Huahine

île de la Polynésie française qui fait partie des îles Sous-le-Vent

Huahine (prononcé [huahine]), ou « l'Authentique », est une île de Polynésie française qui fait partie des îles Sous-le-Vent, dans l'archipel de la Société. Elle est située à 34 km à l'est-nord-est de Raiatea, à 43 km à l'est-sud-est de Taha'a et à 167 km à l'ouest-nord-ouest de Tahiti, par 151° de longitude Ouest et 16°30 de latitude Sud. Elle est aussi proche de Bora-Bora.

Huahine
Mataʻireʻa (mul)
Carte topographique de Huahine
Carte topographique de Huahine
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Archipel Îles Sous-le-Vent (Archipel de la Société)
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 16° 44′ S, 151° 02′ O
Superficie 74 km2
Point culminant Mont Turi (669 m)
Géologie Atoll surélevé
Administration
Statut Commune

Collectivité d'outre-mer Polynésie française
Commune Huahine
Démographie
Population 6 313 hab. (2012)
Densité 85,31 hab./km2
Plus grande ville Fare
Autres informations
Fuseau horaire UTC-10
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
(Voir situation sur carte : Polynésie française)
Huahine
Huahine
Géolocalisation sur la carte : Océanie
(Voir situation sur carte : Océanie)
Huahine
Huahine
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Huahine
Huahine
Île en France

Toponymie

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Huahine est aussi appelée « l'île de la femme », car elle a toujours été gouvernée par des reines. Cette île s'appelait autrefois Huʻahuʻatearu puis Tematatoʻerau, puis Mataʻireʻa. « Hua hine » peut se traduire « sexe de femme »[réf. nécessaire].

Géographie

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Vanilleraie sous ombrière
 
Culture de pastèque sur motu (fosse de culture)

L'île compte environ 6 000 habitants sur une superficie de 74 km2.

Elle est composée de deux massifs montagneux, Huahine Nui (« grande Huahine ») et Huahine Iti (« petite Huahine »), séparés par les baies de Maroe et de Bourayne mais reliés par un isthme. Huahine Iti ne possède qu'un volcan, dont le sommet, Pohue Rahi, atteint 460 m. Plus élevée, Huahine Nui culmine à 669 m au mont Turi.

La barrière de corail est émergée sur les côtes septentrionales et orientales, ce qui en fait un atoll surélevé[1].

L’agriculture est assez riche : 400 exploitations travaillent au total 530 hectares, dont 160 en pâtures, 45 en cocotiers (coprah), 35 en vanilliers, 27 en taro et 20 en pastèques (elles y sont cultivées, ainsi que les melons, sur les motus). L’île compte 800 porcins, 230 bovins et de nombreuses volailles. La pêche est organisée par douze patrons pêcheurs[2].

C'est sur Huahine Nui que se trouve Fare (en), ville principale de l'île et chef-lieu de la commune de Huahine. Fare est le nom donné aux maisons polynésiennes[3].

Un aérodrome dessert l'île.

Histoire moderne et contemporaine

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Jusqu'à la fin du XIXe siècle, Huahine était un royaume indépendant, aussi appelé royaume de Huahine et Maia'o. Selon la tradition, trois principales dynasties s'y sont succédé :

  • La dynastie Hau-mo'o-rere a été fondée au XVIIe siècle ; son dernier représentant est la reine Teha'apapa I que le capitaine Cook a rencontrée en 1769. Cette dernière maintenait la cohésion et l'indépendance de son royaume.

Alors que les îles du Vent sont devenues colonie française dès 1880, les îles Sous-le-Vent restent indépendantes jusque dans les années 1890. Le royaume de Huahine et Mai'ao est annexé en 1895 et rattaché en 1897 à la colonie de Tahiti (devenue Établissements français de l'Océanie en 1903). Son histoire se confond dès lors avec celle de Tahiti.

Personnalités de l'île

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  • Teurura'i, famille royale de Huahine
  • Teha'apapa II, une princesse polynésienne[4] du XIXe siècle
  • Teha'apapa III, une princese polynésienne qui fut la dernière reine de Huahine et Maia'o
  • Régent Marama, un membre de la famille royale de Huahine
  • Tamatoa VI, premier ministre de Huahine sous le règne de sa mère Teha'apapa II
  • Pouvanaa Oopa, le metua, est né à Huahine et la famille Oopa y est encore installée, représentée notamment par Annick Oopa, petite-fille du frère de Pouvanaa, Benjamin Oopa, et de Teuramarea Puupuu (1916-2010), dite Mama Peni, ancienne doyenne de l'île, restauratrice et représentante (UDSP) des Îles sous le Vent à l’Assemblée de Polynésie Française.
  • Louise Peltzer, une linguiste française[5], professeur à l'université de la Polynésie française
  • Bobby Holcomb, artiste américain ayant contribué comme chanteur, compositeur et peintre au renouveau culturel en Polynésie française.
  • Henri Hiro, cinéaste, dramaturge, poète et militant de Polynésie française pour qui la pratique de l’art est au centre de la construction de soi.
  • Moetai Brotherson, écrivain, homme politique membre du Tavini huiraatira no te ao ma'ohi, député à l'Assemblée nationale et représentant à l'assemblée de Polynésie.
  • Vahine Fierro, surfeuse sélectionnée pour participer aux Jeux Olympiques 2024[6]. En 2018, elle est sacrée championne du monde junior en Australie et est actuellement numéro deux mondial.

Références

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  1. « Islands of French Polynesia (France) » (consulté le )
  2. Données France, le trésor des régions, association RECLUS (prolongement du groupement d'intérêt public RECLUS), Maison de la Géographie de Montpellier.
  3. L'architecture ancestrale était de bois de cocotier et de pandanus (rauoro). Dictionnaire insolite de Tahiti et des îles de la Polynésie française, Rosanne Aries, éd. Cosmopole, 2015
  4. Société des Océanistes, Tahiti aux temps anciens par Henry Teuira, "Généalogie royale de Tahiti", pp. 255-281, Section Branche de Huahine, paragraphe 34. [1]
  5. auventdesiles.pf [2]
  6. Le Monde, 13 novembre 2023, "Paris 2024, dans l'écume de Teahupoo, la surfeuse Vahine Fierro ouvre la voie" [3]

Annexes

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Les coordonnées de cet article :

Bibliographie

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  • (en) Yosihiko H.Sinoto, "Excavations on Huahine, French Polynesia" in Pacific Studies Journal vol 3, No 1, 1979 [Serveur : Scholarly Publication Center (Brigham Young University)]
  • (fr) Anonyme, Histoire et traditions de Huahine et Pora Pora : Puta Tumu, in Cahiers du patrimoine : savoirs et traditions, volume 1, Ministère de la culture de Polynésie française, Papeete, 2000.- Édition critique de Bruno Saura.- Texte bilingue, traduction en français de Patrick Matari'i Daubard et Hiriata Millaud.– 89 p., 28 cm.

Liens externes

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