du Proche-Orient ou encore en Mauritanie, malgré les protestations de nombreux intellectuels et savants dans ces régions-mêmes. Ce qui suscite beaucoup de réactions et d'émotions dans le monde extérieur[145],[146].
Actuellement[Quand ?], le nombre d’excisées à travers le monde s’élève à plus de 140 millions selon l’OMS. L'origine de cette coutume est très ancienne et attestée dès l’époque pharaonique. En Égypte, l’excision est pratiquée autant chez les Coptes, les chrétiennes d’Égypte, que chez les musulmanes[147]. Elle est avérée dans les tribus arabes pré-islamiques à la suite d'influences égyptiennes ou éthiopiennes. Ensuite de la révélation coranique, elle perdure dans certains pays musulmans et chez de nombreuses communautés non musulmanes à travers le monde.
Outre le fait que la « circoncision féminine » n'est nulle part mentionnée dans le Coran, rien ne prouve que Mahomet ait encouragé cette pratique. Le recteur de l'Institut musulman de la Mosquée de Paris dit à ce propos : « Si pour l'homme la circoncision [masculine] (bien que non obligatoire mais sunna) a en plus un but esthétique et hygiénique, il n'y a aucun texte religieux islamique valable qui puisse être pris en considération pour l'excision de la femme, preuve en est que cette pratique est totalement absente dans la majorité des pays islamiques. Et, si certains peuples continuent malheureusement à pratiquer l'excision au point même de porter préjudice à la femme, cela provient sans doute de coutumes antérieures à l'avènement de ces peuples à l'Islam. ». Cependant, sur la même page, il est ajouté que le fiqh « malikite » conseillerait : « En réalité, ce qui est préférable (et honorable) pour la fille c’est une forme de circoncision féminine (dite Khifâd) qui est légère et qui a un effet non nocif qui ne gênera pas le plaisir sexuel conjugal de la femme ni de son mari »[148].[source insuffisante]
Quoi qu'il en soit, le grand imam de la Mosquée Al Azhar au Caire, l'une des plus grandes références du monde sunnite, a interdit l'excision pharaonique en 1997 au motif que les textes qui la recommandent sont totalement trafiqués par les salafistes pour habiller juridiquement ce qui s'avère n'être qu'un syncrétisme[147].
Le mariage de jouissance (chiisme)
[modifier | modifier le code]- Le mariage de jouissance ou le mariage temporaire (zawâj al mut'a). Un homme pouvait contracter un mariage avec une femme pour 10 minutes, un jour, une semaine ou plus. C'est l'homme bien sûr qui propose la durée de la période lorsqu'il invite la femme au mariage mut'a, celle-ci doit accepter la dot. La justification juridique provient du Coran, selon l'exégèse chiite, quelques savants sunnites, et selon un groupe de disciples de Mahomet[149] Sourate 4 : Les femmes (An-Nisa') 24. et parmi les femmes (vous sont interdites), les dames (qui ont un mari), sauf si elles sont vos esclaves en toute propriété. Prescription de Dieu sur vous ! À part cela, il vous est permis de les rechercher, en vous servant de vos biens et en concluant mariage, non en débauchés. Puis, de même que vous jouissez d'elles, donnez-leur leur mahr, comme une chose due. Il n'y a aucun péché contre vous à ce que vous concluiez un accord quelconque entre vous après la fixation du mahr. Car Dieu est, certes, Omniscient et Sage[150],[151]. Avant Mahomet, les Arabes pratiquaient aussi le mariage temporaire[152]. Parmi les disciples de Mahomet : Abd Allah ibn Abbas, Ubay ibn Ka'b, al-Suddî et Sa'id bin Jubair ont interprété ce verset comme lié au mariage mut'a. Les autres disciples de Mahomet ont interprété ce verset comme lié au mariage normal, non au mut'a[153].
