31 juillet, 2020

3 MILLIONS DE CHILIENS RETIRENT DES FONDS DE LEURS RETRAITES

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PHOTO AFP
Les Chiliens étaient autorisés à puiser jusqu’à 10% de leur épargne-retraite pour la première fois, ce qui a provoqué de longues files d’attente.
« POPULISTE !!! »
JÉSUS CHASSE LES MARCHANDS DU TEMPLE 
DESSIN LAUZAN
Tribune de Genève
Plus de trois millions de personnes ont sollicité
 jeudi le retrait partiel de fonds de leur épargne-retraite au Chili à l’issue de la première journée où c’était possible, selon l’organisme gestionnaire.

De longues files d’attente devant les succursales des Administrateurs des caisses de retraite (AFP) et un trafic très dense sur les sites internet dédiés, au point de les saturer, ont marqué cette première journée où il a été rendu possible de demander de puiser jusqu’à 10% dans les fonds de retraites, une semaine après l’adoption par le Congrès d’une loi.

Jusqu’à 17h00 locales (23h00, heure suisse), 3’024’000 demandes ont été enregistrées, soit 27% des 11 millions d’affiliés aux AFP qui peuvent retirer des fonds. «Nous pensons que la plupart des personnes qui vont retirer leurs 10% le font parce qu’elles ont effectivement besoin de ces ressources étant donné le contexte actuel», a dit à la presse Fernando Larrain, un responsable des AFP.
91% des épargnants vont retirer

Une enquête d’opinion de Data Influye estime que 91% des épargnants auprès des AFP allaient retirer des fonds. Quelque 32% d’entre eux les utiliseront pour payer leurs dettes, 21% pour acheter des aliments ou des produits de première nécessité, et 18% pour les épargner ou les investir.

Chaque affilié peut retirer un maximum de 4,3 millions de pesos (5120 francs) et un minimum d’un million de pesos (1190 francs) de leurs fonds de pension. Ceux qui auront épargné moins que ce minimum pourront retirer tous leurs fonds. Une fois la demande effectuée, les AFP ont jusqu’à dix jours pour verser les fonds requis. La réforme du régime des pensions, qui oblige les travailleurs à verser 10% de leurs salaires sur un compte d’épargne retraite individuel, était au cœur des revendications du mouvement de contestation sociale qui a débuté en octobre 2019.

Ce système a en effet plongé de nombreux Chiliens dans la pauvreté, les condamnant à des retraites inférieures au salaire minimum (301’000 pesos, soit 359 euros). De précédentes tentatives de réforme s’étaient heurtées à l’opposition de la droite et du patronat. La loi a été votée par l’opposition, ralliée par des parlementaires soutenant le gouvernement de droite du président Sebastian Piñera, qui y était défavorable, mais qui l’a tout de même promulguée vendredi dernier.
AFP/NXP



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30 juillet, 2020

AU CHILI, LE COVID-19 MENACE LE SYSTÈME DE RETRAITE DE PINOCHET

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PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP
Le président Sebastián Piñera a dû promulguer une réforme votée par le Parlement permettant aux Chiliens de puiser dans leur régime d’épargne privé pour faire face à la crise provoquée par la pandémie.
Lorsque la réforme pour le droit de puiser dans l’épargne retraite a été adoptée par le Congrès chilien la semaine dernière, klaxons et casseroles ont résonné dans toutes les grandes villes du pays. Et depuis jeudi, les cotisants peuvent désormais prélever dans leur épargne retraite l’équivalent de 1 100 à 4 740 euros, selon les cas, dans un délai de trente jours ouvrables après leur demande. «C’est une victoire du peuple», se réjouit Andrés Aguirre, 42 ans, sans emploi à cause de la crise sanitaire. «S’il n’y avait pas eu le mouvement social d’octobre, cela aurait été impensable», dit-il, «soulagé et heureux». Il va pouvoir payer l’université pour son fils grâce à l’argent puisé dans son compte d’épargne retraite obligatoire.

