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'''Gwenc’hlan Le Scouëzec''', de son vrai nom '''Heol Loïc Gwennglan Le Scouëzec''', né le {{date de naissance|11|novembre|1929}} à [[Plouescat]] et mort le {{date de décès|6|février|2008}} à [[Brasparts]], est un médecin et écrivain [[France|français]]. Il est engagé dans le [[néodruidisme]] en [[Bretagne]].
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Il est le fils du peintre voyageur [[Maurice Le Scouëzec]] (1881-1940).


== Biographie ==
== Biographie ==
Fils de [[Maurice Le Scouëzec]], artiste-peintre, Gwenc'hlan Le Scouëzec naît en 1929 à [[Plouescat]], dans le [[Finistère]]. il passe une partie de son enfance à [[Madagascar]], [[Paris]], [[Landivisiau]] et [[Douarnenez]], avant d'entreprendre ses études secondaires à Saint-Vincent de [[Pont-Croix]], Saint-Yves de [[Quimper]] et Saint-Grégoire de [[Tours]], en [[1942]]. Il fait partie du mouvement [[Scoutisme|scout]] breton [[Bleimor]]. Il étudie d'abord l'histoire à la [[Sorbonne]] à [[Paris]].
Fils de Maurice Le Scouëzec, artiste-peintre, il passe une partie de son enfance à [[Madagascar]], [[Paris]], [[Landivisiau]] et [[Douarnenez]], avant d'entreprendre ses études secondaires à Saint-Vincent de [[Pont-Croix]], Saint-Yves de [[Quimper]] et à Saint-Grégoire de [[Tours]], en [[1942]]. Il fait partie du mouvement [[Scoutisme|scout]] breton [[Bleimor]]. Il étudie d'abord l'histoire à la [[Sorbonne]] à [[Paris]].


Il fait son service militaire en [[1951]]-[[1953]] comme officier de réserve à la [[Légion étrangère]] à [[Sidi Bel Abbès|Sidi bel-Abbès]] et à Daya en [[Algérie]]. Il est rappelé au {{5e}} régiment étranger en [[1957]]-[[1958]].
Il fait son service militaire en [[1951]]-[[1953]] comme officier de réserve à la [[Légion étrangère]] à [[Sidi Bel Abbès|Sidi bel-Abbès]] et à Daya en [[Algérie]]. Il est rappelé au {{5e}} régiment étranger en [[1957]]-[[1958]].


Il enseigne le français en [[Crète]] et à [[Athènes]] (de [[1953]] à [[1957]]). Après son service, il est professeur à l’Institut français d’[[Athènes]] puis, revenu en France, à [[Saint-Didier-en-Velay]] et à [[Versailles]].
Il enseigne le français en [[Crète]] et à [[Athènes]] (de [[1953]] à [[1957]]). Après son service, il est professeur à l’Institut français d’[[Athènes]] puis, à [[Saint-Didier-en-Velay]] et à [[Versailles]].


À partir de [[1960]], il entame ses études de médecine et soutient sa thèse à la [[Faculté de médecine de Paris]]. En [[1963]], il se marie à Martine Goudard dont il aura quatre enfants. Il milite alors au [[Parti socialiste unifié (France)|Parti socialiste unifié]], puis à l'[[Union démocratique bretonne]]. Il s'occupe, pendant quelque temps, de la fabrication des livres aux Éditions du Seuil.
À partir de [[1960]], il étudie la médecine et soutient sa thèse à la [[Faculté de médecine de Paris]]. En [[1963]], il se marie à Martine Goudard dont il aura quatre enfants. Il milite alors au [[Parti socialiste unifié (France)|Parti socialiste unifié]], puis à l'[[Union démocratique bretonne]]. Il s'occupe, pendant quelque temps, de la fabrication des livres, particulièrement sur les arts et le patrimoine, aux Éditions du Seuil.


Il s'installe ensuite à [[Quimper]] où il exerce comme médecin allergologue (de [[1969]] à [[1985]]).
Il s'installe ensuite à [[Quimper]], où il exerce comme médecin allergologue (de [[1969]] à [[1985]]).