- Sunnites et chiites sont d'accords que le mariage mut'a a été interdit une seule et unique fois par Mahomet à Khaybar. Cependant il existe donc des controverses sur son abrogation ou pas, les chiites et quelques rares savants sunnites le reconnaissent comme toujours autorisé. Mais les quatre écoles sunnites interdisent le mariage mut'a[154]. Ahmad Ibn Hanbal autorise selon un courant de l'école hanbalite sunnite le mariage mut'a en cas de manque important[153]. Les oulémas chiites affirment que Mahomet, lui-même, n'a jamais interdit le mariage temporaire, et qu'aucun homme ne peut donc l’interdire. Ce à quoi des exégètes sunnites répondent en rapportant que Mahomet a interdit le mariage temporaire après la prise de Khaybar, se basant notamment sur le hadith d'al Bukhari, où Mahomet interdit le mariage temporaire[152].
La polygamie
[modifier | modifier le code]La polygamie, illimitée chez les Arabes avant Mahomet[155],[notes 4],[156], est conservée tout en étant limitée à quatre femmes libres au maximum. Le nombre de concubines (esclaves féminines avec lesquelles le maître peut, si elles n'ont pas épousé quelqu'un après sa captivité, entretenir des relations sexuelles) n'est lui pas limité, quoique presque terminé avec la disparition en cours de l'esclavagisme[157]. Voir le paragraphe concernant l'esclavage. L'approche islamique va ainsi se différencier de l'approche chrétienne du mariage exclusivement monogame sachant que la polygamie a été interdite par l'Église et non par les textes religieux. Aussi, le Coran est le seul texte qui dit " Mariez vous à une seule " et ceci si le mari n'est pas juste avec ses 2, 3 ou 4 femmes, c'est-à-dire qu'il ne doit pas y avoir une quelconque inégalité dans ses agissements. Pour Habib Bourguiba, outre les facultés financières de l'homme, la condition de l’équité entre les épouses étant impossible à assurer (sauf à être un surhomme), l’interdiction de la polygamie devient dès lors légitime : « Nous nous sommes conformés à l’esprit du Livre saint […] qui s’oriente vers la monogamie. Notre décision en la matière ne contredit aucun texte religieux et se trouve en harmonie avec notre souci de justice et d’égalité entre les sexes »[158].
L'homophobie
[modifier | modifier le code]Le Coran évoque à huit reprises la destruction par un cataclysme des peuples mythiques de Sodome et Gomorrhe dont il est dit qu'ils violent les visiteurs mâles[159], en les attaquant sur les grands chemins et commettent des iniquités dans leurs assemblées[160]. Il critique Loth d'un excès de chasteté[161] quand, pour épargner ses hôtes, il leur dit de plutôt abuser de ses propres filles disant « il serait moins impur d'abuser d'elles[162] » : 7:78-81, 11:74-83, 15:67-77, 21:74, 26:160-174, 27:54-58, 29:27-35, 54:33-39. Comme pour « les courants religieux et spirituels majoritaires de l’Hindouisme, du Bouddhisme, du Judaïsme, du Christianisme »[163], la sunna condamne également l'homosexualité, et prescrit la peine de mort comme sanction, le plus souvent par lapidation[citations 7]. Une peine qui continue d'être appliquée dans plusieurs pays musulmans dont l'Arabie saoudite. Les actes homosexuels sont encore passibles de peine de mort dans cinq pays de nos jours : outre l'Arabie saoudite, on compte également l'Iran, le Nigeria, la Mauritanie et le Yémen. L'Iran affirme avoir suspendu l'usage de la lapidation pour l'application de la condamnation à mort des adultérins depuis 2002[164], ce qui semble être démenti par les faits[165],[166] et ne remet pas en cause la peine de mort concernant les homosexuels.
L'homosexualité masculine est un crime dans la plupart des pays à majorité musulmane et le lesbianisme l'est dans près de la moitié de ces pays ; les peines concernant le lesbianisme sont cependant en général moins sévères[167].
La transidentité[notes 5] est en revanche tolérée comme une « réparation clinique d'un déséquilibre entre l'âme et le corps de type hermaphrodite », et légalement autorisée en Iran, en Turquie, et dans plusieurs autres pays à majorité musulmane[168],[169],[170],[171].
