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Fonction
Ministre de l'Éducation nationale
16 juin - 12 juillet 1940
Yvon Delbos Émile Mireaux
Naissance	14 mai 1876; Nice
Décès	15 septembre 1956 (à 80 ans); Bourges
Nationalité	française
Activités	Philosophe, professeur d'université, philologue classique, érudit classique
A travaillé pour	Université de Poitiers; Université de Paris
Membre de	Académie des sciences morales et politiques

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Albert Rivaud, né le 14 mai 1876 à Nice (Alpes-Maritimes) et mort le 15 septembre 1956 à Bourges (Cher), est un professeur de philosophie et homme politique français, ministre de l'Éducation nationale dans le premier gouvernement Pétain, du 16 juin au 12 juillet 1940.

Biographie

Études et vie privée

Albert Georges Emmanuel Rivaud naît le 14 mai 1876 à Nice^[1]. Son pères, Georges Rivaud (né en 1844) a été sous-préfet dans les Pyrénées (Hautes-Pyrénées puis Pyrénées-Orientales), de la Charente, du Calvados, et, enfin, du Rhône. Son grand-père paternel est chef de division à la préfecture de la Vienne^[1].

Il suit ses études secondaires dans plusieurs lycées : de celui d'Angoulême, il passe à celui de Caen, de Nantes, et enfin de Lyon. Il obtient une licence de lettres en 1895 à l'université de Lyon, puis une licence de droit en 1896, et une licence de sciences en 1897^[1].

Il est reçu premier à l'agrégation de philosophie (1900)^[2]. Il obtient ensuite un doctorat ès lettres en 1906^[1].

Il se marie avec Gabrielle Solange Barilleau, fille du professeur de droit de l'université de Poitiers, Charles Barilleau. Ils n'ont pas d'enfant^[1].

Parcours professoral

Il commence sa carrière professorale comme professeur de philosophie au lycée de Laval en 1900. Il postule et obtient un poste de maître de conférences à la faculté de lettres de l'université de Rennes en 1902, puis de l’université de Poitiers en 1907^[1]. Il enseigne à l'École de guerre, où Philippe Pétain est l'un de ses étudiants.

Parallèlement à ces années d'enseignement, il signe de nombreuses éditions des philosophes classiques, particulièrement de Platon. En 1927 il succède à Léon Brunschvicg à la chaire de philosophie de la Sorbonne.

Durant l'entre-deux-guerres, il donne des cours à l'École libre des sciences politiques (à partir de 1920)^[3], où il prend la suite de Lucien Lévy-Bruhl^[4]. Il devient membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1939^[1]. Il publie de nombreux articles dans le quotidien Le Journal des débats, dans La Revue des deux mondes, et dans l'hebdomadaire financier Le Capital. Il collabore activement au Cercle Fustel de Coulanges contre l'école publique et son idéologie républicaine. Il y collabore jusqu'à sa mort.

Parcours politique

Il est connu avant-guerre pour ses études sur l'Allemagne, qu'il perçoit très tôt comme un pays instable et menaçant pour la France. Il préconise alors un redressement et l'alliance franco-anglaise pour faire face aux Allemands^[5].

Il accepte la charge de ministre de l'Éducation nationale après la défaite de 1940. Il prend son poste le 16 juin, à la suite de la nomination de Philippe Pétain à la présidence du Conseil par Albert Lebrun. Il évoque une réforme scolaire, qui est la suite de ses prises de position au cercle Fustel de Coulanges^[6]. Il est toutefois exclu du gouvernement dès le 12 juillet, à la demande des Nazis^[7].

Il est démis de toutes ses fonctions officielles à la Libération fin 1944, mais en 1946, la Haute cour lui accorde un non-lieu et en 1947 le relève de l'indignité nationale « pour avoir accompli des actes de résistance »^[8]^,^[9]. Son non-lieu est dû à son rôle dans la formation d'officiers de renseignement dans le but de reconstituer une armée française de libération nationale durant la guerre^[1].

En 1944 l'historien et résistant Marc Bloch l'attaque dans un article de la revue clandestine Les Cahiers politiques à propos d'un de ses articles paru en 1943 dans la Revue universelle sur l'enseignement de la philosophie^[10].

Il continue à s'exprimer dans La Revue des deux mondes, fief de la droite académique. Il milite pour la libération de Charles Maurras^[11] et est membre en 1955-56 du comité du centenaire du maréchal Pétain, mis en place par l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain.

Il meurt le 15 septembre 1956 à Bourges^[12]^,^[8].