Il est l'un des cofondateurs de l’association humanitaire ''[[Skoazell Vreizh]]'', (le « Secours Breton ») avec [[Xavier Grall]] et [[Yann Choucq]] en [[1969]]. Il participe au colloque [[Bretagne et autogestion]] en [[1973]]. Il est le préfacier du livre de [[Morvan Lebesque]] : ''Comment peut-on être breton ? Essai sur la démocratie française'', et celui de [[Paol Keineg]] : ''Hommes liges des talus en transes'' (Oswald, 1969).
Il est l'un des cofondateurs de l’association humanitaire du « Secours Breton » ''[[Skoazell Vreizh]]'', avec [[Xavier Grall]] et [[Yann Choucq]], en [[1969]]. Il participe au colloque [[Bretagne et autogestion]] en [[1973]]. Il est le préfacier du livre de [[Morvan Lebesque]] : ''Comment peut-on être breton ? Essai sur la démocratie française'', et celui de [[Paol Keineg]] : ''Hommes liges des talus en transes'' (Oswald, 1969).


En [[1985]], il cesse d'exercer la médecine et crée les éditions Beltan. Il s'établit comme libraire, éditeur et galeriste à Brasparts (Finistère) et aidé de façon très efficace par Maï-Sou Robert-Dantec, sa compagne de l'époque, il se donne ainsi les moyens de faire redécouvrir l’œuvre de son père, le peintre [[Maurice Le Scouëzec]].
En [[1985]], il cesse d'exercer la médecine et crée les éditions Beltan. Il s'établit comme libraire, éditeur et galeriste à Brasparts (Finistère) et, aidé de façon très efficace par [[Maï-Sous Robert-Dantec]], sa compagne de l'époque, il se donne ainsi les moyens de faire redécouvrir l’œuvre de son père, le peintre [[Maurice Le Scouëzec]].


Il décède le {{date|6 février 2008}} à Brasparts.
Il décède le {{date|6 février 2008}} à Brasparts.


== Druidisme ==
== Druidisme ==
*[[Gorsedd de Bretagne]] :
=== Gorsedd de Bretagne ===
Nommé Grand Druide adjoint de la [[Gorsedd de Bretagne|''Gorsedd'' de Bretagne]], avec une succession implicitement prévue, par le conseil directeur (''Poellgor'') le {{date|1|avril|1979}}, il a succédé comme cinquième Grand Druide de Bretagne à [[Pêr Loisel|Per Loisel]] le {{date|1er|novembre|1980}}.


Grand Druide adjoint par le ''Poellgor'' (conseil directeur) le {{date|1|avril|1979}}. Il a succédé comme cinquième Grand Druide de Bretagne à [[Pêr Loisel|Per Loisel]] le {{date|1er|novembre|1980}}. À sa demande, la Gorsedd ajoute à son titre l'appellation de « Fraternité des druides, bardes et ovates de Bretagne ». Malgré des périodes d'inactivité et les scissions récurrentes elle représente le plus ancien [[néodruidisme|néo-druidisme]] existant en France (1899). Le ''Breuriez Barzed Breiz'' (1838) créé par Théodore Hersart de la Villemarqué dont l’activité, très réduite, est purement littéraire et linguistique<ref> Stéphane François. Le néo-paganisme : une vision du monde en plein essor, Éditions de la Hutte, Coll Essais, 2012, {{p.|59}} </ref>{{,}}<ref>Gwenc'hlann Le Scouëzec. Les Druides (Tome 3), Éditions Beltan, 2001, {{p.|119}}</ref>.
À son initiative, la ''Gorsedd'' complète son appellation par celle de « Fraternité des druides, bardes et [[Vate|ovates]] de Bretagne ». Fondée en 1899, elle est le plus ancien organe [[néodruidisme|néo-druidique]] existant en France, alors que la Fraternité des bardes de Bretagne (''Breuriez Barzed Breiz''), créée en 1838 par [[Théodore Hersart de la Villemarqué]], n'a eu qu'une activité très réduite, littéraire et linguistique<ref> Stéphane François. Le néo-paganisme : une vision du monde en plein essor, Éditions de la Hutte, Coll Essais, 2012, {{p.|59}} </ref>{{,}}<ref>Gwenc'hlan Le Scouëzec. La tradition des druides (Tome 3), Éditions Beltan, 2001, {{p.|119}}</ref>. Les scissions au sein de la ''Gorsedd'' ont souvent pour origine des divergences sur les rapports entre la religion et la philosophie et sur l'importance à accorder à l'Antiquité celtique.
Les scissions au sein de la Gorsedd ont souvent pour origine des divergences sur les rapports entre la religion et la philosophie et sur l'importance à accorder à l'Antiquité celtique.