Au chômage partiel depuis le début de la pandémie de Covid-19, qui a déjà fait plus de 13 000 morts au Chili, Mabely Maza ne reçoit plus que 250 000 pesos (environ 280 euros), soit la moitié de son ancien salaire de secrétaire alors que le coût de la vie dans le pays est proche de celui du Portugal. Avec la réforme qui vient d’être appliquée, cette habitante de la banlieue sud de Santiago pense toucher l’équivalent de 4 400 euros de son épargne retraite obligatoire, un montant proche du plafond prévu par les parlementaires chiliens. Pour rembourser des crédits à la consommation, aider sa fille étudiante et mettre un peu d’argent de côté pour sa retraite, qui devrait à peine dépasser le seuil de pauvreté, anticipe-t-elle.

Des retraites «très inférieures à ce qui avait été promis»


Sans se connaître, Mabely et Andrés ont tous deux régulièrement manifesté depuis le 18 octobre contre les profondes inégalités dans leur pays, et contre leur système de retraite. Imposé en pleine dictature du général Pinochet (1973-1990), suivant les théories néolibérales, le système de retraite chilien fonctionne selon le principe suivant : les salariés cotisent à titre individuel et obligatoire (aujourd’hui à hauteur de 10 % de leur salaire) auprès de fonds de pension privés, très lucratifs, qui placent une partie de cet argent en Bourse. Mais quarante ans après, les retraites versées sont «très inférieures à ce qui avait été promis, en particulier pour les femmes», souligne Emmanuelle Barozet, professeure de sociologie à l’Université du Chili. En effet, avant versement des - maigres - minima sociaux, plus de la moitié des retraites sont inférieures au seuil de pauvreté, soit 180 euros environ.

Alors, depuis 2014, les Chiliens manifestent par centaines de milliers contre leur système de retraite. À ce mécontentement s’est ajoutée la crise économique provoquée par le Covid-19 au Chili. La Commission économique de l’ONU pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepalc), anticipe un effondrement de 7,9 % du PIB du pays cette année. Or le gouvernement de droite, qui a mis en œuvre dès la mi-mars les premières mesures sanitaires, «n’a décidé qu’au bout de deux mois des aides pour les plus pauvres, souligne Emmanuelle Barozet. Et au bout de quatre mois, il n’y avait toujours aucune aide aux personnes un peu moins pauvres», explique-t-elle.

Face aux émeutes de la faim qui ont éclaté fin mai en banlieue de Santiago, le gouvernement mené par le milliardaire Sebastián Piñera a accepté d’aller jusqu’à 12 milliards de dollars (10 milliards d’euros) d’aides. Il a également annoncé plusieurs mesures pour les classes moyennes. Trop peu, trop tard, pour beaucoup de Chiliens, qui sont 80 % à approuver l’idée de puiser dans leur épargne retraite obligatoire, d’après plusieurs sondages.

Défaite cuisante pour le gouvernement


Il y a quelques semaines encore, la mesure, présentée par l’opposition, ne semblait avoir aucune chance d’aboutir au Parlement. Mais sous la pression populaire, plusieurs élus de la coalition de droite au pouvoir ont fini par voter pour. Une défaite cuisante pour le gouvernement, au point que le président Piñera a été poussé à un remaniement d’ampleur mardi, et a promulgué vendredi dernier le texte sans micros ni caméras.

