La fidélité est-elle encore le ciment du couple ?

La banalisation de l'adultère justifierait que chacun puisse désormais « bricoler » sa vie conjugale à sa guise. Mais ce que l'on s'autorise sur le plan intime est variable…

En France, 46 % des hommes et 38 % des femmes admettent avoir déjà trompé leur partenaire, tandis que 22 %, tous sexes confondus, estiment qu'il est impossible de rester fidèle toute sa vie (1). Facilitée par l'usage des applis de rencontres et les réseaux sociaux, l'infidélité gagne du terrain, surtout parmi les femmes et les jeunes des catégories socioprofessionnelles élevées, lassés par la routine ou désireux d'en découdre avec les carcans moraux imposés par le patriarcat…

Double injonction

La fidélité, un concept devenu ringard ? Pas si l'on en croit les statistiques sur les divorces, dont la première cause reste l'infidélité2 . « C'est un sujet majeur chez les couples que je vois en thérapie, confirme Ginevra Uguccioni, neuropsychologue et auteure de Couple : la famille en héritage (Larousse). Je dirais même qu'elle concerne 80 % d'entre eux. » L'infidélité reste donc un problème, le couple « offciel » (marié) reposant toujours sur la notion d'exclusivité. « L'être humain est anatomiquement polygame, mais culturellement monogame, souligne le Dr Patrick Lemoine, psychiatre et docteur en neurosciences dans Et la fidélité, bordel ! (Albin Michel). Jusqu'au xxe siècle, les hommes imposaient la fidélité aux femmes pour garantir l'origine des gènes et la paix sociale. »

À découvrir également : « Comment lui prouver ma fidélité ? »

Un effort qui paie

De moins en moins vécu comme une contrainte morale, rester...

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