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« Raphaël Glucksmann » : différence entre les versions

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=== Formation et débuts dans le journalisme ===
=== Formation et débuts dans le journalisme ===
Il étudie au [[lycée Lamartine]], puis en [[Classe préparatoire aux grandes écoles|prépa]] Lettres au [[lycée Henri-IV]]<ref>{{Article|auteur1=Jean-Christophe Catalon|titre=Portrait de Raphaël Glucksmann, un trentenaire en guerre contre les réacs|périodique=[[Les Inrockuptibles]]|jour=26|mois=12|année=2015|lire en ligne=https://www.lesinrocks.com/actu/raphael-glucksmann-la-fibre-politique-88312-26-12-2015/|consulté le=2024-01-16}}.</ref>. De 1999 à 2003, il étudie à l'[[Institut d'études politiques de Paris]]<ref name="schneider-2015">{{Article|auteur1=Vanessa Schneider|titre=Raphaël Glucksmann, fils sans complexe|périodique=[[M, le magazine du Monde]]|jour=24|mois=07|année=2015|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2015/07/24/raphael-glucksmann-fils-sans-complexe_4695101_4497186.html|consulté le=2018-10-07}}.</ref>.
Il étudie au [[lycée Lamartine]], puis en [[Classe préparatoire aux grandes écoles|prépa]] Lettres au [[lycée Henri-IV]]<ref>{{Article|auteur1=Jean-Christophe Catalon|titre=Portrait de Raphaël Glucksmann, un trentenaire en guerre contre les réacs|périodique=[[Les Inrockuptibles]]|jour=26|mois=12|année=2015|lire en ligne=https://www.lesinrocks.com/actu/raphael-glucksmann-la-fibre-politique-88312-26-12-2015/|consulté le=2024-01-16}}.</ref>. De 1999 à 2003, il étudie à l'[[Institut d'études politiques de Paris]]<ref name="schneider-2015">{{Article|auteur1=Vanessa Schneider|titre=Raphaël Glucksmann, fils sans complexe|périodique=[[M, le magazine du Monde]]|jour=24|mois=07|année=2015|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2015/07/24/raphael-glucksmann-fils-sans-complexe_4695101_4497186.html|consulté le=2018-10-07}}.</ref>.

Après avoir refusé de rejoindre l’Université de Columbia pour un semestre, il effectue un séjour de sept mois en Algérie, comme journaliste, au quotidien généraliste Le Soir d’Algérie<ref>{{Article|langue=fr|titre=Dans la famille Glucksmann, le fils est conseiller de président|périodique=Le Monde.fr|date=2011-10-05|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/europe/article/2011/10/05/dans-la-famille-glucksmann-le-fils-est-conseiller-de-president_1582449_3214.html|consulté le=2024-03-23}}</ref>.


En {{date-|mars 2003}}, encore étudiant, il fonde avec une dizaine de personnes, et avec l'aide de son père et de ses amis, l'association [[Études sans frontières]] (ESF), ce qui permet le {{date-|20 septembre 2003}} à neuf étudiants venus de [[Tchétchénie]] d'étudier dans des écoles et universités parisiennes<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Marion Van Renterghem|titre=De Grozny... à la Sorbonne|périodique=[[Le Monde]]|date=2005-10-31|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2005/10/31/de-grozny-a-la-sorbonne_705033_3208.html|consulté le=2024-03-12}}.</ref>.
En {{date-|mars 2003}}, encore étudiant, il fonde avec une dizaine de personnes, et avec l'aide de son père et de ses amis, l'association [[Études sans frontières]] (ESF), ce qui permet le {{date-|20 septembre 2003}} à neuf étudiants venus de [[Tchétchénie]] d'étudier dans des écoles et universités parisiennes<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Marion Van Renterghem|titre=De Grozny... à la Sorbonne|périodique=[[Le Monde]]|date=2005-10-31|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2005/10/31/de-grozny-a-la-sorbonne_705033_3208.html|consulté le=2024-03-12}}.</ref>.
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=== Parcours journalistique ===
=== Parcours journalistique ===
==== ''Le Meilleur des Mondes'' ====
==== ''Le Meilleur des Mondes'' ====
Aux côtés de son père André, il est des contributeurs de la revue néoconservatrice ''[[Le Meilleur des mondes (revue)|Le Meilleur des Mondes]]'', publiée entre 2006 et 2008 par ''[[Cercle de l'Oratoire|le Cercle de l'Oratoire]]''<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Antoine |nom=Perraud |titre=Soutien de Bush et de la guerre en Irak, la revue "Le Meilleur des mondes" esquisse une autocritique |url=https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/070508/soutien-de-bush-et-de-la-guerre-en-irak-la-revue-le-meilleur-des-mondes |accès url=payant |site=[[Mediapart]] |date=2008-05-07 |consulté le=2024-02-29}}.</ref>.
Aux côtés de son père André, il est des contributeurs de la revue néoconservatrice ''[[Le Meilleur des mondes (revue)|Le Meilleur des Mondes]]'', publiée entre 2006 et 2008 par ''[[Cercle de l'Oratoire|le Cercle de l'Oratoire]]''<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Antoine |nom=Perraud |titre=Soutien de Bush et de la guerre en Irak, la revue "Le Meilleur des mondes" esquisse une autocritique |url=https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/070508/soutien-de-bush-et-de-la-guerre-en-irak-la-revue-le-meilleur-des-mondes |accès url=payant |site=[[Mediapart]] |date=2008-05-07 |consulté le=2024-02-29}}.</ref>, un cercle de réflexion atlantiste fondé par différentes sensibilités pro-américaines en France « Pour la plupart issus de la gauche ou de l’extrême gauche, nous étions choqués par l’anti-américanisme qui régnait en France au lendemain du “11-Septembre”. Aujourd’hui, nous sommes un peu ceux qui soutiennent les États-Unis dans le village gaulois »''.''<ref>{{Article|langue=fr|titre="Le Meilleur des mondes", une voix pour l'Amérique|périodique=Le Monde.fr|date=2006-03-23|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/livres/article/2006/03/23/le-meilleur-des-mondes-une-voix-pour-l-amerique_753718_3260.html|consulté le=2024-03-23}}</ref>