Pour les manifestants comme pour l’opposition de gauche, cette réforme, qui a pris effet jeudi, marque le début de la fin du système de retraites. «Cela va en tout cas pousser le gouvernement à présenter plus rapidement sa réforme des retraites», estime, prudente, Emmanuelle Barozet, pour qui le passage à un système mixte, en partie solidaire, n’est pas acquis. L’avenir du régime de retraites chilien devrait aussi se jouer à partir du 25 octobre, jour du référendum pour ou contre l’abandon de la Constitution actuelle, héritée de la dictature. Pour l’instant, le «oui» à un nouveau texte fondateur semble en mesure de l’emporter très largement. «La Constitution devra inclure l’obligation pour l’État de garantir un système de sécurité sociale», insiste la députée Gael Yeomans, de coalition de gauche alternative «Frente Amplio». Et l’économiste Francisca Barriga de la Fondation Sol d’espérer : «Si, étant le berceau de ce modèle, nous parvenons à changer de système de retraite, peut-être que d’autres pays qui nous ont imités auparavant, ou pensaient le faire, changeront d’avis.»

28 juillet, 2020

AFFAIRE NARUMI : NICOLAS ZEPEDA, LE SUSPECT CHILIEN, PLACÉ EN CELLULE D’ISOLEMENT

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PHOTO SÉBASTIEN BOZON
Le jeune homme de 29 ans est incarcéré seul dans une cellule, «pour sa sécurité», à la maison d’arrêt de Besançon.
Nicolas Zepeda, soupçonné d'avoir tué son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki en 2016 à Besançon (Doubs) et extradé jeudi par le Chili, a été placé en détention dans une cellule d'isolement, indique ce mardi une source judiciaire.

Le suspect mis en examen vendredi pour l'assassinat de la jeune femme a été incarcéré dans une cellule d'isolement de la maison d'arrêt de Besançon « pour sa sécurité ». « Au vu du retentissement médiatique de l'affaire, il a été placé seul dans sa cellule. Il ne rencontre pas les autres détenus pour sa propre protection et éviter qu'il ne subisse des pressions », précise la même source.

Des mesures de surveillance particulières ont été mises en place par l'administration pénitentiaire, notamment pour s'assurer de l'évolution de l'état psychologique de Nicolas Zepeda et prévenir un éventuel « choc carcéral », alors qu'il est loin de sa famille restée au Chili.

Il a réaffirmé qu'il était innocent


Nicolas Zepeda, 29 ans, est l'unique suspect dans l'enquête sur la disparition de Narumi Kurosaki, dont le corps n'a jamais été retrouvé malgré d'importantes recherches. Il a réaffirmé qu'il était innocent vendredi dans le bureau de la juge d'instruction de Besançon. Une juge des libertés et de la détention avait ensuite décidé de son placement en détention provisoire.

Les deux jeunes gens s'étaient rencontrés en 2014 au Japon, où il étudiait. Nicolas Zepeda était tombé éperdument amoureux de l'étudiante. Mais peu avant la disparition de Narumi, ils avaient pris leurs distances et l'étudiante japonaise avait débuté une nouvelle relation, suscitant la jalousie du jeune Chilien.

Le soir du 4 décembre, ils étaient rentrés ensemble dans le logement de Narumi sur le campus universitaire de Besançon. Cette nuit-là, selon les enquêteurs, plusieurs étudiants ont entendu « des hurlements de terreur, des cris ». Nicolas Zepeda est le dernier à avoir vu la jeune femme.

REMANIEMENT AU CHILI SUR FOND DE CONTROVERSE SUR LES RETRAITES

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« L'ORANGE MÉCANIQUE »
DESSIN LAUZAN
SANTIAGO, 28 juillet 2020 (Reuters) - Le président chilien Sebastian Pinera a procédé mardi à un vaste remaniement gouvernemental, le deuxième en neuf mois, dans le but de resserrer la coalition au pouvoir après les remous suscités par une loi sur les retraites.
le chef de l’État, issu de la droite libérale, a renouvelé six postes ministériels, ceux de l’Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères, de la Présidence, des Communications et des Affaires sociales.

J’appelle tout le gouvernement et la coalition Chile Vamos à entamer une nouvelle étape pour notre gouvernement et notre pays”, a déclaré Sebastian Piñera lors d’une cérémonie de prestation de serment au palais présidentiel de Santiago.

