« Emprisonnement à perpétuité » : différence entre les versions
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La '''prison à perpétuité''' ou '''prison à vie''' est une sanction pénale pour les crimes les plus graves, qui consiste théoriquement en l’incarcération d’un criminel jusqu’à sa mort. Dans la pratique, tous les pays au monde admettent des libérations pour raisons de santé sérieuses, mais la possibilité d’un aménagement de la peine n’est pas universelle. Un certain nombre de pays fixent une période au-delà de laquelle un condamné est éligible à certains aménagements de peine (durée incluse entre 7 et 50 ans). Mais d’autres pays continuent (ou ont décidé suite à l’abolition de la [[peine capitale]], ou pour en limiter l’application) d’appliquer la prison à perpétuité à la lettre, c’est-à-dire sans possibilité de réinsertion. L’on parle alors de '''perpétuité réelle''' ou de '''perpétuité incompressible'''. |
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{{Légende/Début}} |
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{{Légende|#e35d5d|Pays autorisant les peines de prison à vie}} |
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{{Légende|#66e35d|Pays autorisant les peines de prison à vie pour les hommes uniquement}} |
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{{Légende|#5d82e3|Pays n'autorisant pas les peines de prison à vie}} |
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{{Légende|#e0e0e0|Situation inconnue}} |
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{{Légende/Fin}} |
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L''''emprisonnement à perpétuité''' – aussi appelé plus communément '''prison à vie''' – est une sanction pénale pour les [[crime]]s les plus graves, qui consiste théoriquement en l'incarcération définitive d'un criminel. Dans la pratique, tous les pays au monde admettent des [[Libération conditionnelle|libérations conditionnelles]], mais la possibilité d'un aménagement de la peine n'est pas universelle. Un certain nombre de pays fixent une période au-delà de laquelle un condamné est éligible à certains aménagements de peine (durée comprise entre sept et cinquante ans). Cependant, d'autres pays continuent (ou décident à la suite de l'abolition de la [[peine de mort]]) d'appliquer la prison à perpétuité « à la lettre », c'est-à-dire sans possibilité de réinsertion. Il s'agit alors de '''perpétuité réelle''' ou '''perpétuité incompressible'''. |
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Dans tous les pays ayant aboli la peine de mort, la perpétuité (et en particulier la perpétuité réelle, qui s'impose de plus en plus) constitue le châtiment suprême alternatif. Peu nombreux sont les pays qui ont aboli l’une et l’autre de ces deux peines. |
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Dans la plupart des pays ayant aboli la peine de mort, la perpétuité (et en particulier la perpétuité réelle, qui s'impose de plus en plus) constitue le châtiment suprême alternatif. Peu nombreux sont les pays qui abolissent l'une et l'autre de ces deux peines. |
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[[File:LifeSentenceMap.PNG|right|500px|thumb|En rouge les pays qui prévoyaient en 2009 la prison à vie dans leur code. En bleu les pays ou il n'y a que des peines sans perpétuité.]] |
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== Perpétuité réelle pour criminels majeurs et mineurs == |
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== Peine de mort pour les meurtriers déjà condamnés à perpétuité == |
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Lorsqu'une personne purge une [[peine]] de [[prison]] « à vie », celle-ci est souvent déjà dans un établissement pénitentiaire de haute sécurité, la peine capitale est alors considérée dans ce cas rarissime par certains pays comme la seule solution à la dissuasion et à l'élimination du risque d'un second [[meurtre]] : |
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* Avant que la [[peine de mort]] ne soit supprimée, l'[[État de New York]] interdisait l'usage de la peine capitale contre les retardés mentaux, sauf s'ils purgeaient la [[prison]] au moment de leur [[crime]]. Jusqu'en 1984, la peine de mort était obligatoire pour toute personne coupable du meurtre d'un gardien de prison commis pendant un emprisonnement à perpétuité<ref>[http://timesunion.com/AspStories/story.asp?storyID=754571&category=SARATOGA&BCCode=&newsdate=12/29/2008]</ref>. Cette disposition est jugée inconstitutionnelle en 1984 et le criminel concerné, Lemuel Smith, fut condamné à rester vingt ans en isolement total. |
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* Dans plusieurs États américains, le [[meurtre]] par un condamné à perpétuité est un [[crime]] capital à part entière (comme le [[New Hampshire]] ou le [[Texas]] entre autres). |
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* En [[Inde]], la [[peine de mort]] est obligatoire contre un condamné à perpétuité qui commet un [[meurtre]]. |
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* À [[Singapour]] et en [[Malaisie]], le seul cas où la tentative de [[meurtre]] ratée est punissable de [[mort]] est lorsqu'elle est commise par un prisonnier perpétuel. |
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* Dans le [[Rhode Island]], la [[peine de mort]] qui avait été abolie dans les années 1850 a été rétablie en 1872 uniquement pour le [[meurtre]] par un condamné à perpétuité. |
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== Pays disposant de la perpétuité réelle pour criminels majeurs et mineurs == |
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=== Afrique du Sud === |
=== Afrique du Sud === |
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En Afrique du Sud la perpétuité est obligatoire pour [[assassinat]], [[viol]] aggravé (en série, en bande organisée, en portant sciemment le [[VIH]], sur un [[mineur]] de moins de seize ans ou une personne handicapée) et pour certains cas de cambriolages. Pour les autres [[crime]]s les [[Peine plancher|peines minimales]] sont de dix, quinze ou vingt |
En [[Afrique du Sud]], la perpétuité est obligatoire{{refsou}} pour [[assassinat]], [[viol]] aggravé (en série, en bande organisée, en portant sciemment le [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]], sur un [[Majorité civile|mineur]] de moins de seize ans<ref>« Un mineur de seize ans » est une personne âgée de moins de seize ans ; l'expression fréquemment employée « mineur de moins de seize ans » est donc un [[pléonasme]].</ref> ou une personne handicapée) et pour certains cas de cambriolages. Pour les autres [[crime]]s, les [[Peine plancher|peines minimales]] sont de dix, quinze ou vingt-cinq ans. |
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La loi sud-africaine laisse au tribunal le choix de l'incompressibilité et permet la perpétuité réelle même si l'auteur a moins de dix |
La loi sud-africaine laisse au tribunal le choix de l'incompressibilité et permet la perpétuité réelle même si l'auteur a moins de dix-huit ans, mais cela reste marginal. |
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=== États-Unis === |
=== États-Unis === |
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{{Article connexe|Droit aux États-Unis|Prison aux États-Unis}} |
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49 des 50 États des États-Unis (tous sauf l'[[Alaska]]) disposent de la perpétuité réelle, {{lang|en|''life without parole''}} ou ''LWOP''<ref>[http://www.deathpenaltyinfo.org/article.php?did=555&scid=59 Organisation opposée à la peine de mort]</ref>. Le [[Nouveau-Mexique]] a adopté la perpétuité réelle en [[2009]] à l'occasion de l'[[Application de la peine de mort au Nouveau-Mexique|abolition de la peine de mort]]; la peine maximale de [[prison aux États-Unis|prison]] dans cet État était jusqu'alors la perpétuité avec une incompressibilité de trente ans. Sept États, la [[Californie]], la [[Floride]], l'[[Illinois]], la [[Louisiane]], le [[Michigan]], et la [[Pennsylvanie]] disposent chacun de plus d'un millier de condamnés à perpétuité réelle. |
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49 des 50 [[États des États-Unis]] (tous sauf l'[[Alaska]]) disposent de la perpétuité réelle, {{lang|en|''life without parole''}} ou ''LWOP''<ref>[http://www.deathpenaltyinfo.org/article.php?did=555&scid=59 Organisation opposée à la peine de mort]</ref>. Le [[Nouveau-Mexique]] a adopté la perpétuité réelle en [[2009]] à l'occasion de l'[[Peine de mort au Nouveau-Mexique|abolition de la peine de mort]] ; la peine maximale de [[Prison aux États-Unis|prison]] dans cet État était jusqu'alors la perpétuité avec une incompressibilité de trente ans. Six États (la [[Californie]], la [[Floride]], l'[[Illinois]], la [[Louisiane]], le [[Michigan]], et la [[Pennsylvanie]]) disposent chacun de plus d'un millier de condamnés à perpétuité réelle. |
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Aux [[États-Unis]] la perpétuité réelle est l'un des arguments de poids des opposants à la [[peine de mort aux États-Unis|peine de mort]]. Réelle ou avec une longue incompressibilité, elle s’applique à tous les cas de [[meurtre]] (le meurtre aggravé étant éligible pour la peine de mort); elle est également encourue souvent pour [[viol]] d'enfant, pour participation à un [[délit]] si un complice commet un [[meurtre]] ({{lang|en|''felony murder''}}) et enfin pour la troisième condamnation pour un [[délit]] mineur ({{lang|en|''three strikes law''}}), sous réserve que les deux précédents délits soient « sérieux » ou « violents ». Une proposition de loi en 2004 obligeant que la troisième condamnation soit aussi « violente » ou « sérieuse » fut rejetée par les électeurs californiens. |
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Aux [[États-Unis]], la perpétuité réelle est l'un des arguments de poids des opposants à la [[peine de mort aux États-Unis|peine de mort]]. Dans la majorité des États, elle s’applique à tous les cas de [[meurtre]] (le meurtre aggravé étant passible de la peine de mort) ; elle est également encourue souvent pour [[viol]] d'enfant, pour participation à un [[Délit pénal|délit]] si un complice commet un meurtre ({{lang|en|''felony murder''}}) et enfin pour la troisième condamnation pour un délit mineur en vertu de la « [[loi des trois coups]] » ({{lang|en|''three strikes law''}}), sous réserve que les deux précédents délits soient « graves » ou « violents ». Une proposition de loi en 2004 obligeant que la troisième condamnation soit aussi pour des délits « violents » ou « graves » fut rejetée par les électeurs californiens. La perpétuité réelle est la peine minimale pour meurtre aggravé dans {{nobr|26 États}} (y compris certains où la peine de mort n'existe pas)<ref>{{lien web |titre=United States : Thousands of Children Sentenced to Life without Parole |url=https://www.hrw.org/en/news/2005/10/11/united-states-thousands-children-sentenced-life-without-parole |site=Human Rights Watch |date=11-10-2005 |consulté le=27-08-2020}}.</ref>. |
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Jerry Dewayne Williams et Kevin Weber furent respectivement condamnés à perpétuité avec une incompressibilité de vingt-cinq et vingt-six ans, l'un pour avoir volé des pizzas et l'autre du chocolat dans un restaurant en raison de leurs condamnations précédentes. En août [[2008]], un homme a même été condamné à la perpétuité réelle en [[Caroline du Sud]] pour [[vol]] dans une boutique avec un couteau. Jeffrey Scott Evans avait déjà été condamné quatre fois pour cambriolages et vols, après quoi il avait à chaque fois récidivé<ref>http://www2.wspa.com/spa/news/local/article/convicted_robber_gets_life_without_parole/6826/</ref>. |
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On estime à {{formatnum:127000}} le nombre de condamnés à perpétuité aux États-Unis, dont 26 % (plus de {{formatnum:30000}}) sont condamnés à perpétuité réelle. À titre de comparaison, les condamnés à mort sont près de {{formatnum:3300}} dans tout le pays<ref>{{lien web |langue=en |titre=Life Without Parole |url=http://www.deathpenaltyinfo.org/life-without-parole |site=Death Penalty Information Center |consulté le=27-08-2020}}.</ref>. Plus de {{nombre|7500|personnes}} purgent des [[pénologie|peines]] de prison à vie pour des [[crime]]s commis avant l'âge de {{nobr|18 ans}}, dont {{formatnum:2225}} au moins purgent une perpétuité réelle ; 71 avaient 13 ou {{nobr|14 ans}} au moment de leur crime. En 2010, la [[Cour suprême des États-Unis]] a jugé dans l'affaire [[Graham v. Florida]] que l'on ne pouvait pas condamner à perpétuité réelle un mineur s'il n'a pas commis d'homicide<ref>{{Article |auteur1=Adam Liptak |titre=Court Bars Life Terms for Youths Who Haven’t Killed |périodique=[[The New York Times]] |date=17-05-2010 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2010/05/18/us/politics/18court.html |accès url=limité |consulté le=27-08-2020}}.</ref> ; 111 mineurs se trouvaient dans cette situation (tentative d'homicide, etc.), dont 77 en Floride et le reste dans {{nobr|10 États}} différents ; 2 l'avaient été pour des crimes commis à l'âge de {{nobr|13 ans}}<ref name=WP>{{en}} Robert Barnes, [https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/10/28/AR2009102805056.html Justices will scrutinize life sentences for youths], ''[[The Washington Post]]'', 29 octobre 2009</ref>. {{nobr|37 États}} plus le District de Columbia autorisaient ce type de peine. En 2012, la Cour Suprême rendit son arrêt ''Miller v Alabama'', où elle déclara inconstitutionnelle la perpétuité réelle obligatoire pour un mineur. |
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{{qui|On}} estime à {{formatnum:127000}} le nombre de condamnés à perpétuité aux États-Unis, dont 26% (plus de {{formatnum:30000}}) sont condamnés à perpétuité réelle. À titre de comparaison, les condamnés à mort sont près de {{formatnum:3300}} dans tout le pays. |
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La perpétuité réelle est souvent la peine minimale applicable à un [[crime capital]]. L'État du [[Massachusetts]] avait rétabli la peine de mort pour [[meurtre]] au premier degré ("prémédité" ou "cruel") en [[1982]], elle fut déclarée anticonstitutionnelle en [[1984]] sans avoir jamais été rétablie. Le [[Code pénal]] de cet État fait donc toujours référence à la [[peine de mort (Massachusetts)|peine de mort]] notoirement inopérante, et la perpétuité réelle qui devait faire office de minimum est devenue la peine automatique et incompressible pour [[meurtre]] au premier degré {{refnec}}. Dans l'[[État de New York]], c'est le fait que la perpétuité réelle ne soit précisément pas la peine minimale pour un crime capital qui l'a rendue anticonstitutionnelle en [[2004]], la possibilité pour le juge de réduire la période incompressible à 20-25 ans si la [[peine de mort (New York)|peine de mort]] n'est pas prononcée ayant été jugée comme un moyen de forcer la main au jury: en effet, celui-ci peut être tenté de se prononcer pour la peine capitale afin d'éviter une perpétuité incompressible réduite à 20-25 ans {{refnec}}. |
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Plus de {{formatnum:7000}} personnes purgent des [[peine]]s de [[prison aux États-Unis|prison]] à vie pour des [[crime]]s commis avant l'âge de dix huit ans dont {{formatnum:2225}} au moins purgent une perpétuité réelle. Soixante treize avaient 13 ou 14 ans au moment de leur appréhension, et certains pour des {{lang|en|''felony murder''}} selon [[Human Rights Watch]] et [[Amnesty International]]<ref>[http://www.hrw.org/french/docs/2005/10/12/usdom11854.htm Le site de Human Right Watch, organisation de défense des droits humains]</ref>. En 1989, un jeune homme de 13 ans avait été condamné à la perpétuité réelle pour le viol d'une personne âgée<ref>[http://www.nytimes.com/2009/02/03/us/03bar.html ''Defining ‘Cruel and Unusual’ When Offender Is 13 ''], [[New York Times]], 3 février 2009.</ref>. Son cas va être examiné par la [[Cour suprême (Etats-Unis)|Cour suprême]] <ref name=WP> [[Robert Barnes]], [http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/10/28/AR2009102805056.html Justices will scrutinize life sentences for youths], ''[[Washington Post]]'', 29 octobre 2009 </ref>. Seuls deux mineurs, âgés de 13 ans au moment des faits, ont été condamnés à la perpétuité réelle pour des actes autres que des homicides, les deux en Floride <ref name=WP/>; toutefois, 111 mineurs purgent une telle peine sans que leur victime soit morte (tentative d'homicide, etc.), dont 77 en Floride (vol à main armé, etc.) <ref name=WP/>. |
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=== Israël === |
=== Israël === |
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La prison à vie est la peine obligatoire pour le meurtre, sauf en cas de circonstances spéciales. Normalement, après plusieurs années la |
La prison à vie est la peine obligatoire pour le meurtre en [[Israël]], sauf en cas de circonstances spéciales. Normalement, après plusieurs années de détention, la peine du condamné est réduite par le président à une période de 20 à {{nobr|30 ans}}, laquelle peut être encore réduite d'un tiers si le condamné montre une bonne conduite en prison. |
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=== Autres pays |
=== Autres pays === |
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La perpétuité réelle est prohibée contre les |
La perpétuité réelle est prohibée contre les mineurs par la [[Convention relative aux droits de l'enfant]]. Les [[États-Unis]] sont le seul pays à s'être volontairement abstenu de signer cette convention, les trois autres pays à appliquer la perpétuité réelle pour les moins de dix-huit ans, la [[Tanzanie]], [[Israël]] et l’[[Afrique du Sud]], ne regroupant tous ensemble que 12 condamnés à perpétuité réelle mineurs, alors que les États-Unis en comptent plus de {{formatnum:2200}}. Ces informations ont été publiées par une étude de [[2002]] de [[Amnesty International]] et de [[Human Rights Watch]] ; ces deux organisations luttent ardemment pour l’abolition de cette pratique. |
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== Perpétuité réelle pour criminels majeurs seulement == |
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Ces informations ont été publiées par une étude de [[2005]] de [[Amnesty international]] et de [[Human Rights Watch]], ces deux organisations luttent ardemment pour l’abolition de cette pratique. |
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== Pays disposant de la perpétuité réelle pour criminels majeurs seulement == |
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=== Argentine === |
=== Argentine === |
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L'Argentine est l'un des quelques pays d'Amérique du Sud où la prison à perpétuité est légale. Cette sentence est obligatoire pour le meurtre commis par un proche de la victime, par un officier de police et quand il est aggravé d'un vol avec arme ou d'un enlèvement. Il existe deux perpétuités : si quelqu'un est condamné à la ''prisión perpetua'', il peut être libéré |
L'[[Argentine]] est l'un des quelques pays d'Amérique du Sud où la prison à perpétuité est légale. Cette sentence est obligatoire pour le meurtre commis par un proche de la victime, par un officier de police et quand il est aggravé d'un vol avec arme ou d'un enlèvement. Il existe deux perpétuités : si quelqu'un est condamné à la ''prisión perpetua'' ou ''reclusión perpetua'', il peut être libéré après {{nobr|35 ans}} de prison. La trahison est également passible de la prison à vie. |
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=== Australie === |
=== Australie === |
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Seuls certains |
Seuls certains États autorisent la perpétuité réelle en Australie dans les cas les plus sérieux ; c’est notamment le cas de la [[Nouvelle-Galles du Sud]], de la [[Tasmanie]] et de [[Victoria (État)|Victoria]]. Ce dernier État dispose de neuf personnes purgeant une perpétuité réelle, qu’il réserve aux personnes âgées d’au moins vingt et un ans. Cette peine fut introduite à la suite de l’affaire [[Peter Dupas]]. En tout, {{nobr|31 hommes}} et {{nobr|7 femmes}} sont condamnés à la perpétuité réelle en Australie. |
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==== Condamnés célèbres à la perpétuité réelle australienne ==== |
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* '''Peter Dupas''' - [[Viol]]eur et [[tueur en série]] qui aurait tué entre trois et six [[femme]]s dont il enlevait les [[sein]]s du corps. Il est considéré comme un détenu modèle par l’administration pénitentiaire paradoxalement à son comportement en liberté et a tenté de se donner la [[mort]]<ref>[http://www.crimelibrary.com/criminal_mind/sexual_assault/peter_norris_dupas/1_index.html "''La librairie du crime''" en anglais]</ref>. |
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Les condamnés célèbres à la perpétuité réelle australienne incluent : |
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* '''Ivan Milat''' - Assassina sept autostoppeurs, il purge sa peine dans une prison [[supermax]] d’où il clame son innocence. Sa belle-sœur, Lisa Milat, est sénatrice auprès du gouvernement fédéral australien<ref>[http://cinegore.dhblogs.be/tag/ivan+milat Ivan Milat]</ref>. |
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* [[Peter Dupas]] - [[Violeur en série|Violeur]] et [[tueur en série]] qui aurait tué entre trois et six [[femme]]s dont il enlevait les [[sein]]s du corps. Il est considéré comme un détenu modèle par l’administration pénitentiaire, paradoxalement à son comportement en liberté, et a tenté de se donner la [[mort]]<ref>[http://www.crimelibrary.com/criminal_mind/sexual_assault/peter_norris_dupas/1_index.html "''La librairie du crime''" en anglais]</ref>. |
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* [[Ivan Milat]] - Assassina sept [[auto-stop]]peurs, il purge sa peine dans une prison [[supermax]] d’où il clame son innocence. Sa belle-sœur, Lisa Milat, est sénatrice auprès du gouvernement fédéral australien<ref>[http://cinegore.dhblogs.be/tag/ivan+milat Ivan Milat]</ref>. |
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* [[Martin Bryant]] - A tué trente-cinq personnes et blessé trente-sept autres à l’aide d’une [[arme]] à feu dans le cadre du ''Massacre de [[Port Arthur (Tasmanie)]]''. Il est considéré comme mentalement retardé mais responsable de ses actes. Cet événement a eu pour conséquence l’interdiction des pistolets et fusils semi-automatiques en [[Australie]] (gouvernement Howard)<ref>[http://www.mass-murderers.com/mass_murderers/martin_bryant.htm Site internet sur les meurtriers de masse]</ref>. |
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* [[Katherine Knight]] - Meurtre de son mari au moyen de 37 coups de couteau, elle décapita le corps par la suite. Knight avait déjà de graves antécédents concernant les violences conjugales. En appel, le juge qui a écrit le jugement déclara : « Il s'agit d'un crime effroyable, presque inimaginable dans une société civilisée ». |
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=== Congo === |
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* '''Martin Bryant''' - A tué trente cinq personnes et blessé trente-sept autres à l’aide d’une [[arme]] à feu dans le cadre du « massacre de [[Port Arthur]] ». Il est considéré comme mentalement retardé mais responsable de ses actes. Cet événement a eu pour conséquence l’interdiction des pistolets et fusils semi-automatiques en [[Australie]] (gouvernement [[Howard]])<ref>[http://www.mass-murderers.com/mass_murderers/martin_bryant.htm Site internet sur les meurtriers de masse]</ref>. |
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Au [[République populaire du Congo|Congo]], la perpétuité est réservée aux crimes extrêmement graves comme crime de guerre, génocide et crime contre l'humanité. Sinon, la peine maximale est de trente ans de prison. |
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=== Corée du Sud === |
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* '''Katherine Knight''' - Meurtre de son mari au moyen de 37 coups de couteau, elle décapita le corps par la suite. Knight avait déjà de graves antécédents concernant les violences conjugales. En appel, le juge qui a écrit le jugement déclara « Il s'agit d'un crime effroyable, presque au-delà de contemplation, dans une société civilisée. » |
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En [[Corée du Sud]], la perpétuité est la peine qui est juste en dessous de la peine de mort, qui est toujours maintenue. |
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=== Cuba === |
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À [[Cuba]], pays où la peine de mort est toujours maintenue, la perpétuité existe aussi, les peines en dessous sont de 30, 25 ou {{nobr|20 ans}} de prison. |
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=== Estonie === |
=== Estonie === |
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En [[Estonie]], la prison à vie correspond à l'emprisonnement jusqu'à la mort. Le président peut théoriquement accorder sa clémence ; cependant, cela n'est jamais arrivé. |
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=== Haïti === |
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En [[Haïti]], la peine maximale est les travaux forcés à perpétuité. |
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=== Hongrie === |
=== Hongrie === |
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Pour être condamné à perpétuité, il faut avoir au moins vingt ans. Le tribunal peut décider d'accorder ou non la possibilité future de libération conditionnelle. |