Islam et esclavage au regard des droits de l'homme
[modifier | modifier le code]Le Coran n'interdit pas l'esclavage, voire le tolère tout en lui imposant des limites[172]. C'est une institution préislamique avec laquelle l'islam compose à ses débuts, mais le Coran comme la Sunna insistent fortement sur la bienveillance à accorder aux esclaves et sur le mérite qu'il y a à les émanciper. Un hadith proclame que tous les Hommes sont égaux, sans autre distinction que celle de leurs piétés. Un autre hadith proclame que tous les enfants sont nés « musulmans », l'islam étant pensé comme la religion naturelle de tout le genre humain[173]. Après la mort de Mahomet (en 632), le deuxième calife Omar ibn al-Khattâb (mort en 644) a aboli l'esclavagisme pourtant traditionnellement ancré dans toute l'Arabie[174]. En effet, la réalité de l'esclavagisme y a revêtu des réalités très diverses allant de l'esclave domestique, aux milices d'esclaves[notes 6], en passant par les esclaves sexuelles. Disparu progressivement de la plupart des pays musulmans, l'esclavagisme perdure dans certains pays sahariens et, de fait, dans la péninsule Arabique[175].
Apostasie dans l'islam au regard des droits de l'homme
[modifier | modifier le code]Un des points où la charia s'éloigne fort des conventions internationales modernes concernant les droits de l'homme, et qui est fortement critiqué tant par des intellectuels musulmans que par des intellectuels non-musulmans est la condamnation morale et juridique de l'apostasie dans beaucoup de pays à majorité musulmane[176].
La plupart des juristes des quatre écoles majeures de jurisprudence islamique (madhhab) considèrent, à la suite des fondateurs de ces écoles et à partir du IXe siècle, qu'un apostat doit être exécuté et ce en se basant sur un seul hadith d'Ibn `Abbâs (il n'avait que 13 ans à la mort du Prophète) dans lequel il rapporte que le prophète de l'islam, Mahomet, aurait dit : « Quiconque change sa religion, tuez-le ».Ce qui en fait un hadith "ahad" selon le théologien Mohamed Charfi qui le considère comme peu authentique. Ces propos sont rapportés par al-Boukhari mais ne sont pas repris par Muslim[177]. Cela a conduit la majorité des érudits religieux musulmans modernes ou anciens à penser que l'apostasie d'un musulman est passible de la peine de mort[178]. La peine n’étant appliquée que pour l'apostat qui expose publiquement son apostasie, invite et incite à le suivre[179].
La condamnation à mort des apostats ne fait cependant pas l'unanimité des juristes et savants musulmans principalement avant le IXe siècle, depuis l'époque des premiers califes déjà, à l'instar d'Umar ibn al-Khattab (?-644), Sufyan al-Thawri (716-778) ou Ibrahim an-Nakhai (? -714) comme souligné par le savant musulman hanafite[180] Youssef al-Qaradâwî qui appuie la possibilité d'annuler ou reporter la condamnation en conformité avec la charia[notes 7]. Le docteur İsmail Hakkı Ünal, membre des hautes affaires religieuses de Turquie et savant hanafite, soutient également que la condamnation à mort des apostats n'est pas universellement défendu par les docteurs du droit islamique. Il fait remarquer que si nous suivions le hadith d'Ibn Abbas disant « Celui qui change de religion, exécutez-le » -un hadith que celui-ci n'a probablement pas entendu lui-même dans sa formulation initiale[notes 8], étant âgé de 13 ans lors du décès de Mahomet-, il faudrait également exécuter les non-musulmans convertis à l'Islam. Le théologien et juriste apporte une série de hadiths pour appuyer que la condamnation à mort des apostats n'est pas clairement défendable comme une obligation religieuse[181].
En Arabie saoudite, l'apostasie est passible de la peine de mort par décapitation au sabre[182]. L'Iran condamne également à mort les musulmans ayant apostasié[183].Parfois, quand la peine de mort n'est pas appliquée, l'annulation du mariage est opérée et les conjoints peuvent être forcés de se séparer l'un de l'autre[184].
Violence du texte coranique
[modifier | modifier le code]Dans son livre Violence et islam, le poète arabe Adonis considère que la violence est inhérente à l'islam et au Coran, la non-violence ne s'appliquant pas envers les kafirs et les apostats [note 1], ni envers les femmes[185], et constate que l'islam, historiquement et idéologiquement, encourage le saby (la prise de captives)[186].