L’exécutif chilien a connu des derniers mois mouvementés, des manifestations de l’automne dernier à la crise économique liée au nouveau coronavirus.


Malgré l’opposition de son gouvernement, Sebastian Pinera a promulgué vendredi une loi votée par le Congrès permettant aux Chiliens de retirer par anticipation 10% du capital de leurs fonds de retraite afin de se renflouer et de faire face à la crise économique liée à l’épidémie de coronavirus.

L’intervention de l’État dans la gestion des retraites a déclenché un vif débat au Chili, où elle constitue une rupture avec la doctrine néolibérale appliquée depuis la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990).

La privatisation des systèmes de retraite fut l’un des marqueurs de la politique économique menée par Pinochet sous l’influence de l’école monétariste américaine de Chicago.


Elle a été présentée comme exceptionnelle pour cause de Covid, mais son succès auprès du public fait craindre un effet boule de neige aux administrateurs des fonds de pensions.

Sebastian Piñera a cédé à la pression des parlementaires, qui avaient voté la veille cette mesure par une majorité des deux tiers, dont plus de la moitié des élus de la coalition de droite au pouvoir. (Aislinn Laing; version française Jean-Stéphane Brosse)


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16 juillet, 2020

LES DÉPUTÉS DU CHILI ADOPTENT UNE RÉFORME CONSTITUTIONNELLE HISTORIQUE

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CHILI : LES DÉPUTÉS VOTENT EN FAVEUR DU
 DROIT À PUISER DANS L'ÉPARGNE-RETRAITE

ILLUSTRATION 
Santiago de Chile, 16 juillet 2020 (Prensa Latina) Lors d’un vote considéré comme historique, la Chambre des Députés du Chili a adopté hier une réforme constitutionnelle qui permet aux affiliés des Assurances de Fonds de Pensions (AFP) de retirer jusqu’à 10 pour cent de leurs économies.
« ÉBRANLÉE L'ALLIANCE CHILE VAMOS 
AU BORD DE LA CRISE DE NERFS »
Malgré les efforts déployés par le Gouvernement pour empêcher cette initiative d’aboutir, la Chambre l’a adoptée par 95 voix contre 36, et 22 abstentions (93 voix étant nécessaires pour son adoption).

Le débat sur la proposition, présentée par la Fédération régionaliste verte sociale et des indépendants, a débuté mardi et s’est poursuivi mercredi dans un climat de tension intense en raison de la confrontation ouverte entre le gouvernement et l’opposition.

Depuis le week-end dernier, La Moneda a déployé tous ses efforts, y compris le lobbying de ses ministres, pour convaincre les députés, au sein même des forces de droite, qui ont exprimé leur soutien à l’initiative.

Mardi, le président Sebastián Piñera a y compris annoncé un 'Plan renforcé de soutien à la classe moyenne' dans le but de freiner l’avancée de la proposition au sein de l’Assemblée, qui a été immédiatement qualifié dans les médias politiques et sociaux comme 'Offre de dernière minute'.

Au sujet de la proposition présidentielle, la présidente de Convergence sociale, Gael Yeomans, a déclaré qu´elle est arrivée sur la table en retard et uniquement parce que le gouvernement s´est retrouvé dans les cordes, désespéré par la façon dont le système des AFP est menacé.

La décision de la majorité de la Chambre, bien que le projet doive encore transiter par le Sénat, est considérée comme une défaite contondante pour le gouvernement de Piñera, qui a fait tout son possible pour prendre soin des AFP, étendards du modèle néolibéral chilien.

Pour les analystes politiques et économiques, bien que la mesure se limite à l’extraction de l’épargne des cotisants uniquement pendant l’état d’urgence dû à la pandémie de Covid-19, elle constitue un premier pas sur la voie d’un changement radical du système des pensions au Chili, basé sur la capitalisation individuelle.