Pour être condamné à perpétuité en [[Hongrie]], il faut avoir au moins vingt ans. Le tribunal peut décider d'accorder ou non la possibilité future de libération conditionnelle. |
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=== Islande === |
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{{article détaillé|Emprisonnement à perpétuité en Islande}} |
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En [[Islande]], la perpétuité est sans libération conditionnelle ; toutefois, elle n'a jamais été appliquée. |
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=== Kenya === |
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Au [[Kenya]], la perpétuité signifie sans possibilité de libération possible. |
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=== Malaisie === |
=== Malaisie === |
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La [[Malaisie]] admet deux sortes de [[prison]] à vie : la « perpétuité relative » et la « perpétuité réelle » ({{lang|en|« imprisonment for life » and « imprisonment for natural life »}}). La différence entre ces deux sentences est considérable. La première admet une période de sûreté de vingt ans pouvant être réduite à quatorze ans pour bonne conduite, la seconde consiste en l’emprisonnement jusqu’à la [[mort]] du condamné comme l’explicite assez bien son appellation anglaise. Il s’agit principalement d’une alternative à la [[peine]] capitale, toujours en vigueur dans ce pays. |
La [[Malaisie]] admet deux sortes de condamnations à la [[prison]] à vie : la « perpétuité relative » et la « perpétuité réelle » ({{lang|en|« imprisonment for life » and « imprisonment for natural life »}}). La différence entre ces deux sentences est considérable. La première admet une période de sûreté de vingt ans pouvant être réduite à quatorze ans pour bonne conduite, la seconde consiste en l’emprisonnement jusqu’à la [[mort]] du condamné comme l’explicite assez bien son appellation anglaise. Il s’agit principalement d’une alternative à la [[pénologie|peine]] capitale, toujours en vigueur dans ce pays. |
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Pour les mineurs coupables d’un [[crime capital]], la loi prévoit le remplacement en « détention à durée indéterminée » ({{lang|en|« at the pleasure of the King »}}). Cette mesure qui avait été jugée anti[[constitution]]nelle par une juridiction locale a finalement été rétablie par la Cour suprême<ref>{{pdf}} [http://www.parlimen.gov.my/opindexbi/pdf/OPDR19031980.pdf Rapport spécial]</ref>. |
Pour les mineurs coupables d’un [[crime capital]], la loi prévoit le remplacement en « détention à durée indéterminée » ({{lang|en|« at the pleasure of the King »}}). Cette mesure, qui avait été jugée anti[[constitution]]nelle par une juridiction locale, a finalement été rétablie par la Cour suprême<ref>{{pdf}} [http://www.parlimen.gov.my/opindexbi/pdf/OPDR19031980.pdf Rapport spécial]</ref>. |
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=== Maroc === |
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Au [[Maroc]], la réclusion criminelle à perpétuité incompressible est prévue pour meurtre (le meurtre aggravé étant puni de mort). |
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=== Mauritanie === |
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En [[Mauritanie]], la perpétuité est en dessous de la peine de mort, qui est toujours maintenue, de même que les travaux forcés. |
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=== Pays-Bas === |
=== Pays-Bas === |
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Il n’existe pas aux [[Pays-Bas]] de perpétuité avec possibilité de libération conditionnelle ou de quelconque aménagement de [[peine]] |
Il n’existe pas aux [[Pays-Bas]] de perpétuité avec possibilité de libération conditionnelle ou de quelconque aménagement de [[pénologie|peine]]. Il n’existe que la « prison à vie » (''Levenslange Gevangenisstraf'') qui est appliquée à la lettre depuis l’abolition de la peine capitale en [[1878]]. {{nobr|91 individus}} furent sujets à cette sanction pénale depuis [[1945]], dont quarante et un n’étaient pas des criminels de guerre. Deux furent libérés par décret royal et moururent quelques mois après, étant en phase terminale d’un [[cancer]]. Depuis [[2006]], la plus longue peine avant la prison à vie est de trente ans (elle était de vingt ans auparavant), mais il est depuis longtemps possible d'imposer une rétention de sûreté avec des soins sous la contrainte. |
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Quatre-vingt-onze individus furent sujets à cette sanction pénale depuis [[1945]], dont quarante et un n’étaient pas des criminels de guerre. Deux furent libérés par décret royal et moururent quelques mois après, étant en phase terminale d’un [[cancer]]. Depuis [[2006]], la plus longue peine avant la prison à vie est de trente ans (elle était de vingt ans auparavant), mais il est depuis longtemps possible d'imposer une rétention de sûreté avec des soins sous la contrainte. |
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Les condamnations à la [[prison]] à vie ont par ailleurs tendance à tripler ces dernières décennies, même si elles ne sont en principe appliquées que pour les [[tueur de masse|tueurs de masse]], les [[tueur en série|tueurs en série]], les terroristes ou encore les récidivistes. L’un des condamnés les plus médiatiques fut le terroriste islamiste maroco-néerlandais, [[Mohammed Bouyeri]] pour |
Les condamnations à la [[prison]] à vie ont par ailleurs {{pas clair|tendance à tripler ces dernières décennies}}, même si elles ne sont en principe appliquées que pour les [[tueur de masse|tueurs de masse]], les [[tueur en série|tueurs en série]], les terroristes ou encore les récidivistes. L’un des condamnés les plus médiatiques fut le terroriste islamiste maroco-néerlandais, [[Mohammed Bouyeri]], pour l’[[Assassinat de Theo van Gogh|assassinat]] du cinéaste [[Theo van Gogh (réalisateur)|Theo van Gogh]] (et la tentative de [[meurtre]] de huit policiers) ; il est le {{28e}} à subir ce châtiment depuis [[1945]], en excluant les criminels de guerre. Le président du tribunal avait alors commenté : {{citation|L’accusé a juré lors du procès qu’il referait la même chose s’il était libéré, il rejette notre démocratie. Il n’y a donc qu’une seule peine adaptée à ce crime, la prison à vie}}<ref>[http://www.lemaroc.org/cinema/article_3655.html Site internet sur l’actualité artistique]</ref>. |
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=== Royaume-Uni === |
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=== Royaume-Uni <ref>[http://www.opsi.gov.uk/acts/acts2003/ukpga_20030044_en_20#pt12-ch7-l1g269 Criminal Justice Act 2003 (c. 44)]</ref> === |
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{{article connexe|Condamnés connus et récents à la perpétuité réelle anglaise (whole life tariff)}} |
{{article connexe|Condamnés connus et récents à la perpétuité réelle anglaise (whole life tariff)}} |
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La perpétuité au [[Royaume- |
La perpétuité au [[Royaume-Uni]] est très souvent utilisée (elle est automatique pour tout cas de [[meurtre]] et les [[crime]]s sexuels en récidive). Malgré l'utilisation fréquente d'une peine à perpétuité, la grande majorité (plus de 95%) sont finalement libérés. Elle inclut un {{lang|en|''tariff''}}, c’est-à-dire une période de sûreté — qui ne peut être réduite — durant laquelle seules des raisons de santé absolues peuvent entraîner une libération ; au-delà de cette période, le condamné ne peut être libéré qu’après que le bureau des libérations conditionnelles a considéré qu’il n’est plus un danger pour la population<ref name=opsi-uk>[http://www.opsi.gov.uk/acts/acts2003/ukpga_20030044_en_20#pt12-ch7-l1g269 Criminal Justice Act 2003 (c. 44)]</ref>. Jusqu’en [[2002]], le {{lang|en|''tariff''}} était imposé par le ministre de l’Intérieur (''The Home Secretary''), le juge ne faisant que donner une recommandation (les [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|conservateurs]] comme les [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|travaillistes]] imposaient des {{lang|en|''whole life tariff''}}). La Cour européenne des droits de l’homme, saisie par le criminel Anthony Anderson, a considéré cette pratique comme contraire au principe de [[séparation des pouvoirs]], donnant ainsi au juge le pouvoir de décider du {{lang|en|''tariff''}}<ref name=opsi-uk/>. |
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Depuis 1983, sur l’initiative de [[Margaret Thatcher]], certains criminels d’au moins vingt-et-un ans au moment de leur crime peuvent faire l’objet d’un {{lang|en|'''whole life tariff'''}}, c’est-à-dire d’une [[peine]] de [[prison]] à perpétuité réelle, cette décision spéciale étant une mesure de sûreté et non une [[peine]], elle est rétroactive et fut appliquée à des condamnations antérieures. Actuellement une cinquantaine de personnes purgeraient un {{lang|en|''whole life tariff''}} au [[Royaume-uni]] suite à d’autres noms révélés par le ''[[Times]]''. |
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Depuis 1983, sur l’initiative de [[Margaret Thatcher]], certains criminels d’au moins vingt-et-un ans au moment de leur crime peuvent faire l’objet d’un {{lang|en|''whole life tariff''}}, c’est-à-dire d’une [[pénologie|peine]] de [[prison]] à perpétuité réelle ; cette décision spéciale étant une mesure de sûreté et non une [[pénologie|peine]], elle est rétroactive et fut appliquée à des condamnations antérieures. Actuellement, une cinquantaine de personnes purgeraient un {{lang|en|''whole life tariff''}} au [[Royaume-Uni]] à la suite de la révélation d’autres noms par le ''[[The Times|Times]]''. |
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Les condamnés au ''whole life tariff'' ne peuvent obtenir une libération que sous ordre du ministre de l'Intérieur (the "Home Secretary"), soit après vingt-cinq ans pour cause de progrès exceptionnels en [[prison]] (jamais accordée), soit pour cause de santé ou de fin de vie<ref>[http://www.opsi.gov.uk/Acts/acts1997/ukpga_19970043_en_4#pt2-ch2-pb1-l1g30]</ref> (un seul l'a obtenue, Reginald Kray qui est mort d’un [[cancer]] cinq semaines après). Ce droit du Home Secretary est comparable à la [[grâce présidentielle]] en France. En raison de ces possibilités – bien que fortement restreintes – de libération, la Justice anglaise a interprété le 11 août 2008 la jurisprudence de la Cour [[Europe|européenne]] des droits de l'homme comme n'invalidant pas le {{lang|en|''whole life tariff''}} (Regina v. Bieber). En effet la [[Justice]] [[Europe|européenne]] ne considère la perpétuité réelle comme un « traitement inhumain et dégradant » que si celle-ci n'inclut aucune exception à l'impossibilité de libération<ref>[http://business.timesonline.co.uk/tol/business/law/reports/article4499102.ece]</ref> |
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Aucune condamnation au {{lang|en|''whole life tariff''}} n’a été prononcée en [[2001]], [[2002]] et [[2003]], ni en [[1997]] et [[1998]] (le ministre de l'époque préférait les ''tariffs'' de 50 ans). Une seule est intervenue pour chaque année [[1999]] et [[2000]], trois en [[2004]] et [[2007]], cinq en [[2006]] et enfin six en [[2005]] si l’on en croit un rapport parlementaire<ref>{{en}} [ |
Les condamnés au ''whole life tariff'' ne peuvent obtenir une libération que sous ordre du ministre de la justice, soit après vingt-cinq ans pour cause de progrès exceptionnels en [[prison]] (jamais accordée), soit pour cause de santé ou de fin de vie<ref>[http://www.opsi.gov.uk/Acts/acts1997/ukpga_19970043_en_4#pt2-ch2-pb1-l1g30]</ref> (un seul l'a obtenue, Reginald Kray, qui est mort d’un [[cancer]] cinq semaines après). Ce droit du Home Secretary est comparable à la [[grâce présidentielle]] en France. Aucune condamnation au {{lang|en|''whole life tariff''}} n’a été prononcée en [[2001]], [[2002]] et [[2003]], ni en [[1997]] et [[1998]] (le ministre de l'époque préférait les ''tariffs'' de {{nobr|50 ans}}). Une seule est intervenue pour chaque année [[1999]] et [[2000]], trois en [[2004]] et [[2007]], cinq en [[2006]] et enfin six en [[2005]], si l’on en croit un rapport parlementaire<ref>{{en}} [https://publications.parliament.uk/pa/cm200607/cmhansrd/cm071024/text/71024w0013.htm Parlement britannique]</ref>. En [[2002]], la [[Chambre des lords]] dut se pencher sur chaque condamnation, de façon à contrecarrer les décisions déclarées illégales des ministres de l’Intérieur successifs. |
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La loi fixe le point repère du {{lang|en|''tariff''}} selon la gravité du [[meurtre]]. Les magistrats conservent toutefois une entière autonomie : ils peuvent en effet élever comme baisser leurs {{lang|en|''tariff''}} en se basant sur une liste de circonstances aggravantes et atténuantes elles aussi établies par la loi<ref>[http://www.opsi.gov.uk/acts/acts2003/ukpga_20030044_en_44#sch21]</ref>. Mark Goldstraw fut condamné à un {{lang|en|''tariff''}} de trente-cinq ans pour un quadruple |
La loi fixe le point repère du {{lang|en|''tariff''}} selon la gravité du [[meurtre]]. Les magistrats conservent toutefois une entière autonomie : ils peuvent en effet élever comme baisser leurs {{lang|en|''tariff''}} en se basant sur une liste de circonstances aggravantes et atténuantes elles aussi établies par la loi<ref>[http://www.opsi.gov.uk/acts/acts2003/ukpga_20030044_en_44#sch21]</ref>. Mark Goldstraw fut condamné à un {{lang|en|''tariff''}} de trente-cinq ans pour un quadruple meurtre dont celui de trois mineurs, un crime qui méritait selon le gouvernement un {{lang|en|''whole life tariff''}}. David Bieber, qui tua un policier durant une fusillade et en blessa deux autres, fut condamné au {{lang|en|''whole life tariff''}} dans une affaire où le point repère n'était que {{nobr|30 ans}} de {{lang|en|''tariff''}}. Les cours d'appels ont toutefois tendance à plus se rapprocher des suggestions gouvernementales. Malgré la condamnation du ''whole life tariff'' par la [[Cour européenne des droits de l'homme]], les hommes politiques et les juridictions anglaises résistent et continuent de les appliquer (comme sur la question du droit de vote des prisonniers)<ref name="bbc.co.uk">{{lien web |langue=en |titre=Appeal court backs whole-life terms |url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-26236225 |site=bbc.co.uk |périodique=BBC News |date=18-02-2014 |consulté le=28-08-2020}}.</ref>. |
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Les crimes où le {{lang|en|''whole life tariff''}} est le « point repère » sont le meurtre : |
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* d'au moins deux personnes sujets à : |
* d'au moins deux personnes sujets à : |
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** un degré de préméditation substantielle ; |
** un degré de préméditation substantielle ; |
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** un enlèvement ou de la séquestration ; |
** un enlèvement ou de la séquestration ; |
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* par une personne déjà définitivement condamnée pour meurtre. |
* par une personne déjà définitivement condamnée pour meurtre. |
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Les crimes où trente ans de {{lang|en|''tariff''}} est le « point repère » sont le meurtre : |
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* d'un agent de police ou pénitentiaire dans l'exercice de ses fonctions ; |
* d'un agent de police ou pénitentiaire dans l'exercice de ses fonctions ; |
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* avec arme à feu ou un explosif ; |
* avec arme à feu ou un explosif ; |
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* à des fins pécuniaires (ce qui inclut le meurtre durant un cambriolage et le paiement d'une personne qui a commis un assassinat en échange) ; |
* à des fins pécuniaires (ce qui inclut le meurtre durant un cambriolage et le paiement d'une personne qui a commis un assassinat en échange) ; |
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* en vue d'obstruer ou d'interférer à l'exercice de la Justice |
* en vue d'obstruer ou d'interférer à l'exercice de la Justice ; |
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* à des fins sexuelles ou sadiques ; |
* à des fins sexuelles ou sadiques ; |
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* de plus d'une personne ; |
* de plus d'une personne ; |
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* au motif de la race, de la religion ou de l'orientation sexuelle. |
* au motif de la race, de la religion ou de l'orientation sexuelle. |
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Pour les meurtres n'étant pas commis dans ces circonstances, le point repère est de {{nobr|15 ans}}. Pour tout meurtre commis par un mineur, le point repère est de {{nobr|12 ans}}. |
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Les circonstances aggravantes sont : |
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* un degré significatif de préméditation ; |
* un degré significatif de préméditation ; |
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* une victime particulièrement vulnérable à cause de son âge ou d'une infirmité ; |
* une victime particulièrement vulnérable à cause de son âge ou d'une infirmité ; |
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Ligne 116 : | Ligne 127 : | ||
* la dissimulation, la destruction ou le démembrement du corps de la victime. |
* la dissimulation, la destruction ou le démembrement du corps de la victime. |
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Les circonstances atténuantes sont : |
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* une intention initiale de blesser avant celle de tuer ; |
* une intention initiale de blesser avant celle de tuer ; |
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* un manque de préméditation ; |
* un manque de préméditation ; |
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* une maladie ou un désordre mental ; |
* une maladie ou un désordre mental ; |
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* la provocation du meurtrier (par exemple, par un stress prolongé) sans que celui-ci |
* la provocation du meurtrier (par exemple, par un stress prolongé) sans que celui-ci puisse en faire sa défense ; |
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* une extension abusive de la légitime défense ; |
* une extension abusive de la légitime défense ; |
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* la conviction du meurtrier qu'il a commis un acte de pitié ; |
* la conviction du meurtrier qu'il a commis un acte de pitié ; |
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* l'âge du criminel. |
* l'âge du criminel. |
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=== Serbie === |
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En [[Serbie]], la peine maximale d'emprisonnement est de {{nobr|40 ans}}. Sauf dans certains cas considérés comme '''Crimes contre la Vie''', la peine maximale d'emprisonnement est la perpétuité irrévocable (incompressible sans aucune remise de peine), pour les coupables de viol suivi de meurtre, pour les crimes graves commis contre des enfants (meurtre, torture, pédophilie) ou des femmes enceintes<ref>{{Article |auteur1=ats |titre=Serbie: Belgrade vote la perpétuité irrévocable |périodique=[[Le Matin bleu|Le Matin Bleu]] |date=21-05-2019 |lire en ligne=https://www.lematin.ch/monde/belgrade-vote-perpetuite-irrevocable/story/23081773 |consulté le=28-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=La Serbie introduit la perpétuité irrévocable malgré l'émoi européen |url=https://www.rtbf.be/info/monde/detail_la-serbie-introduit-la-perpetuite-irrevocable-malgre-l-emoi-europeen?id=10226435 |site=RTBF Info |date=21-05-2019 |consulté le=28-08-2020}}.</ref>. |
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=== Tunisie === |
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En [[Tunisie]], pays où la peine de mort est suspendue depuis [[1991]] (mais légale), la plupart des condamnés voient leur peine commuée en prison à vie. L'emprisonnement à perpétuité existe selon l'article 5 du code pénal<ref>[https://www.ilo.org/dyn/natlex/docs/ELECTRONIC/61250/60936/F1198127290/TUN-61250.pdf Code Pénal], ''[[Journal officiel de la République tunisienne]]'' via l'[[Organisation internationale du travail]].</ref>. |
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=== Turquie === |
=== Turquie === |
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La Turquie a officiellement aboli la [[peine de mort]] en 2002, mais la dernière exécution datait de 1984. La prison à vie s’était donc déjà imposée comme la peine maximale de fait. Il y a une différence entre la perpétuité (''life imprisonnment'') et la perpétuité draconienne (''heavy '' |
La [[Turquie]] a officiellement aboli la [[peine de mort]] en 2002, mais la dernière exécution datait de 1984. La prison à vie s’était donc déjà imposée comme la peine maximale de fait. Il y a une différence entre la perpétuité (''life imprisonnment'') et la perpétuité draconienne (''heavy ''ou'' strict life imprisonment''). La seconde s'effectue dans des conditions de sécurité intransigeantes et n'inclut pas la possibilité de libération conditionnelle<ref>[http://www.interpol.int/Public/Children/SexualAbuse/NationalLaws/csaTurkey.pdf Document de l’organisation internationale Interpol]</ref>{{,}}<ref>[http://www.legislationline.org/documents/section/criminal-codes]</ref>. |
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=== Zambie === |
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== Pays disposant de la perpétuité avec période incompressible conséquente (20 ans au moins) == |
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En [[Zambie]], avant l'abolition de la peine de mort en décembre 2022<ref>[https://www.lefigaro.fr/flash-actu/zambie-peine-de-mort-abolie-et-droit-de-diffamer-le-president-20221224 Zambie: peine de mort abolie et droit de diffamer le président], site lefigaro.fr, 24 décembre 2022.</ref>, la plupart des condamnés voient leur peine commuée en prison à vie . |
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== Perpétuité avec période incompressible importante == |
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=== Albanie === |
=== Albanie === |
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En [[Albanie]], la prison à vie n'est applicable qu'aux hommes âgés d'au moins dix-huit ans au moment de leur crime. Le condamné à perpétuité est privé de son droit à la liberté conditionnelle, sauf si des circonstances extraordinaires le justifient au bout de vingt-cinq ans « lorsque le condamné a fait preuve d'un excellent comportement et que le but éducatif de sa sentence a été achevé »<ref>[http://www.legislationline.org/download/action/download/id/1565/file/d46a10bcf55b80aae189eb6840b4.htm/preview Code pénal de l'Albanie (article 65)]</ref>. |
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=== Arménie === |
=== Arménie === |
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En [[Arménie]], les condamnés à perpétuité sont libérables au bout de vingt ans. Les femmes enceintes au moment du procès ne peuvent être condamnées à perpétuité<ref>[http://www.legislationline.org/download/action/download/id/1655/file/bb9bb21f5c6170dadc5efd70578c.htm/preview Code pénal de l'Arménie]</ref>. |
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=== Biélorussie === |
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Il n y a pas de peine maximale en [[Biélorussie]] mais les condamnés à perpétuité doivent avoir purgé au moins {{nobr|25 ans}} de leur peine avant d'être éligibles à une libération. |
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Au Canada toute personne reconnue coupable de meurtre est condamnée à perpétuité, avec une période de sûreté de 25 ans pour meurtre au premier degré et incluse entre 11 et 25 ans pour meurtre au second degré (déterminée par le juge). Le bureau des libérations (qui ne se compose pas de magistrats mais de fonctionnaires), autorise un aménagement de peine s'il estime que le détenu n’est plus un danger pour la société, rien ne l’oblige théoriquement à le faire. |
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=== Birmanie === |
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Il est également possible dans le cadre de la loi "''lueur d'espoir''" ({{lang|en|''Faint hope clause''}}) de ramener la période d’incompressibilité jusqu’à 15 ans à l'unanimité d’un jury de 12 personnes spécialement composé à l'initiative du président de la cour d'appel locale si des preuves de réhabilitation sont manifestes. La loi "lueur d'espoir" n’est pas applicable aux personnes qui ont commis plus d’un homicide volontaire dont un au moins après le {{date|9|décembre|1997}} et son application est considérée comme très rare<ref>[http://www.citynews.ca/news/news_6964.aspx citynews.ca]</ref>. |
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En [[Birmanie]], la perpétuité est synonyme de {{nobr|20 ans}} de prison. |
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=== Canada === |
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Enfin, à l’initiative du gouvernement conservateur de [[Stephen Harper]], une « prison à durée indéterminée » (ni maximum, ni minimum) fut instaurée en 2006 pour certains cas relativement rares où une [[Cour]] aurait estimé son application nécessaire contre un individu jugé « continuellement dangereux ». Une éventuelle libération d’un tel prisonnier est examinée à partir de sept ans, puis tous les deux ans. Des centaines de personnes sont actuellement sujettes à ce régime. |