==== Chroniqueur sur France Info et France Inter ====
==== Chroniqueur sur France Info et France Inter ====
À la rentrée 2017, Raphaël Glucksmann est [[Chroniqueur (média)|chroniqueur]] dans ''[[Questions politiques]]'', [[Émission de télévision|émission]] d'[[Ali Baddou]] diffusée chaque dimanche sur [[France Info (chaîne de télévision)|France Info]] et sur [[France Inter]]<ref>{{Lien web |auteur1=Benjamin Meffre |titre=Natacha Polony et Raphaël Glucksmann rejoignent Ali Baddou sur France Inter |url=http://www.ozap.com/actu/natacha-polony-et-raphael-glucksmann-rejoignent-ali-baddou-sur-france-inter/535593 |site=[[Ozap]] |jour=31 |mois=8 |année=2017 |consulté le=2018-10-07}}.</ref>. Lors d'une émission en mars 2018, il participe avec [[Natacha Polony]] à un débat sur le [[Génocide des Tutsi au Rwanda|génocide contre les Tutsi au Rwanda]] en 1994<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Natacha Polony, à propos du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 : « Malheureusement, on est typiquement dans le genre de cas où on avait, j’allais dire, des salauds face à d’autres salauds » |url=https://francegenocidetutsi.org/GlucksmannPolonyFranceInter18mars2018.pdf |site=francegenocidetutsi.org}}.</ref>. À l'issue de l'échange, celle-ci est poursuivie en correctionnelle pour contestation de génocide, et relaxée en 2022<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Contestation du génocide rwandais : Natacha Polony renvoyée en correctionnelle |url=https://www.leparisien.fr/faits-divers/contestation-du-genocide-rwandais-natacha-polony-renvoyee-en-correctionnelle-18-12-2020-8415052.php |site=[[Le Parisien]] |date=2020-12-18 |consulté le=2022-09-18}}.</ref>. Le tribunal a conclu que Natacha Polony n’a plus été en mesure de s’expliquer à partir du moment où Raphaël Glucksmann a relevé l’expression {{citation|des salauds face à d’autres salauds}}, dans laquelle il a vu une référence implicite à la {{citation|{{Lien|langue=en|trad=Double genocide theory (Rwanda)|théorie du double génocide}}}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Raphaël |nom=Doridant |titre=Relaxe attendue pour Natacha Polony |url=https://survie.org/billets-d-afrique/2022/318-juin-2022/article/relaxe-attendue-pour-natacha-polony |site=[[Survie (association)|Survie]] |date=7 juillet 2022 |consulté le=2022-09-18}}.</ref>. En novembre 2018, il arrête l'émission pour se consacrer à son élection politique en fondant le mouvement Place publique<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Condé |nom=Nast |titre=Raphaël Glucksmann quitte France Inter pour se consacrer à la politique |url=https://www.vanityfair.fr/actualites/articles/raphael-glucksmann-quitte-france-inter-pour-se-consacrer-a-la-politique/70892 |site=[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]] |date=2018-11-29 |consulté le=2022-09-18}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Benjamin Meffre |titre=Raphaël Glucksmann quitte France Inter pour se consacrer à ce nouveau parti politique |url=http://www.ozap.com/actu/raphael-glucksmann-quitte-france-inter-pour-se-consacrer-a-son-nouveau-parti-politique/571405 |site=[[Ozap]] |date=29 novembre 2018 |consulté le=1 décembre 2018}}.</ref>.
À la rentrée 2017, Raphaël Glucksmann est [[Chroniqueur (média)|chroniqueur]] dans ''[[Questions politiques]]'', [[Émission de télévision|émission]] d'[[Ali Baddou]] diffusée chaque dimanche sur [[France Info (chaîne de télévision)|France Info]] et sur [[France Inter]]<ref>{{Lien web |auteur1=Benjamin Meffre |titre=Natacha Polony et Raphaël Glucksmann rejoignent Ali Baddou sur France Inter |url=http://www.ozap.com/actu/natacha-polony-et-raphael-glucksmann-rejoignent-ali-baddou-sur-france-inter/535593 |site=[[Ozap]] |jour=31 |mois=8 |année=2017 |consulté le=2018-10-07}}.</ref>. Lors d'une émission en mars 2018, il participe avec [[Natacha Polony]] à un débat sur le [[Génocide des Tutsi au Rwanda|génocide contre les Tutsi au Rwanda]] en 1994<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Natacha Polony, à propos du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 : « Malheureusement, on est typiquement dans le genre de cas où on avait, j’allais dire, des salauds face à d’autres salauds » |url=https://francegenocidetutsi.org/GlucksmannPolonyFranceInter18mars2018.pdf |site=francegenocidetutsi.org}}.</ref>. À l'issue de l'échange, celle-ci est poursuivie en correctionnelle pour contestation de génocide, et relaxée en 2022<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Contestation du génocide rwandais : Natacha Polony renvoyée en correctionnelle |url=https://www.leparisien.fr/faits-divers/contestation-du-genocide-rwandais-natacha-polony-renvoyee-en-correctionnelle-18-12-2020-8415052.php |site=[[Le Parisien]] |date=2020-12-18 |consulté le=2022-09-18}}.</ref>. Le tribunal a conclu que Natacha Polony n’a plus été en mesure de s’expliquer à partir du moment où Raphaël Glucksmann a relevé l’expression {{citation|des salauds face à d’autres salauds}}, dans laquelle il a vu une référence implicite à la {{citation|{{Lien|langue=en|trad=Double genocide theory (Rwanda)|théorie du double génocide}}}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Raphaël |nom=Doridant |titre=Relaxe attendue pour Natacha Polony |url=https://survie.org/billets-d-afrique/2022/318-juin-2022/article/relaxe-attendue-pour-natacha-polony |site=[[Survie (association)|Survie]] |date=7 juillet 2022 |consulté le=2022-09-18}}.</ref>. En novembre 2018, il arrête l'émission pour se consacrer à son élection politique en fondant le mouvement Place publique<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Condé |nom=Nast |titre=Raphaël Glucksmann quitte France Inter pour se consacrer à la politique |url=https://www.vanityfair.fr/actualites/articles/raphael-glucksmann-quitte-france-inter-pour-se-consacrer-a-la-politique/70892 |site=[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]] |date=2018-11-29 |consulté le=2022-09-18}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Benjamin Meffre |titre=Raphaël Glucksmann quitte France Inter pour se consacrer à ce nouveau parti politique |url=http://www.ozap.com/actu/raphael-glucksmann-quitte-france-inter-pour-se-consacrer-a-son-nouveau-parti-politique/571405 |site=[[Ozap]] |date=29 novembre 2018 |consulté le=1 décembre 2018}}.</ref>.


