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George Villiers (1er duc de Buckingham)

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George Villiers
George Villiers, par Pierre Paul Rubens.
Fonctions
Lord-lieutenant du Kent
-
Lord-grand-amiral
-
Lord-lieutenant du Buckinghamshire
-
Ambassadeur
Titre de noblesse
Duc de Buckingham
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Père
George Villiers (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Fratrie
Susan Feilding (en)
Edward Villiers (en)
John Villiers
Christopher Villiers (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Katherine Villiers (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Mary Villiers
Charles Villiers (d)
George Villiers
Francis Villiers (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Le Repos de la Sainte Famille pendant la fuite en Égypte (d), Madeleine pénitente (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Distinctions
Blason
signature de George Villiers
Signature

George Villiers, 1er comte puis duc de Buckingham à la deuxième création (1623) de ce titre, né le à Brooksby, dans le Leicestershire, et assassiné le à Portsmouth, est un important homme d’État anglais. Sa famille est d'origine normande.

Il fut le favori de Jacques Ier d'Angleterre[1] puis de Charles Ier.

C'est à sa demande qu'Antoine van Dyck partit en Angleterre pour la première fois en 1620.

Doué de toutes les grâces du corps et de l'esprit, il plut à Jacques, qui éloigna pour lui son favori Robert Carr de Somerset. Il fut élevé en moins de deux ans aux plus hautes dignités : créé marquis puis duc en 1623, il devint Premier ministre, et fut le dispensateur de toutes les faveurs. Son pouvoir lui permit de s'enrichir, en partie grâce à la faiblesse et à la connivence du chancelier Francis Bacon, en établissant de nouvelles taxes et en vendant des privilèges ; il poussa le roi à dissoudre plusieurs parlements et entraîna son pays dans des guerres désastreuses.

Envoyé en Espagne (1623) pour négocier le mariage du prince de Galles (Charles Ier d'Angleterre) avec l'infante Marie-Anne, il ne put faire aboutir ce projet, à la suite de quoi il détermina le roi à déclarer la guerre à l'Espagne.

Portrait de Lady Mary Villiers, 1633
Musée national de Cracovie, Pologne.

Envoyé plus tard en France, en compagnie du comte de Holland, pour demander la main d'Henriette-Marie de France, fille de France, fille de Henri IV, pour le compte du roi d'Angleterre, il aurait courtisé la reine Anne d'Autriche[2], et aurait été éconduit après s'être attiré la haine de Louis XIII et de Richelieu.

Il alla porter des secours aux protestants insurgés, fut l'auteur du siège de Saint-Martin-de-Ré en 1627 contre le comte de Toiras[3] ; il fit des tentatives sur La Rochelle et l'île de Ré, où il perdit plus de 4 000 hommes (sur un effectif de 7 000).

Alors qu'il préparait une seconde expédition à Portsmouth, il fut assassiné, le , par le fanatique John Felton, qui croyait, par ce meurtre, servir sa patrie. Plusieurs fois, les Communes avaient demandé son éloignement.

Personnage de roman

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Appelé « Bouquingan » par les Français de l'époque, Alexandre Dumas, dans Les Trois Mousquetaires, le suppose amant de la reine de France Anne d'Autriche, et lui donne une carrure de personnage romantique, souffrant d'un amour impossible, tandis que Robert Merle, dans Fortune de France, le dépeint comme un vaniteux abusant de la naïveté de la reine[4].

Le duc de Buckingham a été un personnage historique très controversé. Si Alexandre Dumas le décrit en des termes paradoxalement positifs dans Les Trois Mousquetaires, le romancier et historien anglais Charles Dickens, en revanche, ne cache pas son rejet total du duc dans son livre A Child’s History of England[5].

Selon Dickens, lorsque le roi anglais Charles Ier chargea le duc de Buckingham (« cet insolent parvenu ») d’escorter la fiancée royale, la princesse Henriette-Marie (Henriette de France), de Paris en Angleterre, Buckingham — « avec son audace coutumière » — fit la cour[6],[7]à la reine de France, Anne d'Autriche, qui apparemment éconduisit l'entreprenant duc. Cette conduite créa un conflit diplomatique extrêmement grave, dont le cardinal Richelieu, ministre du roi de France Louis XIII, profita. Plus tard, « ce pestilent de Buckingham, en vue de gratifier sa vanité blessée », entraîna l’Angleterre dans une guerre avec la France et l’Espagne[8].

Le duc de La Rochefoucauld rapporte dans ses Mémoires (Première partie, 1624-1642) l'aventure de Buckingham avec la reine de France Anne d'Autriche. Selon La Rochefoucauld, le cardinal de Richelieu, qui aurait eu par ailleurs un penchant amoureux pour Anne d'Autriche, aurait entrepris d'employer pour espion Mme de Carlyle afin de perdre Anne d'Autriche aux yeux de Louis XIII et d'assurer par là son pouvoir personnel auprès du roi. L'affaire dite des Ferrets de diamants, rapportée par le duc de La Rochefoucauld, inspira largement l'action des Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas.

Et Dickens de commenter : « Pour de si mesquines causes et de si mesquines créatures se déclenchent parfois les guerres. » Loin de regretter le meurtre de Buckingham, Dickens conclut qu’il « était destiné à ne plus faire trop de dégâts dans ce monde ».

Interprétations au cinéma

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Le personnage du duc de Buckingham est interprété par :

Notes et références

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  1. François Reynaert, Nos ancêtres les gaulois, et autres fadaises, l'Histoire de France sans les clichés, p. 254, chapitre « Henri III et l'homosexualité de son temps ».
  2. Philippe Erlanger raconte dans sa biographie de Richelieu que certains historiens voient dans le portrait d'Anne d'Autriche réalisé par Rubens et exposé au Louvre, dans la perspective d'une porte, le buste de Buckingham couronné par l'amour.
  3. (en) S. J. Stearns, « A Problem of Logistics in the Early 17th Century: The Siege of Re », Military Affairs, vol. 42, no 3,‎ , p. 121-126 (DOI 10.2307/1987250, lire en ligne).
  4. Robert Merle, Le Lys et la Pourpre, éditions de Fallois, 1999.
  5. Ch. Dickens, A Child’s History of England, Thomas Nelson and Sons, éditeurs, Londres, Édimbourg, Dublin et New York, p. 333 & 335.
  6. L'expression d'anglais classique "to make love with", ainsi que son équivalent français dans la langue des XVIIe et XVIIIe siècles, ne doit pas faire illusion : il s'agit bien de "faire la cour", chercher à séduire. cf. dictionnaire Littré, ou pour l'anglais The Oxford Universal Dictionnary tome 1, page 1171, col. 2, s.v. love "phrases" ("expressions").
  7. (en) Little fowler & Coulson, The Oxford Universal Dictionary, Oxford, Oxford at the Clarendon Press, , tome I, p. 1171 col. 2, s. v. love; phrases
  8. C'est ce qu'on appelle "l'affaire Buckingham" dans l'article "Anne d'Autriche" de Wikipédia.

Bibliographie

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Source partielle

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Liens externes

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