Réflexions critiques dans le monde musulman contemporain
[modifier | modifier le code]L'héritage réformiste (qui fut par la suite dénoncé par les opposants fondamentalistes) a été préparé par des penseurs tels Jamal al-Din al Afghani, Muhammad 'Abdul (m.1905) ou Sayyid Ahmad Khan (m.1898). La question - qui n’était pas nouvelle - était celle de la foi et de la raison mais qui se compliquait de la nouvelle vision scientifique mondiale. Le juriste et réformateur Sayyid Amir 'Ali (m.1928) affirmait que " l'islam se présente de façon inhérente comme une force de progrès et de civilisation ". Mohamad Iqbal (1876-1938) a encouragé le mouvement d'ouverture du monde musulman vers l'occident car les musulmans doivent retrouver " leur héritage perdu " pour le cultiver et le faire progresser[187].
De nombreux penseurs, historiens et sociologues arabo-musulmans développent de nos jours des analyses novatrices qui représentent une rupture avec l'orthodoxie traditionnelle qualifiée souvent d'obscurantiste de l'islam, tels Abdelmajid Charfi[188], Abdou Filali-Ansary[189], Rachid Benzine, Olfa Youssef…
L'islam, par " le Coran ou plutôt - le mushaf (en) uthmanien, corpus officiel - est présent dans tous les actes de la vie du musulman, des plus anodins et insignifiants aux plus importants "[190].
Le penseur indien Mohamed Iqbal en 1928 dans Six lectures of the reconstruction of religious thought in islam a exprimé une interprétation différente de la clôture de la prophétie, le " sceau des prophètes " (Coran 33, 40). Cette théorie est reprise par Abdelmajid Charfi[191]. L'interprétation traditionnelle veut que le prophète étant le dernier d'une chaîne, il aurait apporté la parole divine définitive, donc immuable. Muhamad Iqbal, bien que très orthodoxe, pensait que Mahomet se trouvait à l'intersection d'une pensée ancienne (faisant un état, une compilation des mythes qui ont constitué les trois religions abrahamiques) et ayant atteint son apogée, face à un nouvel esprit moderne en devenir. Le message n'est pas un enfermement mais le commencement d'un autre cycle spirituel. (À cette époque, le penseur indien a pu être influencé par les philosophes occidentaux). Abdelmajid Charfi s'appuie aussi sur la personnalité du prophète dans le Coran : un homme et seulement cela, ordinaire, mortel. Son message répond aux exigences du monde moderne sur la liberté et les responsabilités individuelles[192]. Si l'on en est arrivé à une sorte de schlérose (perversion du message prophétique) des idées par la suite, c'est dû à l'institutionnalisation, à la ritualisation (qui ont pu être utilisées comme discriminatoires au début des conquêtes) et à la confessionnalisation qui se sont peu à peu imposées à partir du deuxième califat. On retrouve cette « déviance » dans le judaïsme et le christianisme à travers leurs institutions cléricales[193].
Il faut proclamer la parole de dieu et non l'interpréter. Pour cela, il faut sortir de sa gangue cette parole pervertie par des générations de " clercs ". Il faut renouveler la pensée religieuse en islam et aller vers la cohérence et l'ouverture en supprimant les manipulations. " La véritable performance de la révélation réside dans son caractère subversif "[194]. Ibrahim an-Nazzam de l'école de pensée théologique musulmane le mutazilisme soutenait au début du IXe siècle que l'homme n'avait pas besoin de la Loi divine (shar' devenue charia) pour organiser la société : un droit positif et séculier n'est pas en contradiction avec l'islam. Cependant, tout le domaine de la loi et de la jurisprudence est devenu sacré et donc intouchable, mais inadapté à l'organisation des États modernes.
Une autre direction dans les études des chercheurs concerne " l'islam pluriel " historiquement, géographiquement et régionalement. Un exemple est donné par Abdelmajid Charfi : les conditions d'exercice de la pensée religieuse ont radicalement changé par rapport au passé[195] : Ce sont les États-nations d'après les indépendances au Maghreb qui font la loi qui sera légitimée et justifiée par un discours islamique dans un cadre national et concernant tous les domaines de la société.
Une des clefs est clairement l'ajustement des systèmes modernes et traditionnels d’éducation laissant toute la place nécessaire aux intellectuels pour relever le défi de la renaissance authentique de l'islam[196].