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{{Article détaillé|Emprisonnement à perpétuité au Canada}} |
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Au [[Canada]], toute personne reconnue coupable de meurtre est condamnée à perpétuité, avec une période de sûreté de {{nobr|25 ans}} pour meurtre au premier degré et incluse entre 10 et {{nobr|25 ans}} pour meurtre au second degré (déterminée par le juge). La Commission des Libérations conditionnelles du Canada (CLCC), qui ne se compose pas de magistrats mais de fonctionnaires, autorise un aménagement de peine s'il estime que le détenu ne représente plus un danger pour la société. La loi comprend une clause {{citation|lueur d'espoir}} ({{lang|en|''Faint hope clause''}}) de ramener la période d’incompressibilité jusqu'à {{nobr|15 ans}} à l'unanimité d’un jury de {{nobr|12 personnes}} spécialement composé à l'initiative du président de la cour d'appel locale si des preuves de réhabilitation sont manifestes. La loi ''lueur d'espoir'' n’est pas applicable aux personnes qui ont commis plus d’un homicide volontaire dont un au moins après le {{Date|9|décembre|1997}} et son application est considérée comme très rare<ref>[http://www.citynews.ca/news/news_6964.aspx citynews.ca]</ref>. |
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Le gouvernement conservateur, qui était déjà à l'origine de la restriction de la loi lueur d'espoir en 1997, a annoncé qu'il avait fermement l'intention de supprimer tout simplement cette clause<ref>[http://www.cbc.ca/canada/story/2009/06/05/faint-hope-clause060509.html]</ref>. |
À l’initiative du gouvernement conservateur de [[Stephen Harper]], une « peine à durée indéterminée » (ni maximum, ni minimum) fut instaurée en 2006 pour certains cas relativement rares où un tribunal aurait estimé son application nécessaire contre un individu jugé « continuellement dangereux ». Ce type de détenu est affublé du titre « délinquant dangereux » et dès lors, une libération conditionnelle d’un tel prisonnier est examinée initialement après sept ans du début de la peine, puis à tous les deux ans. Des centaines de personnes sont actuellement sujettes à ce régime. Le gouvernement conservateur, qui était déjà à l'origine de la restriction de la loi lueur d'espoir en 1997, a annoncé qu'il avait fermement l'intention de supprimer tout simplement cette clause<ref>[http://www.cbc.ca/canada/story/2009/06/05/faint-hope-clause060509.html]</ref>. |
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Jusqu'en 2009, le temps de détention préventif (le temps entre l'arrestation et le prononcé de la sentence) comptait en double étant donné les mauvaises conditions d'incarcération. Cette pratique a été abandonnée car beaucoup de criminels tentaient par tous les moyens de faire durer le procès, afin de réduire leur peine de moitié, ce qui engorgeait l'appareil judiciaire et coûtait des sommes astronomiques. De plus, en 2016, un arrêt de la [[Cour suprême du Canada]], connu sous le nom d'« [[arrêt Jordan]] », a fixé un maximum de {{nobr|18 mois}} entre le début et la fin d'un procès pour les cours provinciales et de {{nobr|30 mois}} pour les cours supérieures. En effet, la cour considère que des durées au-delà de ces plafonds constituent des délais déraisonnables ; ce qui contrevient au droit de « tout inculpé [...] d'être jugé dans un délai raisonnable » garanti par la [[Charte canadienne des droits et libertés]]<ref>{{Lien web |auteur=Caroline Lacroix |titre=Que dit exactement l'arrêt Jordan ? |site=[[Société Radio-Canada|Radio-Canada]] |url=http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1004404/arret-jordan-explications-cour-supreme-delais |consulté le=24 février 2017}}.</ref>. |
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==== Quelques exemples de condamnés déclarés ''continuellement dangereux'' ==== |
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* ''[[Paul Bernardo]]'' - Tue et viole trois jeunes femmes, la première fois à l’âge de 14 ans et les fois suivantes assisté de sa femme, qui le dénonça contre une réduction de peine, un avocat des victimes affirmant qu’il ne bénéficiera d’aucune libération si ce n’est « dans une caisse de bois »<ref>[http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5iL0EYqXmNK4Ee_ONFRJeVe5NDEcw canadianpress.google.com]</ref>. |
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Des exemples notables de condamnés déclarés « délinquant dangereux » incluent : |
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* ''William Chandler Shrubsall'' - Violeur en série psychopathe, s’est attaqué à un jeune homme atteint de schizophrénie<ref>[http://www.cbc.ca/canada/story/2001/12/21/shrubsall011221.html cbc.ca]</ref>. |
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* [[Paul Bernardo]] alias « Kent » - Tue et viole trois jeunes femmes, la première fois à l’âge de {{nobr|14 ans}} et les fois suivantes, assisté de sa femme [[Karla Homolka]], qui le dénonça contre une réduction de peine. Un avocat des victimes affirmant qu’il ne bénéficiera d’aucune libération si ce n’est « dans une caisse de bois »<ref>[http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5iL0EYqXmNK4Ee_ONFRJeVe5NDEcw canadianpress.google.com]</ref>. |
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* William Chandler Shrubsall - [[Violeur en série]] psychopathe, s’est attaqué à un jeune homme atteint de schizophrénie<ref>[http://www.cbc.ca/canada/story/2001/12/21/shrubsall011221.html cbc.ca]</ref>. |
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* ''Carl Leone'' - Un grand [[Homme d'affaires|homme d’affaires]] qui a violé 15 femmes en se sachant porteur du [[VIH]]<ref>[http://www.canada.com/windsorstar/news/story.html?id=94c9ce73-79de-402b-803b-404846830d22&k=86889 canada.com]</ref>. |
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=== Chili === |
=== Chili === |
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Au [[Chili]], la réclusion criminelle à perpétuité s'est substituée à la peine de mort (qui est maintenue pour certaines infractions commises en temps de guerre). Le condamné ne peut obtenir une libération conditionnelle qu'une seule fois, à l'issue de quarante ans de prison<ref>{{lien web |titre=Cinquième rapport présenté par le Chili au Comité des droits de l'homme |url=http://www.peinedemort.org/document.php?choix=2317 |site=La peine de mort dans le monde |consulté le=28-08-2020}}.</ref>. |
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=== Émirats arabes unis === |
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Aux [[Émirats arabes unis]], la perpétuité équivaut à {{nobr|25 ans}} de prison. |
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=== France === |
=== France === |
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{{Article |
{{Article détaillé|Réclusion criminelle en France#Réclusion criminelle à perpétuité{{!}}Réclusion criminelle à perpétuité en France|Perpétuité incompressible en France}} |
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De nombreux crimes sont punis en [[France]] de la '''réclusion criminelle à perpétuité''', dont les meurtres aggravés, la séquestration avec torture, les vols violents ayant entraîné la mort, la direction de trafic de stupéfiants (voir liste des crimes passible de la réclusion criminelle à perpétuité). Toutefois, cette peine peut éventuellement être [[Juge de l'application des peines|aménagée]] après l'expiration de la [[période de sûreté]] prononcée lors du jugement sur décision d'un [[juge de l'application des peines]]. Dans le cas de condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, la durée de la période de sûreté est de 18 ans. Toutefois, la Cour d'assises peut décider, par décision spéciale, soit de porter la période de sûreté jusqu'à 22 ans, soit de réduire la durée de la période de sûreté. La période de sûreté peut aussi être portée à 30 ans par décision spéciale de la Cour d'assises pour certains crimes, et peut être illimitée dans le cas des quatre crimes passibles de la [[Perpétuité incompressible en France|perpétuité incompressible]]. |
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Déjà en 1840, [[Louis-Napoléon Bonaparte]] qui venait d'être condamné à perpétuité se demandait « Combien de temps dure la perpétuité en France ? »<ref>[http://www.libertepolitique.com/politique-et-bien-commun/4945-recidive-encore-un-effort-madame-le-ministre]</ref> |
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==== La loi ==== |
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{{Palette Procédure pénale en France}} |
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Les condamnés à perpétuité sont libérables passé 18 ans ou 22 ans pour les récidivistes ou à l'initiative de la Cour. Depuis 1994/5, seulement pour les infanticides doublés de viol ou de torture, la Cour peut imposer un terme jusqu'à 30 ans ou interdire toute libération. |
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La condamnation à perpétuité concernait 479 condamnés en 2020<ref>https://www.justice.gouv.fr/chiffres-cles-justice-edition-2021</ref> et moins de {{nobr|10 femmes}} en 2018<ref name="francetvinfo-201805152">{{lien web |auteur1=Cécile Baquey |titre=Isabelle, Antillaise de 74 ans, la plus ancienne détenue de France demande une grâce présidentielle - Outre-mer |url=https://la1ere.francetvinfo.fr/isabelle-antillaise-74-ans-plus-ancienne-detenue-france-demande-grace-presidentielle-589243.html |site=[[France Info|francetvinfo.fr]] |date=15-05-2018 |consulté le=27-06-2023}}.</ref>. |
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Il est possible d'obtenir une réduction de ce terme dans des conditions strictes, passé 20 ans s'il est de 30 ans et passé 30 ans si toute libération a été initialement interdite. |
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=== Géorgie === |
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Sauf si le risque de récidive est substantiel, il est également possible d'être libéré à tout moment pour cause de fin de vie ou de santé ne permettant de garder durablement le détenu en prison. |
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En [[Géorgie (pays)|Géorgie]], la perpétuité signifie {{nobr|40 ans}} de prison ; toutefois, une libération anticipée est possible passé {{nobr|25 ans}}. |
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===== Historique ===== |
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La peine de prison perpétuelle avait été abolie par le [[Code pénal de 1791]], mais réintroduite par le [[Code pénal de 1810]]. |
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La période de sûreté a été instaurée en 1977, son maximum fut à l'époque fixé à 18 ans. Avant cela, la loi ne prévoyait aucune forme de période de sûreté, simplement un temps d'épreuve de 15 ans. |
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En 1986, le maximum de la période de sûreté fut relevé à 30 ans par [[Charles Pasqua]] (gouvernement [[Chirac]])<ref>[http://66.102.9.132/search?q=cache:jMMUE-7WC2kJ:legifrance.gouv.fr/jopdf//jopdf/1986/109/JO198610954.PDF+86-1019+%22p%C3%A9riode+de+s%C3%BBret%C3%A9+%22&hl=fr&ct=clnk&cd=3&gl=fr]</ref>{{,}}<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=19860910&pageDebut=10954&pageFin=&pageCourante=10955]</ref>, pour les crimes suivants : |
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* Meurtre ou assassinat : |
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** Accompagné de tortures ou d'actes de barbarie ; |
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** Sur un mineur de quinze ans ; une personne vulnérable hors d'état de se protéger à raison de son état physique ou mental ; une personne âgée de plus de soixante-dix ans ou sur un magistrat, un juré, un agent de la force publique ou de l'administration pénitentiaire dans l'exercice ou l'occasion de l'exercice de ses fonctions ; |
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** Précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime (la tortures et les actes de barbarie ont été classés séparément car à l'époque il ne s'agissait pas d'un crime) ; |
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** Par une personne déjà condamnée pour l'un ou l'autre de ces crimes ; |
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* Enlèvement et séquestration ayant entrainé la mort de la victime et/ou ayant été accompagné de tortures ou d'actes de barbarie ; |
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* Attentat dont le but aura été de répandre le massacre ou la dévastation dans une ou plusieurs communes ; |
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* Détournement avec violence ou menace de violence d'un moyen de transport collectif ayant entrainé la mort. |
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Cette loi prévoyait toutefois la possibilité, toujours existante aujourd'hui, d'obtenir une réduction exceptionnelle de période de sûreté après en avoir effectué les deux tiers. |
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Lors de l'instauration d'un nouveau [[Code pénal (France)|code pénal]] en 1992, la gauche ramena la période de sûreté à 22 ans, sauf pour les meurtres d'enfants doublés de viol ou de torture, pour contenter l'opinion. En 1994, sous le gouvernement [[Balladur]], [[Pierre Méhaignerie]] permit de surcroit, suite au meurtre de Karine (8 ans) par le récidiviste Patrick Tissier, la « période de sûreté perpétuelle » pour ces cas d'infanticides. |
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===== La législation actuelle dans les détails ===== |
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{{Article détaillé|Crimes passibles de la perpétuité en France|Période de sûreté}} |
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En France la [[réclusion]] criminelle à perpétuité s’applique aux crimes de droit commun et la détention criminelle à perpétuité aux crimes que l’on qualifie couramment de « politiques ». Cette distinction existe depuis des décennies ; avant 1981, les criminels de droit commun condamnés à mort étaient [[guillotine|guillotinés]] et les autres criminels, fusillés par un [[peloton d'exécution|peloton d’exécution]]. À noter que les actes [[terroristes]] ne sont pas punis de détention criminelle et ne sont donc pas reconnus comme des infractions politiques (comme l’[[espionnage]] par exemple). |
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L’article 729 du code de procédure pénale<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000018171115&cidTexte=LEGITEXT000006071154&dateTexte=20080326&fastPos=3&fastReqId=54890450&oldAction=rechCodeArticle Légifrance]</ref> impose un ''temps d’épreuve'' de 18 ans aux condamnés à perpétuité ou de 22 ans s’ils sont en état de [[récidive]] légale. Le temps d’épreuve n’est pas à confondre avec la ''période de sûreté'' ; le premier ne concerne que la [[libération conditionnelle]] et il est automatique, le second est modulé par la [[cour d’assises]] et concerne tous les aménagements de peines (comme la semi-liberté). Les réductions de [[peine]] ne peuvent descendre en dessous de la période de sûreté, alors que le temps d’épreuve se modifie avec la peine (cependant, pour les condamnés à perpétuité, les réductions sont peines sont remplacées par des réductions de temps d'épreuve). |
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La durée de la période de sûreté dépend de l’application de l'article 132-23 du code pénal<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006417402&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20080326&fastPos=1&fastReqId=82745662&oldAction=rechCodeArticle Légifrance]</ref>. Lorsqu’il est précisé dans l’article prohibant un crime que les deux premiers alinéas de cet article 132-23 lui sont applicables, la période de sûreté est de 18 ans, à moins que la cour ne décide de la baisser ou de l’élever, sans pouvoir excéder 22 ans. |
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Lorsqu’il n’est pas fait référence à l’article 132-23, il n’y pas de période de sûreté, mais la cour d’assises peut malgré tout en fixer une de sa propre initiative, sans toujours pouvoir aller au-dessus de 22 ans. En effet le troisième alinéa de l’article 132-23 est applicable même en l’absence de référence. |
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Une exception à la règle existe toutefois (instaurée en 1994 par [[Pierre Méhaignerie]]). Elle permet pour les meurtres d’enfants précédés ou accompagnés de viols, de tortures ou d’actes de barbarie, soit de porter la période de sûreté à 30 ans, soit de décider que le condamné ne pourra bénéficier d’aucun aménagement de peine<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006417564&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20080326&fastPos=1&fastReqId=1975158132&oldAction=rechCodeArticle Légifrance]</ref>{{,}}<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=06C1FBE1F5BFE34CF2DB0E1C93A0DABF.tpdjo04v_1?cidTexte=LEGITEXT000006070719&idArticle=LEGIARTI000006417572&dateTexte=20080326&categorieLien=id Légifrance]</ref>(ce que beaucoup appellent la perpétuité réelle ou incompressible). |
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L’article 720-4<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006577961&cidTexte=LEGITEXT000006071154&dateTexte=20080326&fastPos=1&fastReqId=1019899778&oldAction=rechCodeArticle Légifrance]</ref> du code de procédure pénale permet d’obtenir « à titre exceptionnel » une réduction ou la suppression de la période de sûreté auprès du [[tribunal d'application des peines|tribunal d’application des peines]] si ce dernier constate des {{guil|gages sérieux de réadaptation sociale}}. S’il s’avère que la période de sûreté est de 30 ans, le condamné doit avoir été en prison 20 ans au cours de sa vie avant de pouvoir demander une réduction. Si le condamné purge la perpétuité {{guil|réelle}}, il ne peut demander de remise en cause de cette décision spéciale que s’il a été en prison 30 ans et doit être examiné par trois des experts médicaux de la [[Cour de cassation]] qui statuent sur sa dangerosité. La perpétuité « réelle » française n’est donc en fait pas si réelle que cela, mais elle en est proche. |
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Il est également possible d’obtenir une réduction du temps d’épreuve d’un douzième de la peine (18 mois sur 18 ans), ou d’un dix-huitième si le condamné est récidiviste (15 mois sur 22 ans). En effet les condamnés à perpétuité ne peuvent bénéficier de réduction de peine puisque la leur n’est pas chiffrée mais la réduction du temps d’épreuve est équivalente à une augmentation des chances de libération. Si le condamné fait l’objet d’une période de sûreté, la réduction du temps d’épreuve ne peut aller en dessous de cette durée, le condamné doit donc obtenir une baisse préliminaire de cette période<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006578112&cidTexte=LEGITEXT000006071154&dateTexte=20080327&fastPos=3&fastReqId=1268533316&oldAction=rechCodeArticle Légifrance]</ref>. Une réduction supplémentaire allant jusqu’à 5 ans ne peut leur être accordée que s’ils empêchent la réalisation d’une infraction pénale en divulguant des informations<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006578025&cidTexte=LEGITEXT000006071154&dateTexte=20080327&fastPos=1&fastReqId=338963353&oldAction=rechCodeArticle Légifrance]</ref>. |
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Par ailleurs la loi spécifie que nul ayant été condamné à une période de sûreté de plus de quinze ans ne peut se voir accorder la liberté conditionnelle avant de n'avoir fait un an à trois ans de semi-liberté, ce qui concerne la quasi-totalité des condamnés à perpétuité<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=8DB21F6F071961F54D670FD9DBC3E306.tpdjo10v_2?idArticle=LEGIARTI000006577966&cidTexte=LEGITEXT000006071154&dateTexte=20081219]</ref>. |
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Les condamnés à perpétuité font l’objet d’un suivi socio-judiciaire dont la durée est fixée par la cour d’assises, il peut aller jusqu’à trente ans ou être de durée illimitée (le suivi illimité pouvant en fait être arrêté passé trente ans par le [[tribunal d'application des peines|tribunal d’application des peines]])<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006417315&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20080501&fastPos=5&fastReqId=1465419739&oldAction=rechCodeArticle Legifrance]</ref>. En plus de ce suivi, les condamnés à perpétuité font l’objet de « modalités d’exécution et [de] conditions auxquelles l’octroi et le maintien de la liberté est subordonné » dont la durée est de cinq à dix ans, sauf pour les condamnés à la perpétuité « réelle » où il peut n’y avoir aucune limitation dans le temps<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006578132&cidTexte=LEGITEXT000006071154&dateTexte=20080501&fastPos=3&fastReqId=526487863&oldAction=rechCodeArticle Legifrance]</ref>. |
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L’article 720-1-1<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006578021&cidTexte=LEGITEXT000006071154&dateTexte=20080326&fastPos=1&fastReqId=55901906&oldAction=rechCodeArticle Légifrance]</ref> du code de procédure pénale permet également de libérer tout condamné si son état de santé l’exige ou s’il est en fin de vie, sauf si le risque de récidive est trop grand. Cet article instauré par la loi [[Kouchner]] sur le droit des malades a permis entre autres les libérations controversées de [[Joëlle Aubron]] et de [[Maurice Papon]]. Il s'agit là d'une « suspension de peine », ce qui signifie que le condamné peut être réincarcéré en raison d'une amélioration de son état santé ou de sa dangerosité, et devra alors purger le temps qu'il effectué en liberté (un fait assez ironique puisque cette disposition s'applique essentiellement à des mourants). |
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Le [[président de la République]] dispose également du droit de faire grâce en vertu de l’article 17 de la [[Constitution|Constitution de 1958]], mais dans la pratique le chef de l’État n’exerce pas ce droit très impopulaire envers les condamnés à perpétuité, étant donné les possibilités d’aménagements de peine. |
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==== Particularités de la loi ==== |
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===== Les mineurs en France ===== |
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Les personnes de moins de 18 ans en France ne peuvent être condamnées à plus de 20 ans de réclusion criminelle en alternative à la perpétuité. |
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Toutefois, s’ils ont au moins 16 ans, la Cour d’assises des mineurs peut à la majorité des deux-tiers leur retirer l’excuse de minorité (considérant qu’ils sont aussi matures que des adultes), ouvrant ainsi la possibilité d’une condamnation à perpétuité comme ce fut le cas de [[Patrick Dils]] (avant que l’on découvre qu’il s’agissait d’une [[erreur judiciaire]]). |
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La nouvelle loi de [[Rachida Dati]] permet d’exclure systématiquement l’excuse de minorité pour les mineurs multirécidivistes. La majorité des deux-tiers demeure certes obligatoire à l’application du maximum mais pas pour une peine à temps (jusqu’à 30 ans). |
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===== Récidive ===== |
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La loi dite des "peines planchers"<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006417398&cidTexte=LEGITEXT000006070719&dateTexte=20080328&fastPos=1&fastReqId=68686998&oldAction=rechCodeArticle Légifrance]</ref> impose un minimum de 15 ans de réclusion criminelle pour crime passible de la perpétuité commis par un récidiviste. |
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Toutefois, la Cour peut prononcer une peine inférieure en considération des circonstances de l’infraction, de la personnalité de son auteur ou des garanties d’insertion ou de réinsertion présentées par celui-ci. |
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Si le criminel en est au moins à sa seconde récidive, la Cour ne peut prononcer une peine inférieure que si l’accusé présente des garanties exceptionnelles d’insertion ou de réinsertion. |
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===== Idée reçue ===== |
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{{Voir aussi|Rétention de sûreté en France}} |
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{{refnec|Depuis l’adoption de la rétention de sûreté, l’opinion est acquise à l’idée selon laquelle cette loi autorise désormais d’emprisonner des gens à vie ou presque.}} Or, cela est plus compliqué : la rétention de sûreté permet en fait d’étendre le principe de la perpétuité aux peines d’au moins quinze ans, c’est-à-dire garder des gens en prison jusqu’à ce qu’ils ne soient plus dangereux. En effet, ce principe est certes aussi valable pour les peines à temps mais une fois la durée terminée il est obligatoire de les libérer. La rétention de sûreté permet, elle, de conserver les criminels qui ont fini leur peine dans un hôpital pénitentiaire et non dans une prison à proprement dit (ce qui n’est pas obligatoirement le cas de la perpétuité qui peut entièrement se faire en maison centrale). |
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==== Faits et chiffres ==== |