Il faut rappeler que le mot d’ordre No mas AFP (Plus d’AFP) a été l’un des slogans des millions de personnes qui sont sorties dans les rues lors des manifestations populaires débutées le 18 octobre 2019.

Ces derniers jours, et y compris cette nuit, des protestations ont eu lieu dans la capitale chilienne et dans d’autres villes du pays pour condamner le gouvernement et soutenir le projet de réforme.

Après le vote, lors de la première réaction du Gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Gonzalo Blumel, a déclaré que le projet est de 'douteuse' constitutionnalité.

Il a également admis que le résultat du vote est un 'échec ' pour le gouvernement, notamment en raison du soutien apporté à l’initiative par plusieurs députés des partis au pouvoir.

CORONAVIRUS: AU CHILI, L'ASSEMBLÉE VOTE LE DROIT DE PUISER DANS LEUR ÉPARGNE-RETRAITE

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« ÉBRANLÉE L'ALLIANCE CHILE VAMOS AU BORD DE LA CRISE DE NERFS »
C'est un coup dur pour le gouvernement de droite au Chili : les députés ont adopté mercredi en première lecture une proposition de loi très débattue sur les retraites. Le texte prévoit d'autoriser les Chiliens à récupérer une partie de leur épargne-retraite obligatoire pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie.
LES DÉPUTÉS D'OPPOSITION CHILIEN 
CÉLÈBRENT LE VOTE DE LA LOI 
CONCERNANT LES COTISATIONS RETRAITES.
 PHOTO FRANCESCO DEGASPERI
En plein après-midi et en plein confinement à Santiago, l'approbation du texte par les députés a été accueillie par des concerts de klaxons et de casseroles. Il faut dire que la proposition de loi, très populaire, a été adoptée en première lecture grâce au vote de députés de droite, membres de la coalition au pouvoir. Et ce alors que le gouvernement a pesé de tout son poids ces derniers jours pour les inciter à voter contre le texte.

Un système de retraite critiqué


MISE À JOUR LE  16 07 2020
La proposition de loi, qui doit encore être examinée par le Sénat, prévoit que les Chiliens puissent récupérer environ 10 % de leurs cotisations retraite accumulées depuis le début de leur vie professionnelle. Car au Chili, le système de retraites, privatisé sous la dictature du général Pinochet, fonctionne par capitalisation. Autrement dit, il suit la logique d'une épargne-retraite individuelle et obligatoire, gérée par des fonds de pension privés.

Un système fortement critiqué dans la rue par les Chiliens depuis des années, car les retraites finalement perçues sont très faibles.

L'opposition justifie son vote par les aides trop tardives et insuffisantes décidées par le gouvernement pour les plus pauvres et les classes moyennes, durement touchés par les conséquences économiques de la crise sanitaire. Le gouvernement répond que le texte, s'il est adopté définitivement, fragiliserait énormément le système de retraites chilien.

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CHILI : LES DÉPUTÉS VOTENT EN FAVEUR DU
 DROIT À PUISER DANS L'ÉPARGNE-RETRAITE

ILLUSTRATION 


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15 juillet, 2020

UNE LA LOI SUR L’IMMIGRATION RESPECTANT LES DROITS DE L’HOMME EXIGÉE AU CHILI

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 UNE LA LOI SUR L’IMMIGRATION RESPECTANT
LES DROITS DE L’HOMME EXIGÉE AU CHILI 
 

PHOTO FUERZA COMÚN
Santiago du Chili, 15 juillet 2020 (Prensa Latina) Des partis politiques, organisations et mouvements sociaux ont exigé du gouvernement une législation qui garantisse les droits de l´Homme des migrants et respecte les obligations des traités internationaux ratifiés par le Chili.
IMMIGRATION
DESSIN NÉSTOR SALAS
Dans une déclaration publique, ces forces ont en outre exigé qu’une législation sur la question des migrations, qui est examinée par le Congrès, respecte les droits fondamentaux que la Constitution garantit à tous.