==== ''Le Nouveau Magazine littéraire'' ====
==== ''Le Nouveau Magazine littéraire'' ====
De {{date-|décembre 2017}} à la fin de l'été 2018, il est directeur de rédaction du ''[[Le Nouveau Magazine littéraire|Nouveau Magazine littéraire]]'', qui se présente comme une revue de débats de la {{citation|gauche hors les murs}}<ref>{{Article|auteur1=[[Abel Mestre]]|auteur2=François Bougon|titre="Le Nouveau Magazine littéraire" veut faire vivre "la gauche hors les murs"|périodique=[[Le Monde]]|jour=17|mois=12|année=2017|date=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/12/17/le-nouveau-magazine-litteraire-veut-faire-vivre-la-gauche-hors-les-murs_5231037_3236.html|consulté le=2018-10-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Enguérand Renault|auteur2=Chloé Woitier|titre="Nouveau magazine littéraire" : Perdriel débarque Glucksmann pour anti-macronisme|périodique=[[Le Figaro]]|jour=24|mois=8|année=2018|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/medias/2018/08/24/20004-20180824ARTFIG00139--nouveau-magazine-litteraire-perdriel-debarque-glucksmann-pour-anti-macronisme.php|consulté le=2018-10-07}}.</ref> et qui ouvre son capital à 40 % à quatre actionnaires externes, parmi lesquels [[Bruno Ledoux]] et [[Xavier Niel]]. En {{date-|août 2018}}, Glucksmann quitte le ''Nouveau Magazine Littéraire''<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Abel Mestre]]|titre=Au « Nouveau Magazine littéraire », Glucksmann paie ses critiques envers Macron|périodique=[[Le Monde]]|date=2018-08-30|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/emmanuel-macron/article/2018/08/30/au-nouveau-magazine-litteraire-glucksmann-paie-ses-critiques-contre-macron_5348033_5008430.html|consulté le=2022-03-08}}.</ref>, ou en est congédié faute de résultats, selon les versions<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Anne Brigaudeau |titre=De la Géorgie aux européennes, comment Raphaël Glucksmann, tête de liste soutenue par le PS, s'est lancé pour de bon en politique |url=https://www.francetvinfo.fr/elections/de-la-georgie-aux-europeennes-comment-raphael-glucksmann-tete-de-liste-surprise-du-ps-s-est-lance-pour-de-bon-en-politique_3241707.html |site=[[Franceinfo]] |date=2019-04-02 |consulté le=2024-01-16}}.</ref>.
De {{date-|décembre 2017}} à la fin de l'été 2018, il est directeur de rédaction du ''[[Le Nouveau Magazine littéraire|Nouveau Magazine littéraire]]'', qui se présente comme une revue de débats de la {{citation|gauche hors les murs}}<ref>{{Article|auteur1=[[Abel Mestre]]|auteur2=François Bougon|titre="Le Nouveau Magazine littéraire" veut faire vivre "la gauche hors les murs"|périodique=[[Le Monde]]|jour=17|mois=12|année=2017|date=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/12/17/le-nouveau-magazine-litteraire-veut-faire-vivre-la-gauche-hors-les-murs_5231037_3236.html|consulté le=2018-10-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Enguérand Renault|auteur2=Chloé Woitier|titre="Nouveau magazine littéraire" : Perdriel débarque Glucksmann pour anti-macronisme|périodique=[[Le Figaro]]|jour=24|mois=8|année=2018|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/medias/2018/08/24/20004-20180824ARTFIG00139--nouveau-magazine-litteraire-perdriel-debarque-glucksmann-pour-anti-macronisme.php|consulté le=2018-10-07}}.</ref> et qui ouvre son capital à 40 % à quatre actionnaires externes, parmi lesquels [[Claude Perdriel]], [[Bruno Ledoux]] et [[Xavier Niel]]. En {{date-|août 2018}}, après l’échec commercial du magazine, (6144 nouveaux abonnés seulement malgré 760 000 euros de dépenses de marketing et des ventes tombées de 31 863 à 8105 exemplaires en quatre numéros<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Nouveau magazine littéraire : Perdriel débarque Glucksmann pour anti-macronisme |url=https://www.lefigaro.fr/medias/2018/08/24/20004-20180824ARTFIG00139--nouveau-magazine-litteraire-perdriel-debarque-glucksmann-pour-anti-macronisme.php |site=Le Figaro |date=2018-08-24 |consulté le=2024-03-23}}</ref>)''',''' Glucksmann quitte le ''Nouveau Magazine Littéraire''<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Abel Mestre]]|titre=Au « Nouveau Magazine littéraire », Glucksmann paie ses critiques envers Macron|périodique=[[Le Monde]]|date=2018-08-30|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/emmanuel-macron/article/2018/08/30/au-nouveau-magazine-litteraire-glucksmann-paie-ses-critiques-contre-macron_5348033_5008430.html|consulté le=2022-03-08}}.</ref>, ou en est congédié faute de résultats, ou encore de désaccords sur le soutien à Emmanuel Macron selon les versions<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Anne Brigaudeau |titre=De la Géorgie aux européennes, comment Raphaël Glucksmann, tête de liste soutenue par le PS, s'est lancé pour de bon en politique |url=https://www.francetvinfo.fr/elections/de-la-georgie-aux-europeennes-comment-raphael-glucksmann-tete-de-liste-surprise-du-ps-s-est-lance-pour-de-bon-en-politique_3241707.html |site=[[Franceinfo]] |date=2019-04-02 |consulté le=2024-01-16}}.</ref>.


=== Parcours politique ===
=== Parcours politique ===
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[[Fichier:President of Georgia Mikheil Saakashvili in Tbilisi, March 22, 2008.jpg|vignette|redresse|[[Mikheil Saakachvili]], président de la Géorgie entre 2004 et 2013.]]
[[Fichier:President of Georgia Mikheil Saakashvili in Tbilisi, March 22, 2008.jpg|vignette|redresse|[[Mikheil Saakachvili]], président de la Géorgie entre 2004 et 2013.]]


