Wikipédia:Sélection/Frontière
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Blocus de BerlinLe blocus de Berlin est l'un des épisodes majeurs de la guerre froide en Europe durant lequel les Soviétiques bloquent les accès terrestres vers Berlin des trois puissances occidentales qui en retour organisent un grand pont aérien pour ravitailler leurs garnisons et les populations civiles berlinoises. Le , à l’issue d’une longue dégradation des relations entre les quatre puissances occupantes de l’Allemagne, l’Union soviétique bloque toutes les voies routières et navigables par lesquelles Américains, Britanniques et Français communiquent entre leurs zones d'occupation en Allemagne et Berlin. Le blocus dure jusqu’à ce que les Soviétiques le lèvent sans contrepartie le , prenant acte ainsi de leur échec à mettre la main sur Berlin. Le blocus de Berlin est l'une des toutes premières crises de la guerre froide. Elle en est aussi la plus grave, jusqu'à ce qu'une seconde crise à Berlin (1958-1961) — conclue par la construction du mur —, puis la crise des missiles de Cuba (1962) plongent à nouveau le monde dans la crainte de la guerre et de l'holocauste nucléaire. Le devenir de l'Allemagne est en 1948 au cœur de l'opposition entre les États-Unis et l’Union soviétique. Staline a réussi à prendre le contrôle de tous les pays d'Europe centrale sans provoquer de réaction concrète des Occidentaux, et les mouvements communistes sont très actifs dans une Europe de l'Ouest qui peine à se relever de la guerre et dont les Américains veulent à tout prix éviter qu'elle ne passe sous le joug de Moscou. Les deux initiatives majeures prises dans cet objectif par Washington, le plan Marshall de sauvetage économique de l'Europe et la création d'une Allemagne de l'Ouest solidement arrimée à la sphère atlantique, sont contraires aux intérêts de Staline qui souhaite étendre son influence à toute l'Allemagne. Isolée au milieu de la zone d'occupation soviétique en Allemagne, Berlin est militairement indéfendable par les Occidentaux. Staline y voit une opportunité de les faire reculer sur leurs initiatives ou à défaut de les chasser de la ville ce qui serait politiquement et symboliquement une grande victoire. L' Histoire a retenu de cette crise la détermination des alliés occidentaux à conserver leur place à Berlin et le succès du pont aérien mis en œuvre dès les premiers jours par les Américains et les Britanniques. Cette vision occulte les craintes et les incertitudes dans lesquelles furent plongés les dirigeants occidentaux, partagés sur les intentions réelles des Soviétiques et sur la capacité du pont aérien de Berlin à assurer dans la durée le ravitaillement de la population berlinoise de plus de 2 millions de personnes, dont en outre il était difficile de prévoir si elle se tournerait vers Moscou pour éviter de nouvelles privations ou si elle croirait en un avenir au sein du monde occidental. Enfin, la question de l'emploi ou non de l'arme nucléaire redevient un enjeu politique et militaire aux États-Unis pour la première fois depuis les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki. L'échec du blocus de Berlin permet aux Occidentaux de mener à bien leurs plans relatifs à la création de l'Allemagne de l'Ouest, incluant Berlin-Ouest, et à l'introduction du Deutsche Mark. Les Soviétiques y répondent par l'instauration de l'Allemagne de l'Est. Le blocus précipite aussi la conclusion en avril 1949 du traité de l'Atlantique nord, alliance militaire transatlantique occidentale, dont l'Allemagne de l'Ouest deviendra membre en 1954, provoquant en riposte la création du Pacte de Varsovie par les Soviétiques. Le rideau de fer entre le bloc de l'Ouest et le bloc de l'Est ne bougera plus jusqu'à la chute du mur de Berlin qui marquera la fin de la guerre froide, dont Berlin aura été le cœur symbolique pendant quarante ans. |
Du battant des lames au sommet des montagnes« Du battant des lames au sommet des montagnes » est une expression française qui servit autrefois à définir l’extension géographique des concessions territoriales accordées par la Compagnie des Indes orientales aux colons de l’île de la Réunion alors que celle-ci s’appelait encore l'île Bourbon. Depuis, cette expression y est devenue une locution courante, voire une « formule figée ». Dans son sens le plus strict, elle agit grammaticalement comme un complément de manière répondant à la question « comment ? » et qualifie la façon dont sont découpées les terres en étroites bandes qui s’étirent du littoral aux plus hauts reliefs sans jamais s’étaler horizontalement. En revanche, lorsqu’on la considère dans son sens le plus large, l’expression fait office d’adverbe de lieu, synonyme de « partout ». |