Les signataires notent que le projet de loi actuel ne prévoit pas de voies adéquates de régularisation migratoire, dont dépendent l’exercice de tous les droits de l’Homme des migrants et la garantie de meilleures conditions de travail pour tous les travailleurs, nationaux ou non.

Face aux lacunes de l’actuel projet de loi sur les migrations et les étrangers, les signataires ont demandé au Sénat d’approuver plusieurs modifications, notamment la mise en place d’un mécanisme de régularisation des migrations auquel toutes les personnes migrantes peuvent accéder sans discrimination.

Il est également demandé de permettre le changement de statut migratoire sur le territoire national et incorporer l’Accord de résidence du Mercosur comme catégorie de résidence.

LES OISEAUX MIGRATEURS
DESSIN NÉSTOR SALAS
Le collectif réclame de ne pas revenir sur l’accès aux 
droits sociaux auxquels les étrangers ont aujourd’hui droit conformément à la Constitution et à la réglementation en vigueur, de garantir l’égalité d’accès aux prestations sociales aux migrants résidents depuis moins de deux ans et à leur famille.

Il demande également des garanties de procédure régulière dans les procédures d’expulsion d’adultes et de retour assisté d’enfants et d’adolescents non accompagnés et de garantir le regroupement familial pour tous les types de familles, y compris les familles homoparentales.

D’autres pétitions visent à consacrer le principe de non-refoulement pour les demandeurs d’asile, les réfugiés et les personnes bénéficiant d’une protection complémentaire.

Cette déclaration, lancée par le Parti de la Force Commune, est soutenue par la Révolution Démocratique, Convergence Sociale et Parti communiste, entre autres organisations politiques, ainsi que par la Centrale Unitaire des Travailleurs et divers mouvements sociaux.

14 juillet, 2020

DES LÉGISLATEURS CHILIENS SOUTIENNENT UN DÉPUTÉ MENACÉ DE DESTITUTION

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 LE DÉPUTÉ HUGO GUTIÉRREZ MENACÉ DE DESTITUTION
Santiago de Chile, 14 juillet 2020 (Prensa Latina) Un total de 65 législateurs de groupes parlementaires d’opposition du Chili ont exprimé aujourd’hui leur soutien au député communiste Hugo Gutiérrez, menacé par un processus de destitution encouragé par la droite.
« ÉBRANLÉE L'ALLIANCE CHERCHE 
À SE REFAIRE UNE SANTÉ »
DESSIN LAUZAN
Les députés ont signé une lettre dans laquelle ils signalent que l’action présentée par le groupe parlementaire Chili Vamos (coalition au pouvoir) et les changements intervenus durant la procédure contre Gutiérrez montrent clairement qu’il s’agit d’une persécution politique contre le parlementaire du Parti communiste du Chili (PCCh).

Gutiérrez est inculpé devant la Cour constitutionnelle pour avoir prétendument incité à la violence lors des manifestations populaires qui ont débuté le 18 octobre 2019.
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La lettre a été signée, entre autres, par les chefs des groupes parlementaires du Parti pour la Démocratie (PPD), Raúl Soto; du Parti Socialiste (PS), Luis Rocafull; la présidente de Révolution Démocratique (RD), Catalina Pérez; le député de la Démocratie Chrétienne (DC), Gabriel Silber.

Elle a également été paraphée par des parlementaires du Parti humaniste, du Parti libéral, de la Fédération régionaliste verte sociale, de la Convergence sociale, du Parti écologiste vert, du Parti radical, de la Révolution démocratique et des députés indépendants, indique aujourd’hui le journal El Siglo dans sa version numérique.

Dans la lettre, le groupe de législateurs exprime 'une profonde préoccupation face à la tentative de députés du groupe Chili Vamos de destituer via la Cour constitutionnelle le député démocratiquement élu Hugo Gutiérrez Gálvez'.