Il a laïcisé l'institution, en la détachant de toute tendance religieuse et en condamnant tout penchant raciste. Il l'a tirée vers la philosophie. Il s'est également lancé dans la recherche d'une filiation antique qu'il ne trouva que dans d'hypothétiques rituels forestiers ou dans une incorporation éventuelle de l'esprit des Druides dans l'Église de la Grande-Bretagne antique.
Il a laïcisé l'institution, en la détachant de toute tendance religieuse, et en condamnant tout penchant raciste. Il l'a tirée vers la philosophie. Il s'est également lancé dans la recherche d'une filiation antique dont il ne trouva des indices que dans des rituels forestiers faiblement attestés, dans une incorporation éventuelle de l'esprit des druides dans l'[[Christianisme irlandais|Église de la Grande-Bretagne]] antique ou encore chez des alchimistes penchant vers le panthéisme<ref>C'est une partie notable de son troisième tome de « La Tradition des druides ».</ref>.<br>Comme son prédécesseur, Taldir, il a documenté le fonctionnement interne de la ''Gorsedd'' à partir des archives qui lui avaient été transmises<ref>P. {{p.|159-186}} du T. 3 de « La tradition des druides ».</ref>.
=== Rite forestier ===
En novembre [[1993]], il rassemble autour de lui un groupe de [[franc-maçonnerie|francs-maçons]] français{{refnec}}.


Sous l'impulsion du frère Régis Blanchet, et après un travail de recherche historique, ils constituent une « loge maçonnique de la pierre » pour ensuite y instaurer le rite maçonnique forestier des Modernes, qui prit le nom des « Forestiers d'Avallon », première vente forestière de la résurgence des [[Rite forestier|rites forestiers]] en France{{refnec}}.
*[[Rite forestier]]:
En novembre [[1993]], il rassemble autour de lui un groupe de [[franc-maçonnerie|francs-maçons]] français.

Sous l'impulsion du frère Régis Blanchet et après un travail de recherche historique, ils constituèrent une « loge maçonnique de la pierre » pour ensuite y instaurer le '''rite maçonnique forestier des Modernes''', qui prit le nom des « Forestiers d'Avallon », première vente forestière de la résurgence des rites forestiers en France.


== Publications ==
== Publications ==
* ''L’Encyclopédie de la divination'' (sous la direction de [[René Alleau]]). Tchou, [[1963]]
* ''L’Encyclopédie de la divination'' (sous la direction de [[René Alleau]]). Tchou, [[1963]].
* ''Guide de la Bretagne mystérieuse''. Tchou, [[1966]] (réédité depuis sous le titre ''Le Guide de la Bretagne'')
* ''Guide de la Bretagne mystérieuse''. Tchou, [[1966]] (réédité depuis sous le titre ''Le Guide de la Bretagne'').
* ''La Bretagne''. Sun, [[1967]].
* ''La Bretagne'', Sun, [[1967]].
* ''Histoire du Mouvement breton''. Que sais-je ?, PUF, [[1971]]
* ''Histoire du Mouvement breton''. Que sais-je ?, PUF, [[1971]] .
* ''Bretagne terre sacrée''. [[1977]]
* ''Bretagne terre sacrée''. [[1977]].
* ''La médecine en Gaule''. [[Guipavas]], Ed. Kelenn. [[1976]]
* ''La médecine en Gaule''. [[Guipavas]], Ed. Kelenn. [[1976]].
* ''Brasparts : une paroisse des monts d’Arrée''. Le Seuil, [[1980]].
* ''Brasparts : une paroisse des monts d’Arrée''. Le Seuil, [[1980]].
* ''Le peintre Le Scouëzec''. Brasparts, Alrea, [[1984]].
* ''Le peintre Le Scouëzec''. Brasparts, Alrea, [[1984]].
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* ''Guide des calvaires bretons''. Spézet, Coop Breizh, [[1999]].
* ''Guide des calvaires bretons''. Spézet, Coop Breizh, [[1999]].
* ''Itinéraire spirituel en Bretagne''. Paris, La Table Ronde, [[2000]].
* ''Itinéraire spirituel en Bretagne''. Paris, La Table Ronde, [[2000]].
* ''Les Druides'', trois tomes. Beltan, [[2001]].
* ''La tradition des druides'', trois tomes. Beltan, [[2001]].
* ''Le grand druide était innocent''. Éditions Beltan. ([[François Jaffrennou|François Taldir-Jaffrenou]])
* ''Le grand druide était innocent''. Éditions Beltan. ([[François Jaffrennou|François Taldir-Jaffrenou]]).
* ''Arthur, roi des Bretons d'Armorique''. Le Manoir du Tertre.
* ''Arthur, roi des Bretons d'Armorique''. Le Manoir du Tertre.
* ''Maurice Le Scouëzec, 1881-1940''. Textes de Gwenc'hlan Le Scouëzec et Henry Le Bal. Éditions Beltan, 2005.
* ''Maurice Le Scouëzec, 1881-1940''. Textes de Gwenc'hlan Le Scouëzec et Henry Le Bal. Éditions Beltan, 2005.