Frontière entre l'Espagne et la FranceLa frontière entre l'Espagne et la France est la frontière internationale terrestre et maritime séparant les deux pays, de l'Atlantique à la Méditerranée. Courant sur 623 kilomètres le long des Pyrénées, et interrompue par la principauté d'Andorre, c'est la plus longue frontière terrestre de la France métropolitaine. Elle n’acquiert son acception de limite entre États qu’au XVIe siècle, à compter de l’avènement et de l’affrontement des monarchies des deux pays, c’est-à-dire sous les règnes de François Ier et de Charles Quint. Avant cette période, les Pyrénées ont vu passer les Celtes, les Carthaginois, les Romains, les Vandales, les Suèves, les Wisigoths, les Maures, les Francs et les Anglais, sans qu’une frontière militaire ou politique ne soit établie entre États. Le premier acte mentionnant une frontière entre les deux royaumes date de 1659. Il est signé sur l’île des Faisans par le cardinal Mazarin et don Luis de Haro, au nom de leurs souverains respectifs ; plusieurs territoires sont alors échangés. Mais le bornage de la frontière demeure encore imprécis en de nombreux points, et les contestations et les heurts entre populations locales demeurent fréquents, au point que Napoléon III et Isabelle II font rédiger un nouveau traité, qui, par touches successives en 1856, 1862 et 1866, détermine le bornage connu aujourd’hui de la frontière terrestre entre l’Espagne et la France. Le traité de 1995 donne une nouvelle dimension à la frontière, permettant aux collectivités transfrontalières d’aborder des domaines tels que l'urbanisme, l’environnement, l’utilisation des infrastructures ou la gestion urbaine. Les différents affrontements militaires qui émaillent l'histoire de la frontière ont laissé des fortifications visibles sur toute sa longueur, qui a été, au cours du XXe siècle un acteur de deux conflits majeurs, la guerre d'Espagne provoquant un exode frontalier vers le nord de quelques 450 000 Espagnols et la Seconde Guerre mondiale voyant nombre de Juifs fuyant le nazisme, aux côtés de soldats voulant rejoindre l'Angleterre ou l'Afrique du Nord. Outre les particularités territoriales que constituent Andorre et l'île des Faisans, l'enclave espagnole de Llívia en territoire français et le pays Quint — propriété de l'Espagne, mais d'usufruit français —, sont les fruits de l'histoire. La frontière est aujourd'hui traversée par des voies internationales, essentiellement à ses extrémités, qu'elles soient routières ou ferroviaires, sans oublier les anciens chemins pastoraux ou des pèlerins de Saint-Jacques, empruntés également par les randonneurs. La frontière est également un lieu d'échanges économiques traditionnels, dont les lies et passeries sont une survivance. Plus récents sont les groupements de coopération territoriale qui contribuent au développement transfrontalier du massif pyrénéen, à côté d'initiatives locales portant sur le développement de l’économie rurale, du tourisme et de la culture. |
Louisiane (Nouvelle-France)La Louisiane était un territoire de la Nouvelle-France, espace contrôlé par les Français en Amérique du Nord, du XVIIe au XVIIIe siècle. Elle fut baptisée en l'honneur de Louis XIV par l'explorateur Cavelier de la Salle. Immense espace allant des Grands Lacs au Golfe du Mexique, elle était divisée en deux secteurs appelés « Haute-Louisiane » (au nord de la rivière Arkansas, appelée parfois le « Pays des Illinois ») et « Basse-Louisiane » (au sud). Le fleuve Mississippi constituait l'épine dorsale de la colonie. Aujourd'hui, l'état américain de la Louisiane est beaucoup plus réduit que le territoire contrôlé par les Français il y a trois cents ans. Explorée sous le règne du Roi Soleil, la Louisiane française fut relativement peu mise en valeur par manque de moyens humains et financiers. La monarchie ne la conserva que pour faire pièce à l’impérialisme anglais en Amérique et joua des alliances avec les divers peuples amérindiens pour se maintenir. Les défaites de la guerre de Sept Ans finirent par avoir raison de la Louisiane française qui dut être cédée aux Anglais et aux Espagnols. La France récupéra un temps sa souveraineté sur ce territoire mais Napoléon Bonaparte décida de s’en séparer définitivement en 1803 au profit des États-Unis. |
