Gouvernement Dăncilă
Le gouvernement Dăncilă (en roumain : Guvernul Viorica Dăncilă), est le gouvernement de la Roumanie entre le et le , sous la 8e législature de la Chambre des députés et du Sénat.
(ro) Guvernul Viorica Dăncilă
Président | Klaus Iohannis |
---|---|
Première ministre | Viorica Dăncilă |
Élection | 11 décembre 2016 |
Législature | 8e |
Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an, 9 mois et 6 jours |
Coalition |
PSD-ALDE (2018-2019) PSD (2019) |
---|---|
Ministres | 26 |
Femmes | 8 |
Hommes | 18 |
Chambre des députés (2018-2019) |
174 / 329 |
---|---|
Sénat (2018-2019) |
76 / 136 |
Chambre des députés (2019) |
132 / 329 |
Sénat (2019) |
69 / 136 |
Il est dirigé par la sociale-démocrate Viorica Dăncilă, dont le parti est arrivé en tête aux élections de 2016. Il succède au gouvernement de Mihai Tudose, contraint à la démission par le Parti social-démocrate. Il est remplacé par le gouvernement du libéral Ludovic Orban, après l'adoption d'une motion de censure par le Parlement.
Historique du mandat
modifierDirigé par la nouvelle Première ministre social-démocrate Viorica Dăncilă, ce gouvernement est constitué et soutenu par une coalition de centre gauche entre le Parti social-démocrate (PSD) et l'Alliance des libéraux et démocrates (ALDE)[1],[2]. Ensemble, ils disposent de 167 députés sur 329, soit 50,8 % des sièges de la Chambre des députés, et 76 sénateurs sur 136, soit 55,9 % des sièges du Sénat[3].
Il est formé à la suite de la démission de Mihai Tudose, au pouvoir depuis , et succède à son gouvernement, constitué et soutenu par une coalition identique.
Formation
modifierLe , le président Klaus Iohannis charge la députée européenne Viorica Dăncilă de former un nouveau gouvernement, deux jours seulement après la démission de Mihai Tudose[4]. Elle présente sa liste de 26 ministres neuf jours plus tard, le [5],[6]. Il est composé de nombreux fidèles du président du PSD Liviu Dragnea, poursuivi pour corruption et très critiqué pour chercher à réformer la justice afin d'échapper à un jugement[7].
Il remporte le vote de confiance le au Parlement par 282 voix pour, soit 48 de plus que la majorité constitutionnelle requise, grâce au soutien apporté par l'UDMR et les députés représentants les minorités nationales.
Le gouvernement prend ses fonctions le , à la suite de la démission du gouvernement du social-démocrate Mihai Tudose[8]. Dăncilă devient ainsi la première femme à diriger un gouvernement en Roumanie[9].
Motions de censure et rupture de la coalition
modifierLe , le gouvernement survit à une motion de censure votée par 166 parlementaires, soit bien loin des 233 requis[10]. Le , il survit à une deuxième, soutenue par seulement 161 députés[11]. Le , une troisième motion de censure visant son gouvernement est débattue. Elle recueillit 200 voix pour[12].
Dans la perspective de l'élection présidentielle roumaine de 2019, le PSD désigne Viorica Dăncilă (devenue entretemps présidente du parti après l'incarcération de Dragna) comme candidate plutôt que de soutenir Călin Popescu-Tăriceanu (ALDE), qui quitte la coalition gouvernementale. Dăncilă a alors 45 jours pour convoquer un nouveau vote de confiance et chercher de nouveaux alliés[13]. Popescu-Tăriceanu appelle les ministres issus de ses rangs à démissionner du gouvernement[14]. Trois d'entre eux, Grațiela Gavrilescu, Viorel Ilie et Anton Anton, démissionnent du gouvernement[15].
Le lendemain, l'UDMR, qui a soutenu le gouvernement du PSD jusqu'en , rejette une proposition de soutenir le gouvernement en échange d'y entrer[16]. Fin août, le président Iohannis rejette les nominations de nouveaux ministres par le PSD, exigeant à la place un vote de confiance[17].