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Il existerait entre cinq cent cinquante et six cents condamnés à perpétuité en France, qui purgeraient en moyenne vingt-trois ans de leur peine <ref>[http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article834 Organisation opposée aux longues peines]</ref>. Le président de l’[[Observatoire international des prisons]] [[Gabriel Mouesca]] estime à une vingtaine le nombre de personnes incarcérées depuis plus de trente ans. La perpétuité est encourue pour d’autres crimes que le meurtre et est parfois effectivement appliquée : |
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* Kaled Zacharia a été condamné à la prison à perpétuité avec une sûreté de vingt-deux ans début mars 2008 pour le viol accompagné de torture d’une femme de 23 ans devenue paraplégique suite à ce crime<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20080321.FAP3902/doubs_un_homme_condamne_a_la_perpetuite_pour_viols_avec.html le Nouvel observateur]</ref>. |
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* [[Michel Lajoye]] (condamné en 1987) a commandité un attentat à la bombe dans un café tenu par un Arabe à [[Petit-Quevilly]] n’ayant que des dégâts matériels (libéré en novembre 2007). |
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* Lucien Gere, 57 ans, a été condamné par la loi sur la récidive qui fait qu'un crime puni de vingt ans de prison devient passible de la perpétuité en cas de récidive. En 2004, il a violé une fillette de 11 ans à plusieurs reprises avant de la ramener chez elle. L'homme a nié les faits, mais des traces ADN l'ont confondu. Lucien Gere était sorti de prison peu avant après avoir purgé une peine de dix-sept ans de prison pour l'enlèvement et le viol d'une fillette de 12 ans en 1991. Là encore, il a toujours nié l'agression reprochée. Il a aussi toujours refusé de se soigner en prison<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20080523.FAP5562/meuse_perpetuite_pour_un_violeur_denfant_recidiviste.html Meuse: perpétuité pour un violeur d'enfant récidiviste<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. |
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* Jean-Luc Blanche, a été condamné en 2006 à la réclusion criminelle à perpétuité avec 22 ans de période de sûreté pour cinq autres viols commis en 2003. Il avait bénéficié d'une libération conditionnelle en 2002 après avoir déjà passé 12 ans en prison pour avoir commis quatre viols<ref>[http://tf1.lci.fr/infos/france/0,,3311445,00.html]</ref>. |
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Il y a chaque année 25 condamnations à la réclusion criminelle à perpétuité en France selon un membre du syndicat de la magistrature (pour 471 meurtriers reconnus en 2005 <ref>[http://lalutteanimale.canalblog.com/archives/2009/03/17/13005748.html]</ref>). 16 condamnés à perpétuité ont obtenu une libération conditionnelle en 2007 <ref>[http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=70021&1405 L’Express]</ref>. |
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Alors que les organisations proches de la [[gauche]], en particulier la [[ligue des droits de l'homme|ligue des droits de l’homme]], critiquent la durée d’incarcération des condamnés à perpétuité, voire le principe même de cette peine, de nombreuses propositions de lois ont été présentées par la droite pour porter la période de sûreté à 30 ans. [[Charles Pasqua]] et quelques-uns de ses collègues sénateurs ont proposé une période de sûreté de 30 ans pour les « crimes les plus odieux » (meurtres d’enfant, de personne vulnérable, de représentant de l’autorité publique ; viol avec tortures ou entraînant la mort ; crimes commis en récidive), avec toutefois la possibilité pour la Cour d'assises d'abaisser cette durée lorsqu'elle le juge approprié<ref>[http://www.senat.fr/leg/ppl06-032.html Site du Sénat français]</ref>. |
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À l’Assemblée nationale le député [[Jean-Claude Flory]] a proposé de porter le maximum de la période de sûreté de la perpétuité à 30 ans pour tous les crimes concernés par les deux premiers alinéas de l’article 132-23 (c'est-à-dire presque tous ceux prévus par le code pénal) ; cette proposition fut cosignée par [[Nathalie Kosciusko-Morizet]]<ref>[http://www.assembleenationale.fr/12/propositions/pion1745.asp Site de l’Assemblée nationale française]</ref>. |
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Concernant une éventuelle élévation de la période de sûreté : |
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* Le procureur dans l'affaire [[Patrice Alègre]] s'était offusqué : {{guil|que l'on commette un assassinat ou dix assassinats, la peine est la même}}, soit la perpétuité avec 22 ans de sûreté<ref>[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/05/23/01016-20080523ARTFIG00020-pas-de-peine-specifique-pour-les-tueurs-en-serie.php]</ref>. |
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* Plusieurs propositions de loi sont allées en ce sens alors qu’aucune concernant une éventuelle réduction n’a été déposée<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion1745.asp] [http://www.senat.fr/leg/ppl06-032.html]</ref>. |
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* Le [[Comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions|projet de réforme constitutionnelle sur la modernisation des institutions]] doit permettre une mise à l’ordre du jour beaucoup plus importante des propositions des parlementaires ainsi que le référendum d'initiative populaire<ref>[http://www.laboussole74.com/rubriques_zoom.php?cat=1&subcat=4&id=6139]</ref>. |
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* Les sondages indiquent, lors du débat sur la rétention de sûreté, que les citoyens y sont largement favorables<ref>[http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/02/25/01001-20080225ARTFIG00616-l-opinion-largement-favorable-a-la-retention-de-surete.php Sondage Le figaro].</ref>. |
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==== Quelques cas controversés ==== |
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===== Le cas Patrick Gateau ===== |
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Patrick Gateau a été condamné à perpétuité en 1990 pour un assassinat après 10 autres condamnations pour divers crimes et délits. Il a comparu du 9 au 19 juin 2008 devant la cour d'assises de Seine-et-Marne pour un autre assassinat présumé commis peu après sa libération conditionnelle, assisté d'un maçon présenté comme influençable, Serge Matthew, et a été condamné de nouveau à la perpétuité, cette fois avec 22 ans de sûreté. [[Nicolas Sarkozy]], alors ministre de l'Intérieur, avait mis en cause « le juge » qui avait « osé remettre un monstre pareil en liberté conditionnelle », estimant qu'il devait « payer pour sa faute »<ref>[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/06/09/01016-20080609ARTFIG00277-l-assassinat-de-nelly-cremel-devant-la-cour-d-assises.php L'assassinat de Nelly Cremel sur le figaro.fr]</ref>. |
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===== Le cas Lucien Léger ===== |
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[[Lucien Léger]] a été incarcéré 41 ans (1964-2005), l’une des plus longues peines en Europe, même s’il n’égale pas la détention du criminel anglais John Staffen qui resta incarcéré 55 ans (de 1951 à sa mort fin 2007). Accusé du meurtre d’un garçon de 11 ans, il échappa à la peine de mort en raison de l’absence de préméditation et fut condamné à perpétuité avec un temps d’épreuve maximal pour l’époque, soit 15 ans. |
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Détenu modèle, libérable en 1979, il n’obtient aucune libération car il clame son innocence (il affirme toujours aujourd’hui avoir fait 41 ans de prison pour rien) et au nom d’un risque présumé de récidive avancé par les experts alors qu’il était en prison depuis 37 ans (il refusait tout suivi psychiatrique au nom de son innocence). Une autre raison invoquée est celle du père de la victime qui s'opposait à toute libération et avait fondé une association pour le rétablissement de la peine de mort (il avait menacé de le tuer s'il était libéré)<ref>[http://www.echr.coe.int/ECHR/FR/Header/Press/Multimedia/Webcasts+of+public+hearings/webcastFR_media?&p_url=20080430-1/fr/]</ref>. |
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Lucien Léger a porté plainte devant la [[Cour européenne des droits de l'homme|Cour européenne des droits de l’homme]] pour [[discrimination]] et traitement inhumain et dégradant. |
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La Cour accepta de l’entendre et une chambre de 7 juges lui donna tort sur chacune de ses plaintes à 5 voix contre 2<ref>[http://cmiskp.echr.coe.int/tkp197/view.asp?action=html&documentId=794073&portal=hbkm&source=externalbydocnumber&table=F69A27FD8FB86142BF01C1166DEA398649 La décision de la Chambre sur le site internet de la Cour européenne des droits de l’homme].</ref>. Le juge français [[Jean-Paul Costa]], qui par ailleurs préside la Cour, a écrit une [[opinion dissidente]]. |
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Lucien Léger a été entendu devant la Grande Chambre qui se composait de 17 juges le 30 avril 2008 à 9h<ref>[http://www.lepoint.fr/actualites/l-ex-plus-ancien-detenu-de-france-devant-la-cour-de-strasbourg/1037/0/242265 Lepoint.fr]</ref>, Suite au décès de Lucien Léger le 18/07/2008, l'appel devant la grande chambre a été retiré du rôle par une décision CEDH du 30/03/2009. |
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===== Le cas Patrick Henry ===== |
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Mis en accusation pour avoir enlevé et étranglé un enfant de 10 ans pour une rançon, il échappe à la guillotine grâce à la plaidoirie de [[Robert Badinter]] (il fallait 8 voix sur 12 pour prononcer la mort, 7 membres seulement ont voté la mort). Durant sa détention il se comporte en détenu modèle et passe des diplômes, ce qui conduit à une libération anticipée. Peu après sa sortie de prison, il est appréhendé pour trafic de drogue et retrouve sa condition de condamné à perpétuité. |
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===== Le cas Sébastien Simonnet ===== |
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Sébastien Simonnet (né en 1976), accusé d'actes de barbarie suivis de meurtre sur un codétenu (Johnny Agasucci, 26 ans), en août 2004, à la maison d'arrêt Charles III de Nancy<ref>[http://www.prison.eu.org/article5752.html Prison.eu.org]</ref>{{,}}<ref>[http://www.lecac.org/docs/mort_en_prison.pdf Lecac.org]</ref>, a été condamné le 16 janvier 2009 à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle. La Cour a assorti la peine d'une période de sûreté de 22 ans, la perpétuité incompressible n'étant applicable qu'aux crimes commis sur les mineurs. Simonnet avait déjà été condamné avant son crime dans une affaire similaire de tortures sur un codétenu en 1999/2000. Son cas pose doublement le problème de la mise hors d'état de nuire des criminels dangereux car en plus d'être récidiviste, Simonnet était incarcéré durant son forfait et n'avait pas été placé à l'isolement alors qu'on le savait dangereux<ref>[http://www.lejdd.fr/cmc/scanner/societe/200903/prison-meurtre-a-nancy-perpetuite-pour-simonnet_179989.html?popup Prison-Meurtre à Nancy : Perpétuité pour Simonnet]</ref>{{,}}<ref>[http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=285368 Le chef, le valet et le larbin]</ref>. |
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=== Grèce === |
=== Grèce === |
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En [[Grèce]], les condamnés à perpétuité sont éligibles pour une [[libération conditionnelle]] après 20 ou {{nobr|16 années}}, selon que le détenu purge une ou plusieurs condamnations à perpétuité. La peine maximale en dessous de la perpétuité est de {{nobr|25 ans}} avec 15 de sûreté, les peines à temps sont cumulables sans monter au-dessus de ce terme. |
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=== Inde === |
=== Inde === |
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Jusqu'alors, la perpétuité dans le [[Inde|deuxième pays le plus peuplé d’Asie]] était interprétée comme une peine simplement longue dont la fin devait intervenir à un moment donné (au bout de 14 à {{nobr|20 ans}} comme en Malaisie). La [[Cour suprême de l'Inde]] a finalement jugé en 2005 que l’emprisonnement à vie signifiait que le détenu restait en prison jusqu’à ce que le [[pouvoir exécutif]] (le gouvernement) ne décide de le libérer, éventuellement jamais (affaire Jahid Hussain contre État du [[Bengale-Occidental]]). |
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Shibu Soren, défenseur de la cause des aborigènes et originaire de l’État du [[Jharkhand]], jugé coupable de l’enlèvement et du meurtre de son secrétaire particulier en 1994, a été sujet à cette peine en 2006<ref>[http://eglasie.mepasie.net/dans-l-etat-du-jharkhand-la-condamnation-a-perpetuite-du-ministre-federal-du-charbon-grand-defenseur-de-la-cause-des-aborigenes-laisse-dubitatifs-des-responsables-chretiens.fr-fr.94.8889.eda_article.htm.php?rss=true eglasie.mepasie.net]</ref>. |
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La prison à vie est la peine minimale pour tout meurtrier, et une personne purgeant une peine de prison à vie qui commet un homicide volontaire doit obligatoirement être condamnée à mort<ref>[http://www.abolition.fr/ecpm/french/fiche-pays.php?pays=IND Site anti-peine de mort]</ref>. |
La prison à vie est la peine minimale pour tout meurtrier, et une personne purgeant une peine de prison à vie qui commet un homicide volontaire doit obligatoirement être condamnée à mort<ref>[http://www.abolition.fr/ecpm/french/fiche-pays.php?pays=IND Site anti-peine de mort]</ref>. |
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=== Italie === |
=== Italie === |
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En Italie les condamnés à perpétuité font tous uniformément l’objet d’une période de sûreté de 26 ans, qui peut être réduite au plus bas à 21 ans pour bonne conduite. À l’expiration de cette période ils peuvent être libérés sur parole (ce qui serait assez |
En [[Italie]], les condamnés à perpétuité font tous uniformément l’objet d’une période de sûreté de {{nobr|26 ans}}, qui peut être réduite au plus bas à {{nobr|21 ans}} pour bonne conduite. À l’expiration de cette période, ils peuvent être libérés sur parole (ce qui serait assez difficile{{refnec}}) et peuvent obtenir une permission de sortie au bout de {{nobr|10 ans}} ({{nobr|8 ans}} si bonne conduite). Les terroristes et les mafieux qui refusent de collaborer avec la [[justice]] ne sont éligibles pour aucun aménagement de peine de quelque nature que ce soit. Les condamnés qui purgent plus d’une perpétuité doivent passer 6 à {{nobr|36 mois}} à l’isolement. L’âge minimum pour la perpétuité a été fixé à {{nobr|18 ans}} par la Cour constitutionnelle Italienne. |
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Un mouvement de grève de la faim a commencé le {{Date|1|décembre|2007}} pour exiger l’abolition de la peine de réclusion à perpétuité<ref>[http://hns-info.net/article.php3?id_article=12808 hns-info.net]</ref>{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/monde/257925.FR.php Libération.fr]</ref>. Sur {{formatnum:1294}} condamnés à perpétuité, 755 ont décidé d’y participer ainsi que {{formatnum:8400}} prisonniers, parents et sympathisants ; certains ont choisi de faire cette grève de la faim par rotations hebdomadaires mais une quarantaine d’entre eux ont d’ores et déjà annoncé leur intention de la poursuivre jusqu’au bout. D’autres ont décidé d’exprimer leur solidarité par des moyens différents, les principaux adhérents à ce mouvement se sont inscrits sous le collectif du 31/12/9999 (date de fin de peine obligatoire inscrite sur les certificats de détention des condamnés à perpétuité). |
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Les terroristes et les mafieux qui refusent de collaborer avec la [[justice]] ne sont éligibles pour aucun aménagement de peine de quelque nature que ce soit. Les condamnés qui purgent plus d’une perpétuité doivent passer 6 à 36 mois à l’isolement. L’âge minimum pour la perpétuité a été fixé à 18 ans par la Cour constitutionnelle Italienne. |
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=== Japon (''de fait'') === |
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Un mouvement de grève de la faim a commencé le {{date|1|décembre|2007}} pour exiger l’abolition de la peine de réclusion à perpétuité <ref>[http://hns-info.net/article.php3?id_article=12808 hns-info.net]</ref>{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/actualite/monde/257925.FR.php Libération.fr]</ref>. |
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Le [[Japon]] permet théoriquement une libération à partir de {{nobr|10 ans}} de détention. Dans la pratique, les prisonniers ne sont libérés en moyenne qu'après {{nobr|31 ans}}<ref>[http://www.jdpic.org/JFBA-NO_LWOP.html]</ref>. Le Japon conserve également la peine de mort, qu'il applique en pratique aux coupables de meurtres multiples avec circonstances aggravantes. Appliquant la stratégie abolitionniste issue des États-Unis, des parlementaires ont réclamé l'institution d'une perpétuité réelle dans l'objectif d'obtenir ainsi une réduction des condamnations à mort. Le ministre de la Justice et le barreau se sont opposés à cette proposition, rappelant qu'il serait périlleux voire inhumain de conserver des gens en prison jusqu'à leur mort, et qu'il est déjà très difficile d'être libéré pour un condamné à perpétuité japonais<ref name="jdpic.org">[http://www.jdpic.org/LWP.html]</ref>. Des libérations sont traditionnellement accordées à l’occasion de la mort de l’[[empereur du Japon]]<ref name="jdpic.org"/>. En 2007, l'on estimait à {{formatnum:1700}} le nombre de condamnés à perpétuité dans ce pays. |
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=== Kazakhstan === |
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Sur {{formatnum:1294}} condamnés à perpétuité, 755 ont décidé d’y participer ainsi que {{formatnum:8400}} prisonniers, parents et sympathisants ; certains ont choisi de faire cette grève de la faim par rotations hebdomadaires mais une quarantaine d’entre eux ont d’ores et déjà annoncé leur intention de la poursuivre jusqu’au bout. D’autres ont décidé d’exprimer leur solidarité par des moyens différents, les principaux adhérents à ce mouvement se sont inscrits sous le collectif du 99/99/9999 (date de fin de peine obligatoire inscrite sur les certificats de détention des condamnés à perpétuité). |
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Au [[Kazakhstan]], la peine de mort peut être remplacée par la prison à perpétuité ou par {{nobr|25 ans}} d'emprisonnement sous la loi du pardon. |
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=== Kirghizistan === |
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Au [[Kirghizistan]], les condamnations à perpétuité peuvent être substituées à {{nobr|30 ans}} de prison. |
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Le Japon permet théoriquement une libération à partir de 10 ans de détention. Dans la pratique les prisonniers ne sont libérés en moyenne qu'après 31 ans <ref>[http://www.jdpic.org/JFBA-NO_LWOP.html]</ref>. Le Japon conserve également la peine de mort qu'il applique en pratique aux coupables de meurtres multiples avec circonstances aggravantes. |
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Appliquant la stratégie abolitionniste issue des États-Unis, des parlementaires ont réclamé l'institution d'une perpétuité réelle dans l'objectif d'obtenir ainsi une réduction des condamnations à mort. Le ministre de la Justice le barreau se sont opposés à cette proposition, rappelant qu'il serait périlleux voire inhumain de conserver des gens en prison jusqu'à leur mort, et qu'il est déjà très difficile d'être libéré pour condamné à perpétuité japonais<ref name="jdpic.org">[http://www.jdpic.org/LWP.html]</ref>. |
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Des libérations sont traditionnellement accordées à l’occasion de la mort de l’[[Empereur]]<ref name="jdpic.org"/>. En 2007, l'on estimait à 1700 le nombre de condamnés à perpétuité dans ce pays. |
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==== Détenus célèbres ==== |
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* ''Daisuke Morih''<ref>[http://www.jiswac.org/ L’institut japonais de prévention des erreurs judiciaires]</ref>, un infirmier qui a donné la mort à au moins 10 patients ; |
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* ''Ikuo Hayashi''<ref>[http://www.rickross.com/reference/aum/aum15.html Rickross.com]</ref>, responsable d’un massacre dans une station de métro qui fit 2 morts et 231 blessés ; |
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* ''[[Suzuka Hatakeyama]]''<ref>[http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/212407/2008/03/19/Une-Japonaise-tue-sa-fille-et-se-fait-passer-pour-victime.dhtml 7sur7, site Belge]</ref>, (mars 2008) a tué sa fille parce qu’elle ne la supportait plus et un autre garçon pour faire croire à un tueur en série. |
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=== Lituanie === |
=== Lituanie === |
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En [[Lituanie]], les condamnés à perpétuité sont éligibles pour la libération conditionnelle après {{nobr|25 ans}} de prison. |
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=== Nouvelle-Zélande === |
=== Nouvelle-Zélande === |
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En [[Nouvelle-Zélande]], la perpétuité constitue une peine automatique pour meurtre ou trahison et facultative pour [[trafic de stupéfiants]] et crimes ayant entraîné la mort. À la base la période de sûreté n’est que de 10 ans, ou 17 ans pour les crimes particulièrement violents, mais le magistrat a le droit d’imposer une période de sûreté plus élevée si les circonstances de l’infraction et la personnalité de son auteur le justifient<ref>[http://www.paroleboard.govt.nz/media-and-publications/publications/annual_reports/nzpb-annual-report-2004-05/parole-sentences.html Le bureau des grâces néozélandias]</ref>. |
En [[Nouvelle-Zélande]], la perpétuité constitue une peine automatique pour meurtre ou trahison et facultative pour [[trafic de stupéfiants]] et crimes ayant entraîné la mort. À la base, la période de sûreté n’est que de {{nobr|10 ans}}, ou de {{nobr|17 ans}} pour les crimes particulièrement violents, mais le magistrat a le droit d’imposer une période de sûreté plus élevée si les circonstances de l’infraction et la personnalité de son auteur le justifient<ref>[http://www.paroleboard.govt.nz/media-and-publications/publications/annual_reports/nzpb-annual-report-2004-05/parole-sentences.html Le bureau des grâces néozélandias]</ref>. William Dwane Bell a été condamné en 2006 à une période de {{nobr|33 ans}} (réduite à 30 en appel) pour un triple meurtre haineux. |
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* ''William Dwane Bell'' a été condamné en 2006 à une période de 33 ans (réduite à 30 en appel) pour un triple meurtre haineux. |
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Pour les récidivistes de crimes non-éligibles pour la perpétuité la loi néo-zélandaise préconise aussi l’usage de la rétention de sûreté. |
Pour les récidivistes de crimes non-éligibles pour la perpétuité la loi néo-zélandaise préconise aussi l’usage de la rétention de sûreté. |
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=== Ouganda === |
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Selon la loi des prisons de l'[[Ouganda]], la perpétuité comporte une période de sûreté de {{nobr|20 ans}} maximum. |
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=== Ouzbékistan === |
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En [[Ouzbékistan]], les condamnés à perpétuité peuvent être libérés après {{nobr|25 ans}} de prison. Pour les condamnés purgeant une condamnation de longue durée (ne pouvant excéder {{nobr|25 ans}}) l'appel est possible au bout de {{nobr|20 ans}}. |
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=== Philippines === |
=== Philippines === |
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Aux [[Philippines]], deux peines au caractère perpétuel existent aux Philippines. La ''reclusión perpetua'' est la nouvelle peine inventée pour remplacer la peine de mort dans le nouveau code pénal. Il s'agit d'une peine de {{nobr|40 ans}} avec la possibilité de libération conditionnelle au bout de {{nobr|30 ans}}. La peine capitale a été abolie en 2006, elle était obligatoire pour de nombreux crimes. La prison à vie est la peine qui existait auparavant, elle permet une libération sans délai. Elle existe toujours pour les crimes commis avant l'adoption du nouveau code pénal et les crimes prévus dans d'autres codes. |
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Deux peines au caractère perpétuel existent aux Philippines : |
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* La ''reclusión perpetua'' est la nouvelle peine inventée pour remplacer la peine de mort dans le nouveau code pénal. Il s'agit d'une peine de 40 ans avec la possibilité de libération conditionnelle au bout de 30 ans. La peine capitale a été abolie en 2006, elle était obligatoire pour de nombreux crimes. |
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=== Pérou === |
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* La ''prison à vie'' est la peine qui existait auparavant, elle permet une libération sans délai. Elle existe toujours pour les crimes commis avant l'adoption du nouveau code pénal et les crimes prévus dans d'autres codes. |
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Au [[Pérou]], la peine maximale est la perpétuité avec une période de sûreté de {{nobr|35 ans}}. |
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=== Pologne === |