En collaboration avec Jean-Robert Masson :
En collaboration avec Jean-Robert Masson :
* ''Pierres sacrées de Bretagne : calvaires et enclos paroissiaux'' ([[1982]])
* ''Pierres sacrées de Bretagne : calvaires et enclos paroissiaux'' ([[1982]]).
* ''Pierres sacrées de Bretagne : croix et sanctuaires'' ([[1983]])
* ''Pierres sacrées de Bretagne : croix et sanctuaires'' ([[1983]]).
* ''Bretagne mégalithique'' ([[1987]])
* ''Bretagne mégalithique'' ([[1987]]).
* ''Enez Eusa, Ouessant mystérieux'' (avec la coll. de [[Maï-Sous Robert-Dantec]]). Quimper : Élisart Éditeur, [[2001]].
* ''Enez Eusa, Ouessant mystérieux'' (avec la coll. de [[Maï-Sous Robert-Dantec]]). Quimper : Élisart Éditeur, [[2001]].


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* Thierry Jigourel, Les Druides : modernité d'un tradition millénaie, Coop Breizh, 2002. {{p.|95-98}}.
* Thierry Jigourel, Les Druides : modernité d'une tradition millénaire, Coop Breizh, 2002. {{p.|95-98}}.
* ''Entretiens avec un druide nommé Gwenc'hlan'', de Régis Blanchet, Éditions du Prieuré, [[1993]].
* ''Entretiens avec un druide nommé Gwenc'hlan'', de Régis Blanchet, Éditions du Prieuré, [[1993]].


== Fonds et archives ==
== Fonds et archives ==
En 2008, Bernadette Le Huche Le Scouëzec, sa dernière épouse, a fait don de la bibliothèque de Gwenc'hlan à la Bibliothèque Yves-Le Gallo<ref>http://portailcrbc.univ-brest.fr/.</ref> du [[Centre de recherche bretonne et celtique]] (CRBC) de l'[[Université de Bretagne occidentale]]. Cela représente près de 5000 ouvrages dont l'inventaire et le catalogage sont en cours de finalisation. Une salle est entièrement dédiée à ce fonds qui contient de nombreux ouvrages précieux. Des archives<ref>http://www.univ-brest.fr/crbc/menu/Bibliotheque_Yves-Le-Gallo/Fonds_d_archives/Le_Scou_zec__Gwenc_hlan_</ref> ont également été déposées au [[Centre de recherche bretonne et celtique|CRBC]].
En 2008, Bernadette Le Huche-Le Scouëzec, sa dernière épouse, a fait don d'une partie de la bibliothèque de Gwenc'hlan Le Scouëzec à la Bibliothèque Yves-Le Gallo<ref>{{lien web |langue=en |titre=Bibliothèque Yves Le Gallo catalog<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://portailcrbc.univ-brest.fr/ |site=univ-brest.fr |consulté le=24-04-2023}}.</ref> du [[Centre de recherche bretonne et celtique]] (CRBC) de l'[[Université de Bretagne occidentale]]. Cela représente près de {{nombre|5000}} ouvrages dont l'inventaire et le catalogage sont en cours de finalisation. Une salle est entièrement consacrée à ce fonds qui contient de nombreux ouvrages précieux. Des archives<ref>{{lien web |titre=Le Scouëzec, Gwenc'hlan |url=https://archive.wikiwix.com/cache/20120928000000/http://www.univ-brest.fr/crbc/menu/Bibliotheque_Yves-Le-Gallo/Fonds_d_archives/Le_Scou_zec__Gwenc_hlan_ |site=univ-brest.fr via [[Wikiwix]] |consulté le=25-01-2024}}.</ref> ont également été déposées au CRBC.
== Références ==
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Gwenc'hlan Le Scouëzec
Gwenc’hlan Le Scouëzec
Biographie
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Nationalité
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Autres informations
Archives conservées par

Gwenc’hlan Le Scouëzec, Heol Loïc Gwennglan Le Scouëzec à l'état-civil, né le à Plouescat et mort le à Brasparts[2],[3], est un médecin et écrivain français. Il a dirigé la Gorsedd de Bretagne, Fraternité des Druides, Bardes et Ovates de Bretagne, de 1979 jusqu'à sa mort.