Crise bosniaqueLa crise bosniaque met aux prises les grandes puissances européennes les unes avec les autres durant l'automne et l'hiver 1908-1909. L'annexion formelle par l'Autriche-Hongrie des vilayets de Bosnie et d'Herzégovine en octobre 1908 constitue l'élément déclencheur de cette crise diplomatique. Les deux circonscriptions, appartenant nominalement à l'Empire ottoman, sont administrées depuis 1878, au nom du sultan ottoman, par la double monarchie, conformément aux décisions du congrès de Berlin. Ces dispositions limitent le droit d'occupation à 30 années et garantissent les droits souverains du sultan. Au cours des 30 années suivantes, les dirigeants de la double monarchie mènent une politique visant à rendre irréversible la tutelle austro-hongroise sur ces territoires, qui relèvent du ministre commun austro-hongrois des finances. En 1908, au terme de la période d'occupation prévue en 1878, la révolution des Jeunes-Turcs et la politique menée par la Serbie depuis le coup d'État de mai incitent l'Autriche-Hongrie à modifier le statut international des vilayets en procédant à leur annexion formelle, comme les accords secrets conclus en 1881 et 1884 avec le Deuxième Reich et l'Empire russe le lui permettent. Cette modification de statut, couplée avec l'érection de la principauté de Bulgarie en royaume indépendant, crée les conditions d'une crise internationale majeure. Ainsi, une fois la Russie circonvenue à Buchlau le 16 septembre, la Serbie, malgré son isolement diplomatique, refuse, dans un premier temps, de reconnaître la modification du statut des anciens vilayets occupés. Au terme de plusieurs mois de tensions diplomatiques, le royaume de Belgrade, isolé, abandonné par ses alliés, se trouve obligé, le 31 mars 1909, dans un second temps, d'accepter les termes de la note austro-hongroise sommant son gouvernement de reconnaître le changement de statut international du condominium austro-hongrois. |
Économie frontalière de la commune de SareL'économie frontalière particulière de Sare — commune française du département des Pyrénées-Atlantiques, à la frontière avec l'Espagne — s’explique par l'interpénétration des vallées, alliée à une unité linguistique, le basque, et des liens familiaux développés au cours des siècles. Enfoncée pour plus des trois cinquièmes de son territoire dans la Navarre espagnole, Sare partage la frontière avec trois communes navarraises, Vera de Bidassoa, Echalar et Zugarramurdi, Le territoire déterminé par ces quatre localités fait l'objet, dès le Moyen Âge, d'une lutte d'influence à la fois religieuse, entre les diocèse de Bayonne et de Pampelune, et politique, entre les royaumes de Navarre et de Castille. Sare bénéficie jusqu'à la Révolution d'une autonomie administrative par rapport à l'autorité royale, conséquence de son appartenance au parlement que constitue le biltzar du Labourd, et économique, du fait de sa capacité à signer des accords de facerie avec ses trois voisines navarraises ; cette dernière est encore confirmée par le traité signé en 1957 avec Vera de Bidassoa. Jusqu'à la Révolution, on parlera de la république de Sare, et les villages navarrais serviront alors de refuge aux exilés politiques saratars. Si l’activité pastorale a donné lieu très tôt à une compascuité naturelle sur ces terres frontalières, toujours d’actualité, les disparités de taxes et la solidarité entre les quatre communautés sont à l’origine de deux phénomènes économiques singuliers, l’apparition d'une part de points de vente peu après la frontière, du côté espagnol, les ventas, et l’émergence d’autre part de la contrebande, qui concernait initialement des produits de première nécessité, échangés entre les vallées. Les quatorze ventas encore présentes en 1993 ont évolué au cours des années, passant, pour certaines, de l’état de simples buvettes à celui de véritables supermarchés. D’autre part, la contrebande, bénéficiant souvent de la compréhension des douaniers, a donné naissance à une population ayant pignon sur rue et fréquentant les célébrités internationales lors de leurs excursions en pays saratar. |
Lies et passeriesLes lies et passeries (/li e pasəʁi/) sont des accords conclus de vallée à vallée sur l’ensemble de la chaîne des Pyrénées. Elles sont établies entre communautés montagnardes du même versant ou vivant de part et d’autre de la frontière franco-espagnole. Les premières conventions écrites connues datent du XIIe siècle. Avant la formation des deux royaumes français et espagnol et l’instauration d’une frontière militaire et politique, c’est-à-dire avant le début du XVIe siècle, les lies et passeries sont des accords qui assurent en premier lieu la paix entre communautés, puis la jouissance indivise des pâturages d’altitude. Ces conventions pastorales déterminent les limites de territoires ainsi que les conditions d’utilisation des ressources et de circulation des troupeaux. Elles définissent également un ensemble de règles de police et de justice, garantissant l’application d’un seul et même droit des personnes sur le territoire considéré et engageant la responsabilité et