En août 2008, à la suite d'une altercation avec le général russe {{Lien|Vyacheslav Borisov|texte=Borissov}}, chef des troupes d'invasion lors de la [[Deuxième guerre d'Ossétie du Sud|deuxième guerre d'Ossétie]]<ref name="inrocks 88312" />, il se rend en [[Géorgie (pays)|Géorgie]] pour se mettre au service de Saakachvili qu'il avait déjà rencontré en 2004 à [[Kiev]]<ref name="smol" />. En 2009, il est son conseiller officiel<ref name="smol" /> et le considère comme {{Citation|avant tout un ami}}. Il sensibilise Saakachvili à la question de l'intégration européenne de la Géorgie<ref name="smol" /> et participe aux discussions avec l’Europe face à la menace du pays en affrontement direct avec la Russie dirigée par Vladimir Poutine<ref name="inrocks 88312">{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Jean-Christophe Catalon |titre=Portrait de Raphaël Glucksmann, un trentenaire en guerre contre les réacs |url=https://www.lesinrocks.com/actu/raphael-glucksmann-la-fibre-politique-88312-26-12-2015/ |site=[[Les Inrocks]] |date=26 décembre 2015 |consulté le=2022-09-16}}.</ref>. En Géorgie, il {{"|se flatte de servir d’intermédiaire}} avec le président français [[Nicolas Sarkozy]] et de défendre l'image du pays à l'extérieur, sur fond de souhait d’une adhésion à l'[[Union européenne]], voire à l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]]<ref>''Marianne'', 6 octobre 2012.</ref>{{,}}<ref name="match">{{Lien web |langue=fr |auteur=François de Labarre |titre=Dix ans après, des accords pour rien en Géorgie |url=https://www.parismatch.com/Actu/International/Dix-ans-apres-des-accords-pour-rien-en-Georgie-1568831 |site=[[Paris Match]] |date=2018-08-14 |consulté le=2024-03-12}}.</ref>. Il participe également à l’écriture des discours du chef de l'État<ref name="le monde 1582449">{{lien web |langue=fr |auteur=Piotr Smolar |titre=Dans la famille Glucksmann, le fils est conseiller de président |url=https://www.lemonde.fr/europe/article/2011/10/05/dans-la-famille-glucksmann-le-fils-est-conseiller-de-president_1582449_3214.html |site=[[Le Monde]] |date=2011-10-05 |consulté le=2022-03-08}}.</ref>{{,}}<ref name="smol" />.
En août 2008, à la suite d'une altercation avec le général russe {{Lien|Vyacheslav Borisov|texte=Borissov}}, chef des troupes d'invasion lors de la [[Deuxième guerre d'Ossétie du Sud|deuxième guerre d'Ossétie]]<ref name="inrocks 88312" />, il se rend en [[Géorgie (pays)|Géorgie]] pour se mettre au service de Saakachvili qu'il avait déjà rencontré en 2004 à [[Kiev]]<ref name="smol" />. Son départ en Géorgie a également été initié par [[Bernard-Henri Lévy]], ami de sa famille, après un appel téléphonique. À son sujet, il écrit « Ton coup de fil a donc été le facteur déclenchant d’un virage radical dans mon existence. Je ne t’en remercierai jamais assez »<ref>{{Article|langue=fr|titre=Dans la famille Glucksmann, le fils est conseiller de président|périodique=Le Monde.fr|date=2011-10-05|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/europe/article/2011/10/05/dans-la-famille-glucksmann-le-fils-est-conseiller-de-president_1582449_3214.html|consulté le=2024-03-23}}</ref>'''.''' Il écrit à cette époque au sujet de la Géorgie que « le gouvernement est formé de jeunes gens dont la double nationalité américaine, anglaise ou israélienne fait ressembler Tbilissi à une Babel occidentale plantée au cœur du Caucase »<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Raphael |nom=Glucksmann |titre=Leçons géorgiennes |url=https://www.liberation.fr/tribune/2008/08/25/lecons-georgiennes_78635/ |site=Libération |consulté le=2024-03-23}}</ref>. Il ouvre une « Maison de l’Europe » à [[Tbilissi]]<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Le conseiller français du Prince géorgien. RAPHAËL GLUCKSMANN|périodique=La Croix|date=2012-09-18|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Monde/2012-09-18/Le-conseiller-francais-du-Prince-georgien.-RAPHAEL-GLUCKSMANN-_NP_-2012-09-18-854932|consulté le=2024-03-23}}</ref>. En 2009, il est son conseiller officiel<ref name="smol" /> et le considère comme {{Citation|avant tout un ami}}. Il sensibilise Saakachvili à la question de l'intégration européenne de la Géorgie<ref name="smol" /> et participe aux discussions avec l’Europe face à la menace du pays en affrontement direct avec la Russie dirigée par Vladimir Poutine<ref name="inrocks 88312">{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Jean-Christophe Catalon |titre=Portrait de Raphaël Glucksmann, un trentenaire en guerre contre les réacs |url=https://www.lesinrocks.com/actu/raphael-glucksmann-la-fibre-politique-88312-26-12-2015/ |site=[[Les Inrocks]] |date=26 décembre 2015 |consulté le=2022-09-16}}.</ref>. En Géorgie, il {{"|se flatte de servir d’intermédiaire}} avec le président français [[Nicolas Sarkozy]] et de défendre l'image du pays à l'extérieur, sur fond de souhait d’une adhésion à l'[[Union européenne]], voire à l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]]<ref>''Marianne'', 6 octobre 2012.</ref>{{,}}<ref name="match">{{Lien web |langue=fr |auteur=François de Labarre |titre=Dix ans après, des accords pour rien en Géorgie |url=https://www.parismatch.com/Actu/International/Dix-ans-apres-des-accords-pour-rien-en-Georgie-1568831 |site=[[Paris Match]] |date=2018-08-14 |consulté le=2024-03-12}}.</ref>. Il participe également à l’écriture des discours du chef de l'État<ref name="le monde 1582449">{{lien web |langue=fr |auteur=Piotr Smolar |titre=Dans la famille Glucksmann, le fils est conseiller de président |url=https://www.lemonde.fr/europe/article/2011/10/05/dans-la-famille-glucksmann-le-fils-est-conseiller-de-president_1582449_3214.html |site=[[Le Monde]] |date=2011-10-05 |consulté le=2022-03-08}}.</ref>{{,}}<ref name="smol" />.


En 2012, il est marié à [[Eka Zgouladze]], ministre de l’Intérieur géorgienne, et le couple quitte la Géorgie pour l'Ukraine, dans un contexte de crise politique et de protestations visant Saakachvili<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Hadrien |nom=Mathoux |titre=L'OPA réussie de Raphaël Glucksmann sur le PS, ou le mariage des repentis |url=https://www.marianne.net/politique/place-publique-opa-raphael-glucksmann-ps |site=[[Marianne (magazine)|Marianne]] |date=2019-03-19 |consulté le=2024-03-12}}.</ref>. Là-bas, il participe au mouvement [[Euromaïdan]] et Zgouladze devient ministre au sein du gouvernement. En 2013, Saakachvili est battu à l'élection présidentielle par le candidat pro-russe, soutenu par l’Église orthodoxe<ref name="inrocks 88312" />.
En 2012, il est marié à [[Eka Zgouladze]], ministre de l’Intérieur géorgienne, et le couple quitte la Géorgie pour l'Ukraine, dans un contexte de crise politique et de protestations visant Saakachvili<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Hadrien |nom=Mathoux |titre=L'OPA réussie de Raphaël Glucksmann sur le PS, ou le mariage des repentis |url=https://www.marianne.net/politique/place-publique-opa-raphael-glucksmann-ps |site=[[Marianne (magazine)|Marianne]] |date=2019-03-19 |consulté le=2024-03-12}}.</ref>. Là-bas, il participe au mouvement [[Euromaïdan]] et Zgouladze devient ministre au sein du gouvernement. En 2013, Saakachvili est battu à l'élection présidentielle par le candidat pro-russe, soutenu par l’Église orthodoxe<ref name="inrocks 88312" />.