Il y est ajouté que la 'crise de légitimité de nos institutions, et en particulier du Congrès National, ne peut être contenue ou surmontée par des affrontements judiciaires qui caricaturent l’action des membres du Congrès'.

Ils expriment également leur profond rejet des actions entreprises pour destituer le député Hugo Gutiérrez en espérant qu’il sera mis fin à un processus illégitime et antidémocratique.

Ce n’est pas la première fois que des parlementaires de gauche sont ainsi accusés, puisqu´en novembre dernier le même groupe parlementaire soutenant le président Piñera a intenté un procès contre 12 parlementaires de gauche avec l’intention de les démettre de leurs fonctions, mais la procédure n´a pas abouti.
peo/oda/rc
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12 juillet, 2020

(COVID-19) CHILI : LE NOMBRE DE CAS ATTEINT 312.029, AVEC 6.881 MORTS

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MISE À JOUR LE  11 07 2020
SANTIAGO, 11 juillet 2020 (Xinhua) -- Le Chili a signalé samedi que le nombre de cas de COVID-19 y a atteint 312.029, avec 6.881 décès.
Selon le ministère de la Santé, 2.755 nouveaux cas et 100 décès supplémentaires dus au virus ont été enregistrés au cours des 24 dernières heures.

Il a indiqué qu'il y avait actuellement 24.034 cas actifs de COVID-19, et que 281.114 personnes ont été guéries.

Le ministère a également annoncé que 18.268 tests de dépistage ont été administrés au cours des 24 dernières heures, pour un total de 1.273.627 depuis le début de la campagne de tests au Chili en mars.

10 juillet, 2020

LA GOLPISTE BOLIVIENNE JEANINE ÁÑEZ TESTÉE À SON TOUR POSITIVE AU COVID-19

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LA GOLPISTE JEANINE ÁÑEZ
Après Jair Bolsonaro au Brésil, et le président de l'Assemblée nationale constituante vénézuélienne et numéro 2 du régime Diosdado Cabello, c’est au tour de la présidente bolivienne d’être testée positive au Covid-19, alors que des ministres de son cabinet avaient annoncé être également contaminés il y a quelques jours. Le pays compte désormais environ 43 000 malades du coronavirus et 1600 décès.
« LA GRIPPETTE »
DESSIN LAUZAN
C’est dans un message adressé à la nation, diffusé sur le réseau social Twitter hier soir jeudi, que la présidente [ autoproclamée ] par intérim de Bolivie, Jeanine Añez, a annoncé avoir été testée positive au coronavirus.

« Avec mon équipe nous avons travaillé durant les derniers mois auprès des familles boliviennes. La semaine dernière plusieurs ministres ont contracté le virus, j’ai donc fait le test, et moi aussi j’ai été testée positive au Covid », explique la présidente par intérim.

Jeanine Añez est la quatrième membre du gouvernement à être contaminée. La semaine dernière, le ministre de la Présidence, le ministre des Mines et celui de la Santé avaient été testés positifs.

Dans sa vidéo, où elle apparait dans une tenue décontractée, elle affirme se sentir bien et annonce qu’elle restera isolée pendant 14 jours à l'issue desquels elle subira un nouveau test. Jeanine Añez continuera à travailler depuis sa résidence, à La Paz. Un message qui se veut serein et rassurant alors que les cas de coronavirus dans le pays explosent, le nombre de malades a doublé en trois semaines.


Cela fait quatre mois exactement que le premier cas de coronavirus a été détecté dans le pays, le 10 mars dernier. Selon les experts, le pic de la pandémie n'est pas encore atteint alors que les électeurs sont invités à voter pour des élections générales début septembre. La présidente Jeanine Añez est candidate à l'élection présidentielle mais arrive en troisième position des intentions de vote selon les enquêtes d'opinion, loin derrière Luis Arce, dauphin de l'ancien président Evo Morales (écarté du scrutin) et l'ancien président Carlos Mesa.