Il est le fils du peintre voyageur Maurice Le Scouëzec (1881-1940).

Fils de Maurice Le Scouëzec, artiste-peintre, il passe une partie de son enfance à Madagascar, Paris, Landivisiau et Douarnenez, avant d'entreprendre ses études secondaires à Saint-Vincent de Pont-Croix, Saint-Yves de Quimper et à Saint-Grégoire de Tours, en 1942. Il fait partie du mouvement scout breton Bleimor. Il étudie d'abord l'histoire à la Sorbonne à Paris.

Il fait son service militaire en 1951-1953 comme officier de réserve à la Légion étrangère à Sidi bel-Abbès et à Daya en Algérie. Il est rappelé au 5e régiment étranger en 1957-1958.

Il enseigne le français en Crète et à Athènes (de 1953 à 1957). Après son service, il est professeur à l’Institut français d’Athènes puis, à Saint-Didier-en-Velay et à Versailles.

À partir de 1960, il étudie la médecine et soutient sa thèse à la Faculté de médecine de Paris. En 1963, il se marie à Martine Goudard dont il aura quatre enfants. Il milite alors au Parti socialiste unifié, puis à l'Union démocratique bretonne. Il s'occupe, pendant quelque temps, de la fabrication des livres, particulièrement sur les arts et le patrimoine, aux Éditions du Seuil.

Il s'installe ensuite à Quimper, où il exerce comme médecin allergologue (de 1969 à 1985).

Il est l'un des cofondateurs de l’association humanitaire du « Secours Breton » Skoazell Vreizh, avec Xavier Grall et Yann Choucq, en 1969. Il participe au colloque Bretagne et autogestion en 1973. Il est le préfacier du livre de Morvan Lebesque : Comment peut-on être breton ? Essai sur la démocratie française, et celui de Paol Keineg : Hommes liges des talus en transes (Oswald, 1969).

En 1985, il cesse d'exercer la médecine et crée les éditions Beltan. Il s'établit comme libraire, éditeur et galeriste à Brasparts (Finistère) et, aidé de façon très efficace par Maï-Sous Robert-Dantec, sa compagne de l'époque, il se donne ainsi les moyens de faire redécouvrir l’œuvre de son père, le peintre Maurice Le Scouëzec.

Il décède le à Brasparts.

Gorsedd de Bretagne

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Nommé Grand Druide adjoint de la Gorsedd de Bretagne, avec une succession implicitement prévue, par le conseil directeur (Poellgor) le , il a succédé comme cinquième Grand Druide de Bretagne à Per Loisel le .

À son initiative, la Gorsedd complète son appellation par celle de « Fraternité des druides, bardes et ovates de Bretagne ». Fondée en 1899, elle est le plus ancien organe néo-druidique existant en France, alors que la Fraternité des bardes de Bretagne (Breuriez Barzed Breiz), créée en 1838 par Théodore Hersart de la Villemarqué, n'a eu qu'une activité très réduite, littéraire et linguistique[4],[5]. Les scissions au sein de la Gorsedd ont souvent pour origine des divergences sur les rapports entre la religion et la philosophie et sur l'importance à accorder à l'Antiquité celtique.

Il a laïcisé l'institution, en la détachant de toute tendance religieuse, et en condamnant tout penchant raciste. Il l'a tirée vers la philosophie. Il s'est également lancé dans la recherche d'une filiation antique dont il ne trouva des indices que dans des rituels forestiers faiblement attestés, dans une incorporation éventuelle de l'esprit des druides dans l'Église de la Grande-Bretagne antique ou encore chez des alchimistes penchant vers le panthéisme[6].
Comme son prédécesseur, Taldir, il a documenté le fonctionnement interne de la Gorsedd à partir des archives qui lui avaient été transmises[7].