=== Pologne === |
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La Pologne impose un temps d’épreuve uniforme aux condamnés à perpétuité de 25 ans. Les magistrats peuvent toutefois en imposer un plus élevé s'ils estiment que les circonstances l’exigent. Le temps d’épreuve le plus élevé à avoir été imposé à ce jour est de 50 ans pour le tueur en série Krzysztof Gawlik<ref>[http://www.bryk.pl/teksty/gimnazjum/j%C4%99zyki/angielski/23138-should_be_drug_traffickers_sentenced_to_the_life_imprisonment.html Site internet de relations polo-anglo-saxonnes]</ref>. |
La [[Pologne]] impose un temps d’épreuve uniforme aux condamnés à perpétuité de {{nobr|25 ans}}. Les magistrats peuvent toutefois en imposer un plus élevé s'ils estiment que les circonstances l’exigent. Le temps d’épreuve le plus élevé à avoir été imposé à ce jour est de {{nobr|50 ans}} pour le tueur en série Krzysztof Gawlik<ref>[http://www.bryk.pl/teksty/gimnazjum/j%C4%99zyki/angielski/23138-should_be_drug_traffickers_sentenced_to_the_life_imprisonment.html Site internet de relations polo-anglo-saxonnes]</ref>. |
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=== Roumanie === |
=== Roumanie === |
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L’incompressibilité de toute perpétuité en Roumanie est de 20 ans, passés lesquels une libération est possible |
L’incompressibilité de toute perpétuité en [[Roumanie]] est de {{nobr|20 ans}}, passés lesquels une libération est possible<ref>{{pdf}} [http://www.era.int/domains/corpus-juris/public_pdf/romania_criminal_code.pdf Code pénal roumain]</ref>. Il faut avoir {{nobr|18 ans}} pour être condamné à perpétuité. |
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=== Russie === |
=== Russie === |
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La perpétuité a été introduite en Russie en 1996. À savoir que la Russie fait actuellement l’objet d’un moratoire sur la [[peine capitale]] : {{refsou|les tribunaux prononcent des condamnations à mort symboliques}} dont ils savent qu’elles seront commuées sur-le-champ en perpétuité. |
La perpétuité a été introduite en [[Russie]] en 1996. À savoir que la Russie fait actuellement{{quand}} l’objet d’un moratoire sur la [[peine capitale]] : {{refsou|les tribunaux prononcent des condamnations à mort symboliques}} dont ils savent qu’elles seront commuées sur-le-champ en perpétuité. La période d’incompressibilité est de {{nobr|25 ans}}, passé cette période le prisonnier est éligible pour la libération sous réserve les {{nobr|3 années}} précédentes de ne pas avoir commis de sérieuse infraction et de ne pas avoir émis une autre demande qui fut rejetée. Le tribunal peut ordonner la remise en détention d’un condamné libéré et l’astreindre à de très sérieuses restrictions. |
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La période d’incompressibilité est de 25 ans, passée cette période le prisonnier est éligible pour la libération sous réserve les 3 années précédentes de ne pas avoir commis de sérieuse infraction et de ne pas avoir émis une autre demande qui fut rejetée. Le tribunal peut ordonner la remise en détention d’un condamné libéré et l’astreindre à de très sérieuses restrictions. |
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[[Alexandre Pitchouchkine]], dit « le tueur de l’échiquier », est probablement le plus célèbre des condamnés à perpétuité russes, il a tué {{nobr|64 personnes}}<ref>[http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=6564 Come4news.com]</ref>. |
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=== Rwanda === |
=== Rwanda === |
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Le Rwanda a aboli la peine de mort en 2007, la remplaçant par une peine perpétuelle, sans possibilité de libération avant vingt ans, qui s'effectue à l'isolement non-révisable<ref>[http://fr.hirondellenews.com/content/view/151/323/]</ref>. Cette peine est encourue pour une fourchette de crimes allant du génocide au viol d'enfant soit commis par l'adulte qui en a la charge, soit ayant entraîné la mort ou une maladie incurable. |
Le [[Rwanda]] a aboli la peine de mort en 2007, la remplaçant par une peine perpétuelle, sans possibilité de libération avant vingt ans, et après cette période c'est la grâce présidentielle qui peut abolir cette sanction qui s'effectue à l'isolement non-révisable<ref>[http://fr.hirondellenews.com/content/view/151/323/]</ref>. Cette peine est encourue pour une fourchette de crimes allant du génocide au viol d'enfant soit commis par l'adulte qui en a la charge, soit ayant entraîné la mort ou une maladie incurable. |
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=== Slovaquie === |
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En [[Slovaquie]], la réclusion criminelle à perpétuité est assortie d'une période de sûreté de {{nobr|25 ans}}. |
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L’incompressibilité de toute perpétuité à Taiwan est de 25 ans, passés lesquels une libération est possible<ref>[http://www.oao.com.cn/bbs/dispbbs.asp?boardid=17&id=2835&star=1&page=1 Le code pénal taïwanais]</ref>. |
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=== Slovénie === |
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=== République tchèque <ref>[http://www.radio.cz/fr/article/60664 La prison à perpétuité : une peine plus si exceptionnelle que ça... - 25-11-2004 - Radio Prague<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref> === |
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Comme en Slovaquie, la [[Slovénie]] assortit la perpétuité d'une période de sûreté de {{nobr|25 ans}}. |
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=== Taïwan === |
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2004 fut une année record avec un total de sept condamnations à la prison à perpétuité en République tchèque. 1990, l'année de l'abolition de la peine de mort, fut aussi celle où le plus de peines de prison à perpétuité ont été prononcées : 2004 a vu ce chiffre presque doubler, avec un record de sept condamnations. Si la loi tchèque en fait une « peine exceptionnelle », les juges semblent y avoir recours beaucoup plus volontiers et beaucoup plus souvent. 34 personnes sont condamnées à passer le restant de leurs jours dans les prisons tchèques. Et il y a de fortes chances pour que ce chiffre grimpe à l'avenir, au vu d'un durcissement de certain des tribunaux. |
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L’incompressibilité de toute perpétuité à [[Taïwan]] est de {{nobr|25 ans}}, passés lesquels une libération est possible<ref>[http://www.oao.com.cn/bbs/dispbbs.asp?boardid=17&id=2835&star=1&page=1 Le code pénal taïwanais]</ref>. |
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=== République tchèque === |
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== Pays disposant de la perpétuité avec période incompressible courte (15 ans au plus) == |
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{{Référence nécessaire|En [[République tchèque]], la période de sûreté serait de vingt ans pour les condamnés à la prison à vie|date=23 avril 2013}}. En 1990, la peine de mort est abolie en République tchèque. En 2004, un total de 34 détenus ont été condamnés à la prison à perpétuité<ref>{{lien web|url=http://www.radio.cz/fr/article/60664|titre=La prison à perpétuité : une peine plus si exceptionnelle que ça…|jour=25|mois=novembre|année=2004|site=Radio Prague}}</ref>. |
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=== Allemagne <ref>[http://www.jstor.org/pss/758981 jstor.org]</ref> === |
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L’incompressibilité de toute perpétuité en Allemagne est de 15 ans, passés lesquels une libération est possible. La moyenne du temps passé en prison varie selon les [[land]]s, il est beaucoup plus long dans les lands du Sud tels que la [[Bavière]] et le [[Bade-Wurtemberg]] que dans les lands nordiques. |
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[[Tribunal constitutionnel fédéral|La Cour constitutionnelle allemande]] a jugé que la perpétuité réelle est contraire à la dignité humaine. Un condamné doit donc être libéré s'il n’est plus dangereux, ce qui a consterné les citoyens notamment dans l’affaire des [[brigades rouges]]{{refsou}}. |
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L’Allemagne fait usage de la rétention de sûreté mais cela est fait assez rarement{{refsou}}. |
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La perpétuité n’est applicable qu’aux majeurs, entre 18 et 21 ans (au lieu de 16 à 18 ans comme en France). Les tribunaux sont amenés à statuer sur l’excuse de minorité, les criminels jugés "mineurs" ne peuvent pas se voir infliger plus de 10 ans de prison compressibles. |
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=== Tadjikistan === |
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La perpétuité est obligatoire pour meurtre, étant défini par le loi allemande comme le fait de : |
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Au Tadjikistan, la perpétuité peut être remplacée par une peine de {{nobr|25 ans}} de prison. |
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== Perpétuité avec période incompressible courte == |
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{{citation_bloc|Tuer quelqu'un à des fins sexuelles, pécuniaires ou autres, traîtreusement ou cruellement ou avec des moyens dangereux pour le public ou en vue de commettre un autre crime ou de le couvrir<ref>[http://www.iuscomp.org/gla/statutes/StGB.htm#211]</ref>.}} |
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=== Allemagne === |
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L’incompressibilité de toute perpétuité en [[Allemagne]] est de {{nobr|15 ans}}, après lesquels une libération est possible. Cependant, même si les {{nobr|15 ans}} ont expiré, le seul fait que le condamné ne soit plus un danger pour la société ne lui garantit pas la libération. Le tribunal d'application des peines peut la refuser s'il estime cela justifié par « la particulière gravité du crime ». Plutôt que de laisser au tribunal ayant condamné l'accusé le soin de fixer une période de sûreté plus longue, c'est donc au tribunal d'application des peines, avec le recul, qu'il convient de déterminer si l'accusé mérite moralement de réintégrer la société<ref>{{lien web |auteur1=Translation provided by the Federal Ministry of Justice. HTML edition by Lawrence Schäfer, Gerhard Dannemann 2001 |titre=Criminal Code (Strafgesetzbuch, StGB)<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://www.iuscomp.org/gla/statutes/StGB.htm |site=iuscomp.org |consulté le=11-04-2023}}.</ref>. |
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La perpétuité n’est applicable qu’aux majeurs. Entre 18 et {{nobr|21 ans}} (au lieu de 16 à {{nobr|18 ans}} comme en France), les tribunaux sont amenés à statuer sur l’excuse de minorité, les criminels jugés « mineurs » ne peuvent pas se voir infliger plus de {{nobr|10 ans}} de prison compressibles. La perpétuité est obligatoire pour [[Assassinat#En Allemagne|assassinat]] (''Mord''), étant défini par § 211 alinéa 2 du code pénal allemand comme le fait de : {{citation|[t]uer quelqu'un à des fins sexuelles, pécuniaires ou autres, traîtreusement ou cruellement ou avec des moyens dangereux pour le public ou en vue de commettre un autre crime ou de le couvrir}}<ref>[http://www.iuscomp.org/gla/statutes/StGB.htm#211]</ref>. En somme, la définition de l'assassinat en Allemagne est similaire à celle du meurtre aggravé dans les autres pays. Dans l'autre cas d'homicide volontaire du droit allemand, le meurtre (''Totschlag''), la condamnation à perpétuité est laissée à la discrétion du tribunal (§ 212 alinéa 2 du code pénal allemand). |
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En somme la définition du meurtre en Allemagne est similaire à celle du meurtre aggravé dans les autres pays. Dans les autres cas d'homicide, la condamnation à perpétuité est laissée à la discrétion du tribunal. |
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=== Autriche === |
=== Autriche === |
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En [[Autriche]], les tribunaux de différents degrés peuvent accorder des libérations aux condamnés à perpétuité après qu’ils ont purgé {{nobr|15 années}} de leur sentence sous réserve de s’assurer que le criminel ne récidivera pas. Il est aussi possible d’obtenir la [[grâce présidentielle]] avec le [[contreseing]] du [[Ministre de la Justice (France)|garde des Sceaux]]. Il faut avoir {{nobr|21 ans}} pour être condamné à perpétuité. |
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=== Belgique === |
=== Belgique === |
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Les condamnés à perpétuité en [[Belgique]] sont théoriquement admissibles à une libération conditionnelle après {{nobr|15 ans}} d'emprisonnement (porté à {{nobr|23 ans}} en cas d'état de récidive). C'est le [[Tribunal de l'application des peines (Belgique)|tribunal de l'application des peines]] (TAP) qui statue à ce sujet. Le condamné peut en outre avoir été, lors du verdict, mis à la disposition du tribunal de l'application des peines pour une période allant de 5 à 15 ans. Cela permettait à l'exécutif de prolonger une détention dans de cas graves. Depuis 2007, c'est le TAP qui statue désormais sur cette mise à disposition. |
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Les condamnés à perpétuité sont théoriquement libérables à tout moment mais une période de mise à la disposition du gouvernement permet au pouvoir exécutif de conserver un condamné à perpétuité 10 ans, ou 20 ans s'il est en état de [[récidive]] ({{refnec|rare}}). |
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[[Abdallah Aït-Oud]] fait partie de ces rares cas. |
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=== République populaire de Chine (''de fait'') === |
=== République populaire de Chine (''de fait'') === |
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Les condamnés à perpétuité |
Les condamnés à perpétuité en [[Chine]] peuvent théoriquement obtenir une libération conditionnelle passé {{nobr|10 ans}}, cependant la loi prévoit que les meurtriers, les récidivistes et les auteurs de crimes violents ne puissent pas être libérés. Dans la pratique ils obtiennent une commutation le plus souvent en moins de {{nobr|14 ans}}, la peine de mort jouant déjà le rôle de mise à l'écart définitif de la société<ref>{{en}} https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/12/23/AR2008122302795_2.html?hpid=topnews</ref>. La Chine est le seul pays au monde à disposer de la « peine de mort avec sursis », le condamné est placé en détention et son comportement durant les deux premières années détermine si sa peine de mort sera commuée en perpétuité ou si elle sera mise à exécution. |
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==== Quelques exemples de condamnés à perpétuité chinois ==== |
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* ''Chen Hui'' - A été condamné à perpétuité pour avoir créé un site [[pornographique]], ce que prohibe la loi chinoise<ref>[http://www.sysnek.com/fr/website/modele-site-web/Actualites-du-net/La-prison-a-perpetuite-pour-un-webmaster-chinois.php?rss=true Sysnek.com]</ref>. |
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Des exemples de condamnés à perpétuité chinois notables incluent : |
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* ''Zhao Liqun'' - Un agent de la [[Loto|loterie nationale]] qui, constatant qu’il était possible dans certaines conditions très particulières de valider des numéros cinq minutes après leur tirage, avait illégalement touché 28 millions de yuans (3,7 millions de dollars)<ref>[http://www.chine-informations.com/actualite/chine-prison-a-vie-pour-fraude-a-la-loterie_8813.html.php?rss=true Chine-informations.com]</ref>. |
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* Chen Hui - A été condamné à perpétuité pour avoir créé un site [[pornographique]], ce que prohibe la loi chinoise<ref>[http://www.sysnek.com/fr/website/modele-site-web/Actualites-du-net/La-prison-a-perpetuite-pour-un-webmaster-chinois.php?rss=true Sysnek.com]</ref>. |
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* Lu Weigang - Représentant juridique de la société de transport Luyutong de Pékin, a fabriqué de fausses factures pour une valeur de {{nobr|169 millions}} de yuans ({{nobr|24 millions}} de dollars) de mars à juillet 2004. Son entreprise a ainsi échappé à {{nombre|2,5|millions}} de yuans d’impôts, selon la Cour intermédiaire N 2 de Pékin qui l’a condamné en avril 2008<ref>[http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/6387745.html french.peopledaily.com]</ref>. |
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=== Chypre === |
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* ''Thao Phoumy Chan'' - Un homme disposant de la nationalité française qui a introduit en 2005 dans le Sud du pays 400 kilogrammes de kétamine, une substance hallucinogène. Il risquait la peine de mort<ref>[http://www.aujourdhuilachine.com/actualites-chine-prison-a-vie-en-chine-pour-un-trafiquant-de-drogue-francais-4149.asp?1=1.php?rss=true aujourdhuilachine.com]</ref>. |
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À [[Chypre (pays)|Chypre]], une libération est possible après {{nobr|12 ans}} de prison. |
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* ''Lu Weigang'' - Représentant juridique de la société de transport Luyutong de Pékin, a fabriqué de fausses factures pour une valeur de 169 millions de yuans (24 millions de dollars) de mars à juillet 2004. Son entreprise a ainsi échappé à 2,5 millions de yuans d’impôts, selon la Cour intermédiaire N 2 de Pékin qui l’a condamné en avril 2008<ref>[http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/6387745.html french.peopledaily.com]</ref>. |
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=== Danemark === |
=== Danemark === |
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Le Danemark offre la possibilité d’obtenir une libération |
Le [[Danemark]] offre la possibilité d’obtenir une libération après {{nobr|12 ans}} en prison. Comme en Irlande, c’est le {{lien|trad=Justice Minister of Denmark|fr=ministre de la Justice (Danemark)|texte=ministre de la Justice}} qui est autorisé à accéder à cette demande. Son obtention entraîne une période de suivi socio-judiciaire de {{nobr|5 ans}} après la libération. Pour un crime non-passible de la perpétuité commis par une personne jugée dangereuse il est possible de requérir la rétention de sûreté, ces détenus sont libérés en moyenne passé {{nobr|9 ans}} et font également l’objet d’un suivi socio-judiciaire de {{nobr|5 ans}}. |
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Palle Sørensen<ref>[https://www.imdb.com/name/nm1392605/bio imdb.com]</ref> est à ce jour le seul prisonnier à avoir été incarcéré plus de {{nobr|16 ans}}, en l’occurrence {{nobr|33 ans}} pour le meurtre de quatre policiers. |
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=== Finlande === |
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=== Finlande <ref>[http://antti-juhani.kaijanaho.fi/newblog/archives/9 Commentaire de l’arsenal législatif finlandais]</ref> === |
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Auparavant, seul le [[président de la République |
Auparavant, seul le [[président de la République de Finlande]] disposait de la possibilité de faire grâce de la prison à vie. Depuis le {{Date|1|novembre|2006}}, seule la Cour d’appel d'[[Helsinki]] dispose du droit de grâce<ref name=kaijanaho>[http://antti-juhani.kaijanaho.fi/newblog/archives/9 Commentaire de l’arsenal législatif finlandais]</ref>. Le premier examen d’une demande de libération sur parole a lieu après {{nobr|12 années}} de détention ({{nobr|10 années}} si le détenu avait moins de {{nobr|21 ans}} au moment de son crime) ou {{nobr|15 années}} pour les multiples crimes. Si elle est refusée, elle est réexaminée tous les {{nobr|2 ans}}. Si elle est acceptée, le condamné fait l’objet de {{nobr|3 ans}} de suivi socio-judiciaire<ref name=kaijanaho/>. Selon la loi [[Finlande|finlandaise]], toute personne de {{nobr|18 ans}} au moins qui commet un meurtre est condamnée automatiquement à perpétuité<ref name=kaijanaho/>. |
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=== Irlande === |
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Le premier examen d’une demande de libération sur parole a lieu après 12 années de détention (10 années si le détenu avait moins de 21 ans au moment de son crime) ou 15 années pour les multiples crimes. Si elle est refusée, elle est réexaminée tous les 2 ans. Si elle est acceptée, le condamné fait l’objet de 3 ans de suivi socio-judiciaire. |
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En [[Irlande (pays)|Irlande]], le pouvoir d’accorder une libération à un condamné appartient seul au [[ministre]] de la Justice de cet État ; un bureau national des libérations fait toutefois une recommandation au ministre à laquelle ce dernier doit se montrer particulièrement attentif. Le ministre commence à examiner l’éventualité d’une libération passé {{nobr|7 ans}}, et plus régulièrement après ces {{nobr|7 années}} à chaque fois sous la recommandation du bureau. Cette pratique devrait être modifiée car Amnesty International<ref>[http://thereport.amnesty.org/fra/Regions/Europe-and-Central-Asia/Ireland Amnesty international en Irlande]</ref> la considère comme contraire à la [[séparation des pouvoirs]] et la [[Convention européenne des droits de l'homme]]. Elle n’a pourtant pas provoqué l’effet craint : un temps d’emprisonnement long pour satisfaire la population. En effet, les condamnés à perpétuité sont libérés en moyenne après {{nobr|12 ans}} de prison. Certains condamnés particulièrement dangereux, notamment des [[psychopathe]]s ont toutefois déjà passé plus de {{nobr|30 ans}} en prison ; cela reste exceptionnel. |
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=== Liechtenstein === |
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Selon la loi Finlandaise, toute personne de 18 ans au moins qui commet un meurtre est condamné automatiquement à perpétuité. |
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Au [[Liechtenstein]], la perpétuité comprend une période de sûreté de {{nobr|15 ans}}. |
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=== Luxembourg === |
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Au [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]], la réclusion criminelle à perpétuité comprend {{nobr|15 ans}} de sûreté. |
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En Irlande, le pouvoir d’accorder une libération à un condamné appartient seul au [[ministre]] de la Justice de cet État ; un bureau national des libérations fait toutefois une recommandation au ministre à laquelle ce dernier doit se montrer particulièrement attentif. Le ministre commence à examiner l’éventualité d’une libération passé 7 ans, et plus régulièrement après ces 7 années à chaque fois sous la recommandation du bureau. |
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=== Monaco === |
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Cette pratique devrait être modifiée car Amnesty International<ref>[http://thereport.amnesty.org/fra/Regions/Europe-and-Central-Asia/Ireland Amnesty international en Irlande]</ref> la considère comme contraire à la [[séparation des pouvoirs]] et la [[Convention européenne des droits de l'homme|Convention européenne des droits de l’homme]]. Elle n’a pourtant pas provoqué l’effet craint : un temps d’emprisonnement long pour satisfaire la population. En effet, les condamnés à perpétuité sont libérés en moyenne après 12 ans de prison. Certains condamnés particulièrement dangereux, notamment des [[psychopathe]]s ont toutefois déjà passé plus de 30 ans en prison ; cela reste exceptionnel. |
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À [[Monaco]], la perpétuité comprend {{nobr|15 ans}} de sûreté. |
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=== Qatar === |
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Selon l'avocat Néjib al-Naïmi, ancien ministre de la justice du [[Qatar]], « la perpétuité ne s'applique qu'en cas de tentative de coup d'État ». « L'incitation contre le régime », est une tentative de coup d'État, selon une jurisprudence de 2012<ref>[http://www.lepoint.fr/monde/qatar-un-poete-condamne-a-la-perpetuite-29-11-2012-1535397_24.php Qatar : un poète condamné à la perpétuité], dépêche [[Agence France-Presse|AFP]], {{date-|29 novembre 2012}}.</ref>. Selon Isabelle Mariongu, dont le mari a été condamné pour banqueroute en affaire avec un cousin du prince, l'emprisonnement est de facto à durée « indéterminée », le prince ayant la faculté de libérer n'importe quel condamné. Comme en France, la grâce ne concerne que la peine et le condamné peut être expulsé ou interdit de sortie du territoire<ref>[http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2014/10/18/l-evasion-par-les-mots-de-jean-pierre-marongiu L’évasion par les mots de Jean-Pierre Marongiu ], Kevin Grethen, [[Le Républicain lorrain]], {{date-|18 octobre 2014}}, cité par François Koch, ''[[L'Express]]'' {{n°|3311}}, page 30, {{date-|17 décembre 2014}}.</ref>. |
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=== Suède === |
=== Suède === |
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En [[Suède]], pour les criminels d’au moins {{nobr|21 ans}}, la perpétuité permet le droit à la libération conditionnelle dès que {{nobr|10 ans}} de cette peine ont été purgés. Avant 1991, il était rare de faire plus de {{nobr|15 années}} en détention, mais la moyenne est désormais passée à 20-{{nobr|22 ans}} à la suite d'un renforcement de l’arsenal législatif. Pour les criminels les plus dangereux, l’on constate des durées d’incarcération de 25 à {{nobr|32 ans}}. En 2008, il y avait 170 condamnés à perpétuité (dont {{nobr|4 femmes}}) dans ce pays, tous condamnés pour meurtre ou conspiration de meurtre. |