Des personnalités intellectuelles arabes dénoncent de plus en plus ouvertement les dérives de l'islam fondamentaliste. Ainsi l'écrivain égyptien Alaa al-Aswany estime que le véritable islam prône d'abord la justice et la liberté, il émet des critiques envers le wahhabisme saoudien qu'il considère comme un islam de façade. Selon lui « Ce n’est pas seulement une question d’hypocrisie ou d’ignorance. Le fond du problème est que bien des gens se font une conception erronée de la religion, qui valorise les aspects visibles de la religiosité. Cette prétendue religion est confortable parce qu’elle ne demande pas d’effort, ne coûte pas cher, se limite à des slogans et à des apparences, et donne un sentiment de paix intérieure et de satisfaction de soi. Les vrais principes de l’islam en revanche – justice, liberté et égalité – vous font courir le risque de perdre votre salaire, votre situation sociale et votre liberté. » Il estime que la question du voile est secondaire vis-à-vis de la lutte pour la justice, la liberté et l'égalité. Il prend une position ferme envers le régime saoudien qui selon lui cultive un décalage entre d'un côté le discours religieux et le mode de vie saoudien, de l'autre les valeurs islamiques. « Sur les chaînes satellitaires saoudiennes, des dizaines d’hommes de religion parlent vingt-quatre heures sur vingt-quatre de questions religieuses, mais jamais du droit des citoyens à élire leurs gouvernants, ni des lois d’exception, ni de la torture et des arrestations arbitraires. Leur pensée ne s’attarde jamais aux questions de justice et de liberté. » Il estime que les valeurs islamiques sont faussées par l'hypocrisie : « L’islam dans toute sa grandeur avait poussé les musulmans à faire connaître au monde l’humanité, la civilisation, l’art et la science. Mais la tartuferie nous a menés à toute cette ignominie et à cette misère dans laquelle nous vivons »[197].
Waleek al-Husseini, Yasmine Mohammed et d'autres penseurs d'origine musulmane critiquent les positions ambiguës de certains partis politiques occidentaux de gauche vis à vis de l'islam[198],[199]. Selon ces auteurs, des partis politiques traditionnellement critiquent envers les religions refusent de reconnaitre les dérives de l'islam ou s'autocensurent au nom de l'islamophobie.
La voix des femmes
[modifier | modifier le code]De nombreuses voix féminines s'expriment dans le monde musulman contemporain pour dénoncer l'islam, par exemple Wafa Sultan, Taslima Nasreen, Ayaan Hirsi Ali ou Yasmine Mohammed. Certaines femmes payent de leur vie la revendication de leur liberté, voir mort de Mahsa Amini.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Criticism of Islam » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- Maître de conférence à l'Institut national des langues et civilisations orientales INALCO à Paris et professeur de langues et civilisations sémitiques à l'université Al-Azhar. (dans sa préface au livre de Maurice Gloton, p. 15).
- Maxime Rodinson,
« Mahomet (en arabe Muhammad) est, parmi les fondateurs des grandes religions universalistes, celui que nous connaissons le mieux. […] Homme génial, issu d'une société en marge des grandes civilisations de l'époque, il sut forger une synthèse idéologique impressionnante, capable de séduire d'abord son pays natal, puis de s'imposer dans une vaste zone du globe. Il sut aussi employer des dons remarquables de chef politique et militaire à acquérir le contrôle de l'Arabie. Mystique (incomplet), profondément religieux, mais non pas pur homme de sainteté comme le Christ et le Bouddha, les faiblesses humaines de cette impressionnante personnalité ne font que rendre sa biographie plus attachante. […] Si le développement postérieur de l'islam est dû aux circonstances (pour ceux qui n'y voient pas la main de Dieu), une part importante de son succès vient néanmoins du génie de Muhammad. On peut le créditer d'une grande intelligence, d'une habileté et d'une ténacité remarquables, d'un sens très fin des hommes et des situations. […] Il faut tenir compte des mœurs du temps et de son pays pour juger certains de ses actes, atroces ou quelque peu hypocrites […]. Il montra, en bien des cas, de la clémence, de la longanimité, de la largeur de vues et fut souvent exigeant envers lui-même. Ses lois furent sages, libérales (notamment vis-à-vis des femmes), progressives par rapport à son milieu. »
— Maxime Rodinson, « Mahomet », dans Encyclopædia Universalis, , 10e éd.