Rite forestier

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En novembre 1993, il rassemble autour de lui un groupe de francs-maçons français[réf. nécessaire].

Sous l'impulsion du frère Régis Blanchet, et après un travail de recherche historique, ils constituent une « loge maçonnique de la pierre » pour ensuite y instaurer le rite maçonnique forestier des Modernes, qui prit le nom des « Forestiers d'Avallon », première vente forestière de la résurgence des rites forestiers en France[réf. nécessaire].

Publications

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  • L’Encyclopédie de la divination (sous la direction de René Alleau). Tchou, 1963.
  • Guide de la Bretagne mystérieuse. Tchou, 1966 (réédité depuis sous le titre Le Guide de la Bretagne).
  • La Bretagne, Sun, 1967.
  • Histoire du Mouvement breton. Que sais-je ?, PUF, 1971 .
  • Bretagne terre sacrée. 1977.
  • La médecine en Gaule. Guipavas, Ed. Kelenn. 1976.
  • Brasparts : une paroisse des monts d’Arrée. Le Seuil, 1980.
  • Le peintre Le Scouëzec. Brasparts, Alrea, 1984.
  • Maurice Le Scouëzec, L’aventure de peindre. Brasparts, Beltan, 1993.
  • Le peintre Le Scouëzec, mon père. Brasparts, Beltan, 1995.
  • Le Scouëzec, 1881-1940 : Montparnasse, la Bretagne, l'Afrique. Cénomane, 1998.
  • Dictionnaire de la Tradition bretonne. Paris, Éditions du Félin, Philippe Lebaud, 1999.
  • Guide des calvaires bretons. Spézet, Coop Breizh, 1999.
  • Itinéraire spirituel en Bretagne. Paris, La Table Ronde, 2000.
  • La tradition des druides, trois tomes. Beltan, 2001.
  • Le grand druide était innocent. Éditions Beltan. (François Taldir-Jaffrenou).
  • Arthur, roi des Bretons d'Armorique. Le Manoir du Tertre.
  • Maurice Le Scouëzec, 1881-1940. Textes de Gwenc'hlan Le Scouëzec et Henry Le Bal. Éditions Beltan, 2005.

En collaboration avec Jean-Robert Masson :

  • Pierres sacrées de Bretagne : calvaires et enclos paroissiaux (1982).
  • Pierres sacrées de Bretagne : croix et sanctuaires (1983).
  • Bretagne mégalithique (1987).
  • Enez Eusa, Ouessant mystérieux (avec la coll. de Maï-Sous Robert-Dantec). Quimper : Élisart Éditeur, 2001.

Bibliographie

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  • Thierry Jigourel, Les Druides : modernité d'une tradition millénaire, Coop Breizh, 2002. p. 95-98.
  • Entretiens avec un druide nommé Gwenc'hlan, de Régis Blanchet, Éditions du Prieuré, 1993.

Fonds et archives

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En 2008, Bernadette Le Huche-Le Scouëzec, sa dernière épouse, a fait don d'une partie de la bibliothèque de Gwenc'hlan Le Scouëzec à la Bibliothèque Yves-Le Gallo[8] du Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC) de l'Université de Bretagne occidentale. Cela représente près de 5 000 ouvrages dont l'inventaire et le catalogage sont en cours de finalisation. Une salle est entièrement consacrée à ce fonds qui contient de nombreux ouvrages précieux. Des archives[9] ont également été déposées au CRBC.

Références

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  1. « https://www.univ-brest.fr/crbc/menu/Biblioth%C3%A8que+Yves+Le+Gallo+%28UMS3554%29/Fonds+d%27archives/Le_Scou_zec__Gwenc_hlan_ » (consulté le )
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. « AFP : Les druides bretons perdent leur chef », sur Internet Archive (consulté le ).
  4. Stéphane François. Le néo-paganisme : une vision du monde en plein essor, Éditions de la Hutte, Coll Essais, 2012, p. 59
  5. Gwenc'hlan Le Scouëzec. La tradition des druides (Tome 3), Éditions Beltan, 2001, p. 119
  6. C'est une partie notable de son troisième tome de « La Tradition des druides ».
  7. P. p. 159-186 du T. 3 de « La tradition des druides ».
  8. (en) « Bibliothèque Yves Le Gallo catalog », sur univ-brest.fr (consulté le ).
  9. « Le Scouëzec, Gwenc'hlan », sur univ-brest.fr via Wikiwix (consulté le ).

Liens externes

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