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{{à sourcer|date=octobre 2008}} |
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En Suède, pour les criminels d’au moins 21 ans, la perpétuité permet le droit à la libération conditionnelle dès que 10 ans de cette peine ont été purgés. Avant 1991, il était rare de faire plus de 15 années en détention, mais la moyenne est désormais passée à 20-22 ans suite à un renforcement de l’arsenal législatif. Pour les criminels les plus dangereux l’on constate des durées d’incarcération de 25 à 32 ans. En 2008, il y avait 170 condamnés à perpétuité (dont 4 femmes) dans ce pays, tous condamnés pour meurtre ou conspiration de meurtre. |
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Le [[Riksdag (Suède)|parlement suédois]] envisagerait de porter le maximum de l’incompressibilité à 16 ou 20 ans. |
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Leif Axmyr est le Suédois ayant passé le plus longtemps en prison ({{nobr|25 ans}}), pour avoir tué le beau-fils et la belle-fille du [[Ministère des Finances (Suède)|ministre des Finances]]. |
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=== Suisse === |
=== Suisse === |
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Le [[code pénal suisse]] prévoit |
Le [[code pénal suisse]] (CPS) prévoit la peine privative de liberté à vie (art. 40 al. 2 CPS). |
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Elle est encourue pour les infractions suivantes : |
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* en cas d'[[assassinat]] (homicide qualifié) (art. 112 CPS) |
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* en cas d'[[assassinat]] (homicide qualifié) (art. 112 CPS) |
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* dans les cas particulièrement graves de [[prise d'otage]] (art. 185 ch. 3 CPS) |
* dans les cas particulièrement graves de [[prise d'otage]] (art. 185 ch. 3 CPS) |
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* en cas de [[génocide]] (art. 264 CPS) |
* en cas de [[génocide]] (art. 264 CPS) |
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* dans les cas particulièrement graves d'atteinte à l'indépendance de la [[ |
* dans les cas particulièrement graves d'atteinte à l'indépendance de la [[Suisse|Confédération]] (art. 266 ch. 2 CPS). |
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En cas |
En cas de peine privative de liberté à vie, la libération conditionnelle est possible après {{nobr|15 ans}} (art. 86 al. 5 CPS) si le comportement du détenu ne s'y oppose pas et s’il n’y a pas lieu de craindre qu’il ne commette de nouveaux crimes ou de nouveaux délits (art. 86 al. 1 CPS). En présence de conditions extraordinaires, la libération conditionnelle est possible après {{nobr|10 ans}} (art. 86 al. 5 CPS). L'examen de la liberté conditionnelle se fait d'office : le détenu n'a pas à la requérir. Après le premier refus, la libération conditionnelle est réexaminée tous les ans. La peine privative de liberté à vie peut être réelle si le juge de l'exécution des peines estime le risque de récidive fondé. |
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Cependant, sur la base de l'article 123a de la [[Constitution |
Cependant, sur la base de l'article 123a de la [[Constitution de la Suisse|constitution fédérale]], le code pénal prévoit l'internement à vie du délinquant pour les cas suivants : assassinat, meurtre, lésion corporelle grave, viol, brigandage, contrainte sexuelle, séquestration, enlèvement, prise d’otage, traite d’êtres humains, génocide, infraction contre le droit des gens en cas de conflit armé si l'auteur a voulu porter une atteinte particulièrement grave à l'intégrité physique, psychique ou sexuelle d'autrui, qu'il existe une haute probabilité de récidive et que l'auteur est qualifié de « durablement non amendable » par deux psychiatres indépendants du cas (art 64 al. 1bis CPS). Cet article est issu de l'[[Initiative populaire fédérale|initiative populaire]] « [[Initiative populaire « Internement à vie pour les délinquants sexuels ou violents jugés très dangereux et non amendables »|internement à vie pour les délinquants sexuels ou violents jugés très dangereux et non amendables]] », qui a été adoptée le 8 février 2004 par le peuple et les cantons<ref>[http://www.bj.admin.ch/bj/fr/home/dokumentation/medieninformationen/2004/13.html Forme spéciale d'internement à vie pour les délinquants dangereux]</ref>. L'utilité de cette mesure (destinée à soigner le délinquant et à protéger la société par rapport à la peine d'emprisonnement à vie qui a surtout un but de prévention spéciale et générale) a été fortement mise en doute par les spécialistes. Elle a été appliquée quatre fois jusqu'à aujourd'hui (18 octobre 2012)<ref>[http://www.tsr.ch/info/suisse/2560502-premier-internement-a-vie-decide-en-suisse.html]</ref>. En effet, le code pénal suisse consacre déjà à son article 64 al. 1 une mesure d'internement « simple » qui peut être prononcée dans les cas les plus graves avec une vraisemblance de récidive. La procédure de libération étant particulièrement stricte mais permettant de libérer une personne considérée comme guérie alors que l'internement à vie ne permet pas de libérer une personne soignée, sauf s'il existe des nouveautés scientifiques permettant de traiter l'auteur, afin qu'il ne constitue plus un danger pour la collectivité. |
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Dans les deux cas l'exécution de la peine, en principe sans libération conditionnelle possible, précède l'exécution de la mesure. L'internement est généralement considéré comme la sanction la plus grave prévue par la législation suisse |
Dans les deux cas, l'exécution de la peine, en principe sans libération conditionnelle possible, précède l'exécution de la mesure. {{Citation nécessaire|L'internement est généralement considéré comme la sanction la plus grave prévue par la législation suisse}} ; {{Référence nécessaire|toutefois, elle n'est prononcée que très exceptionnellement, tout comme la peine privative de liberté à vie}}. {{Citation nécessaire|Les cas de libération étant très rares}}, {{Référence nécessaire|on peut en pratique comparer l'internement à l'emprisonnement à perpétuité réelle}}. |
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== Pays sans peine à perpétuité == |
== Pays sans peine à perpétuité == |
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=== Bolivie === |
=== Bolivie === |
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En Bolivie, la peine maximale est de trente ans d'emprisonnement. |
En [[Bolivie]], la peine maximale est de trente ans d'emprisonnement. |
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=== Bosnie-Herzégovine === |
=== Bosnie-Herzégovine === |
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Avant que la Bosnie-Herzégovine devienne indépendante en 1992, le temps maximal passé en prison était de 20 ans. Ce temps maximal est passé à 40 ans depuis l'indépendance |
Avant que la [[Bosnie-Herzégovine]] devienne indépendante en 1992, le temps maximal passé en prison était de {{nobr|20 ans}}. Ce temps maximal est passé à {{nobr|40 ans}} depuis l'indépendance ; cependant, aucun détenu n'a fait plus de 10 à {{nobr|20 ans}}, la plupart d'entre eux sont pardonnés pour bonne conduite. |
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=== Brésil === |
=== Brésil === |
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Au Brésil, la constitution interdit |
{{refnec|Au [[Brésil]], la constitution interdit d'emprisonner quelqu'un plus de trente ans}}. |
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=== Colombie === |
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En Colombie, la peine maximale est de {{nobr|60 ans}} de prison. |
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C'est de cette sentence que le pire tueur en série du monde, soupçonné d'avoir tué plus de 140 garçons, a écopé, avant qu'il ne bénéficie d'un aménagement de peine, la repoussant à {{nobr|22 ans}} de prison.{{refsou}} |
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=== Croatie === |
=== Croatie === |
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La condamnation maximale en Croatie est de 40 ans. |
La condamnation maximale en [[Croatie]] est de {{nobr|40 ans}}. |
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=== Espagne === |
=== Espagne === |
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{{Section à actualiser|date=janvier 2022|commentaire= Introduction en 2015 de la réclusion permanente révisable (pena permanente revisable).}} |
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L'[[Espagne]] fait actuellement l'objet d'un système de peines symboliques qui lui vaut de nombreuses places dans le [[Livre Guinness des records|livre des records]]. Les criminels sont condamnés à des siècles voire des millénaires d’emprisonnement. La loi explique pourtant clairement que tout condamné sera obligatoirement libéré au bout de quarante ans, obligeant ainsi les juridictions d'application des peines à les libérer bien avant quarante ans pour les réinsérer socialement. Jamais aucun criminel n'est resté incarcéré plus de trente ans. Le plus ancien détenu est emprisonné depuis 1980. |
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L'[[Espagne]] fait l'objet d'un système de peines symboliques qui lui vaut de nombreuses places dans le [[Livre Guinness des records|livre des records]]. Les criminels sont condamnés à des siècles voire des millénaires d’emprisonnement. La loi explique pourtant clairement que tout condamné sera obligatoirement libéré au bout de '''{{nobr|40 ans}}''', obligeant ainsi les juridictions d'application des peines à les libérer bien avant quarante ans pour les réinsérer socialement. |
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Les trois principaux responsables des [[attentats de Madrid du 11 mars 2004]] ont été condamnés à {{unité|34715|années}} de [[prison]] chacun<ref>{{es}} [http://www.20minutos.es/noticia/200543/0/emilio/suarez/trashorras Site d’information espagnol]</ref>. |
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=== Équateur === |
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* Les trois principaux responsables des [[attentats du 11 mars 2004 à Madrid]] ont été condamnés à trente-quatre-mille sept cent-quinze années de [[prison]] chacun<ref>{{es}}[http://www.20minutos.es/noticia/200543/0/emilio/suarez/trashorras Site d’information espagnol]</ref>. |
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En [[Équateur (pays)|Équateur]], la peine maximale est de trente-quatre ans et demi de prison. |
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=== Macao === |
=== Macao === |
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La sentence maximale d'emprisonnement |
La sentence maximale d'emprisonnement à [[Macao]] est de trente années. |
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=== Monténégro === |
=== Monténégro === |
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La peine maximale d'emprisonnement est de vingt ans. Toutefois une peine de trente ans peut être imposée à l'initiative du tribunal dans les cas de meurtre aggravé, à l'exclusion des |
La peine maximale d'emprisonnement est de vingt ans au [[Monténégro]]. Toutefois, une peine de trente ans peut être imposée à l'initiative du tribunal dans les cas de meurtre aggravé, à l'exclusion des tentatives et sous réserve que le criminel soit âgé d'au moins vingt et un ans. La peine de trente ans n'est également pas applicable aux personnes « dont les capacités mentales sont substantiellement réduites<ref>[http://www.legislationline.org/documents/action/popup/id/4168/preview Code pénal du Monténégro]</ref> ». |
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=== Mexique === |
=== Mexique === |
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Les [[Mexicains]] ont l'habitude de parler de « prison à vie » pour toute condamnation d'au moins vingt ans de [[prison]]. Cependant, en [[2007]], la [[Cour suprême de justice de la Nation (Mexique)|Cour suprême de justice de la Nation]] a jugé en [[2001]] que la perpétuité réelle était un châtiment cruel et hors d’usage, prohibant ainsi non seulement son utilisation mais aussi l'extradition d'un criminel vers un pays susceptible de la lui imposer, ce qui provoqua de nombreuses tensions avec les [[États-Unis]], où la perpétuité réelle est très souvent utilisée. La peine maximale d'emprisonnement pour une même infraction est de {{nobr|60 ans}}. |
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Les Mexicains ont pourtant l'habitude de parler de « prison à vie » pour toute condamnation à au moins vingt ans de [[prison]]. |
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En [[2007]], la [[Suprema Corte de Justicia de la Nación|Cour suprême de justice de la Nation]] a jugé en [[2001]] que la perpétuité réelle est un châtiment cruel et hors d’usage, prohibant ainsi non seulement son utilisation mais aussi l'extradition d'un criminel vers un pays susceptible de la lui imposer, ce qui provoqua de nombreuses tensions avec les [[États-Unis]] où la perpétuité réelle est très souvent utilisée. |
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=== Nicaragua === |
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La peine maximale d'emprisonnement pour une même infraction est de 60 ans. |
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Au [[Nicaragua]], la peine maximale est de {{nobr|30 ans}} de prison. |
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=== Norvège === |
=== Norvège === |
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La [[Norvège]] dispose du système pénal le moins sévère du monde. La peine maximale pour tout crime est de vingt et un ans d’emprisonnement avec possibilité de sortie au bout de douze ans ; {{refnec|il est considéré comme marginal de purger plus de quatorze ans de prison}}. Les criminels sont également susceptibles d’obtenir des libérations le samedi et le dimanche après sept ans de prison. |
La [[Norvège]] dispose du système pénal le moins sévère du monde. La peine maximale pour tout crime est de vingt et un ans d’emprisonnement, avec possibilité de sortie au bout de douze ans ; {{refnec|il est considéré comme marginal de purger plus de quatorze ans de prison}}. Les criminels sont également susceptibles d’obtenir des libérations le samedi et le dimanche après sept ans de prison. La Norvège permet cependant l’usage de la rétention de sûreté puisqu'il est possible de récidiver même après {{nobr|21 ans}}. Le débat sur un éventuel durcissement de cette peine maximale a été relancé en Norvège à la suite des attentats d'Oslo le {{Date|22|juillet|2011}}. |
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La Norvège permet cependant l’usage de la rétention de sûreté puisqu'il est possible de récidiver même après 21 ans. |
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=== Portugal === |
=== Portugal === |
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La peine maximale d’emprisonnement |
La peine maximale d’emprisonnement au [[Portugal]] est de {{nobr|20 ans}}, ou {{nobr|25 ans}} dans des circonstances exceptionnelles. Les peines dont la durée est indéterminée ou perpétuelle sont interdites par l'article 30 de la Constitution. Pour une extradition, la justice portugaise doit avoir la certitude diplomatique que les seuils de 20 ou {{nobr|25 ans}} ne seront pas dépassés. |
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=== Salvador === |
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Au [[Salvador]], la peine maximale est de {{nobr|50 ans}} de prison, notamment pour avortement, qui peut être qualifié d’homicide volontaire aggravé. |
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=== Suriname === |
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Depuis l'abolition de la peine de mort, la peine maximale au [[Suriname]] est passée de 30 à {{nobr|100 ans}} de prison. |
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=== Ukraine === |
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En [[Ukraine]], la peine maximale est de {{nobr|25 ans}} de prison. |
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=== Uruguay === |
=== Uruguay === |
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La peine maximale légale est de 30 ans d'emprisonnement. |
La peine maximale légale est de {{nobr|30 ans}} d'emprisonnement en [[Uruguay]]. |
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=== Venezuela === |
=== Venezuela === |
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La condamnation maximale est de 30 ans d'emprisonnement. |
La condamnation maximale est de {{nobr|30 ans}} d'emprisonnement au [[Venezuela]]. |
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== Prohibition par la CEDH == |
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Le {{Date|9|juillet|2013}}, la [[Cour européenne des droits de l'homme]] condamne le [[Royaume-Uni]] pour sa législation sur la condamnation à perpétuité, l'estimant incompatible avec l'[[article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme]]. Elle juge qu'{{Citation|il faut qu'il y ait une possibilité de libération et une possibilité de réexamen}}, ce qui rend ''ipso facto'' inconventionnelles toutes législations d'un pays du [[Conseil de l'Europe]] permettant une condamnation à perpétuité sans possibilité de réinsertion<ref>[https://www.lemonde.fr/europe/article/2013/07/09/emprisonnement-a-vie-la-cedh-condamne-la-legislation-britannique_3444820_3214.html Emprisonnement à vie : la CEDH condamne la législation britannique], ''[[Le Monde]]'', {{Date|9|juillet|2013}}</ref>. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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{{Traduction/Référence|en|Life imprisonment|201833657}} |
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{{Références | colonnes = 2}} |
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{{Références}} |
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== |
== Articles connexes == |
||
* Liste des crimes en droit français |
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=== Liens internes === |
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* [[Crimes passibles de la perpétuité en France]] |
|||
* [[Peine de mort]] |
|||
* [[Peine de mort aux États-Unis]] |
* [[Peine de mort aux États-Unis]] |
||
* [[Prison]] |
|||
* [[Prison en France]] |
* [[Prison en France]] |
||
* [[Réclusion criminelle en France]] |
* [[Réclusion criminelle en France]] |
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Dernière version du 9 décembre 2024 à 16:05
L'emprisonnement à perpétuité – aussi appelé plus communément prison à vie – est une sanction pénale pour les crimes les plus graves, qui consiste théoriquement en l'incarcération définitive d'un criminel. Dans la pratique, tous les pays au monde admettent des libérations conditionnelles, mais la possibilité d'un aménagement de la peine n'est pas universelle. Un certain nombre de pays fixent une période au-delà de laquelle un condamné est éligible à certains aménagements de peine (durée comprise entre sept et cinquante ans). Cependant, d'autres pays continuent (ou décident à la suite de l'abolition de la peine de mort) d'appliquer la prison à perpétuité « à la lettre », c'est-à-dire sans possibilité de réinsertion. Il s'agit alors de perpétuité réelle ou perpétuité incompressible.
Dans la plupart des pays ayant aboli la peine de mort, la perpétuité (et en particulier la perpétuité réelle, qui s'impose de plus en plus) constitue le châtiment suprême alternatif. Peu nombreux sont les pays qui abolissent l'une et l'autre de ces deux peines.
Perpétuité réelle pour criminels majeurs et mineurs
[modifier | modifier le code]Afrique du Sud
[modifier | modifier le code]En Afrique du Sud, la perpétuité est obligatoire[réf. souhaitée] pour assassinat, viol aggravé (en série, en bande organisée, en portant sciemment le VIH, sur un mineur de moins de seize ans[1] ou une personne handicapée) et pour certains cas de cambriolages. Pour les autres crimes, les peines minimales sont de dix, quinze ou vingt-cinq ans.
La loi sud-africaine laisse au tribunal le choix de l'incompressibilité et permet la perpétuité réelle même si l'auteur a moins de dix-huit ans, mais cela reste marginal.
États-Unis
[modifier | modifier le code]49 des 50 États des États-Unis (tous sauf l'Alaska) disposent de la perpétuité réelle, life without parole ou LWOP[2]. Le Nouveau-Mexique a adopté la perpétuité réelle en 2009 à l'occasion de l'abolition de la peine de mort ; la peine maximale de prison dans cet État était jusqu'alors la perpétuité avec une incompressibilité de trente ans. Six États (la Californie, la Floride, l'Illinois, la Louisiane, le Michigan, et la Pennsylvanie) disposent chacun de plus d'un millier de condamnés à perpétuité réelle.
Aux États-Unis, la perpétuité réelle est l'un des arguments de poids des opposants à la peine de mort. Dans la majorité des États, elle s’applique à tous les cas de meurtre (le meurtre aggravé étant passible de la peine de mort) ; elle est également encourue souvent pour viol d'enfant, pour participation à un délit si un complice commet un meurtre (felony murder) et enfin pour la troisième condamnation pour un délit mineur en vertu de la « loi des trois coups » (three strikes law), sous réserve que les deux précédents délits soient « graves » ou « violents ». Une proposition de loi en 2004 obligeant que la troisième condamnation soit aussi pour des délits « violents » ou « graves » fut rejetée par les électeurs californiens. La perpétuité réelle est la peine minimale pour meurtre aggravé dans 26 États (y compris certains où la peine de mort n'existe pas)[3].
On estime à 127 000 le nombre de condamnés à perpétuité aux États-Unis, dont 26 % (plus de 30 000) sont condamnés à perpétuité réelle. À titre de comparaison, les condamnés à mort sont près de 3 300 dans tout le pays[4]. Plus de 7 500 personnes purgent des peines de prison à vie pour des crimes commis avant l'âge de 18 ans, dont 2 225 au moins purgent une perpétuité réelle ; 71 avaient 13 ou 14 ans au moment de leur crime. En 2010, la Cour suprême des États-Unis a jugé dans l'affaire Graham v. Florida que l'on ne pouvait pas condamner à perpétuité réelle un mineur s'il n'a pas commis d'homicide[5] ; 111 mineurs se trouvaient dans cette situation (tentative d'homicide, etc.), dont 77 en Floride et le reste dans 10 États différents ; 2 l'avaient été pour des crimes commis à l'âge de 13 ans[6]. 37 États plus le District de Columbia autorisaient ce type de peine. En 2012, la Cour Suprême rendit son arrêt Miller v Alabama, où elle déclara inconstitutionnelle la perpétuité réelle obligatoire pour un mineur.
Israël
[modifier | modifier le code]La prison à vie est la peine obligatoire pour le meurtre en Israël, sauf en cas de circonstances spéciales. Normalement, après plusieurs années de détention, la peine du condamné est réduite par le président à une période de 20 à 30 ans, laquelle peut être encore réduite d'un tiers si le condamné montre une bonne conduite en prison.
Autres pays
[modifier | modifier le code]La perpétuité réelle est prohibée contre les mineurs par la Convention relative aux droits de l'enfant. Les États-Unis sont le seul pays à s'être volontairement abstenu de signer cette convention, les trois autres pays à appliquer la perpétuité réelle pour les moins de dix-huit ans, la Tanzanie, Israël et l’Afrique du Sud, ne regroupant tous ensemble que 12 condamnés à perpétuité réelle mineurs, alors que les États-Unis en comptent plus de 2 200. Ces informations ont été publiées par une étude de 2002 de Amnesty International et de Human Rights Watch ; ces deux organisations luttent ardemment pour l’abolition de cette pratique.
Perpétuité réelle pour criminels majeurs seulement
[modifier | modifier le code]Argentine
[modifier | modifier le code]L'Argentine est l'un des quelques pays d'Amérique du Sud où la prison à perpétuité est légale. Cette sentence est obligatoire pour le meurtre commis par un proche de la victime, par un officier de police et quand il est aggravé d'un vol avec arme ou d'un enlèvement. Il existe deux perpétuités : si quelqu'un est condamné à la prisión perpetua ou reclusión perpetua, il peut être libéré après 35 ans de prison. La trahison est également passible de la prison à vie.
Australie
[modifier | modifier le code]Seuls certains États autorisent la perpétuité réelle en Australie dans les cas les plus sérieux ; c’est notamment le cas de la Nouvelle-Galles du Sud, de la Tasmanie et de Victoria. Ce dernier État dispose de neuf personnes purgeant une perpétuité réelle, qu’il réserve aux personnes âgées d’au moins vingt et un ans. Cette peine fut introduite à la suite de l’affaire Peter Dupas. En tout, 31 hommes et 7 femmes sont condamnés à la perpétuité réelle en Australie.
Les condamnés célèbres à la perpétuité réelle australienne incluent :
- Peter Dupas - Violeur et tueur en série qui aurait tué entre trois et six femmes dont il enlevait les seins du corps. Il est considéré comme un détenu modèle par l’administration pénitentiaire, paradoxalement à son comportement en liberté, et a tenté de se donner la mort[7].
- Ivan Milat - Assassina sept auto-stoppeurs, il purge sa peine dans une prison supermax d’où il clame son innocence. Sa belle-sœur, Lisa Milat, est sénatrice auprès du gouvernement fédéral australien[8].