- Par exemple, Martin Luther cité dans l'article Islam de la Catholic Encyclopedia de 1911 : « Luther looked upon him as "a devil and first-born child of Satan" ».
- Le chroniqueur médiéval Tabari explique dans l'exégèse du verset (Cor.IV, les Femmes : 3) comment les musulmans se sont séparés d'un nombre de femmes nécessaire pour n'en garder que quatre après cette intervention de Mahomet. / ibn Sa'd (m.230) Tabaqat, Leyde, 1904-1912 ; VIII, 141-142 / 'alMuhabbar' de Muhammad ibn Habib al-Baghdadi '(H.245) Haderabad ; p. 92
- Mais non le travestissement, voire notes supra.
- à l'origine des Mamelouk, par exemple
- « Le sens de cette tradition est que `Umar a pensé que la peine de mort n’était pas applicable à l’apostat en toute situation. Elle peut être annulée ou reportée si une nécessité impose son annulation ou son report. Dans ce cas précis, la nécessité consiste en l’état de guerre, en la proximité géographique entre ces apostats et les idolâtres et en la crainte que ces apostats ne soient tentés de passer à l’ennemi. `Umar a probablement fait l’analogie avec ce qu’avait dit le Prophète : « Ne coupez pas les mains pendant les batailles. », et cela de crainte que le voleur, furieux, ne rejoigne l’ennemi. ; cf. Yusuf Qardawi, « Le danger de l’apostasie… et la lutte contre la zizanie », sur islamophile.org, (consulté le ) »
- I.H. Ünal rapporte comme hadith plus proche de la source celui d'Aicha rapporté par Ibn Hajar al-Asqalani dans le Bulûgh'ul Marâm. Le hadith authentique cite : « Aïcha rapporte que le Messager a dit : — Un musulman ne peut être exécuté que dans trois situations : S'il s'agit d'un individu marié qui a commis l'adultère. Celui qui tue avec préméditation un musulman. Et celui qui quitte l'Islam et déclare la guerre à Allah et à son Messager. Lequel sera exécuté, pendu ou expulsé ». (tr) Ahmed Davudoğlu, Büluğ’ül Meram tercümesi ve şerhi, Selamet yolları Sönmez yayınları 3/500.
- « Il existe dans le texte une violence théorique et une violence pratique. La violence théorique a engendré la violence pratique. Sur le plan pratique, par exemple, l'individu ne peut nullement se défaire de la croyance de ses parents ou de sa communauté au profit d'une autre. Beaucoup de versets condamnent l'apostasie (…). "Ne laisse sur la terre aucun habitant qui soit au nombre des incrédules." (Coran 71:26) Le musulman qui lit ce verset est invité à exercer le djihad pour réaliser ce souhait et à combattre la "mécréance" avec tous les moyens dont il dispose. C'est une violence qui n'est pas vue comme telle car considérée comme un triomphe de l'islam et du vouloir divin. On peut d'ores et déjà dire que la violence est intrinsèque à l'islam. On peut citer également : "Nous nous sommes vengés d'eux ; nous les avons engloutis dans l'abîme" (Coran 7:135) ; "le jour où nous les saisirons avec une très grande violence, nous nous vengerons" (Coran 44:16) ; "Le Jour de la Résurrection nous les rassemblerons face à face ; aveugles, muets et sourds. Leur asile sera la Géhenne. Chaque fois que le Feu s'éteindra, nous en ranimerons, pour eux, la flamme brûlante" (Coran 17:97). Dans cette même sourate, il est dit : "Considère comment nous avons préféré quelques-uns d'entre eux aux autres" (Coran 17:21). C'est la loi de l'arbitraire. (…) Ceux qui osent désobéir "seront traînés avec des chaînes dans l'eau bouillante et précipités ensuite dans le feu" (Coran 40:70-72) ». Violence et islam, Adonis, entretiens avec Houria Abdelouahed, éditions Seuil, (ISBN 978-2-02-128858-2), p. 51-53
Citations
[modifier | modifier le code]- Voltaire, Dictionnaire philosophique, Cosse et Gaultier, , « Alcoran », p. 40
« C’était un sublime et hardi charlatan que ce Mahomet, fils d’Abdalla. »
