Puerto Plata

ville portuaire de la côte nord-ouest de la République dominicaine

San Felipe de Puerto Plata, est une ville et un port de la côte nord-ouest (côte d'Ambre) de la République dominicaine, chef-lieu de la province de Puerto Plata. Sa population compte près de 300 000 habitants.

Puerto Plata
Puerto Plata
Vue aérienne de Puerto Plata
Administration
Pays Drapeau de la République dominicaine République dominicaine
Province Puerto Plata
Démographie
Population 286 558 hab. (2012)
Densité 623 hab./km2
Géographie
Coordonnées 19° 48′ 00″ nord, 70° 41′ 00″ ouest
Altitude m
Superficie 45 971 ha = 459,71 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : République dominicaine
Voir sur la carte administrative de République dominicaine
Puerto Plata

C'est un des plus importants ports de commerce du pays. La ville possède également un aéroport international, nommé Aéroport international Gregorio-Luperón (code IATA : POP).

Historique

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Port de Puerto Plata vu des hauteurs de la ville (2014).
 
Fort de Puerto Plata

Puerto Plata, littéralement le Port d'Argent, doit son nom à Christophe Colomb lui-même, qui l'aurait ainsi appelée à cause du reflet argenté de ses flots, lorsqu'il fut en vue de cette côte en .

En 1496, Bartolomeo Colomb y fit ériger une colonie, la deuxième du Nouveau Monde. Mais la fondation officielle de Puerto Plata date de 1502 sous le mandat de Nicolás de Ovando, gouverneur de l'Hispaniola de l'époque. Soucieux d'avoir un port sur la côte nord de l'île, il obtint le droit de cité ainsi que des armoiries du roi d'Espagne Ferdinand le Catholique. De Puerto Plata partent alors pour l'Espagne de grandes quantités d'or, de sucre, tabac, café, gingembre et bois[1].

En , cette colonie espagnole devint tristement célèbre lorsque le marchand d'esclaves anglais, sir John Hawkins y amena 400 esclaves capturés dans la Sierra Leone. Hawkins échangea ses victimes avec les Espagnols contre des perles, du cuir, du sucre et de l'or. Comme la population locale ne suffisait plus pour l'extraction minière et le travail dans les plantations, les Espagnols capturaient dès 1503 les esclaves en Afrique. Mais cet épisode fut le début de la participation britannique dans la traite des Noirs, où 20 millions de personnes furent contraintes à l'esclavage.

Au fil des ans, ce port mal surveillé par les troupes Espagnoles devint un des hauts lieux des Antilles pour la contrebande par les boucaniers, les pirates et les flibustiers des Caraïbes qui, de là, organisaient des expéditions de pillage à l'intérieur des terres jusqu'à Santiago.

En 1577, on y construit le fort San Felipe pour protéger la ville des pirates et des corsaires britanniques, néerlandais ou français. Le fort n'ayant pas permis de sécuriser suffisamment la ville, les Espagnols le rasent en 1606. Les habitants émigrent vers l'intérieur des terres et la ville est alors plus ou moins abandonnée aux pirates.

Ce n'est que vers 1746, grâce à des familles espagnoles originaires des îles Canaries, qu'on assiste à la renaissance de la ville et que son port redevient un lieu important de transbordement de marchandises. C'est pour cette raison qu'une ligne ferroviaire fut construite. De nombreux consulats étaient alors représentés à Puerto Plata et la vie culturelle se développa.

En 1863, pendant la guerre de restauration dominicaine, la ville fut de nouveau complètement rasée. À partir de 1865, l'actuelle ville a commencé à être reconstruite et cela explique le style victorien d'une grande partie de son architecture.

Sous la dictature Trujillo qui désirait avoir tout cela près de chez lui dans la Ciudad Trujillo, comme il avait rebaptisé Saint-Domingue, les consulats furent priés de venir s'installer dans sa ville, ce qui amena de nombreux commerçants à déménager dans le sud du pays. Pendant ce temps, l'emplacement du fort San Felipe sert de pénitencier (il abrite aujourd'hui un musée sur l'histoire de la ville).

Puerto Plata redevint donc une tranquille petite ville de province jusque dans le milieu des années 1980 où le tourisme l'atteint. Aujourd'hui, Puerto Plata compte près de 300 000 habitants (contre 85 000 en 1993 et 145 000 en 2002), ce qui fait d'elle la troisième ville en importance de la République dominicaine.

Économie

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La municipalité de San Felipe de Puerto Plata vit principalement de l'agro-industrie et du tourisme, ce qui en fait un contributeur majeur à la croissance économique de l'ensemble du pays. D'autres formes de revenus et de développement économique se font par la gestion des ports, la construction navale, la pêche et le textile. Le port a un impact significatif dans l'économie nationale et provinciale et reçoit fréquemment des cargos et des navires de croisière sous tout pavillon. Le port exporte une grande variété de marchandises, notamment les produits agricoles (sucre, banane, café, cacao), de l'ambre dominicain et des produits manufacturés fabriqués à bas coût dans les zones franches de la région.

Tourisme

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La ville est célèbre pour ses stations balnéaires telles que la playa Dorada et la costa Dorada, située à l'est de San Felipe de Puerto Plata. Il y a un total de 100 000 lits d'hôtel dans la ville.

Le seul téléphérique dans les Caraïbes est situé à Puerto Plata. Avec lui, on peut monter jusqu'au sommet du mont Isabel de Torres situé à 793 mètres dans la ville. Le sommet de la montagne dispose d'un jardin botanique et une réplique du Christ Rédempteur, célèbre statue de Rio de Janeiro.

Le musée de l'ambre est aussi une attraction bien connue dans cette ville. On y explique la formation de l'ambre dominicain et d'une gemme récemment découverte à St-Domingue et en Italie, le larimar.

La Province de Puerto Plata a plusieurs lieux d’intérêt, par exemple[2] :

Personnalités liées à Puerto Plata

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Naissances

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Décès

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Références

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Galerie

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Rue de Puerto Plata
 
Vue de Puerto Plata à partir de la plateforme d'arrivée du téléphérique menant au sommet du Pico Isabel de Torres (793 m)