Écrits

Les notions d'essence et d'existence dans la philosophie de Spinoza, Éditions Félix Alcan, 1905
Le problème du devenir et la notion de la matière dans la philosophie grecque depuis les origines jusqu'à Théophraste., Éditions Félix Alcan, 1906
Platon (trad. Albert Rivaud), Timée ; suivi de Critias, vol. n^o 10, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Collection des universités de France », 1925, 274 p.
Études platoniciennes, J. Gamber, 26 pages, 1928
Les Grands courants de la pensée antique, Éditions Armand Colin, 1929 (réimpr. 1938, 1953)
Les crises allemandes (1919-1931), Éditions Armand Colin, 1932, 218 p., in-12
L'obsession de la guerre en Allemagne, S. A. P. E., 62 pages, 1933, Les Cahiers du Redressement Français, 2^e série n° 10.
L'Éducation et l'idée de patrie. Préface d'Abel Bonnard, Études de H. Carteron, Olivier Pozzo di Borgo, A. Rivaud, H. Boegner, S. Jeanneret, Librairie de l'Arc, 1936.
Le relèvement de l'Allemagne, 1918-1938, Éditions Armand Colin, 1939 (réimpr. 1940), prix Antoine-Girard de l'Académie française.
La France De L'Esprit, Broché – 1943, écrits d'Albert Rivaud, Gustave Thibon, Daniel Halévy, Marcel Arland, Charles Maurras.
Histoire de la philosophie, Presses universitaires de France, 1948 (réimpr. 1960)

Préfaces

Le Maréchal Pétain. L'Éducation nationale : Avec une introduction sur L'esprit d'une éducation nouvelle par M. Albert Rivaud, Avant-propos par Gabriel Louis-Jaray, - 1941
Albert Ehm, Éducation et culture : Problèmes actuels. Préface de M. Albert Rivaud – 1942
Henry Lémery, De la paix de Briand à la guerre de Hitler, Préface de M. Albert Rivaud – 1949

Notes et références

↑ ^{a b c d e f g et h} Christophe Charle, « 95. Rivaud (Georges, Emmanuel, Albert) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, n^o 2,‎ 1986, p. 187–189 (lire en ligne, consulté le 3 avril 2021)
↑ « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », sur cnrs.fr (consulté le 10 avril 2023).
↑ Rémy Handourtzel, Vichy et l'école (1940-1944), FeniXX réédition numérique, 1^er janvier 1997 (ISBN 978-2-402-03412-8, lire en ligne)
↑ Pierre Rain, L'École Libre Des Sciences Politiques, Fondation nationale des sciences politiques, 1963 (ISBN 978-2-7246-0033-9, lire en ligne)
↑ Le Journal des débats, 11 mai 1938, Ibid., 10 février 1938, A. Rivaud, "Nouvelle révolution allemande", Ibid. A. Rivaud, 25 février 1938, "L'armée allemande et la politique", Ibid., 23 mars 1938, "Un exposé de M. Albert Rivaud sur la politique extérieure de l'Allemagne", Ibid. 8 juillet 1938, A. Rivaud, "Logique des événements", Ibid., 12 novembre 1938, "Au cercle Fustel de Coulanges", Ibid., 16 février 1939, A. Rivaud, "L'avenir de la révolution allemande", Ibid., 1^er avril 1939, A. Rivaud, "La surprise comme méthode politique", Ibid., A. Rivaud, 3 mai 1939, "La diplomatie nouvelle", etc. Comme les maurrassiens, il accuse les "politiciens" français, qu'il ne goûte guère, d'avoir été incapables de prévoir la "renaissance allemande" et d'agir face à la menace venue d'outre-Rhin. Un compte-rendu de son livre, Le relèvement de l'Allemagne, dans une revue de gauche est très sévère pour son livre : Henri Mougin, « Hitler a trouvé un soutien en Sorbonne... et Gobineau une admiratrice Clermont-Ferrand », La Pensée, n^o 1,‎ 1939, p. 162-164 (lire en ligne). Rivaud est accusé de nazisme, or il dénonce à longueur d'articles le pangermanisme allemand et méprise les nazis, trop plébéiens à son goût (La Revue des deux mondes, A. Rivaud, « L'âme du nazi », mars 1940).
↑ Journal des débats, 7 juillet 1940, "La réforme scolaire". Cf. sa préface très pétainiste en décembre 1940 du n° 2 des Cahiers de politique nationale: citée dans Le Maréchal (revue de l'ADMP, qui rassemble les nostalgiques de Pétain), n° 209, 1^er trimestre 2003
↑ D'après Limor Yagil, L'homme nouveau et la révolution nationale de Vichy (1940-1944), Presses du Septentrion, 1997, 382 p. (ISBN 2-85939-516-4), p. 114 ; L'Écho d'Alger, 14 juillet 1940.
↑ ^{a et b} D'après la biographie sur le site de l'INRP.
↑ Le Monde, 24 janvier 1947.
↑ Chap. 4 : « Un philosophe de bonne compagnie »: il l'accuse d'être un « bateleur de l'ordre moral », ce qui renvoie effectivement à ses prises de position élitistes au Cercle Fustel de Coulanges et souligne son antisémitisme : il « aurait tort de s'en priver. Cela coûte si peu, et c'est tellement à la mode ».
↑ Le 10 décembre 1949, il est l'un des orateurs à un meeting organisé par Pierre Boutang pour réclamer sa libération, aux côtés d'intellectuels côtoyés au cercle Fustel de Coulanges comme Daniel Halévy ou Henri Massis: cf. Guillaume Gros, Philippe Ariès : un traditionaliste non-conformiste ; de l'Action française à l'École des hautes études en sciences sociales, 1914-1984, Presses universitaires du Septentrion, 2008, p. 106.
↑ Des journalistes, « Revue des Deux Mondes juillet-août 2016 : Complot et complotisme », Revue des Deux Mondes,‎ 24 juin 2016, p. 224 (lire en ligne, consulté le 6 mai 2017).