- Martin Bryant - A tué trente-cinq personnes et blessé trente-sept autres à l’aide d’une arme à feu dans le cadre du Massacre de Port Arthur (Tasmanie). Il est considéré comme mentalement retardé mais responsable de ses actes. Cet événement a eu pour conséquence l’interdiction des pistolets et fusils semi-automatiques en Australie (gouvernement Howard)[9].
- Katherine Knight - Meurtre de son mari au moyen de 37 coups de couteau, elle décapita le corps par la suite. Knight avait déjà de graves antécédents concernant les violences conjugales. En appel, le juge qui a écrit le jugement déclara : « Il s'agit d'un crime effroyable, presque inimaginable dans une société civilisée ».
Congo
[modifier | modifier le code]Au Congo, la perpétuité est réservée aux crimes extrêmement graves comme crime de guerre, génocide et crime contre l'humanité. Sinon, la peine maximale est de trente ans de prison.
Corée du Sud
[modifier | modifier le code]En Corée du Sud, la perpétuité est la peine qui est juste en dessous de la peine de mort, qui est toujours maintenue.
Cuba
[modifier | modifier le code]À Cuba, pays où la peine de mort est toujours maintenue, la perpétuité existe aussi, les peines en dessous sont de 30, 25 ou 20 ans de prison.
Estonie
[modifier | modifier le code]En Estonie, la prison à vie correspond à l'emprisonnement jusqu'à la mort. Le président peut théoriquement accorder sa clémence ; cependant, cela n'est jamais arrivé.
Haïti
[modifier | modifier le code]En Haïti, la peine maximale est les travaux forcés à perpétuité.
Hongrie
[modifier | modifier le code]Pour être condamné à perpétuité en Hongrie, il faut avoir au moins vingt ans. Le tribunal peut décider d'accorder ou non la possibilité future de libération conditionnelle.
Islande
[modifier | modifier le code]En Islande, la perpétuité est sans libération conditionnelle ; toutefois, elle n'a jamais été appliquée.
Kenya
[modifier | modifier le code]Au Kenya, la perpétuité signifie sans possibilité de libération possible.
Malaisie
[modifier | modifier le code]La Malaisie admet deux sortes de condamnations à la prison à vie : la « perpétuité relative » et la « perpétuité réelle » (« imprisonment for life » and « imprisonment for natural life »). La différence entre ces deux sentences est considérable. La première admet une période de sûreté de vingt ans pouvant être réduite à quatorze ans pour bonne conduite, la seconde consiste en l’emprisonnement jusqu’à la mort du condamné comme l’explicite assez bien son appellation anglaise. Il s’agit principalement d’une alternative à la peine capitale, toujours en vigueur dans ce pays.
Pour les mineurs coupables d’un crime capital, la loi prévoit le remplacement en « détention à durée indéterminée » (« at the pleasure of the King »). Cette mesure, qui avait été jugée anticonstitutionnelle par une juridiction locale, a finalement été rétablie par la Cour suprême[10].
Maroc
[modifier | modifier le code]Au Maroc, la réclusion criminelle à perpétuité incompressible est prévue pour meurtre (le meurtre aggravé étant puni de mort).
Mauritanie
[modifier | modifier le code]En Mauritanie, la perpétuité est en dessous de la peine de mort, qui est toujours maintenue, de même que les travaux forcés.
Pays-Bas
[modifier | modifier le code]Il n’existe pas aux Pays-Bas de perpétuité avec possibilité de libération conditionnelle ou de quelconque aménagement de peine. Il n’existe que la « prison à vie » (Levenslange Gevangenisstraf) qui est appliquée à la lettre depuis l’abolition de la peine capitale en 1878. 91 individus furent sujets à cette sanction pénale depuis 1945, dont quarante et un n’étaient pas des criminels de guerre. Deux furent libérés par décret royal et moururent quelques mois après, étant en phase terminale d’un cancer. Depuis 2006, la plus longue peine avant la prison à vie est de trente ans (elle était de vingt ans auparavant), mais il est depuis longtemps possible d'imposer une rétention de sûreté avec des soins sous la contrainte.
Les condamnations à la prison à vie ont par ailleurs tendance à tripler ces dernières décennies[pas clair], même si elles ne sont en principe appliquées que pour les tueurs de masse, les tueurs en série, les terroristes ou encore les récidivistes. L’un des condamnés les plus médiatiques fut le terroriste islamiste maroco-néerlandais, Mohammed Bouyeri, pour l’assassinat du cinéaste Theo van Gogh (et la tentative de meurtre de huit policiers) ; il est le 28e à subir ce châtiment depuis 1945, en excluant les criminels de guerre. Le président du tribunal avait alors commenté : « L’accusé a juré lors du procès qu’il referait la même chose s’il était libéré, il rejette notre démocratie. Il n’y a donc qu’une seule peine adaptée à ce crime, la prison à vie »[11].
Royaume-Uni
[modifier | modifier le code]La perpétuité au Royaume-Uni est très souvent utilisée (elle est automatique pour tout cas de meurtre et les crimes sexuels en récidive). Malgré l'utilisation fréquente d'une peine à perpétuité, la grande majorité (plus de 95%) sont finalement libérés. Elle inclut un tariff, c’est-à-dire une période de sûreté — qui ne peut être réduite — durant laquelle seules des raisons de santé absolues peuvent entraîner une libération ; au-delà de cette période, le condamné ne peut être libéré qu’après que le bureau des libérations conditionnelles a considéré qu’il n’est plus un danger pour la population[12]. Jusqu’en 2002, le tariff était imposé par le ministre de l’Intérieur (The Home Secretary), le juge ne faisant que donner une recommandation (les conservateurs comme les travaillistes imposaient des whole life tariff). La Cour européenne des droits de l’homme, saisie par le criminel Anthony Anderson, a considéré cette pratique comme contraire au principe de séparation des pouvoirs, donnant ainsi au juge le pouvoir de décider du tariff[12].
Depuis 1983, sur l’initiative de Margaret Thatcher, certains criminels d’au moins vingt-et-un ans au moment de leur crime peuvent faire l’objet d’un whole life tariff, c’est-à-dire d’une peine de prison à perpétuité réelle ; cette décision spéciale étant une mesure de sûreté et non une peine, elle est rétroactive et fut appliquée à des condamnations antérieures. Actuellement, une cinquantaine de personnes purgeraient un whole life tariff au Royaume-Uni à la suite de la révélation d’autres noms par le Times.
Les condamnés au whole life tariff ne peuvent obtenir une libération que sous ordre du ministre de la justice, soit après vingt-cinq ans pour cause de progrès exceptionnels en prison (jamais accordée), soit pour cause de santé ou de fin de vie[13] (un seul l'a obtenue, Reginald Kray, qui est mort d’un cancer cinq semaines après). Ce droit du Home Secretary est comparable à la grâce présidentielle en France. Aucune condamnation au whole life tariff n’a été prononcée en 2001, 2002 et 2003, ni en 1997 et 1998 (le ministre de l'époque préférait les tariffs de 50 ans). Une seule est intervenue pour chaque année 1999 et 2000, trois en 2004 et 2007, cinq en 2006 et enfin six en 2005, si l’on en croit un rapport parlementaire[14]. En 2002, la Chambre des lords dut se pencher sur chaque condamnation, de façon à contrecarrer les décisions déclarées illégales des ministres de l’Intérieur successifs.
La loi fixe le point repère du tariff selon la gravité du meurtre. Les magistrats conservent toutefois une entière autonomie : ils peuvent en effet élever comme baisser leurs tariff en se basant sur une liste de circonstances aggravantes et atténuantes elles aussi établies par la loi[15]. Mark Goldstraw fut condamné à un tariff de trente-cinq ans pour un quadruple meurtre dont celui de trois mineurs, un crime qui méritait selon le gouvernement un whole life tariff. David Bieber, qui tua un policier durant une fusillade et en blessa deux autres, fut condamné au whole life tariff dans une affaire où le point repère n'était que 30 ans de tariff. Les cours d'appels ont toutefois tendance à plus se rapprocher des suggestions gouvernementales. Malgré la condamnation du whole life tariff par la Cour européenne des droits de l'homme, les hommes politiques et les juridictions anglaises résistent et continuent de les appliquer (comme sur la question du droit de vote des prisonniers)[16].
Les crimes où le whole life tariff est le « point repère » sont le meurtre :
- d'au moins deux personnes sujets à :
- un degré de préméditation substantielle ;
- un enlèvement ou de la séquestration ;
- des fins sexuelles ou sadiques ;
- d'un enfant sujet à un enlèvement, de la séquestration, des fins sexuelles ou sadiques ;
- en vue de faire avancer une cause idéologique, politique ou religieuse ;
- par une personne déjà définitivement condamnée pour meurtre.
Les crimes où trente ans de tariff est le « point repère » sont le meurtre :
- d'un agent de police ou pénitentiaire dans l'exercice de ses fonctions ;
- avec arme à feu ou un explosif ;
- à des fins pécuniaires (ce qui inclut le meurtre durant un cambriolage et le paiement d'une personne qui a commis un assassinat en échange) ;
- en vue d'obstruer ou d'interférer à l'exercice de la Justice ;
- à des fins sexuelles ou sadiques ;
- de plus d'une personne ;
- au motif de la race, de la religion ou de l'orientation sexuelle.
Pour les meurtres n'étant pas commis dans ces circonstances, le point repère est de 15 ans. Pour tout meurtre commis par un mineur, le point repère est de 12 ans.
Les circonstances aggravantes sont :
- un degré significatif de préméditation ;
- une victime particulièrement vulnérable à cause de son âge ou d'une infirmité ;
- les souffrances physiques ou mentales infligées à la victime avant sa mort ;
- l'abus d'une position de force ;
- l'usage de violences ou de menaces sur une personne pour faciliter le meurtre ;
- le fait que la victime était un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions ;
- la dissimulation, la destruction ou le démembrement du corps de la victime.
Les circonstances atténuantes sont :
- une intention initiale de blesser avant celle de tuer ;
- un manque de préméditation ;
- une maladie ou un désordre mental ;
- la provocation du meurtrier (par exemple, par un stress prolongé) sans que celui-ci puisse en faire sa défense ;
- une extension abusive de la légitime défense ;
- la conviction du meurtrier qu'il a commis un acte de pitié ;
- l'âge du criminel.
Serbie
[modifier | modifier le code]En Serbie, la peine maximale d'emprisonnement est de 40 ans. Sauf dans certains cas considérés comme Crimes contre la Vie, la peine maximale d'emprisonnement est la perpétuité irrévocable (incompressible sans aucune remise de peine), pour les coupables de viol suivi de meurtre, pour les crimes graves commis contre des enfants (meurtre, torture, pédophilie) ou des femmes enceintes[17],[18].
Tunisie
[modifier | modifier le code]En Tunisie, pays où la peine de mort est suspendue depuis 1991 (mais légale), la plupart des condamnés voient leur peine commuée en prison à vie. L'emprisonnement à perpétuité existe selon l'article 5 du code pénal[19].
Turquie
[modifier | modifier le code]La Turquie a officiellement aboli la peine de mort en 2002, mais la dernière exécution datait de 1984. La prison à vie s’était donc déjà imposée comme la peine maximale de fait. Il y a une différence entre la perpétuité (life imprisonnment) et la perpétuité draconienne (heavy ou strict life imprisonment). La seconde s'effectue dans des conditions de sécurité intransigeantes et n'inclut pas la possibilité de libération conditionnelle[20],[21].
Zambie
[modifier | modifier le code]En Zambie, avant l'abolition de la peine de mort en décembre 2022[22], la plupart des condamnés voient leur peine commuée en prison à vie .
Perpétuité avec période incompressible importante
[modifier | modifier le code]Albanie
[modifier | modifier le code]En Albanie, la prison à vie n'est applicable qu'aux hommes âgés d'au moins dix-huit ans au moment de leur crime. Le condamné à perpétuité est privé de son droit à la liberté conditionnelle, sauf si des circonstances extraordinaires le justifient au bout de vingt-cinq ans « lorsque le condamné a fait preuve d'un excellent comportement et que le but éducatif de sa sentence a été achevé »[23].
Arménie
[modifier | modifier le code]En Arménie, les condamnés à perpétuité sont libérables au bout de vingt ans. Les femmes enceintes au moment du procès ne peuvent être condamnées à perpétuité[24].
Biélorussie
[modifier | modifier le code]Il n y a pas de peine maximale en Biélorussie mais les condamnés à perpétuité doivent avoir purgé au moins 25 ans de leur peine avant d'être éligibles à une libération.
Birmanie
[modifier | modifier le code]En Birmanie, la perpétuité est synonyme de 20 ans de prison.
Canada
[modifier | modifier le code]Au Canada, toute personne reconnue coupable de meurtre est condamnée à perpétuité, avec une période de sûreté de 25 ans pour meurtre au premier degré et incluse entre 10 et 25 ans pour meurtre au second degré (déterminée par le juge). La Commission des Libérations conditionnelles du Canada (CLCC), qui ne se compose pas de magistrats mais de fonctionnaires, autorise un aménagement de peine s'il estime que le détenu ne représente plus un danger pour la société. La loi comprend une clause « lueur d'espoir » (Faint hope clause) de ramener la période d’incompressibilité jusqu'à 15 ans à l'unanimité d’un jury de 12 personnes spécialement composé à l'initiative du président de la cour d'appel locale si des preuves de réhabilitation sont manifestes. La loi lueur d'espoir n’est pas applicable aux personnes qui ont commis plus d’un homicide volontaire dont un au moins après le et son application est considérée comme très rare[25].
À l’initiative du gouvernement conservateur de Stephen Harper, une « peine à durée indéterminée » (ni maximum, ni minimum) fut instaurée en 2006 pour certains cas relativement rares où un tribunal aurait estimé son application nécessaire contre un individu jugé « continuellement dangereux ». Ce type de détenu est affublé du titre « délinquant dangereux » et dès lors, une libération conditionnelle d’un tel prisonnier est examinée initialement après sept ans du début de la peine, puis à tous les deux ans. Des centaines de personnes sont actuellement sujettes à ce régime. Le gouvernement conservateur, qui était déjà à l'origine de la restriction de la loi lueur d'espoir en 1997, a annoncé qu'il avait fermement l'intention de supprimer tout simplement cette clause[26].
Jusqu'en 2009, le temps de détention préventif (le temps entre l'arrestation et le prononcé de la sentence) comptait en double étant donné les mauvaises conditions d'incarcération. Cette pratique a été abandonnée car beaucoup de criminels tentaient par tous les moyens de faire durer le procès, afin de réduire leur peine de moitié, ce qui engorgeait l'appareil judiciaire et coûtait des sommes astronomiques. De plus, en 2016, un arrêt de la Cour suprême du Canada, connu sous le nom d'« arrêt Jordan », a fixé un maximum de 18 mois entre le début et la fin d'un procès pour les cours provinciales et de 30 mois pour les cours supérieures. En effet, la cour considère que des durées au-delà de ces plafonds constituent des délais déraisonnables ; ce qui contrevient au droit de « tout inculpé [...] d'être jugé dans un délai raisonnable » garanti par la Charte canadienne des droits et libertés[27].
Des exemples notables de condamnés déclarés « délinquant dangereux » incluent :
- Paul Bernardo alias « Kent » - Tue et viole trois jeunes femmes, la première fois à l’âge de 14 ans et les fois suivantes, assisté de sa femme Karla Homolka, qui le dénonça contre une réduction de peine. Un avocat des victimes affirmant qu’il ne bénéficiera d’aucune libération si ce n’est « dans une caisse de bois »[28].
- William Chandler Shrubsall - Violeur en série psychopathe, s’est attaqué à un jeune homme atteint de schizophrénie[29].
Chili
[modifier | modifier le code]Au Chili, la réclusion criminelle à perpétuité s'est substituée à la peine de mort (qui est maintenue pour certaines infractions commises en temps de guerre). Le condamné ne peut obtenir une libération conditionnelle qu'une seule fois, à l'issue de quarante ans de prison[30].
Émirats arabes unis
[modifier | modifier le code]Aux Émirats arabes unis, la perpétuité équivaut à 25 ans de prison.
France
[modifier | modifier le code]De nombreux crimes sont punis en France de la réclusion criminelle à perpétuité, dont les meurtres aggravés, la séquestration avec torture, les vols violents ayant entraîné la mort, la direction de trafic de stupéfiants (voir liste des crimes passible de la réclusion criminelle à perpétuité). Toutefois, cette peine peut éventuellement être aménagée après l'expiration de la période de sûreté prononcée lors du jugement sur décision d'un juge de l'application des peines. Dans le cas de condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, la durée de la période de sûreté est de 18 ans. Toutefois, la Cour d'assises peut décider, par décision spéciale, soit de porter la période de sûreté jusqu'à 22 ans, soit de réduire la durée de la période de sûreté. La période de sûreté peut aussi être portée à 30 ans par décision spéciale de la Cour d'assises pour certains crimes, et peut être illimitée dans le cas des quatre crimes passibles de la perpétuité incompressible.
La condamnation à perpétuité concernait 479 condamnés en 2020[31] et moins de 10 femmes en 2018[32].
Géorgie
[modifier | modifier le code]En Géorgie, la perpétuité signifie 40 ans de prison ; toutefois, une libération anticipée est possible passé 25 ans.
Grèce
[modifier | modifier le code]En Grèce, les condamnés à perpétuité sont éligibles pour une libération conditionnelle après 20 ou 16 années, selon que le détenu purge une ou plusieurs condamnations à perpétuité. La peine maximale en dessous de la perpétuité est de 25 ans avec 15 de sûreté, les peines à temps sont cumulables sans monter au-dessus de ce terme.
Inde
[modifier | modifier le code]Jusqu'alors, la perpétuité dans le deuxième pays le plus peuplé d’Asie était interprétée comme une peine simplement longue dont la fin devait intervenir à un moment donné (au bout de 14 à 20 ans comme en Malaisie). La Cour suprême de l'Inde a finalement jugé en 2005 que l’emprisonnement à vie signifiait que le détenu restait en prison jusqu’à ce que le pouvoir exécutif (le gouvernement) ne décide de le libérer, éventuellement jamais (affaire Jahid Hussain contre État du Bengale-Occidental).
Shibu Soren, défenseur de la cause des aborigènes et originaire de l’État du Jharkhand, jugé coupable de l’enlèvement et du meurtre de son secrétaire particulier en 1994, a été sujet à cette peine en 2006[33].
La prison à vie est la peine minimale pour tout meurtrier, et une personne purgeant une peine de prison à vie qui commet un homicide volontaire doit obligatoirement être condamnée à mort[34].
Italie
[modifier | modifier le code]En Italie, les condamnés à perpétuité font tous uniformément l’objet d’une période de sûreté de 26 ans, qui peut être réduite au plus bas à 21 ans pour bonne conduite. À l’expiration de cette période, ils peuvent être libérés sur parole (ce qui serait assez difficile[réf. nécessaire]) et peuvent obtenir une permission de sortie au bout de 10 ans (8 ans si bonne conduite). Les terroristes et les mafieux qui refusent de collaborer avec la justice ne sont éligibles pour aucun aménagement de peine de quelque nature que ce soit. Les condamnés qui purgent plus d’une perpétuité doivent passer 6 à 36 mois à l’isolement. L’âge minimum pour la perpétuité a été fixé à 18 ans par la Cour constitutionnelle Italienne.
Un mouvement de grève de la faim a commencé le pour exiger l’abolition de la peine de réclusion à perpétuité[35],[36]. Sur 1 294 condamnés à perpétuité, 755 ont décidé d’y participer ainsi que 8 400 prisonniers, parents et sympathisants ; certains ont choisi de faire cette grève de la faim par rotations hebdomadaires mais une quarantaine d’entre eux ont d’ores et déjà annoncé leur intention de la poursuivre jusqu’au bout. D’autres ont décidé d’exprimer leur solidarité par des moyens différents, les principaux adhérents à ce mouvement se sont inscrits sous le collectif du 31/12/9999 (date de fin de peine obligatoire inscrite sur les certificats de détention des condamnés à perpétuité).
Japon (de fait)
[modifier | modifier le code]Le Japon permet théoriquement une libération à partir de 10 ans de détention. Dans la pratique, les prisonniers ne sont libérés en moyenne qu'après 31 ans[37]. Le Japon conserve également la peine de mort, qu'il applique en pratique aux coupables de meurtres multiples avec circonstances aggravantes. Appliquant la stratégie abolitionniste issue des États-Unis, des parlementaires ont réclamé l'institution d'une perpétuité réelle dans l'objectif d'obtenir ainsi une réduction des condamnations à mort. Le ministre de la Justice et le barreau se sont opposés à cette proposition, rappelant qu'il serait périlleux voire inhumain de conserver des gens en prison jusqu'à leur mort, et qu'il est déjà très difficile d'être libéré pour un condamné à perpétuité japonais[38]. Des libérations sont traditionnellement accordées à l’occasion de la mort de l’empereur du Japon[38]. En 2007, l'on estimait à 1 700 le nombre de condamnés à perpétuité dans ce pays.
Kazakhstan
[modifier | modifier le code]Au Kazakhstan, la peine de mort peut être remplacée par la prison à perpétuité ou par 25 ans d'emprisonnement sous la loi du pardon.
Kirghizistan
[modifier | modifier le code]Au Kirghizistan, les condamnations à perpétuité peuvent être substituées à 30 ans de prison.
Lituanie
[modifier | modifier le code]En Lituanie, les condamnés à perpétuité sont éligibles pour la libération conditionnelle après 25 ans de prison.
Nouvelle-Zélande
[modifier | modifier le code]En Nouvelle-Zélande, la perpétuité constitue une peine automatique pour meurtre ou trahison et facultative pour trafic de stupéfiants et crimes ayant entraîné la mort. À la base, la période de sûreté n’est que de 10 ans, ou de 17 ans pour les crimes particulièrement violents, mais le magistrat a le droit d’imposer une période de sûreté plus élevée si les circonstances de l’infraction et la personnalité de son auteur le justifient[39]. William Dwane Bell a été condamné en 2006 à une période de 33 ans (réduite à 30 en appel) pour un triple meurtre haineux.
Pour les récidivistes de crimes non-éligibles pour la perpétuité la loi néo-zélandaise préconise aussi l’usage de la rétention de sûreté.
Ouganda
[modifier | modifier le code]Selon la loi des prisons de l'Ouganda, la perpétuité comporte une période de sûreté de 20 ans maximum.
Ouzbékistan
[modifier | modifier le code]En Ouzbékistan, les condamnés à perpétuité peuvent être libérés après 25 ans de prison. Pour les condamnés purgeant une condamnation de longue durée (ne pouvant excéder 25 ans) l'appel est possible au bout de 20 ans.
Philippines
[modifier | modifier le code]Aux Philippines, deux peines au caractère perpétuel existent aux Philippines. La reclusión perpetua est la nouvelle peine inventée pour remplacer la peine de mort dans le nouveau code pénal. Il s'agit d'une peine de 40 ans avec la possibilité de libération conditionnelle au bout de 30 ans. La peine capitale a été abolie en 2006, elle était obligatoire pour de nombreux crimes. La prison à vie est la peine qui existait auparavant, elle permet une libération sans délai. Elle existe toujours pour les crimes commis avant l'adoption du nouveau code pénal et les crimes prévus dans d'autres codes.