- Voltaire, Œuvres complètes de Voltaire, t. 24, Moland, , « Lettre civile et honnête a l’auteur malhonnête de la Critique de l’histoire universelle de M. de Voltaire (1760) », p. 64
« J’ai dit qu’on reconnut Mahomet pour un grand homme; rien n’est plus impie, dites-vous. Je vous répondrai que ce n’est pas ma faute si ce petit homme a changé la face d’une partie du monde, s’il a gagné des batailles contre des armées dix fois plus nombreuses que les siennes, s’il a fait trembler l’empire romain, s’il a donné les premiers coups à ce colosse que ses successeurs ont écrasé, et s’il a été législateur de l’Asie, de l’Afrique, et d’une partie de l’Europe »
- Voltaire, Œuvres complètes de Voltaire, t. 24, Moland, , « Remarque pour servir de supplément à l'Essai sur les Mœurs (1763) », p. 590
« Ce fut certainement un très grand homme, et qui forma de grands hommes. Il fallait qu’il fût martyr ou conquérant, il n’y avait pas de milieu. Il vainquit toujours, et toutes ses victoires furent remportées par le petit nombre sur le grand. Conquérant, législateur, monarque et pontife, il joua le plus grand rôle qu’on puisse jouer sur la terre aux yeux du commun des hommes. »
- Voltaire, Œuvres complètes de Voltaire, t. 44, Moland, , « Lettre à M. le chevalier de La Motte-Gefrard (mars 1763) », p. 476
« Il y a je ne sais quoi dans ce Mahomet qui impose. »
« Tristes Tropiques : En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien de dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables ; car s’ils ne cherchent pas toujours, de façon brutale, à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant (et c’est plus grave) incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui. Le seul moyen pour eux de se mettre à l’abri du doute et de l’humiliation consiste dans une “néantisation” d’autrui, considéré comme témoin d’une autre foi et d’une autre conduite. La fraternité islamique est la converse d’une exclusive contre les infidèles qui ne peut s’avouer, puisque, en se reconnaissant comme telle, elle équivaudrait à le reconnaître eux-mêmes comme existants.
Si un corps de garde pouvait être religieux, l'islam paraîtrait sa religion idéale : stricte observance du règlement (prières cinq fois par jour, chacune exigeant cinquante génuflexions) ; revues de détail et soins de propreté (les ablutions rituelles) ; promiscuité masculine dans la vie spirituelle comme dans l'accomplissement des fonctions religieuses ; et pas de femmes. »
— Claude Levi-Strauss, Tristes Tropiques
- Le Coran (trad. Albin de Kazimirski Biberstein), « La Vache », II, 70, (ar) البقرة « Désirez-vous maintenant, Ô musulmans ! Qu’ils (les Israélites de ce temps-ci) deviennent croyants pour vous (pour vous plaire) ? Un certain nombre d’entre eux cependant obéissaient à la parole de Dieu, mais par la suite ils l’altérèrent après l’avoir comprise, et ils le savaient bien. », « La Vache », II, 73 « Parmi eux les hommes du commun ne connaissent pas le livre (le Pentateuque), mais seulement les contes mensongers, et ils n’ont que des idées vagues. Malheur à ceux qui, écrivant le livre de leurs mains corruptrices, disent : Voilà ce qui vient de Dieu, pour en retirer un bénéfice infime ! Malheur à eux, à cause de ce que leurs mains ont écrit, et à cause du gain qu’ils en retirent! »
- Paroles de Mahomet rapportées :
« Dieu ne regarde pas un homme qui a eu une relation sexuelle avec un homme »
— (Ibn Hibban, Tirmidi, Nissai)
« "Quatre types d'individus seront matin et soir soumis à la colère de Dieu". On lui demanda : "De qui s'agit-il ô Messager de Dieu !" Il répondit : les hommes qui cherchent à ressembler aux femmes, les femmes qui cherchent à ressembler aux hommes; celui qui s'accouple avec un animal et celui qui a des rapports sexuels avec un homme". »
— (Tabarani et Bayaki)