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Ouvrages en ligne de Rivaud

Bibliographie

Christophe Charle, Les professeurs de la faculté des lettres de Paris. Dictionnaire biographique 1909-1939. – Paris : INRP / CNRS, 1986, 215 p. ; p. 187–189. / Yvert (B.), dir. – Dictionnaire des ministres de 1789 à 1989. – Paris : Perrin, 1990, 1028 p., p. 596. /
Simon Epstein, Les Dreyfusards sous l'Occupation, Paris, Albin Michel, 2001.

[:0-1] {a b c d e f g et h} Christophe Charle, « 95. Rivaud (Georges, Emmanuel, Albert) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, n^o 2,‎ 1986, p. 187–189 (lire en ligne, consulté le 3 avril 2021)

[2] « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », sur cnrs.fr (consulté le 10 avril 2023).

[3] Rémy Handourtzel, Vichy et l'école (1940-1944), FeniXX réédition numérique, 1^er janvier 1997 (ISBN 978-2-402-03412-8, lire en ligne)

[4] Pierre Rain, L'École Libre Des Sciences Politiques, Fondation nationale des sciences politiques, 1963 (ISBN 978-2-7246-0033-9, lire en ligne)

[5] Le Journal des débats, 11 mai 1938, Ibid., 10 février 1938, A. Rivaud, "Nouvelle révolution allemande", Ibid. A. Rivaud, 25 février 1938, "L'armée allemande et la politique", Ibid., 23 mars 1938, "Un exposé de M. Albert Rivaud sur la politique extérieure de l'Allemagne", Ibid. 8 juillet 1938, A. Rivaud, "Logique des événements", Ibid., 12 novembre 1938, "Au cercle Fustel de Coulanges", Ibid., 16 février 1939, A. Rivaud, "L'avenir de la révolution allemande", Ibid., 1^er avril 1939, A. Rivaud, "La surprise comme méthode politique", Ibid., A. Rivaud, 3 mai 1939, "La diplomatie nouvelle", etc. Comme les maurrassiens, il accuse les "politiciens" français, qu'il ne goûte guère, d'avoir été incapables de prévoir la "renaissance allemande" et d'agir face à la menace venue d'outre-Rhin. Un compte-rendu de son livre, Le relèvement de l'Allemagne, dans une revue de gauche est très sévère pour son livre : Henri Mougin, « Hitler a trouvé un soutien en Sorbonne... et Gobineau une admiratrice Clermont-Ferrand », La Pensée, n^o 1,‎ 1939, p. 162-164 (lire en ligne). Rivaud est accusé de nazisme, or il dénonce à longueur d'articles le pangermanisme allemand et méprise les nazis, trop plébéiens à son goût (La Revue des deux mondes, A. Rivaud, « L'âme du nazi », mars 1940).

[6] Journal des débats, 7 juillet 1940, "La réforme scolaire". Cf. sa préface très pétainiste en décembre 1940 du n° 2 des Cahiers de politique nationale: citée dans Le Maréchal (revue de l'ADMP, qui rassemble les nostalgiques de Pétain), n° 209, 1^er trimestre 2003

[7] D'après Limor Yagil, L'homme nouveau et la révolution nationale de Vichy (1940-1944), Presses du Septentrion, 1997, 382 p. (ISBN 2-85939-516-4), p. 114 ; L'Écho d'Alger, 14 juillet 1940.

[biographie_sur_le_site_de_l'INRP-8] {a et b} D'après la biographie sur le site de l'INRP.

[9] Le Monde, 24 janvier 1947.

[10] Chap. 4 : « Un philosophe de bonne compagnie »: il l'accuse d'être un « bateleur de l'ordre moral », ce qui renvoie effectivement à ses prises de position élitistes au Cercle Fustel de Coulanges et souligne son antisémitisme : il « aurait tort de s'en priver. Cela coûte si peu, et c'est tellement à la mode ».

[11] Le 10 décembre 1949, il est l'un des orateurs à un meeting organisé par Pierre Boutang pour réclamer sa libération, aux côtés d'intellectuels côtoyés au cercle Fustel de Coulanges comme Daniel Halévy ou Henri Massis: cf. Guillaume Gros, Philippe Ariès : un traditionaliste non-conformiste ; de l'Action française à l'École des hautes études en sciences sociales, 1914-1984, Presses universitaires du Septentrion, 2008, p. 106.

[:01-12] Des journalistes, « Revue des Deux Mondes juillet-août 2016 : Complot et complotisme », Revue des Deux Mondes,‎ 24 juin 2016, p. 224 (lire en ligne, consulté le 6 mai 2017).