Pérou
[modifier | modifier le code]Au Pérou, la peine maximale est la perpétuité avec une période de sûreté de 35 ans.
Pologne
[modifier | modifier le code]La Pologne impose un temps d’épreuve uniforme aux condamnés à perpétuité de 25 ans. Les magistrats peuvent toutefois en imposer un plus élevé s'ils estiment que les circonstances l’exigent. Le temps d’épreuve le plus élevé à avoir été imposé à ce jour est de 50 ans pour le tueur en série Krzysztof Gawlik[40].
Roumanie
[modifier | modifier le code]L’incompressibilité de toute perpétuité en Roumanie est de 20 ans, passés lesquels une libération est possible[41]. Il faut avoir 18 ans pour être condamné à perpétuité.
Russie
[modifier | modifier le code]La perpétuité a été introduite en Russie en 1996. À savoir que la Russie fait actuellement[Quand ?] l’objet d’un moratoire sur la peine capitale : les tribunaux prononcent des condamnations à mort symboliques[réf. souhaitée] dont ils savent qu’elles seront commuées sur-le-champ en perpétuité. La période d’incompressibilité est de 25 ans, passé cette période le prisonnier est éligible pour la libération sous réserve les 3 années précédentes de ne pas avoir commis de sérieuse infraction et de ne pas avoir émis une autre demande qui fut rejetée. Le tribunal peut ordonner la remise en détention d’un condamné libéré et l’astreindre à de très sérieuses restrictions.
Alexandre Pitchouchkine, dit « le tueur de l’échiquier », est probablement le plus célèbre des condamnés à perpétuité russes, il a tué 64 personnes[42].
Rwanda
[modifier | modifier le code]Le Rwanda a aboli la peine de mort en 2007, la remplaçant par une peine perpétuelle, sans possibilité de libération avant vingt ans, et après cette période c'est la grâce présidentielle qui peut abolir cette sanction qui s'effectue à l'isolement non-révisable[43]. Cette peine est encourue pour une fourchette de crimes allant du génocide au viol d'enfant soit commis par l'adulte qui en a la charge, soit ayant entraîné la mort ou une maladie incurable.
Slovaquie
[modifier | modifier le code]En Slovaquie, la réclusion criminelle à perpétuité est assortie d'une période de sûreté de 25 ans.
Slovénie
[modifier | modifier le code]Comme en Slovaquie, la Slovénie assortit la perpétuité d'une période de sûreté de 25 ans.
Taïwan
[modifier | modifier le code]L’incompressibilité de toute perpétuité à Taïwan est de 25 ans, passés lesquels une libération est possible[44].
République tchèque
[modifier | modifier le code]En République tchèque, la période de sûreté serait de vingt ans pour les condamnés à la prison à vie[réf. nécessaire]. En 1990, la peine de mort est abolie en République tchèque. En 2004, un total de 34 détenus ont été condamnés à la prison à perpétuité[45].
Tadjikistan
[modifier | modifier le code]Au Tadjikistan, la perpétuité peut être remplacée par une peine de 25 ans de prison.
Perpétuité avec période incompressible courte
[modifier | modifier le code]Allemagne
[modifier | modifier le code]L’incompressibilité de toute perpétuité en Allemagne est de 15 ans, après lesquels une libération est possible. Cependant, même si les 15 ans ont expiré, le seul fait que le condamné ne soit plus un danger pour la société ne lui garantit pas la libération. Le tribunal d'application des peines peut la refuser s'il estime cela justifié par « la particulière gravité du crime ». Plutôt que de laisser au tribunal ayant condamné l'accusé le soin de fixer une période de sûreté plus longue, c'est donc au tribunal d'application des peines, avec le recul, qu'il convient de déterminer si l'accusé mérite moralement de réintégrer la société[46].
La perpétuité n’est applicable qu’aux majeurs. Entre 18 et 21 ans (au lieu de 16 à 18 ans comme en France), les tribunaux sont amenés à statuer sur l’excuse de minorité, les criminels jugés « mineurs » ne peuvent pas se voir infliger plus de 10 ans de prison compressibles. La perpétuité est obligatoire pour assassinat (Mord), étant défini par § 211 alinéa 2 du code pénal allemand comme le fait de : « [t]uer quelqu'un à des fins sexuelles, pécuniaires ou autres, traîtreusement ou cruellement ou avec des moyens dangereux pour le public ou en vue de commettre un autre crime ou de le couvrir »[47]. En somme, la définition de l'assassinat en Allemagne est similaire à celle du meurtre aggravé dans les autres pays. Dans l'autre cas d'homicide volontaire du droit allemand, le meurtre (Totschlag), la condamnation à perpétuité est laissée à la discrétion du tribunal (§ 212 alinéa 2 du code pénal allemand).
Autriche
[modifier | modifier le code]En Autriche, les tribunaux de différents degrés peuvent accorder des libérations aux condamnés à perpétuité après qu’ils ont purgé 15 années de leur sentence sous réserve de s’assurer que le criminel ne récidivera pas. Il est aussi possible d’obtenir la grâce présidentielle avec le contreseing du garde des Sceaux. Il faut avoir 21 ans pour être condamné à perpétuité.
Belgique
[modifier | modifier le code]Les condamnés à perpétuité en Belgique sont théoriquement admissibles à une libération conditionnelle après 15 ans d'emprisonnement (porté à 23 ans en cas d'état de récidive). C'est le tribunal de l'application des peines (TAP) qui statue à ce sujet. Le condamné peut en outre avoir été, lors du verdict, mis à la disposition du tribunal de l'application des peines pour une période allant de 5 à 15 ans. Cela permettait à l'exécutif de prolonger une détention dans de cas graves. Depuis 2007, c'est le TAP qui statue désormais sur cette mise à disposition.
République populaire de Chine (de fait)
[modifier | modifier le code]Les condamnés à perpétuité en Chine peuvent théoriquement obtenir une libération conditionnelle passé 10 ans, cependant la loi prévoit que les meurtriers, les récidivistes et les auteurs de crimes violents ne puissent pas être libérés. Dans la pratique ils obtiennent une commutation le plus souvent en moins de 14 ans, la peine de mort jouant déjà le rôle de mise à l'écart définitif de la société[48]. La Chine est le seul pays au monde à disposer de la « peine de mort avec sursis », le condamné est placé en détention et son comportement durant les deux premières années détermine si sa peine de mort sera commuée en perpétuité ou si elle sera mise à exécution.
Des exemples de condamnés à perpétuité chinois notables incluent :
- Chen Hui - A été condamné à perpétuité pour avoir créé un site pornographique, ce que prohibe la loi chinoise[49].
- Lu Weigang - Représentant juridique de la société de transport Luyutong de Pékin, a fabriqué de fausses factures pour une valeur de 169 millions de yuans (24 millions de dollars) de mars à juillet 2004. Son entreprise a ainsi échappé à 2,5 millions de yuans d’impôts, selon la Cour intermédiaire N 2 de Pékin qui l’a condamné en avril 2008[50].
Chypre
[modifier | modifier le code]À Chypre, une libération est possible après 12 ans de prison.
Danemark
[modifier | modifier le code]Le Danemark offre la possibilité d’obtenir une libération après 12 ans en prison. Comme en Irlande, c’est le ministre de la Justice qui est autorisé à accéder à cette demande. Son obtention entraîne une période de suivi socio-judiciaire de 5 ans après la libération. Pour un crime non-passible de la perpétuité commis par une personne jugée dangereuse il est possible de requérir la rétention de sûreté, ces détenus sont libérés en moyenne passé 9 ans et font également l’objet d’un suivi socio-judiciaire de 5 ans.
Palle Sørensen[51] est à ce jour le seul prisonnier à avoir été incarcéré plus de 16 ans, en l’occurrence 33 ans pour le meurtre de quatre policiers.
Finlande
[modifier | modifier le code]Auparavant, seul le président de la République de Finlande disposait de la possibilité de faire grâce de la prison à vie. Depuis le , seule la Cour d’appel d'Helsinki dispose du droit de grâce[52]. Le premier examen d’une demande de libération sur parole a lieu après 12 années de détention (10 années si le détenu avait moins de 21 ans au moment de son crime) ou 15 années pour les multiples crimes. Si elle est refusée, elle est réexaminée tous les 2 ans. Si elle est acceptée, le condamné fait l’objet de 3 ans de suivi socio-judiciaire[52]. Selon la loi finlandaise, toute personne de 18 ans au moins qui commet un meurtre est condamnée automatiquement à perpétuité[52].
Irlande
[modifier | modifier le code]En Irlande, le pouvoir d’accorder une libération à un condamné appartient seul au ministre de la Justice de cet État ; un bureau national des libérations fait toutefois une recommandation au ministre à laquelle ce dernier doit se montrer particulièrement attentif. Le ministre commence à examiner l’éventualité d’une libération passé 7 ans, et plus régulièrement après ces 7 années à chaque fois sous la recommandation du bureau. Cette pratique devrait être modifiée car Amnesty International[53] la considère comme contraire à la séparation des pouvoirs et la Convention européenne des droits de l'homme. Elle n’a pourtant pas provoqué l’effet craint : un temps d’emprisonnement long pour satisfaire la population. En effet, les condamnés à perpétuité sont libérés en moyenne après 12 ans de prison. Certains condamnés particulièrement dangereux, notamment des psychopathes ont toutefois déjà passé plus de 30 ans en prison ; cela reste exceptionnel.
Liechtenstein
[modifier | modifier le code]Au Liechtenstein, la perpétuité comprend une période de sûreté de 15 ans.
Luxembourg
[modifier | modifier le code]Au Luxembourg, la réclusion criminelle à perpétuité comprend 15 ans de sûreté.
Monaco
[modifier | modifier le code]À Monaco, la perpétuité comprend 15 ans de sûreté.
Qatar
[modifier | modifier le code]Selon l'avocat Néjib al-Naïmi, ancien ministre de la justice du Qatar, « la perpétuité ne s'applique qu'en cas de tentative de coup d'État ». « L'incitation contre le régime », est une tentative de coup d'État, selon une jurisprudence de 2012[54]. Selon Isabelle Mariongu, dont le mari a été condamné pour banqueroute en affaire avec un cousin du prince, l'emprisonnement est de facto à durée « indéterminée », le prince ayant la faculté de libérer n'importe quel condamné. Comme en France, la grâce ne concerne que la peine et le condamné peut être expulsé ou interdit de sortie du territoire[55].
Suède
[modifier | modifier le code]En Suède, pour les criminels d’au moins 21 ans, la perpétuité permet le droit à la libération conditionnelle dès que 10 ans de cette peine ont été purgés. Avant 1991, il était rare de faire plus de 15 années en détention, mais la moyenne est désormais passée à 20-22 ans à la suite d'un renforcement de l’arsenal législatif. Pour les criminels les plus dangereux, l’on constate des durées d’incarcération de 25 à 32 ans. En 2008, il y avait 170 condamnés à perpétuité (dont 4 femmes) dans ce pays, tous condamnés pour meurtre ou conspiration de meurtre.
Leif Axmyr est le Suédois ayant passé le plus longtemps en prison (25 ans), pour avoir tué le beau-fils et la belle-fille du ministre des Finances.
Suisse
[modifier | modifier le code]Le code pénal suisse (CPS) prévoit la peine privative de liberté à vie (art. 40 al. 2 CPS).
Elle est encourue pour les infractions suivantes :
- en cas d'assassinat (homicide qualifié) (art. 112 CPS)
- dans les cas particulièrement graves de prise d'otage (art. 185 ch. 3 CPS)
- en cas de génocide (art. 264 CPS)
- dans les cas particulièrement graves d'atteinte à l'indépendance de la Confédération (art. 266 ch. 2 CPS).
En cas de peine privative de liberté à vie, la libération conditionnelle est possible après 15 ans (art. 86 al. 5 CPS) si le comportement du détenu ne s'y oppose pas et s’il n’y a pas lieu de craindre qu’il ne commette de nouveaux crimes ou de nouveaux délits (art. 86 al. 1 CPS). En présence de conditions extraordinaires, la libération conditionnelle est possible après 10 ans (art. 86 al. 5 CPS). L'examen de la liberté conditionnelle se fait d'office : le détenu n'a pas à la requérir. Après le premier refus, la libération conditionnelle est réexaminée tous les ans. La peine privative de liberté à vie peut être réelle si le juge de l'exécution des peines estime le risque de récidive fondé.
Cependant, sur la base de l'article 123a de la constitution fédérale, le code pénal prévoit l'internement à vie du délinquant pour les cas suivants : assassinat, meurtre, lésion corporelle grave, viol, brigandage, contrainte sexuelle, séquestration, enlèvement, prise d’otage, traite d’êtres humains, génocide, infraction contre le droit des gens en cas de conflit armé si l'auteur a voulu porter une atteinte particulièrement grave à l'intégrité physique, psychique ou sexuelle d'autrui, qu'il existe une haute probabilité de récidive et que l'auteur est qualifié de « durablement non amendable » par deux psychiatres indépendants du cas (art 64 al. 1bis CPS). Cet article est issu de l'initiative populaire « internement à vie pour les délinquants sexuels ou violents jugés très dangereux et non amendables », qui a été adoptée le 8 février 2004 par le peuple et les cantons[56]. L'utilité de cette mesure (destinée à soigner le délinquant et à protéger la société par rapport à la peine d'emprisonnement à vie qui a surtout un but de prévention spéciale et générale) a été fortement mise en doute par les spécialistes. Elle a été appliquée quatre fois jusqu'à aujourd'hui (18 octobre 2012)[57]. En effet, le code pénal suisse consacre déjà à son article 64 al. 1 une mesure d'internement « simple » qui peut être prononcée dans les cas les plus graves avec une vraisemblance de récidive. La procédure de libération étant particulièrement stricte mais permettant de libérer une personne considérée comme guérie alors que l'internement à vie ne permet pas de libérer une personne soignée, sauf s'il existe des nouveautés scientifiques permettant de traiter l'auteur, afin qu'il ne constitue plus un danger pour la collectivité.
Dans les deux cas, l'exécution de la peine, en principe sans libération conditionnelle possible, précède l'exécution de la mesure. L'internement est généralement considéré comme la sanction la plus grave prévue par la législation suisse[citation nécessaire] ; toutefois, elle n'est prononcée que très exceptionnellement, tout comme la peine privative de liberté à vie[réf. nécessaire]. Les cas de libération étant très rares[citation nécessaire], on peut en pratique comparer l'internement à l'emprisonnement à perpétuité réelle[réf. nécessaire].
Pays sans peine à perpétuité
[modifier | modifier le code]Bolivie
[modifier | modifier le code]En Bolivie, la peine maximale est de trente ans d'emprisonnement.
Bosnie-Herzégovine
[modifier | modifier le code]Avant que la Bosnie-Herzégovine devienne indépendante en 1992, le temps maximal passé en prison était de 20 ans. Ce temps maximal est passé à 40 ans depuis l'indépendance ; cependant, aucun détenu n'a fait plus de 10 à 20 ans, la plupart d'entre eux sont pardonnés pour bonne conduite.
Brésil
[modifier | modifier le code]Au Brésil, la constitution interdit d'emprisonner quelqu'un plus de trente ans[réf. nécessaire].
Colombie
[modifier | modifier le code]En Colombie, la peine maximale est de 60 ans de prison.
C'est de cette sentence que le pire tueur en série du monde, soupçonné d'avoir tué plus de 140 garçons, a écopé, avant qu'il ne bénéficie d'un aménagement de peine, la repoussant à 22 ans de prison.[réf. souhaitée]
Croatie
[modifier | modifier le code]La condamnation maximale en Croatie est de 40 ans.
Espagne
[modifier | modifier le code]L'Espagne fait l'objet d'un système de peines symboliques qui lui vaut de nombreuses places dans le livre des records. Les criminels sont condamnés à des siècles voire des millénaires d’emprisonnement. La loi explique pourtant clairement que tout condamné sera obligatoirement libéré au bout de 40 ans, obligeant ainsi les juridictions d'application des peines à les libérer bien avant quarante ans pour les réinsérer socialement.
Les trois principaux responsables des attentats de Madrid du 11 mars 2004 ont été condamnés à 34 715 années de prison chacun[58].
Équateur
[modifier | modifier le code]En Équateur, la peine maximale est de trente-quatre ans et demi de prison.
Macao
[modifier | modifier le code]La sentence maximale d'emprisonnement à Macao est de trente années.
Monténégro
[modifier | modifier le code]La peine maximale d'emprisonnement est de vingt ans au Monténégro. Toutefois, une peine de trente ans peut être imposée à l'initiative du tribunal dans les cas de meurtre aggravé, à l'exclusion des tentatives et sous réserve que le criminel soit âgé d'au moins vingt et un ans. La peine de trente ans n'est également pas applicable aux personnes « dont les capacités mentales sont substantiellement réduites[59] ».
Mexique
[modifier | modifier le code]Les Mexicains ont l'habitude de parler de « prison à vie » pour toute condamnation d'au moins vingt ans de prison. Cependant, en 2007, la Cour suprême de justice de la Nation a jugé en 2001 que la perpétuité réelle était un châtiment cruel et hors d’usage, prohibant ainsi non seulement son utilisation mais aussi l'extradition d'un criminel vers un pays susceptible de la lui imposer, ce qui provoqua de nombreuses tensions avec les États-Unis, où la perpétuité réelle est très souvent utilisée. La peine maximale d'emprisonnement pour une même infraction est de 60 ans.
Nicaragua
[modifier | modifier le code]Au Nicaragua, la peine maximale est de 30 ans de prison.
Norvège
[modifier | modifier le code]La Norvège dispose du système pénal le moins sévère du monde. La peine maximale pour tout crime est de vingt et un ans d’emprisonnement, avec possibilité de sortie au bout de douze ans ; il est considéré comme marginal de purger plus de quatorze ans de prison[réf. nécessaire]. Les criminels sont également susceptibles d’obtenir des libérations le samedi et le dimanche après sept ans de prison. La Norvège permet cependant l’usage de la rétention de sûreté puisqu'il est possible de récidiver même après 21 ans. Le débat sur un éventuel durcissement de cette peine maximale a été relancé en Norvège à la suite des attentats d'Oslo le .
Portugal
[modifier | modifier le code]La peine maximale d’emprisonnement au Portugal est de 20 ans, ou 25 ans dans des circonstances exceptionnelles. Les peines dont la durée est indéterminée ou perpétuelle sont interdites par l'article 30 de la Constitution. Pour une extradition, la justice portugaise doit avoir la certitude diplomatique que les seuils de 20 ou 25 ans ne seront pas dépassés.
Salvador
[modifier | modifier le code]Au Salvador, la peine maximale est de 50 ans de prison, notamment pour avortement, qui peut être qualifié d’homicide volontaire aggravé.
Suriname
[modifier | modifier le code]Depuis l'abolition de la peine de mort, la peine maximale au Suriname est passée de 30 à 100 ans de prison.
Ukraine
[modifier | modifier le code]En Ukraine, la peine maximale est de 25 ans de prison.
Uruguay
[modifier | modifier le code]La peine maximale légale est de 30 ans d'emprisonnement en Uruguay.
Venezuela
[modifier | modifier le code]La condamnation maximale est de 30 ans d'emprisonnement au Venezuela.
Prohibition par la CEDH
[modifier | modifier le code]Le , la Cour européenne des droits de l'homme condamne le Royaume-Uni pour sa législation sur la condamnation à perpétuité, l'estimant incompatible avec l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme. Elle juge qu'« il faut qu'il y ait une possibilité de libération et une possibilité de réexamen », ce qui rend ipso facto inconventionnelles toutes législations d'un pays du Conseil de l'Europe permettant une condamnation à perpétuité sans possibilité de réinsertion[60].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Life imprisonment » (voir la liste des auteurs).
- « Un mineur de seize ans » est une personne âgée de moins de seize ans ; l'expression fréquemment employée « mineur de moins de seize ans » est donc un pléonasme.
- Organisation opposée à la peine de mort
- « United States : Thousands of Children Sentenced to Life without Parole », sur Human Rights Watch, (consulté le ).
- (en) « Life Without Parole », sur Death Penalty Information Center (consulté le ).
- Adam Liptak, « Court Bars Life Terms for Youths Who Haven’t Killed », The New York Times, (lire en ligne , consulté le ).
- (en) Robert Barnes, Justices will scrutinize life sentences for youths, The Washington Post, 29 octobre 2009
- "La librairie du crime" en anglais
- Ivan Milat
- Site internet sur les meurtriers de masse
- [PDF] Rapport spécial
- Site internet sur l’actualité artistique
- Criminal Justice Act 2003 (c. 44)
- [1]
- (en) Parlement britannique
- [2]
- (en) « Appeal court backs whole-life terms », sur bbc.co.uk, BBC News, (consulté le ).
- ats, « Serbie: Belgrade vote la perpétuité irrévocable », Le Matin Bleu, (lire en ligne, consulté le ).
- « La Serbie introduit la perpétuité irrévocable malgré l'émoi européen », sur RTBF Info, (consulté le ).
- Code Pénal, Journal officiel de la République tunisienne via l'Organisation internationale du travail.
- Document de l’organisation internationale Interpol
- [3]
- Zambie: peine de mort abolie et droit de diffamer le président, site lefigaro.fr, 24 décembre 2022.
- Code pénal de l'Albanie (article 65)
- Code pénal de l'Arménie
- citynews.ca
- [4]
- Caroline Lacroix, « Que dit exactement l'arrêt Jordan ? », sur Radio-Canada (consulté le ).
- canadianpress.google.com
- cbc.ca
- « Cinquième rapport présenté par le Chili au Comité des droits de l'homme », sur La peine de mort dans le monde (consulté le ).
- https://www.justice.gouv.fr/chiffres-cles-justice-edition-2021
- Cécile Baquey, « Isabelle, Antillaise de 74 ans, la plus ancienne détenue de France demande une grâce présidentielle - Outre-mer », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- eglasie.mepasie.net
- Site anti-peine de mort
- hns-info.net
- Libération.fr
- [5]
- [6]
- Le bureau des grâces néozélandias
- Site internet de relations polo-anglo-saxonnes
- [PDF] Code pénal roumain
- Come4news.com
- [7]
- Le code pénal taïwanais
- « La prison à perpétuité : une peine plus si exceptionnelle que ça… », sur Radio Prague,
- Translation provided by the Federal Ministry of Justice. HTML edition by Lawrence Schäfer, Gerhard Dannemann 2001, « Criminal Code (Strafgesetzbuch, StGB) », sur iuscomp.org (consulté le ).
- [8]
- (en) https://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/12/23/AR2008122302795_2.html?hpid=topnews
- Sysnek.com
- french.peopledaily.com
- imdb.com
- Commentaire de l’arsenal législatif finlandais
- Amnesty international en Irlande
- Qatar : un poète condamné à la perpétuité, dépêche AFP, .
- L’évasion par les mots de Jean-Pierre Marongiu , Kevin Grethen, Le Républicain lorrain, , cité par François Koch, L'Express no 3311, page 30, .
- Forme spéciale d'internement à vie pour les délinquants dangereux
- [9]
- (es) Site d’information espagnol
- Code pénal du Monténégro
- Emprisonnement à vie : la CEDH condamne la législation britannique, Le Monde,
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des crimes en droit français
- Peine de mort aux États-Unis
- Prison en France
- Réclusion criminelle en France
- Prison aux États-Unis
- Luttes anticarcérales
- Abolition de la prison