la solidarité de la vallée. Ces conventions sont régulièrement renouvelées. À partir du XVIe siècle, les lies et passeries se transforment et s’adaptent pour résister aux atteintes extérieures mettant en péril la paix des communautés et leur indépendance économique et politique. Ainsi, de nouvelles clauses viennent garantir la liberté de commerce et la solidarité face aux exactions de troupes de brigands ou de miquelets. Plus tard, alors que les guerres entre la France et l’Espagne utilisent la frontière comme terrain de confrontation, les vallées s’emploient à défendre leur neutralité dans des conflits qui ne les concernent pas, ou à en limiter les conséquences. La guerre de Succession d’Espagne, entre autres conflits troublant la zone pyrénéenne, donne l’occasion aux montagnards de démontrer leur opiniâtreté à demeurer en dehors du conflit et à revitaliser les antiques accords qui leur avaient, jusque là, garanti un état de paix et un équilibre économique, malgré les ingérences centralisatrices des deux monarchies. Les accords de lies et passeries sont toujours vivants. On en compte à la fin du XXe siècle une centaine dans les régions montagneuses de Navarre. De même, deux faceries perpétuelles ont été consacrées par le traité des limites de 1856, entre l’Espagne et la France. Ce traité des limites a donné une assise juridique aux lies et passeries transfrontalières ; il définit leur portée et donne un nouvel outil aux communautés frontalières, qui leur permet d’évoluer en établissant des relations privilégiées hors du cadre des activités pastorales. Des exemples récents montrent le dynamisme potentiel du cadre fixé par le traité. Les États, incluant la principauté d’Andorre, se sont donné la faculté d’intervenir directement dans les processus de rapprochement des communautés frontalières soit au sein de l’ancienne commission internationale des Pyrénées datant de 1875, ou de la plus récente communauté de travail des Pyrénées de 1983. |
Partition de ChypreLa partition de Chypre (grec moderne : Διχοτόμηση της Κύπρου, turc : Kıbrıs bölüm) correspond à la division de facto de l'île en deux entités distinctes, géographiquement, culturellement et politiquement. Depuis l'été 1974, une ligne de démarcation sépare, au sud, la seule République chypriote reconnue quasi-internationalement et membre de l'Union européenne, la République de Chypre, dont la majorité des habitants appartient au groupe ethnolinguistique des Chypriotes grecs (près de 790 000 habitants en 2006 répartis sur 5 510 km2) et parle le grec chypriote et, au nord, la République « turque », appelée République turque de Chypre du Nord, seulement reconnue par la Turquie et composée en majorité de Turcs et de Chypriotes turcs (environ 265 000 habitants en 2006 répartis sur 3 355 km2) parlant le turc et le turc chypriote. Cet état de fait est la résultante historique conjuguée de l'ingérence étrangère sur l'île au XXe siècle et de facteurs historiques et communautaires plus anciens. Avant 1974 et la séparation par une limite physique entre les deux communautés, l'île passe d'une période de domination politique et culturelle ottomane durant laquelle un nombre important de Turcs immigrent pour former la deuxième communauté après les descendants des Hellènes, au statut de colonie de l'Empire britannique. Dès 1931, des révoltes éclatent contre la domination de Londres ; en 1950, un premier référendum sur le rattachement de l'île à la Grèce est organisé mais le résultat n'est pas pris en compte par les Britanniques. Malgré l'indépendance de l'île accordée en 1961 et la tentative de former un gouvernement bi-communautaire, les tensions entre les deux groupes ethniques croissent jusqu'à leur apogée : la tentative de coup d'État de 1974 et à l'intervention turque qui en résulte. Si la communauté chypriote est partagée physiquement dès 1964, les évènements de l'histoire de l'île vont engendrer de profondes fractures sur bien d'autres aspects. |
Rattachement de la Normandie au domaine royal françaisLe rattachement de la Normandie au domaine royal français est le processus de conquête et d'intégration du duché de Normandie au domaine relevant directement de la couronne de France. La Normandie, instituée en 911, est dominée par le duc de Normandie vassal du roi de France. Commence alors une lutte entre les rois de France et les ducs, ces derniers ne rendent qu'un hommage symbolique à leur suzerain. En 1066, Guillaume le Conquérant, alors duc de Normandie, conquiert la couronne d'Angleterre et devient plus puissant que le roi de France. Devenu un danger pour la stabilité du royaume de France, les rois de France vont alors tout faire pour faire éclater l'Empire Plantagenêt.