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+'''Albert Rivaud''', né le {{Date|14 mai 1876}} à [[Nice]] (Alpes-Maritimes) et mort le {{Date|15 septembre 1956}} à [[Bourges]] (Cher), est un professeur de philosophie et homme politique français, ministre de l'Éducation nationale dans le [[Gouvernement Philippe Pétain|premier gouvernement Pétain]], du {{date-|16 juin}} au {{date-|12 juillet 1940}}.
+== Biographie ==
-'''Albert Rivaud''' né à [[Nice]] le {{date-|14 mai 1876}}, décédé le {{date de décès-|15 septembre 1956}}<ref name=":01">{{Article |auteur1= Des journalistes |titre=Revue des Deux Mondes juillet-août 2016 : Complot et complotisme |périodique=Revue des Deux Mondes |date=24/06/2016 |pages=224 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=pGyEDAAAQBAJ&pg=PT144&lpg=PT144&dq=Albert+Rivaud+-+ministre+de+l%27%C3%89ducation+nationale+dans+le+premier+gouvernement+P%C3%A9tain,&source=bl&ots=DubxCZuPOt&sig=MBY6gN4VCFBHJCAHcHeY3AjcQNk&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiU0uzW29vTAhWCOxQKHaMTBqUQ6AEISDAI#v=onepage&q=Albert%20Rivaud%20-%20ministre%20de%20l%27%C3%89ducation%20nationale%20dans%20le%20premier%20gouvernement%20P%C3%A9tain%2C&f=true |consulté le=6 mai 2017 }}.</ref> à Bourges<ref name="biographie sur le site de l'INRP">D'après la [http://www.inrp.fr/she/ministres_bio/rivaud.htm biographie sur le site de l'INRP].</ref>, professeur de philosophie et homme politique français, fut ministre de l'Éducation nationale dans le [[Gouvernement Philippe Pétain|premier gouvernement Pétain]], du {{date-|16 juin}} au {{date-|12 juillet 1940}}.
+=== Études et vie privée ===
-== Repères biographiques ==
+Albert Georges Emmanuel Rivaud naît le 14 mai 1876 à Nice<ref name=":0">{{Article |prénom1=Christophe |nom1=Charle |titre=95. Rivaud (Georges, Emmanuel, Albert) |périodique=Publications de l'Institut national de recherche pédagogique |volume=2 |numéro=2 |date=1986 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_1986_ant_2_2_2788 |consulté le=2021-04-03 |pages=187–189 }}</ref>. Son pères, Georges Rivaud (né en 1844) a été sous-préfet dans les [[Pyrénées]] ([[Hautes-Pyrénées]] puis [[Pyrénées-Orientales]]), de la [[Charente (département)|Charente]], du [[Calvados (département)|Calvados]], et, enfin, du [[Rhône (département)|Rhône]]. Son grand-père paternel est chef de division à la [[préfecture de la Vienne]]<ref name=":0" />.
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+Il suit ses études secondaires dans plusieurs lycées : de celui d'Angoulême, il passe à celui de Caen, de Nantes, et enfin de Lyon. Il obtient une [[licence de lettres]] en 1895 à l'[[université de Lyon]], puis une [[licence de droit]] en 1896, et une licence de sciences en 1897<ref name=":0" />.
-Dans l'entre-deux-guerres, il enseigne aussi à l'[[École libre des sciences politiques]] et publie de nombreux articles dans le quotidien ''Le Journal des débats'', ''La Revue des deux mondes'', l'hebdomadaire financier ''Le Capital''. Il collabore activement au [[Cercle Fustel de Coulanges]] contre l'école unique et son idéologie républicaine; une collaboration qui dure jusqu'à son décès.
+Il est reçu premier à l'[[agrégation de philosophie]] (1900)<ref>{{lien web |titre=Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats&nom=Rivaud&annee_op=%3D&annee%5Bvalue%5D=&annee%5Bmin%5D=&annee%5Bmax%5D=&periode=All&concours=All&items_per_page=10 |site=cnrs.fr |consulté le=10-04-2023}}.</ref>. Il obtient ensuite un doctorat ès lettres en 1906<ref name=":0" />.
-Il est connu avant-guerre pour ses études sur l'Allemagne qu'il perçoit très tôt comme un pays instable et menaçant pour la France; il préconise alors un redressement et l'alliance franco-anglaise pour faire face aux Allemands<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509108t/f4.item.r=Rivaud.zoom ''Le Journal des débats'', 11 mai 1938], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509031w/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid., 10 février 1938, A. Rivaud, "Nouvelle révolution allemande"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509044c/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid. A. Rivaud, 25 février 1938, "L'armée allemande et la politique"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509066t/f3.item.r=Rivaud.zoom Ibid., 23 mars 1938, "Un exposé de M. Albert Rivaud sur la politique extérieure de l'Allemagne"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509158j/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid. 8 juillet 1938, A. Rivaud, "Logique des événements"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5093496/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid., 12 novembre 1938, "Au cercle Fustel de Coulanges"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5093496/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid., 16 février 1939, A. Rivaud, "L'avenir de la révolution allemande"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509387t/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid., {{1er}} avril 1939, A. Rivaud, "La surprise comme méthode politique"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509414k/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid., A. Rivaud, 3 mai 1939, "La diplomatie nouvelle"], etc. Comme les maurrassiens, il accuse les "politiciens" français, qu'il ne goûte guère, d'avoir été incapables de prévoir la "renaissance allemande" et d'agir face à la menace venue d'outre-Rhin. Un compte-rendu de son livre, ''Le relèvement de l'Allemagne'', dans une revue de gauche est très sévère pour son livre : {{article|prénom1=Henri |nom1=Mougin|lien auteur1=Henri Mougin|titre= Hitler a trouvé un soutien en Sorbonne... et Gobineau une admiratrice Clermont-Ferrand|périodique=[[La Pensée]]|numéro=1|année=1939|pages=162-164|url texte=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5818602k.image.r=koyre.langFR.f000169.tableDesMatieres |consulté le=23 mars 2013}}. Rivaud est accusé de nazisme, or il dénonce à longueur d'articles le [[pangermanisme]] allemand et méprise les nazis, trop plébéiens à son goût (''La Revue des deux mondes'', A. Rivaud, « L'âme du nazi », mars 1940).