==== Engagement en Ukraine ====
En 2013, après le refus de l’[[Ukraine]], alors dirigée par [[Viktor Ianoukovytch|Viktor Ianoukovitch]], de signer le rapprochement avec l’Union européenne via un accord de libre-échange, Raphaël Glucksmann se rend à [[Kiev]] dès le début des manifestations d’[[Euromaïdan]]. Il y conseille notamment l’ex-boxeur [[Vitali Klitschko]] et est à l’origine de la création d’un centre pour la démocratie européenne. Le journal Le Monde mentionne alors qu’il « a fait des soulèvements nationaux son fonds de commerce ». Raphaël Glucksmann se décrit à l’époque comme « consultant en révolution » et à la question de sa sensibilité pour les causes françaises, il répond « Ça ne m’a jamais fait vibrer de manifester pour les retraites »<ref>{{Article|langue=fr|titre=La révolution, c'est son rayon|périodique=Le Monde.fr|date=2014-03-21|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2014/03/21/la-revolution-c-est-son-rayon_4386485_4497186.html|consulté le=2024-03-23}}</ref>. En 2018, dans l’émission d’Arte 28 Minutes, il déclare « Quand je vais à New-York ou à Berlin, je me sens plus chez moi culturellement, que quand je me rends en Picardie ».<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Lucas |nom=Bretonnier |titre=Lancer Place Publique dans "Libé" : Raphaël Glucksmann se tire une balle dans le pied |url=https://www.marianne.net/politique/lancer-place-publique-dans-libe-raphael-glucksmann-se-tire-une-balle-dans-le-pied |site=www.marianne.net |date=2018-11-07 |consulté le=2024-03-23}}</ref>


==== Positionnement lors des élections présidentielles ====
==== Positionnement lors des élections présidentielles ====
En 2008, Raphaël Glucksmann publie son premier livre, coécrit avec son père et intitulé ''Mai 68 expliqué à [[Nicolas Sarkozy]]''. Ils y écrivent notamment : {{citation|Notre président a promis d'enterrer Mai 68. N'est-il pas plutôt son héritier rebelle ?}} Ils suivent ainsi la thèse libérale voulant que [[André Glucksmann#Une analyse de Mai 68|Mai 68 n'ait été qu'une révolution anti-totalitaire]]<ref name="Denoël">''Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy'', Raphaël et André Glucksmann, Editions Denoël, [http://www.denoel.fr/Catalogue/DENOEL/Mediations/Mai-68-explique-a-Nicolas-Sarkozy résumé de l'éditeur en février 2008].</ref>. Raphaël et André Glucksmann étaient tous deux présents au meeting du {{date-|29 avril 2007}} du candidat de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]], qui avait alors déclaré souhaiter {{citation|liquider l'héritage de 68}}<ref name="Denoël" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=François d'Orcival |titre=Liquider l'héritage de mai 68 |url=https://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2007/05/04/01006-20070504ARTMAG90364-liquider_l_heritage_de_mai_.php |site=[[Le Figaro]] |date=2007-05-04 |consulté le=2024-03-12}}.</ref>.
Raphaël Glucksmann s’oppose tant au [[nationalisme]] qu’au idéologies [[Islamisme|islamistes]], allant jusqu’à comparer les deux en affirmant qu’ils se renforcent l’un l’autre. Pour lui, « Le projet de l’extrême droite est politiquement plus dangereux que celui des jihadistes, car il n’y aura jamais de califat en France »''.''<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Cécile |nom=Daumas |titre=Raphaël Glucksmann: «Le FN mène une bataille culturelle» |url=https://www.liberation.fr/france/2015/03/13/le-fn-mene-une-bataille-culturelle_1220161/ |site=Libération |consulté le=2024-03-23}}</ref> En 2008, Raphaël Glucksmann publie son premier livre, coécrit avec son père et intitulé ''Mai 68 expliqué à [[Nicolas Sarkozy]]''. Ils y écrivent notamment : {{citation|Notre président a promis d'enterrer Mai 68. N'est-il pas plutôt son héritier rebelle ?}} Ils suivent ainsi la thèse libérale voulant que [[André Glucksmann#Une analyse de Mai 68|Mai 68 n'ait été qu'une révolution anti-totalitaire]]<ref name="Denoël">''Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy'', Raphaël et André Glucksmann, Editions Denoël, [http://www.denoel.fr/Catalogue/DENOEL/Mediations/Mai-68-explique-a-Nicolas-Sarkozy résumé de l'éditeur en février 2008].</ref>. Raphaël et André Glucksmann étaient tous deux présents au meeting du {{date-|29 avril 2007}} du candidat de l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]], qui avait alors déclaré souhaiter {{citation|liquider l'héritage de 68}}<ref name="Denoël" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=François d'Orcival |titre=Liquider l'héritage de mai 68 |url=https://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2007/05/04/01006-20070504ARTMAG90364-liquider_l_heritage_de_mai_.php |site=[[Le Figaro]] |date=2007-05-04 |consulté le=2024-03-12}}.</ref>.


En 2015, Raphaël Glucksmann estime que le soutien apporté par son père à Nicolas Sarkozy en 2007 était une erreur<ref>{{Article|auteur1=Maria Malagardis|titre=Raphaël Glucksmann : une rage d’enfant|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=2015-04-20|lire en ligne=https://www.liberation.fr/planete/2015/04/20/raphael-glucksmann-une-rage-d-enfant_1254361|consulté le=2018-11-29}}.</ref>. Il affirme avoir été {{"|athée en politique à ses débuts}}, et s'être déplacé vers la gauche {{"|par dépit}}, Sarkozy ayant selon lui {{"|quitté le champ de l’acceptabilité républicaine}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=Lisa Vignoli|titre=Glucksmann père et fils : la tête et les jambes|périodique=[[M, le magazine du Monde]]|date=2015-03-06|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/m-gens-face-a-face/article/2015/03/06/glucksmann-pere-et-fils-la-tete-et-les-jambes_4588755_4497214.html|consulté le=2018-11-29}}.</ref>.
En 2015, Raphaël Glucksmann estime que le soutien apporté par son père à Nicolas Sarkozy en 2007 était une erreur<ref>{{Article|auteur1=Maria Malagardis|titre=Raphaël Glucksmann : une rage d’enfant|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=2015-04-20|lire en ligne=https://www.liberation.fr/planete/2015/04/20/raphael-glucksmann-une-rage-d-enfant_1254361|consulté le=2018-11-29}}.</ref>. Il affirme avoir été {{"|athée en politique à ses débuts}}, et s'être déplacé vers la gauche {{"|par dépit}}, Sarkozy ayant selon lui {{"|quitté le champ de l’acceptabilité républicaine}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=Lisa Vignoli|titre=Glucksmann père et fils : la tête et les jambes|périodique=[[M, le magazine du Monde]]|date=2015-03-06|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/m-gens-face-a-face/article/2015/03/06/glucksmann-pere-et-fils-la-tete-et-les-jambes_4588755_4497214.html|consulté le=2018-11-29}}.</ref>.