Destitution et succession
modifierLe gouvernement est renversé le , à l'issue de l'adoption de la quatrième motion de censure déposée à son encontre, votée par 238 voix favorables, soit cinq de plus que la majorité requise[18],[19].
Le président Klaus Iohannis doit tenir des consultations pour la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale[20]. Des législatives anticipées peuvent aussi être convoquées si la majorité des députés s'y résignent. Cette solution a les faveurs du président et de son parti, le Parti national libéral (PNL), et de l'Union sauvez la Roumanie (USR)[21].
Le , le président Iohannis annonce la nomination prochaine d'un nouveau Premier ministre d'ici le , affirmant que le prochain gouvernement devrait être issu du PNL. Celui-ci soutient la candidature de son président Ludovic Orban[22]. Le , celui-ci est formellement chargé de former un gouvernement par le président. Il succède à Viorica Dăncilă le , après que son gouvernement minoritaire a obtenu la confiance du Parlement à sept voix près[23].
Composition
modifierInitiale ()
modifierRemaniement du
modifier- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Remaniement du
modifier- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Remaniement du
modifier- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Remaniement du
modifier- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Notes et références
modifier- (ro) « Ministerul Energiei, mărul discordiei dintre PSD și ALDE », sur romanialibera.ro, .
- (ro) « Lista miniștrilor ALDE, votată de Biroul Politic Central », sur realitatea.net, .
- (ro) « Noul Guvern al României. Viorica Dăncilă a prezentat lista cu miniștrii propuși », sur stirileprotv.ro, .
- « Roumanie: l'eurodéputée Viorica Dancila nommée premier ministre », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- (ro) « Cum va arăta noul Guvern al României. Componenţa Cabinetului Dăncilă, votată astăzi de coaliţia PSD-ALDE. Care sunt ultimii miniştri vehiculaţi », sur mediafax.ro, .
- (ro) « LIVE Viorica Dancila a anuntat oficial lista ministrilor din noul Guvern », Ziare.com, (lire en ligne, consulté le ).
- Paul Cozighian, « Un nouveau gouvernement roumain pour juguler la justice », Le Figaro, , p. 7 (lire en ligne).
- « Roumanie: le nouveau gouvernement de gauche investi, inquiétudes pour la justice », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
- « Viorica Dancila, première Première ministre de Roumanie », sur RFI, (consulté le ).
- « Romanian Govt. survives no confidence motion amid street protests », sur Romania Insider (consulté le )
- « Romanian PM survives second no-confidence motion this year », sur Romania Insider (consulté le )
- « Romania’s PM Dancila survives third no-confidence vote in Parliament », sur Romania Insider (consulté le )
- (en) Radu-Sorin Marinas, « Romania's ruling PSD party loses majority after ally quits », sur reuters.com, (consulté le ).
- « Roumanie: nouveau revers pour le gouvernement, lâché par son allié », sur Le Figaro (ISSN 0182-5852, consulté le ).
- (en) « Nelu Barbu: ALDE ministers Gratiela Gavrilescu, Viorel Ilie and Anton Anton resign », sur stiripesurse.ro (consulté le ).
- (en) Radu-Sorin Marinas, « Romanian government looks unlikely to survive confidence vote after... », sur reuters.com, (consulté le ).
- « Roumanie: la première ministre veut traîner le président devant la justice », sur Le Figaro (consulté le )
- « Roumanie: le gouvernement de gauche populiste survivra-t-il à la motion de censure débattue ce jeudi au Parlement ? » (consulté le )
- « En Roumanie, le gouvernement social-démocrate est tombé : "Il s'est moqué de la Roumanie comme personne ne l'a fait depuis 30 ans" » (consulté le )
- « Roumanie : le gouvernement renversé par le Parlement », sur LExpress.fr (consulté le )
- Mirel Bran, « Roumanie : la chute de la maison sociale-démocrate », sur Le Point (consulté le )
- « Romanian president says to appoint PM-designate by Oct. 15 », sur U.S. (consulté le )
- (ro) « Calendarul propus de Orban a fost respins. Votul pentru învestirea Guvernului se va da în ultima săptămână de campanie electorală », Hotnews, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLien externe
modifier- (ro + fr + en) Site du gouvernement de la Roumanie