</ref>. Il accepte la charge de ministre de l’Éducation nationale après la défaite de 1940, à partir du {{date-|16 juin}}., Il évoque une réforme scolaire, qui est la suite de ses prises de position au [[cercle Fustel de Coulanges]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509758d/f1.item.r=Rivaud.zoom ''Journal des débats'', 7 juillet 1940, "La réforme scolaire"]. Cf. sa préface très pétainiste en décembre 1940 du n° 2 des ''Cahiers de politique nationale'': [http://www.admp.org/revuespdf/209/educationnationale.pdf citée dans ''Le Maréchal'' (revue de l'ADMP, qui rassemble les nostalgiques de Pétain), n° 209, {{1er|trimestre}} 2003]</ref>. Mais il est rapidement exclu du gouvernement, dès le {{date-|12 juillet}}, à la demande des Allemands<ref>D'après {{Ouvrage|langue =fr|auteur=Limor Yagil|titre=L'homme nouveau et la révolution nationale de Vichy (1940-1944)|éditeur=Presses du Septentrion|année=1997|pages totales=382|isbn=2-85939-516-4|passage=114}} ; [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7586745p/f1.item.r=Rivaud.zoom ''L'Écho d'Alger'', 14 juillet 1940].</ref>.
+Il se marie avec Gabrielle Solange Barilleau, fille du professeur de droit de l'université de Poitiers, Charles Barilleau. Ils n'ont pas d'enfant<ref name=":0" />.
-Il est démis de toutes ses fonctions officielles à la Libération fin 1944, mais en 1946, la Haute cour lui accorde un non-lieu<ref name="biographie sur le site de l'INRP"/> et en 1947 le relève de l'indignité nationale {{Citation|pour avoir accompli des actes de résistance}}<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1947/01/24/cinq-collaborateurs-de-vichy-renvoyes-devant-la-mm-albert-rivaud-et-emile-mireaux-releves-de-l-indignite-nationale_1894700_1819218.html?xtmc=albert_rivaud&xtcr=16 ''Le Monde'', 24 janvier 1947].</ref>. En 1944 l'historien et résistant [[Marc Bloch]] l'attaque dans un article de la revue clandestine "Les Cahiers politiques" à propos d'un de ses articles paru en 1943 dans la ''[[Revue universelle]]'' sur l'enseignement de la philosophie<ref>Chap. 4 : « Un philosophe de bonne compagnie »: il l'accuse d'être un {{Citation|bateleur de l'ordre moral}}, ce qui renvoie effectivement à ses prises de position élitistes au [[Cercle Fustel de Coulanges]] et souligne son antisémitisme : il {{Citation|aurait tort de s'en priver. Cela coûte si peu, et c'est tellement à la mode}}.</ref>.
+=== Parcours professoral ===
+Il commence sa carrière professorale comme professeur de philosophie au [[Lycée Ambroise-Paré (Laval)|lycée de Laval]] en 1900. Il postule et obtient un poste de maître de conférences à la faculté de lettres de l'[[université de Rennes]] en 1902, puis de l’[[université de Poitiers]] en 1907<ref name=":0" />. Il enseigne à l'[[École de guerre]], où [[Philippe Pétain]] est l'un de ses étudiants.
+Parallèlement à ces années d'enseignement, il signe de nombreuses éditions des philosophes classiques, particulièrement de [[Platon]]. En 1927 il succède à [[Léon Brunschvicg]] à la chaire de philosophie de la [[Université Panthéon-Sorbonne|Sorbonne]].
+Durant l'[[entre-deux-guerres]], il donne des cours à l'[[École libre des sciences politiques]] (à partir de 1920)<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Rémy|nom1=Handourtzel|titre=Vichy et l'école (1940-1944)|éditeur=FeniXX réédition numérique|date=1997-01-01|isbn=978-2-402-03412-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8GJYDwAAQBAJ&newbks=0&hl=en|consulté le=2023-06-23}}</ref>, où il prend la suite de [[Lucien Lévy-Bruhl]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Rain|titre=L'École Libre Des Sciences Politiques|éditeur=Fondation nationale des sciences politiques|date=1963|isbn=978-2-7246-0033-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=-_IPAQAAIAAJ&newbks=0&hl=en|consulté le=2024-03-07}}</ref>. Il devient membre de l'[[Académie des sciences morales et politiques]] en 1939<ref name=":0" />. Il publie de nombreux articles dans le quotidien ''Le Journal des débats'', dans ''La Revue des deux mondes'', et dans l'hebdomadaire financier ''Le Capital''. Il collabore activement au [[Cercle Fustel de Coulanges]] contre l'école publique et son idéologie républicaine. Il y collabore jusqu'à sa mort.
+=== Parcours politique ===
+Il est connu avant-guerre pour ses études sur l'[[Allemagne]], qu'il perçoit très tôt comme un pays instable et menaçant pour la France. Il préconise alors un redressement et l'alliance franco-anglaise pour faire face aux Allemands<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509108t/f4.item.r=Rivaud.zoom ''Le Journal des débats'', 11 mai 1938], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509031w/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid., 10 février 1938, A. Rivaud, "Nouvelle révolution allemande"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509044c/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid. A. Rivaud, 25 février 1938, "L'armée allemande et la politique"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509066t/f3.item.r=Rivaud.zoom Ibid., 23 mars 1938, "Un exposé de M. Albert Rivaud sur la politique extérieure de l'Allemagne"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509158j/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid. 8 juillet 1938, A. Rivaud, "Logique des événements"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5093496/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid., 12 novembre 1938, "Au cercle Fustel de Coulanges"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5093496/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid., 16 février 1939, A. Rivaud, "L'avenir de la révolution allemande"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509387t/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid., {{1er}} avril 1939, A. Rivaud, "La surprise comme méthode politique"], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509414k/f1.item.r=Rivaud.zoom Ibid., A. Rivaud, 3 mai 1939, "La diplomatie nouvelle"], etc. Comme les maurrassiens, il accuse les "politiciens" français, qu'il ne goûte guère, d'avoir été incapables de prévoir la "renaissance allemande" et d'agir face à la menace venue d'outre-Rhin. Un compte-rendu de son livre, ''Le relèvement de l'Allemagne'', dans une revue de gauche est très sévère pour son livre : {{article|prénom1=Henri |nom1=Mougin|lien auteur1=Henri Mougin|titre= Hitler a trouvé un soutien en Sorbonne... et Gobineau une admiratrice Clermont-Ferrand|périodique=[[La Pensée]]|numéro=1|année=1939|pages=162-164|url texte=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5818602k.image.r=koyre.langFR.f000169.tableDesMatieres |consulté le=23 mars 2013}}. Rivaud est accusé de nazisme, or il dénonce à longueur d'articles le [[pangermanisme]] allemand et méprise les nazis, trop plébéiens à son goût (''La Revue des deux mondes'', A. Rivaud, « L'âme du nazi », mars 1940).</ref>.
