Berrouaghia
Berrouaghia, en tifinagh: ⴼⴻⵔⵡⵏ (virwen), est une commune de la wilaya de Médéa en Algérie. Située à 88 km au sud-ouest de la capitale Alger, elle est caractérisée par sa nature agricole (surtout vignes et cerises).
Berrouaghia | ||||
Berrouaghia | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe | البرواقية | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Région | Titteri | |||
Wilaya | Médéa | |||
Daïra | Berrouaghia | |||
Président de l'APC Mandat |
Ali Bouziane[1] 2012-2017 (FLN) |
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Code postal | 26002 | |||
Code ONS | 2647 | |||
Démographie | ||||
Population | 60 152 hab. (2008[2]) | |||
Densité | 373 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 36° 08′ 00″ nord, 2° 55′ 00″ est | |||
Altitude | Min. 952 m Max. 1 235 m |
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Superficie | 161,32 km2 | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Médéa. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Géographie
modifierLa commune est située dans la région du Tell au nord-ouest de la wilaya de Médéa, à environ 90 km au sud-ouest d'Alger et à 18 km au sud-est de Médéa.
Berrouaghia, à 939 m d'altitude, est une ville de montagne de l'Atlas tellien, située dans une dépression entre l'Atlas blidéen au nord et le massif de Ouarsenis au sud qui forme, dans l'extrême sud-est de la commune, les monts de Bibans.[réf. souhaitée]
Distance entre Berrouaghia et... | |
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Alger | 88,94 km |
Oran | 366,39 km |
Constantine | 408,67 km |
Médéa | 18,98 km |
Blida | 47,61 km |
Tipaza | 78,95 km |
Aïn Defla | 84,65 km |
Chlef | 145,86 km |
Tissemsilt | 152,77 km |
Boumerdès | 110,37 km |
Bouira | 104,02 km |
Tizi-Ouzou | 154,47 km |
Djelfa | 198,96 km |
M'sila | 206,88 km |
Toponymie
modifierLe nom amazigh «Avarwaq», qui a été arabisé en « Al Berrouagh », désigne l'Asphodèle. Il y aurait eu, au fond de la vallée de Berrouaghia, une fontaine entourée de champs d'asphodèles[3],[4].
Histoire
modifierPériode antique
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Pendant la période coloniale
modifierEn 1830, elle était une ville, dependant du Beylik du Titteri. Avec la colonisation française et à la fin du xixe siècle, elle relève de l'arrondissement de Miliana. En 1940, elle est intégrée à celui de Médéa. À cette époque, un village de colonisation est construit autour de l'église (aujourd'hui détruite) et de la mosquée, ainsi que plusieurs fermes et un pénitencier agricole, devenu prison / camp de punition par la suite, musulmans, juifs et chrétiens cohabitent, la gare, l'hôpital, un marché et la production agricole s'y développent, en particulier la viticulture (appellation Coteaux de Médéa) à une altitude très élevée.[réf. nécessaire]
Un camp de punition y interne les réfugiés Républicains Espagnols à la fin de la guerre civile espagnole (voir Retirada), avec un régime spécial punitif. Environ 750 d’entre eux, y seraient morts en 1941 et 1942[5].
Après l'indépendance
modifierLa prison de Berrouaghia a servi comme lieu de détention des opposants politiques algériens après l'indépendance de l'Algérie, en 1985 , les fondateurs de la première ligue algérienne des droits de l'homme: Saïd Sadi, Ferhat Mehenni, Ali Yahia Abdennour, y ont été incarcérés.[réf. nécessaire]
« Berrouaghia : peu sont les Algériens à ne pas avoir entendu parler de cette prison, qui renfermait les combattants de l'ombre durant la guerre d'Algérie dans les années 1950, les militants des mouvements amazighs et des Droits de l'Homme dans les années 1980, et les leaders et militants islamistes dans les années 1990. Face à elle, il est impossible de ne pas ressentir un sentiment de peur. Une peur injustifiée, peut-être, mais Berrouaghia est un lieu de légendes, où des hommes ont vécu et sont morts, où des poèmes ont été écrits et des chansons composées.»[6]
Le 13 novembre 1994, a eu lieu le massacre de la prison de Berrouaghia où des dizaines de prisonniers sont morts après une tentative d’évasion.[réf. nécessaire]
Culture
modifierPour ce qui est de l'art culinaire, la ville est célèbre aussi à travers ses gâteaux traditionnels (Maqroot, Tcharek Msaker et Oryen, Baklawa, Nakache, Arayech, Hniwnat, Fanid, Maarek, Msmen Lâali w l jari ... etc.) , à l'instar d'autres villes algériennes aux traditions mauresques (Médéa, Cherchell et Miliana). Sa cuisine riche et variée révèle un savoir faire local avec de délicieuses recettes de sa cuisine traditionnelle (Mtwem, Couscous, Rechta, Dolma, Beghrir, Qatâa W Ermi, Chorba Mermez, Chorba Beyda, etc.) caractéristique de la région de l'Algérois).[réf. nécessaire]
Démographie
modifierAvant l'indépendance, Berrouaghia avait une population de différentes religions : Musulmans (Arabes, Turcs, Andalous et Kabyles), chrétiens et juifs.[réf. nécessaire]
Références
modifier- « Journal La Nouvelle République Algérie », sur La Nouvelle République (consulté le ).
- « Wilaya de Médéa : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- « " Le village des Asphodèles " D'ALI BOUMADHI », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Ali Boumahdi, Le Village des Asphodeles, Paris, Robert Laffont,
- Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». (ISBN 978-2-7491-2046-1), p. 51
- Smaïl MEDJEBER, La Grande Poubelle : Journal d’un ancien détenu politique en Algérie. (lire en ligne)
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- « Notice historique de Berrouaghia » (consulté le )
- « Berrouaghia, une ville affranchie de son passé colonial » (consulté le )
- « Galerie de photos de Berrouaghia avant l'indépendance » (consulté le )
- « Berrouaghia, Le village des Asphodèles par Hamid (Notices diverses sur Berrouaghia d'hier et aujourd'hui) » (consulté le )
- « Blason de Berrouaghia avant l'indépendance » (consulté le )