SPDY

protocole réseau

SPDY (prononcé « Speedy » pour rapide en anglais) est un protocole réseau — fonctionnant sur la couche application — créé pour transporter du contenu Web. SPDY est une proposition, conçue par Google, visant à augmenter les capacités du protocole HTTP sans toutefois remplacer ce dernier. L'IETF, responsable (entre autres) du développement de HTTP, l’a intégré dans HTTP/2 (publié en ).

Le but premier de SPDY est de réduire la durée de téléchargement des pages Web[1] en classant par ordre de priorité et en multiplexant le transfert de plusieurs fichiers (ceux composant une page web) de façon qu'une seule connexion soit requise[2].

Support dans les navigateurs

modifier

Mozilla Firefox

modifier

SPDY est supporté à partir de la version 11 de Firefox où il est cependant désactivé d'origine ; il est activé d'origine dans Firefox 13[3]. SPDY 3.1 est pris en charge depuis Firefox 27[4]. Firefox 28, le [5], supprime la prise en charge de SPDY 2[6]. Par ailleurs un module d'extension, SPDY indicator[7], permet de savoir si les sites web visités utilisent ce protocole.

Chrome/Chromium

modifier

Chrome et Chromium prennent en charge le protocole. Il existe également une extension, Chrome SPDY indicator[8], pour savoir quels sites mettent en œuvre ce protocole.

Opera prend en charge le protocole depuis la version 12.10 sous le nom de "Mode Turbo"[9] ou "Mode tout-terrain"[10] sous Opera Mini. Il existe également un module d'extension, Opera SPDY indicator[11], pour vérifier la mise en place de ce protocole sur les sites visités.

Internet Explorer

modifier

Internet Explorer prend en charge le protocole à partir de la version 11[12].

Safari prend en charge le protocole à partir de la version 8 [13].

Critiques

modifier

En 2012, une étude indépendante montre que, dans la pratique, la durée de téléchargement d'une page au moyen du protocole SPDY est relativement égale à celle de HTTP ou de HTTPS à cause de facteurs extrinsèques[14]. Toutefois, cette étude reste sujette à caution dans la mesure où les tests effectués côté SPDY ont contraint à l'utilisation de TLS (SPDY ne permettant pas une utilisation simple en direct) et n'ont pas tiré parti de la réduction des nombres de sessions simultanées utilisées (stratégie classique d'optimisation de bande passante dans HTTP).

Références

modifier
  1. (en) « A 2x Faster Web », sur Chromium Blog (consulté le ).
  2. « SPDY : An experimental protocol for a faster web », sur chromium.org (consulté le ).
  3. Firefox 13 disponible en version finale (4 juin 2012).
  4. (en) « Firefox Notes - Desktop », sur mozilla.org (consulté le ).
  5. (en) « Firefox Release Calendar », sur mozilla.org (consulté le ).
  6. https://www.mozilla.org/en-US/firefox/28.0/releasenotes/
  7. « SPDY indicator », sur mozilla.org via Wikiwix (consulté le ).
  8. (en) « Chrome SPDY indicator - Guillermo Rauch's Devthought », sur devthought.com via Internet Archive (consulté le ).
  9. « Site officiel d'Opera », sur Site officiel du navigateur Opera.
  10. « Site Opera Mini », sur Site web officiel d'Opera Mini.
  11. (en) « SPDY indicator », sur opera.com via Wikiwix (consulté le ).
  12. (en) « Microsoft Confirms IE11 Will Support Google’s SPDY Protocol », sur techcrunch.com (consulté le ).
  13. apple-devoile-os-x-yosemite/
  14. Les performances du protocole SPDY resteraient mitigées 2012 Clubic

Liens externes

modifier