+Il accepte la charge de [[Ministre de l'Éducation nationale (France)|ministre de l'Éducation nationale]] après la défaite de 1940. Il prend son poste le {{date-|16 juin}}, à la suite de la nomination de Philippe Pétain à la présidence du Conseil par [[Albert Lebrun]]. Il évoque une réforme scolaire, qui est la suite de ses prises de position au [[cercle Fustel de Coulanges]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k509758d/f1.item.r=Rivaud.zoom ''Journal des débats'', 7 juillet 1940, "La réforme scolaire"]. Cf. sa préface très pétainiste en décembre 1940 du n° 2 des ''Cahiers de politique nationale'': [http://www.admp.org/revuespdf/209/educationnationale.pdf citée dans ''Le Maréchal'' (revue de l'ADMP, qui rassemble les nostalgiques de Pétain), n° 209, {{1er|trimestre}} 2003]</ref>. Il est toutefois exclu du gouvernement dès le {{date-|12 juillet}}, à la demande des Nazis<ref>D'après {{Ouvrage|langue =fr|auteur=Limor Yagil|titre=L'homme nouveau et la révolution nationale de Vichy (1940-1944)|éditeur=Presses du Septentrion|année=1997|pages totales=382|isbn=2-85939-516-4|passage=114}} ; [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7586745p/f1.item.r=Rivaud.zoom ''L'Écho d'Alger'', 14 juillet 1940].</ref>.
+Il est démis de toutes ses fonctions officielles à la Libération fin 1944, mais en 1946, la Haute cour lui accorde un non-lieu et en 1947 le relève de l'indignité nationale {{Citation|pour avoir accompli des actes de résistance}}<ref name="biographie sur le site de l'INRP">D'après la [http://www.inrp.fr/she/ministres_bio/rivaud.htm biographie sur le site de l'INRP].</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1947/01/24/cinq-collaborateurs-de-vichy-renvoyes-devant-la-mm-albert-rivaud-et-emile-mireaux-releves-de-l-indignite-nationale_1894700_1819218.html?xtmc=albert_rivaud&xtcr=16 ''Le Monde'', 24 janvier 1947].</ref>. Son non-lieu est dû à son rôle dans la formation d'officiers de renseignement dans le but de reconstituer une armée française de libération nationale durant la guerre<ref name=":0" />.
+En 1944 l'historien et résistant [[Marc Bloch]] l'attaque dans un article de la revue clandestine ''[[Les Cahiers politiques]]'' à propos d'un de ses articles paru en 1943 dans la ''[[Revue universelle]]'' sur l'enseignement de la philosophie<ref>Chap. 4 : « Un philosophe de bonne compagnie »: il l'accuse d'être un {{Citation|bateleur de l'ordre moral}}, ce qui renvoie effectivement à ses prises de position élitistes au [[Cercle Fustel de Coulanges]] et souligne son antisémitisme : il {{Citation|aurait tort de s'en priver. Cela coûte si peu, et c'est tellement à la mode}}.</ref>.
 Il continue à s'exprimer dans La ''Revue des deux mondes'', fief de la droite académique. Il milite pour la libération de [[Charles Maurras]]<ref>Le 10 décembre 1949, il est l'un des orateurs à un meeting organisé par [[Pierre Boutang]] pour réclamer sa libération, aux côtés d'intellectuels côtoyés au cercle Fustel de Coulanges comme [[Daniel Halévy]] ou [[Henri Massis]]: cf. Guillaume Gros, ''Philippe Ariès : un traditionaliste non-conformiste ; de l'Action française à l'École des hautes études en sciences sociales, 1914-1984'', Presses universitaires du Septentrion, 2008, p. 106.</ref> et est membre en 1955-56 du comité du centenaire du maréchal Pétain, mis en place par l'[[Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain]].
+Il meurt le 15 septembre 1956 à Bourges<ref name=":01">{{Article |auteur1=Des journalistes |titre=Revue des Deux Mondes juillet-août 2016 : Complot et complotisme |périodique=Revue des Deux Mondes |date=24/06/2016 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=pGyEDAAAQBAJ&pg=PT144&lpg=PT144&dq=Albert+Rivaud+-+ministre+de+l%27%C3%89ducation+nationale+dans+le+premier+gouvernement+P%C3%A9tain,&source=bl&ots=DubxCZuPOt&sig=MBY6gN4VCFBHJCAHcHeY3AjcQNk&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiU0uzW29vTAhWCOxQKHaMTBqUQ6AEISDAI#v=onepage&q=Albert%20Rivaud%20-%20ministre%20de%20l%27%C3%89ducation%20nationale%20dans%20le%20premier%20gouvernement%20P%C3%A9tain%2C&f=true |consulté le=6 mai 2017 |pages=224 }}.</ref>{{,}}<ref name="biographie sur le site de l'INRP" />.
 == Écrits ==
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 * [[Simon Epstein]], ''[[Les Dreyfusards sous l'Occupation]]'', Paris, Albin Michel, 2001.
-{{Palette|Ministres français de l’Éducation|Gouvernement Pétain}}
+{{Palette|Ministres français de l’Éducation|Gouvernement Pétain|Membres de la section de philosophie de l'Académie des sciences morales et politiques}}
 {{Portail|Seconde Guerre mondiale|éducation|politique française}}
 {{CLEDETRI:Rivaud, Albert}}
 [[Catégorie:Ministre de la Troisième République]]
-[[Catégorie:Personnalité politique du Régime de Vichy]]
+[[Catégorie:Personnalité politique du régime de Vichy]]
 [[Catégorie:Agrégé de philosophie]]
-[[Catégorie:Historien de la philosophie]]
+[[Catégorie:Historien français de la philosophie]]
 [[Catégorie:Membre de l'Académie des sciences morales et politiques]]
 [[Catégorie:Enseignant à l'université de Poitiers]]
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 [[Catégorie:Décès en septembre 1956]]
 [[Catégorie:Décès à 80 ans]]
+[[Catégorie:Enseignant au lycée Clemenceau de Nantes]]
+[[Catégorie:Enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris]]