« Ce que je crains le plus pour vous, c'est que vous ne commettiez l'acte du peuple de Loth puis le Prophète (as) a dit, à trois reprises, en disant: que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth, que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth, que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth. »
— (Ibn Maja, Tirmidi, Al Hakim)
« Sept individus sont damnés par Dieu, Qui ne les regardera pas au jour du Jugement ; ils seront en Enfer avec ceux qui y seront dirigés, à moins qu'ils ne se repentent : l'homosexuel, celui qui s'adonne à des rapports sexuels avec un animal (…). »
— (Voir "Les grand péchés" « Al Kabayir » de l'imam Adahabi, page 96, Editions le Savoir)
Mahomet a dit :
« Tuez ceux qui s'adonnent à l'acte du peuple de Loth »
— (sentence prophétique rapportée par Abou Daoud, Tirmidhi et Ibn Maja)
Mahomet a dit :
« Si vous trouvez quiconque en train de pratiquer les pratiques du peuple de Loth, tuez-les, que ce soit celui qui commet l’acte ou celui qui le subit »
— (Abou Daoud et Tirmidhi)
[hadith authentique]
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- Encyclopédie générale de l'Islam - L'occident musulman - La société et la civilisation islamiques - SIED Cambridge University - Chapitre "Les mouvesments de renouveau et de réforme de l'islam" par Fazlur Rahman ICRI Karachi
- « Abdelmajid Charfi : penser l'islam aujourd'hui », Le Monde, (lire en ligne).
- http://www.bibliomonde.com/auteur/abdou-filali-ansary-28.html
- "La pensée islamique, rupture et fidélité" auteur Abdelmajid Charfi - Éd. Albin Michel - (ISBN 978-2-226-18281-4) p. 72
- ibid. page 58-59
- Idib. p. 32-33
- ibid. p. 61-62
- Ibid."La pensée islamique, rupture et fidélité" page 46 à 48
- Ibid. "La pensée islamique, rupture et fidélité" page 83-86
- Ibid. Encyclopédie générale de l'Islam page 262
- « Égypte • L’islam n’a pas été révélé pour voiler les femmes », Courrier international, 2008 [texte intégral [archive] (page consultée le 18 juin 2013)]
- Waleed Al-Husseini, Une trahison française : Les collaborationnistes de l'islam radical dévoilés, France, Ring, (ISBN 979-1091447577)
- (en) Yasmine Mohammed, Unveiled: How Western Liberals Empower Radical Islam, Canada, Free Hearts Free Minds, (ISBN 9781999240530)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Controverses et islam
[modifier | modifier le code]- Apostasie dans l'islam
- Islamophobie
- Ali Dachti
- Ibn Warraq
- Ayaan Hirsi Ali
- Dialogue interreligieux dans l'islam
Critiques des autres religions
[modifier | modifier le code]- Critique de la religion
- Critique du christianisme
- Critique du judaïsme
- Critique du mormonisme
- Critique des Témoins de Jéhovah
- Anticléricalisme
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Swarup, R. (1992). Hindu view of Christianity and Islam. New Delhi: Voice of India.
- Elst, K. (1992). Negationism in India: Concealing the record of Islam. (ISBN 978-81-85990-95-8)
- Lal, K. S. (1994). Muslim slave system in medieval India. New Delhi: Aditya Prakashan.
- Ibn Warraq, Pourquoi je ne suis pas musulman (Lausanne, 1999)
- Chopra, C., Goel, S. R., & India. (1999). The Calcutta Quran petition. (ISBN 978-81-85990-58-3)
- Buresi, Pascal, Géo-histoire de l'islam, Paris, Belin, Sup-Histoire, 2005, 355 p.
- Samuel Huntington, Le Choc des civilisations, éd. Odile Jacob, Paris, 2007
- Jean-Paul Roux, Un choc de religions - La longue guerre de l'islam et de la chrétienté - 622-2007 - Fayard - mars 2007
- Michel Orcel, De la dignité de l'islam. Examen et réfutation de la nouvelle islamophobie chrétienne, Bayard, Paris, 2011.
- Shourie, A. (2012). The world of fatwas, or, The Shariah in action. New Delhi: HarperCollins Publishers India, a joint venture with The India Today Group.
Sources
[modifier | modifier le code]- Lester, Toby. What Is The Koran?.
- Brief History of Compilation of the Qur'an.
- Kropp, Manfred. [5]