Lors de la campagne pour l'[[Élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]], il déclare ultérieurement avoir soutenu le candidat du Parti socialiste, [[Benoît Hamon]]<ref name="Check" />, à qui il transmet une note sur des thèmes comme les [[droits de l'homme]] pour un discours au [[palais omnisports de Paris-Bercy]]<ref>{{Article|auteur1=Étienne Girard|titre=Benoît Hamon : voici comment a été élaboré le discours remarqué de Bercy|périodique=[[Marianne (journal)|Marianne]]|jour=20|mois=03|année=2017|date=|lire en ligne=https://www.marianne.net/politique/benoit-hamon-voici-comment-ete-elabore-le-discours-remarque-de-bercy|consulté le=2018-10-07}}.</ref>. Au second tour du scrutin, Raphaël Glucksmann apporte son soutien à [[Emmanuel Macron]]<ref>{{Article|titre=Présidentielle 2017 : 32 personnalités s'engagent pour le second tour : "Macron doit gagner haut la main ! Il faut écraser le Front national"|périodique=[[Le Parisien]]|jour=28|mois=04|année=2017|date=|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/magazine/grand-angle/presidentielle-32-personnalites-s-engagent-pour-le-second-tour-28-04-2017-6893280.php|consulté le=2018-10-07}}.</ref>. Après l'élection, il se dit {{"|fier}} de la victoire de celui-ci contre Marine Le Pen, tout en regrettant sa {{Citation|philosophie individualiste}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Raphaël Glucksmann : "Nous avons évité la mort clinique, mais la maladie, elle, demeure"|périodique=[[Le Monde]]|date=8 mai 2017|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2017/05/08/raphael-glucksmann-les-fractures-francaises-ne-disparaissent-pas-par-la-magie-d-un-vote-syncretique_5124191_3232.html|consulté le=2018-11-29}}.</ref>. Après le premier tour des [[Élections législatives françaises de 2017|élections législatives qui suivent]], il estime que {{"|le Parti socialiste est mort}}<ref>{{Article|auteur1=Raphaël Glucksmann|titre=Ci-gît le PS (1971-2017)|périodique=[[L'Obs]]|numéro=2745|date=15 juin 2017|lire en ligne=https://twitter.com/rglucks1/status/875661626476822528|consulté le=21 mars 2019}}.</ref>. Le {{date-|1 juillet 2017}}, il participe à la journée de lancement du Mouvement du {{1er|juillet}} {{incise|qui deviendra [[Génération.s]]}}, aux côtés de Benoît Hamon<ref>{{Lien web |auteur=Clara Bamberger |titre=Hamon dit adieu au Parti socialiste devant ses partisans |url=https://www.lesinrocks.com/2017/07/01/actualite/actualite/hamon-dit-adieu-au-parti-socialiste-devant-ses-partisans/ |site=[[Les Inrocks]] |date=1 juillet 2017 |consulté le=2019-06-20}}.</ref>.
Lors de la campagne pour l'[[Élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]], il déclare ultérieurement avoir soutenu le candidat du Parti socialiste, [[Benoît Hamon]]<ref name="Check" />, à qui il transmet une note sur des thèmes comme les [[droits de l'homme]] pour un discours au [[palais omnisports de Paris-Bercy]]<ref>{{Article|auteur1=Étienne Girard|titre=Benoît Hamon : voici comment a été élaboré le discours remarqué de Bercy|périodique=[[Marianne (journal)|Marianne]]|jour=20|mois=03|année=2017|date=|lire en ligne=https://www.marianne.net/politique/benoit-hamon-voici-comment-ete-elabore-le-discours-remarque-de-bercy|consulté le=2018-10-07}}.</ref>. Au second tour du scrutin, Raphaël Glucksmann apporte son soutien à [[Emmanuel Macron]]<ref>{{Article|titre=Présidentielle 2017 : 32 personnalités s'engagent pour le second tour : "Macron doit gagner haut la main ! Il faut écraser le Front national"|périodique=[[Le Parisien]]|jour=28|mois=04|année=2017|date=|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/magazine/grand-angle/presidentielle-32-personnalites-s-engagent-pour-le-second-tour-28-04-2017-6893280.php|consulté le=2018-10-07}}.</ref>et déclare que « Macron doit gagner haut la main ! ». Après l'élection, il se dit {{"|fier}} de la victoire de celui-ci contre Marine Le Pen, tout en regrettant sa {{Citation|philosophie individualiste}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Raphaël Glucksmann : "Nous avons évité la mort clinique, mais la maladie, elle, demeure"|périodique=[[Le Monde]]|date=8 mai 2017|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2017/05/08/raphael-glucksmann-les-fractures-francaises-ne-disparaissent-pas-par-la-magie-d-un-vote-syncretique_5124191_3232.html|consulté le=2018-11-29}}.</ref>. Après le premier tour des [[Élections législatives françaises de 2017|élections législatives qui suivent]], il estime que {{"|le Parti socialiste est mort}}<ref>{{Article|auteur1=Raphaël Glucksmann|titre=Ci-gît le PS (1971-2017)|périodique=[[L'Obs]]|numéro=2745|date=15 juin 2017|lire en ligne=https://twitter.com/rglucks1/status/875661626476822528|consulté le=21 mars 2019}}.</ref>. Le {{date-|1 juillet 2017}}, il participe à la journée de lancement du Mouvement du {{1er|juillet}} {{incise|qui deviendra [[Génération.s]]}}, aux côtés de Benoît Hamon<ref>{{Lien web |auteur=Clara Bamberger |titre=Hamon dit adieu au Parti socialiste devant ses partisans |url=https://www.lesinrocks.com/2017/07/01/actualite/actualite/hamon-dit-adieu-au-parti-socialiste-devant-ses-partisans/ |site=[[Les Inrocks]] |date=1 juillet 2017 |consulté le=2019-06-20}}.</ref>.


==== Mouvement Place publique ====
==== Mouvement Place publique ====

Version du 23 mars 2024 à 17:46

Raphaël Glucksmann
Illustration.
Raphaël Glucksmann en 2017.
Fonctions
Coprésident de Place publique
En fonction depuis le
(2 ans et 22 jours)
Avec Aurore Lalucq
Prédécesseur Jo Spiegel et Émilie Agnoux
Vice-président de la sous-commission des droits de l'homme du Parlement européen
En fonction depuis le
(5 ans, 5 mois et 28 jours)
Avec Hannah Neumann
Élection
Président Marie Arena
Udo Bullmann
Législature 9e
Prédécesseur Barbara Lochbihler
Député européen
En fonction depuis le
(5 ans, 6 mois et 5 jours)
Élection 26 mai 2019
Circonscription France
Législature 9e
Groupe politique S&D
Président de la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne

(2 ans, 10 mois et 20 jours)
Élection
Législature 9e
Biographie
Date de naissance (45 ans)
Lieu de naissance Boulogne-Billancourt
Nationalité française
Parti politique AL (2006-2007)
PP (depuis 2018)
Père André Glucksmann
Conjoint Léa Salamé
Diplômé de Institut d'études politiques de Paris
Profession essayiste, réalisateur, personnalité politique

Raphaël Glucksmann, né le à Boulogne-Billancourt, est un essayiste et un homme politique français, ayant commencé du côté libéral pour se tourner ensuite vers la gauche.

Réalisateur de documentaires dans les années 2000, il est conseiller de Mikheil Saakachvili, président de la Géorgie, de 2009 à 2012. Il est ensuite essayiste, chroniqueur à France Inter et directeur du Nouveau Magazine Littéraire en 2017.