En 1201, le roi de France, Philippe Auguste confisque le duché de Normandie au roi d'Angleterre, Jean sans Terre pour avoir désobéi aux ordres de son seigneur. À la suite de la conquête militaire française de l'ensemble de la Normandie, hormis les îles Anglo-Normandes, la province dépend directement de la couronne de France, qui met en place une politique d'assimilation de la province par ordre social. Par la suite, les rois d'Angleterre tentent à plusieurs reprises de reprendre, sans succès, le contrôle de la province. En 1259, les deux rois signent le traité de Paris par lequel la couronne d'Angleterre renonce officiellement à la province en échange de quelques fiefs dans le sud-ouest. La conquête française est définitivement confirmée et en 1315 le roi de France termine le processus d'assimilation des Normands en accordant la Charte aux Normands qui limite les droits du souverain dans la province jusqu'à son abrogation lors de la Révolution française. |
Traité de Bonne CorrespondanceLes traités de Bonne Correspondance sont des accords établis sous l'Ancien Régime par les Basques de France et ceux d'Espagne, destinés à garantir la continuité de leurs relations économiques en dépit des guerres entre les deux pays. Les premiers traités sont apparus à la fin du XIIIe siècle et sont demeurés d’usage jusqu’au début du XIXe siècle. Ils font appel à un formalisme qui garantit la pluralité et la représentativité des acteurs et sont signés sur l'île des Faisans par les représentants de chacune des parties, sous le contrôle des plus hautes autorités de chacun des États, la France et l’Espagne. D’autres exemples résultant du même pragmatisme économique perdurent encore de nos jours tout au long de la frontière entre l'Espagne et la France, le dernier datant de 1957 entre Bera et Sare. D'autre part, d’autres peuples, tels les Lapons, font appel encore actuellement à la même logique pour se protéger des aléas politiques entre États. |
Mur de BerlinLe Mur de Berlin (en allemand Berliner Mauer), également appelé le « Mur » vocable utilisé pour caractériser la frontière entre l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est, ou le « Mur de la honte », a été érigé en plein Berlin pendant la nuit du 12 au suscitant la réprobation des puissances occidentales. La République démocratique allemande (RDA) tente ainsi de mettre fin, avec l'appui du pacte de Varsovie, à l'exode croissant de ses habitants vers la République fédérale d'Allemagne (RFA). Le Mur, séparant physiquement la ville en « Berlin-Est » et « Berlin-Ouest », est pendant près de trente ans le symbole de la Guerre froide et de la partition de l'Allemagne à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Plus qu'un simple mur, il s'agit d'un dispositif défensif comportant deux murs avec chemin de ronde, miradors et dispositifs d'alarme. Plusieurs centaines de ressortissants de la RDA ont perdu la vie en essayant de le franchir, les gardes-frontière est-allemands et soldats soviétiques n'hésitant pas à tirer sur les fugitifs. L'affaiblissement de l'Union soviétique, la politique de libéralisation conduite par Gorbatchev et la détermination des Allemands de l'Est qui ont organisé de grandes manifestations permettent, le , d'abattre le « Mur de la honte » ; leur élan a suscité l'admiration du « Monde libre ». Cet événement a conduit à la réunification allemande. Bien que détruit presque totalement, le Mur reste un lieu de mémoire auquel plusieurs musées sont consacrés et les cicatrices qu'il a laissées dans l'organisation urbaine de la capitale allemande ne sont toujours pas effacées en 2009. Le Mur de Berlin joue un rôle important dans la pensée et dans l'imaginaire allemand et occidental, comme en témoignent de nombreux livres et films. |