v · m Ministres français de l'Éducation nationale (depuis 1871)
Troisième République (1871–1940)	Jules Simon Eugène Pelletan Pierre-Frédéric Dorian Saint-René Taillandier Charles de Rémusat William Waddington Anselme Batbie Oscar Bardi de Fourtou Arthur de Cumont Henri Wallon William Waddington Joseph Brunet Hervé Faye Agénor Bardoux Jules Ferry Paul Bert Jules Ferry Jules Duvaux Jules Ferry Armand Fallières René Goblet Marcellin Berthelot Eugène Spuller Léopold Faye Édouard Lockroy Armand Fallières Léon Bourgeois Charles Dupuy Raymond Poincaré Eugène Spuller Georges Leygues Raymond Poincaré Émile Combes Alfred Nicolas Rambaud Léon Bourgeois Georges Leygues Joseph Chaumié Jean-Baptiste Bienvenu-Martin Aristide Briand Gaston Doumergue Maurice-Louis Faure Théodore Steeg Gabriel Guist'hau Théodore Steeg Louis Barthou René Viviani Arthur Dessoye Jean-Victor Augagneur Albert Sarraut Paul Painlevé René Viviani Théodore Steeg Daniel Vincent Louis Lafferre Léon Bérard Henry de Jouvenel Adolphe Landry François Albert Anatole de Monzie Yvon Delbos Édouard Daladier Lucien Lamoureux Paul Bénazet Pierre Rameil Bertrand Nogaro Édouard Daladier Édouard Herriot Pierre Marraud Jean Durand Pierre Marraud Camille Chautemps Marius Roustan Anatole de Monzie Adrien Berthod André Mallarmé Marius Roustan Henri Guernut Jean Zay Yvon Delbos Albert Sarraut Yvon Delbos
Régime de Vichy (1940–1944)	Albert Rivaud Émile Mireaux Georges Ripert Jacques Chevalier Jérôme Carcopino Abel Bonnard
GPRF (1944–1946)	René Capitant Paul Joseph Marie Giacobbi Marcel-Edmond Naegelen
Quatrième République (1946–1959)	Marcel-Edmond Naegelen Édouard Depreux Yvon Delbos Tony Revillon Yvon Delbos André Morice Pierre-Olivier Lapie André Marie Jean Berthoin René Billères Jacques Bordeneuve Jean Berthoin
Cinquième République (depuis 1959)	André Boulloche Louis Joxe Lucien Paye Pierre Sudreau Christian Fouchet Alain Peyrefitte François-Xavier Ortoli Edgar Faure Olivier Guichard Joseph Fontanet René Haby Christian Beullac Alain Savary Jean-Pierre Chevènement René Monory Lionel Jospin Jack Lang François Bayrou Claude Allègre Jack Lang Luc Ferry François Fillon Gilles de Robien Xavier Darcos Luc Chatel Vincent Peillon Benoît Hamon Najat Vallaud-Belkacem Jean-Michel Blanquer Pap Ndiaye Gabriel Attal Amélie Oudéa-Castéra Nicole Belloubet Anne Genetet Élisabeth Borne