Après un passage à Alternative libérale en 2007, il s'oriente vers la gauche et lance en 2018 le mouvement politique Place publique (PP). À la tête d'une liste réunissant Place publique, le Parti socialiste et Nouvelle Donne, il est élu député aux élections européennes de 2019.

Biographie

Famille

Raphaël Glucksmann naît le [1],[2] à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Il est le fils du philosophe André Glucksmann et de Françoise Villette.

Vie privée

En 2009, il épouse Eka Zgouladze, vice-ministre de l'Intérieur de Géorgie (2005-2012), puis vice-ministre de l'Intérieur de l'Ukraine (2014-2016)[3],[4]. Le couple a un garçon nommé Alexandre, né en 2011[5].

Il est en couple depuis 2015 avec la journaliste Léa Salamé, rencontrée la même année lors de l’émission de télévision On n'est pas couché[6]. En 2017, ils ont un garçon[7].

Formation et débuts dans le journalisme

Il étudie au lycée Lamartine, puis en prépa Lettres au lycée Henri-IV[8]. De 1999 à 2003, il étudie à l'Institut d'études politiques de Paris[9].

Après avoir refusé de rejoindre l’Université de Columbia pour un semestre, il effectue un séjour de sept mois en Algérie, comme journaliste, au quotidien généraliste Le Soir d’Algérie[10].

En , encore étudiant, il fonde avec une dizaine de personnes, et avec l'aide de son père et de ses amis, l'association Études sans frontières (ESF), ce qui permet le à neuf étudiants venus de Tchétchénie d'étudier dans des écoles et universités parisiennes[11].

En 2004, il réalise le documentaire Tuez-les tous ! en collaboration avec David Hazan et Pierre Mézerette qui pointe la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsi. Mis en cause, Édouard Balladur et Hubert Védrine produisent des droits de réponse à ce documentaire[12].

Toujours en 2004, il réalise avec David Hazan un documentaire sur la révolution orange en Ukraine[13].

Parcours journalistique

Le Meilleur des Mondes

Aux côtés de son père André, il est des contributeurs de la revue néoconservatrice Le Meilleur des Mondes, publiée entre 2006 et 2008 par le Cercle de l'Oratoire[14], un cercle de réflexion atlantiste fondé par différentes sensibilités pro-américaines en France « Pour la plupart issus de la gauche ou de l’extrême gauche, nous étions choqués par l’anti-américanisme qui régnait en France au lendemain du “11-Septembre”. Aujourd’hui, nous sommes un peu ceux qui soutiennent les États-Unis dans le village gaulois ».[15]

Chroniqueur sur France Info et France Inter

À la rentrée 2017, Raphaël Glucksmann est chroniqueur dans Questions politiques, émission d'Ali Baddou diffusée chaque dimanche sur France Info et sur France Inter[16]. Lors d'une émission en mars 2018, il participe avec Natacha Polony à un débat sur le génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994[17]. À l'issue de l'échange, celle-ci est poursuivie en correctionnelle pour contestation de génocide, et relaxée en 2022[18]. Le tribunal a conclu que Natacha Polony n’a plus été en mesure de s’expliquer à partir du moment où Raphaël Glucksmann a relevé l’expression « des salauds face à d’autres salauds », dans laquelle il a vu une référence implicite à la « théorie du double génocide »[19]. En novembre 2018, il arrête l'émission pour se consacrer à son élection politique en fondant le mouvement Place publique[20],[21].

Le Nouveau Magazine littéraire

De à la fin de l'été 2018, il est directeur de rédaction du Nouveau Magazine littéraire, qui se présente comme une revue de débats de la « gauche hors les murs »[22],[23] et qui ouvre son capital à 40 % à quatre actionnaires externes, parmi lesquels Claude Perdriel, Bruno Ledoux et Xavier Niel. En , après l’échec commercial du magazine, (6144 nouveaux abonnés seulement malgré 760 000 euros de dépenses de marketing et des ventes tombées de 31 863 à 8105 exemplaires en quatre numéros[24]), Glucksmann quitte le Nouveau Magazine Littéraire[25], ou en est congédié faute de résultats, ou encore de désaccords sur le soutien à Emmanuel Macron selon les versions[26].

Parcours politique

Engagement à Alternative libérale

En 2006, il est investi par Alternative libérale (AL) pour être candidat aux élections législatives de 2007 dans la cinquième circonscription de Paris[27],[28]. Chargé de présenter les projets de politique extérieure du parti, il intervient en tant que membre du parti[29],[27]en , aux côtés d'Édouard Fillias, à une conférence de presse. En 2019, il nie avoir voulu se présenter aux législatives sous l'étiquette AL, bien qu'il soit présenté comme candidat pour AL au moins jusqu’en et qu'Édouard Fillias puis une enquête de Libération contredisent sa version[27],[29].

Conseiller de Mikheil Saakachvili

Mikheil Saakachvili, président de la Géorgie entre 2004 et 2013.

En août 2008, à la suite d'une altercation avec le général russe Borissov (en), chef des troupes d'invasion lors de la deuxième guerre d'Ossétie[30], il se rend en Géorgie pour se mettre au service de Saakachvili qu'il avait déjà rencontré en 2004 à Kiev[5]. Son départ en Géorgie a également été initié par Bernard-Henri Lévy, ami de sa famille, après un appel téléphonique. À son sujet, il écrit « Ton coup de fil a donc été le facteur déclenchant d’un virage radical dans mon existence. Je ne t’en remercierai jamais assez »[31]. Il écrit à cette époque au sujet de la Géorgie que « le gouvernement est formé de jeunes gens dont la double nationalité américaine, anglaise ou israélienne fait ressembler Tbilissi à une Babel occidentale plantée au cœur du Caucase »[32]. Il ouvre une « Maison de l’Europe » à Tbilissi[33]. En 2009, il est son conseiller officiel[5] et le considère comme « avant tout un ami ». Il sensibilise Saakachvili à la question de l'intégration européenne de la Géorgie[5] et participe aux discussions avec l’Europe face à la menace du pays en affrontement direct avec la Russie dirigée par Vladimir Poutine[30]. En Géorgie, il « se flatte de servir d’intermédiaire » avec le président français Nicolas Sarkozy et de défendre l'image du pays à l'extérieur, sur fond de souhait d’une adhésion à l'Union européenne, voire à l'OTAN[34],[35]. Il participe également à l’écriture des discours du chef de l'État[36],[5].

En 2012, il est marié à Eka Zgouladze, ministre de l’Intérieur géorgienne, et le couple quitte la Géorgie pour l'Ukraine, dans un contexte de crise politique et de protestations visant Saakachvili[37]. Là-bas, il participe au mouvement Euromaïdan et Zgouladze devient ministre au sein du gouvernement. En 2013, Saakachvili est battu à l'élection présidentielle par le candidat pro-russe, soutenu par l’Église orthodoxe[30].