v · m Membres de la section de philosophie de l'Académie des sciences morales et politiques
Fauteuil 1	Antoine Destutt de Tracy (1832) Jean-Philibert Damiron (1836) Émile Saisset (1863) Charles Lévêque (1865) Gabriel Tarde (1900) Alfred Espinas (1905) André Lalande (1922) Pierre Mesnard (1960) Pierre-Maxime Schuhl (1970) Roger Arnaldez (1986) Chantal Delsol (2007)
Fauteuil 2	Joseph-Marie de Gérando (1832) Louis Francisque Lélut (1844) Louis Peisse (1877) Félix Ravaisson-Mollien (1881) Henri Bergson (1901) Émile Bréhier (1944) Gabriel Marcel (1952) Ferdinand Alquié (1975) Jean Guitton (1987) Alain Besançon (1999) Vacant (2023)
Fauteuil 3	Victor Cousin (1832) Étienne Vacherot (1868) Léon Ollé-Laprune (1897) Émile Boutroux (1898) Raymond Thamin (1922) Georges Dumas (1933) Louis Lavelle (1947) Georges Davy (1952) Olivier Lacombe (1977) Bernard Bourgeois (1999)
Fauteuil 4	Pierre Laromiguière (1832) Théodore Jouffroy (1837) Charles de Rémusat (1842) Francisque Bouillier (1875) Victor Brochard (1900) François Evellin (1908) Victor Delbos (1911) Lucien Lévy-Bruhl (1917) Albert Rivaud (1939) Martial Gueroult (1957) Jean Stoetzel (1977) Raymond Boudon (1990) Lucien Israël (1999) Olivier Houdé (2018)
Fauteuil 5	William Frederic Edwards (1832) Adolphe Franck (1844) Alfred Fouillée (1893) Pierre Janet (1913) René Le Senne (1948) Gaston Berger (1955) Henri Gouhier (1961) Bernard d'Espagnat (1996) Daniel Andler (2016)
Fauteuil 6	François Broussais (1832) Jules Barthélemy-Saint-Hilaire (1839) Jules Lachelier (1896) Léon Brunschvicg (1919) Dominique Parodi (1945) René Poirier (1956) Jean Mesnard (1997) Claudine Tiercelin (2017)
Fauteuil 7	Paul Janet (1866) Charles Renouvier (1900) Louis Liard (1903) Édouard Le Roy (1919) Gaston Bachelard (1955) Raymond Aron (1963) Raymond Léopold Bruckberger (1985) Jean-Marie Zemb (1999) Rémi Brague (2009)
Fauteuil 8	Victor de Broglie (1866) Jean-Félix Nourrisson (1870) Théodule-Armand Ribot (1899) Antonin-Dalmace Sertillanges (1918) Maurice Pradines (1949) Étienne Souriau (1958) Raymond Polin (1980) Bertrand Saint-Sernin (2002)