Engagement en Ukraine

En 2013, après le refus de l’Ukraine, alors dirigée par Viktor Ianoukovitch, de signer le rapprochement avec l’Union européenne via un accord de libre-échange, Raphaël Glucksmann se rend à Kiev dès le début des manifestations d’Euromaïdan. Il y conseille notamment l’ex-boxeur Vitali Klitschko et est à l’origine de la création d’un centre pour la démocratie européenne. Le journal Le Monde mentionne alors qu’il « a fait des soulèvements nationaux son fonds de commerce ». Raphaël Glucksmann se décrit à l’époque comme « consultant en révolution » et à la question de sa sensibilité pour les causes françaises, il répond « Ça ne m’a jamais fait vibrer de manifester pour les retraites »[38]. En 2018, dans l’émission d’Arte 28 Minutes, il déclare « Quand je vais à New-York ou à Berlin, je me sens plus chez moi culturellement, que quand je me rends en Picardie ».[39]

Positionnement lors des élections présidentielles

Raphaël Glucksmann s’oppose tant au nationalisme qu’au idéologies islamistes, allant jusqu’à comparer les deux en affirmant qu’ils se renforcent l’un l’autre. Pour lui, « Le projet de l’extrême droite est politiquement plus dangereux que celui des jihadistes, car il n’y aura jamais de califat en France ».[40] En 2008, Raphaël Glucksmann publie son premier livre, coécrit avec son père et intitulé Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy. Ils y écrivent notamment : « Notre président a promis d'enterrer Mai 68. N'est-il pas plutôt son héritier rebelle ? » Ils suivent ainsi la thèse libérale voulant que Mai 68 n'ait été qu'une révolution anti-totalitaire[41]. Raphaël et André Glucksmann étaient tous deux présents au meeting du du candidat de l'UMP, qui avait alors déclaré souhaiter « liquider l'héritage de 68 »[41],[42].

En 2015, Raphaël Glucksmann estime que le soutien apporté par son père à Nicolas Sarkozy en 2007 était une erreur[43]. Il affirme avoir été « athée en politique à ses débuts », et s'être déplacé vers la gauche « par dépit », Sarkozy ayant selon lui « quitté le champ de l’acceptabilité républicaine »[44].

Lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2017, il déclare ultérieurement avoir soutenu le candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon[27], à qui il transmet une note sur des thèmes comme les droits de l'homme pour un discours au palais omnisports de Paris-Bercy[45]. Au second tour du scrutin, Raphaël Glucksmann apporte son soutien à Emmanuel Macron[46]et déclare que « Macron doit gagner haut la main ! ». Après l'élection, il se dit « fier » de la victoire de celui-ci contre Marine Le Pen, tout en regrettant sa « philosophie individualiste »[47]. Après le premier tour des élections législatives qui suivent, il estime que « le Parti socialiste est mort »[48]. Le , il participe à la journée de lancement du Mouvement du 1er juillet — qui deviendra Génération.s —, aux côtés de Benoît Hamon[49].

Mouvement Place publique

En , il participe à la fondation de Place publique, avec Claire Nouvian, Thomas Porcher, Jo Spiegel et d'autres personnalités du monde associatif et politique[50].

Dès sa fondation, la vocation de Place publique est d'unifier la gauche (sans La France insoumise[51],[52]) en vue des élections européennes de 2019[53], mais sa proposition est rejetée par Europe Écologie Les Verts et n’aboutit ni avec Génération.s ni avec le Parti communiste français[54],[55]. Le , la direction du Parti socialiste le soutient à la tête d'une liste d'alliance avec PP et Nouvelle Donne aux européennes[56]. Cette décision suscite des critiques au sein de PP, que décide de quitter Thomas Porcher, dénonçant une « trahison » et l'absence de « vote en interne » sur la question[57],[58]. Claire Nouvian quitte également le mouvement et expose huit mois après les élections européennes les motifs de son départ lors d'une interview accordée à L'Obs décrivant des « pratiques politiques exécrables » et une incompatibilité de personnalité avec Raphaël Glucksmann[59],[60],[61].

Le , il est élu député européen, sa liste étant arrivée en sixième position, avec 6,2 % des suffrages exprimés et six élus[62],[63]. Le , il est désigné vice-président de la sous-commission des droits de l'homme du Parlement européen sous la présidence de la socialiste belge Marie Arena et siège à la Commission des affaires étrangères et celle du commerce international[64],[65].

Le , Raphaël Glucksmann est élu président de la Commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne[66].

Il contribue à une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux concernant le génocide des Ouïghours, avec Dilnur Reyhan, présidente de l’Institut ouïghour d’Europe[67]. Au début de l’année 2021, comme d'autres députés européens, il est l'objet de sanctions de la part de la Chine (interdiction d'y entrer ou d'y faire des affaires), en raison de son soutien à la minorité persécutée des Ouïghours[68].

En novembre 2021, Glucksmann conduit sept membres du Parlement européen à Taïwan pour envoyer un signal fort en faveur de l'île autonome, malgré une menace de représailles de la Chine[69].

Lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il préconise dans une tribune parue dans Le Monde que l’Europe mette fin aux importations de gaz et de pétrole russes et fournisse davantage d’armes aux forces ukrainiennes[70]. Il s'insurge contre Ségolène Royal quand celle-ci remet en question certains des crimes commis par les Russes en Ukraine[71],[72].

Raphaël Glucksmann indique des désaccords avec LFI, mais un soutien à la NUPES[73].

Raphaël Glucksmann annonce en septembre 2023 sa candidature aux élections européennes de 2024 avec comme slogan « Le combat continue », en principe avec le Parti socialiste qui n’a pas encore choisi sa tête de liste[74]. Il est officialisé tête de liste du PS le [75].

Concernant la guerre d'Israël sur Gaza, il refuse l'emploi du terme génocide à l'encontre de la population palestinienne[76].

Résultats électoraux

Élections européennes

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Liste Circonscription Voix % Rang Sièges
2019[77] PP-PS-ND-PRG France 1 403 170 6,19 6e
6  /  79

Publications

Notes et références

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  2. Cécile Daumas, « Raphaël Glucksmann : «Il était profondément droit-de-l’hommiste» », sur Libération, (consulté le ).
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  6. La Rédaction, « Malaise sur le plateau de ONPC quand Yann Moix évoque Léa Salamé devant Raphaël Glucksmann », sur HuffPost, (consulté le ).
  7. Clément Garin, « Léa Salamé a accouché : découvrez le joli prénom de son bébé », sur Télé Star, (consulté le ).
  8. Jean-Christophe Catalon, « Portrait de Raphaël Glucksmann, un trentenaire en guerre contre les réacs », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Vanessa Schneider, « Raphaël Glucksmann, fils sans complexe », M, le magazine du Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  11. Marion Van Renterghem, « De Grozny... à la Sorbonne », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  13. Je vous parle de liberté par Mikheil Saakachvili, Hachette Littératures, octobre 2008.
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Voir aussi

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Bibliographie

  • Henri de Monvallier, Nicolas Rousseau, Les Imposteurs de la philo, Le Passeur, 2019 (ISBN 978-2368906941)

Articles connexes

Liens externes